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00:00Europe 1, 16h-18h, on marche sur la tête, Cyril Hanouna.
00:06Il est 16h03, Olivier D'Artigolle est là, il est en forme.
00:09Bonjour Cyril.
00:10Il n'était pas là vendredi.
00:11Non.
00:12Donc caché, supprimé, bien entendu, il est parti, je ne sais où, je crois qu'il est
00:16parti avec sa femme.
00:17En Corse.
00:18En Corse, oui.
00:19Ils nous écoutent les Corses.
00:20Pourquoi faire ?
00:21Ils nous écoutent.
00:22Oui, mais pourquoi faire ?
00:23J'avais un travail à faire le vendredi et après je me suis reposé le week-end.
00:24Vous avez une fiche de notre gueule en même temps ?
00:26Un livre.
00:27Ah oui, un livre, c'est vrai.
00:28En tout cas, les Corses nous écoutent.
00:29Bien sûr, on espère.
00:30Tout le monde nous écoute.
00:31Gautier est très connu.
00:32Tout le monde nous écoute.
00:33Ah oui ?
00:34Oui.
00:35Et vous ?
00:36Ah bon ?
00:37Tranquillement, vous avez fait vos petits trous ?
00:39Oui.
00:40Très bien, merci.
00:41Gautier Lebray est avec nous.
00:42Comment allez-vous ?
00:43Très bien, Cyril, et vous ?
00:44Quel bonheur.
00:45Moi, quel bonheur.
00:46Quand je vous vois, je suis toujours heureux.
00:47Et comme on ne s'est pas quittés du week-end, j'étais heureux continuellement.
00:50On s'est même vus le dimanche matin, vu qu'on a dû se séparer le samedi vers 2h du
00:54matin.
00:55Il n'y a pas un jour de la semaine où on ne s'est pas vus.
00:56Non, il n'y a pas un jour où on ne s'est pas vus.
00:57Et je crois que c'était la plus belle semaine de l'année.
00:58Et moi de ma vie.
00:59Merci, Gautier Lebray.
01:00Il est là.
01:01Il était avec nous.
01:02Comment ça va ?
01:03Très bien.
01:04Vous allez bien, Fabien Lecombe ?
01:05Je vois sur ma fiche les infos de notre expert people.
01:10Fabien Lecombe, donc c'est vous.
01:13C'est vous l'expert people.
01:14Il paraît, oui.
01:15Je ne sais pas.
01:16C'est incroyable.
01:17J'ai fait un bon week-end.
01:18J'ai essayé un casque.
01:19Ah oui ?
01:20Un casque ?
01:22Je suis reparti à Pompéi en l'an 79 après Jésus-Christ.
01:28J'étais au bord d'une falaise.
01:30J'ai déjeuné à Cariole Dombasle et j'ai eu un rapport intime avec Beyoncé.
01:33Vous allez voir, c'est génial.
01:38Je suis au bout de ma vie.
01:39Parlez-lui.
01:40Parlez-lui.
01:41Parlez-lui.
01:42Vous n'avez pas vos infos people ?
01:44Ah si, j'en ai.
01:45Très bien.
01:46Merci.
01:47Apparemment aussi, il avait grandi.
01:48Il était basketteur.
01:49Oui, oui.
01:51En plus, oui.
01:52J'étais dans un match de basket.
01:53C'est incroyable.
01:54C'est une évolution.
01:55Je vais vous en parler.
01:56Elle est de retour.
01:58C'est son grand retour.
01:59On l'attendait.
02:00On l'attendait.
02:01Oui, il y en a un qui l'attendait plus que les autres.
02:03C'est Artigol.
02:04C'est pour ça qu'il a profité de faire un petit week-end en Corse pour calmer sa fable
02:07avant de voir sa maîtresse.
02:09Il a préparé le terrain.
02:10Il le savait.
02:11C'est un professionnel.
02:12C'est un professionnel.
02:13Valérie Benay met avec nous un peu d'histoire.
02:14Merci.
02:15Quel plaisir.
02:16Merci, merci beaucoup.
02:17Ça fait plaisir.
02:18Vous m'avez manqué.
02:19Nous aussi.
02:20Je vous ai eus, Cyril, vous, tous les jours au téléphone.
02:21Mes camarades ont eu la gentillesse de m'envoyer des petits mots.
02:23Mais les auditeurs de repas m'ont vraiment manqué.
02:25Vous m'avez tous manqué.
02:26Et Gautier Lebray vous a manqué ?
02:27Gautier m'a manqué, bien sûr.
02:28Très bien.
02:29Vous l'avez vu ?
02:30Vous manquez aux gens.
02:31C'est fou.
02:32Ne le faites pas trop.
02:33C'est fou.
02:34Valérie Benay, vous restez là toute l'émission.
02:35Vous êtes bien.
02:36Oui, écoutez, je suis venu.
02:37Tranquille.
02:38Merci.
02:39On va parler de cette info.
02:41Vous allez voir qu'on marche littéralement sur la tête.
02:42Figurez-vous que le maire de Béziers, Robert Ménard, est convoqué par la justice le 18
02:46février prochain pour avoir refusé de marier un homme sous OQTF.
02:49Alors, on va réexpliquer cette histoire, Gautier Lebray, qui est complètement folle.
02:53Vous pouvez réagir sur Europe 1 0 1 80 20 39 21 et dans un instant, on aura Robert Ménard
02:57en ligne, en direct sur Europe 1.
02:59Le titre de cette émission a été trouvé pour des histoires comme celle-là.
03:03En 2023, Robert Ménard refuse de marier un Algérien sous OQTF, connu de la justice
03:09pour de multiples faits de vol.
03:11Et cet Algérien se vante lui-même devant lui d'être sous OQTF.
03:16Donc, Robert Ménard, il se dit tiens, c'est un mariage blanc.
03:19Parce qu'une fois que vous avez marié quelqu'un en situation irrégulière à une française,
03:23quasiment impossible de l'expulser.
03:25Donc, Robert Ménard le signale au préfet, refuse de marier cet individu, refuse que
03:30ses adjoints marient cet individu.
03:32Et le préfet expulse, à l'époque avec l'aide d'un passeport, quand l'Algérie
03:36acceptait encore ses ressortissants, expulse cet Algérien.
03:40Et Robert Ménard se retrouve donc deux ans plus tard devant la justice, le 18 février prochain.
03:45Et pour avoir refusé de marier quelqu'un qui était en situation irrégulière,
03:49connu de la justice, et s'il l'avait marié, il serait devenu sans doute inexpulsable.
03:53Robert Ménard risque cinq ans de prison, Cyril, 75 000 euros d'amende.
03:58Et il risque de perdre sa mairie et d'être déchu de son mandat de maire.
04:02Parce qu'ils ont porté plainte, c'est eux qui ont porté plainte.
04:06La femme qui restait en France, puisqu'elle est française,
04:09elle n'a pas rejoint son compagnon algérien, elle aurait pu rejoindre son compagnon algérien,
04:13comme quoi l'amour peut avoir des frontières, a porté plainte et a pris une avocate
04:18pour essayer de faire condamner Robert Ménard.
04:20Dernière info, Cyril, Gérald Darmanin a déclaré hier, le ministre de la justice,
04:24qu'il fallait changer la loi pour qu'un maire puisse évidemment dire non à un mariage
04:28quand il avait quelqu'un en face de lui qui était en situation irrégulière.
04:31Bien sûr, il a bien raison, là c'est incroyable cette histoire.
04:33Mais ce que je ne comprends pas, c'est que normalement un maire c'est aussi un officier de justice,
04:36et donc s'il a une suspicion de mariage blanc, est-ce qu'il n'est pas dans son bon droit à ce moment-là ?
04:41Non, le tribunal lui dit qu'il faut marier.
04:42D'accord, malgré qu'il n'a pas de suspicion.
04:44Ou alors qu'il demande au procureur de se saisir de la situation.
04:47C'est absolument fou.
04:49Non mais c'est n'importe quoi.
04:50C'est vrai que le couple se connaissait depuis un an,
04:53et l'OQTF du jeune homme allait expirer dans un mois.
04:56C'est ça aussi.
04:57Mais bon, ils se connaissaient depuis un an.
04:59Robert Ménard, est-ce qu'il est avec nous Robert Ménard en ligne sur Europe 1 ?
05:02Oui absolument, je vous entends.
05:04Merci Robert Ménard d'être avec nous, maire de Béziers.
05:07Écoutez, l'émission s'appelle On marche sur la tête sur Europe 1.
05:10On disait depuis tout à l'heure que cette histoire, pour nous, elle colle tout à fait au titre de l'émission.
05:16Elle incarne exactement une situation ubuesque.
05:19Je vais être condamné parce que je vais être condamné,
05:22puisque j'ai enfreint la loi,
05:24puisqu'aujourd'hui vous n'avez aucune raison d'empêcher un mariage.
05:29Je vais donc être condamné pour m'être retrouvé avec quelqu'un à la mairie
05:34qui avait l'obligation de quitter le territoire,
05:37et moi on me répond,
05:39mais vous, vous aviez l'obligation de le marier.
05:41Est-ce que vous entendez cette folie ?
05:43Non mais c'est fou.
05:44C'est le contraire du bon sens.
05:46Ce garçon, sa seule place où il est maintenant grâce au préfet de l'époque,
05:52c'est de retourner dans son pays.
05:54Il était en situation illégale en France.
05:56En plus, vous savez, comme on dit, défavorablement connu des services de police.
06:00Vous voyez ce que ça veut dire ?
06:02Et c'est moi qui vais être condamné ?
06:04C'était pas lui.
06:05Tant qu'on y est, je ne sais pas, peut-être qu'il va demander des indemnités,
06:08vous savez, comme cet influenceur qui a touché 1200 euros de l'État français.
06:14Comment vous voulez que les gens ne désespèrent pas ce genre de situation ?
06:19Robert Ménard, on a fini la semaine dernière avec cet influenceur à qui on a donné 1200 euros,
06:26et à qui on a retiré son OQTF.
06:28Cette semaine, on démarre la semaine avec vous, Robert Ménard,
06:32qui allait être, comme vous le dites, peut-être condamné par la justice le 18 février prochain
06:37pour avoir refusé de marier un homme sous OQTF.
06:40Comment, et je pose la question aux auditeurs d'Europe,
06:42comment voulez-vous qu'on ait encore confiance dans notre pays ?
06:47Ça devient n'importe quoi.
06:49Mais comment se fait-il qu'on arrive à des situations pareilles ?
06:52Robert Ménard, quand vous avez appris que vous alliez être jugé le 18 février,
06:58comment vous avez réagi ?
07:00Moi, j'étais absolument positivement scandalisé.
07:03D'autant que le problème, c'est que je ne suis pas le premier maire qui est confronté à cette situation.
07:08Moi, j'ai des copains qui sont élus dans des différentes mairies
07:11et qui ont été face à cette situation.
07:13La différence qu'il y a, c'est que finalement, ils ont tous cédé,
07:17parce que, vous l'avez dit, la menace est tellement grave.
07:20Vous voyez, 5 ans de prison, ça n'arrivera pas,
07:22mais théoriquement, vous pouvez prendre 5 ans de prison,
07:2575 000 euros d'amende, et être inéligible.
07:29Il y a plein de maires, des copains de moi, qui m'ont dit « Ouais, mais tu comprends,
07:32quand on m'a dit ça, moi, j'ai changé d'avis,
07:35alors, je ne l'ai pas marié, mais je l'ai fait marier par quelqu'un d'autre,
07:39un adjoint, en l'occurrence, à la mairie.
07:41Moi, quand on m'a proposé ça, qu'est-ce que vous auriez fait, Cyril ?
07:44C'est-à-dire que, ah oui, moi, je ne vais pas le faire,
07:47mais je vais refiler le bébé au type d'à côté,
07:50puis il va se démerder.
07:51Non, je ne veux pas.
07:53Donc, la seule différence, elle est là.
07:55Mais j'espère qu'aujourd'hui, un certain nombre de maires vont dire,
07:58vont dire quoi ?
07:59vont dire « Je ne me prête pas à cette mascarade. »
08:02J'étais content d'entendre la prise de position de M. Darmanin qui dit
08:06« On va voter une loi » et tout.
08:08Moi, j'ai répondu hier à des confrères d'à côté de chez vous,
08:12d'autres médias, me poser la question.
08:14Je dis « Mais je suis très très content, bravo » et tout ça.
08:16Et en attendant, qu'est-ce qui se passe en attendant la loi ?
08:19Je vais être condamné au nom d'une loi dont tout le monde se dit
08:22qu'il faut absolument la changer.
08:24Mais ça aussi, c'est fou furieux.
08:26Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
08:28Qu'est-ce que vont faire les magistrats ?
08:30Et en plus, attendez, je prie le bon Dieu de ne pas tomber
08:32sur les magistrats du syndicat de la magistrature.
08:34Parce qu'alors là, ce serait le con.
08:36Moi, j'ai été sur le mur des cons.
08:38Vous savez, ce mur où vous allez tomber toute à l'heure.
08:40Vous vous dites « C'est la loterie, si je tombe sur un d'entre eux,
08:43bonjour les dégâts. »
08:44Mais c'est fou.
08:45Alors, elle a dit, la plaignante,
08:47a déclaré à propos de vous, Robert Ménard,
08:49« Je me sens enfin respirer depuis le 7 juillet 2023.
08:52Notre qualité de victime est enfin reconnue.
08:54Le cauchemar que l'on a vécu aussi. »
08:56M. Ménard va enfin devoir répondre de ses actes,
08:59à savoir piétiner nos droits, nous ublinier
09:01le jour de notre mariage et diffamer à notre sujet.
09:04Voilà, c'est ce qu'elle a écouté.
09:06Attendez, est-ce que je peux vous répondre ?
09:07Bien sûr.
09:08Je vais vous dire, je l'ai vue avant le mariage,
09:10avant l'heure où je vais normalement les marier.
09:13Je l'ai reçue dans mon bureau de maire, évidemment.
09:16Et je me suis dit, je vais être troublé.
09:18Vous savez, comme vous l'auriez été vous, Cyril,
09:20si elle m'avait dit, j'en sais rien,
09:22c'est une histoire d'amour,
09:24vous vous rendez pas compte ce que vous faites,
09:26ça brise mon cœur et tout.
09:28Honnêtement, j'aurais été un peu emmerdé quand même.
09:30À part d'être un salaud, ça te touche que quelqu'un te dise rien.
09:33Je n'ai pas eu un mot là-dessus.
09:35C'est pour ça que ça m'a encore conforté
09:38dans ce que je pense sur cette affaire.
09:40Non, j'ai eu affaire à moi, en face de moi,
09:42une militante qui m'expliquait, article par article,
09:45qu'est-ce que j'avais pas le droit de faire,
09:47ce que j'avais le droit de faire.
09:48Vous avez compris ?
09:49C'est une démarche de militant.
09:50Ce n'est pas une histoire d'amour.
09:52Et en plus, pardon, je précise,
09:54elle a retrouvé plusieurs fois,
09:56dit-elle, son chéri en Algérie.
09:59Mais pourquoi donc elle ne s'est pas mariée en Algérie ?
10:02Attendez, ça ne vous empêche pas,
10:05le refus ici ne vous empêche pas d'aller,
10:08ou même, poussons le bouchon un peu plus loin,
10:11il y a un certain nombre de mairies de gauche
10:13qui n'auraient pas hésité à les marier,
10:14qui n'auraient pas fait une histoire.
10:16Donc, ce n'est pas ça.
10:17C'est une volonté affichée
10:20de faire de son histoire de mariage,
10:23une espèce de combat,
10:25toujours pour le même,
10:26en disant, le droit c'est bien,
10:28essayons de l'utiliser au maximum,
10:30contre le bon sens.
10:31Et j'en ai marre de ça.
10:32J'en ai marre, mais pas que moi.
10:33Il y a 70% ou 80% des Français qui en ont marre.
10:36Si vous saviez le nombre de messages que je reçois
10:38en disant, ne faites pas ça.
10:40Les gens ne peuvent même pas imaginer
10:42qu'un maire se retrouve dans une situation pareille.
10:44Bien sûr, mais c'est incroyable.
10:46Son avocate, elle se positionne sur le droit, justement.
10:48C'est ce qu'elle dit.
10:49Ce combat n'est ni politique ni idéologique,
10:51c'est un combat pour la justice, pour le droit,
10:53pour ce qui fait de la France un grand pays.
10:56Elle se fout du monde, tu vois.
10:58Juste une minute, tu vois.
10:59C'est absolument incroyable.
11:01Excusez-moi.
11:02Moi, quand je lis ça,
11:03franchement, quand j'entends ce genre de choses,
11:05vous vous rendez compte ?
11:06Je vous dis, on a fini la semaine
11:07avec notre ancien président de la République,
11:09avec un bracelet électronique,
11:10avec un influenceur algérien au QTF
11:14qui perd son UQTF
11:15et à qui la France va donner 1200 euros.
11:17Et on démarre avec un maire
11:19d'une grande ville, Béziers,
11:20qui va aller devant les tribunaux
11:22et qui risque d'être condamné
11:23parce qu'il a refusé de marier un au QTF.
11:25Donc, à un moment,
11:26ça va s'arrêter où, en fait,
11:27la folie dans ce pays ?
11:29Ça ne s'arrête jamais ?
11:31C'est quoi, Gauthier Lebray ?
11:32Robert Ménard risque plus
11:34que l'influenceur qui est sorti de crâ
11:36avec 1200 euros dans sa poche
11:38et qui est, à l'heure où je vous parle,
11:39en situation régulière sur le sol de France.
11:42Donc, quand on est Nicolas Sarkozy,
11:44on risque d'avoir un bracelet au pied
11:46quand on vous écoute avec votre avocat
11:48et qu'on vous condamne sur une intention.
11:49Et quand on est Robert Ménard,
11:50on risque 5 ans de prison,
11:5275 000 euros d'amende
11:54et peut-être qu'au mois de mars,
11:56Robert Ménard ne sera plus maire de Béziers.
11:58On va peut-être lui enlever son mandat de maire.
12:00Oui, mais je peux vous dire
12:01que les habitants de Béziers,
12:03ils vont monter au credo, je pense aussi.
12:05Parce que je crois savoir que Robert Ménard,
12:08les habitants de Béziers,
12:10je pense qu'ils aiment bien Robert Ménard.
12:11Mais comme le dit Robert Ménard,
12:12s'il tombe sur un magistrat rouge,
12:15s'il tombe sur un magistrat rouge
12:17du syndicat de la magistrature,
12:19ou qu'il pense la même chose
12:21que le syndicat de la magistrature
12:22mais qui n'est pas forcément affilié à ce syndicat,
12:24l'idéologie, à mon avis,
12:26ne restera pas à la porte du tribunal.
12:29Oui, c'est sûr.
12:30Est-ce que je peux ajouter un mot, Cyril ?
12:32Ce que je voulais vous dire,
12:33ce n'est pas un combat de droite ou de gauche,
12:36en l'occurrence.
12:37Moi, je suis de droite,
12:38tout le monde le sait,
12:39donc ce n'est pas le problème,
12:40mais ce n'est pas ça.
12:41C'est un combat du bon sens, Cyril Hanouna.
12:43Du bon sens.
12:44Comment vous voulez que ça ne désespère pas les gens
12:47des situations comme ça ?
12:49Ça met tout le monde dans une situation impossible
12:53parce qu'on se dit,
12:54moi, je n'ai rien contre l'État de droit,
12:56je n'ai rien contre, évidemment,
12:58le respect des conventions internationales
13:00que la France a signées.
13:01J'étais le patron, pendant 25 ans,
13:02de Reportage Frontière.
13:03J'ai utilisé les textes internationaux
13:07pour défendre des journalistes.
13:09Mais là, on a l'impression que le droit,
13:11l'utilisation du droit,
13:13se fait à l'encontre de toute évidence,
13:17de tout bon sens.
13:19Ce que vous disiez,
13:20et vous le disiez à la juste raison,
13:21on marche sur la tête.
13:23On est fou furieux dans cette histoire-là.
13:25Et je pense que ça fragilise même la démocratie
13:29parce qu'il y a des gens qui disent,
13:30si c'est ça la démocratie,
13:31ils ont tort de le penser.
13:32Si c'est ça la démocratie,
13:33qu'ils aillent se faire voir.
13:34Moi, je ne veux pas de ça,
13:35et donc être condamné, honnêtement,
13:37je le vivrai pas seulement comme une injustice à mon égard,
13:40mais ça, c'est secondaire.
13:42Je le dirais comme une folie,
13:44une folie dont ce pays est capable.
13:46Mais moi, je vais vous dire,
13:47cette situation me déprime grandement.
13:49Déjà, qu'on voyait les choses qui se passent dans ce pays
13:52tous les jours,
13:53qui sont complètement ubuesques,
13:54mais là, ça continue.
13:56Moi, je vais vous dire,
13:57je me dis, le pays, ça ne va pas du tout.
13:59Excusez-moi, Gauthier Lebray,
14:00je trouve vraiment,
14:01et tous les Français me le disent,
14:02tous les Français m'arrêtent dans la rue,
14:03continuellement, me disent,
14:05M. Hanouna, c'est insupportable.
14:07Qu'est-ce qui se passe dans ce pays, actuellement ?
14:09On a l'impression, vraiment,
14:10que le pays va droit dans le mur,
14:15et encore plus rapidement qu'avant.
14:17Parce que pour moi, ça,
14:18typiquement,
14:19c'est un exemple qui peut être très grave
14:21pour Robert Ménard,
14:22parce que ses 5 ans de prison,
14:2375 000 euros d'amende,
14:24et surtout, la perte de son siège d'élu.
14:26Ça, ça serait quand même fou.
14:28C'est hallucinant, c'est proprement hallucinant.
14:30Je pense, encore une fois,
14:31que cette émission n'a jamais aussi bien porté son nom
14:33que ces derniers jours.
14:35Il est vrai qu'il y a un ras-le-bol dans la population
14:37quand vous savez que vos impôts
14:39et que votre père va payer un influenceur
14:41qui sort de craie,
14:43qu'on en a une lise à hauteur de 1 200 euros,
14:45qu'un maire peut perdre du jour au lendemain
14:47son siège de maire
14:48parce qu'il a refusé de marier quelqu'un
14:50qui n'avait rien à faire sur le sol de France,
14:52qui était connu pour des faits de vol.
14:54Ce terme de bon sens a aussi été utilisé
14:56par Gérald Darmanin, hier, dans son interview,
14:58quand il dit qu'il veut changer la loi.
15:00C'est ça qu'il faut retrouver au bout d'un moment.
15:02C'est le bon sens.
15:03Quand la justice libère Doualème,
15:05lors de la première décision
15:07qui casse son arrêté d'expulsion,
15:08elle reconnaît qu'il est dangereux
15:10et qu'il faut l'expulser,
15:12mais pas de manière urgente.
15:13C'est ça aussi qu'on n'arrive pas à comprendre.
15:15C'est là aussi où ça devient insupportable.
15:17Oui, Valérie Benham, vous vouliez dire quelque chose ?
15:19Oui, parce que la question que je voulais poser
15:21à monsieur Ménard,
15:22est-ce que c'est la première fois
15:24que vous avez une suspicion de mariage blanc
15:26et que, si j'ose dire, vous squeezez
15:28la voie traditionnelle
15:30en refusant de marier
15:32le jour J ?
15:34Azad, un, c'est la première fois
15:36que ça m'arrive.
15:37Deux, je crois que c'est la première fois
15:39qu'il y a quelqu'un qui est poursuivi pour ce cas-là,
15:41parce que ce n'est pas tout à fait la même chose
15:43qu'un mariage blanc.
15:44Attendez, je ne veux pas être trop technique,
15:46mais un mariage blanc, en gros,
15:47qu'est-ce que tu dis ?
15:48Tu dis que ces deux personnes,
15:50elles ne s'aiment pas vraiment,
15:51elles se marient parce que ça leur apporte
15:53un certain nombre d'avantages,
15:55en particulier de rester sur le territoire et tout.
15:57Mais même, là, même s'ils se mariaient,
16:00je ne sors pas les cœurs dans ma vie,
16:02je n'en sais rien,
16:03même s'ils se mariaient, s'ils s'aimaient,
16:05s'ils avaient envie de se marier et tout.
16:07Moi, je m'y suis opposé pour un truc très simple,
16:10parce que je ne comprends pas,
16:12je ne comprends pas,
16:13j'avais saisi une semaine avant la justice
16:16et la préfecture,
16:17je ne comprends pas qu'on m'oblige
16:19à marier quelqu'un,
16:21qu'on m'oblige à marier quelqu'un
16:23qui, lui-même, ne devrait pas être
16:25en face de moi dans la salle de mariage,
16:28puisqu'il a l'obligation de quitter le territoire.
16:30C'est cette situation que je trouve
16:32absolument invraisemblable.
16:35Comment me demander, m'obliger
16:37à marier quelqu'un
16:39dont on n'a pas été foutus
16:41de faire ce qui est l'obligation
16:43qu'on lui a collé sur le dos,
16:44c'est-à-dire le foutre dehors de la France.
16:46C'est juste ça,
16:47et c'est cette situation
16:48que je trouvais invraisemblable,
16:49au-delà des sentiments des uns et des autres.
16:52Vous avez compris que tout à l'heure,
16:53je vous disais, je m'étais étonné
16:54qu'il ne se soit pas marié en actuel,
16:55mais même il se marierait et tout,
16:57ça ne règle pas le point de vue.
16:58Comment on m'oblige
17:00à marier quelqu'un
17:01qui, lui-même,
17:02devrait être obligé
17:04de ne pas être là ?
17:05Moi, je l'ai dit à la police.
17:06Vous savez ce que je leur ai dit ?
17:07Je leur ai dit, attendez,
17:08vous le cherchez,
17:09puisqu'il y a une obligation
17:10d'occuper le territoire,
17:11mais venez donc le prendre à la mairie
17:12et mettez-le dehors.
17:13Ils l'ont fait après,
17:14mais pas avant.
17:15Et voilà,
17:16comme ils ne l'ont pas fait avant,
17:17c'est dans cette situation
17:18que je me retrouve.
17:19Olivier Dardigolles,
17:20est-ce qu'il y a eu déjà,
17:21par le passé, Robert Ménard,
17:22un cas qui s'approche du vôtre ?
17:25Parce qu'il va falloir voir
17:26les motivations de la décision,
17:28puisqu'ils vont dire
17:30est donc supérieur
17:31à la situation administrative
17:34de l'individu,
17:35c'est ça, sur le plan juridique ?
17:36C'est exactement ça.
17:38C'est exactement ça.
17:39Aujourd'hui, la France,
17:41elle a signé
17:42la Convention européenne
17:43des droits de l'homme,
17:44dans laquelle, je ne sais plus,
17:45je crois que c'est l'article 11 ou 12,
17:46je ne sais plus très bien,
17:47qui dit que, vous savez,
17:48vous pouvez vous opposer
17:49en aucune manière à un mariage.
17:51C'est un droit,
17:52c'est un droit absolu.
17:53Ce qui fait, par exemple,
17:55que le pire des assassins
17:56qui est en prison
17:57peut se marier, par exemple.
17:58Je vous donne un exemple.
17:59Vous ne pouvez pas l'empêcher
18:00de se marier.
18:01Moi, ce que je dis,
18:02on n'est plus dans la même situation,
18:03on n'est pas sur ça.
18:04On est sur quelqu'un
18:05qui ne doit pas être en France.
18:08Si on délivre des obligations
18:10de quitter le territoire,
18:11il faut les appliquer.
18:13Donc, vous pouvez avoir
18:14malheureusement raison,
18:15mais juridiquement tort.
18:16Oui, c'est ça.
18:17Oui, mais c'est ça.
18:18Attendez, mais c'est pour ça
18:19que je vais être condamné.
18:20Mais vous savez
18:21que vous courriez ce risque ?
18:22Il n'y a pas de discussion.
18:23Il n'y a pas de discussion.
18:24Il y a juste entre, au fond,
18:26entre le droit et la morale,
18:28entre le droit et la conscience.
18:30Non, je ne fais pas quelque chose
18:32que je ne veux pas faire.
18:33Robert Ménard, en faisant ça,
18:35vous saviez pertinemment
18:36que vous courriez ce risque
18:37et vous l'avez pris ?
18:39Oui, mais vous ne prenez pas
18:40des risques dans la vie.
18:41Moi, j'avais pris toute ma vie
18:42des risques.
18:43À un moment donné,
18:44il y a des choses
18:45que tu ne veux pas faire
18:46parce que tu penses que moralement
18:47ce n'est pas bien de le faire.
18:48Donc, je ne le fais pas.
18:49Oui, bien sûr, je prends le risque.
18:50C'est d'ailleurs ce que je vous disais
18:51tout à l'heure.
18:52Il y a tout un tas de mers
18:53qui se sont posées,
18:55Et au résultat,
18:56la loi va changer grâce à vous.
18:57Oui, mais d'ici que la loi change,
19:01peut-être que Robert Ménard
19:02va perdre son poste d'élu.
19:03Non, je ne pense pas.
19:04On n'ira jamais jusqu'à là.
19:06J'espère.
19:07Oui, j'espère.
19:08Enfin, je n'en sais rien.
19:09On verra.
19:10Ça aura au moins servi
19:12à poser la question.
19:13Pour la première fois,
19:14j'entends un ministre de la Justice,
19:16M. Darmanin, pas plus tard qu'hier,
19:18qui dit qu'il faut changer cette loi.
19:20Elle n'a pas de sens.
19:21Ça sert à ça.
19:22Oui, tu prends un risque,
19:23mais en même temps,
19:24attendez, tout le monde en prend des risques.
19:26Si on ne prend pas de risque,
19:27on ne change rien dans rien
19:28et dans aucun domaine.
19:29Ce n'est pas ma vie.
19:30J'ai plus de 70 ans.
19:31Honnêtement,
19:32qu'est-ce que vous voulez qu'il m'arrive ?
19:34Il n'y aura pas d'inégibilité quand même.
19:36Non, je ne crois pas.
19:37Je ne crois pas.
19:38Non, non, non.
19:39Mais moi, mes condamnations de principe,
19:41je la vivrai comme...
19:43Attendez, je ne suis pas un voleur de poules,
19:45M. Cyril Hanina.
19:47Non, je ne suis pas un voleur de poules.
19:49Mais je sais, mais...
19:50Voilà, ce n'est pas...
19:51Non, mais vous savez...
19:52On est d'accord, Robert Ménard.
19:53Être condamné, c'est ça, quoi.
19:55Je sais, mais Robert Ménard,
19:57quand j'ai lu encore ça tout à l'heure,
19:59je me suis dit, mais ce n'est pas possible.
20:01Moi, je vais vous dire,
20:02ça me met dans une rage.
20:03Je me dis vraiment, là...
20:05Ils ne se rendent pas compte
20:06dans quel état sont les Français actuellement.
20:08Ils ne se rendent pas compte
20:09parce que ça,
20:10les Français ne peuvent plus
20:11entendre des choses comme ça.
20:12La condamnation sera très intéressante.
20:14Oui, les attenteurs.
20:15Robert Ménard dit,
20:16on l'espère pour vous, Robert Ménard,
20:18je ne perdrai pas mon poste de maire.
20:20L'amende sera-t-elle élevée ou pas ?
20:22Est-ce qu'il y aura de la prison
20:23avec sursis ou pas ?
20:24Ça va être très intéressant.
20:26Comment voulez-vous que je sache ?
20:27Je le saurai.
20:28Oui, mais je pose la question à votre voix.
20:29Je ne vous la pose pas directement.
20:30Bien sûr, j'ai compris.
20:32Je le saurai mardi prochain à 9h.
20:34Quand je vois que,
20:35parfois, il y a des refus d'obtempérer
20:37qui...
20:38À Schiltigem,
20:39où il y avait un monsieur
20:40qui avait foncé avec sa moto
20:41dans un policier
20:42et qui avait pris
20:43une toute petite amende.
20:44Bien sûr.
20:45Donc, voilà.
20:46Je vais vraiment...
20:47Ça va être très intéressant
20:48de suivre la décision de justice.
20:49On va voir s'il y a de l'idéologie ou pas.
20:51Merci.
20:52Robert Ménard,
20:53on voudrait vous remercier.
20:54On va se tenir au courant
20:55de ce qui va se passer.
20:56J'espère que vous nous tiendrez au courant également.
20:57Merci de m'avoir reçu.
20:58Merci de m'avoir donné la parole.
20:59Merci.
21:00C'est nous qui vous remercions.
21:01On sera là, bien entendu,
21:02le 18 février
21:03pour voir la décision de justice.
21:05Voilà.
21:06On espère qu'ils vont se ressaisir.
21:07Merci, Robert Ménard.
21:08Merci d'avoir été avec nous ce soir.
21:09Merci à vous.
21:10Merci beaucoup.
21:11Vous réagissez à cette info
21:1201.80.20.39.21.
21:13Et puis, on va parler
21:14des nominations
21:15qui font beaucoup réagir.
21:16À l'ARCOM.
21:17Donc, l'ARCOM,
21:18vous savez,
21:19le gendarme de l'audiovisuel.
21:20Bonjour,
21:21t'as des zizis.
21:22Tu le fais sur le bas-côté.
21:23Merci.
21:24Cellule de déguisement.
21:25On va aller pas près du véhicule.
21:26Merci.
21:27On va reparler dans un instant, là.
21:28Il y a le président du Sénat
21:29qui veut nommer
21:30Catherine Gentilé.
21:31Une gentille.
21:32Une journaliste de TF1-LCI
21:33qui s'interroge
21:34sur l'interdiction
21:35du Rassemblement National.
21:36Voilà.
21:37Et il y a Richard Ferrand,
21:38un proche d'Emmanuel Macron,
21:39à la tête du Conseil Constitutionnel.
21:40Bon, bah,
21:41en fait,
21:42je vais vous dire,
21:43il y a les élections en 2027.
21:44Il prépare, en fait,
21:45voilà.
21:46Non, non,
21:47ils se disent,
21:48de toute façon,
21:49tout va être bloqué,
21:50même après 2027,
21:51quel que soit le président.
21:52Richard Ferrand,
21:53il voulait même
21:54qu'Emmanuel Macron
21:55puisse faire
21:56un troisième mandat
21:57et qu'on change la Constitution
21:58pour permettre à Emmanuel Macron
21:59de se représenter une nouvelle fois.
22:00Je sais.
22:01Je sais.
22:02Allez, à tout de suite sur ARCOM.
22:0316h.
22:0418h.
22:05Serrez la nana sur Europe TV.

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