• la semaine dernière
Dans la Nièvre, Mathieu Pot fait face à la difficulté de trouver de la valeur ajoutée en zone intermédiaire. C’est pourquoi il a engagé sa ferme dans la démarche «bas carbone» proposée par sa coopérative, Axéréal, en partenariat avec Saipol.

Une production La France Agricole :
Journaliste : Justine Papin
Images : Justine Papin
Montage : Justine Papin / Laurent Theeten

Catégorie

🤖
Technologie
Transcription
00:00Je m'appelle Mathieu, exploitant céréalier dans la Nièvre, sur un secteur plutôt intermédiaire
00:11en pur céréales, avec une rotation colza, blé, orge, on essaye de se diversifier un
00:18peu avec des pois et des tournesols et des oignons.
00:21Aujourd'hui on est surtout ici pour vous parler du baccarbone, alors pourquoi partir
00:26dans cette démarche, on n'a pas de fort potentiel sur nos cultures, donc c'est aller
00:32chercher des marges supplémentaires grâce à une meilleure valorisation, cette valorisation
00:37on va la chercher par deux points, par Sol Capital qui va nous payer des points carbone
00:43on peut dire, et avec notre coopérative qui est Axé Réal où on va valoriser dans des
00:47filières comme des filières meunières ou des filières de l'orge brassicole baccarbone
00:54où là ils vont nous valoriser notre tonnage à un coût supplémentaire.
00:58Sur nos fermes aujourd'hui, en gros entre 70 et 80% de nos gaz à effet de serre sont
01:04liés à l'engrais qu'on met, azoté, et les 20 à 30% qui restent sont liés au carburant
01:09qu'on utilise, donc aujourd'hui c'est vraiment de travailler sur ces deux postes là pour
01:14réduire l'empreinte carbone qu'ont nos exploitations.
01:18Ca fait des années qu'on était passé en technique culturelle simplifiée et on voyait
01:23des effets plutôt bénéfiques sur nos parcelles et on a voulu aller plus loin, on a continué
01:28d'en donner marge qu'on faisait déjà, on est en non-labours, on a introduit en plus
01:34des cultures comme on peut le voir ici des pois protéagineux.
01:37Le but derrière c'est quand même de diminuer notre dose d'azote hectare en passant par
01:43des cultures soit style pois févroles ou en amenant aussi des couverts qu'on met en
01:49mi-saison sur nos parcelles.
01:54Pour continuer dans le bas carbone, on s'est penché sur la fertilisation de nos sols et
01:58comment sortir un peu du chimique et j'ai eu la chance de trouver un collègue à côté
02:02de chez nous qui a bien voulu faire un échange paille-fumier, donc aujourd'hui on est sur
02:06une tonne de paille échangée contre deux tonnes de fumier, donc on va surtout l'apporter
02:10nous sur nos cultures plus style céréales et en plus pour aller dans cette démarche
02:16là, sur nos colzas, on a fait le choix d'apporter des fientes, alors des fientes de volaille
02:22où là on va aller chercher plutôt l'aspect, pas en matière organique comme le fumier,
02:26mais plutôt l'aspect azoté pour accélérer la levée.
02:29Ce qu'on cherche vraiment sur nos colzas aujourd'hui c'est d'avoir des colzas assez forts dès
02:33l'automne pour éviter les insectes.
02:37Et pour continuer dans la diversification sur l'exploitation familiale, on a tout essayé
02:43à faire des fleurs séchées, à faire du persil pour les parfumeries à l'époque et
02:48aujourd'hui on a essayé de changer un peu, on est sur des oignons porte-graines.
02:52Donc on plante un vrai oignon et on vient récolter les petites urènes qui sont revendues
02:57après pour faire des bulbilles, c'est ce qu'on appelle.
03:02Pour nous, on a une priorité, on va dire, c'est le respect de nos sols.
03:06Pour nous, un sol qui est bien portant, qui vit bien, nous apportera une meilleure récolte.
03:10On a équipé sur notre ferme tous nos véhicules plutôt en basse pression, éviter le tassement,
03:16ce qui nous fait demain une économie aussi de carburant, moins tassé nous permet de
03:21repasser plus facilement derrière et éviter des effets de compaction.
03:26Alors un point qui nous paraissait intéressant dans la démarche bas carbone comparé aux
03:30filières qu'on pouvait connaître, des filières meuneries ou des choses comme ça, c'est qu'aujourd'hui
03:35on n'a plus la nécessité de stocker, c'est un volume produit mais qui n'est pas obligé
03:40forcément stocker et identifier sur notre ferme.
03:42On peut l'emmener directement à la COP, il n'y a plus besoin de le stocker et de le commercialiser.
03:47C'est un volume global sur notre exploitation.
03:51C'est un volume global sur notre exploitation.

Recommandations