Pour s’installer en agriculture, ne pas être issu du milieu peut constituer à la fois un atout et un désavantage. Clarisse, Titouan et Gwenaël ont tous les trois choisi de se réorienter dans le secteur agricole afin de donner davantage de sens à leur métier. Ils nous racontent les principales étapes de leur recherche de foncier agricole.
Une production La France Agricole :
Journaliste : Clotilde de Gaillard
Images : Laurent Theeten
Montage : Clotilde de Gaillard / Laurent Theeten
Une production La France Agricole :
Journaliste : Clotilde de Gaillard
Images : Laurent Theeten
Montage : Clotilde de Gaillard / Laurent Theeten
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00:00On est trois porteurs et porteuses de projets en agriculture biologique. On va s'installer en
00:07Ille-et-Vilaine, au nord de Rennes. Titouan et moi, Clarisse, on s'installe comme paysans
00:12boulangers et Gwenaël en maraîchage diversifié et on va créer un GAEC multi-activités. Ne pas
00:21être issu du milieu agricole, ça peut à la fois être un atout et un désavantage. Le fait de ne
00:26pas reprendre la ferme familiale, ça nous offre la liberté de nous installer dans une ferme qui
00:32correspond vraiment au projet qu'on veut créer. Comme on n'est pas implanté forcément dans le
00:37territoire de notre recherche de terre, ça nous permet d'avoir une zone plus large qui nous
00:43permet peut-être d'envisager plus d'opportunités de reprise. Après, ne pas être issu du milieu
00:50agricole, c'est aussi un peu intimidant quand on rencontre des cédants et des cédantes pour la
00:54première fois, parce qu'on n'a pas forcément les codes pour communiquer. Mais ça permet aussi
01:01de rencontrer des gens avec lesquels on n'a pas forcément d'historique familial ou de voisinage
01:07ou de réputation locale. Et en même temps, ça demande de créer de la confiance avec des gens
01:14qu'on ne connaît pas. Et enfin, souvent nos projets sont perçus comme atypiques, que ce soit par les
01:20cédants ou cédantes et par les institutions qui accompagnent l'installation. Il faut réussir à
01:26convaincre et avoir l'air sérieux. Les trois étapes qui nous ont permis d'accéder aux fonciers,
01:31c'était en premier la veille foncière, avec la consultation régulière de sites type répertoire
01:41RDI. Ensuite, la consultation des publicités foncières de la DDTM. Et enfin, on en a parlé
01:51autour de nous au réseau paysan. La deuxième étape, ça a été de faire des visites et du coup de nous
01:57confronter à la réalité, de vérifier aussi l'adéquation de nos besoins avec les fermes et
02:04de voir des situations et des contextes très différents. La troisième étape, ça a été l'étape
02:10de candidature. En Ile-et-Vilaine, le schéma directeur place l'installation en priorité
02:16numéro un, ce qui nous a permis d'accéder à la ferme. Alors, les trois difficultés qu'on a
02:22rencontrées dans notre recherche de fonciers, c'est d'abord la difficulté d'accès à l'information.
02:29Voilà, si tu n'es pas issu du milieu agricole, tu ne sais pas forcément qu'il y a une ferme
02:35qui se libère ou alors il faut apprendre à lire les publications SAFER, les publications
02:39de la DDTM, il faut prendre le temps de s'implanter dans un territoire. Et ça, ça prend du temps.
02:45La deuxième difficulté, c'est souvent la taille des bâtiments, des fermes disponibles, parce que
02:52nous on a des besoins en bâtiments qui sont plus petits que des milliers de mètres carrés de
02:59bâtiments d'élevage porcin, de volailles ou même l'étier. Et la troisième difficulté, c'est la
03:06présence ou non d'une maison sur la ferme, parce que les sédants et sédantes, et bien ça peut être
03:11difficile pour eux de quitter leur maison pour des raisons financières ou des raisons juste
03:16d'attachement sentimental, alors que pour nous c'est important de vivre à la ferme.