[#LeCanapéRouge] Messir-Wilfried N’nah Ndong, Vice-président du Mouvement Gabao
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00:00Mesdames et Messieurs, bienvenue sur le canapé rouge de Gabon Media Time, votre rendez-vous
00:21d'analyse et de débat sur les grandes questions politiques et sociales du pays.
00:26Aujourd'hui, nous recevons Messieur Wilfried Nandon, vice-président du mouvement Gaboao,
00:31parti politique dirigé par Franck Guéma.
00:34Ancien activiste, connu pour son opposition au régime bongo PDG, il a su transformer
00:40son engagement en une véritable implication politique.
00:43Alors que la transition touche à sa fin et que l'élection présidentielle du 12 avril
00:492025 se profile, notre invité reviendra sur son parcours, les réformes en cours, notamment
00:55la nouvelle constitution et le code électoral, ainsi que la stratégie du mouvement Gaboao
01:00face au défi de la réconstruction du pays.
01:02Messieur Nandon, merci d'avoir accepté notre invitation.
01:06Merci M. Mongeau, c'est moi qui vous remercie déjà de me recevoir dans vos locaux.
01:13Vous êtes très bien installé, je vois que vraiment félicitations déjà, c'est très
01:17bien, les lumières, tout est parfait, en tout cas je vais bien.
01:20Alors, comme il est de coutume dans notre programme, la première question que je vais
01:24vous poser est celle de savoir comment vous vous portez en cette période de refondation
01:29politique ?
01:30Bon, écoutez, je vais très bien physiquement, personnellement je vais bien, sauf que la
01:38responsabilité politique étant en contact avec de nombreux Gabonais partout dans Gabon,
01:46notamment à l'épaule ville où je réside, c'est toujours difficile de parcourir les
01:52quartiers de notre pays, les localités rencontrées au temps de paupérisation.
01:58Donc ça veut dire qu'il faut un engagement, il faut que les choses bougent.
02:03Donc c'est cette responsabilité-là qui m'inquiète et qui fait que l'engagement soit toujours
02:08là et puis faire en sorte que les populations vivent mieux en fait.
02:15Alors, vous avez été un opposant virulent au régime Bongo PDG et vous avez poursuivi
02:20votre combat en vous présentant aux élections générales de 2023, puis est survenu le coup
02:26d'État du 30 août 2023.
02:28En tant qu'opposant de longue date, comment avez-vous vécu cet événement ?
02:32Alors, c'était enrichissant.
02:36Il faut savoir que, différemment de beaucoup dans la diaspora, je suis rentré au Gabon
02:42avant le coup d'État, ça m'a permis de renouer avec les réalités de notre pays,
02:50de sortir des réseaux sociaux, venir sur le terrain, cet autre type de terrain-là,
02:58parcourir les quartiers dans ma circonscription parce que j'étais candidat au 7e arrondissement,
03:04c'est désormais ma base politique et je serai encore candidat au même arrondissement
03:10Inch'Allah au premier siège.
03:11Donc ça m'a permis, voyez-vous, comme je le disais tantôt, de rencontrer les compatriotes
03:17gabonais, d'échanger avec eux, d'être au fait des réalités, des difficultés,
03:23de proposer des solutions aussi aux problèmes qui minent notre société.
03:28Donc vraiment, j'ai vécu cela avec beaucoup d'expérience en fait et après, le coup
03:38d'État est arrivé, nous avons acclamé parce qu'il faut le dire, c'était compliqué.
03:44Vous savez, maintenant que nous sommes en transition, moi j'apprécie mieux la transition
03:49que ceux qui entendaient parler, pourquoi ? Parce que je suis arrivé avant, je sais
03:53dans quel état j'ai trouvé le Gabon lorsque je suis arrivé ici, les réalités et c'est
04:00parce que je sais d'où nous venons, pas seulement savoir, j'ai vécu la période
04:05avant la transition que je peux apprécier les lumières dans les carrefours, les lampadaires,
04:12les gabonais qui sourient, les gabonais qui aujourd'hui parlent des problèmes de leur
04:16pays alors que quand je suis arrivé, c'était difficile d'avoir un échange avec nos frères,
04:22nos compatriotes sur le Gabon, les gens vivaient dans la peur, les gens étaient stressés,
04:26les gens ne voulaient pas entendre parler politique.
04:28C'était compliqué aujourd'hui, je pense qu'aujourd'hui les gabonais soufflent
04:33un peu malgré les imperfections de la transition, mais c'est mieux quand même.
04:38Alors pour rester sur votre transition de l'activisme à l'engagement politique sur
04:44le terrain, vous êtes aujourd'hui vice-président du mouvement Gabao, comment s'est opérée
04:49cette transition entre votre engagement activiste et votre implication directe en politique?
04:54Bon, c'est vrai que les gabonais ne me connaissent pas bien, il faut déjà savoir que je n'ai
05:00pas commencé la politique lorsque je me suis présenté aux élections de 2023, j'ai
05:08commencé la politique il y a très très longtemps, nous partons de 2005, j'ai été
05:13d'abord au PDG en tant que secrétaire fédéral du parti pendant huit ans, j'ai été secrétaire
05:19fédéral du parti démocratique gabonais pendant huit ans, je gérais, je résidais
05:24en Angleterre et je gérais les pays scandinaves, le Royaume-Uni et l'Irlande du Nord, c'était
05:30ma zone, donc j'ai, à cette fonction-là, j'ai géré deux élections présidentielles
05:38que nous avons gagnées d'ailleurs, c'était l'élection de 2005 et l'élection anticipée
05:43de 2009, donc après ça, je suis rentré au Gabon brièvement avant de me retrouver
05:51encore en France, où j'étais le représentant du parti des souverainistes de monsieur Francis
06:00Obama, et là-bas, j'ai donc participé à installer le parti en France, compte tenu
06:10du contexte post-électoral de 2016, nous avons mis en berne les activités parce que
06:15nous étions lancés dans un combat pour remettre Jean Ping au fauteuil présidentiel
06:21puisqu'il avait gagné les élections de 2016, donc j'étais engagé en politique,
06:27sauf que l'activisme avec les réseaux sociaux, vous connaissez, c'est ce que les
06:32Gabonais ont retenu, mais à côté de cet aspect-là, j'avais des fonctions politiques
06:38avant de quitter le parti des souverainistes et de faire le chemin pour créer Gabao,
06:44donc nous avons créé, il y a bientôt un an, nous avons fêté notre premier anniversaire
06:49d'ailleurs, là je suis rentré d'abord brièvement pour me présenter en tant que
06:57candidat indépendant, et après le coup d'état, nous avons donc décidé de créer
07:01un parti politique, Gabao, dans lequel je suis vice-président, j'occupe cette haute
07:06fonction-là avec autant de responsabilité.
07:07Sinon, ce que je voulais dire, c'est que je suis en politique depuis longtemps, sauf
07:12que les Gabonais, beaucoup, certains connaissent, certains le savent, d'autres peut-être
07:16pas.
07:17C'est pourquoi peut-être que dans mes dénonciations en tant qu'activistes, les gens voient
07:26que je suis beaucoup plus politique que mes frères activistes, mais c'est pas antinomique,
07:38l'activisme et la politique ne sont pas antinomiques, ils opèrent dans la même
07:43sphère avec des codes, certainement des codes différents, mais c'est pas si différent
07:49que ça en fait, à la fin de compte.
07:51Ok, alors nous rentrons de plein pied dans le processus de transition actuellement en
07:56cours.
07:57En novembre 2024, le Gabon a adopté une nouvelle constitution à la suite d'un référendum.
08:02En tant que partisans du Oui, quels sont, selon vous, les avancées majeures de cette
08:07nouvelle loi fondamentale ?
08:08Oh, vous savez, moi, vous revenez souvent sur cette affaire des prostitutions, la constitution
08:16a été promulguée, on va en parler, honnêtement, de vous à moi, monsieur Monjo, c'est Monjo,
08:24je pense que c'est Monjo, ça servirait à quoi qu'on parle de la constitution ? Je
08:28pense qu'il faut regarder là où on va, rester sur la constitution, les articles et
08:33ainsi de suite.
08:34Ce n'est pas très nécessaire, il faut retenir, de mon point de vue, et je vais le dire certainement
08:40tout au long de cette émission, la pédagogie m'impose certainement la répétition pédagogique.
08:49Le problème du Gabon, ce n'est pas les textes, nous n'avons pas un problème de
08:54texte, nous n'avons presque jamais eu de problème de texte.
08:58Le problème que nous avons au Gabon, c'est appliquer ce qui est écrit, respecter, si
09:05quelqu'un a gagné, il faut dire que c'est lui qui a gagné, si celui-là a perdu, il
09:10faut dire que c'est lui-là qui a perdu.
09:11C'est ça le problème du Gabon, c'est un peu le problème qu'on voit un peu partout
09:15en Afrique.
09:16Les gens viennent pour rester « abitam et ternam », or, après, ils bafouent, ils manipulent,
09:24on nomme tel qui ne veut pas respecter, qui ne veut pas lire le droit.
09:28C'est ça le problème que nous avons, ce n'est pas un problème de texte.
09:30Donc, la Constitution, elle a ses imperfections, aucune constitution au monde n'est parfaite.
09:36Je pourrais prendre des articles qui ont suscité mes interrogations, mais ça va servir à
09:42quoi là aujourd'hui ? Je pense qu'il faut regarder là où on va et là où on va,
09:46ce sont les élections du 12 avril 2025.
09:48Alors, pour rester un peu sur la question de l'alternance au pouvoir, on a promulgué
09:56récemment un nouveau code électoral.
09:58Quel regard portez-vous sur ce texte et pensez-vous qu'il garantit enfin les élections libres
10:03et transparentes au Gabon ?
10:04Bon, écoutez, je reviens encore sur la même chose.
10:08Aujourd'hui, ce que les gens retiennent, c'est que les élections vont être organisées
10:12par le ministère de l'Intérieur.
10:16C'est l'inquiétude majeure, si je dois le dire ainsi, quand on regarde le code.
10:25Bon, moi je pense que, comme je viens de le dire aussi précédemment, ce n'est pas le
10:32code le problème.
10:33Il y a des inquiétudes, il y en a qui disent que non, on a écarté les acteurs qui prennent
10:40part à l'élection, ils ne seront pas impliqués dans ce qui va se passer, il n'y aura pas
10:46de PV, ainsi de suite.
10:48Bon, c'est vrai, il y a des imperfections.
10:51Ma préoccupation, c'est qu'il faut que les Gabonais apprennent à dire que toi, tu n'as
10:59pas gagné, c'est l'autre qui a gagné.
11:01C'est ça le véritable problème.
11:03C'est-à-dire que dans l'élection qui va arriver, il faudrait que celui-là qui a perdu
11:10reconnaisse que j'ai perdu, celui qui a gagné reconnaisse que j'ai gagné.
11:14Je vais vous prendre un exemple.
11:16Là, nous sommes en train de faire l'enrôlement, il y a beaucoup d'hommes politiques que vous
11:21ne voyez pas sur le terrain pour enrôler, mais ce sont les mêmes qui demain vont estimer
11:25qu'ils ont gagné.
11:26Pourquoi?
11:27Parce que beaucoup vont se mouiller.
11:29Ils estiment que, moi j'ai entendu des Gabonais me dire, puisque je suis dans l'enrôlement,
11:34depuis le 2 janvier, je suis en train d'enrôler, mais tu as des Gabonais qui te disent clairement
11:39que tu peux enrôler autant que tu veux, moi je vais venir donner de l'argent.
11:42Bon, et ils estiment que comme il a donné de l'argent, le Gabonais à qui il a donné
11:47de l'argent, c'est son boulotier qu'il ira mettre dans l'eau.
11:50Non, le Gabonais ne te voit pas, tu n'es pas avec lui sur le terrain, mais tu vas venir
11:55lui donner un peu de sous, essayer de le sous-doyer.
11:57C'est ça aussi le problème de mentalité que nous avons, ce n'est pas les textes,
12:01il faut investir sur l'homme, les Gabonais doivent changer de paradigme, de façon de
12:05faire les choses, aussi bien ceux qui dirigent que les Gabonais aussi qui sont en bas, parce
12:10que c'est ça, c'est ça le problème que nous avons de manière globale, ce n'est
12:14pas les textes.
12:15On peut nous donner la constitution des Etats-Unis, on nous donne ça nous au Gabon, on nous donne
12:21la constitution de France, on aura toujours des problèmes.
12:24Donc, ce n'est pas tant le texte qui est le problème du Gabon, c'est le sérieux
12:30des personnes qui incarnent ces textes-là, qui sont derrière, qui doivent appliquer
12:36ces textes-là, c'est eux le problème.
12:37Donc, c'est un peu ça, on pourrait tirer en long, en large, on peut descendre, monter,
12:42descendre sur l'écriture, prendre texte par texte, prendre chaque article, essayer
12:48de… Vous allez en France, vous prenez le code, vous prenez la constitution française,
12:54les Français vont vous dire que c'est l'article-là, je n'aime pas ça, l'autre-là, je n'aime
12:57pas celui-là.
12:58Donc, il n'y a pas un texte de loi qui est parfait.
13:01Les textes du Gabon aussi ne sont pas parfaits, mais bon.
13:06Moi, je reste optimiste par rapport à ce qui arrive.
13:09J'estime que nous avons enclenché un nouveau départ et que les choses vont s'améliorer
13:19parce qu'il faut que nous nous impliquions aussi davantage.
13:22Les Gabonais aussi aiment beaucoup critiquer sans s'impliquer.
13:24Nous, on aime beaucoup rester là à critiquer ce que les autres font.
13:28Oh, lui, il est médiocre, mais on te dit bon, lui, il est médiocre, est-ce que toi,
13:34toi, tu as ton quoi pour t'impliquer, pour t'engager ? C'est ça le problème que
13:38nous avons aujourd'hui.
13:39Donc, je pense qu'il faut s'engager, je pense qu'il ne faut pas rester pessimiste.
13:44Le pessimisme, lorsqu'il est exagéré, il nous empêche de voir les axes d'amélioration.
13:52Il y a des choses qui sont bonnes, il faut qu'on voit, nous sommes à deux mois de
13:59la première élection, post-Côte d'Inde, la première élection, c'est le 12 avril,
14:07l'élection présidentielle.
14:08On va voir comment ça se passe, nous restons, moi, je reste optimiste.
14:12Déjà que j'ai déjà mon candidat, si je dois le dire ainsi, on attend.
14:17Alors, on va un peu rester encore sur certaines dispositions du Côte, il y a une innovation
14:23assez majeure dans ce Côte, c'est la création de sièges de députés pour les gabonais
14:27de l'étranger.
14:28Vous étiez à l'étranger pendant longtemps, comment percevez-vous cette mesure et son
14:34impact pour l'agnèspora ?
14:35Bon, permettez-moi, avant de répondre à votre question, de m'acquitter d'un devoir.
14:42C'est celui de rendre hommage aux gabonais qui se sont battus, qui malheureusement n'ont
14:49pas pu voir ce jour-là arriver, parce qu'on en parlait.
14:52Je veux citer ici maître Fabien Méré, je veux citer ici monsieur le colonel Christian
15:01Remanda.
15:02Ce sont des gabonais qui étaient ici au Gabon, qui ne sont plus à présenter, qui se sont
15:06retrouvés dans la diaspora et qui sont morts par rapport à leur engagement.
15:12Je le dis parce que ce sont des personnes qui étaient assez proches de moi.
15:16Je veux citer aussi une dame que vous ne connaissez pas, qui est décédée l'année dernière
15:19au moment où elle s'apprêtait à rentrer.
15:21Ici c'est Rosette Bikoro, Rosette Bikoro, qu'on appelait Rosy affectueusement, était
15:26à Nice.
15:27C'est elle qui organisait la résistance à Nice, dans la ville de Nice, en organisant
15:34des manifestations.
15:36Chaque samedi, chaque samedi à Nice, au sol commercial.
15:40Donc voilà, voyez-vous, ce sont des gabonais qui sont partis trop tôt, qui n'ont pas
15:45pu voir cela arriver.
15:46Parce que c'est une récompense, c'est une récompense qui est salutaire, qui est
15:51le fruit de notre engagement dans la diaspora.
15:54Et pas seulement la diaspora, il y en a aussi ici qui se sont battus, mais là il s'agit
15:59des députés de la diaspora.
16:00C'est la première fois que les gabonais de la diaspora vont devoir voter un représentant
16:05pour venir à l'Assemblée nationale parler en leur nom.
16:08Donc, il y a aussi des gabonais vivants qui se sont battus aussi pour ça.
16:14Je vais citer Mme Solange Bizot, Paul-Éric Mandungou, je vais citer Ingrid Saint-Denis
16:24et d'autres.
16:25Donc, vous voyez, je suis heureux et satisfait qu'aujourd'hui nous ayons enfin un gabonais
16:35un député de la diaspora qui va venir défendre.
16:38Vous savez, pendant longtemps, la diaspora était composée majoritairement d'étudiants.
16:45On parlait de 70 à 80% des gabonais de la diaspora, c'était des étudiants.
16:52Aujourd'hui, c'est l'effet inverse.
16:5470% à 80% des gabonais qui vivent hors du Gabon, ce ne sont pas des étudiants, ce sont
17:01des gabonais qui résident, qui ont des enfants.
17:03La France est 34 000 gabonais.
17:06On inclut dans les 34 000 gabonais les binationaux avec leurs enfants qui sont là.
17:12Moi, j'ai parcouru toute la France et je suis bien placé pour en parler.
17:17Et c'est des gabonais qui sont assis.
17:19Là-dedans, il y a des chefs d'entreprise.
17:21Là-dedans, il y a des personnes qui occupent de très hautes fonctions en France à l'administration
17:24française, dans le secteur public, dans le secteur privé.
17:27Il y a des avocats, il y a des médecins.
17:29Et beaucoup parmi eux veulent investir au Gabon.
17:33Mais ils ont perdu pied.
17:34Donc, un député de la diaspora qui va arriver ici au Gabon, qui va parler en leur nom,
17:39qui va défendre leurs intérêts, c'est important.
17:41C'est une victoire.
17:42C'est une victoire.
17:44Je pense que c'est pourquoi d'ailleurs, j'ai saisi l'occasion dans votre émission
17:48de demander aux gabonais de s'engager pour l'élection législative.
17:53Pourquoi?
17:54Je parle des gabonais de la diaspora, il faut qu'ils s'engagent, il faut qu'ils aillent
17:57évoquer massivement, pour choisir le meilleur, le meilleur gabonais qui va défendre les
18:05intérêts des gabonais ici, à l'Assemblée nationale.
18:08Donc, c'est une bonne chose.
18:10Moi, je suis content.
18:11Nous nous sommes battus pour ça, nous nous sommes engagés, nous avons manifesté.
18:15C'est une récompense qui est, toutes sont méritées.
18:17Elle est méritée.
18:18Voilà.
18:19Alors, nous ne pouvons pas vous avoir et ne pas évoquer le processus de transition
18:25en cours de manière brève.
18:26Malgré les réformes engagées par le CTRI, le chômage, l'éducation, les inégalités
18:32sociales et l'accès aux services de base restent des préoccupations majeures.
18:37Selon vous, le CTRI a-t-il manqué l'occasion d'impulser un véritable changement?
18:42Bon, écoutez, c'est une question d'héritage.
18:50Le CTRI, lorsqu'il arrive à la tête de notre pays, dans quel état on trouve le
18:57Gabon?
18:58Et qu'est-ce que le CTRI, quel est le contrat que nous, les Gabonais, que le CTRI signe
19:05avec nous?
19:06Le contrat, ce n'était pas au départ de trouver du travail aux gens, d'améliorer
19:12l'éducation.
19:13Ce n'était pas à l'heure, le contrat.
19:15Le contrat, c'était, nous allons mettre en place les institutions, parce que le comité
19:23de transition pour la réforme des institutions, c'était mettre en place les institutions
19:28et organiser les élections.
19:29Voilà le contrat que nous avons avec eux.
19:31Ils ne nous ont pas présenté un projet de société, on va dire qu'il y avait un projet
19:35de société bien élaboré et puis on leur a accordé le quittu, ce n'était pas ça.
19:40Ils sont arrivés pour sauver la maison Gabon, parce que c'était devenu le pandémonium
19:45ici.
19:46Ils sont arrivés parce que les politiques qui avaient un contrat, qui avaient été
19:52en train de voler l'élection, de manière bizarre, je vois aujourd'hui, il y a certains
19:59qui viennent dire, oh voilà, ils ont pris, les chantiers qu'ils ont terminés avaient
20:07commencé par d'autres, etc., ce n'est pas ça le problème, ce n'est pas ça le
20:12problème.
20:13Ils héritent là d'un pays qui était au sous-sol, au sous-sol, sur le plan financier,
20:207 000 milliards de dettes et aujourd'hui, le régime spécial qu'on appelle le régime
20:26de la transition ne peut pas prendre de l'argent à l'extérieur, c'est-à-dire que le président
20:31Brice Clotet-Rodriguez ne peut pas jouir de tous les avantages liés à la fonction
20:37qu'il occupe aujourd'hui parce que nous sommes en régime spécial et tout le monde
20:41le sait.
20:42Donc, et malgré ça, malgré ça, il faut noter que tout ce qu'ils ont fait en dehors
20:49de ce qu'ils ont pour nous, c'est-à-dire faire venir les bourses, construire le méton
20:55que les gens légligent, sans savoir qu'en France, moi je vis en France, il y a des maisons,
21:01il y a des ruelles qui sont bétonnées, vous allez au Canada, il y a des ruelles bétonnées
21:06en Allemagne, il y a des rues bétonnées, l'autoroute en Allemagne c'est le béton,
21:11vous allez en Angleterre, vous allez avoir des rues sur le pavé, c'est le béton qu'on
21:15néglige ici au Gabon.
21:17Ce que je note au passage, c'est que des endroits où le taxi n'arrivait pas, le taxi
21:21arrive maintenant.
21:22Hier, j'étais avec le mouvement Gabao parce que nous avons lancé une pétition nationale
21:26d'envergure, nous étions derrière l'école normale, à la descente là, quand vous arrivez
21:32à l'école normale à la descente, il n'y avait pas de ruelles là-bas, le taxi vous
21:37déposait à haut et vous deviez marcher près d'un kilomètre, aujourd'hui c'est bétonné
21:40et le taxi rentre.
21:41Le taxi rentre, toutes ces populations-là sont satisfaites et contentes de savoir que
21:47le taxi rentre.
21:48Donc moi, je ne vais pas dire que je ne suis pas satisfait, je suis satisfait, ce que je
21:53retiens c'est que les Gabonais sont satisfaits.
21:55Quand je vais, ils en demandent plus, c'est d'ailleurs pourquoi beaucoup souhaiteraient
22:01que le président Oligi Nkema se présente, parce qu'il a commencé quelque chose, qu'il
22:06y a des chantiers qu'il a terminés.
22:07Le régime avant, ils ont laissé combler de l'éléphant blanc.
22:11Combien de fois en 14 ans ils ont laissé des chantiers qu'ils n'ont pas pu terminer.
22:17Si Oligi vient avec son groupe, il termine les chantiers, bon qu'est-ce qui nous garantit
22:22que ceux qui étaient là avant allaient terminer ces chantiers-là, quand on sait que 80% de
22:26ceux qu'ils avaient en termine n'ont jamais terminé.
22:29C'était deux choses avec le régime avant, c'était les maquettes et quand ils commençaient
22:33ils ne terminaient jamais.
22:35Soit c'est une maquette où on ne commence même pas, on voit seulement le dessin, et
22:40quand ils commençaient ils ne terminaient jamais ce qu'ils avaient commencé, les éléphants
22:45blancs, on les voit partout là, tout le sable qui était là.
22:49Aujourd'hui les gens se baladent là-bas les rois, vous pensez que si le régime d'avant
22:53était, ils allaient terminer ça ? Moi je vois des Gabonais de l'ancien régime
22:59venir dans les émissions et dire aux lignements, donner aux gens les taxis, dire qu'ils allaient
23:04donner au travail, le travail qu'ils donnent c'est le taxi.
23:06Mais moi je retiens que le régime qui était avant, qu'est-ce qu'ils proposaient aux Gabonais,
23:11c'était d'aller cailler le poisson, le poisson là, le boulot qu'ils donnaient aux
23:16Gabonais c'est cailler le poisson avec les machettes, c'était aller couper le régime
23:21de pâle là-bas, faire le régime de pâle, c'est ça le boulot que ceux qui y parlent
23:28maintenant beaucoup là, ceux qui étaient les anciens premiers ministres, ils proposaient
23:31aux Gabonais, aujourd'hui ils proposent le taxi, mais le taxi ce n'est pas des voitures
23:35d'occasion, c'est des voitures, des véhicules qui sont neufs, d'une valeur, quand on regarde
23:42le prix d'achat, le transport, la douane, on est en train de parler à peu près de
23:4520 millions, ces voitures, ces véhicules-là, avec les sachets, aujourd'hui les Gabonais
23:49préfèrent même prendre ces véhicules-là que les autres, et un taximan gagne combien
23:53en Gabon? Un taximan c'est dans les 300, 400 000 francs c'est fait par mois, c'est
23:58le salaire d'un fonctionnaire, d'un haut fonctionnaire, au moins il a ce salaire-là,
24:03alors entre ça, il y a 400 taxis qui sont d'abord arrivés, là on vient de faire venir
24:08encore une autre dotation de 417 taxis que les Gabonais vont avoir, entre ça, il y a
24:15les données demandées aux Gabonais d'aller cueillir, couper et tailler le poisson au
24:21Capal, qu'est-ce qui est meilleur, qu'est-ce qui est mieux, donc il faudrait que les gens
24:26soient un peu humbles, et puis je conclue en disant que oui, moi je ne pense pas que
24:35la transition a raté quelque chose, je pense que de ce point de vue-là, ils sont en train
24:40de donner des, moi je considère ça comme des bonus, puisqu'on ne s'y attendait pas,
24:43c'était pas le contrat, c'était pas le contrat qui ramène les bourses, aujourd'hui
24:47ils ont ramené les bourses, c'était pas le contrat qui paye les retraités, les retraités
24:53reçoivent, commencent à percevoir leur dû, il y a même des retraités qui ont même
25:00vu leur argent de retraite doubler, moi j'ai rencontré un retraité hier, à l'école
25:06normale supérieure, il avait sa pension doublée, de 250 000 à 500 000 flancs, j'ai la vidéo
25:12dans mon téléphone, ça c'est quand, c'est quand Oligi est arrivé avec son groupe,
25:19que ça a été possible, mais le régime d'avant n'avait pas fait ça, donc il y a
25:24des imperfections, oui, est-ce que tout est bien dans le meilleur des mondes, non, rien
25:29n'est meilleur, rien n'est parfait, en France les gens se plaignent, aux Etats-Unis
25:32les gens se plaignent, donc je ne m'attends pas à ce que Oligingama, les gens applaudissent
25:37sans avoir des interrogations, sans se plaindre, les gens vont toujours se plaindre, c'est
25:42ce que je note, c'est qu'on est un régime spécial, il faut qu'on sorte de la transition
25:49et qu'Oligigama se présente pour terminer ce qu'il a commencé, c'est ce que moi je
25:53pense.
25:54Alors pour la deuxième partie de notre émission, nous allons évoquer votre mouvement, le mouvement
25:58Gabao, alors que la transition avance, comment envisagez-vous votre rôle au sein du mouvement
26:06Gabao personnellement, dans la nouvelle configuration politique qui se dessine pour le Gamon?
26:12Bon, il faut déjà dire que le mouvement Gabao c'est un parti politique, c'est un
26:19parti politique, nous faisons énormément du social, nous sommes du centre, nous faisons
26:24du social, c'est 1500, plus de 1500 délégués du mouvement Gabao, c'est plus de 60 000
26:35adhérents au mouvement Gabao, le parti politique, moi je suis vice-président, c'est une haute,
26:41c'est une grosse responsabilité et nous ne voulons pas être un parti politique rond
26:47de cuir, c'est-à-dire qu'un parti politique qui ne parle que dans les salons filtrés
26:51ou bien qu'on voit que dans la télé, parler dans les émissions, non, nous nous sommes
26:55au contact permanent avec les Gabonais, c'est d'abord de ce fait-là que nous avons initié
27:02en mai dernier, l'année dernière, pendant cinq mois, une tournée nationale, nous avons
27:07parcouru les neuf provinces du Gabon, juste après avoir créé notre parti, pendant cinq
27:13mois nous étions partout en voiture, nous avons fait le Wellington, nous avons fait
27:18le Goué, le Goué Vindo, le Goué Lolo, tout Goué, nous sommes partis de Port Gentil jusqu'à
27:24Franceville en voiture, nous sommes partis de Franceville jusqu'à Port Gentil en voiture,
27:30en passant par le Goué Lolo, donc cette tournée nationale nous a permis de rencontrer
27:37nos compatriotes en période post-électorale parce que personne ne l'a fait après le
27:43coup d'état, nous sommes les seuls à avoir fait ça, cette tournée-là et aujourd'hui
27:48je peux vous dire que les Gabonais, partout où on allait, avant d'échanger avec nous,
27:55on nous posait d'abord, la première question qu'on nous posait c'est est-ce que vous
27:58êtes avec Oligi, c'est la première question qu'on nous posait, dans les villages, partout,
28:04est-ce que vous êtes avec Oligi, est-ce que vous êtes avec Oligi, que ce soit pour
28:08quel que soit l'endroit, c'est la question qu'on nous posait et c'est d'ailleurs
28:15de ce fait-là que, pourquoi les Gabonais posaient cette question, c'est parce qu'ils
28:19pouvaient voir les chantiers, parce que tout le Gabon est un chantier, vous avez des axes
28:26routiers qu'on a repris, on construit jour et nuit, nous sommes passés dans des endroits
28:32en partant de Makoku pour atteindre Okunja, nous avons vu en pleine nuit à 1h du matin,
28:40à 23h-1h du matin, des engins en train de construire la route, les populations quand
28:48elles voient ça, quand elles vivent ça, elles sont contentes, c'est ce que les populations
28:52ont toujours demandé. Maintenant, Gabao, dans nos activités, nous sommes satisfaits
29:01parce que nous avons accompagné l'ouïe dans l'ordre du référendum, nous sommes
29:09satisfaits des résultats, nous avons apporté ça. Bon, on peut noter aussi, pour ceux qui
29:17l'ont évoqué, le problème d'abstention, mais ça, ça s'explique. Les meubles votants,
29:23les gens qu'on transforme, qu'on transporte à gauche, à droite, de nombreux Gabonais,
29:27je pourrais en parler, parce que pour avoir été sur le terrain, par rapport à cette
29:31affaire d'abstention là, vous avez des Gabonais qui vivent à l'épreuve, qui sont
29:38enrôlés pour aller voter à Mayumba, qui va les amener là-bas? Vous avez vu que le
29:43pouvoir a même dû ouvrir un poste pour permettre aux gens de s'enrôler à la dernière
29:50minute, de basculer à la dernière minute à Angonche, au stade. Bon, encore que ce
29:55poste-là, quelqu'un qui habite à Abikelekomé va venir là-bas quand il n'a pas le taxi,
29:59avec un taux de chômage aussi élevé. Donc, ça s'explique. Aujourd'hui encore, nous
30:07sommes en train de nous organiser pour enrôler, parce que nous sommes en plein enrôlement,
30:13ça s'arrête le 8 là. Nous sommes donc en train d'enrôler massivement les Gabonais,
30:17les primos votants, pour permettre aux Gabonais d'aller s'enrôler. Nous avons mis en place
30:26la possibilité des moyens de transport conséquents, parce que les Gabonais ne peuvent pas, quelqu'un
30:30qui habite dans ma circonscription par exemple, celui qui habite à la décharge de Mdoubi,
30:38comment voulez-vous que quelqu'un qui est là-bas, qui est au chômage, qui ne travaille
30:41pas, parte de la décharge pour se rendre le siège, le point d'enrôlement le plus
30:47proche, c'est la mairie du cinquième. Comment il fait pour arriver là-bas? C'est 400 francs,
30:52300 francs de taxi, aller, 300 francs de taxi, retourner, il fait comment? Donc, nous avons
30:57mis des bus, Gabao a mis des bus pour permettre aux gens d'aller s'enrôler et de rentrer
31:02chez eux, de les redéposer chez eux. Voilà notre contribution. Maintenant, à part ça,
31:09vous me permettez d'utiliser votre émission, nous avons aussi mis en place une pétition
31:15nationale. Vous êtes sans ignorer que la candidature du président Oliguigama est un
31:22problème aujourd'hui. De nombreux Gabonais dans la classe politique sont en train de
31:28refuser qu'Oliguigama se présente. Certains disent qu'il est militaire, il ne faut pas
31:34que les militaires se présentent. D'autres disent qu'il avait promis de donner le pouvoir
31:41au civilisme. Bon, chacun va un peu dans l'argumentaire qui diffère d'une personne
31:47à une autre personne. Nous, Gabao, ce que nous notons, c'est que les Gabonais que nous
31:53avons rencontrés, plus de 70 000 Gabonais, dans le Gabon entier, veulent qu'Oliguigama
31:59soit candidat. Et c'est pourquoi nous avons lancé une pétition nationale,
32:06une pétition nationale documentée pour permettre aux Gabonais de la signer. Et pas seulement de
32:15signer, il faut qu'à cette pétition, chaque personne qui signe, qu'elle vienne joindre
32:23derrière une copie de sa pièce d'identité, pour prouver que nous ne sommes pas allés dans
32:30une salle écrire les noms, inventer des noms. C'est pourquoi on appelle cette pétition documentée
32:36nationale. Nous avons l'ambition de mettre en place 50 000 copies, 50 000 signatures,
32:46minimum 50 000 signatures. Et nous allons rendre ça avant le 12 mars parce que c'est la date
32:52mutoire pour le dépôt des candidatures à l'élection présidentielle, où les Gabonais
32:58vont demander massivement au président Oliguigama de se présenter. Nous on veut que les Gabonais
33:03décident. Ce sont les Gabonais qui vont décider. Parce que la souveraineté d'un pays est d'abord
33:09incarnée par le peuple. C'est le peuple qui est au-dessus des lois. C'est le peuple qui décide.
33:15Aucune institution internationale ne peut aller à l'encontre du peuple.
33:19Les gens qui vont me dire, oh, voilà, Messire, il y a des lois, oh, quel article de la charte.
33:27Mais la charte n'est pas au-dessus de Gabon. La charte n'est pas au-dessus de Gabon. Il y a le
33:35Gabon sur la charte, mais il n'y a pas le Gabon sur les Gabonais. Donc les Gabonais vont décider.
33:40Si les Gabonais disent non, d'accord. Mais nous, l'expérience que nous avons pour avoir parcouru
33:47le Gabon entier, c'est que les Gabonais veulent qu'Olidi se présente. Tout le monde là qui
33:51essaie de vouloir dire, oh, non, Olidi ne doit pas se présenter, ne doit pas se présenter. Nous,
33:56nous connaissons tous les acteurs politiques du Gabon. Et le Gabon aujourd'hui a besoin d'un
34:01président qui va construire le pays. Quand vous allez à Acaï aujourd'hui, vous êtes content?
34:08Acaï ressemble un peu au pays, sérieux. Acaï c'est bien, c'est joli quand vous passez là-bas.
34:14Mais on veut que tout le boulevard triomphal, toute la voix expresse-toi comme ça. Il a commencé,
34:21on a vu, c'est terminé là. De là à là, ils ont terminé. On veut que cet homme-là,
34:26ses deux mandats, la constitution aujourd'hui, ses deux mandats, peut-être pas.
34:32On ne peut plus rester plus de deux mandats, c'est interdit. Ses deux mandats,
34:36il s'est terminé. Alors, quelqu'un qui a commencé, il essaie de terminer. Il a libéré le Gabon,
34:42il est en train de lancer, il y a des chantiers à gauche, à droite. Vous n'allez pas les mêmes
34:46personnes qui ont gaspillé le Gabon. C'est eux qui vont venir. On dit qu'il est militaire,
34:51mais nous avons des Gabonais, et je m'arrête par là, excusez-moi d'être long. Nous avons de
34:55nombreux Gabonais qui disent... Encore que pas de nombreux Gabonais, ceux qui sont tapis dans
35:03l'ombre, qui disent qu'on ne doit pas être candidat parce qu'il est militaire. Mais De Gaulle a été,
35:08c'est pas un militaire. De Gaulle était un militaire, regardez ce qu'il a fait dans son pays.
35:13Gaddafi, c'était un militaire, regardez ce qu'il a fait dans son pays. Le monsieur du Ghana,
35:21c'était un militaire, regardez ce qu'il a fait dans son pays. Donc, il y a les militaires qui
35:25ont construit leur pays. Le militaire ne peut pas être seulement utilisé pour venir voter,
35:29on les met en rang, ils votent. Ils ne peuvent pas se présenter, c'est quoi, c'est des sous-hommes.
35:34Non, il faut permettre à tout le monde de se présenter. Les français disent qu'ils ont créé
35:40la constitution de 1958 en France, mais ce n'est pas De Gaulle. Non, on va faire.
35:47Nous avons des Gabonais ici que nous connaissons, c'est parce qu'on ne veut pas beaucoup parler.
35:52On sait où on était dans une partie. Comme je l'ai dit, moi j'étais ici au Gabon
35:56avant le coup de libération. Je sais ce que j'ai entendu, ce que je voyais. Le projet était clair,
36:04l'objectif c'était de mettre Nourédine président de la république et faire voter Nourédine par les
36:11députés. C'est ce qu'ils étaient en train de vouloir faire ici. C'est de ça, parce que les Gabonais
36:16ont oublié, certains sont amnésiques. C'est là où on était en train de partir. On faisait passer
36:23Ali Bongo malade comme il était, grabaté. On le gardait un peu, on changeait la constitution,
36:30on modifiait. Désormais, le président allait être voté par les députés. Donc, on allait,
36:39quartier Ali Bongo, organiser les élections, laisser les députés voter, injecter énormément
36:44d'argent aux députés et faire passer Nourédine par les députés. Parce qu'il est plus facile de
36:51corrompre 120 députés que de corrompre tout un peuple. Voilà d'où on vient. Et tu as des
37:03messieurs que je vois, parce qu'ils ont l'art de la rhétorique, ils viennent parler beaucoup.
37:10On sait, quand ils demandent pardon au peuple, je demande pardon au peuple. Mais qu'ils nous disent
37:16vous demandez pardon de quoi? Qu'est-ce que tu as fait? Il dit aussi ce que tu étais en train de
37:20chercher à faire. Ou vous étiez en train de partir s'il n'y avait pas eu de coup de libération,
37:23vous étiez en train de partir. Là où nous on partait, on partait vers le parlement qui allait
37:29mettre... parce que Nourédine allait passer. Oligi n'était pas passé là. C'est Nourédine qui allait
37:36être président du Gabon. Je te dis, Nourédine passait président du Gabon. Les gens vont dire
37:42mais qui allait voter? Mais qui allait voter? Mais c'est le parlement. Les députés, on allait les
37:48courronts. Qui allait refuser un milliard? On donnait un milliard, un milliard, un milliard, 120 milliards
37:53on allait donner pour voter Nourédine. Nourédine passait président du Gabon. Comme ça, c'était ce
37:59qui était écrit. Alors quand on arrive, celui qui nous sort d'un tel pétrin et qui a montré
38:08alors que c'était pas ce qui était décidé, il a montré qu'il peut construire des routes, il met de
38:13gros lampadaires. Aujourd'hui tu te balades, c'est éclairé comme c'était la journée. Les gens sont
38:17contents. Le Pk5 que tout le monde refusait de fréquenter la nuit. Aujourd'hui les Gabonais
38:23n'ont pas de mal, tu descends du taxi du Pk5, tu attends un autre taxi parce qu'il y a la lumière.
38:27C'est lui-là que vous dites que vous voulez pas voir, que vous ne voulez pas le voir. Parce qu'il
38:34l'éditait. Mais vous, vous alliez? Pourquoi vous n'alliez pas? Où étiez-vous quand tout ça était
38:39en train de se faire? Ce monsieur-là qui passe partout, partout, partout à la télé là. Il était
38:45où? Qu'est-ce qu'il était en train de faire? S'il n'était pas venu, il était en train de faire. Donc,
38:50vous savez, on fait, on n'en a pas beaucoup parlé. Je ne peux pas demander aux Gabonais de venir remplir
38:56l'affiche. Il doit être candidat. Alors, on va peut-être conclure sur les échecs et revenir
39:02encore. On sait clairement par rapport à la présidentielle du 12 avril, la position du
39:06mouvement Gamao. Par contre, pour les autres élections, quelle est la stratégie du mouvement
39:13Gamao pour aborder cette année déterminante pour l'avenir? Alors, Gamao, c'est simple.
39:18Nous, nous sommes en train d'appeler à la candidature du Président Oleg Nguema. C'est
39:26notre direction aujourd'hui. Nous allons l'appeler, nous allons appeler à sa candidature par le biais
39:33du référendum national, de la pétition nationale, autant pour moi, que nous venons d'engager.
39:40Nous sommes en ce moment déployés sur le terrain tous les jours pour expliquer aux Gabonais
39:47notre démarche. Et puis, nous sommes aussi en train de participer au processus d'enrôlement.
39:54Nous organisons nos bases qui sont installées dans le Gabon entier parce que nous avons fait
39:58le tour du Gabon. Nous avons près de 2000 délégués. Nous allons avoir de nombreux candidats
40:05aux élections à venir après, parce que c'est une grande année électorale. Vous savez qu'après
40:11la présidentielle, ça va être les élections législatives et locales. Et après la présidentielle,
40:17donc, nous allons engager, nous allons avoir de nombreux Gabonais qui vont postuler des militants
40:25de notre parti politique, qui vont être candidats, qui vont candidater aux élections législatives et
40:31locales, parce que nous sommes un parti politique extrêmement organisé de ce point de vue-là.
40:36Et donc, voilà un peu, nous avons l'ambition d'avoir des sièges. C'est l'ambition de Gabao.
40:44Les gens qui ne croient pas, c'est leur problème. Nous, nous savons ce que le travail que nous sommes
40:48en train d'abattre sur le terrain. Nous rencontrons les Gabonais. Nous sommes un parti qui veut être
40:54proche du peuple. Et c'est ce que nous faisons. Nous rencontrons les Gabonais tous les jours.
40:58Demain, encore, nous serons certainement dans un rayon avec les Gabonais. Je vous invite à venir
41:03couvrir ces moments-là. Ce sont des moments importants. Vous allez voir comment nous nous
41:07déployons. Nous marchons pendant quatre heures de temps dans les coins. Nous rencontrons, nous
41:13échangeons, nous répondons à certaines questions. Voilà un peu notre quotidien pendant cette période,
41:21cette grande période électorale. Alors, pour conclure, quel message souhaitez-vous
41:25adresser aux Gabonais en cette période de transition et de refondation nationale?
41:31Bon, écoutez, le premier message porte sur l'engagement du peuple.
41:39Aux Gabonais, je leur demande de s'engager. Vous ne pouvez pas demander à la classe dirigeante
41:49le renouvellement de la classe politique. Mais si vous ne vous engagez pas, vous voulez qu'ils
41:53puissent ce renouvellement là-haut. Si vous pensez que ce qui est politique ne vous concerne
41:59pas. Vous savez, j'ai discuté avec mon fils. Vous savez, les enfants des Blancs là, mon fils me
42:05dit, ah papa, les politiques c'est des menteurs. Les hommes politiques mentent. J'ai dit à mon fils,
42:12puisqu'il est déjà grand et de majeur, j'ai dit, toi tu dragues les femmes. Toutes les femmes que
42:18tu dragues, tu leur fais des promesses. Quand elles acceptent de sortir avec toi, est-ce que
42:23tu réalises toutes les promesses que tu disais à cette femme-là pendant que tu l'as draguée?
42:30Quand tu dragues, tu fais des promesses. Tu es en campagne, mais tu fais des promesses à cette
42:36femme-là. Maintenant qu'elle accepte de sortir avec toi pendant votre relation, est-ce que tu
42:44réalises toutes les promesses tenues? Tout ce que tu as promis là, est-ce que tu réalises ça? Il me
42:51dit, il a rigolé. Je dis, c'est ça l'homme politique. Mais là, le fait pour toi de ne pas réaliser
42:56ça, est-ce que ça veut dire que tu es un menteur? Est-ce que ça veut dire que tu n'es pas sérieux?
42:59Parce que la réalisation d'une promesse, elle aussi, elle est mâle. Parce que quand tu promets
43:07quelque chose, tu promets à une femme que tu vas lui acheter la route de véhicule, tu attends
43:10aussi de l'entrée, des entrées. Maintenant, si tu tombes malade, si tu perds ton travail ou bien
43:16si on te coupe le salaire. Parce que tout de suite, tu attends des choses en retour. Donc, c'est une façon
43:21de dire qu'il faut que les Gabonais s'engagent. L'homme politique est un être humain. Faut-il
43:30faire des promesses? Oui. L'homme a besoin qu'on mette la promesse sur la base d'un programme
43:38de société que tu déploies. C'est comme quand tu vas chercher du travail. Tout ce que tu promets
43:44à l'employeur que tu vas faire dans sa société, est-ce que tu réalises ça? Certainement oui pour
43:49certains, d'autres non. Mais je n'ai jamais vu, depuis que je suis venu sur terre, quel que soit
43:54le pays, un président de la république qui est arrivé président, qui a fait des promesses et qui
43:58a tout réalisé. Comme je n'ai jamais vu moi, tu sors avec une femme et que tu réalises tout ce que
44:04tu as promis à la femme. Je n'ai jamais vu ça. Sauf si vous le faites. Vous pouvez dire que vous réalisez
44:14tout ce que vous avez promis à votre femme. Mais moi, je n'ai pas encore vu ça. C'est dans le temps.
44:20Moi, je pense que les Gabonais doivent s'engager. Il faut qu'ils s'engagent.
44:25Et puis, je veux dire aux gens qui gèrent le Gabon, ceux qui sont à la tête de nos institutions, que
44:29notre pays doit avancer. Notre pays doit avancer. Et c'est en ne pas partager le même point de vue,
44:42ne veut pas dire que nous sommes des élites. Le fait que je ne pense pas comme vous, ne veut pas dire
44:47que je ne vous aime pas et que vous sommes des élites. C'est ça qui fait avancer le débat.
44:52C'est ça qui fait développer un pays. Le fait que les gens pensent différemment.
44:57Il faut aussi que les hommes politiques qui gèrent le Gabon investissent sur l'humain.
45:03L'humain, c'est important. Les Gabonais, il y a beaucoup de dépravation des mœurs.
45:09Il faut vraiment investir sur l'humain. Il faut doter l'humain de possibilités.
45:15C'est très, très important dans notre pays. C'est ce qui est en train d'être fait,
45:18mais il faut que l'on continue dans ce sens-là. C'est pourquoi nous nous battons pour que le
45:24président de la République, Oligingama, présente sa candidature pour qu'on avance un peu. Nous sommes
45:32à deux mois d'élection. Il ne faut pas qu'il attende trop longtemps. Il faut qu'il dise aux
45:36Gabonais qu'il est candidat le plus tôt possible. Il ne faut pas trop attendre. Il faut aller,
45:41il ne faut pas suivre tout ce que les gens racontent à côté. Il faut qu'il se présente aux élections.
45:46Il faut qu'il décide de… Ce n'est pas sur Internet. On est du riche pays en Gabon,
45:51un pays sur Internet. Les gens qui parlent sur Internet doivent parler sur Internet.
45:57Mais nous, on est ici sur le terrain. On voit des axes d'amélioration. Il y a beaucoup de choses
46:03qu'il nous faut ajouter, mais c'est déjà ça. On voit déjà, il y a déjà un commencement.
46:08Donc, il faut continuer dans ce sens-là. Vous voyez ce que je veux dire?
46:11Donc, c'est un peu mon mot de fin. Il faut l'engagement. Il faut que les Gabonais soient
46:18solidaires entre eux parce que les Gabonais sont très individualistes. Les Gabonais,
46:21s'ils veulent avancer, s'ils veulent récupérer certains secteurs, le secteur de l'économie,
46:26les affaires et ainsi de suite, il faut que l'on agisse ensemble, qu'on soit solidaires,
46:30la cohésion nationale. Il faut qu'on se tienne par la main. Il ne faut pas qu'on soit
46:37individualistes parce que c'est ça que nous avons. C'est ce que moi, je remarque. Venant de l'extérieur,
46:42ce que je vois, les Gabonais sont très individualistes. Il faut qu'on agisse
46:45ensemble au-delà des clivages. Et puis, l'ethnie doit être un avantage, doit être une l'ethnie.
46:54La différence d'ethnique doit être une richesse, pas un frein. On ne doit pas voir le mien.
47:00On doit voir que c'est un Gabonais et on avance ensemble. Voilà un peu mon mot de fin.
47:07M. Nandon, merci pour cette échange. Votre parcours de l'activisme à la politique et vos perspectives
47:13sur les réformes en cours apportent un éclairage essentiel dans cette période charnière pour le Gabon.
47:19Nous vous souhaitons plein succès dans votre engagement au sein du mouvement Gabaro.
47:24Merci d'avoir été notre invité. C'est moi qui vous remercie.