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[#LeCanapéRouge] Gregue Nguele Opiangah, Président par intérim du CF Mounana

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00:00GABON MEDIA TIME
00:16Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, bienvenue sur le canapé rouge de Gabon Media Time,
00:21l'émission qui vous plonge au cœur des enjeux majeurs de notre société.
00:25Aujourd'hui, nous recevons Greg Ngele Opianga, président par intérim du CEF Mounana,
00:31une institution emblématique du football gabonais.
00:34Depuis la disponibilité de son président fondateur, Hervé-Patrick Opianga,
00:38et des démissions de plusieurs membres du directoire du CEF Mounana,
00:43l'équipe traverse une période de turbulence.
00:47Désigné à ce poste crucial dans des circonstances difficiles,
00:51M. Ngele Opianga a pour mission de préserver l'héritage et la pérennité d'un club
00:56qui a formé certains des plus grands talents du football gabonais,
01:00tels qu'Haron Bupenza, Haron Apinangoï et bien d'autres.
01:05Aujourd'hui, nous discuterons des défis actuels du club,
01:09de son avenir dans le contexte de crise financière et institutionnelle,
01:13ainsi que des mesures nécessaires pour maintenir cette institution au sommet du football national.
01:19M. Ngele Opianga, bonsoir.
01:21Bonsoir.
01:23Merci d'avoir accepté notre invitation.
01:26Comme il est de coutume sur le canapé rouge, la première question que je vais vous poser,
01:30c'est de savoir comment vous vous portez.
01:33Merci, je vais bien.
01:35Je veux déjà commencer par vous remercier pour l'opportunité que vous nous donnez
01:41de pouvoir nous exprimer sur la situation du CEF Mounana.
01:47D'entrée de jeu, abordant le contexte et la désignation du président intérimaire que vous êtes,
01:55M. Ngele Opianga, vous avez été désigné président par intérim du CEF Mounana
02:01suite à l'indisponibilité de son président fondateur.
02:05Comment s'est déroulé ce processus et quelles en ont été les grandes étapes ?
02:11Nous nous sommes retrouvés face à une situation que nous n'avons pas souhaitée,
02:16qui était une situation extrêmement difficile,
02:19qui a débuté par l'indisponibilité de notre président
02:23dans des circonstances que tout le monde peut désormais connaître.
02:28Nous avons constaté la démission du vice-président numéro 1,
02:33qui était également le vice-président exécutif,
02:37et dans la foulée, le vice-président numéro 2 également nous a fait part de son désir de retrait.
02:46Autant le vice-président numéro 1 a clairement manifesté et nous a signifié sa démission,
02:51le vice-président numéro 2 a demandé à se retirer
02:54par rapport aux circonstances qui ont entouré et qui ont accompagné l'indisponibilité de notre président.
03:00Donc face à cette situation, et nous étions à quelques jours du début du championnat,
03:05il fallait pour le club prendre des décisions qui s'imposent
03:09pour pouvoir ne serait-ce que pallier à ces départs-là
03:16et puis prendre les décisions qui s'imposent pour permettre à l'équipe de ne serait-ce que débuter le championnat.
03:21Donc nous nous sommes réunis en comité directeur extraordinaire.
03:26Au cours de ce comité directeur, tous les membres ont été questionnés sur les décisions qu'il fallait prendre
03:33et sur les orientations qu'il fallait donner.
03:37Parce que Mounana c'est d'abord une structure, avant d'être une équipe qui est la vitrine,
03:42Mounana c'est d'abord une institution, nous existons depuis 20 ans,
03:46nous avons formé plus de 400 jeunes gabonais en 20 ans, mais ça on reviendra plus tard.
03:51Donc face à la situation, nous avons tous ensemble décliné de grandes orientations
03:58et nous avons entre nous sondé ceux qui pouvaient ou qui avaient l'ambition d'assumer la charge
04:08d'abord au départ pour expédier les affaires courantes.
04:11Donc j'ai manifesté ma volonté et à côté de cette volonté-là aussi,
04:16j'ai reçu le soutien de la majorité des membres du comité directeur présent ce jour-là
04:21et nous avons acté un nouveau bureau que j'ai désormais la charge de diriger
04:27pour déjà pouvoir permettre au club de supporter cette situation-là,
04:32mettre tout en oeuvre pour sauver le club parce que le club est dans une situation extrêmement difficile.
04:39Là aussi je pense qu'on aura l'occasion de l'évoquer et à côté de ça au moins,
04:44parce que comme je vous dis on n'avait pas encore débuté le championnat,
04:46il y avait un ensemble de procédures qui étaient encore en cours au niveau de l'ALINAF,
04:53notamment la qualification des joueurs et consorts.
04:55Donc il fallait rapidement dégager un bureau qui puisse expédier les affaires courantes.
05:01Donc aujourd'hui on a cette organisation-là que j'ai la charge de diriger.
05:05Ce n'est pas facile, je suis accompagné d'hommes courageux
05:09et pour finir je voudrais aussi rendre hommage à ces personnes-là qui nous ont accompagnés,
05:14qui n'ont pas si vous voulez volontairement décidé de nous quitter.
05:19Si les membres du précédent bureau sont partis,
05:23c'est parce qu'ils n'ont pas eu le choix à un moment donné par rapport à la situation.
05:28Donc je voudrais ici leur rendre hommage et leur dire qu'autant au moment de leur départ,
05:33ils nous ont dit qu'ils resteront toujours au Monanais,
05:36autant on leur dit qu'on considère qu'ils sont toujours avec nous.
05:39Très bien et qu'est-ce qui vous a motivé à accepter cette responsabilité
05:44dans une période aussi difficile pour le club ?
05:47Parce que déjà moi je suis Monanais de naissance et de sang.
05:52Je suis né à Monanais à l'hôpital J.C. Andro.
05:55À côté de ça, je vous ai dit que Monanais a déjà bientôt 20 ans
06:00et moi je suis au sein du club depuis 15 ans.
06:04Je suis conseiller du président depuis 15 ans.
06:07Donc ma vie dans le milieu sportif est intimement liée au CF Monanais.
06:15Donc la motivation c'est parce que, comme beaucoup d'autres,
06:19j'accompagne le président fondateur depuis un certain nombre d'années.
06:22On a compris sa vision, on a compris son projet.
06:25On a trouvé ce projet là noble, excitant.
06:28Et devant la situation qui s'est présentée à nous,
06:31on n'a pas eu d'autre motivation que celle de pérenniser ce projet là qui est aussi un projet de vie.
06:36Parce que le sport au Gabon, c'est une perspective sociale pour de nombreux jeunes.
06:42Et on demande souvent aux gens de se demander ce qu'ils peuvent faire pour leur pays.
06:47Et modestement, à notre niveau, nous...
06:50Et là je ne parle pas que pour les légions de Monanais.
06:53Pour être dans le milieu du football gabonais depuis des années,
06:56je peux dire que c'est un milieu tellement difficile avec des moyens tellement dirigeants
07:00que moi j'ai la prétention de dire que tous ceux qui sont engagés dans ce milieu là,
07:06ce sont des gens qui sont animés d'une volonté d'accompagner les jeunes Gabonais.
07:12Donc la motivation principale, on la trouve à ce niveau là.
07:15Et le Gabon aussi puisque certains arrivent à se hisser au niveau international
07:20et participer justement avec le Gabon aux Coupes,
07:24enfin à la Coupe d'Afrique et puis aux autres compétitions internes.
07:28Voilà, effectivement. C'est surtout ça.
07:30Parce que vous savez, dans notre pays, il y a plusieurs domaines.
07:34Il faut reconnaître à chaque domaine son mérite.
07:37Mais le milieu sportif en général, et le football en particulier,
07:41c'est un milieu qui est ingrat.
07:43Parce que c'est un milieu dans lequel les gens s'investissent et investissent beaucoup.
07:47Et là je veux me recentrer sur Monana que je maîtrise.
07:50Je ne connais pas bien comment ça se passe dans les autres clubs,
07:52mais je peux penser comme ça là que les choses se passent de la même façon.
07:56Mais dans Monana, ça fait 20 ans qu'un homme investit massivement des moyens pour former des jeunes.
08:02Il n'a jamais reçu le concours de l'État, sauf à quelques exceptions.
08:07Si au bout de 20 ans, Monana dépensait 10.000 francs pour former,
08:12comme je l'ai dit tout à l'heure, plus de 400 jeunes Gabonais,
08:15sur les 10.000 francs qu'on a dépensés, nous n'avons reçu de l'État Gabonais peut-être que 700 ou 800 francs.
08:20Et là, c'était à l'occasion de la Coupe d'Afrique où on a sollicité officiellement l'aide de l'État Gabonais.
08:25Et c'est aussi un droit pour le club.
08:31Donc, c'était vraiment pour dire que l'ambition qui nous a animés, moi et d'autres compatriotes au sein du bureau provisoire,
08:39c'était vraiment pérenniser cette œuvre-là, qui est une œuvre qui est noble,
08:43qui est une œuvre qui mérite d'être pérennisée, qui ne doit pas être abandonnée,
08:48parce qu'il faut connaître les jeunes Gabonais qui sont animés de la passion du sport.
08:54Il faut les fréquenter pour voir qu'ils n'ont que ça.
08:57Beaucoup n'ont pas eu la chance d'avoir des parcours scolaires qui soient, si vous voulez, couronneux de succès.
09:04Beaucoup n'ont que le football.
09:05Donc, aujourd'hui, abandonner ce projet-là, c'est comme jeter ces enfants-là dans la rue et les livrer à eux-mêmes.
09:14Vous avez mentionné que votre mission principale est de tout mettre en œuvre pour sauver le Cerf Mounana.
09:21Dans l'interview accordée à notre confrère Le Quotidien de l'Union,
09:25quelles sont concrètement les actions que vous entendez ou que vous prévoyez pour stabiliser la situation du Cerf Mounana ?
09:35Aujourd'hui, déjà, ce qui a été entrepris, c'est de commencer par mobiliser les membres et les sympathisants.
09:42Nous avons mis en place une plateforme dans laquelle nous avons réuni les sympathisants de Mounana notoirement connus.
09:50Nous sommes encore en train de les rassembler.
09:52La première chose aussi qu'on a faite, c'est réunir les joueurs pour les informer de la situation du club
09:58parce que nous sommes dans une telle situation qu'aujourd'hui, on a un devoir de vérité envers nos joueurs, nos partenaires, nos sympathisants.
10:07Donc, on a bien fait prendre conscience aux joueurs de la situation du club
10:11et qu'en l'état, il y a un certain nombre d'obligations de notre part qu'on n'était pas en mesure d'assumer.
10:19Certains l'ont compris, ils sont restés avec nous.
10:22D'autres nous ont évoqué des raisons strictement sociales qui faisaient qu'il était compliqué pour eux de s'engager dans une telle aventure sans visibilité.
10:34A côté de ça, nous avons, entre nous, mobilisé un certain nombre de moyens.
10:39Ce sont ces moyens-là qui nous ont permis jusqu'à présent de jouer au moins deux matchs.
10:44Vous avez constaté qu'on a déjà un match perdu sur le tapis vert parce que nous n'avons pas pu effectuer le déplacement.
10:50Nous nous battons au quotidien pour faire vivre ce club-là.
10:54Un club de football, c'est énormément de charges qui sont quotidiennes d'abord, qui sont après étalées sur le temps.
11:03Il y a les maillots qu'il faut nettoyer, il y a les joueurs qu'il faut prendre en charge parce que parfois, ils n'ont pas de matériel.
11:09On connaît un peu les conditions sociales dans notre pays, que peuvent vivre ces jeunes-là.
11:13Il y a aussi le bus qu'il faut entretenir pour les transporter, le carburant, laver, faire par exemple des vidéos.
11:21Je ne vais pas les énumérer là, mais ce sont des charges que l'on essaie d'assumer à notre niveau.
11:27Mais comme Monana, c'est d'abord une institution, vous imaginez que le niveau de dépense est assez élevé.
11:33Aujourd'hui, nous n'avons pas la capacité d'assumer ces charges-là.
11:38C'est en cela que je dis que le club est dans une situation extrêmement difficile, qui menace même son existence.
11:44La mission principale, c'est de tout mettre en œuvre pour le préserver, pour le sauver.
11:51Vous avez décrit la situation financière, et d'ailleurs vous êtes en train de le faire, comme étant extrêmement préoccupante.
12:01Vous avez listé quelques difficultés. Est-ce que vous pouvez en dire plus sur les obstacles rencontrés,
12:09notamment avec l'absence de l'ordinateur de crédit qu'est M. Hervé-Patrick Opianga, et comment vous envisagez les surmontes ?
12:17Il faut dire que M. Hervé-Patrick Opianga, qui est le président fondateur du club,
12:23est l'ordinateur principal et le seul habilité à l'engager financièrement.
12:29Du fait de son indisponibilité, il ne peut plus l'engager.
12:34A côté de ça, nous n'avons pas accès à nos comptes. Les comptes du club sont gelés.
12:40Ce qui fait que, en tant qu'association sportive légalement reconnue et engagée dans le championnat national de football de première division,
12:49nous bénéficions, comme tous les autres clubs, de la subvention de l'État qui est estimée à 75 millions.
12:55Aujourd'hui, nous ne sommes même pas dans la capacité d'accéder à ces fonds-là qui sont disponibles sur notre compte.
13:01On ne vient pas seulement dire que Mounana est dans une situation difficile parce que son président n'est pas là.
13:06Ce qu'on veut aussi dire, c'est que Mounana a des ressources propres.
13:11En dehors de la subvention de l'État, c'est un club qui existe depuis 20 ans, qui est autonome, sauf qu'aujourd'hui nous n'avons pas accès à nos fonds.
13:18Mais ça, c'est une question qui pourra toujours être réglée.
13:23Le problème, c'est qu'aujourd'hui, il y a des urgences.
13:25L'urgence, c'est que le club a besoin de vivre.
13:27Nous avons sous contrat aujourd'hui 25 joueurs qui ne sont pas seulement 25 individus, c'est 25 responsables de famille qui ont des charges.
13:37Nous avons un staff technique.
13:39Ce sont des Gabonais.
13:40Là, je parle de Gabonais.
13:41Nous avons un staff administratif.
13:42Et à côté de ça aussi, nous avons des prestataires, des partenaires que nous faisons vivre à partir des sollicitations que nous leur faisons.
13:50Comme je vous dis, quand on a 25 maillots qu'il faut faire laver dans un pressing, c'est la structure d'un jeune Gabonais aussi qui fait en quelque sorte de la sous-traitance.
13:59Tout ça, ce sont des problèmes qui d'abord concernent Monana, mais qui après affectent des Gabonais et des familles Gabonaises.
14:07Autant nous, on essaie de se battre pour maintenir ça, mais à côté de ça aussi, ce sont des drames sociaux qui se créent autour.
14:17Donc, aujourd'hui, ce que nous demandons, non seulement aux sympathisants du club, mais à tous ceux qui aiment le sport et le football en particulier, de nous venir en aide.
14:27En tant que passionné de football, je peux vous dire que si c'était un club comme le CMS, Mangasport ou même l'US Mid-Temps qui se trouvaient dans la même situation, je serais touché.
14:39Monana est un patrimoine du football Gabonais.
14:43Monana a 20 ans d'existence.
14:45Mais en 20 ans, je peux le dire objectivement et sans manquer de respect à tous les autres clubs engagés dans le championnat national de football de première division,
14:55Monana est le club Gabonais des 12 dernières années.
14:59Sur les 12 dernières années, nous avons trois titres de champion du Gabon.
15:02Nous avons gagné trois fois la Coupe du Gabon et une Super Coupe du Gabon.
15:09Plusieurs participations en Coupe d'Afrique, huit consécutives, dont une participation en phase de pôle.
15:15A ce jour, nous sommes le dernier club Gabonais à avoir participé à la phase de pôle d'une compétition africaine.
15:22Sans prétention, et ce sont des éléments objectifs que tout le monde peut vérifier, Monana a participé à placer le Gabon sur une carte.
15:32En 20 ans d'existence, en 11 participations en Coupe d'Afrique, nous avons voyagé partout à travers le continent.
15:40Nous avons fait venir Mazembe au Gabon, Al-Ali, la plupart des grands clubs africains à travers nos campagnes africaines.
15:46Et nous avons aussi participé à travers nos sections jeunes à de nombreux tournois en Afrique, notamment au Maroc, en Europe, en Italie, en France et consorts.
15:55Ne serait-ce que pour ça, pour tout ce que Monana a donné au Gabon.
16:00Aujourd'hui, dans cette situation-là, Monana demande simplement à être accompagné pour pouvoir survivre,
16:08en espérant que ce moment difficile-là soit un passage qui, rapidement, soit résorbé.
16:14Est-ce que vous avez exploré d'autres moyens de financement ou de partenariat pour subvenir aux besoins urgents du club ?
16:22Oui, nous avons pris un certain nombre d'initiatives, mais on ne peut pas tout évoquer là.
16:28Vous savez, la situation est extrêmement difficile.
16:31Et même si nous, on essaie de faire une espèce de distinguo entre ce qui relève purement du sport et ce qui peut relever d'autres choses,
16:42malheureusement, tout le monde ne fait pas forcément cette distinction-là.
16:47Ce qui fait que, dans ce que nous avons entrepris, nous n'allons pas tout révéler,
16:51parce que nous avons aussi des gens qui nous ont approchés, qui veulent bien nous aider,
16:55qui sont prêts à nous accompagner, mais qui expriment certaines craintes.
16:59C'est pourquoi, là aussi, nous avons officiellement saisi la Ligue nationale du football pour faire état de notre situation.
17:05Nous avons mis en copie de ce courrier-là la Fédération gabonaise du football.
17:10Nous sommes toujours sans réponse.
17:13Là aussi, c'est l'occasion pour moi, si jamais nous sommes écoutés, de rappeler ça.
17:20Nous avons fait part de notre situation.
17:22L'intérêt aussi de ces instances-là, des instances légitimantes du football gabonais,
17:27c'est aussi de nous soutenir par le moyen qui leur plaira, afin de maintenir aussi ce club-là.
17:34Maintenant, il y a un certain nombre d'initiatives qui ont été prises.
17:37Je ne peux pas tout dévoiler, parce que, comme je vous ai dit, il faut aussi préserver certaines personnes.
17:43Il faut aussi voir comment les choses vont évoluer.
17:45Peut-être que ce sont aussi des gens qui ont des appréhensions, simplement,
17:48qu'il n'y a pas de matière à avoir une quelconque crainte de nous accompagner.
17:53Donc, on va voir avec le temps.
17:55Mais tout est mis en œuvre en ce qui nous concerne pour permettre la survie du club,
18:00assurer sa pérennité et répondre à un certain nombre d'obligations que j'ai évoquées précédemment.
18:06D'accord.
18:07Vous avez affirmé que l'avenir du club ne saurait se concevoir sans Hervé-Patrick Opianga.
18:14Dans l'interview que vous avez accordée le 5 décembre dernier à l'Union,
18:20pouvez-vous expliquer l'importance de son rôle pour le CF Moulin-Nain et vos espoirs quant à son retour ?
18:27Pour ceux qui connaissent un peu le milieu du football gabonais,
18:33le rôle de notre président fondateur, M. Hervé-Patrick Opianga, n'est plus à démontrer.
18:38Mais ça ne se limite pas seulement au CF Moulin-Nain, je dis bien dans le milieu du football gabonais.
18:42Depuis que nous connaissons cette situation-là, nous avons reçu un certain nombre de témoignages,
18:47beaucoup même nous ont émus, de ce que ce monsieur, qui est notre président fondateur,
18:52a pu faire pour le football gabonais.
18:54Et c'est l'occasion aussi pour moi de remercier toutes ces personnes-là
18:57qui ont à notre égard manifesté de la sympathie, de la compassion, de l'empathie et puis des encouragements.
19:04Donc l'histoire du CF Moulin-Nain, intimement liée à celle de son président fondateur,
19:11c'est quelqu'un qui a investi de son argent, de son temps, sa passion, même sa santé,
19:18pour ce club-là, pour plein de jeunes gabonais.
19:22Et je profite même de l'occasion.
19:24La meilleure façon pour moi de vous décrire la place qu'il a dans notre club,
19:28c'est simplement vous raconter cette histoire-là.
19:32Pour la première fois au championnat, nous étions dans une telle situation de confusion
19:36avec la démission des deux vice-présidents qu'on n'a pas pu effectuer des placements pour Moulin-Nain.
19:40Et on a eu notre premier forfait.
19:43Nous nous sommes réunis une première fois où certains membres du comité directeur
19:49ont fait comprendre que la situation était tellement difficile
19:52qu'il fallait peut-être qu'on envisage le retrait du championnat.
19:55D'autres, dont je fais partie, ont estimé qu'il fallait qu'on se batte.
19:59Mais on n'avait aucun moyen, aucune perspective.
20:01Ce sont les joueurs qui m'ont appelé, qui sont venus nous voir,
20:05pour nous dire qu'eux, quelles que soient les conditions,
20:08s'il fallait manger des pains au chocolat, s'il fallait dormir dans les voitures,
20:13ils sont prêts, quelles que soient les conditions,
20:16à aller sur n'importe quel terrain du Gabon pour jouer.
20:19Et je leur ai bien fait comprendre que c'était un risque qu'ils prenaient,
20:22parce que si ils jouaient ne serait-ce qu'un seul match avec Moulin-Nain,
20:25ils ne pourraient plus s'engager dans un autre club et ça compromettrait leur situation.
20:29Et beaucoup nous ont dit, pour notre président, pour ceux qu'il a toujours fait pour nous,
20:34pour ceux qui représentent cet homme-là, nous sommes prêts à tous les sacrifices
20:37et ça, ce sera notre sacrifice à nous.
20:40Je fais partie des gens qui ont été vraiment émus par cette discussion qu'on a eu avec nos joueurs
20:45et c'est même cette discussion-là qui a créé chez nous cette volonté-là de nous battre.
20:52Et si Moulin-Nain doit à un moment donné consommer deux autres forfaits,
20:56donc être disqualifié du championnat et rétrogradé,
21:00nous allons retarder les chances le plus longtemps possible.
21:05Que représente M. Opianga pour le CF Moulin-Nain ?
21:08C'est simplement à l'image de la bataille que nous menons aujourd'hui.
21:12C'est quelqu'un qui est un bâtisseur, tout ce qu'il touche est grandiose.
21:16Il a fait de Moulin-Nain en 20 ans ce grand club-là,
21:20dans d'autres domaines il a accompli des choses,
21:22mais dans le milieu sportif, autant pour Moulin-Nain, pour l'équipe nationale,
21:26pour plein d'autres entités à qui il a pu apporter son concours,
21:30pour plein de jeunes gabonais qu'il a pu aider à faire partie à l'étranger qu'on sort.
21:34C'est un personnage incontournable.
21:37Et sans lui, et c'est même une éventualité que nous n'envisagerons pas,
21:42ce serait compliqué pour nous de survivre.
21:46Et puis, notre milieu, le football en général, a besoin de personnages.
21:50Hervé-Patrick Opianga, c'est un personnage du football gabonais.
21:55Il n'y a aucun intérêt pour notre football de vivre dans une espèce de milieu aseptisé.
22:01On a besoin de personnages, autant sur le terrain que dans les coulisses, dans les instances où on sort.
22:06On a besoin qu'il y ait de la passion, qu'il y ait de la vie,
22:10qu'il y ait des personnes avec une certaine personnalité, une certaine autorité,
22:15pour que notre championnat soit passionnant, passionne les foules et les attire,
22:19pour qu'ils puissent se développer.
22:21On constate bien que le CF Monana, qui est une institution,
22:25se retrouve aujourd'hui comme une victime expiatoire d'un conflit dans lequel il n'est pas parti.
22:31Quel est le sentiment des joueurs, du staff, des petites mains, des dames de ménage,
22:39peut-être des jardiniers du CF Monana aujourd'hui ?
22:44Comment se sent-il ?
22:46Est-ce qu'il manifeste de la colère vis-à-vis des autorités ?
22:49Est-ce qu'il se questionne sur la situation qu'ils vivent ?
22:53Nous prenons la situation que nous vivons comme un moment difficile.
22:58C'est un moment tellement difficile que nous n'avons même pas le temps d'avoir de l'amertume.
23:07Nous pensons que ce sont des choses qui sont, si vous voulez, corollaires à la vie.
23:15La chance que nous avons, c'est que nous avons un président fondateur
23:18qui est à la fois un capitaine d'industrie, un homme politique,
23:21mais en même temps aussi, c'est le prix que nous payons,
23:26mais nous faisons attention à bien distinguer les choses.
23:29Le CF Monana est une association sportive qui est autonome de son président.
23:35C'est non seulement une réalité objective,
23:39mais en même temps aussi, nous faisons attention à ce que tout le monde le comprenne bien.
23:45La bataille que nous menons aujourd'hui, c'est celle de sauver le CF Monana.
23:49Vous faites bien de le rappeler, le CF Monana, c'est toute une organisation,
23:53comme n'importe quelle association sportive, avec des joueurs,
23:56avec un encadrement technique, un encadrement administratif,
23:58avec des petites mains, du personnel, ménagères, chauffeurs, techniciens,
24:05et c'est à ces gens-là que nous pensons,
24:08parce que ce sont des gens qui nous accompagnent depuis tellement d'années,
24:10que nous n'avons pas le droit de les laisser comme ça.
24:13M. Opianga lui-même ne l'aurait jamais fait.
24:16Nous avons par exemple des gens qui ont été avec nous, qui sont partis,
24:20mais qui reviennent de temps en temps pour des sollicitations de tout genre,
24:23et on voit comment M. Opianga les accompagne toujours du mieux qu'il peut,
24:27à plus forte raison des gens qui sont avec nous.
24:29Maintenant, comment on prend cette situation-là ?
24:31On n'a pas d'amertume, nous n'évoquons pas, si vous voulez,
24:36la situation du CF Moana autrement que sur l'aspect purement sportif,
24:40parce que c'est une responsabilité que nous avons, donc nous devons faire attention.
24:45La meilleure façon de préserver les intérêts du club,
24:47c'est de discuter de sa situation que sur le plan purement sportif.
24:53Sur le plan purement sportif, c'est un club qui est engagé dans le championnat national,
24:57qui ne demande qu'à jouer pour l'équité de notre championnat.
25:01Nos joueurs ne demandent que ça.
25:03C'est pourquoi même nous avons demandé à nos joueurs,
25:06parce que certains médias nous ont approchés,
25:09mais c'est nous qui avons demandé à nos joueurs de ne pas s'exprimer auprès de la presse,
25:12parce que, justement, il est possible que parmi nos joueurs,
25:15certains soient tellement passionnés ou soient tellement affectés
25:18qu'ils, à un moment donné, expriment, si vous voulez, leur sentiment,
25:23ce qui est tout à fait humain, mais que ce sentiment-là soit mal compris.
25:26C'est pourquoi nous avons demandé aux joueurs de ne pas s'exprimer
25:29dans cette période qui est difficile pour eux.
25:31Donc, il n'y a pas d'amertume.
25:34Nous, quand nous allons vers les autorités,
25:37c'est simplement pour faire état de cette situation qui est difficile,
25:40qui menace la vie d'une institution qui a 20 ans
25:43et qui a contribué à développer le football au Gabon.
25:47Tout ce que Mounana a fait jusqu'à aujourd'hui, ce n'est pas pour la gloire d'un homme.
25:51Il n'y avait pas trop de copains. Non.
25:53Parce que Mounana a investi sur Bupenza, sur Apinangoï,
25:58sur Eric Baboué, qui est aujourd'hui en Iran,
26:03sur Junior Nnoubi Foutsou, qui est le troisième gardien de l'équipe nationale.
26:07Mais quand Mounana a investi sans le concours de l'État, sans l'aide de l'État,
26:11aujourd'hui, ce sont des soldats de la nation qui jouent pour l'équipe nationale du Gabon.
26:15Mais Mounana, aujourd'hui, gagne quoi ?
26:17À part le fait de rappeler que ces joueurs l'ont joué pour Mounana, nous, on ne gagne rien.
26:21Donc, nous, on a fait des sacrifices pour la grandeur du Gabon.
26:25Ce qu'on demande aujourd'hui, c'est d'être accompagnés par tous les passionnés du football,
26:30par l'État gabonais même, pour permettre à ce peuple-là de survivre.
26:33C'est d'abord pour les jeunes gabonais.
26:35Parce qu'aujourd'hui, nous avons dans nos effectifs des jeunes gabonais
26:39qui sont encore plus talentueux que ceux que nous avons aujourd'hui en équipe nationale.
26:42Donc, pour le bien du Gabon, pour l'avenir de notre équipe nationale à tous,
26:45et dans toutes ces structures-là, pas seulement Mounana,
26:48mais il y a aussi d'autres qui n'ont peut-être pas la chance d'être entendus, d'être écoutés,
26:52aidons-les à pouvoir pérenniser leurs activités pour nourrir le vivier de notre football.
26:59Très bien.
27:00Vous êtes désormais président par intérim du CF Mounana.
27:04Quelle est votre vision à long terme sur le plan sportif et sur le plan institutionnel ?
27:12Déjà, à très court terme, l'urgence, c'est de permettre au CF Mounana de jouer les prochains matchs,
27:18et les matchs qui se suivent.
27:21On prie le bon Dieu qu'on parvienne à terminer le championnat.
27:27Si ce n'est pas possible, ce sera à sa volonté.
27:30Maintenant, si Dieu nous donne la possibilité d'aller le plus loin possible,
27:36surmonter cette période difficile-là, et in fine, nous maintenir et pérenniser le club,
27:41l'ambition, c'est de continuer à grandir.
27:43Mounana, avant qu'on ait la coupure liée à la COVID et le faux bond du démarrage l'année dernière et qu'on sort,
27:51je vous ai dit, Mounana, depuis 2012, joue la Coupe d'Afrique chaque année.
27:56On n'a jamais caché notre ambition.
27:58Tous les observateurs de la vie sportive gabonaise et du football en particulier ont constaté ce qu'est Mounana.
28:04Déjà même, si on parle de Mounana, si notre situation interpelle autant de monde,
28:09c'est parce qu'on sait ce que représente Mounana.
28:11Donc, ma mission première, c'est sauver le club, le pérenniser.
28:15La deuxième, c'est le ramener là où il était, c'est-à-dire être le club ambitieux qu'il a toujours été,
28:22qui joue une Coupe d'Afrique chaque année et, pourquoi pas, amener un jour au Gabon une Coupe d'Afrique des clubs.
28:30Mais ça, heureusement que vous-même l'avez dit, à très long terme.
28:33Mais l'ambition, c'est d'abord l'urgence qui est proche de nous là.
28:39Le Cerf Mounana a formé plusieurs internationaux qui ont marqué l'histoire du football gabonais.
28:44Et tout à l'heure, vous disiez qu'à l'intérieur du club aujourd'hui, d'autres talents y sont.
28:50Donc, comment comptez-vous préserver cette tradition de formation et continuer à contribuer au rayonnement du football gabonais
28:58si l'absence du président fondateur venait à être un peu plus longue ?
29:05Là, je n'ai pas de bâton magique. On va se battre avec le cœur, avec la tête, avec l'énergie que Dieu nous donne.
29:14Mais comme je vous ai dit, nous, on a plusieurs engagements.
29:18Le premier, c'est respecter la volonté du président fondateur quand il a créé Mounana au départ,
29:25qui est un projet qu'il a pendant longtemps nourri avec sa passion.
29:29Donc, pérenniser ça. C'est aussi, si vous voulez, respecter ce qu'on lit dans les yeux de ces jeunes-là.
29:35Vous savez, il y a des jeunes à qui on a dit, parce que la plupart des jeunes de Mounana, c'est des gens qu'on a depuis l'âge de 5 ans, 6 ans.
29:44On leur a dit, on peut vous libérer parce qu'on sait ce que vous avez donné au club.
29:48Vous êtes libre de partir parce que dans cette situation, on ne vous garantit rien.
29:51D'autres, certains sont venus me voir en disant, président, nous, on n'a rien à part Mounana.
29:56C'est-à-dire, on n'est pas capable de porter un autre maillot que Mounana.
30:01Je ne sais pas si ce que je dis, ça parle aux gens, mais je vous dis, là, on est sur l'humain.
30:06On est vraiment sur l'humain.
30:08Ce que nous, on a vécu depuis trois semaines, un mois avec ces jeunes-là, ça touche profondément l'humanité.
30:16C'est-à-dire, quand vous dites à des gens qui louent, mais qui ne louent pas des appartements de hauts standings et consorts,
30:23qui louent des chambres, peut-être, qu'ils n'auront même pas les 25 ou les 30.000 francs à la fin du mois
30:28qui leur permettent de continuer à payer la maison, donc ils sont libres de partir.
30:32On n'a pas de garantie.
30:33Mais qu'ils viennent vous dire, non, nous, on refuse parce que notre histoire est attachée à ce club-là.
30:39Vous comprenez que vous n'avez pas le choix que de vous battre pour ces gens-là.
30:43Je ne me plains pas trop de ma condition, mais aujourd'hui, la bataille que nous menons, c'est pour les jeunes Gabonais.
30:50Et puis, dans ce pays-là, et j'ai même entendu ça de la part des nouvelles autorités, c'est que pendant longtemps,
30:58on n'a pas rendu hommage à nos illustres, que ce soit des personnes physiques ou des personnes morales,
31:04à des gens qui ont contribué à la grandeur du Gabon.
31:08Je répète, et je le dis encore sans prétention et en toute objectivité, ce sont des choses qui peuvent être vérifiées.
31:14Mon ANA, c'est huit participations consécutives à la Coupe d'Afrique, à chaque fois avec plus de six matchs par campagne de qualification.
31:23Donc l'occasion, si vous vous êtes donné de le vérifier, nous recevons tous les jours sur nos plateformes numériques des sollicitations, des demandes qui viennent de partout.
31:34Si nous avons 100 messages par jour, vous avez au moins 70 qui viennent d'Afrique de l'Ouest, d'Afrique du Nord ou bien d'Europe et d'ailleurs.
31:42Très peu sont du Gabon. C'est pour vous dire à quel point ce club-là est connu.
31:46Mais qui dit mon ANA dit le Gabon. Donc il est aussi de notre devoir à tous de rendre hommage et de participer à préserver toutes ces entités-là et toutes ces personnalités-là
31:58dans d'autres domaines qui ont contribué à la grandeur du Gabon et à faire connaître notre pays que nous aimons tous.
32:04Vous avez mentionné que le CRF Mon ANA risque de disparaître sans soutien adéquat.
32:10Quel appel lancez-vous aux autorités, aux sponsors et aux supporters pour accompagner ce club dans cette période critique ?
32:19Je dis à tout le monde, dans une démarche de transparence, de toute façon on n'a pas le choix, nous appelons tout le monde,
32:26tous ceux qui aiment le sport, tous ceux qui aiment la jeunesse gabonaise, tous ceux qui veulent contribuer à l'essor de cette jeunesse-là
32:33parce que nous avons tous le devoir de participer à la vie de notre nation.
32:39Vous savez, nous sommes tous gabonais, il est tout à fait normal que dans un pays les mêmes chances nous soient données
32:46et qu'après tout le monde ne connaisse pas, si vous voulez, le même sort.
32:50On a dans notre société des médecins, des avocats, on a des magistrats, on a des enseignants et consorts, chaque corps de métier est représenté.
32:58Mais à côté de ça, nous avons parmi nos compatriotes des gens qui n'ont pas eu les mêmes chances que les autres,
33:06qui sont sortis du système scolaire très tôt, ou bien qui n'ont que leur talent pour s'en sortir, et c'est le cas des footballeurs gabonais.
33:15Nous avons un devoir collectif, c'est de faire en sorte que tous ceux qui appartiennent à notre communauté gabonaise,
33:23avec qui nous sommes liés par un contrat social, s'en sortent.
33:26Personne dans ce pays-là ne peut se sentir en sécurité, à s'épargner socialement, alors qu'on a des compatriotes qui à côté de nous vivent la misère ou la précarité absolue.
33:35Donc notre devoir collectif en tant que communauté, c'est de porter par tous les moyens les autres.
33:39C'est pourquoi il y a par exemple le système LACNAM-GS, et il y a plein de mécanismes qui sont mis en place.
33:44Aujourd'hui, nous sommes dans un domaine, le football, qui même si le championnat a démarré, est encore dans une certaine fragilité.
33:51Et dans ce cas-là, on n'a pas le droit, tous collectivement, de laisser des structures abandonnées à elles-mêmes.
33:58Donc l'appel que je lance à tout le monde ici, aux autorités étatiques d'abord, aux instances dirigeantes du football gabonais, aux sympathisants du CF Mounana, aux amoureux du football, c'est de nous aider.
34:11Ce qui arrive aujourd'hui à Mounana peut arriver à d'autres clubs de main.
34:16Moi j'ai souvenir que, des années passées, quand d'autres clubs ou d'autres structures ont connu des difficultés,
34:23peut-être pas de la même nature que Mounana, mais ont été menacés en difficulté, le président Hervé-Patrick Opianga n'a pas hésité à aider.
34:31C'est juste qu'aujourd'hui, ce n'est pas le lieu ou l'occasion de dire de qui il s'agit exactement, parce qu'il faut aussi respecter la dignité des gens.
34:39Mais lui, il n'a pas hésité à aider parce qu'il était le premier conscient que personne ne gagne à laisser disparaître ces structures-là qui se battent depuis des années pour accompagner les jeunes gabonais.
34:50Donc aujourd'hui, nous aussi, nous lançons cet appel. C'est surprenant parce que ceux qui connaissent Mounana savent, ou bien pensent, ou ont toujours pensé que Mounana n'aurait jamais besoin de concours ou bien d'aide, mais on en a toujours besoin.
35:03C'est juste qu'on a toujours vécu nos difficultés silencieusement, mais aujourd'hui, les choses sont telles qu'on a besoin du concours de tout le monde,
35:12on a besoin que cette structure-là qui a formé tant de jeunes gabonais, qui a fait la fierté du Gabon, soit pérennisée, continue ses activités.
35:21Très bien. Est-ce que vous avez un mot de fin ?
35:25Oui, le mot de fin, c'est d'abord remercier encore une fois toutes ces personnes qui, de près ou de loin, compatissent, nous encouragent, nous accompagnent.
35:37Comme je vous ai dit, il y a des personnes qui, dans l'ombre, depuis trois semaines, un mois, oeuvrent pour la survie du CF Mounana, ne veulent pas forcément être connues,
35:48mais c'est l'occasion pour moi et le bureau que je préside de leur dire infiniment merci. La jeunesse gabonaise vous doit beaucoup.
35:58Aux autres aussi, qui hésitent encore, ou bien qui, peut-être, n'avaient pas l'information, ou peut-être pensaient que c'est une difficulté passagère que le club est en train de surmonter,
36:07je leur dis non, la situation est extrêmement grave. Nous avons déjà un forfait. Si nous rencontrons encore deux forfaits, il ne s'agit pas seulement d'une disqualification,
36:17et si vous voulez, d'une relégation de deuxième division, il s'agit clairement de la disparition du CF Mounana.
36:23Donc, j'appelle toutes les bonnes volontés à se mobiliser autour de ce projet-là que nous portons, celui de sauver le club, et nous sommes ouverts à toutes les aides de toute nature, toutes les contributions.
36:37Nous allons, dès cette semaine-là, lancer sur nos différentes plateformes un certain nombre d'initiatives, nous invitant à tous ceux qui sont touchés par cette situation, l'équipe de football, à nous suivre sur nos réseaux sociaux,
36:51et à partir de là, ils verront les éléments de communication que nous allons mettre en oeuvre, notamment un appel à la contribution de tout le monde.
37:00Monsieur Nguele Opianga, nous vous remercions pour cet échange qui clarifie la situation du CF Mounana. Votre engagement à préserver l'héritage et la pérennité de ce club est admirable, et nous espérons que vos efforts porteront leur fruit.
37:15Le CF Mounana reste une institution phare du football gabonais, et son rôle dans la formation des talents est inestimable. Nous vous souhaitons beaucoup de courage dans cette mission exigeante, et espérons vous revoir bientôt avec de bonnes nouvelles pour le club et ses supporters.
37:31Merci d'avoir été notre invité sur le canapé rouge de Gabon Media Time. Mesdames, Messieurs, bonne soirée chez vous.

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