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00:00Et avant de retrouver Jean-Christophe Cuvie, secrétaire national Unité SGP Police, qui
00:09arrive dans les toutes prochaines secondes, je salue mes camarades de La Première Heure,
00:13bonsoir Victor Hérault, bonsoir Pierre, journaliste politique à Valeurs Actuelles, bonsoir Joseph
00:17Massé-Scarron, bonsoir Pierre, qu'on ne présente plus, lisez ces livres, comme ça
00:21vous ferez une idée, voilà, il y en aura quelques-uns, il y a aussi, sans faire d'amalgame
00:27aucun, mais beaucoup de romans noirs, dont un qui va bientôt sortir, je crois, et dont
00:33on aura l'occasion de parler, voilà, j'espère, voilà. Là c'est pas un roman, c'est la
00:40réalité, voilà, une élève de 11 ans rentre de l'école, tranquillement, et elle se fait
00:46assassiner de, nous dit-on, une dizaine de coups de couteau, portés au thorax, portés
00:53à la gorge, on va en parler dans un instant avec le spécialiste Jean-Christophe Kovid.
00:58D'abord, en tant qu'être humain, père de famille que vous êtes, qu'est-ce que ça
01:05vous inspire, Joseph ? La peur, la peur avant même la colère, la peur, c'est-à-dire la
01:12peur, maintenant mes enfants sont grands, mais j'aurai peut-être, j'espère, bientôt
01:16de petits-enfants et mes enfants auront cette peur, cette peur de savoir, en fait, ce chemin
01:23parcouru le long de l'école, on ne peut plus le parcourir. C'est cette peur qui me frappe
01:31et quand je vois les réactions des mères de famille, des pères de famille devant cette
01:36école, c'est ça ce qui me frappe le plus, il y a plus que même la colère, il y a la
01:41peur. Parce qu'il n'y a pas si longtemps, vous laissiez vos enfants rentrer de l'école
01:45visiblement. Mais oui, tout à fait, parce que quand on travaille, quand les enfants n'ont
01:51qu'à faire 600 mètres ou 800 mètres en passant devant des maisons habitées, même s'il y avait
01:58le bois, mais quand même, c'est quelque chose de vraiment absolument terrible, donc c'est la peur.
02:08La peur, je pense que quand les Françaises et les Français ont peur, le problème c'est,
02:16qu'est-ce que ça signifie ? Ça signifie que l'État n'est plus dans son rôle de protection et ça
02:21pose une question, à mon sens, qui est une question fondamentale. Voilà pourquoi...
02:26Parce que c'est dans la Constitution, la protection des citoyens.
02:28Bien sûr, c'est tellement inscrit. Voilà pourquoi, à mon sens, quand on dit ou quand
02:32certains font la morale en disant qu'il ne faut pas de récupération politique, bien sûr qu'il ne
02:39faut pas de récupération politique, partisane, mais d'un autre côté, il y a une récupération qui est
02:45réelle, une réaction qui est réelle. Cette récupération, ne serait-ce que la liste, pardon,
02:51je veux dire, Elias, Philippine, Lola, Louise, etc. Evidemment, cette récupération est saine et
02:58cette émotion est aussi saine. Dire qu'il ne faut pas céder à l'émotion, si, les gens ont raison de
03:04céder à l'émotion, totalement raison. Et moi, ce qui me frappe aussi, c'est qu'il y a ces cellules
03:10psychologiques qui vous disent, attention, il y a des cellules psychologiques qui vont tout régler.
03:15Ben non, il y a aussi le droit à l'expression de l'émotion et de la peur.
03:19Victor Heraud.
03:20Alors, je ne suis pas père de famille pour ma part, mais je suis grand frère de trois petites
03:25sœurs, dont une n'est pas loin de l'âge de Louise et dont l'autre s'appelle précisément Louise. Donc,
03:31chaque notification concernant cette affaire me ramène à cette réalité-là. Je partage
03:36complètement le sentiment de Joseph. C'est une peur qui doit s'ensuivre d'une colère,
03:43je le dis bien, c'est important, c'est une colère saine, comme dirait l'autre.
03:47Référence à Ségolène Royal.
03:50Tout à fait, vous voyez que j'ai des références. C'est une peur, comment dire, j'ai parfois laissé
03:57ma sœur, effectivement, faire un petit trajet, un trajet court, en pensant que ce n'était pas
04:02dangereux, qu'il ne pouvait rien se passer. Là, on se rend compte, quand on étudie cette affaire,
04:06que la courte distance qu'il y avait, la courte distance qu'a parcourue la très jeune Louise,
04:13nous démontre qu'il n'y a pas de distance suffisamment courte pour être éloigné du danger.
04:19Ce sont des faits qui, à une certaine époque, seraient de graves et glauques faits divers.
04:24Aujourd'hui, ce qualificatif m'insupporte concernant ces affaires, mais m'insupporte
04:29réellement. Il faut bien nommer les choses, mal nommer les choses, c'est apporter du malheur au
04:32monde. Ce sont des faits de société. La corrélation entre toutes ces affaires, le modus
04:37empérandi, l'âge de la victime, le profil de la victime. Et là, nous ne sommes pas en mesure de
04:44dire qui est l'assassin. Mais si, par un grand hasard, l'assassin venait à avoir un profil qui
05:02ressemble et qui nous rappellerait certaines affaires qu'a listé Joseph, je pense qu'il va
05:07falloir commencer à en tirer des conclusions. En tout cas, on ne tire aucune conclusion. On sait
05:12que le téléphone portable a été retrouvé dans le bois, donc ça n'est pas un crime pour le
05:17téléphone portable. On se souvient que près de Limoges, il y avait eu cette histoire-là. Elias,
05:22c'est pour son téléphone portable, c'est pour des vols. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il y a un autre
05:26fait de société qui intervient, même s'il est, là pour le coup, on est en train de décorréler de
05:32cette affaire, qui est celui de, comment dirais-je, de l'hyper-violence des jeunes. Et ça, sur la
05:40violence des mineurs. On va écouter Sarah Knafo, qui était ce matin au micro de Sonia Mabrouk sur
05:47Europe 1 et C News. Le premier principe à avoir, c'est qu'un jeune qui tue comme un adulte doit
05:52être jugé comme un adulte. On ne doit pas regarder en fonction de l'âge, mais en fonction de la
05:56gravité du crime. Même à 12-13 ans, un jeune qui tue comme un adulte, condamné comme un adulte.
06:00Absolument, condamné comme un adulte. Si un jeune de 14 ans assassine l'art de coup de couteau,
06:06par exemple, il doit savoir qu'il peut passer le restant de ses jours en prison. Aujourd'hui,
06:10on est dans un système où on veut protéger les jeunes de la sanction au lieu de les préserver
06:14du crime. Je pense qu'il faut vraiment supprimer ce code des mineurs, qui nous enferme dans la
06:18culture de l'excuse. Il ne suffit pas de dire on arrête avec la culture de l'excuse, il faut en
06:22sortir. Voilà, il faut en sortir. Là-dessus, Victor Hérault ? Alors, je pense, je suis
06:29parfaitement d'accord avec Sarah Knafo et je vais même nuancer ce propos-là. J'ai fait du droit,
06:33je suis très attaché à l'exception de minorité, c'est un très beau principe à mon sens. Pourquoi ?
06:37C'est un très beau principe puisque je considère effectivement que lorsqu'un mineur commet,
06:41qui par définition n'a pas la conscience, le discernement qu'a un adulte, commet un acte grave
06:47où l'on comprend en tant que société que c'est parfois par un mauvais écart de vie, il est normal
06:54que la justice puisse le sanctionner différemment, moins lourdement. Là, ce ne sont pas des crimes
06:58d'enfants et à crime d'adulte, peine d'adulte, je suis 100% d'accord. Là où c'est regrettable,
07:03c'est que toutes nos œillères qui nous ont mené jusqu'à la situation d'hyper-violence de la jeunesse
07:08que l'on connaît aujourd'hui, nous obligent justement à reculer sur ces acquis qui étaient
07:13devenus des mesures judiciaires de bon sens, qui étaient par exemple l'exception de minorité. Nous
07:18sommes allés tellement loin dans l'aveuglement que nous sommes obligés de supprimer ce qui faisait
07:21la beauté de notre justice. Joseph-François Scarron, là-dessus ? Moi, j'ai tendance aussi à considérer que
07:25l'exception de minorité, ça devrait être à la main du juge. C'est-à-dire, peu importe, il ne devrait pas
07:32y avoir de barème, on dit en fonction de la gravité de l'affaire. Le juge pourrait juger du discernement de l'enfant.
07:43Oui, je pense que chaque cas est particulier. Je comprends très bien ce que veut dire ça,
07:49Knafo. Mon interrogation, c'est que si en effet, un enfant pour des crimes d'adulte qui
07:58était jugé comme un adulte, quand serait-il aussi, ça c'est une question qui à mon avis est aussi
08:05importante, de la responsabilité parentale ? Ça, c'est un élément. Parce que ça veut dire que la
08:11responsabilité parentale, d'un coup, disparaîtrait. Et ça, je pense que ce serait dommageable.
08:16Jean-Christophe Coville vient de nous rejoindre. Merci d'être avec nous. Vous êtes secrétaire nationale
08:20Unité SGP Police. On a évidemment de tout premiers éléments, de nouveaux éléments cet après-midi qui
08:25évidemment ne nous permettent pas pour l'instant d'impliquer qui que ce soit. Mais on a quand même
08:31cette double garde à vue. Est-ce que vous avez des détails ? Non, je n'ai pas de détails. Et puis,
08:36on peut comprendre que c'est sensible. C'est très sensible. Effectivement, en tant qu'enquêteur,
08:42vous devez aussi vous mettre dans une bulle. Vous devez travailler sereinement. Et c'est vrai que
08:47vous savez très bien qu'il y a les familles qui attendent d'avoir la vérité. Vous devez ça aux
08:51familles parce que tous les policiers sont touchés par ce qui s'est passé. Et en fait, vous, vous
08:56devez vous mettre dans votre bulle et essayer d'enlever cet affect pour vous concentrer sur
09:00l'enquête, sur les différents scénarios. Et là, on voit d'ailleurs qu'il y a un scénario qui a fait
09:05bingo entre guillemets pour l'instant. Je prends tout avec précaution. Faire bingo, c'est du jargon
09:09policier ? Oui, ça veut dire qu'on a trouvé. Au départ, quand vous vous constatez, vous avez des
09:16constatations et vous partez sur plein de scénarios. Donc en fait, vous êtes obligés de voir d'abord
09:22dans le cercle familial, essayer de comprendre un petit peu l'histoire de la famille, des enfants,
09:26etc. Savoir si cet enfant aurait pu connaître quelqu'un. Donc vous partez sur plusieurs
09:33scénarios. L'idée, c'est de fermer les portes pour après, effectivement, se concentrer. On
09:37élimine et on fait par défaut. On se concentre sur le plus probable et puis surtout quand vous
09:42avez les premiers éléments qui vous remontent. Notamment, l'idée, c'est par exemple, effectivement,
09:48éplucher toutes les vidéos de la ville. Les vidéos, mais pas que les vidéos surveillance. Il y a
09:53aussi des fois, les vidéos des DAB, des distributeurs de billets, des banques, les vidéos des privés,
09:58des gens, des fois, etc. Bon, des caméras. Donc on essaye, effectivement, comme un puzzle de
10:03rassembler les pièces. On fait aussi une enquête de voisinage. Ça, c'est le B.A.B. C'est de voir
10:09vraiment si quelqu'un aurait vu quelqu'un aussi. Quelqu'un de louche dans les heures qui précédaient,
10:14les jours, etc. Le bornage des téléphones, pareil. Est-ce qu'on aurait vu un téléphone qui
10:21apparaît dans le périmètre? Et après, les enquêtes, j'allais dire sur le corps. Est-ce que le meurtre
10:26aurait eu lieu dans le bois? Est-ce que le corps a été déplacé? Pour l'instant, on a retrouvé le
10:30téléphone dans le bois. Ce sont des maigres petits indices qu'on a. Jean-Christophe Couvé,
10:33on va rester avec vous quelques instants supplémentaires. On va laisser passer le
10:38flash d'informations et on se retrouve juste après dans Europe 1 Soir. A tout de suite.
10:4219h21, Europe 1 Soir. 19h21, Pierre De Villeneuve. Toujours avec Victor Hérault de Valeurs Actuelles,
10:50Joseph Macé, Scarron et Jean-Christophe Couvé, secrétaire national l'unité SGP Police. On est
10:58encore très très prudent évidemment sur ces profils. Évidemment, c'est le tout début de
11:04l'enquête Jean-Christophe Couvé. Mais avant que vous arriviez, on abordait cette grande question
11:09avec Joseph, avec Victor. Moi, je me souviens, on a à peu près le même âge avec Joseph. On se
11:15disait, à une époque, on pouvait rentrer tranquille de l'école, même à travers un bois. Aujourd'hui,
11:21c'est plus possible. Oui, alors je me méfie aussi parce que je me rappelle, mes parents petits me
11:25disaient toujours pareil, tu ne parles pas à quelqu'un que tu ne connais pas, tu fais attention,
11:29tu fermes la porte à clés, etc. Ça a quand même toujours existé. Des vilains monsieurs. Aujourd'hui,
11:35maintenant, les mauvaises rencontres, effectivement, ça peut être aussi des personnes de votre lycée,
11:39de votre collège qui viennent pour des règlements de comptes, etc. Et puis, le téléphone portable a
11:43fait qu'aujourd'hui, ça attire une envie. On l'a vu dans le cas d'Elias, on l'a vu dans le cas de cette
11:48jeune fille à côté de Limoges. C'est le vol, la convoitise. Vous savez, quand vous êtes armé,
11:53encore une fois, c'est souvent aussi parce que vous voulez occuper un territoire, un terrain,
11:58montrer que vous avez de la valeur et donc, vous sortez votre couteau aussi pour faire peur. C'est
12:04gagner de l'estime de soi et c'est régler aussi ses problèmes parce que dans certains esprits,
12:10on n'a pas besoin ni de la police, de la justice ou des parents. On règle ses problèmes comme
12:15un homme, seul. On sort un couteau et donc, on se défend tout seul et on règle nos problèmes tout
12:22seul sans faire partie et sans justement en parler aux adultes, entre guillemets. Donc ça,
12:27on le voit aussi chez les jeunes, cette propension. Mais pas tous les jeunes, justement. Moi,
12:31j'aimais dire qu'il y a deux sortes aujourd'hui. D'un côté, on a vu d'ailleurs aussi avec Damaril
12:37Ellis, le match de football qui dégénère où à la mi-temps, certains rentrent en opération
12:43commando et ça finit d'ailleurs par une personne qui a été poignardée et deux autres qui vont
12:48se réfugier en sautant dans l'eau pour fuir les attaquants. Et de l'autre côté, une jeunesse
12:53qui montre aussi l'exemple. Moi, j'ai la petite violette d'orange qui a fait le Vendée Globe.
12:59Elle a fait le tour de la Terre, elle a 23 ans. Pour moi, c'est cette jeunesse-là que j'aimerais
13:04bien aussi mettre en avant. C'est tous ces jeunes qui s'impliquent dans leurs études,
13:08qui veulent avoir un avenir. Et à côté de ça, on a d'autres qui…
13:13Quand on les met en avant, ces jeunes-là, vous avez remarqué qu'on dit « oui, vous dites ça
13:18parce qu'elle est bien sur tout rapport, elle est blanche, etc. Donc, c'est de l'extrême droite. »
13:24Enfin, je veux dire, on entend tout aujourd'hui. C'est fou.
13:26Effectivement, mais je pense qu'il faut en faire fi. Il ne faut pas s'en occuper parce que c'est
13:33toujours l'air à l'heure et toujours les ondes négatives. On a l'impression qu'ils occupent le
13:37terrain. Et j'ai aussi plein de personnes que je connais, d'ailleurs aussi des collègues et des
13:42personnes autour de moi, qui viennent de quartiers difficiles, qui ont une éducation parce que les
13:45parents n'ont pas lâché. Vous savez, quand vous êtes parent, aujourd'hui, vous montrez l'exemple.
13:50Et c'est à travers l'exemple aussi, vous, que vous montrez l'exemple et que justement,
13:53vous tirez vos enfants vers le haut. Voilà, mes parents n'ont pas fait des grandes études.
13:57J'en parlais hier avec Manuel Bompard de LFI. Je lui disais « Est-ce que vous croyez encore à la
14:00méritocratie ? » Il me dit « Pas de méritocratie. » Voilà. Qu'est-ce que vous voulez que je vous
14:04dise ? Victor Heraud. Bonsoir, monsieur. Il y a quelque chose qui m'interpelle. Vous nous parliez
14:11effectivement de RICS, de règlement de compte, de convoitisme, que ce soit pour un téléphone ou
14:15autre. Là, dans ce cas particulier, quelque chose qui m'interpelle particulièrement dans
14:21toute cette affaire sordine, c'est la dizaine de coups de couteau dans le corps d'une fille de 11
14:26ans. Et je ne vois pas... On n'est pas dans le cadre d'une RICS, on n'est pas dans le cadre... Si
14:31c'est un règlement de compte ou une convoitise, je ne vois pas ce qui justifie la dizaine de coups
14:35de couteau dans le corps d'une fillette de 11 ans qui est sans défense. Donc là, qu'est-ce que
14:39reflète cet acte-là ? On n'est pas sur un accident, on est sur une hyper-violence. Je pense qu'il n'y
14:44a même pas de mots pour qualifier cette hyper-violence-là. En fait, il faudra déjà attendre
14:48de savoir effectivement quel est l'individu et pourquoi. C'est toujours le mobile, en fait.
14:52Malheureusement, dans un meurtre, on a besoin de savoir quel est le mobile. Est-ce que c'est
14:58l'acharnement sous un acte de folie ? Est-ce que c'est une personne qui avait l'habitude d'aussi
15:03se droguer ? Vous savez, il y a beaucoup d'atteintes aujourd'hui de schizophrénie et 40% des personnes
15:09atteintes de schizophrénie sont fumeurs de cannabis réguliers. Donc il y a aussi cet aspect-là de la
15:14drogue. On voit que c'est des personnes qui sont désocialisées. Si on part sur cet individu qui est
15:20SDF à 23 ans, je me pose des questions, mais en fait, encore une fois, comment on peut laisser
15:26des enfants partir comme ça, ne pas s'en occuper, et donc du coup être livré à la rue ? Et donc
15:34forcément, quand vous êtes désocialisé, que vous n'avez plus de code, plus de repères, plus rien,
15:37vous pouvez devenir un barbare. Et c'est la structuration du cerveau, je ne sais pas comment
15:42on en est arrivé là. Moi ce qui me frappe aussi, c'est à quel point la police agit vite dans
15:52cette affaire. Elle agit vite et je ne peux pas m'empêcher de me mettre en parallèle avec au plus
16:03haut sommet de l'exécutif, où cet élément n'a pas trouvé grâce pour être cité. Alors qu'en
16:11parler, juste en parler, sans évidemment parler de l'enquête, ça va de soi, en parler signifiait
16:18tout simplement être à l'écoute des français, et non pas simplement comme parfois à l'écoute
16:24d'un youtuber islamiste ou autre, ou ce genre de plaisanteries. Donc ne pas être à l'écoute.
16:30Donc je vois en fait quelque chose qui fonctionne toujours, la police, avec des résultats,
16:39il faut le dire, il faut le rappeler, à mon sens. Et d'un autre côté, un exécutif qui n'est pas à
16:48la hauteur du travail entrepris par la police. En fait les policiers, nous on est au contact de la
16:53population tous les jours, et effectivement on a ce lien. La police c'est au centre de la société,
17:03c'est le ciment de la société, on est là justement pour réguler, on est là pour protéger les
17:07citoyens, et effectivement on a le discours public qu'on peut entendre des fois sur les
17:13policiers, que la police tue, que la police est raciste, la police est violente, etc. Et ce que
17:17voient les gens et au quotidien... Il faut voir les effectifs de police pour dire que la police
17:24est raciste. La police c'est l'exemple même de la multiculture, c'est pas français ce que je viens
17:33de dire. La diversité et la mixité. La police est à l'image de sa société, et moi je pousse
17:41justement les gens qui sont les détracteurs des policiers à pousser les portes des commissariats
17:44et venir voir une photographie instantanée des policiers. Vous allez voir, vous avez un
17:48kaléidoscope de collègues qui viennent de tous les horizons et qui sont fiers déjà parce qu'ils
17:53ont cette appétence pour l'aspect républicain. C'est ce qui nous lie en fait, cet esprit d'aider
18:00les gens d'être dans une république et de faire respecter la loi, parce que la loi c'est le contrat
18:04social. Et donc en échange effectivement, vous êtes citoyen, vous vous mettez pour payer des
18:09impôts et vous mettez surtout votre vie dans les bras justement d'un état qui est là pour vous
18:15protéger. Et si l'état ne protège plus, c'est là où il y a le contrat social qui est cassé.
18:19C'est ce qu'on se disait tout à l'heure avant que vous n'arriviez, c'était écrit dans la
18:23constitution, quand un état n'arrive plus à protéger, du coup c'est anti-constitutionnel,
18:26donc il y a un vrai problème. Pour votre conseil constitutionnel, on en parlera parce qu'il y a
18:29différentes nominations, ça va être assez drôle. Une dernière question Jean-Christophe Coville,
18:33l'arme apparemment c'est un couteau, le couteau c'est tous les jours ? Et on en parlait il y a
18:41encore je crois trois ans avec les Grandes Voies, je me souviens très bien de Gérard Carreiro qui
18:46disait, mais vous vous rendez compte, le couteau de la taille de je sais plus combien c'était,
18:50c'était 30 cm, c'est tous les jours le couteau, qu'est ce qu'on fait ? Alors d'abord il y a aussi,
18:55le couteau c'est relié à un rituel qui est utilisé dans certains pays, et puis le couteau c'est
19:04facile à se procurer, contrairement à une arme, donc le couteau c'est tous les jours, qu'est ce
19:08qu'on fait contre les couteaux Jean-Christophe Coville ? Pour moi la loi est claire, si vous
19:12êtes en possession d'une arme, d'un couteau, vous risquez jusqu'à un an de prison, 15 000 euros
19:18d'amende, qui aujourd'hui va faire un an de prison parce qu'il est possesseur d'un couteau ? Personne.
19:25Parce qu'en fait on crée des lois, les lois sont là, on a un code pénal qui est quand même très
19:29sévère, un des plus sévères dans le monde, sauf qu'en fait, encore une fois, le quantum d'épenne
19:33n'est jamais utilisé, c'est pareil pour la drogue en fait, vous avez les mêmes conséquences quand
19:37vous êtes usager de drogue, quand j'entends dire oui on est le pays plus répressif, non,
19:42parce que la loi n'est pas appliquée, aujourd'hui d'ailleurs on dépénalise puisqu'on met des
19:46amendes, le fait déjà de dire qu'on met des amendes, c'est qu'on accepte le fait que vous
19:50allez fumer. Vous accusez le couteau, c'est un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas
19:55connaître, mais je l'ai vu dans plusieurs films, à ces âgés, les enfants se baladaient à une
20:00certaine époque avec des couteaux, des couteaux crantés, des opinelles, ils taillaient du bois
20:04avec, il n'y avait pas tant de problèmes que ça. Je ne suis pas sûr que ce soit le... Voilà,
20:07exactement, tous les scouts avaient un couteau sur eux, je ne suis pas sûr que ce soit le couteau
20:10le problème. Je ne suis pas sûr que ce soit le même type de couteau non plus. Merci beaucoup
20:16à Jean-Christophe Covey, dans un instant on le rappelle des titres de l'actualité, dans un
20:18instant on parle du conseil constitutionnel, je vois des dépêches qui tombent, apparemment il n'y a
20:23pas qu'un seul nom qui serait retenu, ça va être la guerre. A tout de suite sur Europe 1.

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