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C'est aujourd'hui les 20 ans de la loi Handicap, l'occasion pour Florian Gazan de vous expliquer pourquoi une étudiante danoise a joué un rôle capital dans la vie quotidienne des handicapés. Elle s'appelle Susanne Koefeld. On est en 1969, elle étudie le design dans une école d'arts à Stockholm. Elle apprend alors qu'un grand concours est organisé par la Rehabilitation International, une organisation mondiale de défense des droits des handicapés...
Regardez Les pourquoi de l'info avec Florian Gazan du 11 février 2025.

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00:00Martial You, Florian Gazan, les Pourquoi de l'Info, c'est aujourd'hui les 20 ans de la loi handicap
00:05et vous allez nous expliquer pourquoi une étudiante danoise a joué un rôle essentiel dans la vie quotidienne des handicapés.
00:11Oui Jérôme, elle s'appelle Suzanne Keufeld, on est en 1969,
00:15elle étudie le design dans une école d'art à Stockholm.
00:18Elle apprend alors qu'un grand concours est organisé par la Rehabilitation International,
00:22une organisation mondiale de défense des droits des handicapés
00:26qui se bat notamment pour les accès et les installations spécifiques aux personnes à mobilité réduite.
00:31Il existe déjà des moyens de les signaler mais, différents d'un pays à l'autre,
00:35eux se disent qu'un symbole universel aurait beaucoup plus de poids.
00:39Et c'est, j'imagine, l'objet de ce concours.
00:41Exactement, Suzanne Keufeld propose un dessin minimaliste,
00:44un bonhomme allumette sur un fauteuil roulant blanc sur fond noir, simple, efficace.
00:49C'est son dessin qui est choisi mais on lui demande de le modifier,
00:53déjà de rajouter une tête à son bonhomme qui n'en avait pas assez bizarrement.
00:56Et pourquoi ?
00:57Parce qu'elle voulait que ce symbole soit unisexe,
01:00donc lui mettre une tête obligeait forcément à lui donner un genre.
01:03L'autre modification, c'est le fond noir, c'est un peu macabre.
01:06On opte pour le bleu, couleur associée à la dignité et qui a un effet calmant,
01:10parfait pour un panneau qui appelle à l'inclusivité.
01:13C'est ainsi que naît ce qu'on appelle l'ISA, l'International Symbol of Access,
01:19le symbole international d'accessibilité présenté en 1969
01:23et adopté cinq ans plus tard par l'ONU comme symbole universel
01:28qui s'est répandu très vite dans le monde grâce au choix de la Rehabilitation International
01:33de ne pas breveter ou déposer une marque.
01:35Elle l'oblige juste à respecter ses spécificités,
01:38les mêmes donc depuis 1969 et sa création par Suzanne Keufeld
01:43qui n'a rien touché pour ce symbole mais ça c'était le deal de départ du concours.
01:47C'est très intéressant, ce que vous allez voir sur internet,
01:49c'est exactement le symbole qu'elle a dessiné à l'époque
01:52et ce symbole, Florian, il n'a pas bougé d'un iota depuis plus de 50 ans.
01:55Non, il a eu un petit frère depuis 2010,
01:57deux artistes américains, Sarah Andron et Brian Glené,
02:00estimant que le symbole avait un côté un petit peu rigide et robotique,
02:03décident d'en concevoir un nouveau, plus dynamique,
02:06baptisé l'Accessible Icon, l'icône d'accessibilité.
02:10Toujours blanc sur bleu, il représente une personne handicapée,
02:13toujours en chaise roulante mais avec la tête en avant et les bras en arrière
02:17pour indiquer qu'elle se déplace toute seule, sans l'aide de personne
02:20et qu'elle décide où elle va.
02:22Ce nouveau symbole, il le colle un peu partout au-dessus de l'ancien en mode guérilla.
02:26Ça finit par porter ses fruits puisqu'aujourd'hui,
02:28des villes américaines comme New York l'ont adopté.
02:31La CEE l'a choisie l'an dernier pour sa carte européenne de stationnement handicapé
02:35et surtout, vous pouvez vérifier, ce nouveau symbole,
02:38il est celui qu'on a désormais sur tous nos smartphones
02:41qui soit iOS comme les iPhone ou Android comme les Samsung.

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