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Transcription
00:00Juste avant tout ce cinéma, voici le top 3 des films sortis la semaine dernière,
00:05qui sont les plus appréciés par les spectateurs sur Allociné.
00:08Le drame 5 septembre sur la prise d'otage au JO de Munich prend la troisième place avec 3,8 étoiles sur 5.
00:15En deuxième position, la romance iranienne entre senior dans Mon gâteau préféré obtient 3,9 étoiles.
00:21Enfin, l'histoire d'une adolescence tourmentée dans La Pampa est première avec un score de 4,1 sur 5.
00:28Passons à présent aux nouveautés de ce mercredi.
00:41Une nouvelle semaine de cinéma nous attend et pas question de se laisser aller.
00:45« Pourquoi ta grand-mère sort en pyjama ? »
00:47Il va falloir faire des efforts pour s'en sortir, certains concernant leurs lignes.
00:51« Est-ce que t'as déjà essayé de perdre du poids ? »
00:53« Tout le papier ! »
00:54D'autres pour défendre leurs intérêts.
00:56« Sans pas être trop physique. »
00:58« Non, parce que je fais de l'asse me défendre. »
01:00Il y en a même qui vont devoir être suffisamment en pleine forme pour sauver la planète.
01:04« C'est moi que tu veux ? Alors viens me chercher ! »
01:07Bref, il va bien falloir choisir ses priorités.
01:09« Prima la vita, et paolcine ! »
01:12Car il y a bien des territoires à défendre et à protéger, qu'ils soient intimes ou cartographiés.
01:17Voyons tout cela dans le détail.
01:23Ridget Jones est de retour, plus célibataire que jamais pour cause de veuvage.
01:28« Ridget Jones, c'est le moment de vivre. »
01:31Comment réapparaître sur le marché du cœur et son terrain miné quand on a 50 ans
01:35sera l'un des enjeux de ce nouvel opus.
01:38« Ridget, tu es une vieille, avec deux belles enfants. »
01:40« Mon conseil pour toi, c'est de mettre ton propre masque d'oxygène en premier. »
01:44« Tu dois juste être en retard. »
01:46« C'était génial de pouvoir se retrouver à nouveau. »
01:51« Et c'est amusant parce qu'en prenant de l'âge, ces retrouvailles prennent du sens. »
01:55Et c'est rare de pouvoir partager cette expérience sur 25 ans.
02:15Ridget a traversé beaucoup d'épreuves qui ont impacté sa vision de la vie et sa personnalité.
02:20Et en même temps, c'est amusant de découvrir ce qui reste immuable chez elle.
02:25« Maman, Mabel a cassé un arbre ! »
02:27« On va mourir ! »
02:29« Tout va bien, Mme Darcy ? »
02:31« Oh mon Dieu ! »
02:33« J'ai cassé un arbre magique ! »
02:35« Bonjour ! »
02:36« Il y a beaucoup d'aspects de Ridget qui me correspondent. »
02:39« Et il m'arrive de rire d'elle face à des situations qu'on a tous connues, comme sa maladresse. »
02:43« Je suis ta fille ! »
02:45« La façon dont elle se scrute, le manque de confiance, la peur de l'échec. »
02:53« Ridget, sexter un homme que vous avez rencontré dans un parc n'est pas la même chose que la journée de Jane Austen. »
02:58« Si vous ne l'abaissez pas, je l'abaisse. »
03:00« Je ne peux pas ! Il n'y a pas de possibilité d'être naquée avec un homme à ce moment-là dans ma vie. »
03:04Toutes ces craintes qui font partie de la nature humaine.
03:07« C'est une expérience humaine. »
03:09« Ça fait 4 ans. »
03:11« Vous êtes effectivement un homme. Un homme très, très mauvais. »
03:14« Je t'ai mis sur Tinder. »
03:16« Qu'est-ce que Tinder ? »
03:17« La tristesse. »
03:18En tant que fan de Marc Darcy, j'ai été très triste de me dire qu'il était décédé.
03:23« Je t'aime beaucoup. »
03:26« Juste comme tu l'es. »
03:27« Je dois être folle parce que je l'ai toujours aimé alors que ce n'est qu'un personnage de fiction. »
03:33« Il n'existe pas vraiment. »
03:34« Ça m'a fait pleurer de me dire qu'il ne ferait plus partie de l'aventure. »
03:40« Tu te souviens de ta mère parfois ? »
03:42« Je la souviens de tout le temps. »
03:44« Tu peux survivre ? »
03:46« Je crois que oui. »
03:47« Ce n'est pas assez pour survivre. Tu dois vivre. »
03:52La deuxième comédie de la semaine n'est pas romantique mais écologique et féministe.
03:57Quand les Green Panthers, un groupe d'activistes sévissants contre les grands patrons adeptes de greenwashing,
04:03demandent l'aide à un cambrioleur un peu trop old school,
04:06c'est le point de départ rocambolesque de « Haut les mains »,
04:09le deuxième long métrage de Julie Manoukian avec Émilie Caen et Vincent Elbaz.
04:14« Pourquoi tu l'as ramené ? »
04:15« Parce que c'est lui qui a ouvert le casque. »
04:16« Aucune serrure ne me résiste. Je les chatouille, je les évite. »
04:19« Je les ai fait. »
04:20« Aucune serrure ne me résiste. Je les chatouille, je les titille, puis je les humecte. »
04:23« Il est fou de nous avec ses métaphores de machos. »
04:25« Il dégage. »
04:25« Mais on a besoin de lui là. »
04:26« C'est un débris, il ne tient pas debout. »
04:28« Là il est en fin de course, il va faire ce qu'on lui demande, c'est de nous emmerder en fait. »
04:30« Je vous entends là ? »
04:31« Parler de féminisme et d'écologie, c'est un peu des obsessions.
04:36Et en comédie, qui est mon genre de prédilection mais auquel je ne m'étais pas complètement frottée,
04:42c'était un rêve absolu. »
04:44« Bienvenue chez les Panthers. »
04:46« On va où ? »
04:46« Chez lui. Un groupeur de pollueurs qui s'en sort à coup de corruption.
04:49Et du coup, pour révéler ses magouilles, il faut qu'on ouvre des coffres. »
04:51« Il n'est pas écolo lui ? Le clean washing, ça vous parle ? »
04:56« Ce n'est jamais du premier degré, ce n'est jamais moraliste. »
04:59« Personne ne doit savoir qu'on est passé. »
05:00« Vous parlez à Bernard, les doigts de fer. »
05:01« Je ne préfère pas voir ça. »
05:02« Donc ça, ça m'a plu en fait, de faire passer des messages sans se prendre au sérieux.
05:07Je me dis que c'est bien. »
05:10« Il faut tout arrêter Olympe. »
05:11« C'est courageux en fait. »
05:12« Trop risqué. »
05:13« Non, le plan est bon. »
05:13« Faut qu'on s'y tienne. »
05:14« Je suis entré par la porte de mon personnage dans le film. »
05:18« J'ai tout de suite pensé à Pierre-Richard.
05:20Il y a quelque chose de désuet dans le personnage de Bernard. »
05:25« Ça m'intéressait de l'attaquer par le corps. »
05:27« J'en ai fait un maladroit, ça m'amusait. J'essayais de trouver une forme de clown. »
05:32« Code rouge. Zora, tu me reçois ? »
05:36« Disons qu'il faut prendre un retrait de papier. »
05:38« Ce n'était pas un film pour affirmer une vérité.
05:41C'était une histoire dans laquelle on s'embarque avec une bande de bras cassés. »
05:45« Bernard, il faut y aller maintenant. Allez ! »
05:48« J'en ai marre des cascades. »
05:49« Ça suffit maintenant. »
05:53« Bernard ? »
05:57Avec les vacances de février,
05:59nombre de films pour enfants se prestent au portillon.
06:02Deux héros bien connus de la famille sont de retour en salle.
06:05Un canard et un cochon pourtant inmisurés
06:08vont devoir faire alliance pour une cause de la plus haute importance,
06:11dans Daffy, pour qui sauve le monde.
06:13« Qu'est-ce qu'on va devenir ? On est foutus ! »
06:16« On va se battre ! »
06:17Il y a ensuite Génial, un programme de 4 courts-métrages à partir de 6 ans,
06:21qui met particulièrement en avant l'intelligence et la créativité de jeunes héroïnes.
06:28La vie en gros s'adresse aux jeunes adolescents à partir de 10 ans.
06:31Un film essentiellement réalisé en stop-motion,
06:33dans la grande tradition de l'animation tchèque,
06:36et qui fait rimer surpoids avec acceptation de soi.
06:39« Le problème n'est pas dans l'estomac. »
06:41« Il est ici. »
06:42Le dernier des films à voir en famille s'intéresse à l'enfance d'une jeune Mexicaine,
06:47promise un bel avenir artistique, puisqu'elle s'appelle Frida Kahlo.
06:51« Je suis Frida Kahlo. J'ai de super pouvoirs. »
06:54« Hola Frida » est emporté par la voix et les chansons d'Olivia Ruiz.
06:58« Hola Frida, tu t'en vas au-delà. »
07:05Un peu plus au nord, c'est aux Etats-Unis d'Amérique que se déroule The Brutalist.
07:09Il s'agit d'une fresque intime qui se déroule sur plusieurs décennies
07:13et pas moins de trois ans trente de films.
07:15Celle d'un réfugié parti chez l'oncle Sam pour fuir l'oppression nazie.
07:19« Ils ne voulaient pas qu'on soit ici. »
07:21Ce long-métrage est l'un des favoris des prochains Oscars,
07:24avec pas moins de dix nominations,
07:26dont celle du meilleur acteur pour Adrian Brody.
07:29« Ceux-ci sont les vôtres, n'est-ce pas ? »
07:32« Oui. »
07:33« Tous ? »
07:36« Oui. »
07:37« Dis-moi, pourquoi est-ce qu'un architecte étranger
07:41s'envole dans le froid ici, en Philadelphie ? »
07:44« Non, mon frère, ce n'est pas si simple. »
07:47« Quand j'ai lu le scénario, j'ai été bouleversé par le souffle de cette histoire.
07:53Les nuances et la complexité du récit embellissent le propos
07:56et j'ai tout de suite senti, d'un point de vue personnel,
08:00ce que je pouvais amener au projet. »
08:02Le film évoque la dure réalité opposée à l'espoir de refaire sa vie dans un autre pays,
08:08tout en voulant profiter de nouvelles opportunités.
08:11Elles sont atteignables, mais il y a un prix à payer pour cela.
08:17C'est tellement dur de tout recommencer à zéro tout en gardant un esprit créatif
08:22et en cherchant la lumière dans un monde bien obscur.
08:25L'expérience que vit mon personnage fait écho à ce que ma mère et mes grands-parents
08:30ont enduré quand ils ont découvert la Nation et le monde à l'époque.
08:33Ils n'avaient pas l'impression de savoir ce qu'ils faisaient.
08:36Ils n'avaient pas l'impression de s'y attendre.
08:39Ils avaient pas l'impression de s'y attendre et de s'y rendre.
08:41Ils avaient pas l'impression de s'y rendre.
08:43Ils avaient l'impression de s'y rendre et de s'y rendre,
08:47mais ils ne s'y rendent pas.
08:48Ils ont été éloignés de la société et de la vie.
08:51fait écho à ce que ma mère et mes grands-parents ont enduré quand ils ont fui la Hongrie dans les
08:56années 50, durant la révolution. Ils ont émigré aux Etats-Unis et sont repartis de zéro.
09:13C'est un privilège de se retrouver à l'affiche d'un film qui non seulement honore le passé,
09:18mais qui nous aide à surmonter et à comprendre notre présent.
09:40Restons chez l'oncle Sam en passant du XXe au XIXe siècle. Les Danais nous plongent au cœur d'un bataillon de jeunes soldats confrontés à la peur,
09:47et à la solitude, dans des régions alors inexplorées des Etats-Unis.
09:52Le film se déroulant lors de la fratricide-guerre de sécession.
10:07Ce film est né de la crise engendrée par les événements du Capitole, le 6 janvier 2021.
10:13Il y a eu une tentative de coup d'Etat aux Etats-Unis et on pouvait dire que les risques de revivre une guerre civile étaient réels car le pays était extrêmement divisé.
10:23Aussi, pour mes collaborateurs et moi, il était important de raconter les racines de cette division, les origines de cette fracture interne.
10:42Ce film adopte une approche existentielle et humaniste de la guerre.
10:48Les films de guerre nous persuadent le plus souvent qu'il y a une cause morale supérieure.
10:53On peut agir au nom de Dieu, mais pas seulement.
10:56Il y a des causes religieuses et politiques qui parfois se mélangent, mais ici, le seul ennemi que l'on voit dans mon film, c'est la guerre.
11:13Il sera là encore question de territoire dans le Mohican qui, contrairement à ce que suppose son titre, n'est pas américain, mais corse.
11:22Alexis Mananti y incarne un berger combattant la bétonisation du littoral et des intérêts mafieux.
11:28Regarde un peu autour de toi. Tu ne vois pas qu'il est devenu une anomalie dans le paysage.
11:32Il y a des intérêts monstrueux en jeu, des intérêts qui te dépassent.
11:35Arrête maintenant. Ne fais pas comme si tu avais le choix. Tu as compris ?
11:38Le sujet est né d'une rencontre avec un berger littoral de l'extrême sud de la Corse qui s'appelle Joseph Terratsogne et sur lequel j'avais fait un documentaire en 2017.
11:48Cet homme me disait toujours qu'il était devenu une anomalie dans le paysage.
11:53Il se nommait lui-même le dernier des Mohicans.
11:55Il disait qu'il ne pourrait pas transmettre l'exploitation à ses fils parce que ça serait leur faire un cadeau empoisonné, voire même peut-être les mettre en danger.
12:04Joseph, on ne dit pas non à ces gens-là.
12:08Où vas-tu ? Il est où Michel ? Où vas-tu ?
12:14J'avais l'impression d'être plongé dans un western.
12:16Il y a le conflit de territoire lié à un conflit de civilisation et je crois qu'on vit exactement ça sur le littoral corse en ce moment.
12:25Et un autre aspect qui est l'aspect légendaire.
12:27Retrouvez-moi ce berger que les gens ne commencent pas à en faire un héros.
12:31Je ne suis pas le dernier des Mohicans.
12:34Les Mohicans ?
12:35C'est comme ça qu'ils m'ont appelé.
13:01Territoire encore, From Ground Zero est une série de 22 courts-métrages réalisés récemment à Gaza
13:07qui racontent les histoires inédites de la guerre actuelle par le biais du cinéma
13:11en utilisant aussi bien la fiction, l'animation ou encore le documentaire.
13:21Deux films 100% documentaires sont à l'affiche cette semaine.
13:24Les Oubliés de la Belle Etoile est centré sur quatre anciens pensionnaires d'un centre de redressement catholique savoyard
13:29qui décident de briser le silence sur ce qu'ils ont subi enfant.
13:33Pourquoi cette brutalité ? Pourquoi on crevait la faim ?
13:36Pourquoi s'enverraient des coups à répétition ?
13:39Pourquoi ? Parce qu'on était quand même des moums.
13:44Il y a ensuite Striptease Intégrale qui, selon la formule qui a fait son succès depuis 30 ans,
13:49revient en cinématographie à l'écran.
13:51Cette formule qui a fait son succès depuis 30 ans revient en salle en s'intéressant à 5 portraits de personnes
13:56autant couleurs et plus vraies que nature.
14:01T'es pas anxieux un peu ?
14:03Tu consultes un médecin et tu t'attends à ce qu'il trouve un truc, non ?
14:06Pas spécialement.
14:07Pas d'interviews, pas de commentaires, pas de musique.
14:13Je suis là, t'es moi, je mets ma caméra et je mets de gorge dans l'histoire des gens.
14:18Jean est quand même le garant d'une narration, on va dire.
14:24Il y a des critiques, il y en a des positives, il y en a des négatives.
14:27C'est en merde, c'est mon pognon que j'ai mis dans ce truc.
14:30Je pense ressentir les choses convenablement, mais après, de toute façon, il y a l'épée de Damoclès, Jean,
14:37qui arrive et qui va de toute façon regarder toute notre matière et regarde tout.
14:41Il y a une différence entre maîtriser l'écriture et arriver avec la bonne matière.
14:45Et ça, franchement, je trouve que, même encore maintenant, je ne suis jamais sûre de ce que je ramène.
14:50Non, mais t'es pas trop fatigué de moi quand même ? Tu m'aimes ?
14:53Je crois que je ramène quelque chose de bien, mais tant que je ne suis pas en montage,
14:56tant que je n'ai pas testé, et puis même encore, quand j'ai testé en montage,
14:59je ne suis toujours pas très sûre de ce que j'ai fait.
15:04Striptease, c'est un comité humain.
15:06On a à peu près 900 sujets maintenant.
15:08Si on a ces 900 sujets maintenant, si on met tout ensemble,
15:11on a comme un peu l'air du temps de notre époque, je crois.
15:14Non, mais madame, vous êtes dans la nuissance, t'es chiante pour ton entourage.
15:17Mais qu'est-ce que c'est que cette famille, toutes décanillées par un cancer du foie ?
15:26Après six ans d'absence, Costa Gavras revient derrière la caméra,
15:30son terrain de jeu préféré avec le dernier souffle.
15:33Mon patient, vous leur dites toujours la vérité ?
15:35Vous leur dites toujours la vérité ?
15:37Un scientifique, qu'admirade, et un philosophe, Denis Podalides,
15:41digresse sur la difficulté d'accompagner les personnes en fin de vie.
15:46Oui, rendre l'âme, je veux bien, mais dites-moi, à qui ?
15:50Pourquoi voulez-vous rendre quelque chose qui est à vous,
15:54à quelqu'un que vous ne connaissez pas ?
15:56Il n'est pas ici, lui.
15:58Oui, non, il est philosophe.
16:00Ça n'est pas un film sur les morts, c'est un film sur les vivants.
16:02C'est un film sur la vie pour ceux qui restent essentiellement.
16:06Il y a ceux qui partent, mais ceux qui restent et comment ils le vivent.
16:09Et comment ils vivent les derniers moments,
16:11surtout qui sont des moments tragiques et très difficiles.
16:15J'essayais de trouver un ton,
16:17parce qu'en même temps, je pense qu'on fait un film.
16:21Et un film, c'est un spectacle.
16:23D'ici 20 à 25 ans, il y aura plus de 4 millions de personnes
16:25qui mériteront une fin de vie digne.
16:27Vous proposez quoi ?
16:28Moi, je suis observateur, j'observe et je rapporte.
16:31Le film parle de la mort d'une façon dont peu de films parlent.
16:37La mort non spectaculaire.
16:39Et on pense à sa propre mort.
16:41Et on y pense de façon positive.
16:44Nous sommes un lieu de vie où l'on rit plus souvent qu'on ne pleure.
16:47Tu fais un bon métier, tu rends humain ce qui ne l'est peut-être pas.
16:50On a plus ou moins tous un proche ou une proche qui a vécu ça.
16:55On est confrontés à la mort en permanence.
16:58Tout d'un coup, ce film apporte beaucoup de lumière,
17:01beaucoup de bienveillance.
17:03Je trouve que ça change un peu le regard sur la fin de vie.
17:06La philosophie, c'est apprendre à mourir.
17:08Foutez-vous !
17:09Ce qu'il s'apprend, c'est comment aider le vivant à mourir.
17:18Prima La Vita est le nouveau film de Francesca Comencini,
17:21fille du grand réalisateur italien Luigi Comencini.
17:25Un nouveau programme.
17:26Des variations biographiques plus ou moins fantasmées
17:29sur les territoires intimes d'un père et son héritière.
17:36C'est une autofiction de la mémoire.
17:38Et la manière dont moi je me rappelais des souvenirs avec mon père
17:42était comme ça, presque comme une remise en scène théâtrale
17:45où il y avait un cône de lumière sur ces moments,
17:48parfois anecdotiques, parfois dramatiques.
17:52Je veux te demander quelque chose.
17:54Tu t'y trouves ?
18:05Mon père m'a sauvée la vie.
18:06C'est-à-dire que ce film parle aussi de ça.
18:13Du fait que dans un moment de mon adolescence,
18:16quand j'ai eu une dépendance de l'héroïne,
18:20j'étais très jeune, j'étais adolescente,
18:22il a eu Prima La Vita, c'est le titre du film,
18:26il a tout laissé, donc il a vu la vie avant,
18:29la vie dans ce cas, la mienne,
18:31et il a fait acte de présence totale,
18:34sans avoir peur et sans faire semblant de rien.
18:38Je voudrais qu'il reste cette idée
18:40que la vie, c'est plus important que tout.
19:00Quand on pense qu'on ne va pas s'en sortir,
19:02je voudrais qu'on se rappelle qu'il faut se regarder autour,
19:04regarder les gens qu'on aime,
19:06regarder comment on peut les aider,
19:10et que ça s'avère avant tout.
19:36Capitaine América, vous ne savez même pas ce que c'est.