Mercredi 12 février 2025, SMART TECH reçoit Nicolas Dufourcq (Directeur général, Bpifrance) , Delphine Remy-Boutang (fondatrice & CEO, JFD) , Ines Besbes (fondatrice, Seedext) , Thomas Gourand (directeur général France, Snowflake) , Théo Peronnin (CEO & cofondateur, Alice&Bob;) , Niccolo Somaschi (cofondateur et directeur général, Quandela) et Julien Noronha (Directeur exécutif en charge de la Communication, Bpifrance)
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00:00Nicolas Dufourcq, bonjour. Gros événement là, très attendu visiblement ce Business Day à Station F.
00:14Oui, il y a 5000 personnes, on est très content. La quantité est exposante et puis surtout regardez, ça déambule. Le business, c'est extraordinaire. C'est l'efflorescence là, j'adore.
00:23C'est presque un temps fort. Je sais que dans l'écosystème, c'était vraiment le moment très attendu. Mais qu'est-ce que vous en attendez, vous BPI ?
00:31Vous savez, on est tous un peu dans le couloir de neige quand même. Des moments comme ça où on se retrouve et on gagne un temps de dingue.
00:38Franchement, y compris moi-même, c'est extraordinairement efficace ces événements physiques.
00:43Alors vous avez annoncé 10 milliards d'euros pour soutenir cet écosystème IA. C'est une annonce récente qui est liée justement à ce grand sommet sur l'IA.
00:52Qu'est-ce que vous allez sélectionner comme projet ? Quelle est l'intention derrière ?
00:56Les projets, vous savez, on soutient déjà 700 startups de l'intelligence artificielle. Et l'intelligence artificielle, vous savez, c'est comme le Vendée Globe.
01:02Tous les bateaux ont un foil maintenant, tous. Donc l'intelligence artificielle, elle sera juste absolument partout.
01:08Et donc, comme on finance toutes les startups françaises, comme on emmène les nouvelles technologies, dont l'intelligence artificielle, dans un porte-à-porte de masse pour aller voir les PME françaises,
01:16on a un programme qui s'appelle l'IA Booster. Et comme, par ailleurs, on développe l'intelligence artificielle dans toutes les grandes participations de la BPI, c'est juste partout.
01:23Et quand vous faites la somme de tout ça, vous arrivez à 10 milliards.
01:27Alors après, il y a aussi une intention, j'imagine, qui est donnée. Quels sont les projets qu'on a plus ou moins envie de porter ?
01:33Comment la France veut rayonner dans ce domaine de l'intelligence artificielle ? La feuille de route BPI ?
01:38Non, alors BPI, on a toujours été centré sur l'entrepreneur. Donc on a toujours considéré que c'était essentiellement l'écosystème des entrepreneurs qui nous donnait la feuille de route.
01:46On n'a jamais vraiment pensé que c'était des sachants au sommet, là-haut, là, qui savaient exactement par où il fallait passer.
01:52C'est l'entrepreneur qui sait. D'ailleurs, quand il se retourne, il ne sait lui-même même pas par où il est passé.
01:56Donc on va financer ce qui vient. Et alors évidemment, ensuite, qu'est-ce qui vient ? Beaucoup dans la santé. Beaucoup, beaucoup.
02:03Beaucoup dans la ville de demain. Les villes européennes sont des villes très complexes. Elles ont besoin d'intelligence artificielle.
02:07Et puis vous allez voir beaucoup dans la sécurité, dans la défense de la démocratie, beaucoup dans la défense. C'est là qu'on va voir les gros volumes.
02:16Et vous étiez au sommet au Grand Palais hier, j'imagine, Nicolas. Qu'est-ce que vous avez entendu ? Comment la France porte sa voix, justement, dans le secteur de l'IA ?
02:27La France porte une voix gauloise, j'ai envie de dire à l'astérique, c'est-à-dire une voix volontariste. On n'est pas destiné à être absolument, définitivement,
02:37et puis c'est terminé, fermer le banc à une colonie américaine, ni chinoise d'ailleurs. Il y a absolument une place pour l'intelligence artificielle européenne
02:44avec des groupes européens. Simplement, il y a un certain nombre de conditions pour réussir ce rêve. C'est que les grands groupes européens doivent acheter
02:51de l'intelligence artificielle européenne. C'est tout. Donc il y a une sorte de « by European Act ». Est-ce que ça passe par des lois ? Je ne pense pas.
02:58Mais un réflexe naturel qui est de faire bosser des start-up européennes. Nous, BPI France, on fait travailler 80 start-up françaises. Vous vous rendez compte
03:04pour notre système d'information ? On bosse avec Mistral depuis le début. On en est très contents. Donc c'est pour ça que j'ai lancé constamment des appels
03:10aux grands corporettes européens en disant « mais faites bosser Mistral, mon Dieu ».
03:22Bonjour Julien. Alors ici, on est au centre du Business Day. On voit que c'est très foisonnant. Souvent, quand on pense aux start-up de l'IA,
03:29on ne pense pas tout de suite à l'industrie. Il y a l'industrie qui est représentée ici ?
03:33Bien sûr, bien sûr. L'idée générale, c'est de montrer que l'IA va rentrer dans toute l'économie. De la même manière qu'Internet est rentré
03:39dans toute l'économie dans les années 90-95. Là, on voit une nouvelle révolution. On a la chance d'avoir un pays qui se met au cœur de cette révolution.
03:50Un gouvernement et tous ses opérateurs, dont BPI France, qui vont soutenir avec un grand plan d'investissement de 10 milliards d'euros sur l'IA d'ici 2029.
03:59Mais tout ça, il faut bien... Et je le dis parce que je vois les commentaires sur nos réseaux sociaux. Est-ce qu'on va financer que la tech ?
04:06Non. Justement, on va mettre en transition toutes les entreprises de France pour qu'elles adoptent l'IA et qu'elles puissent gagner en productivité,
04:13gagner en développement, gagner en efficacité pour tous les business. L'IA va rentrer dans tous les business de la même manière qu'Internet est rentré dans tous les business.
04:21Est-ce que vous constatez déjà comme niveau d'adoption dans les entreprises que vous suivez ? Ça vous semble satisfaisant ?
04:28Satisfaisant. Il y a un niveau d'adoption sur les outils des fonctions transverses. Ça, c'est sûr. Je pense à toutes les suites mail, agenda, etc.,
04:37qui intègrent de plus en plus d'IA naturellement et qu'on utilise de plus en plus sur des usages simples. Mais il va falloir passer de « j'utilise l'IA pour dire non à des mails commerciaux »
04:48à « j'utilise l'IA pour développer mon business ». Et ça, on voit une adoption qui va de plus en plus vite. On a un dispositif qui s'appelle l'IA Booster,
04:57qui permet aux entreprises finalement de mettre le pied dans l'IA avec des experts dispatchés dans toute la France. Là, on voit qu'on a 50 demandes de PME-ETI par mois.
05:07Donc, on voit bien qu'il y a une vraie appétence. Et quand on se promène dans l'industrie française, ce que j'ai la chance de faire au quotidien en faisant des tours de France
05:15pour les industriels, on voit bien que tous se posent la question de comment intégrer de l'IA. Je vous donne un exemple simple. Vous avez une chaîne de production.
05:23L'objectif d'un industriel, c'est d'optimiser sa chaîne de production pour qu'il y ait le moins d'arrêts possibles. L'IA a des logiques d'anticipation extrêmement fortes.
05:32Alors c'est de l'IA. Ça peut être de l'IA générative. Pas forcément parce qu'on parle beaucoup d'IA générative. Là, on parle d'IA en général.
05:38En fait, l'idée, c'est de mettre de l'intelligence dans la machine pour qu'elle anticipe des problèmes et donc gagner en efficacité, en productivité et en marge à la fin.
05:45Juste très rapidement, en un mot, vous l'utilisez, vous, l'IA au sein de BPI France ?
05:50Oui, on a la chance d'avoir un DSI qui a tout de suite pris le pas de l'IA. On a intégré Mistral dans toute la maison. On a activé toutes les suites IA qui peuvent exister dans les différentes suites logicielles existantes.
06:04Et après, ça, c'est au niveau global. Mais derrière, nous, on pense qu'on a un devoir d'exemple. On aime bien la projection chez BPI France. On aime bien faire des effets miroirs.
06:12Donc, on doit être les premiers à donner l'exemple. Moi, dans la communication, sur mon métier, il y a 3 ans, quand on a commencé à parler très fort de l'IA générative, j'ai tout de suite fait un séminaire avec mon équipe.
06:22Je leur ai dit, ne l'utilisez pas caché. Montrez que vous l'utilisez et ce sera valorisé. Et on vous formera à l'IA et utilisez-la le plus possible.
06:29Et l'IA ne vous remplacera pas. Et on l'a vu sur des projets avec le même staff, avec le même budget. On a utilisé de l'IA et on a juste été plus loin et concentré les gens sur leur intelligence.
06:40Merci.
06:49Bonjour Delphine. Alors, vous êtes aujourd'hui à Station F avec tous ces startupers, tout cet écosystème de l'intelligence artificielle. Qu'est-ce que vous avez envie de leur dire?
06:57J'ai envie de leur dire que la nouvelle heure de l'IA est en marche et qu'il y a plein, plein, plein de femmes extraordinaires qui travaillent dans ce secteur-là. Aujourd'hui, pas assez.
07:07Mais l'idée, c'est justement de présenter tous ces rôles modèles qui sont là pour changer justement et pour avoir une IA qui nous ressemble aussi, nous, les femmes.
07:16Vous en avez vu beaucoup des femmes dans les allées? On en voit quand même.
07:20Bien sûr qu'elles sont là. Évidemment qu'elles sont là. Oui, oui, elles sont là. Elles bossent.
07:24Et alors vous allez présenter un baromètre à Clara Chappaz sur l'IA et l'inclusivité, justement la mixité. Qu'est-ce qui ressort de ce baromètre?
07:33Est-ce que vous nous donnez quelques chiffres importants?
07:35Oui, alors effectivement, on a lancé le premier baromètre européen de l'IA chez JFD. C'est une analyse totalement inédite qui représente huit pays, huit secteurs,
07:49cinq piliers de mesures pour justement, un, comprendre les constats. On en est où, des femmes dans l'intelligence artificielle?
07:55Et deux, présenter des recommandations. Et ce qu'on va présenter effectivement à Clara Chappaz, la ministre du numérique et de l'IA, c'est ces chiffres qui sont encourageants.
08:07Quand même, malgré tout, on a à peu près un tiers de femmes qui sont dans l'intelligence artificielle.
08:12Aujourd'hui, ce n'est pas assez, bien évidemment, mais nos recommandations montreront comment est-ce qu'on peut passer à l'échelle, justement au niveau européen.
08:21Et puis, il y a aussi ce chiffre qu'il faut quand même rappeler. Neuf entreprises sur dix aujourd'hui vont investir dans les douze prochains mois.
08:34Donc, la machine est lancée. Il est temps que les femmes rentrent justement dans cette révolution la plus incroyable de notre siècle.
08:45Et moi, je crois que les femmes qui réussiront dans l'IA sont celles qui seront justement alliées tech et business.
08:53C'est l'océan bleu de l'IA, cet espace immense rempli d'opportunités pour elles à saisir.
09:02Vous parliez de recommandations, justement, que vous pourriez faire aux entreprises qui veulent davantage pousser la mixité.
09:08Une recommandation, la principale, c'est laquelle ?
09:11La principale, c'est, je le dis souvent, on ne peut pas être ce qu'on n'a pas vu. Et je crois qu'il faut des rôles modèles.
09:17Et c'est pour ça que nous, à la JFD, depuis 13 ans, on a un prix qui s'appelle les margarettes sous le haut patronage du président de la République française,
09:26qui est le seul prix tech féminin sous son haut patronage, qui remet chaque année à des femmes qui réussissent dans la technologie.
09:34Et cette année, ça sera une promotion 100% intelligence artificielle, woman raising, une entrepreneur, une intrapreneur et une junior de 14 à 22 ans.
09:44Parce qu'on a besoin aussi de ces jeunes filles, de cette nouvelle génération qui prennent à bras le corps cette révolution.
09:50Donc pour moi, c'est vraiment la chose la plus importante. C'est ça. C'est les rôles modèles. Montrer les femmes qui réussissent.
09:56Et il y en a. Il y en a. Et Léonore Crespo, Pigment, Emmanuel Martineau, Akemia.
10:01On en parle d'ailleurs dans le rapport qu'on a mené aussi avec des grandes entreprises françaises.
10:06Il ne faut pas l'oublier aussi. Toutes ces grandes entreprises qui font énormément de choses pour la formation.
10:11Je pense à La Poste et à Nathalie Collin avec leur école de la data et de l'IA.
10:16Je pense à Laura Hassan d'Epitech. Je pense à Koussevanec, Euratechnologie.
10:21Bref, toutes ces femmes qui aujourd'hui portent ces transformations dans ces grandes entreprises.
10:25Il faut les célébrer. Il faut les soutenir.
10:28Et puis toutes ces entrepreneurs qui aujourd'hui sont dans cette transformation qui est la plus incroyable de notre siècle.
10:35Et il faut que cette IA nous ressemble, nous les femmes.
10:37Sinon, on est en train de réécrire ce monde du passé avec toutes ces inégalités.
10:42Merci.
10:46Bonjour Inès. Alors, vous êtes une startup dans l'IA. Vous travaillez sur la transcription de réunions,
11:00des outils très pratiques qu'on peut utiliser en entreprise ou même quand on est indépendant et chez soi.
11:07Pourquoi c'est important pour vous d'être ici, de vous inscrire dans ce Business Day ? Qu'est-ce que vous en attendez ?
11:14Alors aujourd'hui, on a décidé de venir et de participer au Business Day pour montrer qu'il y a des IA souveraines en France,
11:22qu'il y a des équipes françaises, des technologies qui peuvent répondre à la demande et au marché.
11:27On peut avoir aussi de l'innovation à la française, mais aussi sécurisé,
11:31donc avec des assistants personnalisés que nous avons créés pour les entreprises en France, en Europe, mais aussi partout dans le monde.
11:39Et notre but, c'est aussi de redonner un petit peu cette souveraineté, ce côté aussi sécurisé et confidentiel, comme je le disais, à l'IA,
11:50qui a été un petit peu délaissée jusqu'à présent.
11:52Et alors, vous étiez au sommet aussi au Grand Palais. Vous avez pu présenter votre solution. Quelle a été la réaction en général ?
12:01Alors la réaction a été quand même assez intéressante pour nous, parce que grâce à ça, on a pu avoir une crédibilité auprès des gouvernements étrangers.
12:12On a pu se faire connaître d'entreprises étrangères qui ne nous connaissaient pas.
12:16On a pu échanger aussi avec d'autres chercheurs français sur des innovations.
12:20Donc ce sommet a été très pertinent pour nous pour présenter ce qu'on fait aujourd'hui, ce qui n'a pas été le cas jusqu'à présent avec les événements actuels.
12:30Vous êtes une femme dans le numérique, dans l'intelligence artificielle. On en manque tellement. Est-ce que vous portez aussi cette voie où finalement, ce n'est pas un sujet ?
12:39Alors évidemment qu'on porte cette voie. Il ne faut absolument justement avoir cette présence dans l'écosystème.
12:47Il faut avoir aussi beaucoup plus de femmes et une parité dans la tech et dans l'IA. On en manque beaucoup aujourd'hui.
12:53Et c'est pour ça que j'essaye aussi tant bien que mal de démocratiser, sensibiliser, éduquer le public au maximum pour pouvoir attirer plus de femmes.
13:03Et même dans ma propre entreprise, pouvoir aussi arriver à la parité, ce serait génial.
13:07Et est-ce que ça change quelque chose justement dans votre manière de travailler ou même de développer les IA ?
13:14Effectivement, développer des IA, ça transforme notre quotidien. Nous transformons le quotidien aussi des collaborateurs.
13:21Nous redonnons 4 heures par collaborateur par semaine en utilisant un assistant personnalisé.
13:26Un assistant qui est automatisé, qui va automatiser des tâches qui sont chronophages.
13:30Et aujourd'hui, avec SIDEXT, on l'utilise également. Forcément, nous utilisons plusieurs technologies différentes.
13:37Et notre but à la fin, c'est de se dire, on a gagné une journée par semaine, qu'est-ce qu'on fait de cette journée-là ?
13:42Comment être plus productif, comment être plus efficace, même plus épanoui dans notre quotidien ?
13:46Merci.
13:52Bonjour Thomas. On vous retrouve ici à Station F, au milieu de tout cet écosystème français.
13:58Je voulais savoir, pour un incontournable de la data, de l'IA, comment vous percevez cet écosystème français ?
14:04L'écosystème français est très dynamique, extrêmement dynamique.
14:08On vient de s'installer à Station F pour prendre un espace pour accueillir les startups qui veulent construire sur la plateforme Snowflake.
14:17Et donc, on a aujourd'hui une très grande majorité des startups en France qui tournent sur la plateforme Snowflake,
14:23de manière à construire des applications que l'on rend disponibles à travers nos 10 000 clients dans le monde.
14:28Et c'est pour cela qu'il y a un intérêt très, très fort en France en particulier.
14:31Il faut aussi dire que nos deux co-fondateurs sont français, Benoît Dachville et Thierry Curanes.
14:37Et donc, il y a un affectif particulier avec la France. Et c'est aussi ce qui attire beaucoup de startups français.
14:43Alors, il y a aussi tous ces questionnements autour de l'IA, ce développement qu'on trouve parfois trop lent, mais parfois trop rapide.
14:50Cela dépend où on se place dans la société. Comment est-ce qu'on travaille cette question de la responsabilité autour du déploiement de l'IA ?
14:56Déjà, la responsabilité, elle passe par la gouvernance des données. C'est très important de pouvoir avoir la maîtrise des données en entreprise.
15:03Les données aujourd'hui sont en entreprise majoritairement silotées dans différentes applications.
15:08Il faut pouvoir les centraliser, les gouverner et appliquer des politiques autour de ces données de manière à pouvoir assurer la fiabilité de ces informations-là pour qu'elles soient utiles au quotidien pour les entreprises.
15:22Et vous avez le sentiment aujourd'hui que le déploiement est à quelle vitesse ? Vitesse rapide, de croisière ?
15:29Aujourd'hui, il n'y a plus de barrière technique à l'IA. Il n'y a pas de problématique de mise à l'échelle.
15:37Il n'y a plus aucune limite technique en termes de volumétrie de données qu'on peut stocker ou de performances que l'on peut obtenir.
15:44Cela va très vite d'un point de vue technique. Par contre, c'est un peu plus lent d'un point de vue éducation.
15:50Snowflake a décidé d'investir 20 millions de dollars de manière à former plus de 100 000 professionnels à l'IA et de manière à pouvoir accélérer ce mouvement de prise de conscience de l'impact de l'IA en entreprise.
16:05C'est-à-dire, c'est travailler autour de cas d'usage ?
16:08Tout à fait. On se base essentiellement autour de cas d'usage. Comme je le disais, il n'y a plus vraiment de limite technique.
16:14La vraie limite, c'est d'imaginer ce que l'on va pouvoir faire avec l'ensemble de ces nouvelles infrastructures de manière à pouvoir bénéficier l'entreprise et bénéficier les employés de l'entreprise avant tout.
16:25Et ici, on en voit beaucoup des cas d'usage ?
16:27Alors, il y a énormément de clients ici. Effectivement, je ne peux pas tous les nommer. Il y en a beaucoup, beaucoup.
16:32Et on a notamment des grands groupes hôteliers. On a le groupe Accor, par exemple, qui a réussi à mettre en place une plateforme de données pour ses clients.
16:40Son service marketing a accès à ces données 85% fois plus rapide. Il a un accès beaucoup plus rapide à ces données et une vision de ces données clientes beaucoup plus personnalisée de manière à pouvoir activer des campagnes marketing et fidéliser sa base de clients.
16:57Merci.
16:58Bonjour Théo. Très contente de recevoir Alice et Bob, justement, après une annonce de levée de fonds très importante. Félicitations. Mais alors, que vient faire le Quantic dans un événement sur l'IA ?
17:16Je crois qu'on est là pour deux raisons. La première, c'est que l'IA aide à construire nos machines. On a un certain nombre de partenariats avec NVIDIA, justement, à ce propos-là.
17:25Puis ensuite, c'est parce que nos machines, c'est vraiment la source de la puissance de calcul, celle qui va venir disrupter tous ces domaines, y compris l'IA, dans les années qui viennent.
17:35Donc, on prépare le terrain pour cette prochaine vague de capacités.
17:39Alors, on peut se poser la question. Est-ce qu'aujourd'hui, il y a des décisions qui sont prises au niveau des investisseurs entre est-ce que j'investis sur le Quantic ? Est-ce que j'investis sur l'IA ? Ça pose un problème, ça ?
17:50Non, je crois que l'IA a eu cet effet très bénéfique de remettre au centre du débat l'accès à la capacité de calcul et son vrai coût comme une infrastructure critique.
18:00Et le Quantic vient justement promettre une concentration, une accélération de ses capacités de calcul. Et ça, ça attire le regard d'un certain nombre d'investisseurs comme l'illustre notre levée de fonds.
18:11Exact. Mais alors, on en est où aujourd'hui des progrès sur le Quantic ?
18:15Ça va très vite. Je crois que ces 12 derniers mois, on a vu un certain nombre de gros résultats techniques, scientifiques dans le domaine, y compris chez nous, chez Alice et Bob.
18:24Un certain nombre de sceptiques ont dû revoir leurs estimations. Aujourd'hui, la question, ce n'est pas de savoir si le Quantic va arriver, mais de savoir si c'est une histoire de 3, 5 ou 7 ans.
18:35Qu'est-ce qu'on sait faire très concrètement ? On n'est pas encore à l'ordinateur Quantic, on en est où ?
18:39Aujourd'hui, on a des premiers prototypes d'ordinateur Quantic qui démontrent les ingrédients de base, qui prouvent que ça se comporte exactement comme ce à quoi on s'y attendait.
18:48Et maintenant, on est dans une phase où il faut passer à l'échelle, construire des plus grosses machines pour venir transcender ces supercalculateurs qui coûtent des milliards de dollars dont on parle partout ailleurs.
18:58Il y a des limites physiques aujourd'hui et puis des limites aussi en termes d'investissement ?
19:04Il n'y a pas d'astuce. On construit une nouvelle génération de machines à calculer. Ce n'est pas un sujet de quelques milliers d'euros.
19:12Ce sont des investissements importants mais qui derrière ont des enjeux de souveraineté économique, d'être capables de maîtriser cette ressource, cette capacité de calcul qui est le carburant de l'économie numérique de demain et dont toute notre industrie va avoir besoin.
19:27Et ça se passe beaucoup en France sur le Quantic ?
19:29C'est un heureux hasard, pas complètement fortuit. Ça vient du fait qu'on a en France une excellence scientifique.
19:36On a gardé une école avec un grand E de physique quantique très très forte. On a les deux prix Nobel 2012-2022 en quantique qui sont français.
19:45Ce n'est pas un hasard et c'est pour ça qu'on a un tel écosystème en France qui est un peu le fer de lance au niveau européen du quantique.
19:52Donc charge à nous de transformer l'essai maintenant.
19:54Merci Théo.
19:55Bonjour Niccolo. Vous êtes la deuxième entreprise dans le quantique que je vois ici sur un événement sur l'intelligence artificielle. Comment vous expliquez ça ?
20:11L'intelligence artificielle, ça fait partie de notre travail de tous les jours. On a des experts chez nous.
20:18On utilise l'IA pour optimiser nos calculs, transformer des ordinateurs quantiques dans certaines performances et on les accamonte.
20:27On traite des données sur la partie hardware et composants mais aussi un post-processing des données reçues et calculées par les ordinateurs quantiques.
20:37Mais on travaille aussi pour donner de la valeur à l'IA à travers les quantiques.
20:43C'est-à-dire ?
20:44Aujourd'hui on cherche des cas d'usage et des valeurs à court terme et on a trouvé via des études scientifiques et techniques qu'on peut augmenter certaines performances de certains modèles IA, accélérer.
21:00C'est un modèle avec les quantiques.
21:03C'est plutôt l'inverse. On utilise les quantiques avec l'IA pour augmenter les performances sans augmenter la consommation énergétique et l'empreinte énergétique de l'IA.
21:15Mais là vous parlez d'un objectif à atteindre, de possibilités ou de quelque chose qui est déjà aujourd'hui efficace ?
21:23C'est quelque chose que l'on voit déjà. C'est aujourd'hui. On est en train d'aller jusqu'au bout des résultats techniques.
21:30Mais c'était des résultats qu'on a obtenus à décembre avec un cas d'usage proposé par B&W Airbus pour générer des images synthétiques de nuit à partir des images de jour.
21:46Et avec un process de l'IA génératif, on a ajouté des données créées par un ordinateur quantique et on a obtenu des résultats mieux par rapport à l'IA tout simple.
22:00Et on a gagné ce challenge international avec 400 participants et on a eu le premier prix. Donc c'était un cas d'usage validé par des experts.
22:09Et avec quel grand modèle vous travaillez ?
22:13Aujourd'hui on utilise des modèles qui sont déjà présents. On ne peut pas partager lesquels.
22:21Mais on travaille avec des partenaires hyperscalers, des fournisseurs de cloud comme Scaleway et AWS pour optimiser des calculs sur des grands clusters GPU.
22:36Et on les mélange avec les ordinateurs quantiques qui sont fabriqués chez Quandella et qui sont disponibles via notre cloud.
22:43Merci.