Franck Tanguy reçoit Laurent Artur du Plessis, Gérard Bardy, François de Voyer et François Martin.
Au programme des débats :
1) Pourquoi réguler les réseaux sociaux : par qui et pour quelle finalité ?
2) Droit du sol et droit du sang : est-il temps de réformer la manière de devenir français ?
Au programme des débats :
1) Pourquoi réguler les réseaux sociaux : par qui et pour quelle finalité ?
2) Droit du sol et droit du sang : est-il temps de réformer la manière de devenir français ?
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00:00:00Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash, deux sujets, des coups de gueule,
00:00:16des coups de cœur et quatre invités.
00:00:18Laurent-Arthur Plessis, bonjour, Gérard Bardi, bonjour, François Martin, ça va, tu es souvenu
00:00:26de mon nom, c'est parfait.
00:00:27Mais ça, c'est dans les coulisses, François, n'oublie jamais, et François Devoyer.
00:00:34Bonjour.
00:00:35Ok, messieurs, alors, les sujets, les premiers sujets, c'est les réseaux sociaux, pourquoi
00:00:42tant de gens veulent-ils les réglementer, premier, et le deuxième, ça va être droit
00:00:46du sol, droit du sang, un débat qui est revenu, est-ce que ça sert à quelque chose ? On
00:00:50va développer.
00:00:51Allez, rendez-vous dans quelques secondes pour le début de l'émission.
00:00:57Les réseaux sociaux, faut-il les réglementer ? En fait, c'est un sujet dont on a parlé
00:01:22à plusieurs reprises dans l'émission et que je voulais vraiment mettre sur la table,
00:01:27parce qu'en fait, il y a des tentations, et ce qui sont particulièrement européennes,
00:01:32pour réglementer ces réseaux sociaux.
00:01:33Est-ce que c'est une bonne idée ? À quoi ça sert ? C'est tout ça qu'on va aborder
00:01:38dans les 20 minutes qui nous restent à peu près.
00:01:40C'est Laurent-Arthur Duplessis qui s'y colle.
00:01:42Eh bien, il me semble que cette volonté de réglementer les réseaux sociaux émane des
00:01:48inquiétudes des tenants d'une politique moins correcte, exprimées par Hillary Clinton,
00:01:54par exemple, il y a deux mois, dans une interview, qui disait « Internet et les réseaux sociaux
00:01:59sont en train de supplanter les médias classiques », c'est-à-dire les médias du système,
00:02:03en fait.
00:02:04Or, que voit-on ? Par exemple, lorsque certains disaient, au début de l'épidémie de Covid,
00:02:13que le virus s'était échappé d'un laboratoire d'Oïwan.
00:02:17Ils avaient été traînés dans la boue comme des débilementaux ou des complotistes, tous
00:02:22les deux, plutôt.
00:02:23C'est une...
00:02:24Il y a une...
00:02:25– Sans doute par les Chinois, non ? Qu'ils n'étaient pas très heureux, non ?
00:02:27– Pas que les Chinois, du tout, absolument pas.
00:02:31Non, par les médias du système en Europe, aux Etats-Unis, etc.
00:02:36Pas que les Chinois.
00:02:37Or, la CIA elle-même vient de reconnaître que le virus s'est échappé d'un laboratoire
00:02:43d'Oïwan.
00:02:44– Américain, d'ailleurs.
00:02:45– Oui.
00:02:46D'autre part, le sabotage des Nord Stream, on a entendu les inepties les plus majestueuses.
00:02:54Tous les grands médias ont accusé la Russie de...
00:02:58– Non mais ce que vous êtes en train de me dire, Laurent, c'est que les réseaux
00:03:00sociaux disent la vérité ? C'est pour ça qu'il ne faut pas...
00:03:02– Je suis en train de dire qu'il n'y a rien de binaire, là-dedans.
00:03:05– Vous les réglementez, en fait.
00:03:06– Je dis qu'il n'y a rien de binaire.
00:03:07– Il ne s'agit pas de les censurer.
00:03:08Il s'agit de les réglementer.
00:03:09– Je dirais qu'il n'y a rien de binaire.
00:03:10Donc les médias « classiques » se flattent de détenir systématiquement la vérité
00:03:17qui serait la résultante d'une méthodologie extrêmement rigoureuse et d'une impartialité
00:03:25sans faille et que, à l'opposé, les réseaux sociaux Internet seraient un ramassis de
00:03:32contre-vérité.
00:03:33Je dis que c'est faux.
00:03:34Il n'y a rien de binaire, là-dedans.
00:03:36Les torts sont partagés entre les deux.
00:03:38Non de quoi les réseaux sociaux seraient-ils extra-territoriaux ou pas réglementés par
00:03:44rapport à tout ce qui se passe dans le reste de la société ?
00:03:47C'est ça la question qu'il peut poser.
00:03:49– Oui mais un journal ne peut pas dire n'importe quoi.
00:03:51– Simplement pour de la liberté.
00:03:53On est les mêmes.
00:03:54Enfin ce système et quand même ce débat, je dirais, et pas notre débat, mais d'une
00:04:00façon générale, il est d'une hypocrisie totale parce que ce sont les mêmes qui disent
00:04:03« vive la liberté », vivez la liberté, mais quand la liberté va s'exprimer pour
00:04:08dire des choses qu'on ne veut pas dire, à ce moment-là on va dire « ah ben il
00:04:11faut réguler, selon ton expression, en vérité, tordre l'information pour empêcher que
00:04:20l'on dise ce que nous ne voulons pas que l'on dise ».
00:04:22Le mot incroyable c'est le mot « complotiste ». Ce mot « complotiste » est totalement
00:04:27détourné de son sens parce qu'au départ l'information doit être complotiste.
00:04:32Je rappelle Bob et Carl, les duétistes du Watergate, c'est bien parce qu'ils ont
00:04:37été complotistes, c'est-à-dire qu'ils ont été chercher ce qu'il y avait le
00:04:41dessous des cartes des politiciens et aujourd'hui ce sont les mêmes journalistes qui te traitent
00:04:46de complotiste alors que c'est leur métier, mais ils doivent rougir de honte à l'intérieur,
00:04:51ils ont montré que la presse officielle c'est la bravda, c'est ça la réalité.
00:04:55Néanmoins François, dans la presse officielle, il y a des choses qui ne sont pas dites parce
00:05:00qu'elles sont fausses et parce qu'elles ont été de manière multiple vérifiées
00:05:04comme fausses, or sur les réseaux sociaux on se retrouve avec des nouvelles abracadabrantes
00:05:10qui sont validées, revalidées par d'autres.
00:05:13Oui mais aujourd'hui le principal problème vient plutôt du fait que l'information
00:05:18officielle est verrouillée, c'est ça le problème de la société aujourd'hui.
00:05:22Donc c'est une échappée de liberté les journalistes ?
00:05:24Bien sûr, il vaut mieux qu'il y en ait trop plutôt que pas assez.
00:05:27Allez l'autre François, François Devoyer.
00:05:28Alors je pense qu'on mélange un peu tout à cette table.
00:05:32C'était le vice-président Vence qui aujourd'hui au sommet de l'intelligence artificielle
00:05:39a déclaré qu'il faut bien sûr réguler les réseaux sociaux quand il s'agit pour
00:05:44un pédophile d'aller attirer des enfants et essayer de les rencontrer, de les pervertir.
00:05:51A l'inverse effectivement, ce qu'on appelle fausse information, cela doit être accessible
00:05:56et on ne va pas demander à un adulte responsable, a priori qui va chercher des sources et tenter
00:06:04de les hiérarchiser, de ne pas avoir accès à toutes les informations possibles sur Internet.
00:06:09Donc il y a déjà cette différence.
00:06:11Il faut bien sûr censurer.
00:06:13Donc il y a un curseur qu'il faut mettre.
00:06:14Exactement, c'est-à-dire que tout ce qui est appel à la haine, menace de mort, insultes,
00:06:22oui je pense heureusement qu'il faut réguler.
00:06:24Qu'est-ce que c'est que l'appel à la haine ?
00:06:26Quand on vous menace, quand on menace votre famille, quand on menace de vous tuer,
00:06:31ça m'est arrivé, donc je vous assure que ce n'est pas très agréable.
00:06:35Justement, là vous mélangez tout.
00:06:37On est en train de dire que c'est de l'appel à la haine, c'est ce qu'on dit.
00:06:42C'est intéressant parce que François Devoyer dit, ça vous a échappé, mais il a dit
00:06:46vous n'en avez pas été victime, sous-entendu, j'en ai été victime.
00:06:49Oui bien sûr, je l'ai vécu, ce n'est pas franchement agréable, je pense qu'il y a des gens,
00:06:52mais bien sûr, je pense qu'à cette table on l'a tous vécu, heureusement qu'on peut
00:06:57condamner des gens pour ce genre de propos, ça me paraît normal.
00:07:02La base étant la loi en France, la loi de 1881 qui me semble très équilibrée, et ensuite
00:07:08ce qui est pervers c'est toutes les lois mémorielles qu'on a ajoutées.
00:07:111881 c'est ?
00:07:12C'est la loi sur les libertés d'expression, justement, or menace de mort, appel à la
00:07:19haine, ce genre de choses, qui est totalement bafoué, et justement j'aimerais qu'on revienne
00:07:23à ça pour les réseaux sociaux.
00:07:24Autre sujet tout de même, et j'en arrête là, c'est que les réseaux sociaux c'est
00:07:30une censure de la nuance, et c'est ça qui me gêne, bien sûr, on est tous d'accord
00:07:33sur le fait que les grands médias manipulent, dissimulent, qu'ils ont un vrai méa culpa
00:07:40à faire, mais pour autant n'idolâtrons pas ce qui se passe sur les réseaux sociaux.
00:07:44Tout s'y passe justement, et le pire, et en particulier c'est la mort de la nuance à
00:07:48cause d'algorithmes, c'est la mort aussi de l'esprit critique, parce qu'on oublie,
00:07:53contrairement à une publication, qui la possède, qui la manipule, qui l'oriente.
00:07:57Or un réseau social, je vous assure que quand Elon Musk littéralement écrit des mensonges,
00:08:02et bien il n'y a personne pour le contredire, et il peut tranquillement dérouler ce qu'il
00:08:07s'est passé.
00:08:08Ça on va en parler parce qu'il y a ce qu'on appelle en France la responsabilité de l'éditeur
00:08:11qui n'est pas mis en cause dans les réseaux sociaux.
00:08:13Tout à fait.
00:08:14Gérard Bardi n'est pas intervenu.
00:08:15Je ne vois pas de grande différence entre réseaux sociaux et médias traditionnels,
00:08:21classiques.
00:08:22Pourtant ils ne sont pas soumis aux mêmes règles du tout.
00:08:24Bien évidemment, ils ne sont pas soumis aux mêmes règles, mais je crois qu'on doit
00:08:28défendre de la même façon la liberté d'expression chez les uns et chez les autres.
00:08:34Mais aujourd'hui ce n'est pas le cas, Gérard.
00:08:36C'est quoi, c'est l'expression ou la responsabilité qui est la plus importante ?
00:08:39D'abord la liberté d'expression.
00:08:40Quand on commence à toucher à cette liberté, on ne sait pas où on met les frontières,
00:08:46les limites, les sanctions, etc.
00:08:48Bien sûr que les médias traditionnels caviardent un certain nombre d'informations qui déplaisent
00:08:57au système.
00:08:58Cacher une vérité, c'est quand même aussi de la part des médias respectables que nous
00:09:05connaissons depuis toujours, c'est quand même une grave faute.
00:09:08Il y a aussi des dangers, des dangers qui exposent la vie de la démocratie.
00:09:12Alors bien évidemment, en face de ça, vous avez les réseaux sociaux où là c'est ouvert
00:09:16à flots permanents et où vous avez le meilleur et le pire.
00:09:22Alors après, effectivement, c'est une histoire de limites à poser sur les contenus de ces
00:09:27réseaux sociaux.
00:09:28Mais la loi de 1981, pour ce qui est de la presse de l'époque, elle avait fixé…
00:09:341880, j'ai dit combien ?
00:09:361900, 1800.
00:09:37Non, 1880, et elle avait aussi fixé des limites que vous avez rappelées.
00:09:43Donc il faut trouver une adaptation de ce principe aux médias d'aujourd'hui.
00:09:48Ça, ça me paraît urgent.
00:09:50Je voudrais avoir votre opinion sur l'anonymat sur les réseaux sociaux.
00:09:54Est-ce que c'est quelque chose qui doit être laissé en l'état ? En gros, il y a un anonymat
00:09:59quasi total.
00:10:00On peut remonter à certaines sources.
00:10:03Il y a les fameuses adresses IP, il y a un certain nombre de choses comme ça.
00:10:06Mais enfin, c'est compliqué.
00:10:07D'un mot, dans la foulée, je ne veux pas monopoliser la parole, mais je suis contre
00:10:11l'anonymat.
00:10:12Il faut assumer.
00:10:14Donc pour vous, ça c'est une réglementation ?
00:10:17Ça c'est une réglementation.
00:10:18Vous assumez, vous êtes escalité d'écrivains, d'hommes politiques, de qui-dames, qui exposent
00:10:30ses opinions.
00:10:31Vous êtes où sur cette ligne-là ?
00:10:32Laurent Arthaud du Plessis aussi ?
00:10:33Il faut supprimer l'anonymat.
00:10:35Et effectivement, je crois que d'ailleurs, cette suppression de l'anonymat réduirait
00:10:40beaucoup la quantité de messages insupportables, je dirais, et scandaleux.
00:10:47François Martin ?
00:10:48Ça dépend ce qu'on s'entend par réseaux sociaux.
00:10:51Moi, par exemple, qui m'intéresse beaucoup aux questions géopolitiques et en particulier
00:10:54aux conflits, je ne trouverai jamais rien d'intéressant, d'utile ou même de précis
00:11:01dans les médias traditionnels.
00:11:03Zéro.
00:11:04Zéro, zéro, zéro, zéro, zéro.
00:11:05Par contre, si je vais sur Youtube, par exemple, à condition de savoir chercher, je trouverai
00:11:15des choses, je trouverai des informations que je peux recouper, reconnaître comme factuelles
00:11:20ce qu'a dit le général israélien, etc.
00:11:22Sachant qu'il y a énormément de bêtises qui sont dites sur Youtube.
00:11:24C'est ça, il faut savoir chercher, je dirais, mais il y a de la matière à nous ensuite
00:11:29d'aller chercher ce qu'il faut.
00:11:30Oui, mais ma question, c'était l'anonymat, François.
00:11:33Non, mais l'anonymat, il faut que les informations soient sourcées, c'est clair, si quelqu'un
00:11:37te dit quelque chose, si tu ne sais pas qui c'est, il faut que tu saches qui c'est.
00:11:41François, vous voyez, il y a une tendance à l'unité, vous êtes...
00:11:44Oui, oui, l'anonymat, bien sûr qu'il faut le supprimer, enfin, ce serait idéal, mais
00:11:48ça n'arrivera jamais.
00:11:49Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
00:11:51Parce que l'objectif des réseaux sociaux, c'est de faire de l'argent, ce n'est pas
00:11:57pour la bienfaisance et la...
00:12:00Une information signée, authentifiée de toute façon, quand elle est signée, quand
00:12:04il y a une signature.
00:12:05C'est moi qui ai dit ça, c'est authentifié, de toute façon.
00:12:08Oui, mais pour le moment, chacun peut se cacher derrière un pseudo, derrière même
00:12:12le nom de quelqu'un d'autre, pour lui attribuer.
00:12:15Donc ça, c'est quelque chose qui doit changer, sauf qu'on est clairement...
00:12:18Ça ne changera pas.
00:12:19Vous pensez que c'est un combat de puissance.
00:12:22Vous prenez la propagande qui a eu aussi bien côté américain que côté russe, c'est
00:12:26fascinant.
00:12:27Quand on parle de bottes et des deux côtés, c'est très clair.
00:12:29Je vais vous donner un exemple très concret.
00:12:31Il y a précisément un an, j'ai un ami qui est mort en Ukraine.
00:12:35Il travaillait dans l'humanitaire.
00:12:37Il a été tué par un drone russe.
00:12:39Je le connais depuis sa naissance.
00:12:42Il avait 42 ans.
00:12:44Eh bien, j'ai vu immédiatement des fausses informations circuler, disant qu'il faisait
00:12:50partie de la division House of, disant qu'il était un agent de la CIA.
00:12:55Je ne peux pas trop en parler parce que je n'ai pas envie de gêner sa famille ou sa mémoire,
00:13:01mais il était beaucoup plus pro-russe que tous les gens qui peuvent m'entourer.
00:13:05Il avait une grande fascination, une grande admiration pour le régime russe.
00:13:10Il n'a jamais, d'une façon ou d'une autre, fait partie du moindre service de renseignement.
00:13:16Et vous n'imaginez pas les photos, mais retweetées des centaines de milliers de fois de lui,
00:13:24ça n'était bien entendu pas lui, mais tous les abrutis, en l'occurrence pro-russes,
00:13:28mais il y a exactement la même chose côté pro-américain ou pro-ukrainien, qui ont tous
00:13:34brandi l'idée.
00:13:35Ah oui, c'est sûr, c'était un agent secret.
00:13:37Si les Russes l'ont tué, c'est qu'ils le méritaient.
00:13:39C'était une saloperie, etc.
00:13:40Je vous donne cet exemple parce qu'il est précis.
00:13:42Il est vécu, mais vous en avez, hélas, des centaines de cas.
00:13:45Et ça, c'est un problème parce que les gens comme François Martin ont l'intelligence
00:13:50de hiérarchiser les sources, d'aller effectivement...
00:13:51Savoir faire le tri.
00:13:53Malheureusement, l'immense majorité des gens qui vont sur ces réseaux sociaux le font
00:13:59pour se défouler, et n'ont plus de repères culturels, et n'ont plus l'esprit de discernement
00:14:05qui permet justement de distinguer la fausse information de l'intérêt vraiment utile,
00:14:13de quelque chose d'utile pour une...
00:14:15Sachant qu'on a affaire à des gens extrêmement jeunes, qui sont dans la plupart des cas sur
00:14:19les réseaux sociaux.
00:14:20C'est ça, très manipulable.
00:14:22Le complotisme, ça c'est un vrai désaccord, c'est le miroir inversé du wokisme.
00:14:25C'est à la droite ce que le wokisme est à la gauche.
00:14:28C'est la facilité intellectuelle.
00:14:31C'est se livrer à toujours imaginer...
00:14:34Attention, je pèse les mots sur le complotisme.
00:14:37C'est vraiment l'idée qu'il y a un complot mondial pour nuire.
00:14:41Qu'il y a toujours quelque chose derrière.
00:14:43C'est marrant ce parallèle wokisme-complotisme.
00:14:45Je me demande si on ne pourra pas en faire un petit sujet d'émission.
00:14:48J'aimerais bien.
00:14:49Et en tout cas, c'est là que sur ces réseaux sociaux, cela fleurit et ça m'inquiète beaucoup.
00:14:53Néanmoins, je vous trouve très défaitiste sur le fait que, au minimum, la levée de
00:14:59l'anonymat, qui semble être un premier pas, parce que ça ne remettrait pas en cause la
00:15:04liberté dont parle François, l'intérêt d'aller creuser.
00:15:08Mais vous dites que ça n'est même pas possible.
00:15:10Est-ce qu'au moins ce serait possible en France ou en Europe ?
00:15:13Je dirais que c'est ceux qui lisent une information qui est non sourcée,
00:15:17à la jeter à la poubelle tout de suite.
00:15:18Enfin, pour moi, c'est évident.
00:15:19Si je ne sais même pas qui a dit ça et qui a fait ce commentaire, ça n'a aucun sens.
00:15:23Si je sais au moins de quel journal ça vient, de quel journaliste, de quel expert, etc.,
00:15:28je peux vérifier éventuellement si c'est lui.
00:15:31Si on n'a pas caviardé ses paroles.
00:15:33C'est une histoire de certification, de certitude de l'origine.
00:15:37C'est son propre texte.
00:15:39Une sorte d'AOP de la news.
00:15:41Je voudrais répondre à François Martin qui parle pour la deuxième fois des sources.
00:15:46Mais les médias traditionnels, les médias quasi-officiels,
00:15:49comme les grandes agences de presse, etc.,
00:15:52vous avez vu le nombre de fois où ils utilisent l'expression
00:15:55de bonnes sources, de sources sûres, de sources autorisées ?
00:15:58Moi, j'ai fait 40 ans de journalisme, dont 15 ans à l'agence France Presse.
00:16:01Je peux vous dire que le nombre d'informations...
00:16:04Payées par Duc Kerberger ?
00:16:06Non, non, non.
00:16:07Que j'étais pas absolument certain, etc.
00:16:11Et que je mettais de bonnes sources ou de sources proches du pouvoir,
00:16:14eh bien, je fais ma coulpe.
00:16:17J'en ai quand même diffusé...
00:16:19Ça, c'est pas un exemple de bonne information ?
00:16:21Aujourd'hui. Aujourd'hui.
00:16:23Oui, mais c'est des pourvoyeurs quand même d'informations.
00:16:25Mais c'est quand même une source énorme.
00:16:28En majorité.
00:16:29Moi, j'étais journaliste à l'AFP au temps de Jean Marin.
00:16:32Je peux vous dire que c'était pas quand même la même musique.
00:16:34Ça remonte, mais on avait vraiment des règles que nous respections.
00:16:38Et quand on se faisait coincer...
00:16:40Jean Marin disait, une information, ça ne fait pas une information.
00:16:46Ça reste une rumeur.
00:16:48Une information commence à partir de deux sources.
00:16:51Vous expliquez que c'était sérieux, justement.
00:16:53C'était sérieux.
00:16:55Aujourd'hui, tout le monde se cache derrière...
00:16:59Plus ou moins, il y a des médias encore tout de même de qualité.
00:17:03On identifie le média qui lui est connu et qui a pignon sur rue.
00:17:06C'est ça.
00:17:07C'est la différence.
00:17:08Mais autrement...
00:17:09La CIA peut acheter les grands médias traditionnels,
00:17:12mais il ne faut pas acheter les multiples de petits médias.
00:17:14Comme vous dites, elles donnent l'AFP.
00:17:16Regardez l'USA, regardez ce qui se passe, etc.
00:17:19Mais je dirais que d'une façon globale, si on peut dire d'une façon globale,
00:17:22le match a déjà été arbitré par l'achat de X par Elon Musk
00:17:27et par le fait que Zuckerberg...
00:17:29Mais Elon Musk, c'est celui qui dit...
00:17:30Je termine juste, pardon.
00:17:32Et par le fait que Zuckerberg est allé à Canossa en disant
00:17:36je ne modérerai plus les contenus.
00:17:38Je veux dire, cette guerre qui était la guerre entre le contrôle,
00:17:42l'avantage du contrôle d'une part et l'avantage du non-contrôle d'autre part,
00:17:47elle a été gagnée par les libertariens, je dirais.
00:17:50Oui, mais c'est totalement contradictoire avec ce que vous venez de dire, François.
00:17:53Et cette unanimité autour de la table qui est de dire
00:17:56au minimum, levez l'anonymat.
00:17:58Or, Musk, quand il a racheté X,
00:18:02il a supprimé les comptes vérifiés,
00:18:05les comptes certifiés dont on connaissait l'origine.
00:18:08Donc...
00:18:09Du payant, cette certification.
00:18:11Oui, et en l'éliminant d'ailleurs, d'une certaine manière.
00:18:14En parlant, il laisse quand même passer beaucoup plus de choses
00:18:16que de ne laisser passer le système avant lui.
00:18:18C'est-à-dire qu'étant donné que les Etats-Unis sont l'épicentre
00:18:24de tout ce système informatique,
00:18:27il faudrait effectivement que la législation américaine,
00:18:31puisque c'est par là que ça passe,
00:18:33instaure l'obligation, effectivement,
00:18:36de montrer l'identité des intervenants.
00:18:40Et là, la balle est dans le camp du Parlement américain
00:18:46pour légiférer dans ce sens-là.
00:18:48Ah oui ? Je m'avais échappé.
00:18:49Et oui, et éventuellement inscrire un nouvel amendement
00:18:53dans la Constitution américaine, si besoin,
00:18:55dans ce sens-là, puisque les grandes firmes sont américaines.
00:19:01Et tout part des Etats-Unis.
00:19:03Donc, effectivement, il faudrait une intervention
00:19:07du législateur américain pour imposer aux grandes sociétés informatiques
00:19:13l'obligation de pouvoir identifier les intervenants, effectivement.
00:19:17À l'image de ce que l'on voudrait faire sur le porno
00:19:21et empêcher les mineurs d'avoir accès au porno.
00:19:24C'est-à-dire d'avoir une carte de crédit,
00:19:27je crois que c'est une double validité,
00:19:30une carte de crédit et pièce d'identité vérifiée.
00:19:33Donc, ce serait quelque chose comme ça
00:19:35qui ne s'appliquerait pas au porno, juste au...
00:19:37Ça ne se fera pas, c'est une certitude.
00:19:39C'est une manne financière colossale
00:19:41et un moyen de manipuler l'opinion internationale absolument incroyable.
00:19:45Il ne faut vraiment pas faire preuve d'hyrénisme.
00:19:48Elon Musk, c'est tout sauf un sein.
00:19:51Et il a bien sûr en main un outil de propagande incroyable
00:19:55qu'il va utiliser à son avantage, il n'y a aucun doute.
00:20:00Donc vous pensez que sa position au cœur du système américain
00:20:03fait que ce dont parle Laurent n'aura pas lieu ?
00:20:06C'est une certitude.
00:20:08Pour moi, il n'y a même pas de doute.
00:20:10Il a failli d'ailleurs acheter TikTok.
00:20:12Là, on est en territoire américain.
00:20:14La bonne cause que la mauvaise, je pense que c'est ça.
00:20:16Oui, mais pardon, là on parle du territoire américain.
00:20:19En Europe, si ce n'est en France,
00:20:22on a la liberté d'imposer nos règles au reste du monde.
00:20:26Puisque finalement, les réseaux sociaux,
00:20:29c'est aussi une source que l'on peut tarir
00:20:31pour une source qui ne respecte pas nos règles.
00:20:34Est-ce que c'est à nous d'y aller ?
00:20:36Ça ne sert à rien, c'est comme si on voulait arrêter la mer.
00:20:39Ça ne sert à rien, ça.
00:20:41La seule chose, si on peut se concentrer sur un certain nombre de points,
00:20:44effectivement, la pornographie, la pédopornographie,
00:20:47un certain nombre de choses spécifiques
00:20:50sur lesquelles on doit être d'une dureté totale.
00:20:54Mais sinon, ça veut dire qu'il faut arrêter la mer.
00:20:56Donc ça, ce n'est pas possible.
00:20:58Ça n'empêche pas quand même de mettre fin à l'anonymat.
00:21:09Je crois que ça c'est possible et que c'est souhaitable.
00:21:12Ça ne règle pas tout.
00:21:14Même si ça ne règle que 20% du problème, prenons-le.
00:21:17Et puis deuxièmement, adapter cette loi de 1881
00:21:22aux médias d'aujourd'hui, aux réseaux sociaux,
00:21:25avec un certain nombre de choses qui permettent rapidement,
00:21:29avec des lois, d'attaquer quelqu'un qui vous traite de pédophile,
00:21:33qui nuit à votre réputation,
00:21:36qui porte atteinte à votre honneur
00:21:39ou qui harcèle vos enfants ou que sais-je.
00:21:43Ça, c'est quand même possible.
00:21:45Vous vous rendez compte que c'est en contradiction complète
00:21:48avec ce qu'on dit tout le monde en disant
00:21:51en gros, liberté totale sur les réseaux sociaux.
00:21:53Une chose, c'est de mettre de l'information
00:21:55et autre chose, c'est d'insulter quelqu'un.
00:21:57Effectivement, le fait que la jeune Mila ait reçu des milliers
00:22:00de mails d'insultes et qu'on n'aille pas chercher,
00:22:03alors que c'est très facile de retrouver qui sait,
00:22:05le lendemain, il y a les gendarmes qui disent...
00:22:07Non, ce n'est pas facile du tout.
00:22:08Ça demande un acte de justice.
00:22:10C'est extrêmement compliqué.
00:22:12Aujourd'hui, c'est compliqué, mais ça devrait être d'une simplicité totale.
00:22:15Ça devrait.
00:22:17Il faut le rendre possible.
00:22:19Et il faut le rendre possible au niveau européen.
00:22:21Pour ne pas qu'on reste dans notre petite coquille de franco-française.
00:22:24On ne parle pas de censure.
00:22:26Ça, si je synthétise...
00:22:28Non, de régulation.
00:22:30La censure, les opinions doivent rester libres.
00:22:32Et on peut continuer à trouver sur les réseaux sociaux.
00:22:35Tout et n'importe quoi.
00:22:36En revanche, responsabiliser les gens
00:22:38et être capable d'aller chercher
00:22:40ceux qui insultent, qui harcèlent.
00:22:42Par le code identifiant, techniquement, on peut parfaitement...
00:22:45Bien sûr, ça, c'est la fameuse adresse IP.
00:22:47C'est pas si simple.
00:22:48Les insultes, elles sont utiles.
00:22:50Puisqu'on se rend compte que plus les propos sont extrêmes,
00:22:53plus les gens restent sur les réseaux.
00:22:56Or, le but des algorithmes des réseaux sociaux,
00:22:59c'est justement que nous soyons le plus longtemps possible connectés.
00:23:02Et que le cerveau soit le moins disponible possible à autre chose.
00:23:06Effectivement, les insultes, les coups de gueule,
00:23:09les cas litigieux sur les...
00:23:13Je veux dire que tout ce qui est extrême favorise l'algorithme.
00:23:16Moi, ce qui m'inquiète, c'est la perversion.
00:23:19On est tous d'accord sur la perversion des médias traditionnels.
00:23:22En revanche, à titre personnel,
00:23:24je suis inquiet des nouvelles perversions
00:23:26que vont engendrer ces réseaux sociaux,
00:23:28en particulier...
00:23:29L'enfermement dans une communauté...
00:23:30Exactement.
00:23:31Dans un silo, dans une bulle de confort intellectuelle.
00:23:34L'incapacité à hiérarchiser l'information, effectivement.
00:23:38Et la mort de la nuance,
00:23:40la mort de l'exercice de discernement.
00:23:42Et ça, ça m'inquiète beaucoup à terme,
00:23:43parce que là, vous pouvez littéralement
00:23:45abrutir une génération entière, à l'échelle mondiale.
00:23:47On en a déjà commencé.
00:23:48Là, je suis convaincu qu'on en a déjà commencé.
00:23:50Largement.
00:23:51Mais maintenant, on a les outils pour, j'allais dire, accélérer...
00:23:53En fait, on a tous les outils pour mettre en place une dictature incroyable.
00:23:56Absolument.
00:23:57Le totalitarisme de demain, en tout cas,
00:23:59il ira dans du beurre.
00:24:00On l'a vu avec le COVID.
00:24:01Et en même temps...
00:24:02François ?
00:24:03La mort de la nuance, la presse de masse papier
00:24:05avait déjà largement commencé à mettre à mort la nuance.
00:24:08Ouais... Non...
00:24:10Il y avait quand même beaucoup...
00:24:11Non, vous avez des publications.
00:24:12Il y a une grande diversité.
00:24:13Exactement.
00:24:14Et en même temps, pour finir sur une note positive,
00:24:16je pense que c'est beaucoup aussi une question d'éducation.
00:24:18Parce que je pense qu'il y a tout et n'importe quoi, effectivement, dedans.
00:24:22Et on peut trouver les pépites là-dedans.
00:24:24L'important, c'est ce qu'il y a dans le cerveau.
00:24:26Est-ce qu'on garde le libre arbitre ?
00:24:28Est-ce qu'on dit je cherche quelque chose de qualité ?
00:24:30Où je vais le chercher ?
00:24:32Le fait d'être abruti, c'est aussi une question d'éducation.
00:24:35D'éducation familiale, et c'est aussi à l'état d'enseigner.
00:24:38Alors, est-ce qu'on enseigne encore aujourd'hui la philosophie,
00:24:41la capacité de penser, la capacité de discernement ?
00:24:44Le problème, il est là, à mon avis.
00:24:45François, ce que vous dites...
00:24:47Il n'y a pas de politique, véritablement, pour rendre aux gens le libre arbitre.
00:24:50C'est moi qui vais conclure.
00:24:51Mais ce que vous êtes en train de dire, c'est presque une nouvelle matière à l'école.
00:24:55C'est discernement dans les médias.
00:24:57C'est comprendre l'environnement informatique.
00:25:00C'est la disparition de la culture des humanités qui donnait les outils conceptuels.
00:25:06C'est une catastrophe sociale.
00:25:08C'est le fond du problème.
00:25:10C'est démocratique.
00:25:12Et connaître l'histoire aussi.
00:25:14Si tu as ça, tu peux fournir aux gens de la matière comme ça.
00:25:19Tu peux penser qu'ils seront capables d'aller chercher,
00:25:22ou mieux, peut-être, d'aller chercher et de ne pas se faire avoir, entre guillemets.
00:25:26Écoutez, messieurs, on en conclut là.
00:25:28J'ai trouvé que c'était passionnant, et alors beaucoup plus nuancé que je n'imaginais.
00:25:32J'étais parti avec mon homéma et mon épée, et finalement, je n'ai pas eu besoin.
00:25:38Merci beaucoup.
00:25:39Allez, on se retrouve dans quelques secondes pour le deuxième sujet.
00:25:41A tout de suite.
00:25:57Rebonjour.
00:25:58Droits du sol, droits du sang.
00:26:00Alors, d'où ça vient ?
00:26:01D'abord, c'était un débat qui a eu lieu plein de fois en France.
00:26:04Mais dernièrement, c'est Gérald Darmanin, le garde des Sceaux actuel,
00:26:09qui a remis une louche sur ce sujet, à mon sens, à la lumière de ce qui se passe à Mayotte.
00:26:15Donc, je voudrais qu'on débatte de ça.
00:26:17Est-ce que c'est nécessaire, ce débat ?
00:26:19Est-ce qu'il y a des modifications à faire sur le droit français, qui est le droit du sol ?
00:26:24C'est François Martin, je crois, qui lève la main en première.
00:26:27Je vous raconte une histoire en une minute, vous allez comprendre tout de suite.
00:26:30Quand je faisais du sucre au début de ma carrière, je vendais au Congo.
00:26:33Tous les importateurs congolais sont ce qu'on appelle des Westaf, c'est-à-dire des Maliens des Sénégalais.
00:26:38Mon principal client, qui était immensément riche, était un jeune Malien, excessivement intelligent.
00:26:45Un jour, il m'a dit, tu sais, François, j'ai trois femmes.
00:26:48J'en ai une, je l'ai fait accoucher en Suisse.
00:26:50Une autre, je l'ai fait accoucher à Paris.
00:26:52Et la troisième, je l'ai fait accoucher à New York.
00:26:54Comme ça, quand j'ai besoin d'aller quelque part pour mes affaires, c'est facile, j'ai pas besoin de visa.
00:26:58Donc, pour le monde entier, le droit du sol à l'heure de l'avion, le droit du sol n'a plus aucun sens.
00:27:07Parce que tu peux aller accoucher n'importe où.
00:27:10Donc, c'est...
00:27:11Encore faudra-t-il en avoir les moyens, François ?
00:27:13C'était vrai, à une époque, on avait besoin...
00:27:14Accoucher à New York coûte très cher.
00:27:15Oui, mais à l'heure de l'avion, ça n'a pas de sens.
00:27:19À l'époque où le sol était vraiment le lieu d'une résidence, ça avait du sens.
00:27:25Mais dans un système totalement mondialisé, que l'on vienne à pied, par bateau ou par avion, ça n'a plus aucun sens.
00:27:32Pourquoi c'est maintenu ?
00:27:33Parce qu'on est toujours dans une espèce de guerre planétaire gauche contre droite ou conservateur contre progressiste.
00:27:41Et les progressistes ont un certain nombre de bastions sur lesquels ils s'accrochent comme des fous
00:27:46parce que ça leur permet de maintenir, tant qu'ils peuvent, une sorte de domination.
00:27:50Et bien, ça s'en éteint.
00:27:51Même s'il n'a plus de sens, ça permet de crier « Comment, fascistes ! », etc.
00:27:55et puis d'essayer de maintenir le bastion jusqu'à temps qu'il tombe.
00:27:58Mais historiquement parlant, ça n'a plus de sens.
00:28:01D'ailleurs...
00:28:02Le droit du sol n'a plus de sens.
00:28:04Sachant que...
00:28:05On a déjà vu cette situation-là, d'ailleurs, il y a un an et demi, je crois.
00:28:08Force est de constater que la députée Estelle Youssoupha, maoresse, femme de couleur, comme on dit,
00:28:21est une fervente...
00:28:24Elle est férocement hostile au droit du sol,
00:28:28étant donné que son île est submergée par les Comoriens, etc.
00:28:35Et on voit bien que là, il n'y a aucun clivage raciste,
00:28:39puisque les maorais sont plutôt noirs.
00:28:44C'est un clivage, je dirais, de bon sens citoyen, si on peut dire,
00:28:52car cette île, notamment, est submergée par les phénomènes de délinquance
00:28:56inhérents à la précarité, au surnombre, etc.
00:29:00Et Estelle Youssoupha, finalement, est une avocate extrêmement éloquente,
00:29:06et je dirais très brillante, et remarquablement talentueuse,
00:29:11de l'abolition du droit du sol.
00:29:14Elle aurait joué un rôle énorme pour relancer ce débat.
00:29:17La raison, c'est parce qu'elle est maoresse,
00:29:21et que Mayotte est envahie par les Comores.
00:29:25La question, c'est est-ce que ce droit du sol qui existe en France,
00:29:29alors qu'il n'est pas aussi total qu'aux Etats-Unis.
00:29:32Aux Etats-Unis, le droit du sol, c'est le 14e amendement,
00:29:35et ce n'est pas simple à réformer.
00:29:38Trump voudrait le réformer, il va avoir partie difficile.
00:29:42Mais est-ce que cette adaptation doit avoir lieu à cause des Comores
00:29:46sur l'ensemble du territoire, ou est-ce qu'elle doit avoir lieu aux Comores,
00:29:50parce qu'il y a une situation particulière ?
00:29:52Il n'y a pas que les Comores, regardez.
00:29:54Un département d'outre-mer que je connais très bien, c'est la Guyane.
00:29:57Mais la Guyane est à peu près aussi submergée et depuis aussi longtemps...
00:30:01C'est intéressant parce qu'on en parle beaucoup moins.
00:30:03Oui, on en parle beaucoup moins.
00:30:05Par les Brésiliens en particulier.
00:30:07Par les Brésiliens au sud, et par les Surinamiens au nord,
00:30:10qui traversent le Maroni avec des barques de nuit,
00:30:14qui envahissent, qui sont très nombreux.
00:30:16Et vous en avez même qui passent par la Mangrove
00:30:18avec des embarcations de fortune,
00:30:20et qui sombrent, les malheureux, avant de toucher terre.
00:30:25Parce que là aussi, ils viennent en France, pourquoi ?
00:30:27Pour les soins médicaux ? Pour pouvoir passer en métropole ?
00:30:31C'est des orpailleurs aussi.
00:30:33Alors, il y a des orpailleurs qui viennent par la forêt profonde,
00:30:35ils viennent plutôt par l'ouest.
00:30:37Non, ils viennent pour des raisons sanitaires, évidemment,
00:30:42parce qu'ils viennent se faire soigner, et puis accoucher, etc.
00:30:46Mais aussi, ils sont dans des campements,
00:30:49notamment l'un des deux bagnes qu'il y avait,
00:30:52non pas sur l'île du Salut, mais sur le continent,
00:30:56s'est complètement envahie aujourd'hui par des clandestins brésiliens,
00:31:01et qui font des gosses, et qui font des gosses et tout,
00:31:03parce qu'aussitôt, ils ont des aides qui vont avec,
00:31:06et ils vivent tellement mieux.
00:31:08Vous nous avez appris, en tout cas à moi,
00:31:11vous avez appris que la situation de Mayotte se reproduisait en Guyane.
00:31:16Est-ce que pour autant, ça veut dire que six modifications
00:31:20du droit du sol versus le droit du sang, il doit y avoir ?
00:31:23Est-ce qu'elle doit être étendue à tout le territoire français,
00:31:26ou est-ce qu'elle doit se limiter aux endroits où c'est problématique ?
00:31:30J'ai plutôt tendance à vous dire qu'elle doit s'étendre,
00:31:33cette interdiction, cette suppression du droit du sol,
00:31:36doit, selon moi, au moins dans un premier temps,
00:31:39concerner l'ensemble du territoire de la République.
00:31:43Étant entendu que, comme je ne suis pas tout blanc, tout noir,
00:31:47que je connais la vie, je crois qu'il peut y avoir,
00:31:51dans cette loi, des cas spécifiques, particuliers,
00:31:56qui peuvent être étudiés, et des naissances sur le sol
00:32:00qui peuvent être admises.
00:32:02Mais cette généralité, ce tout-permis, non, il faut y mettre fin.
00:32:08Pardon, je...
00:32:10Non, non, je t'en prie, j'allais dire, ça contribue à régler
00:32:14ce problème de l'immigration non maîtrisée,
00:32:17et au bénéfice aussi bien de la population française
00:32:22que des immigrés eux-mêmes.
00:32:24Moi, je suis catholique pratiquant, je ne suis pas fier
00:32:27quand je vois tous ces migrants, ou ces gamines de 16 ans, 17 ans,
00:32:32qui accouchent en plein hiver sous le périphérique.
00:32:36Moi, j'ai vu une gamine de moins de 16 ans accoucher,
00:32:41je l'ai vu, dans une tente igloo, avec une patrouille de la Croix-Rouge,
00:32:46et elle sortait son gosse comme on peut l'imaginer,
00:32:50il gelait à moins 3, et il y avait une dizaine de rats
00:32:53qui étaient en train de bouffer les immondices autour de cette tente.
00:32:56Ça ne me rend pas fier.
00:32:58Il faut arrêter cet espèce de bon sentiment
00:33:01qui dégouline et qui n'a aucun sens.
00:33:03C'est de la démagogie.
00:33:05C'est un bastion de la gauche, et c'est stupide.
00:33:08Bien entendu, il est temps de supprimer le droit du sol,
00:33:11au moins temporairement, au moins le temps que la situation s'améliore, se régule.
00:33:17Ce qui est fascinant, c'est de voir la gauche,
00:33:20qui habituellement vomit la tradition,
00:33:23qui exècre la mémoire historique,
00:33:25qui dégueule sur la chronologie,
00:33:28vous faire une espèce de frise jusqu'à 1315,
00:33:34à l'édit Caracalla jusqu'à 1515,
00:33:38autre édit qui a permis d'asseoir le droit du sol depuis 1851.
00:33:41Alors là, d'un coup, la mémoire lui revient.
00:33:44C'est fascinant.
00:33:45Pour défendre le droit du sol, on a droit à un cours d'histoire
00:33:48comme on aimerait en avoir davantage sur bien d'autres sujets.
00:33:51Très étonnant de voir ça.
00:33:53La réalité, c'est que le droit n'a rien de sacré ni d'intangible.
00:33:56C'est un très beau débat sur qu'est-ce que l'état de droit.
00:33:58Il doit s'adapter.
00:33:59Il s'adapte aux situations.
00:34:00Il était naturel que dans un pays,
00:34:02François Martin le disait très bien,
00:34:04où les gens restaient globalement là où ils étaient nés
00:34:08et qu'ils voyageaient peu, ils se déplaçaient peu.
00:34:12Mais ce qui change tout, c'est la mondialisation.
00:34:14Aujourd'hui, le sol déconsolide la nation.
00:34:20Aujourd'hui, ça n'a aucun sens.
00:34:23En revanche, je vais vous dire,
00:34:25ça n'est pas un enjeu dans un pays normal,
00:34:28avec ou sans droit du sol.
00:34:30Toute personne qui rentre illégalement,
00:34:32on devrait pouvoir la chasser
00:34:34et on ne devrait pas avoir 380 000 entrées légales.
00:34:38On en vient à demander la suppression du droit du sol
00:34:41parce qu'on est incapable de réguler l'immigration.
00:34:43La réalité, c'est qu'on pourrait, sans modifier le droit du sol,
00:34:46la réguler si on avait des dirigeants capables
00:34:48et avec un peu de volonté et de courage.
00:34:50Vous prenez l'histoire du droit du sol,
00:34:53oui, on peut s'adapter à des petites populations.
00:34:56Bien sûr qu'on peut l'attribuer dans des cas particuliers,
00:34:59des réfugiés espagnols, bien entendu,
00:35:01c'est le pays voisin, il y a une forme d'amitié.
00:35:03Mais quand vous avez des cuasacuasas,
00:35:05c'est les bateaux qui vont des Comores à Mayotte,
00:35:08qui franchissent délibérément la mer illégalement
00:35:12pour venir faire accoucher des femmes déjà enceintes
00:35:14dans des situations de danger, dans des situations abominables,
00:35:17c'est une guerre qu'on nous mène.
00:35:20Et dernier point, la Nouvelle-Calédonie.
00:35:23Fascinant, encore une fois,
00:35:25comme le système s'adapte.
00:35:27On a pu, là-bas, au sujet du référendum sur l'indépendance,
00:35:30faire voter les gens en dehors de ceux qui s'étaient installés depuis 1990.
00:35:34Là, ça ne nous a pas gêné de piétiner le droit du sol
00:35:36et de piétiner le droit électoral.
00:35:38Donc on sait s'adapter quand il le faut.
00:35:40Quand ça arrange le système, on sait le faire.
00:35:42À nous maintenant d'imposer aussi nos enjeux et nos débats.
00:35:46Il faut pousser les politiques qui veulent un référendum sur la question.
00:35:49Je voudrais peut-être redéplacer le débat
00:35:52au niveau politique française.
00:35:54Parce qu'en fait, est-ce qu'on n'est pas dans une sorte d'instrumentalisation
00:35:57de Gérald Darmanin,
00:35:59qui met sur le terrain un sujet
00:36:02qui finalement n'est pas du tout dans le top
00:36:04des préoccupations des Français.
00:36:06Et qui est aussi...
00:36:07Parce que vous savez que les préoccupations des Français,
00:36:09c'est le chômage, le pouvoir d'achat, l'inflation...
00:36:12L'immigration.
00:36:13L'immigration, oui.
00:36:15Quatrième, cinquième.
00:36:17Mais ce n'est pas au top de leurs préoccupations.
00:36:19Est-ce que ce n'est pas une manière...
00:36:21Et l'insécurité.
00:36:23Et l'insécurité.
00:36:24Est-ce que ce n'est pas une manière pour les politiques
00:36:27finalement de déplacer le débat sur un sujet...
00:36:30On va pouvoir débattre de ça,
00:36:31mais on ne va pas pouvoir faire grand-chose,
00:36:33plutôt que d'agir sur des trucs qui sont véritablement importants
00:36:37et qui sont peut-être beaucoup plus structurants
00:36:39pour l'avenir du pays.
00:36:40L'inflation, le pouvoir d'achat, c'est des choses...
00:36:42La dette !
00:36:43Je n'ai même pas parlé de la dette.
00:36:45Je ne partage pas ça, moi.
00:36:46Je pense que c'est un sujet extrêmement sensible.
00:36:49Il n'apparaît pas comme un des sujets principaux,
00:36:51mais en fait, il l'est.
00:36:52Parce que la question des frontières est totalement intangible
00:36:55dans la psychologie d'un peuple.
00:36:57Alors là, moi, je dirais deux choses.
00:36:59La première, c'est qu'on peut très bien faire fonctionner un pays
00:37:01avec une grande quantité d'étrangers.
00:37:04L'Arabie Saoudite fonctionne parfaitement bien,
00:37:06le système de visa fonctionne.
00:37:08Vous avez votre visa, vous venez.
00:37:09Vous n'avez plus votre visa, vous partez.
00:37:10– Pardonnez-moi, mais je ne crois pas qu'il y ait grand monde autour de la table
00:37:13qui ait envie de vivre en Arabie Saoudite.
00:37:15– Non, je n'ai pas dit ça, mais je dis que ça fonctionne.
00:37:17C'est un pays qui fonctionne.
00:37:18Avec 70 ou 80% d'étrangers.
00:37:20– Avec des domestiques avec qui on enlève le passeport.
00:37:22– Il y a beaucoup d'étrangers.
00:37:24Il y a énormément d'étrangers qui travaillent, qui travaillent bien là-bas
00:37:28et qui ont des activités, etc.
00:37:30– J'aurais bien aimé que vous nous trouviez un pays plus proche de nous.
00:37:33– Ce que je veux dire, c'est que la modernité permet très facilement
00:37:36de faire fonctionner un pays avec une quantité d'étrangers importante.
00:37:40L'autre chose, je voudrais finir par ça,
00:37:43c'est que ça crée un phénomène de double nationalité
00:37:46qui du coup est extraordinairement pervers.
00:37:49Parce que vous avez une nationalité de recours qui vous sert
00:37:52pour avoir des visas ou pour venir toucher l'argent, etc.
00:37:55Alors que vous vivez en Algérie par exemple et que vous touchez, etc.
00:37:59Et puis d'un autre côté, vous êtes dans votre cœur,
00:38:01vous êtes véritablement un Algérien, etc.
00:38:05Donc ça crée quelque chose qui est pervers
00:38:09parce que vous avez le droit de vote quand même.
00:38:11Vous avez le droit de vote alors que dans le fond, vous ne vous sentez pas de ce pays.
00:38:14Il y a quelque chose qui cloche là.
00:38:16Alors que vous auriez par exemple…
00:38:18Mais en quoi le droit du sang changerait quelque chose ?
00:38:21Le droit du sang, si vous n'êtes pas originaire de ce pays,
00:38:24le droit du sol vous favorise la double nationalité
00:38:27puisqu'il favorise l'installation des étrangers avec la nationalité française.
00:38:33Si vous êtes étranger, vous êtes étranger, vous vivez dans le pays,
00:38:35les choses sont claires, vous ne votez pas et puis c'est tout.
00:38:37Vous pouvez avoir des ancêtres d'un autre pays,
00:38:39par droit du sang vous êtes français
00:38:41et pour autant vous avez des racines dans d'autres endroits.
00:38:44Oui, mais à ce moment-là, si vous êtes dans…
00:38:45Est-ce que ça va changer quelque chose ?
00:38:46Si, à ce moment-là.
00:38:48Si c'est le sang, ça change.
00:38:50Comme les chinois.
00:38:52Un chinois qui vient en France,
00:38:54qui obtient la nationalité française,
00:38:57il perd automatiquement la nationalité chinoise.
00:39:00Ce que vous êtes en train de dire, c'est qu'il faudrait perdre le droit
00:39:03à avoir deux passeports, une double nationalité ?
00:39:06En même temps, évidemment.
00:39:08Ça me paraît aller dans le même sens, moi.
00:39:10D'accord.
00:39:11Une clarification du rôle…
00:39:13On n'est pas autour de vous, dans votre famille, dans vos amis proches,
00:39:15des gens qui ont épousé un étranger, une étrangère,
00:39:18et les enfants ont un pied dans chaque pays,
00:39:20sans que ce soit problématique ?
00:39:22Je pense qu'on se trompe d'enjeu.
00:39:24C'est dérisoire, la double nationalité, encore une fois.
00:39:26Et qui on laisse rentrer chez nous ? C'est le seul sujet.
00:39:28Moi, j'ai pas envie…
00:39:30Je connais des franco-allemands, des franco-suisses,
00:39:32des franco-italiens.
00:39:34Je crois pas que ça pose de problème à qui que ce soit à cette table.
00:39:36Ni qu'il soit étranger, ni qu'il soit français, sans double nationalité.
00:39:38La vraie question…
00:39:39Voilà, il faut être très clair.
00:39:41C'est tout de même une immigration de remplacement,
00:39:43une immigration de peuplement,
00:39:45une immigration qui est là pour…
00:39:47Le nombre de prénoms musulmans à la naissance
00:39:49est passé à près de 30%
00:39:51selon les chiffres de Jérôme Fourquez.
00:39:53C'est glaçant.
00:39:55Et encore une fois, droit du sol ou non,
00:39:57c'est pas la question.
00:39:59Quels sont les outils aujourd'hui
00:40:01pour empêcher ces gens de venir chez nous ?
00:40:03Ça pourrait être un des outils.
00:40:05Je dis pas que ça n'est pas l'outil,
00:40:07mais je suis sûr qu'il y en a d'autres.
00:40:09Et bien sûr que moi, je suis pour sa suppression.
00:40:11Mettons le temps de réguler les choses.
00:40:13Mais aujourd'hui, c'est le manque de volonté politique.
00:40:15Et remplacé par quoi si on la supprime ?
00:40:17Temporairement, le droit du sol.
00:40:19Je parle pas du droit du sol.
00:40:21Les Etats-Unis, c'est le droit du sol.
00:40:23À 100%.
00:40:25Il n'y a rien que ça.
00:40:27Comme c'était le cas en Allemagne avant 2002.
00:40:29C'est Schröder.
00:40:31C'était fascinant de voir les chiffres
00:40:33de l'immigration en Allemagne
00:40:35avant et après 2002.
00:40:37J'avais travaillé sur un atlas des migrations
00:40:39justement en 2005.
00:40:41Juste après l'ouverture de cette loi.
00:40:43À l'époque, il n'y avait donc en Allemagne
00:40:45qu'un stock d'immigrés.
00:40:47C'est-à-dire que c'était les mêmes personnes.
00:40:49Il y avait d'ailleurs un biais absolument scandaleux
00:40:51que j'avais fait remarquer à l'auteur de l'ouvrage.
00:40:53Moi, j'étais la petite main.
00:40:55C'est qu'en France, on comptait
00:40:57effectivement un million d'immigrés
00:40:59qui étaient les gens qui n'avaient pas encore acquis la nationalité.
00:41:01Sauf que beaucoup avaient été
00:41:03naturalisés sur ces 50 ou 60 dernières années.
00:41:05En Allemagne, à l'époque,
00:41:07il y avait effectivement 3 millions d'immigrés.
00:41:09Mais parce qu'ils n'avaient jamais été naturalisés
00:41:11depuis l'origine de la République fédérale d'Allemagne
00:41:13et de la réunification ensuite.
00:41:15C'est-à-dire que ça change totalement la donne.
00:41:17Vous avez tout de même la main sur
00:41:19qui va pouvoir rester dans le pays.
00:41:21Et le jour où vous décidez, c'est toujours délicat
00:41:23parce qu'il faut des pays pour reprendre ces gens,
00:41:25mais de les chasser,
00:41:27vous pouvez au moins tenter
00:41:29le bras de fer. Nous, c'est terminé.
00:41:31La vraie question, derrière la question
00:41:33du droit du sol, derrière même, rêvons un peu
00:41:35qu'on obtienne un moratoire sur l'immigration
00:41:37et que l'immigration soit entièrement coupée
00:41:39pour les 10 prochaines années,
00:41:41c'est qu'est-ce qu'on fait des gens qui sont déjà chez nous,
00:41:43qui ont déjà la nationalité française
00:41:45et qui ne veulent pas vivre comme des Français.
00:41:47Imaginez que tous ces gens-là
00:41:49aient la nationalité de leur pays d'origine.
00:41:51Qu'ils restent, qu'ils travaillent, etc.
00:41:53Les choses seraient totalement différentes et beaucoup plus claires.
00:41:55Parce que le jour où ils disent la France, la France,
00:41:57on dit, écoutez, vous rentrez chez vous.
00:41:59Tandis qu'aujourd'hui, ils disent, je suis français, donc tu te trouves coincé.
00:42:01Ça n'empêche pas de vivre
00:42:03avec une très bonne intelligence, mais ils sont étrangers.
00:42:05Les Français français sont français français.
00:42:07Ça serait tellement plus simple.
00:42:09Oui, ok. Laurent Arthaud-Duplessis.
00:42:11Il est vrai que le droit du sol...
00:42:13Ce sera le mot de la fin.
00:42:15Le droit du sol est bien un problème, mais il y a aussi
00:42:17l'immigration légale qui est un problème parce que
00:42:19on n'installe pas
00:42:21des filtres et des sélections
00:42:23comme le fait le Canada
00:42:25ou comme le fait l'Australie
00:42:27ou comme le font les Etats-Unis.
00:42:29Et donc, il y a une façon indiscriminée
00:42:31d'accepter une immigration
00:42:33légale par
00:42:35regroupement familial, etc.,
00:42:37qui fait que finalement,
00:42:39on a un nombre
00:42:41d'immigrants légaux colossal
00:42:43qui contribuent à ce
00:42:45grand remplacement.
00:42:47Et force est de constater d'ailleurs
00:42:49que les
00:42:51taux de chômage sont
00:42:53proportionnellement plus élevés
00:42:55à la fois
00:42:57dans ces populations
00:42:59immigrées.
00:43:01On nous dit que l'immigration va
00:43:03payer les retraites.
00:43:05Et on voit qu'on a un chômage
00:43:07qui est à peu près à 8%,
00:43:09je crois, maintenant.
00:43:11Les jeunes
00:43:13des banlieues sont particulièrement
00:43:15frappés par ce chômage.
00:43:17Et en même temps, on se rend
00:43:19compte que l'intégration
00:43:21au monde du travail est très très faible
00:43:23chez eux. Les restaurateurs
00:43:25ont du mal à trouver
00:43:27des personnels, etc.
00:43:29Et on constate que finalement, les employeurs
00:43:31emploient des illégaux
00:43:33à des prix très bas.
00:43:35Et que
00:43:37dès qu'il y a régularisation
00:43:39de ces illégaux,
00:43:41alors les conditions d'emploi
00:43:43ne sont plus les mêmes. Il faut les
00:43:45déclarer. Ça coûte
00:43:47beaucoup plus cher à l'employeur.
00:43:49Oui, ça c'est le coût du travail en France.
00:43:51Et donc, ce fraîchement
00:43:53légalisé va se retrouver au chômage
00:43:55et à l'emploi.
00:43:57Tandis que l'employeur
00:43:59va se tourner vers
00:44:01d'autres illégaux
00:44:03qui, à leur tour, pourront faire la plonge
00:44:05à un prix très très inférieur, etc.
00:44:07C'est vraiment
00:44:09un système extrêmement vicié.
00:44:11Oui. Ce qui veut dire aussi qu'il y a
00:44:13bien le lien entre immigration et économie.
00:44:15Et que le problème
00:44:17du coût très élevé
00:44:19du travail en France a aussi
00:44:21d'autres répercussions que juste
00:44:23ce que l'on voit, les gens se plaignent
00:44:25de ce que leur coûte leur salarié.
00:44:27Et la rabassité de certaines
00:44:29personnes qui veulent faire plus de
00:44:31fric, c'est tout. C'est aussi ça.
00:44:33Y compris les humanitaires, d'ailleurs, qui se disent
00:44:35plus il y en a, plus je me ventre.
00:44:37Ça aussi, il ne faut pas l'oublier ce côté-là.
00:44:39Parce que c'est des milliards.
00:44:41Allez, messieurs,
00:44:43on va arrêter. On va passer à nos
00:44:45coups de gueule, nos coups de cœur. Et on se retrouve dans quelques
00:44:47secondes pour Laurent-Arthur Duplessis
00:44:49qui va ouvrir le feu. À tout de suite.
00:44:51Retrouvez et achetez les livres
00:44:53des invités de TVL
00:44:55dans la boutique
00:44:57de votre chaîne sur
00:44:59TVL.fr
00:45:07Allez, rebonjour.
00:45:09Les coups de gueule et les coups de cœur, c'est Laurent-Arthur
00:45:11Duplessis qui a un coup de cœur
00:45:13sur l'IA. Alors là,
00:45:15vous me surprenez beaucoup.
00:45:17L'intelligence artificielle,
00:45:19même si on conteste son caractère d'intelligence,
00:45:21néanmoins, il faut bien
00:45:23reconnaître que c'est un
00:45:25auxiliaire, une prothèse,
00:45:27un bras armé, si je puis dire,
00:45:29pour l'intelligence humaine qui est phénoménale.
00:45:31Et on voit bien
00:45:33déjà comment, grâce à l'intelligence
00:45:35artificielle, la recherche médicale,
00:45:37par exemple, a trouvé de nouvelles molécules thérapeutiques.
00:45:39Oui, on dit que dans
00:45:41les 2-3 ans qui viennent,
00:45:43beaucoup de molécules vont sortir grâce à ça.
00:45:45Exactement. Et donc, l'intelligence
00:45:47artificielle va faire un bond
00:45:49à la pharmacie, à la pharmacologie,
00:45:51à la science médicale, par exemple.
00:45:53De même,
00:45:55pour la gestion, par exemple,
00:45:57des circuits de
00:45:59communication, des voies de communication,
00:46:01ferroviaire,
00:46:03routière, etc.
00:46:05C'est une révolution. L'optimisation
00:46:07des circuits, par exemple, de distribution.
00:46:09Et donc, les gains de productivité,
00:46:11absolument prodigieux, mais prodigieux,
00:46:13que cela va entraîner, l'intelligence
00:46:15artificielle, et que ça commence déjà à entraîner.
00:46:17Alors, évidemment,
00:46:19l'inconvénient de la chose, c'est
00:46:21que ça
00:46:23assume des fonctions
00:46:25de plus en plus
00:46:27complexes intellectuellement, par exemple
00:46:29dans les cabinets juridiques avec les recherches
00:46:31de la jurisprudence, etc., dans les cabinets
00:46:33d'architecture avec
00:46:35l'élaboration des plans, et ainsi de suite.
00:46:37Et le travail
00:46:39humain va se réfugier de plus en plus
00:46:41dans des donjons
00:46:43très, très circonscrits
00:46:45qui vont nécessiter
00:46:47d'être plus ou moins surdoués,
00:46:49d'avoir un QI supérieur à 130,
00:46:51etc.
00:46:53Chaque GPT à la mairie de Paris,
00:46:55par exemple, à mon avis, ça serait moi la plagaillante.
00:46:57Et d'où la question de savoir
00:46:59si ça va déboucher sur une société du non-emploi.
00:47:01D'ailleurs, tous les manias
00:47:03de la Silicon Valley
00:47:05disent qu'il faut commencer
00:47:07à penser à un revenu universel.
00:47:09Pourquoi ils disent ça ? Parce que,
00:47:11évidemment,
00:47:13si on n'a pas 140 de QI,
00:47:15il y a des choses qui sont
00:47:17un peu...
00:47:19Je vous remets une chose, messieurs,
00:47:21et vous qui nous écoutez,
00:47:23on fera un débat sur l'IA, sur nos pratiques
00:47:25de l'IA, sur nos craintes de l'IA,
00:47:27avec aussi
00:47:29le regard en arrière sur les inventions
00:47:31précédentes. Mais là, on sent bien
00:47:33qu'on est dans un tournant de nos vies.
00:47:35Alors ça, c'était votre
00:47:37coup de gueule, votre coup de cœur,
00:47:39votre coup de gueule, maintenant.
00:47:41Alors le coup de gueule, c'est vraiment l'industrialisation
00:47:43qui est un désastre français, notamment,
00:47:45mais qui devient un désastre allemand aussi,
00:47:47maintenant, parce que
00:47:49l'affaire ukrainienne
00:47:51et les embargos ont
00:47:53tellement augmenté le prix de l'énergie
00:47:55en Allemagne.
00:47:57Vous nous l'aviez annoncé dès le début de la guerre.
00:47:59C'est très frappant.
00:48:01Et l'arrêt du nucléaire, etc.
00:48:03Alors, le bon côté
00:48:05de l'affaire, si on peut dire, c'est que
00:48:07la France a un avantage compétitif colossal
00:48:09avec son nucléaire, colossal.
00:48:11Heureusement,
00:48:13on a commencé à retaper
00:48:15nos centrales
00:48:17en tournant le dos au délire écologiste.
00:48:19Et on vend de l'électricité
00:48:21partout, pour plusieurs milliards par an.
00:48:23Néanmoins, là où c'est désolant,
00:48:25c'est qu'il y a des centaines
00:48:27de petites, moyennes
00:48:29entreprises qui font faillite
00:48:31parce qu'on
00:48:33paye beaucoup trop cher l'énergie,
00:48:35alors qu'on la produit pas cher du tout
00:48:37avec nos centrales. Mais c'est à cause du marché
00:48:39européen d'électricité qui est une aberration.
00:48:41Et quant aux grandes entreprises
00:48:43qui, elles, peuvent se délocaliser,
00:48:45elles commencent de plus en plus
00:48:47à envisager d'aller chercher de l'énergie
00:48:49pas cher sur le sol américain,
00:48:51en profitant en plus des avantages
00:48:53fiscaux offerts par les États-Unis.
00:48:55Et donc, notre désindustrialisation
00:48:57galope.
00:48:59Et quant aux Allemands, eux,
00:49:01ils sont tellement déboussolés
00:49:03par le prix de l'énergie
00:49:05que beaucoup commencent à dire qu'il faut rétablir
00:49:07les flux gaziers avec la Russie
00:49:09pour éviter un naufrage
00:49:11économique colossal
00:49:13qui ne serait pas bon pour nous.
00:49:15Parce que 40% de notre commerce extérieur
00:49:17se fait avec l'Allemagne.
00:49:19Donc, par effet domino, nous serions nous-mêmes
00:49:21impactés.
00:49:23– Merci Laurent. Gérard Bardi.
00:49:25Alors, vous avez un coup de cœur
00:49:27sur...
00:49:29Ah oui, Violette d'Orange, merveilleux !
00:49:31Et un coup de gueule, on va revenir dessus.
00:49:33Violette d'Orange, formidable.
00:49:35– Oui, écoutez, dans cette France qui est morose,
00:49:37qui est angoissée,
00:49:39qui se voit
00:49:41s'effondrer,
00:49:43le sourire,
00:49:45la positivité,
00:49:47la joie de vivre de Violette d'Orange,
00:49:49ça m'apparaît quelque chose de formidable.
00:49:51Cette navigatrice
00:49:53toute jeune, cette aventurière
00:49:55qui a 23 ans,
00:49:57a été la première femme à terminer
00:49:59le Vendée Globe après 90 jours
00:50:01de mer seule, dans des conditions
00:50:03très difficiles parfois.
00:50:05Certes, elle s'est classée 25e, mais
00:50:07à son arrivée au Sable d'Olonne,
00:50:09elle était la première à l'applaudir.
00:50:11Et moi, je suis convaincu qu'elle est la première
00:50:13dans le cœur des Français et qu'elle le restera longtemps.
00:50:15Elle est courageuse, sympathique,
00:50:17elle est naturelle.
00:50:19Et vraiment, c'était un coup de cœur
00:50:21je crois qui était nécessaire.
00:50:23C'est une femme de son époque,
00:50:25elle a pris la mer seule, on le sait,
00:50:27en embarquant
00:50:29plus d'un million trois cent mille
00:50:31fidèles
00:50:33abonnés sur ses réseaux sociaux.
00:50:35C'est la reine des réseaux sociaux.
00:50:37Et tous les jours,
00:50:39deux fois, trois fois par jour
00:50:41parfois, elle intervenait
00:50:43dans les pires conditions parfois
00:50:45alors que la mer était déchaînée.
00:50:47Et elle donnait de ses nouvelles toujours avec le sourire,
00:50:49toujours optimiste.
00:50:51Un jour, elle a eu un problème technique,
00:50:53elle a grimpé en haut du mât,
00:50:55ça balançait comme pas possible,
00:50:57la mer était très secouée et tout.
00:50:59Eh bien, de là-haut, elle envoyait son message
00:51:01et elle riait, elle était positive et tout.
00:51:03Alors oui, mille fois merci
00:51:05à Violette de Range. La France vous aime.
00:51:07Et puis, le qualificatif
00:51:09de petite fiancée de la mer
00:51:11avait été en son temps attribué
00:51:13à Florence Arthaud.
00:51:15Mais je crois que Violette de Range
00:51:17peut le recevoir aujourd'hui
00:51:19et que de là-haut, Florence Arthaud
00:51:21en est parfaitement d'accord.
00:51:23Ce qui va vous faire plaisir, c'est qu'elle a annoncé
00:51:25sa participation en septembre
00:51:272025 à la Transat.
00:51:29Oui, et elle a dit
00:51:31dès hier qu'elle voulait aussi dans 4 ans
00:51:33repartir pour un autre
00:51:35Vendée Globe.
00:51:37Vous savez pourquoi ? C'est parce qu'elle n'a pas bien vu
00:51:39le cap Horn quand elle est passée.
00:51:41C'est formidable.
00:51:43Elle sera bien meilleure parce qu'elle n'a pas cherché à gagner du tout
00:51:45parce que son objectif, c'était
00:51:47d'être la plus jeune, donc il fallait qu'elle termine.
00:51:49Donc elle n'a pas poussé le bateau à fond
00:51:51contrairement à ce qu'on peut penser.
00:51:53Parce que si elle avait cassé,
00:51:55c'est l'anglaise
00:51:57qui avait le record à 24 ans,
00:51:59donc il fallait qu'elle termine.
00:52:01Et si elle le refait, comme elle aura déjà le record,
00:52:03elle ira beaucoup plus vite.
00:52:05Vous êtes en train de prendre votre temps de parole, vous avez remarqué.
00:52:07Gérard Bardy, vous avez un coup de gueule.
00:52:09Alors mon coup de gueule,
00:52:11il est permanent depuis des années.
00:52:13Je pourrais...
00:52:15C'est un coup de gueule contre
00:52:17tous ces oseaux,
00:52:19j'allais dire. Non, c'est pas gentil.
00:52:21Je retire le beau.
00:52:23Toutes celles qui, à droite,
00:52:25commencent dès maintenant à annoncer leur candidature
00:52:27à l'élection présidentielle.
00:52:29Mais où sont ces gens ?
00:52:31Sur quelle planète vivent-ils ?
00:52:33Vivent-elles ?
00:52:35La France est dans un moment de trouble,
00:52:37d'inquiétude, d'affaissement,
00:52:39comme je l'ai dit.
00:52:41Les Français sont inquiets.
00:52:43Et c'est dans cette France qui, selon les études d'opinion
00:52:45et majoritairement à droite,
00:52:4765-70%, nous disons à peu près,
00:52:49toutes les études,
00:52:51eh bien, on voit fleurir
00:52:53tantôt
00:52:55Wauquiez et Retailleau.
00:52:57En plus, Wauquiez et Retailleau
00:52:59se boufferaient le nez. Et puis il y a Darmanin,
00:53:01et puis il y a Xavier Bertrand,
00:53:03et puis il y a Devillepin, et puis il y a Édouard Philippe,
00:53:05etc. Et ça va
00:53:07ses séquences, cette histoire.
00:53:09C'est une triste image
00:53:11de cette famille de pensée
00:53:13que les Français attendent, vraiment.
00:53:15Et il donne
00:53:17un pire spectacle.
00:53:19Alors, j'ai même vu hier, sur
00:53:21les réseaux sociaux, que
00:53:23Pierre de Gaulle, le petit-fils
00:53:25du général,
00:53:27a créé son mouvement
00:53:29en vue de se présenter à la
00:53:31présidentielle, donc. Et il a déjà
00:53:33une équipe de 400 pionniers
00:53:35– je prends le mot qu'il a
00:53:37utilisé – pour déjà
00:53:39l'entourer et conquérir le pouvoir.
00:53:41Alors, mettons de l'ordre
00:53:43là-dedans. Parce que si on veut
00:53:45faire la part belle à Jean-Luc Mélenchon
00:53:47et l'installer au pouvoir,
00:53:49on s'y prendrait
00:53:51pas autrement. Donc, non.
00:53:53Vraiment, ces gens-là méritent
00:53:55un coup de pied aux fesses. C'est pire
00:53:57qu'un coup de gueule. – Merci beaucoup. François
00:53:59Martin qui a un tout petit temps de parole
00:54:01pour son coup de gueule et son coup de cœur.
00:54:03– C'est pas grave. Je serai synthétique.
00:54:05– Vous allez être synthétique.
00:54:07On y va, c'est le défi.
00:54:09– Mon coup de... Qu'est-ce que j'ai à dire ?
00:54:11– Coup de cœur. – C'est Trump.
00:54:13La façon dont il s'est...
00:54:15Il a réussi à se faire élire, à passer
00:54:17à travers toutes les difficultés,
00:54:19etc. Cette force de caractère incroyable
00:54:21qu'il a eue. Résisté
00:54:23à trois attentats,
00:54:25dont un à quelques
00:54:27millimètres de sa tête. La façon
00:54:29aussi de son discours d'ouverture
00:54:31où, en fait, il transforme
00:54:33avec une morgue absolue
00:54:35sa défaite en victoire. Parce qu'il est là
00:54:37pour solder l'héritage de
00:54:39l'empire américain
00:54:41démocrate, en fait. Il est là pour ça.
00:54:43Et il dit
00:54:45l'âge d'or des États-Unis
00:54:47commence aujourd'hui. Enfin, c'est génial, quoi.
00:54:49D'arriver à dire, écoutez, je ne suis pas en train
00:54:51de tout bazarder, je bombe
00:54:53le dors et je suis le chef d'une nouvelle ère.
00:54:55Je trouve ça fantastique. Ce type
00:54:57a quand même des qualités absolument
00:54:59exceptionnelles. La façon dont il dégomme
00:55:01partout où il peut les pédophiles
00:55:03et l'USA,
00:55:05où on découvre brutalement que
00:55:07l'ACI a distribué de l'argent
00:55:09au monde entier et à tous les
00:55:11voleurs, les tricheurs
00:55:13etc. C'est les walkies
00:55:15du monde entier. Je trouve ça formidable.
00:55:17Ça, c'est mon coup de...
00:55:19Et vous avez un coup de gueule.
00:55:21Mon coup de gueule, c'est Trump.
00:55:23Parce que, après avoir
00:55:25autant gagné et aussi bien,
00:55:27d'une façon aussi géniale, la façon
00:55:29dont il est en train de s'en sortir
00:55:31pour essayer de se sortir des pièges
00:55:33qui ne sont pas faciles, je suis d'accord.
00:55:35À Gaza, d'une part,
00:55:37et de l'autre part,
00:55:39en Ukraine, essayer de
00:55:41négocier les terres rares, comme si
00:55:43Zelensky avait les moyens de lui donner
00:55:45les terres rares, alors qu'elles sont sous le contrôle des Russes.
00:55:47Ça ne tient pas la route. À Gaza,
00:55:49où il dit on va déplacer Gaza,
00:55:51on va déplacer les Gazaouis
00:55:53etc. Et toutes les belles armes dites
00:55:55salophachistes, les mêmes belles armes
00:55:57d'ailleurs qui n'ont jamais dit un mot,
00:55:59quand il y a eu 100 000 tonnes de bombes qui sont tombées
00:56:01sur les Gazaouis. On ne les a pas entendues.
00:56:03Aujourd'hui, on les entend. Enfin, je trouve
00:56:05qu'ils se démerdent comme un manche. C'est-à-dire
00:56:07la première partie de la
00:56:09partie de cartes, ils rabattent tout
00:56:11et dans la deuxième partie,
00:56:13ils bidouillent les cartes. Je trouve
00:56:15qu'ils se démerdent comme un manche. Si ils voulaient
00:56:17faire, pour prendre le cas de Gaza,
00:56:19à ses soutiens de la droite israélienne,
00:56:21le coup de Mostaganem, qui consiste
00:56:23à leur dire, comme De Gaulle l'avait fait
00:56:25en 1958,
00:56:27le 6 juin 1958 à Mostaganem,
00:56:29vive l'Algérie française.
00:56:31S'ils voulaient leur dire,
00:56:33vive le grand Israël, pour les couillonner,
00:56:35pour leur dire, on gagne
00:56:37un peu de temps, mais de toute façon, on fera
00:56:39l'état de Palestine parce qu'il n'y a
00:56:41pas moyen de faire autrement,
00:56:43ils pourraient s'y prendre, à mon avis, d'une façon
00:56:45plus intelligente que l'impression
00:56:47de patouillage qu'ils donnent aujourd'hui.
00:56:49La difficulté, c'est conquérir
00:56:51le pouvoir, c'est une chose,
00:56:53bien l'appliquer et bien l'utiliser, c'est une autre.
00:56:55Je vais terminer avec ça. Il y a une phrase
00:56:57de Machiavel qui dit que quand on
00:56:59conquiert le pouvoir
00:57:01par la vertu, on le gagne
00:57:03par la chance. Quand on le conquiert
00:57:05par la chance, il faut le gagner par la vertu.
00:57:07C'est-à-dire, il constate
00:57:09ça chez les chefs d'état,
00:57:11quand vous avez beaucoup de mal à prendre le pouvoir,
00:57:13après, vous le dirigez
00:57:15relativement facilement. Par contre,
00:57:17quand ça vous est venu comme ça par la chance,
00:57:19après, c'est très difficile de gagner le pouvoir.
00:57:21Alors lui, il l'a conquis par la vertu,
00:57:23et je constate qu'il va être obligé
00:57:25de le garder aussi par la vertu.
00:57:27La tâche est difficile.
00:57:29Merci François, et merci pour cette belle citation.
00:57:31Je crois que ça va nous donner du grain à moudre
00:57:33pour une partie de la journée. Allez, François,
00:57:35devoyez-vous.
00:57:37Il vous reste deux fois une minute trente,
00:57:39et un coup de gueule.
00:57:41Un coup de gueule pour commencer, ce qu'il faut finir sur
00:57:43un peu d'espérance. Le coup de gueule, c'est
00:57:45Jean-Marc Morandini, qui a été
00:57:47condamné en appel
00:57:49pour harcèlement sexuel.
00:57:51Il se prouve en cassation, et c'est au nom
00:57:53de ce pourvent en cassation que CNews va
00:57:55le garder à l'antenne. Et en fait,
00:57:57je suis inquiet parce que d'abord, l'affaire
00:57:59est sordide. C'est l'une
00:58:01des deux affaires. Je ne vais pas parler de l'autre,
00:58:03qui est encore plus sordide et qui va être jugée en appel
00:58:05bientôt. Là, il a été
00:58:07condamné à 18 mois de prison avec sursis
00:58:09pour s'être fait passer pour une femme
00:58:11sur les réseaux sociaux, justement,
00:58:13avec sursis, et pour
00:58:15demander à des
00:58:17jeunes gens,
00:58:19des garçons,
00:58:21dans le cadre de casting, de se masturber,
00:58:23de se mettre nus, de se raser
00:58:25le pubis, enfin, toutes sortes de choses sympathiques.
00:58:27Donc, il y a à la fois cette manipulation,
00:58:29et puis
00:58:31le problème de harcèlement sexuel
00:58:33purement et simplement.
00:58:35Et ça me gêne, effectivement, parce que j'entends
00:58:37beaucoup dans notre camp
00:58:39soit qu'on jette un voile pudique,
00:58:41soit qu'on dise, ah oui, mais
00:58:43il fait du bien à la cause.
00:58:45Je crains parfois qu'on remplace
00:58:47les Gérard Miller
00:58:49ou les Jack Lang par nos propres
00:58:51turpitudes, et des gens qui ne seraient
00:58:53pas beaucoup plus
00:58:55utiles à la moralité publique
00:58:57et au bien commun. Donc, attention
00:58:59à faire aussi le ménage
00:59:01chez nous, même si
00:59:03on peut imaginer qu'on va perdre
00:59:05un peu de temps, ou que ça va nous faire
00:59:07perdre un peu de points vis-à-vis de l'opinion publique,
00:59:09je pense que c'est vraiment une saine
00:59:11chose d'avancer
00:59:13le slip
00:59:15propre, comme l'aurait dit Jean-Marie Le Pen.
00:59:17Tu peux envoyer un petit mot à Musk en disant
00:59:19« Morandini, point d'interrogation,
00:59:21t'es sûr qu'il tirera dans les 24 heures ? »
00:59:23Si seulement, mais justement,
00:59:25je ne pense pas.
00:59:27Et le coup de cœur, c'est le
00:59:29succès de la coordination rurale.
00:59:31Je ne sais pas si ça parle à beaucoup d'auditeurs,
00:59:33mais il y a eu les élections syndicales agricoles
00:59:35récemment, auparavant, c'était
00:59:37la FNSEA,
00:59:39l'agrochimie
00:59:41partout, qui
00:59:43a l'oreille des gouvernements
00:59:45sans interruption depuis
00:59:4750 ans.
00:59:49Exceptionnellement, ils sont passés en dessous des 50%
00:59:51de cette FNSEA, ils sont toujours
00:59:53majoritaires, mais la coordination
00:59:55rurale, qui n'avait que 3 chambres à l'occasion
00:59:57de la dernière élection, a réussi
00:59:59à gagner 14
01:00:01chambres cette fois-ci, et dirige même
01:00:03une région, la Nouvelle-Équitaine.
01:00:05Donc c'est une très bonne chose.
01:00:07Ça, on dit non aussi, comme la coordination
01:00:09rurale est très proche du Rassemblement National,
01:00:11sur le travail de fonds,
01:00:13de notabilisation,
01:00:15d'infiltration, j'allais dire, dans
01:00:17les milieux syndicaux, les milieux professionnels,
01:00:19et oui, je pense que c'est
01:00:21une vraie lueur d'espérance
01:00:23pour les victoires à venir.
01:00:25On ne l'a pas assez noté, mais vraiment, ça fait
01:00:27beaucoup de bien de voir d'abord
01:00:29une hégémonie malsaine
01:00:31tomber, et de voir des gens
01:00:33de qualité, puisque j'en connais beaucoup,
01:00:35et ce sont des gens bien,
01:00:37qui luttent contre justement une vision
01:00:39globalisée, contre les traités internationaux
01:00:41type Mercosur, et qui, je pense,
01:00:43ont une vision de l'agriculture saine et équilibrée.
01:00:45Donc c'est une grande victoire.
01:00:47D'autant plus, si je te dis ça, d'autant plus,
01:00:49si je te permets, que c'est ton métier.
01:00:51C'est ton métier.
01:00:53À moitié, mais oui, en partie.
01:00:55Ok, merci. Et puis alors,
01:00:57vous avez tenu vos deux frais de
01:00:59minute trente sur le fil.
01:01:01Impeccable. Écoutez, messieurs, merci
01:01:03beaucoup. À vous tous. Rendez-vous
01:01:05dans 15 jours avec de nouveaux invités
01:01:07et de nouveaux sujets. Au revoir.