Européennes : le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella peut-il inciter à aller voter ?

Sud Radio

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Transcript

00:00 - Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Patrick Roger.

00:04 - Il est 8h26 et Emmanuel Macron ne veut pas que la Nouvelle-Calédonie devienne le Far West.

00:10 On en parle dans un instant avec vous Céline Pina, Guillaume Bigot,

00:13 avant notre invité politique avec Jean-Jacques Bourdin, tout à l'heure Clément Beaune.

00:16 Juste avant d'un mot, le débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella,

00:22 vous nous avez donné votre avis tout à l'heure,

00:24 vous ne l'avez pas trouvé, Guillaume Bigot, particulièrement intéressant ?

00:29 - Non, Platichon. - Platichon.

00:31 - Ils se sont peut-être neutralisés l'un l'autre. - Ils se sont neutralisés.

00:35 C'est ce que disent beaucoup, mais tout de même. Céline Pina.

00:38 - En fait, ils avaient un enjeu qui était de ne pas se cramer,

00:41 ils l'ont parfaitement tenu, et en général pour ne pas se cramer,

00:44 on joue des personnages. Disons qu'il n'y a jamais eu de moment de vérité.

00:48 - Ah bon ? Vous avez trouvé ?

00:50 - Moi, j'ai eu le sentiment que j'avais devant moi de très belles façades Potemkin,

00:54 très intéressantes, mais en fait, le vrai Bardella, le vrai Attal,

00:58 je ne l'ai pas vu dans ce débat. En fait, le seul qui m'a intéressé,

01:01 pour moi, le seul moment de vérité, ça a été François-Xavier Bellamy.

01:05 Lui, il fait exploser la mise en scène, il fait exploser le côté totalement artificiel du débat,

01:12 et cet homme-là, lui, il a fait émerger une forme de vérité,

01:16 dans sa colère tout en retenue, il y avait quelque chose de fort, de profond,

01:21 et d'ailleurs, c'est le seul moment où l'animatrice a été réellement déstabilisée.

01:25 Et c'est le moment qui m'a intéressée, moi, dans tout le débat.

01:28 - Après, donc avec Manon Aubry, il y a eu Manon Aubry qui a été interrogée,

01:31 François-Xavier Bellamy, Toussaint, donc pour Europe Écologie Les Verts,

01:36 et le quatrième, j'ai oublié... - C'était Valéry Hayé.

01:41 - Qui n'était pas là ? Non, qui n'était pas là !

01:44 - Non, non, non, non, ça m'a échappé, il n'y avait pas rafraîchissement.

01:49 - C'était justement le problème, puisque ce que pointe Bellamy,

01:53 c'est la disparition d'Hayé au profit de Attal, qui n'est pas candidat.

01:59 - C'est un peu auto-dissoute, il faut dire, mais...

02:03 - Mais là, quand même, quel claque ! Enfin, je sais pas...

02:06 - Vous trouvez ? - Ah bah, ça c'est sûr !

02:08 - En revanche, il y avait quand même Bardella, 28 ans, Attal, 35 ans.

02:14 Moi je pense qu'il ne faut pas sombrer dans le jeunisme, mais tout de même,

02:18 sur les dossiers, et sur le fond comme la forme,

02:22 ils ont quand même tenu la route sur une heure et quart, vous ne trouvez pas ?

02:25 - C'est-à-dire qu'en fait, on a deux personnes qui ont cette caractéristique

02:29 d'être dans la maîtrise, d'être dans le contrôle.

02:32 C'est une génération Instagram, donc il y a une instagramisation de la politique.

02:36 Tout est maîtrisé, tout est léché, les éléments de langage sont contrôlés,

02:41 et ils vont sur le terrain de leurs aînés, les énarques,

02:45 parce que c'est top crédibilité de parler comme un énarque et de parler techno,

02:50 et ils maîtrisent ce langage d'une certaine façon mieux que les énarques,

02:53 parce qu'ils le font de manière un peu plus rafraîchissante,

02:56 ou un peu plus simple, un peu plus compréhensible par tout le monde,

03:00 mais en même temps, c'est un exercice formaté, c'est un exercice auto-contrôlé.

03:04 - Bon, moi j'ai trouvé quand même... - Il n'y a pas de moment de vérité.

03:08 - On voyait en filigrane leurs projets, chacun, leur vision de l'Europe...

03:13 - Vous êtes bon, Louis ? - Non, mais c'est vrai, à travers deux, trois exemples.

03:17 Bon, on ne va pas y revenir, parce que d'un mot quand même,

03:20 Jean-Jacques Bourdin va l'aborder avec Clément Beaune dans un instant,

03:23 comme invité politique, il lui posera toutes les questions.

03:26 Emmanuel Macron ne veut pas que la Nouvelle-Calédonie devienne le Far West,

03:29 il en dit en disant "bon, on va suspendre un petit peu ce que l'on devait faire pour l'instant".

03:36 Vous pensez que ça va être suffisant pour calmer ou pas ?

03:39 - Ce qui est très drôle, c'est que quand vous dites "je ne veux pas que ça devienne le Far West",

03:42 tout le monde lève la tête en disant "bah oui, ça l'est déjà".

03:45 Donc, à ce stade de désordre, on est au Far West, enfin au bord de la guerre civile,

03:50 donc moi je serais Emmanuel Macron, j'arrêterais de dire "je ne veux pas que"

03:55 quand la situation est déjà de cet ordre-là.

03:58 - Il est en train de redimer en quelque sorte la situation aujourd'hui.

04:01 - Non, il se ridiculise, on a l'impression qu'il n'a pas pris la température de ce qui est en train d'arriver là-bas.

04:06 - Ah bah quand même, il est allé sur place.

04:08 - La seule solution qu'il propose, c'est de dire "je n'ai pas les moyens de résoudre,

04:11 je n'ai les moyens ni d'avancer ni de reculer, je suspends, on sait que le problème va continuer".

04:17 - Oui, d'abord, c'est vrai que c'est une antiphrase, c'est pas le Far West, en plus c'est le Far Est,

04:21 mais quand il dit "attention aux capitulars, il ne faut pas revoter",

04:26 quand il dit "attention, dans un mois, s'il y a un accord global, je n'irai pas jusqu'au bout de la réforme",

04:32 c'est encore et toujours dû en même temps.

04:35 - On va voir ça dans un instant avec Jean-Jacques Bourdin qui reçoit Clément Beaune.

04:39 Et puis vous pouvez réagir à l'actualité. Comment vous avez trouvé ce débat aussi justement ?

04:43 Allez-y, vous appelez, vous réagissez, à 9h vous avez la parole, comme chaque jour bien sûr, sur Sud Radio.

04:48 Toutes les opinions s'expriment évidemment. 8h31.

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