Louise, 11 ans, a quitté son collège vendredi 7 février en début d'après-midi. Une heure après, ses parents donnaient l'alerte. Son corps sera retrouvé dans la nuit du vendredi au samedi 8 février dans un bois à Épinay-sur-Orge (Essonne). Le principal suspect, Owen L. dont l’ADN avait été retrouvé sur le corps de la jeune fille, a reconnu les faits ce mercredi 12 février. "Louise, les mystères d'un crime insensé", une enquête Ligne Rouge.
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00:00...
00:03Comme de nombreux Françaises et Français,
00:05Ilan, 21 ans, a découvert la photo de Louise
00:09aux informations le jour de sa disparition.
00:12...
00:15Cet animateur qui encadre depuis des années
00:17des activités périscolaires et des colonies de vacances
00:20a alors reconnu la jeune adolescente.
00:23J'ai eu un flash-back dans la tête qui m'a fait citer
00:26que je la connaissais de quelque part.
00:28Je me suis senti obligé, pour la famille, pour ses proches,
00:31qu'il accotoyait tous les jours,
00:33de lui déposer quelque chose chez elle.
00:37...
00:39Il raconte avoir été son animateur
00:41lors d'une colonie de vacances il y a plusieurs années.
00:44Même si le souvenir est lointain,
00:46depuis la découverte du corps de la collégienne,
00:48il est bouleversé.
00:50...
00:52Il ne peut s'empêcher d'imaginer ses derniers instants.
00:55Il a donc décidé de faire la route
00:58depuis Strasbourg, à 500 km au-delà,
01:01après avoir vu un médecin.
01:04Depuis que je suis allé voir quelqu'un pour parler,
01:06il m'a dit que ce serait bien de souffler un peu
01:11pour vous enlever un peu tout ça de la tête.
01:14Je me suis dit quitte à aller marcher, aller souffler,
01:18je vais aller souffler, mais à ma façon.
01:21Donc j'ai pris la voiture et je me suis dit que j'y allais.
01:24Et voilà.
01:25...
01:38Ilan vient déposer des fleurs à l'entrée du bois
01:41dans lequel Louise a perdu la vie.
01:43...
01:47Ainsi qu'un objet auquel il tient beaucoup.
01:49Ca représente ce qu'elle était, en fait, un petit ange.
01:53Enfin, c'est...
01:54Ca me rappelle un peu, parce qu'elle était souriante,
01:57discrète, mais souriante, en fait.
01:59Elle était aimable, elle était...
02:01Elle était fantastique, j'ai juste envie de dire ça, en fait.
02:04...
02:08C'est normal, enfin, de soutenir,
02:10dans des moments comme ça, d'être tout coeur avec la famille.
02:13J'espère que ça fait chaud au coeur aux parents,
02:16que ça peut un peu les aider dans cette tragédie,
02:20dans cet acte sans mots, en fait.
02:23Ca, c'est...
02:24C'est un ange parti trop tôt, en fait.
02:26...
02:29Le meurtre sauvage de Louise, 11 ans,
02:31qui rentrait simplement chez elle après sa journée de classe,
02:36comme plus de 3 millions de collégiens en France,
02:39a provoqué un choc.
02:41...
02:44Comment expliquer ce déchaînement de violence
02:46dans ce quartier tranquille de l'Essonne ?
02:49Pourquoi ce voisin de 23 ans l'a-t-il suivi
02:52et s'en est pris à elle ?
02:53...
02:56Avait-il prémédité son acte, ce sinistre vendredi 7 février ?
03:01...
03:07Musique inquiétante
03:10Ce jour-là, à 13h50,
03:12les cours sont terminés.
03:15Louise, élève de 6e, rentre chez elle.
03:19Son domicile n'est situé qu'à 900 m,
03:21à une douzaine de minutes à pied de l'établissement,
03:24dans la commune voisine de Longjumeau.
03:26...
03:28Un itinéraire que connaît bien l'ancienne maire d'Épinay-sur-Orge.
03:32...
03:34Alors, ce petit chemin, c'est un chemin qui part du collège
03:38et qui est parallèle à la départementale, en fait,
03:42au travers des pavillons.
03:43Les collégiens passent là parce qu'il n'y a pas de voiture,
03:46que des maisons privées peuvent rentrer dans ce petit chemin,
03:50et ils débouchent sur la départementale,
03:52là où on voit Louise traverser, en fait, au passage clouté.
03:56...
03:59C'est cette caméra de vidéosurveillance, ici,
04:02installée en haut de ce poteau, qui capture cette image.
04:06Selon ses proches, il est alors 14h.
04:10On y voit Louise, seule,
04:12traverser un passage piéton situé à mi-distance
04:15entre le collège et sa maison.
04:17Elle est vêtue d'un manteau bleu, d'une écharpe turquoise
04:21et d'un bonnet noir.
04:24Normalement, Louise aurait dû poursuivre sa route
04:27pour rejoindre sa maison,
04:29dans ce lotissement situé en bordure de forêt.
04:32Mais cet après-midi-là, elle ne rentre pas chez elle.
04:37Sa mère savait qu'elle finissait ses cours assez tôt,
04:40et à 14h10, elle va se connecter sur cette application
04:43pour voir si les membres de votre famille
04:45sont connectés en même temps que vous.
04:47Une fois que le téléphone portable de Louise est éteint,
04:50elle compose le 17 et va pousser la porte du commissariat.
04:53Les inquiétudes de la mère sont prises en compte
04:56parce que Louise est une petite fille sérieuse,
04:58très appliquée, bonne à l'école,
05:00et donc, on se dit que, rapidement, il y a un problème.
05:03La famille publie ensuite cette photo sur les réseaux sociaux.
05:07Très rapidement, les moyens déployés sont assez conséquents.
05:11Il y a un hélicoptère, un drone thermique,
05:13trois chiens pisteurs
05:15et 50 policiers et gendarmes qui sont déployés sur zone.
05:18Les recherches se poursuivent avec tout ce dispositif.
05:21À 21h40, un chien pisteur marque l'arrêt
05:23devant l'entrée du bois des Templiers.
05:26Ensuite, il y aura une battue, des recherches plus intenses
05:29qui vont progresser dans la forêt.
05:31Des habitants participent à ces recherches.
05:34Tout le monde s'est passé le message.
05:36On savait que c'était sur la région du Hameau.
05:39Tout le monde s'est rejoint au niveau du Hameau
05:41pour essayer d'aider les forces de l'ordre.
05:45Les battues se concentrent vers le bois des Templiers.
05:50C'est un bois qui était assez sombre.
05:52Il y a des accès où on peut rentrer aussi avec des véhicules.
05:55C'est compliqué à rechercher une aiguille dans une boîte de foin,
05:58mais c'est une forêt qui est empruntée l'été, l'hiver.
06:02En général, les femmes ne s'introduisent pas trop pour le footing
06:06car c'est pas trop sécurisant d'être dans un bois assez sombre.
06:09À 1h50 du matin,
06:11le corps sans vie de Louise est retrouvé par les policiers.
06:15Dès le samedi après-midi,
06:17une autopsie est pratiquée à Corbeil-Essonne.
06:21À l'issue de l'autopsie,
06:23réalisée le 8 février après-midi,
06:24les médecins légistes excluaient la commission de violence sexuelle,
06:29relevaient la présence sur le corps de la victime
06:32de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant
06:36dans plusieurs zones vitales.
06:38Ces très nombreuses plaies
06:40révélaient l'extrême violence des coups portés.
06:44À côté de la collégienne, à même le sol,
06:47sont téléphones portables,
06:49un premier élément sur lequel les enquêteurs peuvent s'appuyer.
06:53Un travail minutieux commence alors pour retrouver le ou les coupables.
06:57Des ratissages sont effectués dans le bois des Templiers,
07:00situé à proximité immédiate de la maison de Louise.
07:04Les données des opérateurs téléphoniques sont épluchées.
07:07Mais pour trouver le meurtrier,
07:09les policiers disposent d'un atout majeur.
07:12La caméra de vidéosurveillance a capté la dernière image de Louise.
07:16Elle a aussi filmé, quelques instants après la collégienne,
07:20cet homme en doudoune noire.
07:24Des images de vidéosurveillance sur le trajet de la petite Louise
07:29montrent une silhouette masculine,
07:31un homme avec une doudoune noire
07:33qui marche dans les pas de la petite fille.
07:36Ils vont donc s'intéresser à cette silhouette,
07:39se demander s'il pourrait s'agir du meurtrier.
07:42Ils vont recueillir le témoignage d'une camarade de la petite Louise
07:46qui va raconter que ce vendredi-là,
07:48elle a aperçu sa camarade rentrer dans les bois
07:52en présence d'un jeune homme.
07:54Elle va décrire une silhouette masculine avec un manteau sombre.
07:59Les enquêteurs interrogent alors des riverains
08:03en leur montrant l'image capturée par la caméra de vidéosurveillance.
08:07Ils cherchent à mettre un nom sur cette silhouette, ici anonymisée.
08:11Mais sur les réseaux sociaux,
08:13la photo est publiée telle qu'elle, sans floutage.
08:18Lorsque Karim et ses amis tombent dessus,
08:21ils reconnaissent immédiatement ONL.
08:24Je l'ai connue, traînée, avec plusieurs amis à moi en 2019 ou en 2020.
08:29On a traîné peut-être quoi ? Un an, voire six mois ensemble.
08:33On discutait, on sortait comme des jeunes sœurs, tu vois.
08:37Karim n'a aucun doute.
08:39Il décide alors d'aller vers le collège André-Mauroy,
08:42où stationnent les policiers.
08:43On a pas hésité une seconde, on est partis voir la police.
08:47On leur a dit qu'on connaissait cet individu,
08:49qu'il était prénommé ON.
08:51Au début, le policier faisait l'étonner
08:53que je lui montre cette photo, il me dit qu'on le recherche pas.
08:56Une fois que je dis son nom et que je lui dis que je suis sérieux,
09:00il prend vraiment ça au sérieux.
09:02On a été les suivre à Sainte-Geneviève-des-Bois,
09:04on a attendu la police judiciaire de Versailles.
09:07Karim et ses amis répondent aux questions
09:10des enquêteurs qui vont particulièrement s'intéresser
09:13au profil d'Owen L.
09:14Ils vont vouloir l'interroger.
09:16Les policiers vont donc aller l'entendre
09:19une première fois au domicile familial.
09:22Il vit notamment avec sa mère.
09:24Ils vont lui poser des questions, puis repartir.
09:29Quelques heures après la visite des policiers,
09:32notre équipe a pu échanger avec la mère du jeune homme.
09:35La mère nous a raconté que quand les policiers
09:38sont venus le voir pour la première fois,
09:40elle leur a rassuré qu'elle ne reconnaissait pas son fils
09:43sur la photo extraite de la vidéosurveillance.
09:46Elle nous a dit que c'est aussi ce qu'avait dit son fils au policier,
09:49qu'il ne se reconnaissait pas du tout et qu'il a même ajouté
09:52qu'à ces heures-là, il n'était de toute façon pas sorti.
09:55A 23 ans, le jeune adulte habite toujours chez ses parents.
10:00Un couple de cadres aisés.
10:04Il est inscrit en BTS informatique, mais il y a 2 ans,
10:07il avait amorcé une carrière de paysagiste
10:10et contacté l'entreprise de cette femme pour obtenir un stage.
10:15Il nous expliquait qu'il envisageait de commencer en septembre
10:18une formation à l'école TECOMA dans les espaces verts, justement.
10:22Donc il voulait certainement voir ce qu'était le métier.
10:26En mai 2022, elle décide de le prendre dans son équipe.
10:30Elle se souvient d'un jeune homme effacé.
10:33Comment il était ?
10:35Introverti, pas super impliqué dans les travaux qu'on avait à faire.
10:43Un peu d'absence avec arrêt maladie parce qu'il s'était blessé au foot.
10:47Il avait une égratignure sur le genou.
10:49Et voilà, le petit stagiaire qui n'a pas trop envie de bosser,
10:53en jogging, qui ramasse les branches une à une.
10:57Owen, elle, fera en tout deux stages de trois semaines
11:00au sein de cette entreprise.
11:02A chaque fois, le jeune homme multiplie les SMS
11:05expliquant ne pas pouvoir venir travailler.
11:09Bonjour, je ne vais pas pouvoir venir aujourd'hui.
11:11Je me suis réveillé avec des vertiges.
11:13J'ai un bouchon d'oreille qui me donne envie de vomir.
11:16Bonjour, je me suis levé plusieurs fois avec des douleurs au dos et au cou.
11:20Bonsoir, c'est Owen.
11:21J'ai très mal au genou depuis que je suis rentré chez moi.
11:24La douleur s'est aggravée. Je ne pourrai pas venir demain.
11:28Lorsque nous l'interrogeons, la paysagiste paraît stupéfaite
11:32à l'idée que son ancien stagiaire
11:34puisse être lié au meurtre barbare de Louise.
11:38C'est effrayant de se dire qu'on était avec lui.
11:42C'était un gars comme tout le monde.
11:44Parmi tous les stagiaires qu'on a eus, c'était vraiment pas le plus étrange.
11:48C'est un peu flippant de se dire qu'on côtoie des gens comme ça.
11:54Ramzi Sayag a lui aussi du mal à réaliser
11:57qu'il a croisé la route d'un suspect dans une affaire de meurtre.
12:01Personne ne peut s'imaginer
12:03qu'une personne proche de vous ait commis un meurtre.
12:06Cet étudiant de 19 ans a joué au foot avec Owen Hell
12:09pendant un peu plus de deux ans.
12:11La dernière fois qu'il l'a vu,
12:13c'était au stade de Longjumeau, à l'été 2023.
12:17Il se souvient d'un jeune homme étrange,
12:19au comportement plutôt changeant.
12:23C'est paradoxal.
12:24Il est à la fois calme et introverti, il ne parlait pas trop,
12:27mais c'est aussi quelqu'un de très violent, très nerveux, colérique.
12:31Lorsqu'on faisait des matchs, il pouvait être très sympa avec des personnes,
12:35ne pas trop parler, être dans son courant, faire son match de foot.
12:38Avec moi, j'ai un tempérament un peu plus dangereux, un peu plus poussé.
12:42Ça arrivait plusieurs fois.
12:44Sur le terrain, les deux joueurs entretiennent une sorte de rivalité.
12:49Ils se défient, se moquent l'un de l'autre.
12:52À tel point qu'à plusieurs reprises, la situation dégénère.
12:56Une fois, lors d'un match, je me suis amusé à lui dire
12:59qu'alors qu'il s'y arrive, tu stresses, t'arrives pas à dribbler, t'es nul, etc.
13:03Du coup, c'est un coup où il a un peu mal de le prendre.
13:06Ça a commencé à monter dans la tension.
13:09Owen Hell a du mal à contenir sa colère.
13:13Lors d'un autre match, il s'en prend plus sérieusement à un joueur,
13:17en l'intimidant.
13:18Il avait littéralement proféré des menaces.
13:20Il disait qu'il pouvait sortir une arme blanche,
13:23qu'il allait lui faire la peau, etc.
13:26Owen Hell se vante d'avoir toujours dans sa poche un petit couteau
13:30pour se défendre, dit-il, en cas d'agression ou de raquette.
13:34Je me dis peut-être qu'une fois, je me suis embrouillé 4-5 fois avec lui,
13:36mais qu'il me dit qu'à 6e, ça aurait pas été atrocelle de trop pour moi.
13:39Il aurait pu tout simplement prendre ce couteau et me mettre un coup.
13:42C'est assez choquant, un peu, quand même.
13:44Plusieurs anciens amis disent n'avoir plus aucun contact avec Owen Hell
13:49depuis de nombreuses années.
13:51Mais ils affirment avoir entendu parler du jeune homme à plusieurs reprises.
13:56J'ai eu des échos. Sa petite sœur aurait déjà porté plainte contre lui
14:00parce qu'il était violent, même sa sœur.
14:02Elle me l'a déjà dit à moi, personnellement,
14:03que son frère était violent.
14:05Ça faisait un peu le tour de la ville, il y a à peu près 2 ans,
14:09comme quoi il frappait sa sœur.
14:10À un moment, ses parents l'ont viré de chez lui, si je ne me trompe pas.
14:15La sœur d'Owen Hell a effectivement déposé une main courante
14:18contre son frère.
14:20Ce portrait, celui d'un jeune homme taciturne et parfois violent,
14:23interroge alors les enquêteurs.
14:27Ils découvrent qu'Owen Hell a déjà été condamné à deux reprises
14:31pour vol et tentative de vol.
14:35Leurs investigations vont aussi leur apprendre
14:38qu'Owen Hell a tenté de racketter une adolescente
14:41trois jours avant la disparition de Louise.
14:44Lundi soir, vers 20h,
14:46les policiers reviennent alors au domicile des parents d'Owen Hell.
14:50Sur ces vidéos amateurs, on les voit fouiller
14:53cette voiture blanche garée devant leur maison.
14:55Cette fois, ils placent le suspect en garde à vue.
14:59Ils vont l'interroger et, en fait, après quelques heures,
15:02ils vont décider qu'il est urgent d'entendre également son entourage.
15:07Et donc, en pleine nuit, ce qui est assez rare,
15:09ils vont aller chercher,
15:11sa mère, son père et sa petite amie.
15:13Il est entre 1h et 2h du matin lorsqu'ils interpellent
15:16ces trois autres personnes et qu'ils les placent également
15:19en garde à vue.
15:21Quatre personnes auditionnées.
15:23Owen Hell devient le principal suspect dans la mort de Louise.
15:28Une surprise totale pour ses voisins.
15:31Il y a eu des allers-retours dans la maison de notre voisin.
15:34Il y avait beaucoup de gens avec une carte dans le dos, police.
15:38On attendait de voir notre voisin pour lui demander
15:40ce qui se passait.
15:41Vous l'avez revu, ce matin ?
15:43Vous avez vu quelqu'un d'infamé, ce matin ?
15:45Non, tout était fermé.
15:46D'après nos informations, c'est ceux qui ont été placés
15:49en garde à vue.
15:50Oh, non, c'est pas possible, ça.
15:53Non, c'est pas possible.
15:55Dans les locaux de la police judiciaire de Versailles,
15:58les taux se resserrent autour du suspect.
16:00Dans ses premières déclarations, les enquêteurs vont noter
16:03des contraintes à la police judiciaire.
16:06Les enquêteurs vont noter des contradictions
16:08dans son emploi du temps.
16:10Ils vont également remarquer ses mains.
16:12Il y a des griffures, comme des marques de défense.
16:16Ce mardi soir, les policiers annoncent que son ADN
16:19a été retrouvé sur les mains de la collégienne.
16:22Un tournant majeur dans l'enquête.
16:25Gilles est propriétaire d'une maison collée
16:28à celle de la famille d'Owen L.
16:30Lorsqu'il rentre chez lui ce jour-là,
16:32il apprend par les journalistes les dernières informations.
16:35Concernant son jeune voisin.
16:51Totalement abasourdi, l'air agarre,
16:54Gilles a du mal à réaliser.
16:57Lui qui connaît bien le principal suspect.
17:06Vous avez un enfant de ce âge ?
17:08Il est un peu plus vieux, ils étaient bons copains.
17:11Après, ils se sont perdus de vue, chacun a fait son chemin.
17:14C'était des jeunes normaux, ils jouaient ensemble dans la rue,
17:17ils jouaient beaucoup aux jeux vidéo aussi.
17:19Ils n'ont vraiment aucun problème, rien.
17:23Le caractère, c'est quelqu'un de réservé ?
17:25Un petit peu réservé, peut-être, Owen.
17:27Il est peut-être un petit peu réservé.
17:29Moi, c'est tout ce que je peux dire d'Owen,
17:32peut-être un petit peu réservé.
17:34En garde à vue, Owen L. nie d'abord être impliqué.
17:39Il est face à des enquêteurs très chevronnés,
17:42les policiers de la police judiciaire de Versailles,
17:45qui sont rompus à ces interrogatoires musclés.
17:47Il tient pendant presque 24 heures et finalement,
17:50il avoue que c'est lui qui a tué Louise.
17:52Selon sa version des faits,
17:54c'est la colère qui l'a mené à cet acte abominable.
17:59Ce qu'il raconte pendant la garde à vue, Owen L.,
18:01c'est qu'il est en train de jouer en ligne sur Fortnite,
18:05qui est un jeu de tir avec des joueurs en ligne,
18:08et qu'il a une altercation avec l'un d'entre eux.
18:10Il s'emporte et il décide de sortir de chez lui
18:13avec un Opinel dans la main.
18:14Son intention était de voler ou de raqueter une personne
18:18pour se calmer.
18:20Il rencontrait fortuitement Louise, qu'il ne connaissait pas.
18:24Il repérait son portable qu'elle portait autour du cou
18:27et décidait de la suivre.
18:29Il l'attirait dans le bois des Templiers
18:31sous le prétexte d'y avoir perdu un objet.
18:35Alors qu'il voulait fouiller son sac,
18:37elle se mettait à crier.
18:39Paniquée par ses cris, il la faisait tomber à terre
18:43et lui portait plusieurs coups de couteau.
18:45Juste après le meurtre, il rentre en courant chez lui.
18:50Après le meurtre de Louise, Owen L. court chez lui,
18:53retrouve sa petite amie et dans la salle de bain,
18:55il lui explique qu'il a fait quelque chose de très grave.
18:58Il se désinfecte et il se fait mettre un pansement sur ses blessures.
19:01Dans le même temps, quelques secondes après,
19:03il a la présence d'esprit de prendre les affaires tâchées de sang,
19:06de les javeliser, c'est-à-dire de mettre de l'eau de javel dessus,
19:09prendre l'arme du crime, cette opinel,
19:10et tout mettre dans les poubelles.
19:13Owen L. a été mis en examen pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans
19:18et placé en détention provisoire.
19:22Sa petite amie, également âgée de 23 ans,
19:25a été mise en examen pour non-dénonciation de crime.
19:31Les parents, placés un temps en garde à vue,
19:34ont, eux, été relâchés sans faire l'objet de poursuites.
19:39Ils assurent n'avoir jamais su, avant ces aveux,
19:42que leur fils était impliqué dans la mort de Louise.