François Bayrou est sous le feu des critiques après des révélations sur des abus sexuels au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, près de Pau, où ses enfants ont étudié et sa femme a enseigné le catéchisme. Ministre de l'Éducation au moment de la première plainte, il assure n'avoir "jamais eu la moindre information" sur l'affaire. Ce samedi 15 février, le Premier ministre rencontrera huit victimes de cette affaire à la mairie de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques.
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00:00Oui, mais il me semble que c'est la première démarche à faire, d'abord rencontrer ceux qui sont concernés.
00:05J'imagine que pour lui, ça va être difficile, ce millefeuille de responsabilités.
00:09Comme l'a souligné un de vos invités, je pense que le fait d'être impliqué personnellement comme père de famille,
00:18comme catholique dans cette affaire-là, ça rend aussi les choses difficiles, puisqu'il représente l'État.
00:26En tout cas, pour nous, pour notre association de victimes, on a envie aussi de rappeler qu'avant Bétharame,
00:32il y a eu des affaires comme les filles du bon pasteur qui n'ont jamais pu obtenir que l'État s'implique dans la reconnaissance
00:40et la réparation de tout ce qu'elles ont vécu. Ce sont des choses similaires à ce que Bétharame vit.
00:46On a à plus près de nous, récemment, les victimes de Riomont qui sont dans le même État que les victimes de Bétharame.
00:55Donc nous, en tant qu'association, ce qui nous paraît important, c'est que les victimes puissent sortir du face-à-face avec l'Église catholique
01:04pour qu'elles obtiennent une reconnaissance et une vraie réparation, sortir des deux instances actuellement qui sont des instances de charité, l'INIR et la CRR.
01:14Et moi, j'appelle François Béroud à nous rencontrer et à imaginer un avenir qui prenne en compte les victimes réellement
01:22et qui puisse, comme le rapport de la SIAZ le préconisait, mettre en place une commission administrative indépendante pour gérer ce genre d'affaires.