François Bayrou est sous le feu des critiques après des révélations sur des abus sexuels au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, près de Pau, où ses enfants ont étudié et sa femme a enseigné le catéchisme. Ministre de l'Éducation au moment de la première plainte, il assure n'avoir "jamais eu la moindre information" sur l'affaire. Ce samedi 15 février, le Premier ministre rencontrera neuf victimes de cette affaire à la mairie de Pau dans les Pyrénées-Atlantiques.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Je me souviens que les gendarmes de la section recherche, qui ont fait un travail admirable à l'époque, se sont heurtés véritablement à un mur du silence.
00:08Ils sentaient qu'il y avait une volonté de se taire, de préserver la notoriété de l'établissement.
00:14Aujourd'hui, tout cela est passé sans doute au second rang.
00:17Et c'est pourquoi ce passé souffrant se manifeste.
00:20Mais je crois qu'il est injuste de faire porter sur un seul homme, le Premier ministre aujourd'hui, la responsabilité d'une faillite qui est, à mon sens, une faillite collective.
00:29Souvenez-vous qu'en 1998, ce n'est pas François Bayrou qui est au ministère de l'Éducation nationale.
00:35Et le juge d'instruction à l'époque n'a reçu dans son travail aucun soutien de l'institution ou de l'éducation nationale pour aider la parole souffrante à se libérer.
00:45Voilà pourquoi il faudra sans doute beaucoup réfléchir collectivement sur ces différentes strates, comme cela a été dit très justement à l'instant par l'un des intervenants.
00:54C'est véritablement un travail de réflexion collective.
00:57Aujourd'hui, les membres du collectif veulent des réponses, des résultats.
01:02Je sais que le parquet de peau travaille sous le régime de l'enquête préliminaire.
01:06C'est-à-dire qu'il n'y a pas encore un juge d'instruction qui est nommé dans cette affaire.
01:09Mais visiblement, le tempo est donné et il faudra que cela avance.
01:13A présent, faisons très attention, il y a 112 plaintes.
01:16Mais je crains qu'au regard des délais de prescription, au regard aussi du décès d'un certain nombre des mis en cause de l'époque,
01:23il y aura peut-être beaucoup moins d'élus en quelque sorte au rang des poursuites pénales envisageables.
01:29C'est aussi quelque chose qu'il faudra envisager.
01:32Il y aura peut-être beaucoup de candidats à l'action pénale,
01:36mais finalement peu de personnes recevables précisément au regard des règles de prescription qui, elles, sont imparables.