La survenue d'un "coup de bélier" accident qui a entraîné une rupture soudaine de canalisation majeure sur l'axe conduisant à l'hôpital général de Yaoundé et entraîné la mort tragique de trois personnes est venu rappeler à quel point sont sensibles les infrastructures de transport d'eau potable. Laquelle est souvent mise en mouvement dans ces conduites souterraines par une force dont beaucoup ignorent tout, et qui peut être extrêmement dévastatrice dans des environnements urbains où s'entassent des populations sans plan d'urbanisme. C'est au confluent de ces enjeux que la Direction générale de la CAMWATER a engagé un vaste chantier de vérification des installations de transport de et distribution d'eau potable, dans la ville de Yaoundé et, prochainement, de Douala.
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00:00Présentant bien deux points des apparences d'une ville moderne, tel qu'on le voit ici
00:21en son centre administratif, la capitale camerounaise Yaoundé affiche pourtant un visage moins noble
00:26dans sa périphérie, y compris dans les quartiers les plus riverains du cœur du pouvoir, endroits
00:39où l'on se retrouve rapidement confronté aux inconséquences de son développement
00:43souvent peu coordonnés.
01:13L'entreprise du service public du Lot, Camwater, qui peigne depuis des années à reprendre
01:18en main un réseau sur lequel nombre de populations se sont installées.
01:21Cela y compris sur des emprises les plus sensibles, causant quelquefois des accidents
01:32mortels comme on en a connu le 29 janvier dernier au quartier Ngousso, dans la direction
01:37de l'hôpital général.
01:38En son nom, un coup de bélier, terme des technologies hydrauliques dont la compréhension
01:52est donnée ici.
01:53Le coup de bélier, c'est un phénomène technique que nous pouvons minimiser l'impact
02:00parce qu'il peut être dû à une coupure d'électricité et là les moteurs s'arrêtent
02:04une fois et dès qu'ils s'arrêtent, il y a cette onde de choc qui est générée
02:08dans la conduite.
02:09Donc on ne peut pas dire qu'on ne peut l'éviter, on peut juste minimiser en installant
02:14certains ouvrages des lignes.
02:15Notamment comme je l'ai dit, il y a les ventouses, il y a également les réducteurs
02:22de pression, il y a toute une série d'éléments qu'on va identifier.
02:34Pour se prémunir désormais contre ce type de catastrophe au coût énorme tant en vie
02:52humaine en part matérielle que financière, l'entreprise s'est immédiatement lancée
02:57dans une vérification de la quasi-totalité de ses conduites, grandes comme petites.
03:02Comme on a pu le voir le 2 février dernier lors d'une visite inopinée de son directeur
03:06général dans la zone résidentielle de Mendon, privée d'eau depuis quelques semaines à
03:11la suite de la détection de nouvelles fuites compromettantes dans le réseau.
03:23Il y a une fuite de 200 et nous n'allons pas lésiner sur les moyens automatiquement,
03:31l'équipe est déjà là d'ici une heure à deux heures de temps, tout sera rémédié.
03:35Nous appelons juste la collaboration des populations dans la ville de remonter à l'instant T.
03:40Tous les cas constatés dans les quartiers, il y a une équipe d'appui d'une dizaine
03:45d'ingénieurs, comme l'a dit le sous-directeur, qui va séjourner dans la ville.
03:49Il y a un appui à l'équipe locale pour que le temps d'intervention soit le plus
03:55minimal possible.
03:56La question est d'une sensibilité telle que son directeur général lui-même, quelque
04:02peu échaudé par la gravité de la situation d'Ombousso une dizaine de jours plus tôt,
04:07est venu donner la mesure de ce qu'il y a à faire.
04:09Je demande aux populations de coopérer quant à ce que ce travail se fasse, que les uns
04:17et les autres aussi contribuent à nous permettre de maîtriser tous les endroits où passent
04:23nos réseaux, là où il y a des instruments de régulation, que ce soit les vannes, les
04:27ventouses, les vidanges.
04:29Il y a aussi des trappes qui sont particulièrement construites pour que les personnels de camp
04:37vote puissent accéder aux dispositifs techniques qui sont souvent enterrés.
04:41Ces dispositifs techniques sont enterrés à 3, 4, voire 5 mètres.
04:46Ici, par exemple, ce dispositif est au moins à 3 mètres, mais il est caché, il est enterré
04:52tel que vous l'avez vu.
04:54Nous allons identifier tout cela sur l'ensemble du périmètre de Yaoundé et voilà dans une
05:00démarche, je dirais, pilote, c'est les villes pilotes qui vont faire l'objet de ce travail
05:09et on va l'étendre sur l'ensemble du pays.
05:12Il y a ce qu'on appelle des étages bas et des étages hauts.
05:15La zone de Mimboman constitue un étage bas qui subit un maximum de pression d'eau.
05:21C'est pour cela que vous verrez, par exemple, vers ce côté-là, ça lâche un peu de partout.
05:27Mais ce qui nous intéresse, c'est le temps de remontée de l'intervention et la durée
05:32d'intervention.
05:33C'est pour cela que nous demandons la coopération des populations pour minimiser également
05:37leurs souffrances parce que plus une conduite ou bien une fuite met plus de temps à être
05:43éradiqué, plus les populations souffrent.
05:45L'objectif de la Camoate, c'est réduire cette souffrance, pas à zéro, mais à un
05:50seuil très supportable et très minimal.
06:00Depuis, de vastes travaux sont engagés dans la zone afin de faire profiter aux habitants
06:04de ce minimum sans lequel toute forme de vie moderne est aujourd'hui inimaginable.
06:09A la Camoate ordonne de se tenir durablement au plus près des siens et d'avancer vers
06:14la sécurisation durable d'un réseau d'eau ainsi clairement placé sous surveillance.