• avant-hier
Le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot et vice-président du MoDem, le 16 février 2025 dans "Questions politiques".

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Maintenant, je regrette que la souffrance des victimes soit aujourd'hui utilisée à des fins politiques pour essayer de monter de toutes pièces un scandale pour semer le chaos.
00:15C'est assez indigne de la souffrance et du calvaire.
00:19C'est indigne, mais finalement, pour ceux qui critiquent sans arrêt Mediapart ou qui disent qu'ils sont là pour aller déstabiliser le pouvoir, est-ce que c'est pas aberrant qu'on en arrive à ce que, grâce à Mediapart, on puisse enquêter, que grâce à Mediapart, on puisse se pencher sur ce genre de sujet ?
00:34C'est quelque chose qui, démocratiquement, n'est pas souhaitable. On devrait faire le travail nous-mêmes.
00:40La procédure judiciaire a commencé avant que les articles de Mediapart ne sortent, si ma mémoire est bonne.
00:46La préception fait qu'on doit trouver un autre chemin pour indemniser et pour soigner, pour réparer, ça veut bien dire qu'il y a eu une chape de plomb sur...
00:57Mais c'est tout l'intérêt d'avoir une presse libre et indépendante qui permet d'attirer l'attention de l'opinion publique sur certains problèmes qui ne peuvent être parfois qu'imparfaitement traités par la justice.
01:10Et l'attention que François Bayrou a accordée aux victimes et à leur famille, les engagements qu'il a pris vont permettre de faire avancer la cause.
01:18Il dit quand même que sa fille lui a parlé de gifles donnés dans l'établissement. On ne va pas refaire toute la conférence de presse d'hier, mais il dit quand même qu'il était au courant.
01:27Or, tout l'objet de la polémique, c'est justement ça, c'est de dire qu'il a menti, il n'a pas dit tout ce qu'il savait. Donc il savait des choses ou pas ?
01:33Lorsque François Bayrou était ministre de l'éducation nationale, il y a effectivement eu un fait, une gifle, qui a été signalée.
01:43En 1996, et ce qui a fait l'objet d'un rapport d'inspection.
01:46Ce qui a conduit à ce qu'un rapport d'inspection soit rédigé, qui dit très clairement, je l'ai lu, qui dit très clairement, Notre-Dame de Bétarame n'est pas un établissement dans lequel les élèves sont brutalisés.
01:57Et je crois citer in extenso la conclusion de ce rapport.
02:02Ensuite, un peu plus tard, en 1998, cette fois-ci, des faits de sévices sexuels et de viols ont été signalés.
02:10Une procédure a été enclenchée à l'époque, mais on ne peut pas attraire la responsabilité de François Bayrou, ministre de l'éducation nationale, alors qu'il ne l'était plus.
02:19C'est alors peut-être aux responsables ministériels de l'époque qu'il faut obtenir des questions.
02:23C'est le fait qu'il ait dit devant la représentation nationale, je ne savais rien, absolument rien de cette affaire.
02:31Vous avez d'un côté des sévices sexuels et des viols par dizaine, jusqu'à 112.
02:40Et de l'autre, un incident avec une gifle qui a été donnée par un CPE à un élève.
02:45La question qui a été posée à l'Assemblée nationale, c'est celle qui concerne les sévices sexuels et les viols,
02:51et qui sont intervenus, qui n'ont été signalés qu'après le départ du ministère de l'éducation nationale de François Bayrou.
03:00Donc, si la question que vous vous posez, c'est de savoir si le gouvernement de la France a réagi convenablement à ces signalements,
03:09alors c'est aux responsables des départements ministériels concernés à l'époque qu'il faut poser la question, pas à François Bayrou.

Recommandations