[#LeCanapéRouge] Benoît-Joseph Mouity-Nzamba, Président du Parti gabonais du progrès
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00:00GABON MÉDIA THAÏ
00:18Madame, Monsieur, bonsoir. Bienvenue sur le canapé rouge de Gabon Média ThaÏ.
00:22Aujourd'hui, nous recevons Benoît-Joseph Wittinzamba,
00:26docteur en philosophie et président du Parti Gabonais du Progrès PGP,
00:31parti historique officiellement créé en mars 1990.
00:36Acteur engagé de la scène politique, il porte un regard critique sur la gouvernance actuelle
00:41de la transition et sur les réformes en cours, notamment la promulgation de la nouvelle Constitution,
00:47la révision de la liste électorale ainsi que la convocation à l'élection présidentielle du 12 avril 2025.
00:54Dans ce très contexte où des voix s'élèvent contre le processus électoral jugé précipité
00:59et une gouvernance peu inclusive, Benoît-Joseph Wittinzamba reviendra sur ses inquiétudes
01:05et sur la composition du PGP pour un Gabon plus démocratique et uni.
01:11Monsieur Benoît Wittinzamba, bonsoir et merci d'avoir accepté notre invitation.
01:16C'est moi qui vous remercie pour votre invitation et j'en profite pour vous présenter,
01:23à l'équipe de Gabon Media Time, mes voeux de santé et de prospérité et de courage aussi,
01:32parce que vous êtes en tant que journaliste, homme et femme de médias,
01:38ceux qui pouvez faire en sorte que la vérité puisse triompher dans ce pays,
01:45la démocratie puisse triompher dans ce pays. En tout cas, meilleurs voeux.
01:51Merci. Alors, monsieur Wittinzamba, comme il est de tradition, sur le canapé rouge de Gabon Media Time,
01:58la première question que je vais vous poser est celle de savoir comment vous portez en cette période décisive
02:05pour l'avenir politique du Gabon.
02:08Personnellement, je me porte à merveille. J'essaie de surveiller ma manière de vivre.
02:17Je me porte très bien. Par contre, j'ai un peu mal à mon pays et nous allons en parler.
02:24Très bien. Vous êtes justement le dernier des Mohicans parmi les figures de pouls de votre formation politique.
02:34Quel est l'état du PGP aujourd'hui, plus de 30 ans après sa création ?
02:43Vous dites le dernier des Mohicans. Disons oui, c'est vrai, le dernier parmi les plus âgés.
02:50Mais j'ai des amis qui ont participé à la naissance, dans un premier temps, il faut le dire, en situation de clandestinité.
03:01Il y en a encore quelques-uns. Et dans un deuxième temps, lorsque fut déclarée la possibilité d'une conférence nationale,
03:12malheureusement non souveraine, nous sommes sortis de la clandestinité.
03:17J'allais dire les plus courageux parce qu'il y en a qui avaient peur qu'on nous arrête en sortant de ce travail
03:24que nous faisions sur le terrain de manière clandestine. Et nous avons participé à ce travail.
03:30Oui, je suis le plus ancien. Malheureusement, le plus ancien de tous ceux-là qui ont créé le PGP.
03:38Et le Parti gabonais du progrès, comme disait notre premier président, le président Pierre-Louis Abonjo-Okawe,
03:47a connu des hauts et des bas, a connu des secousses, a failli m'émettre l'objet d'une sorte d'opéa.
03:55Eh bien, M. Abonjo disait, nous sommes comme le roseau qui plie mais qui ne rompt pas. On est là.
04:05Très bien. Alors, vous avez récemment exprimé votre indignation face à la gouvernance factuelle
04:11et dénoncé un processus qui, selon vous, a faibli l'unité nationale. Qu'est-ce qui justifie une telle prise de position ?
04:20D'abord, il faut dire ceci, qu'en 2016, les Gabonais avaient massivement voté le candidat de l'opposition unie
04:34le président Jean-Ping Okoka, très largement. Malheureusement, les forces négatives ont opéré par la brutalité
04:48la rupture de ce passage d'un système à un autre parce que le président Jean-Ping, dans son programme,
04:56voulait mettre le peuple gabonais à l'abri de la peur et à l'abri du besoin.
05:02Vous savez, il s'en est suivi le massacre des jeunes compatriotes, des hommes et des femmes, en grand nombre au QG Jean-Ping.
05:15Et pendant ces temps, donc de 2016 à 2023, nous sommes restés dans cette situation-là de résistance face au régime qu'incarnait Ali Bungu Ndimba
05:33et la cohorte qui constituait ce que j'appellerais l'oligarchie du système.
05:40L'oligarchie en petit nombre qui gérait le pays K1-K2 au détriment des intérêts du plus grand nombre.
05:49Quand survint, le 30 août 2023, le coup d'État que certains ont appelé « coup de libération ».
06:00La survenue de ce coup d'État ne nous étonnait pas, nous, petits gabonais du progrès.
06:08Précédé par une élection présidentielle préparée dans des conditions scandaleuses, avec le fameux bulletin unique,
06:18que nos gars ont qualifié de « bulletin unique », et je crois qu'ils avaient raison de le qualifier ainsi,
06:27eh bien, le processus électoral que nous voyons déjà biaisé aboutissait à faire que celui qui était battu soit déclaré élu.
06:40Et les militaires qui se présenteront comme le « sétéri » opèrent le coup d'État dans la nuit du 30.
06:54Eh bien, face à ce coup d'État, opéré par les forces de défense et de sécurité, à la tête desquelles se trouvait le général de brigade,
07:08Brice Clotaire ou Ligui Ngema, le parti gabonais s'était réuni, son bureau directeur, son bureau national s'était réuni
07:20à analyser la situation et à dire ceci en substance. Nous prenons acte de ce qui vient de se passer, donc de la survenue du coup d'État.
07:36Nous prenons acte du fait que le « sétéri », les forces de défense, ont pris le pouvoir pour, officiellement, disait-il, empêcher le massacre,
07:48comme en 2016, pour restaurer les institutions de la République et pour redonner aux Gabonaises et aux Gabonais leur dignité.
07:59Donc, nous disons « chiche », formule un peu populaire que maître Awangio Okawe aimait utiliser dans certaines circonstances.
08:11Nous prenons acte et nous disons en plus, nous accompagnerons le processus de restauration des institutions et nous saluons le fait que le « sétéri » veuille,
08:23restaureille, rendre au peuple gabonais sa dignité longtemps bafouée. Et en plus, le « sétéri » disait, plus tard, il va gérer le pays dans l'inclusivité.
08:41Nous disons raison de plus. Nous accompagnerons le « sétéri » pour que cette transition instaurée par lui puisse aboutir positivement dans l'intérêt bien compris du peuple gabonais,
08:57pour lequel d'ailleurs notre parti a été créé. La démocratie dans ce pays, la liberté dans ce pays, l'égalité entre hommes et femmes, entre tous les groupes ethniques,
09:11mais la liberté des Gabonaises et des Gabonais dans un pays uni et prospère et qui ne laisse personne de côté.
09:20Voilà ce qui nous a conduit à soutenir et nous disons jusqu'à présent, nous soutenons le « sétéri » pour que le « sétéri » nous écoute un peu.
09:32Nous verrons peut-être tout à l'heure s'il nous écoute ou ne nous écoute pas, parce que nous estimons avoir une certaine expérience de la vie et nous sommes un parti doté d'énormément de cadres techniques de tous les niveaux,
09:46de toutes les formations. Donc oui, nous étions ouverts à ce processus. Malheureusement, nous sommes obligés parce que dans la sincérité, nous accompagnons le « sétéri » dans la sincérité.
10:02Seule la vérité libère. C'est ça notre orientation politique. Nous ne sommes pas parmi les flatteurs. Nous disons ce que nous pensons le dire et nous le disons avec la courtoisie qui s'y est.
10:19En sachant bien que nous avons affaire à un président qui est à la tête du « sétéri », c'est le chef de l'État. Le reste, on le verra au cours de cette discussion, de cet échange.
10:32D'accord. Abordons maintenant la question de la nouvelle constitution qui a été adoptée à l'issue du référendum. Pour une minorité, elle ne reflète pas les aspirations du peuple d'Abonnez.
10:45Alors, quels sont, selon vous, les éléments de ce texte qui posent problème ?
10:51Je ne dirai pas. Comme vous dites, pour une minorité, elle ne reflète pas. J'ai l'impression. Mais je ne vous fais pas dire ça. C'est moi qui prends la responsabilité de le dire.
11:04Adoptée par une minorité, elle ne reflète pas les aspirations du peuple d'Abonnez.
11:07Ah oui, oui, oui. Effectivement, parce que la majorité ne s'y reconnaît pas. Effectivement, la majorité. Je dirai pourquoi.
11:15D'abord, quand le « sétéri » prend le pouvoir, le « sétéri » a une charte, une charte très claire. Bon, vous remarquerez qu'elle a été, je crois, révisée quelques jours après son annonce. Bon, c'est normal. Ça se comprend.
11:36Le « sétéri » avait organisé un dialogue national inclusif, qu'elle ne fit pas notre étonnement de voir, par exemple, pour tous les partis, en particulier pour le PGP, mais qu'il a dit publiquement,
11:54de voir que le PGP, celui qui devait représenter ou ceux qui devaient représenter le PGP, c'est quelqu'un qu'on venait prendre sans consultation aucune avec le Parti gabonais du progrès, qui obéit aux lois et règlements de ce pays, qui lui reconnaissent, lois et règlements, la liberté d'organisation, la liberté de choix.
12:19Et c'est nous, le Parti gabonais du progrès, qui pouvons décider qui nous voulons envoyer ici ou là. Et nous, nous étions d'ailleurs tellement bien préparés. Il y avait une commission sur l'université, parce que nous avons des universitaires avec nous, sur l'école, à tous les niveaux.
12:36Nous avions une commission sur le droit foncier, sur la terre, sur la forêt, parce que nous avons des ingénieurs et agronomes et des ingénieurs de zones forêt, des cases. Nous avions une commission sur la santé. Sur toutes ces questions, le Parti gabonais du progrès s'était préparé pour apporter une contribution à la solution des problèmes que connaît notre pays aujourd'hui.
13:03Mais on est venu chercher un de nos militants, avec le risque de faire que ce militant soit vu comme une taupe de quelques-uns qui l'ont choisi. On est venu prendre celui-là. Et quand il arrive là-bas, il n'est pas affecté, en fonction de ses compétences, en termes de contribution possible au dialogue.
13:25Il est envoyé quelque part pour traiter du chômage, sur lequel n'importe qui a un avis. Enfin, il y a des spécialistes pour traiter techniquement des questions de chômage. Lui, non. On laisse de côté ses compétences avérées des années durant, on l'envoie ailleurs. Donc, caractère inclusif, c'est un peu osé.
13:49Autre chose que nous remarquons, c'est qu'en réalité, on a choisi qui on voulait voir à ce fameux débat dit inclusif. Les partis politiques ont été mis de côté. On a dit que les partis politiques, c'est eux qui ont mis le désordre dans ce pays.
14:09Le PGP ne se reconnaît pas dans le désordre que nous vivons aujourd'hui et que nous vivons depuis plus de 50 ans. Et tous les partis politiques ne sont pas comptables du désordre que le PDG et ses affidés ont installé dans ce pays.
14:31Donc, c'était déjà une mauvaise analyse, une mauvaise option. On met de côté les partis politiques, même si parmi les partis politiques, il y a des partis politiques qui sont des partis politiques créés par le système avec des étiquettes d'opposants.
14:51Mais c'est pour faire nombre et pour éclipser l'opposition véritable dans ce pays. Par contre, on a développé, on a suscité de myriades, une myriade d'associations pour faire nombre. Et puis, bon, j'arrête là. On peut aller plus loin.
15:16C'est-à-dire, véritablement, nous pensons, nous pratiquons à venir du progrès. Et cela, nous le disons avec gravité. Pour l'intérêt de notre peuple, ce que nous avons toujours fait, l'intérêt de notre peuple, le respect de notre peuple, ce dialogue était déjà un mauvais départ.
15:36Et ça se reflète dans la Constitution, où là-bas, on trouve n'importe qui se disant constitutionnaliste, bombant le torse au niveau des diplômes, etc. Vous remarquerez que maître Awonjo, premier avocat gabonais, c'est pas le type, c'est pas la personne qui vous mettait ses diplômes en avant. Il était la modestie.
16:00Joseph Renjambé, modestie incarnée. Modestie incarnée. Christian-Robert Mugungu, notre trésorier général, l'ancien secrétaire général de l'IGB, c'est la modestie incarnée. Mais ceux-là qui sont allés animer le dialogue national inclusif paru beaucoup, qui roulaient les mécaniques, comme on dit au quartier.
16:29Donc c'était mal barré. On a pris des amis. On a pris ceux qui pouvaient faire l'affaire. Et en plus, le PDG a été massivement investi dans ce dialogue. Et vous voulez que ça vous donne quoi comme résultat ?
16:47Le résultat, c'est le débat qui s'est instauré là-bas sur un certain nombre de questions. La résurgence de la théorie des gabonais normaux, des gabonais pas normaux. La résurgence des formes qu'on peut qualifier d'extrême droite, par exemple, des catégories des gabonais.
17:07Il y a des gabonais au quart, des gabonais en moitié, au trois quarts. Ça là, c'est des choses qui révoltent tout gabonais normal. Oui, j'utilise le terme là, de façon conséquente, tout gabonais normal.
17:22Et je suis sûr que les pères fondateurs, Léomba en particulier, qui parlait pratiquement la plupart des langues gabonaises. J'étais petit à l'école primaire en 1958. Quand j'ai vu Léomba en campagne électorale pour le référendum gaulliste, il parlait pour nous extraordinairement brillant.
17:44Léomba parlait pour nous. Léomba parlait beaucoup de langues gabonaises et Léomba aimait ce pays. Gabon, d'abord, s'était vécu. Mais là, on a instauré un dialogue qui peut conduire à des situations de drame. Peut-être qu'on y reviendra.
18:05Donc, nous n'avons pas été heureux de trouver ça. Et la constitution ? Une constitution d'exclusion ? Celui qui peut être candidat, minimum 35 ans. Celui qui peut être candidat à la fin, il ne faut pas qu'il ait 70 ans. Mon Dieu !
18:28Ceux qui ont sinistré ce pays, les derniers avec Ali Bongo, c'étaient des trentenaires. Parfois, ils avaient moins de 30 ans. Les plus âgés d'entre eux avaient 40-50 ans. Comme disait mon oncle, je m'incrine devant sa mémoire, maître Lugasto Maïla, ceux qui volaient à la tractopelle pendant que les autres volaient à la pelle, c'étaient les plus jeunes.
18:58On peut faire deux, trois comparaisons aux États-Unis.
19:01Oui, aux États-Unis, bon. Mais voilà, voilà, voilà. Enfin, vous voyez, on a fait un débat en désordre. C'est allé dans tous les sens parce que, véritablement, les choses étaient vues de manière... Enfin, je préfère m'arrêter là.
19:24Il y a énormément de points sur lesquels on n'est pas d'accord. L'exclusion. Par exemple, professeur Ndosa. Après Jamping, qui n'a pas pu gérer le pays du fait des coups d'État et des massacres opérés par le régime PDG bongolais.
19:44Mais il y a eu une élection, celle-là, que les militaires sont venus à la limite interrompre dans son processus normal parce que, dit-il, le Sétéri créait le massacre. Parce que les gens n'auraient pas été contents que cela se reproduise comme en 2016.
20:03Mais le président Ndosa, c'est un jeune. Il est jeune. Il a 70 ans. Jeune par rapport à moi. Je l'ai connu plus jeune parce que j'étais un peu son aîné d'âge au Collège Messieux. Mais Ndosa, par exemple, ne peut pas être candidat à l'élection présidentielle prochaine, à supposer qu'il veut y être candidat.
20:25Bon, il a posé le problème autrement. Ça, c'est une autre paire de manches. Mais ça, là, est-ce qu'on a besoin de ça ? On a introduit les germes de faux débats, des débats d'exclusion. Et ce n'est pas bien du tout.
20:43Pour être président de la République, il faut parler une langue d'un groupe éthique. Mais il y en a qui ne parlent pas cette langue-là. Est-ce que c'est la faute des enfants ? C'est la faute de nous, les parents ?
20:57On a introduit... S'il est marié, il faut qu'il soit marié à une gabonaise de souche. Bon, s'il vous plaît. À supposer qu'on suive ces gens-là, sur cette ligne-là. Mais nous sommes bien contents quand M. Aubameyang marque le début et remporte la victoire pour nous, les Gabonais, non ?
21:22On n'est pas heureux ? On n'est pas heureux d'avoir eu comme premier pédiatre, connu au Gabon, le docteur Chambrier ? Il était métisse, lui. Et beaucoup d'autres sont des métisses. Mais on peut être métisse aussi de Fang, de Pounou, de Fang et de Bateke, comme le président Bruce Clotaire, Oligi Ngema.
21:46Il est à la fois teke et il est à la fois Fang. Mais si on pousse cette logique de division, voilà où est-ce qu'on en arrive. Et ce n'est pas bien.
21:56Vous accusez le CTRI d'avoir accentué les divisions ethniques et de s'appuyer sur des forces réactionnaires. Quels sont les signes concrets ? Vous évoquez un peu, vous essayez de poursuivre votre analyse.
22:11Est-ce qu'on a changé, quant au fond, par rapport à la politique du PDG plus régulier ? C'est les mêmes qui se cooptent entre eux. L'enfant X, fils de devient ministre de machin, on lui fabrique un curriculum vitae. Il y en a plein comme ça au gouvernement.
22:34Vous avez des fils d'anciens ministres ou de neveux recommandés d'anciens ministres ? Vous avez des frères installés dans des postes lucratifs, massivement lucratifs ? Je préfère ne pas pousser l'analyse factuelle parce que ça peut faire mal.
23:02On parle de copains coquins. Nous parlons de copains coquins et consanguins. Ce n'est pas bien. Je n'invente rien.
23:10Quand vous regardez, c'est cela qui se passe. Nous voulons une République où les Gabonais sont égaux en devoirs et en droits. Où on met les compétences, l'homme qu'il faut, à la place qu'il faut.
23:23Regardez les gouvernements qui se succèdent. Je ne vous fais pas un dessin pour dire qu'il y en a qui n'ont pas leur place là-bas. Ce n'est pas du fait de l'âge. Ce n'est pas l'âge qui donne des compétences.
23:38Ce n'est pas le fait d'être le frère ou la sœur de quelqu'un qui vous donne des compétences. Et vous avez énormément de cadres qui auraient pu être là, mais non, on fait autrement. C'est tout.
23:53Je ne dis pas que le sétérie a créé le tribalisme, mais quand, par exemple, il est présenté par un politicien dissocié de membres de la société civile, nous tenons maintenant.
24:12On a le cilure. On a attrapé un cilure. Quelqu'un a dû dire des choses comme ça. Mais non, il ne faut pas que le cilure nous échappe demain, à condition, disait quelqu'un, que les mains soient sèches, parce que si elles sont mouillées, le cilure risque de vous glisser demain.
24:28Ce n'est pas le président Oligingman, ce n'est pas le président des seuls teke ou des seuls fans. Il est le chef de l'état gabonais, état pluri-ethnique.
24:42Jamping avait été élu en 2016 par les Gabonaises et les Gabonais de toutes origines ethniques, de toutes origines provinciales. Les Gabonais se reconnaissaient en Jamping comme quelqu'un de chez eux.
25:01C'est comme aujourd'hui, les Gabonaises et les Gabonais se reconnaissent en Oligingman comme quelqu'un de chez nous. C'est un Gabonais qui est chef de l'état après un processus de coup d'état et institution d'un organe de gestion de l'état qui s'appelle le SETERI.
25:19Il faut faire en sorte et puis une illustration. Il y a une structure qui est née par un parent direct du président de la République et qui s'aime partout avec des moyens financiers colossaux pour créer des associations à tout va.
25:44Vous trouvez que ça, ça aide le président Oligingman ? Il n'en a pas besoin. Il a besoin simplement des Gabonais qui adhèrent à son projet, à ce qu'il fait, mais pas des troupes familiaux ou claniques.
25:59Chez les Tékés de Ngoni, il y a mon beau-frère, le général. C'est un grand personnage, le général. Est-ce qu'on a besoin de ça ?
26:20Evidemment, pour cacher la chose, on va dire qu'il y a la section Buman Achibanga, il y en a un bureau. Où est-ce qu'on va avec ça ? Nous sommes indépendants depuis 1960. On en est encore là ? Le PGP dit non, ce n'est pas correct et nous ne pouvons pas suivre ça. Ce n'est pas bien.
26:47Le PGP a appelé au dialogue avec les forces démocratiques et patriotiques. Vous avez été entendu par les autorités de la transition sur cet appel. Quel message souhaitez-vous leur agresser ?
27:02Nous appelons avec force et conviction les Gabonaises et les Gabonais, les patriotes, les démocrates sincères à sauver notre pays de la débâcle, du tribalisme, du clanisme, de la gestion vaille que vaille de l'État,
27:27de la perpétuation de l'ordre ancien, de l'oligarchie qui a sinistré notre pays. Nous les appelons à une grande réflexion et nous sommes sans exclusion. Nous sommes ouverts à tout le monde. Nous avons dit que nous accompagnons le CETERI pour la restauration des institutions, pour redonner la dignité au peuple Gabonais.
27:54Dans quelques mois, la boucle sera bouclée. Nous ne faisons plus d'illusions sur le résultat final. Mais par rapport à la suite, parce que la lutte ne s'arrête pas, la résistance continue pour l'instauration de la démocratie véritable dans ce pays.
28:14Et nous commençons déjà à enregistrer un certain nombre de réponses positives à notre appel. Et nous continuons à travailler dans ce sens pour que ceci se passe sans fracas, pour que les patriotes s'unissent et pour qu'au final,
28:39il y ait une candidature véritablement d'un Gabonais soutenu par la grande masse de notre peuple pour l'instauration d'un ordre nouveau fait de justice, d'égalité entre Gabonaises et Gabonais, quelles que soient leurs origines ethniques ou provinciales.
29:02Vous qui avez été parmi les opposants les plus virulents face au président Omar Bongo, alors quelle analyse faites-vous aujourd'hui de tous ces Omariens qu'on retrouve aux fonctions, au gouvernement, comme c'est le cas du général Zenien Zulmou ou encore notre pédégiste du temps d'Omar au passé et désormais dans l'opposition ?
29:32Vous savez ce que le président Omar Bongo a dit quelques temps avant 100 mois ? Dieu ne nous a pas donné de faire du Gabon ce que nous sommes en train de faire. Amusez-vous, il nous jugera.
29:50Moi, j'ai été formé chez les catholiques. J'ai passé mon baccalauréat au collège Messieurs. Je suis un ancien des écoles chrétiennes. Chez les chrétiens, lorsque quelqu'un dit ça, il fait sa confession et on lui pardonne tout.
30:12Le président Bongo s'était rendu compte que ceux qui ont profité du système et qui lui disaient « Vas-y, Monsieur le Président, vous avez toujours raison », n'étaient pas toujours ceux qui lui voulaient du bien.
30:28Prenez l'exemple où quelques-uns lui disent « Monsieur le Président, devenez roi du Gabon ». Vous savez le projet du Gabon comme roi, une sorte de Makoko, ancien royaume de Teke qu'on aurait ressuscité au Gabon sous le président Omar Bongo.
30:54Mais il se trouvait des gens notables, des gens intelligents et patriotes, en particulier des gens du Hautogoué, pour dire au président Bongo « Non, ce n'est pas la bonne voie ».
31:09Malgré les marches de soutien Bongo-Osu, Bongo-Oka, Bongo etc., déclinées dans toutes les langues nationales, parce qu'aucun groupe ethnique ne voulait rester en marge de ce processus de monarchisation officielle de l'État.
31:30Le président Bongo, conseillé par ces notables-là, le président Bongo conseillé en particulier par des Français, les Français qui ont la haute main politique sur l'État gabonais.
31:45Le président Bongo, intelligent, parce qu'il était intelligent, a reculé. Il n'est pas devenu roi du Gabon, même si, effectivement, son pouvoir est un pouvoir de type autoritaire et monarchique.
32:02Et aujourd'hui, on dit qu'on met tout ceci de côté, parce que ça n'a pas marché pour les Gabonais. On va faire autre chose. Donc la démocratie, les institutions démocratiques.
32:14Mais allez regarder au Sénat. Voyez la composition du Sénat. Allez voir l'Assemblée nationale. Là, l'écrasante majorité. Je ne fais pas un dessin. Regardez du sommet à la base. L'écrasante majorité, c'est le PDG.
32:34Regardez le gouvernement tel qu'il est constitué. C'est des PDGistes, ou en tout cas des cadres très estampillés PDGistes, plus quelques éléments de technocrates, entre guillemets, etc. Vous pensez qu'avec ça, on va changer ?
32:56Non. Alors, le nouveau code électoral permet désormais aux militaires et magistrats de ne se porter qu'en une heure aux élections politiques. En quoi cela représente-t-il, selon vous, une menace pour la démocratie gabonaise ? Vous, qui êtes un des participants à la grande conférence nationale qui a posé les jambes de notre démocratie pluraliste.
33:20D'abord, il faut dire que, comme on a raté le dialogue national qu'on a voulu inclusif, qui ne l'est pas en réalité, on nous a donné une constitution qui est seule là.
33:35Et vous permettez que je dise, si la démocratie réelle triomphe dans ce pays, la référence sera 1991, la constitution de 1991, qui demande à être nettoyée, à être toilettée, à être adaptée aux circonstances d'aujourd'hui.
33:561991, pas celle-là qu'on nous a fourguées. Deuxième chose, le code électoral. Le code électoral, on a eu un comité qui a travaillé dessus. Et puis, mon Dieu, il y avait des sages que je connais, qui étaient officiellement membres de ce comité de rédaction de l'actuel code électoral.
34:26Mais la séparation de pouvoir, c'est la caractéristique même de l'État de droit, de l'État démocratique. Lorsque vous mettez les militaires, maintenant, en possibilité de participer à des élections, lorsque vous mettez les juges, les magistrats, qui disent la loi au nom du peuple gabonais,
34:52vous leur dites oui, vous militaires, vous magistrats, vous aussi allez. Dans le cadre de l'inclusivité, allez-y, vous avez aussi la possibilité d'être candidat. Mais vous mettez les germes de la dislocation de l'État démocratique.
35:14Le juge, lorsqu'il est en face d'un autre juge qu'il a battu, qui viendra rendre justice, qui viendra trancher. S'il y a du désordre, un général ou un colonel est candidat à l'élection présidentielle. On peut l'imaginer, prenons cette hypothèse.
35:31Face à un autre général, on va se trouver comme au Soudan. Eh bien voilà, nous créons les conditions de la soudanisation de notre peuple. Et ça, les démocrates sincères ne peuvent l'accepter, ne peuvent l'accepter.
35:48Mais ce n'est pas faute d'avoir attiré l'attention sur des choses assez élémentaires. La séparation de pouvoir, le pouvoir législatif, bien différent du pouvoir exécutif, bien différent du pouvoir judiciaire, le pouvoir judiciaire,
36:13son indépendance irréfragable permet qu'il rende justice véritablement au nom du peuple gabonais. Mais là, même si c'est sous les tropiques, là, là, nous sommes les germes de la dislocation de notre pays. Ce n'est pas bien.
36:36Est-ce qu'on peut encore rattraper ? Je ne sais pas. Parce qu'une des caractéristiques de ce pouvoir actuel, c'est qu'on fonce, on y va. C'est au pas de charge. Il faut écouter les gens. Il faut écouter les gens, même les simples gens, les plus humbles de nos compatriotes.
37:02Il faut écouter tout le monde. Je n'ai pas l'impression qu'on écoute tout le monde. Et on recrée pratiquement les mêmes attitudes arrogantes qu'on a connues dans le PDG officiel.
37:20Parce que là, il est officieux. Et il se recycle. Et il devient même à la limite indispensable pour la victoire d'un certain nombre de forces réactionnaires. Oui, nous disons réactionnaires. Précisons ceci, ce n'est pas une insulte. Parce que ça peut avoir un aspect insultant.
37:40Là, c'est en termes d'analyse politique. On nous ramène bien bien en arrière alors que nous devions aller de l'avant dans le sens du progrès. C'est ça les forces réactionnaires. Les forces réactionnaires qui ont liquidé les finances publiques, l'unicité des caisses.
38:00Lorsqu'on va dans une province, qu'on dit bon voilà 7 milliards, nous vous laissons ça pour le développement de la province. On va dans une autre, pareil, d'abord à qui on remet ça ? Parfois des gens qui ont l'expérience du détournement sous le régime pédégiste qu'on a déposé officiellement.
38:27Les mêmes qui ont les tournées pendant les fêtes tournantes sont encore à la manœuvre. J'ai suivi l'autre jour une vidéo d'une dame qui nous montrait dans un département un endroit déblayé où devait être construit un hôpital.
38:50Le terrain a été travaillé, 7 milliards ont été laissés par le président de la République, mais on ne voit pas la moindre brique sur la place. C'est-à-dire que les mêmes vont effectivement en faire leur affaire. Est-ce qu'on a changé par rapport à l'ordre ancien ? Non.
39:17Les gens qui détournent, qui sont convaincus du détournement, quelles sont les sanctions qu'on leur a appliquées ? Ils sont connus, la presse en parle, même la presse d'État en parle. On les déplace, on les met à des postes moins visibles, ils n'ont de compte à rendre à personne, même pas au général Brice Clotaire Oligigama.
39:39Nous qui voulons que le président, le chef de l'État, Brice Clotaire Oligigama, nous qui voulons qu'il réussisse, nous lui disons « là, il y a un problème ». Mais les flatteurs, ceux qui lui disent qu'il est leur enfant, leurs parents, ne lui disent rien de tout ça.
40:01Mais nous, ce qui nous pousse, c'est l'amour de notre pays. Pas les prébendes que nous pouvons recueillir d'un tel soutien, c'est l'amour de notre pays qui nous guide. Voilà, c'est tout.
40:14Vous avez critiqué l'annonce de la présidentielle anticipée prévue le 12 avril 2025. Les voyants humaneux visant à prendre le cours des acteurs politiques, pour eux, estimez-vous que cette date est inappropriée ? Et quels sont les risques d'un tel processus pour l'avenir politique du pays ?
40:39Eh bien, bien entendu, vous voyez vous-même que la précipitation avec laquelle on nous angoissa en disant « c'est pour rentrer dans l'ordre constitutionnel », bon, ça ne passe pas comme argument. Ça ne passe pas comme argument.
40:55D'autres plus éclairés ou, je ne sais pas, avancent d'autres arguments du genre « il faut prendre les gens de vitesse ». J'ai l'impression qu'il y a un peu de tout ça. Pourquoi ? C'est un pouvoir militaire, avec des civils majoritairement du PDG qui est à la manœuvre. Ce pouvoir militaire, et il a le temps, comme il l'avait annoncé, de faire que l'élection se passe comme il l'avait annoncé avant.
41:24Comme il l'avait annoncé en août. En août ? Pourquoi ça en avril ? Et puis entre nous, en avril, il pleut énormément au Gabon. L'état de route, ce n'est pas le fait de Sétéry, les routes, le Sétéry les a trouvées dans cet état lamentable, pitoyable.
41:44Comment les gens vont faire campagne dans ces conditions de pluviométrie intenses en août, en avril ? Et puis pourquoi pas cette précipitation ? Le général de brigade, Brice Clotaire ou Lidinga Ma a tout son temps. Nous le soutenons. Allons jusqu'en août, préparons correctement les choses.
42:10Et puis qu'ils s'ouvrent, non pas seulement à la société, aux associations qui naissent comme champignons dans la plaine de l'Anianga ou de l'Angounier, parce que nous avons des plaines, et quand il commence à pleuvoir, début septembre, les champignons sortent de partout.
42:31Alors ces associations-là, oui, c'est bien, mais il faut peut-être regarder un peu du côté des partis politiques qui, historiquement, et dans tous les pays du monde, gèrent la politique des pays, quels que soient les pays, qu'ils nous écoutent.
42:49Pourquoi la précipitation ? Pour prendre de court la vitesse ? Les autres ? Bon, je parle du professeur Rondeau, ça. Il a été retenu candidat de l'Alliance 23, je crois, l'Alliance 23, quinze jours ou vingt jours avant la campagne électorale.
43:09Nous pouvons encore, peut-être, peut-être demain, rediter le même exploit que nous trouvions un candidat suffisamment consensuel du côté des forces démocratiques pour croiser le fer avec les partisans de l'ordre ancien.
43:25Très bien. Alors, depuis quelques semaines, l'opinion nationale assiste à une guerre d'homos entre Xi Jinping et certaines parties de la coalition de la Nouvelle République, CNR, dont le PGP est mort. Qu'en est-il concrètement ?
43:45Vous me parlez de guerre entre Xi Jinping et une partie de membres de la CNR, dont le PGP. Je vous rappelle d'abord que le président Xi Jinping est militant du Parti gouverneur du Progrès.
44:10Je vous rappelle que c'est votre humble serviteur qui avait signé la fiche au moment du dépôt de candidature du président Xi Jinping. Mais Xi Jinping avait ceci de particulier, qu'il avait la grande majorité des partis politiques de l'opposition autour de lui, des personnalités venues de tous bords.
44:38Mais c'est d'abord un militant du Parti gouverneur du Progrès. Première chose. Et vous comprenez que militant du Parti gouverneur du Progrès, je vous rassure, nous avons le meilleur rapport au monde avec le militant Xi Jinping.
44:54Ce n'est pas Xi Jinping, militant éminent, mais militant du Parti gouverneur du Progrès comme les autres. Deuxième chose. Je me permets de vous rappeler quelque chose d'un peu personnel. Lorsque le président Pierre-Louis Aounjoukaoui, comme s'il sentait qu'il allait nous laisser, organise son dernier anniversaire à Port-Gentil.
45:20J'avais été invité à y prendre part. Je m'y suis rendu. Ce jour-là, cette nuit-là, c'était la nuit, la très grande place de Port-Gentil, le président Aounjou remettait le pouvoir de la famille aux mains de son petit frère, le président Xi Jinping Aounjoukaoui.
45:50Il lui dit ceci, il lui présente les membres de sa famille nombreuses, les enfants, les cousins, en disant « c'est maintenant toi le chef de famille, moi je ne peux plus assumer ce rôle ».
46:06Et il ajoute ceci qui était extraordinaire et auquel je ne m'attendais pas. Il appelle Christian Robert Mungungu, Adouma de Lassouville, ancien secrétaire général du Parti gouverneur du Progrès, monsieur propre comme nous l'appelions parce que c'était un grand monsieur du dos des tétés scrupuleuses.
46:31Il appelle Christian Robert Mungungu, il appelle votre homme-serviteur Benoît-Joseph Moudinzamba devant la foule rassemblée et il s'adresse à son petit frère, Jean Pille.
46:45« Jean, tu t'occuperas de ces deux personnes, Christian Robert Mungungu, Benoît-Joseph Moudinzamba, ce sont nos parents. Tu t'occuperas d'eux comme tu t'occuperas de tous ceux que je t'ai présentés avant. »
47:05J'ai été formé dans la meilleure tradition de chez nous, la tradition Lungu Vili Pununzebi. Voilà ma tradition culturelle. Eh bien, ce que disent les dernières paroles de celui qui vous laisse sont pratiquement de loi.
47:28Et à supposer qu'il y ait eu un conflit entre lui et le parti, je dis il n'y en a pas. Ne serait-ce que pour ça, pour cette tradition culturelle positive. Vous imaginez le PGP que je dirige aujourd'hui mener une guerre contre le président Jean Pic.
47:50Oui, il y a eu un document qui a été produit. Je ne suis pas sûr que ce document émane du président Jean Pic. D'abord, c'est quelqu'un de très cultivé, très instruit, c'est la vieille école.
48:05Ce papier est mal ficelé, plein de fautes et de français. C'est un papier mal bâti. Et puis, c'est un papier qui n'est pas rassembleur parce que Jean Pic avait été élu par la grande majorité, dont ses partis membres de la CNR qui sont attaqués dans ce papier étaient parmi les cadres, parmi les partis les plus actifs.
48:30Donc, j'ai dit il n'y a pas guerre entre nous. Il y a effectivement ce que le président Bongo appelait les oiseaux de mauvaise augure. Mais les oiseaux de mauvaise augure ne trouveront pas chez nous, en tout cas au PGP, une oreille consentante.
48:50Jean Pic est militant du PGP. Jean Pic est un parent. Vous voyez faire la guerre à mon parent sans raison, avec les conseils que nous a prodigués notre aîné, un président du Parti gabonais du progrès, deux parents. Grand frère de Jean Pic et parent de Christian Robert Mouhou et parent de Benoît-Joseph Boutinamba.
49:18Donc, oui, c'est vrai, il y a eu cet incident, mais c'est un incident qu'on peut qualifier d'incident, à ce titre-là, qui vient des oiseaux de mauvaise augure.
49:30A quelques mois de l'échéance présidentielle, quel message souhaitez-vous adresser aux gabonaises et aux gabonais et aux électeurs qui devront choisir leur futur dirigeant ?
49:45Aux gabonaises et aux gabonaises, je dirais, soyons vigilants.
49:52Comme nous l'a enseigné mon oncle, maître Luc d'Assoumaïla, que Dieu est son âme et qu'il repose en paix.
50:03De ne pas se laisser manipuler, de ne pas se laisser avoir, comme on dirait, de façon prosaïque, et de savoir que la démocratie pour laquelle nous nous battons, nous ne sommes pas encore prêts à l'avoir.
50:24Et nous devons l'arracher par notre bulletin de vote.
50:30Eh bien, dans les jours et les semaines qui viennent, le parti gabonais du Progrès, qui a déjà commencé ce travail de prospection, d'écoute, d'échange avec les démocrates sincères,
50:42dira officiellement le choix vers lequel nous pensons que nos compatriotes, comme en 2016, comme en 2023 aussi, vont faire le choix qu'ils auront à faire.
50:57Parce qu'il faut sauver notre pays. Tous les ingrédients de dislocation de l'État, l'état des citoyens, sont réunis. Les germes de division sont là.
51:13Des groupuscules sont agités à gauche et à droite, tentant d'opposer des fractions de notre peuple aux autres fractions de notre peuple. Sur tout ça, nous devons rester éveillés, vigilants, rassemblés, et savoir que nous n'avons qu'un seul pays, le Gabon,
51:34que nous sommes d'abord gabonais et que nous devons défendre les intérêts de notre pays, quelle que soit notre province, quelle que soit notre ethnie. Voilà le message que je pourrais adresser en ce moment-ci aux compatriotes,
51:50en leur disant que, je le dis avec beaucoup d'humilité, beaucoup de modestie, je pense avoir servi comme beaucoup ce pays. Je ne demande rien, en tout cas, je ne suis candidat à aucune sorte de prébende.
52:07Ce que je veux, c'est que l'école marche bien et l'école ne marche pas bien. Ce que je veux, c'est que l'université, les universités gabonaises marchent bien et elles ne marchent pas bien. Ce que je veux, c'est que les étudiants gabonais boursiers perçoivent régulièrement leur bourse. Le drame de nos compatriotes à l'extérieur, alors qu'on a tant d'argent qu'on a dispatié à gauche et à droite.
52:34Je dis, ça ne va pas. C'est toutes ces questions qu'un pouvoir national au service du peuple doit répondre et je pense que nous pouvons le faire demain en élisant le président des gabonais pour le Gabon.
52:49M. Zamba, merci pour cet échange. Nous vous souhaitons plein succès dans votre engagement au sein du PGP et espérons vous revoir bientôt sur le canapé rouge de Gabon Media Time. Mesdames, Messieurs, merci de nous avoir suivis. M. Bigdana, merci d'avoir été avec nous.
53:06Merci beaucoup pour cet accueil. Merci beaucoup.