[#LeCanapéRouge] Jean Boniface Assélé, Président du Centre des libéraux réformateurs (CLR)
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00:00Mesdames et Messieurs, bienvenue sur le canapé rouge de Gabon Media Time, votre émission
00:21dédiée à l'analyse des grands enjeux politiques et sociaux qui façonnent notre
00:24pays. Aujourd'hui, nous recevons un invité de marque, Jean-Boniface Asselet, président
00:30du Centre des libéraux réformateurs, figure emblématique de la vie politique gabonaise.
00:36À un moment crucial où le Gabon traverse une transition politique sous l'égide du
00:40Comité pour la transition et la restauration des institutions, Jean-Boniface Asselet a
00:46appelé à voter le oui au récent référendum constitutionnel du 16 novembre dernier. Nous
00:52discuterons avec lui de son analyse de cette période charnière, de son avis sur les
00:57réformes en cours, du rôle de son parti dans l'avenir politique du Gabon ainsi que
01:03des relations du CLR avec son ancien allié, le parti démocratique gabonais et probablement
01:09nous évoquerons aussi la question footballistique de M. Asselet étant un grand amateur de football.
01:17M. Asselet, merci d'avoir accepté notre invitation. Comme il est de coutume sur le
01:25canapé rouille de GMT, la première question que je vais vous poser est celle de savoir
01:29comment vous vous portez en cette période de transition politique ?
01:32Sur le plan politique, je vais y parler, mais je vous remercie d'abord pour cet invite que
01:42vous faites vis-à-vis de ma personne. J'ai toujours été celui-là qui accepte le débat,
01:51qui essaie d'exprimer ses besoins, ses opinions également, en tenant compte de la sérénité. C'est
02:00un métier difficile que vous avez, je le sais. Mais n'oubliez pas que moi j'ai une radio,
02:05j'avais même une télévision. Quelques difficultés font en sorte que je vais repartir après.
02:12Mais je vais bien, et mon parti va très très bien. Les gens ne pensent pas ça.
02:18Nous aurons le temps d'en discuter. Le problème c'est que moi je vous écoute.
02:24M. Asselet, depuis la prise de pouvoir par le comité pour la transition et la restauration
02:34des institutions, le Gabon est engagé dans une nouvelle dynamique. Quel est votre regard sur
02:40cette transition politique et sur les actions menées jusque-là par le CTRI?
02:45Mais ceux-là qui, en fait je ne vais pas laisser compter ceux-là, qui ont fait en sorte qu'il y ait
02:54une nouvelle dynamique, parce qu'on n'était plus suffisamment éclairé dans l'option que nous
03:03avions de gêner notre pays. On a dit tout à l'intérieur de moi, il n'est pas que je veux tuer
03:11les gens, il n'est pas que c'est blesser les autres. Il faut revoir, reformer, il faut reformer
03:17quelque chose. C'est l'exemple pour lequel vous voyez que mon parti c'est le centre des libéraux
03:24réformateurs. Nous sommes au centre. Le pouvoir du pays est toujours dans un centre. Centre des
03:33libéraux. Nous sommes des libéraux. La liberté, elle existe. Et la réforme, elle est comme une canne
03:41à sucre. Quand vous l'avez plantée, elle monte. Au fur et à mesure qu'elle fait du nœud, elle
03:46grandit. On ne peut pas vivre sans ça. Donc les réformes que nous faisons, les dialogues que nous
03:52faisons, c'est dans l'optique d'être ensemble, de discuter consciemment, de se comprendre. J'ai
03:59bien aimé et j'ai bien assisté. J'ai participé intensement aux travaux qui se sont déroulés.
04:09J'espère que ça continue ainsi, en respectant l'autre, en essayant de quitter les injustices,
04:19en essayant de voler l'autre. C'est ça qui nous manque un petit peu. Moi j'ai comme l'impression
04:26que si tout le monde se met à la tâche, il n'y a pas de raison que ça ne passe pas. Là aussi le
04:33problème est celui-là, c'est de savoir se mettre, évidemment, à la tâche. La tâche, c'est ce besoin
04:41qu'on donne à quelqu'un de faire, par exemple. Je pense que pour le moment, ça me passe pas mal.
04:49En tant que leader du centre des libéraux réformateurs, parlant de la transition,
04:55est-ce que vous avez joué un rôle prépondérant dans ce processus, notamment par exemple lors du
05:02dialogue, lors de l'écriture de la nouvelle constitution ? Est-ce que vous avez été associé
05:11par les nouvelles autorités ? Associé ou pas, l'essentiel est que j'ai participé intensement à
05:20l'organisation de cette transition. J'ai suivi le président Oligui dans quelques-unes de ses tournées.
05:35J'ai été à Brazzaville, où nous avons rencontré mon collègue, mon frère Sassou Dininguesso.
05:41Oligui sait ce que nous avons dit là-bas. Mais également, je l'ai suivi dans le Haut-Togoi,
05:48je l'ai suivi dans l'Angounis, je l'ai suivi un peu partout, à Libreville bien évidemment. Maintenant,
05:55le choix des gens qui vont peut-être faire le groupe de composition, si vous voulez,
06:02de la constitution et tout ça, c'est le choix du chef de l'État et de son monde. Le jour qu'on
06:09m'appelle, j'y vais. Si on ne m'appelle pas, ce n'est pas un problème. Je continue à jouer avec
06:15les autres, parce que finalement, ils ont certainement besoin de moi également. Alors,
06:20nous allons revenir sur le référendum, bien qu'il ait déjà passé. Vous avez soutenu activement le
06:25Ouïe lors de cette consultation. Quelles ont été vos motivations pour ce choix et comment avez-vous
06:32perçu l'accueil des Gamonais à votre message lors de cette campagne ? Je crois que refuser très
06:40souvent les choses, quand vous ne comprenez pas, c'est une façon de détruire ce que nous voulons
06:46faire ensemble. Quand il y a des prouves et tout ça, c'est pourquoi les anciens, mes enfants suivent
06:53les anciens. Les enfants vont écouter, ils discutent, posent des questions, on leur donne
06:59la possibilité aussi de dire un mot. À ce moment, ça va s'établir. Il y a beaucoup de gens qui ne
07:08comprennent pas ça. Moi, vous l'avez dit vous-même, j'ai été l'un des meilleurs à dire que je suis
07:15d'accord pour le Ouïe. Ceux qui me suivent suivent le Ouïe. Dans le grand discours, il y a beaucoup
07:22de choses. Pour le moment, poser des questions de ce genre, c'est délicat simplement parce que nous
07:30venons à peine de commencer. C'est ce travail que nous sommes en train de faire. Mettons-le au travail,
07:37aimons-nous et aidons-nous les uns les autres. Et la suite, tout simplement, pas dans la bataille,
07:44on aura certainement le temps de trouver la voie lactée, comme le disent les autres.
07:50– Alors, si on revient dans le contenu de la Constitution qui a été adoptée d'ailleurs,
07:56parmi les réformes proposées, il y a la limitation de l'âge des candidats à la présidence de 35 à 70 ans.
08:04Quelle est votre opinion sur cette disposition et sur son impact potentiel sur le paysage politique ?
08:11– Peut-être que beaucoup ont crié, moi personnellement, pourquoi pas ? J'ai 85 ans et je vais bien,
08:22vous me voyez très bien, je vais bien. Mais si on pense que d'autres peuvent le faire,
08:29la limitation du mandat, c'est d'une façon de voir aussi les choses. La retraite est une bonne chose, peut-être.
08:39Mais très souvent, la retraite, celui qui est encore très bien, on lui dit non, tu as 85 ans, tu as la retraite.
08:48Allez à Michel Marine, chez moi, regardez les travaux que je fais, à 85 ans.
08:54Je ne dis pas que j'appelle comme un ministre, tu trouves où vous voulez, encore que là,
08:59c'est de la volonté du chef de voir comment il faut travailler avec tel ou tel autre.
09:06Moi personnellement, ça ne m'a pas gêné, ce sont des gens qui disent oui, pourquoi pas ?
09:13Mais vous voyez, peut-être qu'un jour, on changera plus ça, ce sera intéressant.
09:19Ce sont les changements-là qui ne sont pas très souhaités.
09:23Les changements les plus souhaités ont l'air mélancoliques, on le dit très bien.
09:27Mais moi personnellement, je crois que je suis, je regarde, mais quand je prends mon mot,
09:33qu'on me respecte aussi, que je respecte les autres, qu'on sache que j'ai une valeur,
09:38que les autres ont une valeur, mais qu'on ne détruit pas ceux-là qui veulent aussi continuer à travailler.
09:44– Alors peut-être une dernière question, pour rester, pour boucler avec le dossier référendum,
09:50avec le publicité de plus de 90% au POU, les Gabonais en majoritaire m'ont voté en faveur de ce projet.
10:00Comment interprétez-vous ce résultat et pensez-vous qu'il traduit
10:05une véritable adhésion populaire aux réformes proposées ?
10:08– Moi je suis un peu à l'aise parce que je pense que maintenant j'ai la paix du cœur.
10:15Je crois que je peux aller, aller et revenir sans inquiétude.
10:20Je pense que les voleurs, les bandits vont trouver le moyen de se taire,
10:26d'être éduqués aussi, et d'être mis en prison si ça ne marche pas.
10:32La paix c'est toujours quelque chose.
10:35Omar Bongo disait toujours, on ne mange pas la paix, on ne mange pas la paix.
10:40Mais vous, qu'est-ce que vous faites avec les bagarres, tout ça ?
10:44Et les hommes à gauche du monde, comment vous allez les éduquer ?
10:47Si on ne veut pas les écoles, si on ne veut pas ceci ? Non.
10:51Moi j'ai bien aimé la réaction du député président Omar Bongo,
10:55aujourd'hui faisons un effort pour comprendre, les meilleurs on les prend,
11:01on ne les laisse pas les autres, les moins bons, toutes ces petites,
11:05essayons de les mettre à l'œuvre, les travaillons.
11:10Le travail ne s'arrête jamais, chez nous au Célère par exemple,
11:14on se bat, on travaille, Libreville change.
11:18Prenez l'exemple aujourd'hui de la population de Libreville,
11:24les routes, la circulation est difficile, mais c'est très très simple,
11:31parce qu'il n'y a pas que Libreville qu'il faut faire,
11:34il faut faire d'autres contrées aussi, à Akeni, on ne parle plus,
11:42tout le monde vient chez moi à Libreville,
11:45parce qu'il faut développer un peu partout, correctement.
11:52Je pense que c'est ça, la population trouvera le moyen de s'asseoir quelque part à Fougamou,
12:00et de faire ceci, les routes sont carrosser toutes les parties de Fougamou pour Libreville,
12:07sans encombre, la bataille c'est, je crois que Jean Loligui a compris cette affaire-là,
12:13on en a discuté, et il a tenté de faire des efforts extraordinaires, qu'on ne faisait pas,
12:19la nuit, Libreville c'est une belle ville,
12:22mais il n'y a pas que Libreville-sur-Mer, il faut que la maraîner à côté de nous,
12:25c'est aussi la même chose, à Kéli pourquoi pas,
12:29je ne parle pas de Kondia ou de Makoko,
12:32et je n'ai pas oublié Maïs-sur-Mer, que je connais très bien, ou Port Gentil,
12:38donc notre rôle c'est d'être ensemble,
12:41disons ça, de se comprendre,
12:44d'avoir pendant la vie de l'autre, parce que l'autre a gagné quelque chose,
12:49c'est ça le problème, aider, il faut aider les autres,
12:53maintenant le problème c'est celui-là,
12:55et puis bien sûr, on ne bafouille pas l'autorité de l'État,
12:59on ne doit pas bafouiller l'autorité de l'État,
13:04ça ne passe pas,
13:06bon je suis un peu dans ce milieu,
13:08général d'armée vous comprenez que ce n'est pas toujours facile,
13:11d'accepter qu'on puisse bafouiller l'autorité,
13:17c'est ça, sinon vraiment, chapeau,
13:22Oligi s'organise,
13:25et j'ai toujours dit aux gens que,
13:28je ne comprends pas,
13:29j'ai le malheur de voir le pouvoir me poursuivre tout le temps,
13:36Oligi c'est encore mon petit-fils,
13:39vous ne voyez pas qu'il est en train de chanter là, non, non, non,
13:41il faut le laisser travailler,
13:43il a paix, il a paix très bien,
13:45quand il a plus de sommeil, c'est très important,
13:48pour tout le monde,
13:49c'est aujourd'hui le présent de tout le monde,
13:53il faut m'en tenir compte.
13:55– Alors vous appréciez bien alors sa démarche d'inclusivité
14:00dans les actions qu'il mène,
14:03le fait qu'il rassemble tout le monde autour de lui ?
14:06– Mais c'est à lui de s'organiser autour de son monde aussi,
14:11les familles du peuple c'est des choix judicieux,
14:14mais nous aussi, nous sommes même partie politique organisée,
14:19le jour qu'il dira, grand-père, qu'est-ce qui se passe, vous faites quoi ?
14:25Mais les gens qui viendront chez mes chevaliers seront des gens sérieux,
14:28parce que moi-même je suis très sérieux et dur avec mes propres enfants,
14:33je ne vous parlais pas de mes filles, j'en connais,
14:37Nicole par exemple, elle connait son père et je suis fier d'elle,
14:42parce qu'on voit l'attitude d'une fille, d'une femme maintenant,
14:48qui respecte son père par l'attitude qu'il a de démarcher, c'est tout.
14:55Donc moi personnellement, je dis qu'Olé, il travaille bien,
15:01il travaille bien, il est militaire, il est point d'arrivée,
15:03il n'est pas brutal, il n'est pas brutal comme les autres,
15:07et c'est un officier général important.
15:11– Alors M. Asselet, que répondez-vous aux acteurs politiques qui disent
15:17que le CTRI n'était pas là pour construire les routes ou donner des logements,
15:21mais surtout pour restaurer les institutions ?
15:26– Quand on a fait le référendum,
15:29quel est le pourcentage qu'a obtenu le président Léguer ?
15:34Il clôt le débat, ceux-là, peut-être qu'ils n'ont pas encore été justifiés,
15:41ceux-là, peut-être qu'ils n'ont pas pu proposer, ils ont eu le temps.
15:46La critique, pour moi, normalement, n'avance pas les choses.
15:53Il faut se calmer, poser des questions aux autres,
15:57regarder comment les autres pensent avant de réagir.
16:00Bon, moi personnellement, je crois que ceux qui sont là,
16:04nous irons vers des institutions politiques,
16:07nous aurons un gouvernement qui sera vraiment mis
16:10par rapport à des institutions qui sont là.
16:13Nous étions dans une transition, c'est tout à fait normal, on a fait des choix.
16:17Maintenant, on va mettre, peut-être, les vraies personnes qui sont là,
16:22qui vont travailler pour tout le monde, pour tout le monde,
16:27pas seulement pour les parents, les copines, les amis, et autres,
16:33je ne sais pas, frères, le mal, c'est ça.
16:37Ils ont travaillé. Non, non, moi personnellement, je crois que ça se passe très bien.
16:42Si ça ne se passait pas bien, on n'irait pas dans la même chose.
16:45Il y a toujours eu des erreurs dans ce qu'on a fait, qu'ils n'ont fait pas d'erreurs.
16:50Pour le moins, je ne vois pas des erreurs qu'on n'ait qu'à faire.
16:53On n'a pas fait une seule erreur. Voilà.
16:59– Alors, pour passer au calendrier de la transition,
17:03le CTRI a établi un chronogramme précis pour mener à bien cette transition.
17:08Comment jugez-vous ce calendrier et pensez-vous qu'il permettra
17:12d'instaurer durablement une gouvernance démocratique au Gabon ?
17:16– Mais pourquoi les gens sont pessimistes comme ça ?
17:19Quand ils posent des questions comme ça, c'est du pessimisme qu'ils sont en train de faire.
17:24Mais faisons voir avant de réagir. Les choses sont établies, on les met en place.
17:31On vous a mis la nourriture, vous ne mangez pas d'abord et vous dites qu'elle est mauvaise ?
17:34Mangez d'abord, regardez comment ça se passe.
17:37Moi, personnellement, je ne dis pas dans ce cadre-là, je dis que ce qui est fait est fait,
17:41mais il est à nous de nous organiser avec tous les autres.
17:45Acceptons qu'il y ait des débats, c'est vrai, mais je refuse qu'il y ait des débrimades,
17:52je refuse qu'il y ait tout simplement des injustices.
17:56Respectons un petit peu les Gabonais dans leur entièreté.
18:00Moi, c'est ce que j'ai toujours dit quelque part,
18:02quand je vois les collègues passer un peu partout ici,
18:05bon, c'est des agrégés, c'est des docteurs, je ne sais pas, c'est bien,
18:13mais ils ne sont pas en faculté, ils ne sont pas collègues de l'ISI où j'étais.
18:20On est avec le peuple, on vit comme les autres,
18:25ils ont leurs façons de voir, et puis on discute ensemble.
18:29Quand on a réussi, on est content.
18:33La certification vient de ça.
18:36Moi, personnellement, je crois qu'on va regarder,
18:40il y aura bien sûr des gâchements dedans.
18:43Les choix sont difficiles aussi.
18:46Vous prenez un premier ministre ici, c'est un problème peut-être.
18:51On va prendre tel autre, on m'a dit, il n'est pas chez moi,
18:55j'ai beaucoup de cocotiers, j'ai beaucoup de manguiers,
18:58mais je ne suis pas ça, je suis des gens sérieux,
19:03qu'on nous respecte, qu'on ne provoque pas non plus,
19:10qu'on ne détruise pas l'unité qui est en train de s'affermir.
19:18Moi, je crois.
19:21Alors, l'actualité ces dernières 24 heures
19:25est la mise en place du comité institutionnel chargé
19:28de la rédaction de l'avant-projet du code électoral.
19:32On a annoncé la composition de ce comité.
19:37Quel commentaire faites-vous des personnalités
19:39qui ont été nommées dans le dit comité ?
19:44On va suivre, on regarde ce qu'ils vont faire.
19:47Et s'ils ont du temps dedans de demander tel ou tel, on leur dira.
19:53Il y a l'expérience qu'ils ont dedans, il y a des gens sérieux, etc.
19:56Il y a beaucoup d'argent qu'ils vont mettre sur la table.
20:01Pour nous, nous ne l'avons pas,
20:02mais nous voulons que ce soit quelque chose de juste.
20:06J'ai été battu, j'ai été battu.
20:10Mais que si j'ai gagné, on m'a triché, on a triché, on punit.
20:15On enlève, c'est tout.
20:17Quelque chose qui peut être candidat, il est candidat.
20:20Quand on met beaucoup d'argent, alors qu'on a dit de ne pas mettre beaucoup d'argent,
20:24ceux qui ont mis beaucoup d'argent, il faut les punir rapidement.
20:29Vous allez voir, on aura beaucoup de temps.
20:30Moi, je continue à dire une chose,
20:32le pouvoir est une force qui s'exerce malheureusement avec une certaine autorité.
20:42On ne peut pas piétiner une constitution,
20:46on ne peut pas modifier tel texte parce que le peuple est là, il est souverain.
20:57Et il est souverain depuis l'âge de 18 ans, jusqu'à l'infini.
21:03Faisons des efforts.
21:05On vous a dit que vous êtes tels, ce n'est pas pour vous abîmer les autres,
21:10vous êtes tels parce que vous voyez vos parents,
21:13vous êtes tels parce que celui-là m'avait fait du mal quelque part quand on était à l'école.
21:18Non !
21:21Vous lisez beaucoup, vous voyez beaucoup.
21:24Moi, je suis fier, quand je discute avec les religieux, les catholiques, les protestants,
21:31j'apprends beaucoup de choses aussi.
21:33Mais quelque part aussi, je doute.
21:36Un jour, j'ai discuté avec ces messieurs-là parce que je voulais savoir
21:42qu'est-ce que c'est qu'ils pensent comme moi.
21:47Je pense, c'est quelqu'un qui m'avait dit un jour,
21:49il m'a dit, mais monsieur Asselineau,
21:51mais nous là, puisque je travaille en mer,
21:54mais l'eau, elle vient d'où ?
21:57Mais pourquoi l'eau, elle vient ?
21:58Et puis, peu de temps après, elle s'en va.
22:03J'ai dit, voilà, là, tu commences à comprendre.
22:06Descends vers les prêtres, descends vers les protestants,
22:09descends même vers les arabes, les musulmans et les njobis comme moi.
22:16Le njobi existait, on me l'a titulé pour rien du tout.
22:19Il faut le ressusciter.
22:21Il y a quelque chose, je suis en voie.
22:24Donc, il faut regarder à ce niveau, c'est pas mal du tout.
22:27Moi, personnellement, je crois que je suis un peu tranquille.
22:33Je vais à la pêche, je fais ceci, c'est grave, je travaille.
22:36Mais je travaille très bien, je suis à l'aise.
22:40Vous venez voir le 15, si on me laisse la liberté de travailler correctement,
22:45que ce soit les libanais, que ce soit les gens qui corrompent les autres,
22:49moi, on ne me corrompt pas.
22:51Je ne peux pas me corrompre.
22:52Je vous dirai la vérité, sans vous forcer,
22:56parce que vous êtes quelqu'un de bien.
22:59Depuis que vous êtes, quand quelqu'un est né, on dit, tu es bien.
23:03Moi, j'ai fait mes apprentissages, j'ai dit, toi, tu dois être bien.
23:07C'est tout. Voilà.
23:09– Alors, revenons sur la réforme du code électoral.
23:15Quels sont, selon vous, les défis que devront relever les membres du comité
23:21dans cette réforme du code électoral ?
23:26– On veut quoi ?
23:27– Quelles sont les réformes à mettre en œuvre pour permettre
23:32des élections libres et apaisées,
23:34notamment concernant la rédaction du nouveau code électoral ?
23:37– C'est une question d'ensemble.
23:40Il faut déconcentrer, et que ce soit l'idée de tout le monde
23:45qui est privé, qui est privé de quelques-uns.
23:50Il ne faut pas imposer, parce que vous avez quelques-uns.
23:55Laissez-les travailler, discutons ensemble,
23:59une consensus se dégage, nous ferons du travail.
24:04Le code électoral, ça va très bien, à partir de ce moment.
24:07Si les institutions sont bien mises en place,
24:10si les textes légaux sont bien pris, je pense que ça va y aller.
24:18Les minorités seront obligées de reculer, ou à la majorité.
24:24Et pas une majorité fantôme, comme nous le savons, comme nous vivons.
24:30Moi je pense, je pense franchement que si on respecte tout le monde,
24:35si on sait prendre qui est qui, je ne veux pas accepter
24:38que quelqu'un que le président Olivier a pris correctement,
24:45ce doit être quelqu'un qui est intervenant,
24:47qui vient seulement pour les gêner et lui détruire son ressenti.
24:50Ça je refuse, je refuse qu'il ne vienne pas.
24:55Parce qu'il y en a qui font des placements
24:57autour du président de la République.
25:00« Patron, il faut me mettre ceci, patron, je veux… »
25:03Zéro à zéro.
25:06Il faut des gens sérieux, c'est vrai.
25:10Pas seulement les parents, pourquoi ?
25:12Mais maintenant si le parent est brillant,
25:14on accepte le parent qui est brillant.
25:17C'est la vie de l'humanité quelque part.
25:19On ne va pas le bimber, le jeune, parce que les parents telles,
25:23c'est ça qui nous tue dans le pays, la jalousie, la jalousie.
25:30Mauvaise chose, voilà.
25:32– Alors peut-être une dernière question sur le code électoral,
25:36est-ce que le CLR a des propositions concernant
25:41les réformes du code électoral ?
25:45– Le CLR est un parti politique, certes, du centre.
25:53Nous sommes des centristes.
25:56Et vous avez dû le remonter que quand il y a des problèmes ici,
25:59« dialogue », c'est les « réunions centrales »,
26:01« dialogue », oui, celle-ci.
26:04Nous sommes des centristes.
26:07Bon, le CLR est un centre, c'est le centre des libéraux,
26:11les informateurs, je vous l'ai dit il n'y a pas longtemps,
26:14nous jouons la carte, nous sommes les hommes du pouvoir.
26:19Pas de la majorité, mais du pouvoir.
26:22Chacun que Dieu a créé a son pouvoir.
26:27Nous avons le pouvoir.
26:29Maintenant, nous discutons, parce qu'on le sait.
26:33Bon, ceux qui sont partis là, ils n'ont pas fait un concours,
26:39ils ont été choisis à leur niveau.
26:44Je prie Dieu qu'ils aient fait du bon choix,
26:47parce que là aussi, c'est ça le problème.
26:52On les a pris sur quels critères ?
26:56Mais, M. Olégui, lui, il a des arguments maintenant,
27:03parce qu'il a quand même des armes.
27:06L'information, c'est son métier, c'est beaucoup plus.
27:13Donc moi, personnellement, je crois que le code va se faire correctement.
27:17Déjà qu'ils vont le faire, ils vont quand même discuter avec les autres.
27:23Et à partir de ce moment, en tout cas, il faudra voir la fin.
27:27La fin justifie les moyens.
27:30La fin va justifier les moyens, à partir de ce moment, nous regardons.
27:35Même si le Sénère est mis de côté,
27:39parce que nous sommes bien organisés,
27:42mais je dirais, je profiterai de ce média que je viens de découvrir,
27:47qui est formidable, sobre,
27:49la sobriété c'est quelque chose de formidable.
27:52Le Sénère a beaucoup de bons travailleurs,
27:57beaucoup d'intellectuels brillants, parce qu'ils sont à l'école de M. Asselineau.
28:04Demandez aux gens l'IPS qui était devenu le situé d'Abadie.
28:09Ils sont nombreux, des brillants, il y avait là des docteurs et tout.
28:16Ils ont suivi la discipline du monde entier, suivi des autres.
28:24Donc ceux qui ont été proposés,
28:29ils savent qu'ils sont là au pire,
28:32ils sont mis au service du peuple d'abonnés, pitié.
28:38C'est ça, un point de trait.
28:41Donc nous regardons.
28:43Et si on regarde, c'est pas bien, ben un jour on va clasher.
28:47Si on crache, c'est bizarre, ça peut arriver aussi.
28:51C'est tous nous autres là, c'est bien, mais moi j'ai mon boulot.
28:57Ils m'ont pas appris ce Yamboula Michel Marine là-bas.
29:00Vous l'avez vu, c'est formidable, c'est passionnant, et ça me plaît.
29:06C'est pourquoi les 85 ans ne reflètent pas la fatigue.
29:11Voilà.
29:15Je ne voulais pas faire l'agrégation, je ne l'ai pas faite.
29:20Les docteurs, je n'ai pas voulu faire ça non plus.
29:23Mais j'ai fait des études, j'y étais, moi aussi, je les connais.
29:28Ce que je veux dire c'est qu'il y a des meilleurs,
29:33il y en a qui doivent faire un de plus.
29:36Ils sont même payés.
29:38J'ai toujours posé une question.
29:40Je vous ai peut-être un jour demandé ça au président Oligi,
29:45qu'il fasse, comment on appelle ça,
29:47on vous le dit très souvent, les dialogues, les colloques.
29:53Il faut qu'on fasse un colloque pour le Gabon.
29:58Qu'est-ce qu'on fait du Gabon, notre pays ?
30:03Qu'est-ce qu'on fait ?
30:04On fait tellement de dialogues, on fait tellement de conférences,
30:07on oublie l'essentiel, c'est le pays qu'on appelle le Gabon.
30:12Cette terre-là.
30:14Qu'est-ce qu'on a fait ?
30:16Pourquoi il n'y a pas des débats sur ce qui nous coûte le plus cher, le Gabon ?
30:24Aller vers le Hautogoui,
30:28les gens ont envoyé notre pays dans les espaces.
30:32Aller vers le Mikambo, vous trouvez,
30:36aller vers l'Itam, il y en a qui viennent d'où ? Quelque part.
30:42Comment on appelle ça ? On appelait ça Mbagné.
30:48Mbagné, il n'avait pas une affaire comme ça.
30:51Mais le pétrole, il est où ? On fait quoi ?
30:55Là aussi, il faut qu'on sache, se mettre d'accord, qu'on appelle tout le monde.
31:01Parce que le pays, c'est le nôtre, c'est lui.
31:05On n'en parle jamais bien, très bien.
31:07On n'a pas d'autres, sauf la boule magique qui s'appelle le Gabon.
31:13Qu'est-ce qu'on a fait ?
31:15Il n'y a que Dieu qui en fera un jour.
31:18Là, nous serons tranquilles.
31:20Les agresseurs rentreront.
31:22Les docteurs rentreront.
31:25Et puis mettre-nous d'accord aussi.
31:27Un pays en développement comme le nôtre,
31:30on voit des éminents personnalités
31:34qu'on met à la porte tranquillement.
31:38Pour rien, non.
31:40Ce n'est pas beau.
31:41Il y a des mesures.
31:45Je ne sais pas si je m'explique très bien,
31:47je vous dis la vérité, c'est un peu important.
31:50Qu'est-ce que vous faites du Gabon, vous les journalistes ?
31:53Quelle notion vous donnez pour qu'on puisse s'achever ?
31:57On ne parle pas du Gabon, on ne parle pas du Gabi du tout.
32:00On parle de nous, de tout ça.
32:04Alors, revenons sur l'actualité.
32:06Aujourd'hui, ces dernières semaines,
32:09l'actualité est un peu marquée par l'éviction
32:14de plusieurs responsables dans les entreprises publiques.
32:17Notamment à Gab Oil, à la Postbank
32:20et récemment encore à la CNAMGS.
32:23Est-ce que par ces décisions,
32:28est-ce qu'on peut dire que ces quelques erreurs de casting
32:31ont été faites par les autorités
32:36en nommant ces différentes personnalités ?
32:40Je pense que pour moi,
32:43je vous ai dit, le pouvoir est une force
32:46qui s'exerce avec une certaine autorité.
32:50Mais les gens qui sont au pouvoir, ce ne sont pas des tueurs.
32:54Parce que ceux qui volent par exemple la lutte à n'importe comment,
32:57ce sont des assassins.
33:00Ce qu'il me faut, c'est la technique.
33:04Arrêtons l'histoire de recruter des gens sans qu'il y ait,
33:08comment dirais-je, une gamme de situations.
33:13Comment on l'appelle encore ça ?
33:16L'enquête de moralité.
33:19Aller même dans les coins où ils sont,
33:23discrètement, regarder si c'est bon ou si ce n'est pas bon
33:28pour les gens qui sont là.
33:30Et on va les recruter. C'est vrai.
33:32Mais quand ils sont là aussi,
33:34qu'ils sachent qu'on les a pris,
33:36ne faisons pas des placements.
33:40Parce que quelqu'un là, on prend le placement,
33:43ma fille est là, mon monsieur est là. Non.
33:46C'est ça qui nous tue.
33:48Et je crois que le plus long les guerres sont tant.
33:50Moi, je dirais par exemple,
33:53il faut construire une grande prison
33:57qu'il fasse comme un village.
34:00Une prison-village.
34:02Comme chez moi, en Gondier, là-bas,
34:04les terrains et tout.
34:05On fait des maisons, etc.
34:06Ils restent dans le terrain, là-bas.
34:08Ils ont leurs boutiques, ils restent là-bas.
34:10Petit à petit, ils viendront.
34:12Peut-être.
34:13Là aussi, c'est une carence.
34:17Tenez, par exemple, une critique,
34:19on dirait que c'est la critique et que les gens, non.
34:22Mais je dis ce qui est vrai.
34:24Je dis ce qui est vrai.
34:25C'est pas possible qu'il y ait quelqu'un qui vienne,
34:27on le met, il est là.
34:28Et la meilleure chose, c'est qu'ils mettent la main sur l'argent.
34:33C'est pas possible.
34:34Ça, il faut, quand c'est vérifié,
34:38quand il faut punir sévèrement,
34:45pour faire un exemple.
34:47Voilà.
34:48Alors, on va entamer la dernière partie de cette interview.
34:53Nous ne pouvons plus rien vous avoir
34:54et ne pas parler de votre avenir politique, M. Asselet.
34:57À ce stade de votre carrière,
34:59comment envisagez-vous votre avenir politique
35:02dans ce contexte de changement au Gabon ?
35:06Je fais de la politique, comme tout le monde.
35:09C'est intéressant parce que j'apprends beaucoup de choses aussi.
35:13Et il y en a qui me disent merci
35:15parce que mes contributions semblent m'intéresser.
35:21Maintenant, l'avenir politique,
35:23moi, je peux dire merci que Dieu m'ait gardé jusqu'à aujourd'hui.
35:28J'ai 85 ans.
35:30Il y en a qui se battent pour les avoir.
35:33Moi, je suis.
35:34Parce que moi, je dois tout naturellement comprendre
35:37que je dois encadrer mes enfants,
35:40encadrer les amis,
35:42encadrer le pouvoir,
35:44encadrer les gens qui vont nous élever vers les cieux.
35:50Et c'est pourquoi, moi, je dis que les religieux,
35:53on a raison.
35:55Quand je dis les religieux, j'amène tout le monde.
35:59Il y a beaucoup de laissés-aller vis-à-vis des enfants et tout.
36:04Il ne faut pas. Il faut remettre de l'ordre.
36:06L'ordre n'est pas brutalement avec l'éducation.
36:10Je ne vous cache pas que, moi, ma carrière,
36:14elle continue.
36:17Elle continue.
36:19Il y en a qui me demandent,
36:20« Mais ça, vous allez vous mentir qu'à 85 ans ? »
36:22Peut-être. Vous avez raison.
36:24Mais moi, je suis en bonne santé.
36:26Bon, si vous trouvez que c'est bien, c'est très bien.
36:28Je vous dis, dégagez à Michel Marine.
36:32Les gens, les témoins vont dire que c'était de l'eau.
36:36C'était des marécages.
36:38Allez regarder.
36:40Je n'ai jamais volé.
36:41On me dit que j'ai volé.
36:42Je n'ai jamais volé du tout. Je ne vole pas.
36:45Je ne voulais pas qu'on me vole.
36:47Ça, c'est important.
36:48Je me bats.
36:50J'ai des difficultés.
36:51Mais personne ne vous dira que je suis assez là pour guérir.
36:55Donc, moi, ma carrière, à 85, je l'ai remplie.
36:59À 85 ans, c'est pas mal.
37:02J'ai essayé de grilloter les 90,
37:08pour savoir s'il allait arriver là-bas.
37:09Mais je fais très attention.
37:11J'écoute les autres. Je fais ceci.
37:14Mais que les autres sachent que j'ai 85 ans,
37:16que j'ai fait mes preuves.
37:18Qu'on ne vienne pas m'ébrimer.
37:19Là, je serai mécontent.
37:21Très mécontent.
37:23Alors, quelle est la stratégie du CLR
37:26pour s'adapter aux nouveaux enjeux politiques au Gabon
37:30et pour se positionner dans le futur paysage politique ?
37:35Ça, c'est un secret d'un parti politique.
37:40Je ne vais pas le dévoiler ici, même si je vous fais confiance.
37:43Nous disons que nous existons.
37:46Nous avons existé. Nous existons.
37:48Nous allons exister encore plus, peut-être.
37:51Ce que je veux dire encore, c'est que le CLR,
37:54moi, je suis fier des camarades qui sont au CLR.
37:57Ils sont honnêtes.
38:00Ils sont corrects.
38:02Et ils savent se grammer.
38:05Parlons-en un peu.
38:07Le CLR a comme base le lycée Dué Dabani.
38:11Un lycée de près de 3 000 élèves.
38:15Regardez comment il est au bord de l'eau.
38:17Mais c'est un lycée reconnu de diversité publique,
38:21même si c'est un enseignement laïque.
38:24On voit les autres faire, on voit les autres.
38:26Mais les enfants, ils sont là, pleins.
38:28Et ce ne sont pas les enfants de Monsieur Akini.
38:31Ce ne sont pas les enfants de ses parents, quelque part.
38:33C'est les enfants de tout le monde.
38:35C'est là où ça ne marche pas.
38:39Quand quelqu'un fait une chose aussi importante que celle-là,
38:42on doit quand même dire merci.
38:44Le merci, c'est de soutenir.
38:47Allez voir mon lycée.
38:49Je me bats tout seul.
38:51Je n'ai pas eu personne qui me dit que je vais me débrouiller.
38:53Mais je fais la remarque quand même.
38:56Il faut la remarque.
38:57On n'abandonne pas les autres.
39:00Si on veut faire le même chemin,
39:04on n'abandonne pas les autres.
39:06Moi, j'ai fait ma carrière.
39:08J'ai été dans des moments difficiles.
39:11Je me suis calmé.
39:12Je ne parle pas, c'est vrai.
39:14Merci de me donner l'occasion de vous le dire.
39:16Si je parle de disséduire d'Abbani,
39:19c'est quelque chose d'extraordinaire.
39:21Les stades, on joue là-dedans.
39:25On ne peut pas dire merci à un monsieur comme ça.
39:30Vraiment.
39:32Quel égoïsme politique.
39:36Moi, je vous le dis tranquillement.
39:39Je n'ai pas besoin de me dire le contraire.
39:40Je me suis de toute façon.
39:41Et c'est vrai.
39:44Allez, maintenant, OK.
39:45Les gens passent maintenant.
39:46Ils vont faire perdre une route là-bas.
39:49Là-bas, de l'autre côté,
39:51le Cap de Céleste là-bas.
39:53D'accord.
39:54Mais...
39:56Mais...
39:57Attends.
39:58Je suis assis, je joue sa carte avec des enfants.
40:02Mais j'ai une force.
40:04J'ai plus de 80 enfants.
40:08J'essaie de les corriger.
40:10J'essaie de les prendre.
40:12Ils ne crient pas.
40:14Je ne vais pas me mettre à genoux pour dire non, non, non.
40:17Mais quand quelqu'un fait bien,
40:19on me dit ça va bien aussi.
40:20Ça fait du bien, il a le cœur de quelqu'un.
40:23Aujourd'hui, on ne m'a pas nommé quelque part.
40:25Peut-être que je n'écris pas bien le français
40:28pour faire la constitution.
40:30Mais la première chose, ce qui me plaît,
40:32c'est qu'ils m'évitent parce qu'ils ont peur de moi.
40:38C'est tout.
40:39Et je suis gentil avec eux.
40:42Et je ne me plains pas.
40:43Je suis très bien là où je suis.
40:46Là où j'ai créé.
40:47Allez voir.
40:49Merci beaucoup.
40:50Alors, le CLR a été membre de la majorité républicaine
40:55et sociale pour l'émergence,
40:56en alliance avec le Parti démocratique gabounel.
40:59Quel est aujourd'hui l'état des relations
41:01entre votre parti et l'ancienne partie au pouvoir ?
41:07Autre histoire des parties au pouvoir,
41:08le mot-là me fatigue.
41:12C'est vrai.
41:13La majorité, ça me fatigue aussi.
41:17La majorité, l'opposition, c'est la division.
41:24Et je crois que les rois avaient peut-être raison.
41:29La royauté existe.
41:31Et les gens qui vivent dans ce système-là,
41:34ils vivent bien.
41:36Les Arabes, même s'il y a beaucoup de tueurs là-bas,
41:41c'est vrai.
41:42Mais mettons-nous d'accord,
41:45le PDG du parti de Bongo était un parti extraordinaire.
41:50Nous l'avons gaspillé nous-mêmes
41:53parce qu'on avait des caprices,
41:54on avait des ambitions malfaisantes et tout ça.
41:57On n'a pas voulu écouter les autres.
42:00Mais c'était un des grands partis.
42:04Il ne faut pas que quand on a un parti,
42:06on a le pouvoir, on éclate les autres.
42:09Quand on est dans un pouvoir, on n'y va pas.
42:11J'ai démissionné de là-bas un jour
42:14parce que j'en avais marre.
42:16Mais c'est mon parti, j'étais dedans.
42:18Mon beau-frère était dedans, c'était son parti, etc.
42:21Mais je suis venu le voir et lui dire Albert, non, non, non.
42:24Les gens, ils ne parlent pas bien, ce n'est pas normal.
42:27Il faut s'entendre.
42:28Mais c'était un excellent parti.
42:31Donc moi, je vous l'ai dit, je suis centriste.
42:36Je veux aussi gagner un groupe.
42:38Le centrisme politique, on va le développer à notre niveau.
42:44Mais je profite de cette occasion-là pour vous dire
42:48que nous allons faire une espèce de rassemblement,
42:51nous allons discuter.
42:53S'il y a des autres qui viennent, ils viennent.
42:55Ils viennent pour développer le Gabon.
42:57Je vous ai dit une chose,
42:59il faut qu'on trouve une conférence ou quelquefois une affaire
43:02pour parler du Gabon.
43:05Le Gabon, c'est quoi ?
43:07Qu'est-ce qu'on lui fait ?
43:09Qu'on va lui donner quoi ?
43:10Comment on va le protéger ?
43:14On peut lui donner de l'argent au Gabon.
43:17Ne prenez pas tout l'argent du Gabon pour vous.
43:19Laissez au Gabon aussi de l'argent, c'est tout.
43:24Donc moi personnellement, nous existons.
43:27Les alliances, oui, pourquoi pas ?
43:30Si nous avons parti dans la même connotation,
43:32la connotation nous rendra dans le même domaine.
43:35On y va, on s'entend.
43:38C'est comme au football aussi.
43:41Il y a un joueur qui vient de quelque part,
43:43d'Oyeme, il vient chez moi, à Akeni,
43:46il s'est mis au travail, ça y est.
43:50Et quand je parle de ça,
43:53où nous en sommes avec le sport en général
43:56et le football en particulier ?
43:58Qu'est-ce qu'on fait de ce stade ?
44:00Parce qu'Oumar Bongo l'a laissé et puis c'est fini.
44:05Un grand stade comme celui-là, on fait quoi ?
44:08Ce n'est pas bon, vraiment.
44:10Quand j'étais à la police, commandant en chef,
44:13j'ai respiré lorsque il y avait des grands matchs.
44:17Parce que pendant des grands matchs,
44:20les gens viennent de peu de partout.
44:21Vous avez 60 000 personnes sur le terrain.
44:25Pendant une heure et demie,
44:27nous avons vu que les vols ont cessé, tout ça,
44:32parce qu'ils étaient au stade.
44:34Donc le football avait quelque chose.
44:38Il était né quelque chose, les gens.
44:41Mais le football, c'est quoi ?
44:44C'est quoi ?
44:45On a mis des gens, peut-être n'importe comment,
44:47on a mis ceci, on va regarder,
44:49mais on ne peut pas tuer le football.
44:52Vraiment !
44:55Vous qui êtes des philosophes,
44:57vous qui êtes des maîtres financiers,
45:03vous qui êtes des…
45:04Non, enfin, le football n'a même pas l'argent.
45:09On est sûr, ce n'est pas vrai.
45:12On est sûr.
45:13Le Gabon, non, ça me fait mal.
45:15Je vous ai dit que le Gabon existe.
45:18Vous brimez le Gabon pour quoi ?
45:22Avec ces affaires ? Non.
45:24Moi, je suis content.
45:25J'en ai vu des personnes, mais je dis la vérité.
45:27Moi, je suis content ce matin parce que je vous l'ai dit.
45:31Alors, M. Asselineau, on sait que vous êtes très passionné du football.
45:36On ne pourrait pas vous avoir et ne pas vous poser la question.
45:39Quel commentaire, bien, quelle analyse ou quelle appréciation
45:42faites-vous de la reprise du championnat du football ?
45:44Bien, moi, j'ai repris.
45:46J'ai repris.
45:47Moi, j'ai repris les jeunes,
45:50parce que c'est pour moi…
45:52Le football, c'est une vie.
45:55C'est une vie, c'est une passion.
45:58Donc, je suis allé.
45:59Je suis mon terrain, d'abord.
46:01Mon terrain.
46:04L'État ne me paye pas, c'est moi qui le continue moi-même.
46:07Ça, c'est le 1.
46:09Nous sommes allés jouer hier dans l'Ambarémé.
46:12Mes jeunes ont fait matinée.
46:13Des jeunes, ça va, je reprends.
46:19Mais il faut que…
46:20Pour jouer le football au pays,
46:24il faut que les dirigeants du pays aiment le football,
46:28aiment le sport.
46:30Ça, ça ne marche pas.
46:32Il faut qu'ils aiment ça, qu'ils soient aussi des passionnés.
46:36Comme quand nous, on joue au Tiercé.
46:40Et comme nous jouons au Damier.
46:43C'est la passion.
46:46Je crois que c'est un appel que je lance.
46:49Je ne dis pas qu'on va me donner de l'argent,
46:51mais que ma foi, le football doit marcher.
46:55Et il faut absolument mettre des gens qui aiment le football,
46:59qui sont intelligents et qui savent vraiment prendre le monde ensemble.
47:06Le football, c'est…
47:10Je ne sais pas comment vous dire ça.
47:15Voilà, c'est ce que je vous dis, de prendre le football seulement.
47:18Moi, je vais à la pêche.
47:20Je suis un bon pêcheur.
47:22Je connais les eaux.
47:24J'ai appris beaucoup de choses.
47:26Moi aussi.
47:27Mais là aussi, c'est l'expérience qui gère.
47:29Il faut que les jeunes, comme M. Pernambuque,
47:34notent…
47:36Moi, je pense qu'il faut, un jour,
47:42nommer des gens qui, avant la nomination,
47:47ont eu leur argent avant, avec leurs parents.
47:51Parce qu'ils sont déjà très riches.
47:53Ils vont bien travailler.
47:55Et je vous mérite des gens qui parlent très bien.
47:58Parce que les gabonais, les gens qui parlent bien français eux,
48:01qui n'ont pas notre langue,
48:04quand ils disent bon, ça,
48:06ils vont d'abord les prendre d'abord.
48:08Ils ont fini de prendre, voilà la pagaille.
48:11Mais quand il y a de l'argent, tout ça,
48:12il veut aller prendre quoi ?
48:15Quand l'argent qu'il a eu correctement,
48:18il s'est battu, il se bat.
48:21Le pays va flamber formidablement.
48:24Je vous le dis.
48:26Je suis pas un prophète, mais je vous dis, ça y est.
48:29M. Jean Loli, il s'organise, il écoute, il fait ce qu'il faut.
48:36C'est pas mauvais.
48:37C'est pas mauvais.
48:40Alors, nous arrivons au terme de cette interview.
48:43Quel message souhaitez-vous adresser aux Gabonais en particulier,
48:46à vos militants et sympathisants,
48:48en cette période de transition politique décisive pour notre pays ?
48:53Je parle d'abord du CLR en disant que
48:56les responsables du CLR,
48:58ceux que nous avons mis en place, ceux qui ont discuté avec nous,
49:02doivent aussi mettre la main à la pâte.
49:06Je ne les empêche pas de faire des réunions.
49:08Je ne les empêche pas de voir les médias.
49:12Mais il ne faut pas qu'ils pensent que c'est la seule personne,
49:14c'est le Président qui va faire tout, les autres non.
49:17Je veux les voir à l'œuvre, ça passera.
49:20Ils sont des abriants.
49:21Là où ils partent, on les voit partir.
49:24On sait ce qu'ils font.
49:26Même certains de mes enfants, ils y sont.
49:30Parce que je suis dur en fait.
49:32Donc le CLR a des institutions.
49:34Le CLR a un parti politique.
49:36Le CLR a un cabinet.
49:44Le CLR a un siège.
49:47Le CLR est en train de se mettre en place intelligemment.
49:53Mais s'il y a des alliances, nous le ferons.
49:55Parce que quand on se comprend, l'alliance est facile.
49:59Il y en a qui se comprennent.
50:01C'est très important.
50:04Donc moi personnellement, je dis merci
50:06pour m'avoir donné l'occasion de me libérer de vous.
50:11Je dis merci que je revienne quand vous voulez.
50:14Merci.
50:15Peut-être que j'ai insulté certaines personnes qui me pardonnent.
50:18Ce n'est pas dans l'esprit.
50:19C'est l'élan d'un général d'armée qui n'insulte pas,
50:24mais qui dit la vérité avec le sourire.
50:28Mais je crois que tous les autres doivent faire la même chose.
50:30Moi j'ai 85 ans.
50:32Bientôt 80, je ne sais pas combien.
50:346 peut-être.
50:36Je pars, j'ai une bonne santé, très bien.
50:40Je mange bien.
50:42Je m'amuse bien quand je vais à la pêche.
50:45Mais je travaille.
50:47Tout le temps.
50:49Vous voyez ma tenue.
50:50Vous venez de venir m'arracher, j'étais en train d'acheter du béton.
50:56J'achète du béton, je prends la pelle.
50:59Et je travaille.
51:00Faites comme moi.
51:01C'est formidable.
51:03Merci M. Asselet.
51:05Nous vous remercions pour cet entretien riche et instructif.
51:08Votre vision et votre réflexion sur cette période de transition
51:11apportent des éclairages précieux à nos téléspectateurs.
51:15Nous vous souhaitons ainsi qu'au CLR,
51:18une pleine réussite dans vos engagements pour le Gabon.
51:21Merci d'avoir été notre invité sur le canapé rouge du Gabon Media Time.
51:25Et nous espérons vous retrouver bientôt
51:29pour notre échange sur l'avenir politique de notre pays.
51:32Merci.
51:33Que Dieu vous suive. Merci beaucoup.
51:35Je vous aime beaucoup.