Le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, était l'invité du Face à Face sur RMC et BFMTV. Il évoque le sommet informel de Paris sur la guerre en Ukraine et la défense européenne.
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00:00Il y a aussi ceux qui n'étaient pas invités hier.
00:02Victor Orban n'était pas invité à l'Elysée.
00:05Il parle de dirigeant européen frustré, pro-guerre, anti-Trump.
00:09Au fond, il a un peu le même discours que Sergei Lavrov,
00:11qui accuse l'Europe de vouloir, je cite,
00:14« continuer la guerre ».
00:15Est-ce que vous partagez les propos de Victor Orban ?
00:19Victor Orban est un dirigeant qui est aujourd'hui aux portes du conflit.
00:22Et donc, évidemment, il a un regard peut-être beaucoup plus alerte
00:26que le regard que nous portons, nous, à trois heures de vol de Kiev.
00:30Mais ce qui est certain, c'est qu'il ne peut y avoir aujourd'hui
00:32d'issue à ce conflit par les armes et qu'il est nécessaire à un moment donné.
00:36Et c'est la priorité des priorités de faire taire les armes,
00:39de se mettre autour de la table pour négocier la paix.
00:42Et encore une fois, le drame infini de notre diplomatie aujourd'hui,
00:46c'est que nous n'avons plus la main là-dessus.
00:47Mais on voit bien que depuis l'élection de Trump,
00:50en réalité, c'est un véritable défi civilisationnel
00:54qui se pose à la France et à l'Europe exister ou disparaître.
00:56On a là un continent qui, sur le plan diplomatique,
00:59sur le plan économique, va repartir de l'avant,
01:02reprendre un leadership dans le monde.
01:04Et pendant ce temps-là, on a un peu le sentiment que nous mourrons
01:07sous le poids de notre propre naïveté.