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Jordan Bardella était l'invité du Face à Face d'Apolline de Malherbe ce mardi 18 février. Il est notamment revenu sur la fronde de Bernard Arnault et des grands patrons contre la surtaxe qui vise les plus grandes entreprises.

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Transcription
00:00Pour vous, c'est une politique aujourd'hui qui est hostile aux entreprises, qui est menée par Éric Lambert et par François Péroud ?
00:06Oui, je pense qu'ils ont cédé au lubie décroissantiste de la gauche.
00:11Et en tout cas, la France est en train de devenir aujourd'hui le pays de l'impôt, le pays de la réglementation.
00:16Et aujourd'hui, moi j'ai entendu le cri d'alarme il y a quelques jours de Bernard Arnault.
00:21Et comme j'entends depuis des années le cri d'alarme des petits patrons français, des petits chefs d'entreprise.
00:26Écoutez, quand du plus petit boulanger de la Marne jusqu'à Bernard Arnault, un dirigeant d'entreprise,
00:33c'est-à-dire quelqu'un qui prend des risques, qui entreprend, qui investit, qui se lève parfois très très tôt,
00:38bien avant ses salariés et qui vient dire aujourd'hui c'est un enfer à la fois fiscal et normatif de travailler et d'investir en France,
00:46on ne peut pas être sourd à ce cri d'alarme.
00:48Lorsque madame le ministre de l'économie, monsieur Lombard, vient demander aux entreprises françaises d'accepter d'être moins rentables,
00:55bah écoutez, je pense qu'effectivement ces gens-là organisent la décroissance et le suicide de la France.
01:01C'est quand même marrant parce qu'il leur demande d'être patriotes.
01:03C'est d'ailleurs l'argument qu'il a eu, Éric Lombard.
01:06Il dit, au fond, tout le monde doit se serrer la ceinture parce que la France traverse un moment difficile de son économie, de ses déficits,
01:13et donc les patrons doivent eux aussi être patriotes.
01:15Mais les patrons doivent évidemment être patriotes.
01:18Mais voyez bien là qu'à partir du moment où on a une croissance quasi nulle,
01:22quand les Américains sont à près de 3% de croissance à la fin de l'année 2023,
01:25quand on a 66 000 défaillances d'entreprises l'an dernier...
01:28Non mais quand c'est Emmanuel Macron, son ministre de l'économie, mais Emmanuel Macron aussi lui-même,
01:32qui dimanche dernier, au micro de nos confrères de France 2,
01:36a parlé aussi de patriotisme de la part des entrepreneurs, qu'il leur demandait d'être patriotes.
01:42Il est patriote, monsieur Lombard ?
01:43Ça ne vous fait pas vibrer ça ?
01:44Mais pas du tout, monsieur Lombard, il est patriote quand il demande à des chefs d'entreprise français,
01:48à des dirigeants d'entreprise, de TPE, PME, y compris d'ailleurs à des plus grandes entreprises,
01:53qui font aussi la fierté de la France en Europe et partout dans le monde,
01:56de moins produire quand on a aujourd'hui toutes les grandes puissances
01:59qui font massivement du patriotisme économique.
02:01Si vous voulez, le patriotisme économique, c'est un acte d'amour à l'égard des siens,
02:05à l'égard de ceux qui produisent sur notre sol.
02:07Donc quand on dit patriotisme, ça ne doit pas correspondre à des mots, ça doit correspondre à des actes.
02:11Et moi je crois qu'il faut non seulement protéger nos marchés et nos filières par des droits de douane
02:16lorsqu'on subit une concurrence déloyale,
02:17il faut faire en sorte que ceux qui produisent sur notre sol puissent avoir une priorité d'accès dans les marchés publics
02:22et il faut surtout, je dirais, organiser ce vent de liberté aujourd'hui sur la croissance
02:27et faire en sorte que nos entreprises puissent retrouver de l'oxygène.
02:30Je veux dire, quand vous êtes aujourd'hui un dirigeant d'entreprise en France,
02:33que vous subissez des heures et des heures de paperasse,
02:36que vous êtes contraints d'appliquer des nouvelles normes qui viennent en grande partie du Parlement européen,
02:40qui sont inspirées de l'écologie punitive,
02:42alors que la France est responsable de 0,6% des émissions de CO2 dans le monde,
02:46eh bien là on a le sentiment qu'entre la croissance et la décroissance,
02:49ce gouvernement, de Bayrou à Retailleau en passant par Lombard,
02:52ils font le choix de la décroissance et ils font le choix non seulement de moins produire,
02:57mais ils font surtout le choix, et ça c'est impardonnable,
02:59de remettre notre souveraineté dans les mains d'autres Etats.
03:02Parce que si on produit moins en France, on sera demain dépendants de puissances étrangères
03:06et moi je ne veux pas que la France devienne le vassal des Etats-Unis d'Amérique, de la Russie ou de toute autre puissance.

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