• il y a 16 heures

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Ne rien laisser passer après avoir annoncé vouloir durcir le code de l'éducation pour lutter contre les élèves porteurs de couteaux.
00:08Elisabeth Borne annonce des fouilles inopinées ce matin de sacs mis en place à partir du printemps avec des forces de l'ordre pour tenter de lutter contre ces violences.
00:17A l'école, on l'écoute.
00:19Je souhaite qu'on puisse avec le préfet, le procureur, le représentant de l'éducation nationale,
00:26pouvoir organiser régulièrement des fouilles de sacs à l'entrée des établissements.
00:31Avec les forces de l'ordre, puisque ça ne rentre pas dans les prérogatives des personnels de l'éducation,
00:36qu'on puisse fouiller des sacs, des contrôles aléatoires inopinés pour aller vérifier le contenu des sacs et qu'on le fasse de façon régulière à partir du printemps.
00:50Voilà Elisabeth Borne, confrère des RMC.
00:52Alors l'intention est bonne, Gabrielle Cluzel, mais bon.
00:55Les forces de l'ordre, est-ce qu'elles vont être disponibles ?
00:59Il y a mille questions.
01:00Toutes les intentions sont bonnes, sans doute, mais je note déjà que ces cours d'empathie n'ont pas suffi.
01:05Vous aurez remarqué qu'ils ont disparu de la circulation, c'était sa proposition de l'an dernier.
01:09L'empathie n'est pas au rendez-vous, puisqu'on doit chercher les couteaux dans les sacs.
01:13Sur le plan pratique, évidemment, les forces de l'ordre n'ont pas le don d'humilité.
01:17En ce moment, l'armée, les forces de l'ordre, on les appelle pour tout.
01:21Le Sentinelle, les banlieues, la drogue, le terrorisme et maintenant les écoles.
01:27Donc si vous voulez, ça va être compliqué.
01:29Et je ne parle pas de la mise en œuvre.
01:31Il y avait un représentant d'enseignement que j'entendais ce matin qui disait
01:35on nous a dit dans le cadre du plan Vigipirate de surtout pas faire d'attroupement.
01:38Il est évident que cette fouille d'un sac par des forces de l'ordre, ça fera un attroupement.
01:43Je me rappelle pendant le Covid, un prof qui nous disait
01:45on nous demande d'aérer les fenêtres, on a oublié qu'il n'y avait plus de poignets pour empêcher les suicides d'enfants.
01:50Et le sentiment de défiance aussi face à l'autorité.
01:53C'est toujours des déclarations d'intention.
01:56Le problème, c'est qu'il faut changer tout le paradigme.
02:00Là, on est en train de mettre une rustine quand il faut changer tout le vélo.
02:03Surtout, je précise, Gabrielle, qu'à ce stade, justement,
02:06le personnel de l'éducation ne dispose pas des prérogatives pour fouiller les sacs.
02:10Faut-il pas modifier cette règle-là ?
02:13Parce que ça faciliterait quand même beaucoup.
02:15Vous savez, l'autorité des professeurs, vous savez qu'aujourd'hui, il y en a un certain nombre qui se font frapper.
02:20Ils n'osent plus aborder certains cours d'histoire.
02:23Ils n'osent plus dire à tel enfant de ne pas rentrer dans telle tenue.
02:26Vous croyez qu'ils vont aller oser s'ils ont un soupçon ?
02:28En général, ce ne sera pas le plus gentil et le plus docile
02:31qu'ils soupçonneront d'avoir dissimulé un couteau.
02:34Je doute fort qu'ils aillent demander à fouiller sacs.
02:37Le problème, c'est que, je crois vous l'avoir déjà dit,
02:40et je suis désolée de le répéter,
02:42quand il n'y a plus d'éducation, on va vers le tout-répression.
02:45Et c'est terrible.
02:47On n'a pas élevé les enfants.
02:49Il ne fallait surtout pas aller traumatiser ces pauvres petits.
02:52C'était quand même l'héritage des French Theory.
02:55Et aujourd'hui, on se retrouve à chercher des couteaux dans les sacs.
02:58Je suis d'accord avec tout ce qui vient d'être dit.
03:00Moi, je suis doublement dubitatif.
03:02J'ai quitté l'école il n'y a pas si longtemps.
03:05Je pensais que les professeurs, et même les CPE,
03:07avaient le droit de fouiller dans les sacs,
03:09puisque moi, on m'a déjà fouillé mon sac.
03:11C'était il y a quelques années.
03:14Et j'ai ouvert mon sac,
03:16parce que je n'avais rien à me reprocher,
03:18à part des bonbons, je n'avais pas grand-chose.
03:20Donc, dubitatif sur ça,
03:22et dubitatif parce que je n'ai pas l'impression
03:24que ça va régler le problème de la délinquance chez les mineurs.
03:27Je pense qu'en effet, c'est une rustine,
03:29alors qu'il faut tout changer.
03:33Les policiers ne sont pas là.
03:36Moi, j'ai des amis policiers,
03:38et ils n'ont pas décidé de rentrer dans la police
03:40pour fouiller les sacs des gamins.
03:42Ce sera inopiné, à mon avis,
03:44ils iront dans les quartiers où il y a des présomptions de violences.
03:46Mais le sujet, c'est de s'en prendre
03:48aux plusieurs fléaux qui touchent aujourd'hui notre jeunesse.
03:51Gabriel a raison de le dire.
03:53Le premier sujet, c'est l'éducation.
03:55Ensuite, peut-être qu'on pourrait s'en prendre
03:57à ce qui pénètre aujourd'hui notre jeunesse,
04:00les idées nauséabondes,
04:02les fléaux qui pénètrent,
04:04et notamment dans certains quartiers,
04:06puisque vous en parlez, l'idéologie islamiste,
04:08qui fait qu'aujourd'hui, il y a de plus en plus d'atteintes
04:11à nos valeurs,
04:13qu'il y a de plus en plus de pressions.
04:15Il y a eu de nombreuses affaires.
04:17Je me souviens de la mort de Shem Sedin,
04:19il y a quelques mois, qui nous avait tous marqués.
04:21Et puis il y a, évidemment, le sujet,
04:23c'est aujourd'hui le rajeunissement de la violence.
04:26Il y a un ensauvagement qui touche toute la société,
04:28qui touche particulièrement les mineurs.
04:30On l'a constaté ces dernières semaines.
04:32Il y a une proposition de loi sur la justice des mineurs
04:35qui voudrait faire changer cela.
04:37Mais le problème, c'est qu'il faut tout changer.
04:39Je crains que la fouille inopinée
04:41des cartables des élèves,
04:44surtout qu'à mon avis, on ne va pas aller
04:46dans tous les établissements.
04:48On va aller dans les établissements
04:50où il n'y a pas forcément trop de problèmes.
04:52Je n'ai pas l'impression que ça sert, mais finalement...
04:54Vous n'êtes pas convaincu, en tout cas, par cette mesure.
04:57Est-ce que vous êtes convaincu par Bruno Retailleau ?
04:59Parce qu'il est en déplacement dans la Drôme aujourd'hui
05:01sur le thème de la sécurité du quotidien.
05:03Il a rencontré les maires de Valence
05:05et cet après-midi de Romance-sur-Isère.
05:07Il va également présenter, il l'a fait ce matin,
05:10son plan pour restaurer la sécurité,
05:12une sécurité mise à mal par l'immigration incontrôlée,
05:14selon le ministre de l'Intérieur.
05:16500 000, c'est le chiffre de l'immigration tous les ans.
05:19Voilà, c'est trop.
05:21Mon travail, à moi, c'est de maîtriser,
05:23de réduire, d'arrêter l'immigration illégale
05:26et de faire en sorte qu'on puisse maîtriser l'immigration.
05:29Croyez-moi, tous les ministres de l'Intérieur,
05:32dans toute l'Europe, ont la même cause.
05:34Parce que leur peuple souhaite qu'on reprenne le contrôle
05:37d'une immigration trop massive et qui est incontrôlée.
05:40Je ne dévierai pas de cette route.
05:43Voilà, c'est Bruno Retailleau, ce matin,
05:45qui a présenté son plan d'action et dit à trois principes,
05:47le terrain, parce qu'à Paris, on ne sait pas tout,
05:50le ciblage avec les points chauds et les délinquants d'habitude
05:53et le continuum en s'assurant que toute la chaîne de co-auteurs
05:56qui produisent de la sécurité monte au front.
05:58Il a rappelé que 24 000 policiers et gendarmes ont été blessés en 2024.
06:01Ils sont les boucliers de la République, dit-il.
06:03Sans eux, ce serait la chienlit, la loi de la jungle.
06:05Non, mais évidemment, c'est du bon sens.
06:07C'est tout ce qu'a dit Bruno Retailleau.
06:09Et juste, et va plutôt dans le bon sens.
06:11La question, c'est, est-ce qu'il a les moyens
06:13de vraiment renverser la table ?
06:15Il va donner plus de liberté au préfet.
06:17Enfin, ça, il l'avait déjà commencé à faire.
06:19La principale mesure qu'il peut prendre,
06:22sans passer par le Parlement,
06:24ce sont des circulaires et des décrets.
06:26Les circulaires, par définition, vont vers les préfets.
06:29C'est ce que Darmanin a fait sur la question des prisons.
06:32C'est ce que Bruno Retailleau a fait sur la question de l'immigration.
06:34C'est ce qu'il a fait sur la question des régularisations.
06:37Donc, évidemment, il a raison.
06:39Mais vous voyez, on parlait d'un sujet qui est l'éducation.
06:41Il a raison, Bruno Retailleau, de prêter le sujet de l'immigration
06:43puisque, par exemple, 30% des personnes
06:46à qui on délivre un titre de séjour en 2018,
06:48n'ont pas le niveau collège.
06:50On voit bien qu'on accueille une immigration
06:54qui est moins éduquée,
06:56qui, par ailleurs,
06:58vient de sociétés qui sont plus violentes.
07:01Et ça se retranscrit.
07:03Et finalement, les fractures d'aujourd'hui,
07:05ce sont celles de demain.
07:07Donc, Bruno Retailleau a raison de vouloir
07:09endiguer ce fléau.
07:11Mais je ne suis pas sûr que ce soit assez
07:13pour renverser la table, malheureusement.
07:15Gabrielle Cluzel.
07:17La sécurité du quotidien, là.
07:19On est sur la tête des délinquances, Gabrielle Cluzel.
07:21Le problème, c'est que Bruno Retailleau
07:23a des paroles très fermes,
07:25qui rencontrent une vraie adhésion, sans doute.
07:27Et d'ailleurs, le reste, les sondages le prouvent,
07:29dans la population.
07:31Mais c'est presque un discours de campagne électorale.
07:33Là, je ne sais pas s'il est en campagne
07:35pour la présidence de LR
07:37ou pour la présidence tout court.
07:39Mais il a des mots très forts
07:41qui plaisent à la droite.
07:43On a l'honneur de se mouiller.
07:45Mais pour le reste, on peine à voir l'action.
07:47Écoutez, il y a eu
07:49tous les camouflés avec l'Algérie.
07:51Je rappelle qu'il y a encore un Algérien
07:53qui a été renvoyé.
07:55Si vous imaginez le sketch,
07:57il y a deux policiers
07:59qui ont accompagné un Algérien
08:01jusqu'à Alger.
08:03Le dit Algérien avait agressé un des policiers.
08:05Il n'avait pas retenu.
08:07Et ils ont été obligés de repartir
08:09avec le dit Algérien.
08:11C'est un coût.
08:13Je l'ai vu sur le rapport de la Cour des comptes.
08:15Et après, on le met en centre
08:17de rétention administrative.
08:19On a R-Algérie aussi.
08:21R-Algérie qui ne veut plus.
08:23R-Algérie, à ce moment-là, il faut arrêter
08:25de les accueillir en France.
08:27Les paroles, c'est bien. Les actes, c'est mieux.
08:29Je vois que vous parlez des préfets.
08:31C'est le Conseil départemental
08:33qui est décisionnaire.
08:35Bruno Retailleau fait son travail.
08:37Il n'entend pas le Premier ministre
08:39sur ce sujet.
08:41Mais il pourrait sans doute...
08:43Il va falloir qu'il agisse.
08:45Parce que s'il n'agit pas,
08:47il sortira de son mandat et on dira
08:49qu'il a beaucoup parlé mais il a peu agi.
08:51Il faut absolument,
08:53d'une façon ou d'une autre,
08:55qu'il ait des preuves concrètes de son action et symboliques.
08:57Le problème, en fait,
08:59on l'avait dit
09:01dès la nomination de ce gouvernement,
09:03c'est qu'on a Emmanuel Macron
09:05qui essaye de sauver le monde,
09:07de sauver l'Europe et l'Ukraine.
09:09On a François Bayrou
09:11qui, à chaque fois qu'il parle, est obligé de préciser
09:13ce qu'il a dit la première fois et ça fait des polémiques
09:15pendant deux semaines. On a Mme Borne
09:17qui n'est pas du tout sur la même ligne
09:19que Bruno Retailleau ou Gérald Darmanin.
09:21Donc on est en permanence
09:23dans des discussions sur, possiblement,
09:25est-ce qu'on peut essayer de changer cela ?
09:27Mais on a des divisions au sein du gouvernement.
09:29Sur la question du droit du sol, on a eu ça pendant une semaine.
09:31Sur la question des mariages, cette semaine,
09:33entre les personnes françaises et les personnes étrangères.
09:35On n'en finit pas. Et à la fin, on se dit quand même
09:37que ce gouvernement, il n'y a rien qui avance depuis la dissolution.
09:39Que ce gouvernement ne pourra
09:41rien changer véritablement.
09:43Ou alors des petites trustines, comme on disait.
09:45Un petit peu à droite et à gauche.
09:47Jusqu'à 2027, on est partis comme ça.
09:49Allez, 13h42, on reste ensemble.
09:51Et dans quelques instants, on va poursuivre les débats.
09:53On va revenir sur cette discussion musclée
09:55qui attend Emmanuel Macron la semaine prochaine
09:57à Washington sur le conflit en Ukraine
09:59et la sécurité en Europe. Il a donné,
10:01on va dire, une espèce de conférence de presse improbable.
10:03Pour le moins,
10:05je suis sûre que vous allez être très bons à la sujette
10:07de vous entendre. Il a répondu aux questions des internautes
10:09en tutoyant, en dévoilant exactement.
10:11C'était assez lunaire, pour rien vous cacher.
10:13J'aimerais bien vous entendre sur ce sujet.
10:15On se retrouve dans quelques instants.

Recommandations