Le narcotrafiquant Mohamed Amra, emprisonné à la prison de Condé-sur-Sarthe, est soumis à un « régime d’isolement extrêmement difficile », déclare le ministre de la Justice Gérald Darmanin - VIDEO
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00M. Hamra, qui est donc revenu hier à Paris, a été présenté devant un juge d'instruction.
00:07Ce juge d'instruction a considéré qu'il fallait le mettre en examen et le mettre en prison de manière préventive, en détention provisoire.
00:14C'est évidemment une décision dont je me félicite.
00:16Et je remercie le juge des libertés de la détention devant lequel M. Hamra a été présenté,
00:21qu'il l'a mis dans le quartier d'isolement que nous avions désigné avec l'administration présidentielle,
00:25puisque j'avais demandé qu'il soit mis à l'isolement à la prison de Condé-sur-Sarthe,
00:30qui est sans doute l'une de nos deux prisons les plus carcérales, qui permet un régime d'isolement extrêmement strict.
00:37Il aura le droit à une heure de promenade par jour, seul, sans jamais croiser un autre détenu.
00:42Il aura le droit à deux heures de communication téléphonique écoutée par les services de renseignement.
00:49Il aura le droit à trois visites par semaine, extrêmement contrôlées, avec des fouilles systématiques.
00:54C'est donc un régime d'isolement extrêmement difficile,
00:57qui préfigure le régime de détention que je vais proposer au Parlement la semaine prochaine,
01:01pour la prison de haute sécurité, qui sera choisie également la semaine prochaine.
01:04Il est très important désormais de pouvoir considérer que des personnes comme M. Hamra,
01:11extrêmement dangereuses parce que narcotrafiquants, parce que capables de s'évader,
01:15parce que capables de commander, je mets du conditionnel bien évidemment,
01:18mais chacun voit les mises en examen nombreuses,
01:20qui ont été celles du juge d'instruction, capables manifestement de commander des homicides,
01:25doivent être évidemment à total isolement pour les protéger, d'abord de l'administration pénitentiaire,
01:31j'ai une pensée bien sûr aux deux morts d'un quart-ville, à leurs familles, à leurs blessés,
01:36à toute administration pénitentiaire qui fait un métier extrêmement difficile et dangereux,
01:40mais aussi qui ne puisse faire aucune pression sur aucune personne, ni des témoins.
01:44Je rappelle qu'il y a en ce moment plus d'une vingtaine de gardes à vue
01:47pour les personnes qui sont supposées avoir aidé M. Hamra dans sa fuite et dans son évasion
01:51et dans le drame d'un quart-ville,
01:53mais également des magistrats qui prennent leurs décisions en toute indépendance
01:56et j'espère avec la plus grande fermeté.