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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 04 mars 2025.

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00:00Bonjour M. Brunet, merci de me donner la parole.
00:03Alors, je suis en Haute-Savoie.
00:05D'accord. Vous voulez réagir à Washington qui vient de suspendre dans la nuit ses livraisons d'armes à l'Ukraine. Que faire ?
00:13Oui. Alors moi, je vais vite faire parce que je sais qu'il y a les journaux d'après.
00:18On est sous parapluie européen depuis des années et en fait, maintenant, on se réveille.
00:25On dit qu'on va faire une grande armée européenne. Ça fait 30 ans que ça dure, cette histoire.
00:30On n'en entend pas parler depuis maintenant. Mais avec quel argent, d'une part ?
00:33Et deuxièmement, avec quels moyens ? Je pourrais peut-être développer plus tard si j'en ai l'occasion.
00:38Oui, vous aurez l'occasion parce que c'est quoi cette armée européenne ? Il y aura qui dedans ? Elle défendra qui ?
00:44Comment défendre des pays aussi différents que l'Italie, la Suède, la Hongrie ? Parlons-en.
00:51Il y a des pays dans lesquels il y a un exécutif d'extrême droite, d'autres pays qui sont de gauche.
00:56Qu'est-ce que c'est que l'Europe, au fond ? Eric, restez avec nous. Vous déploierez, vous développerez vos arguments dans un instant.
01:02Elle est 13h01. Céline Landreau, le rappel des titres, s'il vous plaît.
01:05Et justement, 800 milliards d'euros pour réarmer l'Europe et fournir une aide immédiate à l'Ukraine.
01:11La Commission européenne a dévoilé son plan ce matin dans une lettre aux dirigeants des 27.
01:15L'Europe fait face à un danger clair et immédiat d'une ampleur qu'aucun d'entre nous n'a connu dans sa vie d'adulte.
01:22C'est ce qu'a affirmé sa présidente Ursula von der Leyen à deux jours maintenant d'un sommet européen sur le sujet.
01:27Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier auteur du tir mortel sur Nahel.
01:34Nahel, c'est ce jeune de 17 ans qui avait été tué après avoir refusé de se soumettre à un contrôle routier.
01:41Son décès avait provoqué une vague d'émeutes dans tout le pays à l'été 2023.
01:45Jean-Louis Debré a consacré sa vie à une certaine idée de la France, une vie de fidélité, de rigueur généreuse et libre.
01:53C'est l'hommage du président de la République Emmanuel Macron à l'ancien président de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré,
02:00figure des années Chirac, qui est donc décédé, on l'a appris ce matin, il avait 80 ans.
02:06La météo, Louis Baudin pour cet après-midi avec toujours autant de lumière.
02:11Ah oui, de la lumière, du grand soleil quasiment partout, parfois même un ciel tout bleu.
02:15Bon, ici ou là, il y a quelques petits voiles nuageux qui peuvent circuler, mais sans grandes conséquences.
02:20Si ce n'est dans le sud-ouest, on aura un peu plus de nuages.
02:22Je vois sur le bassin d'Arcachon en ce moment, on a quelques gouttes de pluie.
02:25Donc là, le ciel restera un peu plus nuageux.
02:27Même chose sur les Pyrénées avec quelques flocons possibles à partir de 1800 mètres.
02:31Tout ça avec du vent d'automne, ce vent de sud-est qui souffle sur la région toulousaine jusqu'à 60 km heure.
02:37Et puis les températures, elles, par rapport à ce matin, elles grimpent.
02:39Il y aura 12-13 degrés d'écart entre ce matin et cet après-midi,
02:43où on atteindra les 11 à 14 degrés dans la moitié nord, 15 à 18 degrés dans le sud,
02:48et on ira même jusqu'à 19 degrés à Montauban.
02:50Merci beaucoup, Louis.
02:52Les auditeurs ont la parole.
02:53Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
02:57La Maison-Blanche a suspendu ses aides, ses livraisons d'armes après trois ans de guerre à l'Ukraine.
03:04C'est un coup de pression de Donald Trump pour pousser Volodymyr Zelensky à négocier la paix avec la Russie.
03:10Éric, vous aviez la parole tout à l'heure et vous disiez, c'est pas demain la veille,
03:15que l'Europe va remplacer la puissance américaine au niveau des armes.
03:21Oui, tout à fait.
03:22Si vous me permettez, je vais donner un petit exemple, parce que le général qui est intervenu disait les munitions.
03:28Les munitions, je vais vous donner un exemple très simple.
03:30En plein moment de la guerre de l'Ukraine, au plein moment des bombardements,
03:37on fournissait des obus à peine pour un jour de bombardement pendant cette guerre.
03:43D'accord ?
03:44Deuxièmement, on veut nous faire croire que cette défense européenne, cette armée européenne sera la panacée.
03:50Mais c'est impossible, ça va prendre au moins 10 ans.
03:53Quand vous pensez qu'un char Leclerc, par exemple, le XLR, ça va parler peut-être au général,
03:58ou le char Leclerc Evolution 4, n'a pas les mêmes pièces, ne sont pas compatibles avec un char roumain.
04:06Par exemple, un char roumain TX-80, un bison, pour donner ça en exemple,
04:12les pièces ne sont absolument pas compatibles.
04:14On parle de deux pays européens.
04:16Sur le gâteau, c'est encore pas compatible avec un char italien.
04:19Mais bien sûr, à tel point que les...
04:24Souvenez-vous, les Ukrainiens, au moment où on a proposé de leur livrer des chars,
04:28disaient, ben non, on va plutôt préférer les chars allemands Léopard, me semble-t-il,
04:33plutôt que le Leclerc français, parce que le Leclerc français, il est compliqué d'entretien, il est...
04:39Non mais c'est... Je suis d'accord avec vous.
04:41Et de toute façon, une armée européenne, ça n'existera jamais.
04:44Il y aura peut-être une puissance, une force européenne avec des contingents français,
04:49des contingents italiens, des contingents allemands,
04:52mais sous même bannière, sous même uniforme, avec un commandement...
04:58Vous allez dire, qui commandera en quelle langue ? En anglais ?
05:00Est-ce que les Roumains comprennent l'anglais ? Est-ce que les Roumains comprendront l'anglais ?
05:04Si vous me permettez, M. Brunet, vous soulevez un point très important.
05:07Sous quelle chaîne de commandement cette future armée européenne ?
05:11Sous quelle chaîne de transmission, puisqu'on n'a aucun matériel compatible ?
05:15Sous quelle chaîne de condition ? Sous quelle chaîne de transport ?
05:19Parce que là, il va falloir se poser la question,
05:21parce que pour déplacer, par exemple, je ne vais pas dire 300 000 bonhommes,
05:25que ce soit qui viennent de Suède, qui viennent d'Italie ou qui viennent de France,
05:29pour les envoyer aux frontières de l'Ukraine, comme on veut nous faire croire actuellement,
05:33là, ça va être un sacré challenge.
05:35On rappelle quand même que c'est arrivé dans l'histoire des armées de différents pays
05:39qui travaillent ensemble.
05:42Oui, ça s'appelle la finule ou les casques bleus, mais ce n'est pas la même chose.
05:46Je veux dire, la question de la langue, par exemple, ne me paraît pas une difficulté insurmontable.
05:50Non, elle n'est pas insurmontable, vous avez raison,
05:52mais par exemple, envoyer un contingent européen en Ukraine,
05:57par exemple, avec des soldats qui sont issus de pays qui sont contre la guerre en Ukraine,
06:02je pense à la Hongrie.
06:04Je ne sais pas du tout les discussions actuellement, quand même.
06:09Non, j'entends bien, mais on est en train de se projeter sur la formation d'une armée européenne
06:14qui serait capable, un jour, de remplacer l'armée américaine.
06:19En tous les cas, si vous me permettez, pour faire très court, pour laisser la parole aux d'autres,
06:25ça ne va pas se faire.
06:26On veut nous faire croire qu'en débloquant 800 milliards d'euros,
06:29eh bien, clic-clac, Kodak, ça va être fait demain, mais ce n'est pas le cas.
06:34Il va falloir au moins 10-15 ans pour que cette force européenne soit opérationnelle
06:40et soit apte à être déployée sur des terrains d'intervention,
06:43n'en déplaise à tous ceux qui sont pour le soutien, et voilà quoi.
06:49Et c'est la même chose, ces ambiguïtés vont devoir être levées,
06:52mais on n'est pas près de les voir lever.
06:54C'est comme l'histoire de la force nucléaire, la force de dissuasion nucléaire.
06:58Il y a une seule puissance nucléaire aujourd'hui parmi les 27, c'est celle de la France.
07:04La mutualiser, c'est très compliqué, et il y a l'Angleterre qui ne fait pas partie des 27,
07:08qui est également une puissance nucléaire.
07:10Mais c'est simple, elles ont été pensées pour sauvegarder ces deux États-nations.
07:18Maintenant, dès lors qu'il s'agit de les mutualiser au reste de l'Europe, ça devient compliqué.
07:23Ce n'est pas non plus la question, pardon, mais il n'est pas question d'une mutualisation.
07:28Non.
07:28Il est question d'avoir une vision peut-être un peu plus large des intérêts vitaux de la nation
07:32qui pourrait englober la protection des pays voisins.
07:34Mais ça peut être une mutualisation.
07:36Qui va décider ?
07:38Non, le président de la République français, on l'a évoqué ici même hier avec notre spécialiste Bénédicte Tassar,
07:45il n'est pas question évidemment de donner le bouton nucléaire.
07:47Ah non, non, c'est parce que je veux dire, quand je parle de mutualisation,
07:49c'est de concevoir un parapluie qui engloberait d'autres pays que la France.
07:55Ça ne va pas être simple, pas être simple du tout.
07:57Christophe a fait le 3210.
08:003210. Bonjour mon cher Christophe.
08:02Oui, bonjour. Bonjour Félix, bonjour Éric.
08:05On vous écoute mon cher Christophe.
08:07Je ne partage pas forcément l'avis de votre...
08:13D'Éric.
08:15Voilà, j'étais en train de chercher son prénom.
08:17On vous écoute.
08:19Bon, Trump arrête le financement très bien.
08:21Il choisit la solution de facilité en tapant sur le plus faible
08:26parce qu'effectivement, ça serait beaucoup plus compliqué pour lui
08:30d'aller affronter M. Poutine
08:32et d'aller négocier quelque chose avec lui.
08:36Il souhaite que l'Ukraine accepte toutes les conditions de la Russie.
08:42Christophe, j'ouvre juste une parenthèse dans votre raisonnement.
08:44Très bien, vous avez raison. Je pense notamment quand même
08:46au contribuable américain qui a lâché en trois ans
08:49100 milliards de dollars.
08:51Il y a peu de pays aujourd'hui qui seraient capables
08:54de demander à leur contribuable de lâcher 100 milliards de dollars
08:57pour une guerre qui n'est pas tout à fait la leur.
09:03Certes, mais ça ressemble un peu quand même à une trahison
09:09passez-moi l'expression, d'un allié quand même.
09:12C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on voit bien que
09:18les États-Unis de Trump veulent lâcher leurs alliés
09:23de l'OTAN.
09:24J'ai entendu qu'ils voulaient sortir de l'ONU également.
09:30Très bien, mais faisons sans lui.
09:33C'est une formidable opportunité pour nous
09:36de mettre en place quelque chose.
09:38Alors certes, ça ne se fera pas tout de suite.
09:40C'est évident.
09:42Ça fait très longtemps qu'on tourne autour du pont.
09:45On disait toujours, Christophe, que l'OTAN, c'était les Américains.
09:47Je ne suis pas spécialiste de l'OTAN.
09:49Mais on a toujours dit, l'OTAN, en réalité, il y a plein de pays
09:52qui adhèrent à l'OTAN.
09:53Mais c'est les Américains qui pilotent tout,
09:55qui financent tout, etc.
09:56J'imagine que l'OTAN, sans les États-Unis,
09:58il va y avoir un grand vide,
10:00ne serait-ce que sur le plan budgétaire.
10:02Oui, sans doute.
10:04Mais il est en train de se fâcher avec le Canada.
10:06Le Canada fait partie de l'OTAN.
10:10Les Anglais aussi font partie.
10:12La Grande-Bretagne aussi fait partie de l'OTAN.
10:14La structure, elle existe.
10:16Elle s'appelle l'OTAN.
10:19Effectivement, que les Américains sortent du système
10:21et que nous prenions nos responsabilités,
10:25que nous fâchons de cet objectif
10:29de créer notre propre défense
10:31un objectif prioritaire.
10:35Et on a l'industrie en Europe
10:37pour faire ce genre de choses.
10:39On sait faire des chars.
10:41On sait faire des avions.
10:43On sait faire énormément de choses.
10:46Et en plus, en même temps,
10:48ça fera tourner notre économie.
10:52Vous avez vu les budgets militaires
10:54des pays d'Europe qui sont ridicules,
10:56qui sont autour de 2%.
10:58Des pays d'Europe qui sont par ailleurs
11:00exsangues, qui n'ont plus d'argent,
11:02qui sont pour la plupart dans des déficits abyssaux.
11:06Relancer une industrie militaire,
11:08Christophe,
11:10ça ne va pas être simple.
11:12Encore une fois, ça va coûter très cher.
11:14Mais restez avec nous.
11:16On marque une petite pause
11:18et on revient avec vous, avec Christophe,
11:20puis on prendra Francis et Alain dans un instant.
11:22À tout de suite.
11:24Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
11:26ou appelez-nous au 3210.
11:2850 centimes la minute.
11:3013h-14h
11:32Les auditeurs ont la parole
11:34avec Eric Brunet et Céline Landreau.
11:36Une simple question pour madame Van Der Leyen.
11:38Ce plan de 800 milliards d'euros
11:40qu'elle propose,
11:43va être abondé par qui ?
11:45Quelle va être
11:47la part de la France ?
11:49Nous sommes actuellement
11:51dans une situation catastrophique
11:53au niveau des finances.
11:55Stop, nous n'avons plus les moyens
11:57et il faut d'abord penser aux Français.
12:01Valérie nous a laissé ce message.
12:03Victor, les réactions standards ?
12:05Les réactions sur l'application RTL.
12:07Christian nous dit, Trump a raison,
12:09je suis ulcéré par les propos
12:11et avec quel argent en plus ?
12:13Sébastien, la défense européenne
12:15est un fantasme.
12:17Jamais les 27 ne seront d'accord entre eux.
12:19La bureaucratie est trop lourde.
12:21Et puis Aline nous dit, Trump vient de signer
12:23la capitulation de l'Ukraine.
12:25Il se venge de Zelensky qui a planté son deal.
12:27Merci Victor.
12:29Allez, on va prendre
12:31des auditeurs au 3210.
12:33Francis est là.
12:35Mon cher Francis, bonjour.
12:37Bonjour Eric, bonjour à tous.
12:40Bonjour.
12:42On commence par une citation
12:44d'Anatole France.
12:46Ils croyaient mourir pour leur patrie
12:48ils ignoraient qu'ils mourraient
12:50pour des industriels et des banquiers.
12:52Ça a un siècle
12:54et c'est toujours valable.
12:56On parle de
12:58milliards de dollars, on parle de
13:00centaines de milliards de dollars.
13:02On est dans le business, un business que les
13:04Américains ont royalement mené depuis
13:06plus de dix ans.
13:09Voir les déclarations de Victoria Nuland
13:11et les investissements faits par les
13:13États-Unis pour
13:15mettre l'Ukraine dans cette situation.
13:17On avait
13:19une guerre civile en
13:21Ukraine avec des gens
13:23du Donbass qui mourraient tous les jours.
13:25On a signé les accords de Minsk. Hollande et Merkel
13:27nous ont dit que ces accords
13:29étaient de faux accords simplement pour faire
13:31gagner du temps à l'Ukraine
13:33le temps de s'armer.
13:35On n'a
13:37pas signé de loi, ni de
13:39accord à Emmanuel Macron.
13:41On n'a pas signé de
13:44loi.
13:46Ecoutez Poutine quand il a dit, carton jaune,
13:48là ça suffit maintenant
13:50dans le Donbass, je vais y aller.
13:52Il a amené ses troupes, rappelez-vous
13:54janvier, février 2022
13:56et puis il a fait son
13:58« opération spéciale ».
14:00Laquelle opération spéciale ?
14:02Au bout de quatre semaines était terminé.
14:04Il avait libéré
14:06ils étaient prêts à signer, Zelensky était prêt à signer le protocole de paix à Antalya, en Turquie,
14:12fin mars, début avril 2022, il y a quelques semaines.
14:16– Oui, bon, vous n'étiez pas vraiment prêts, il y a eu des premières négociations en Turquie qui sont mal passées.
14:22– Non, non, tout ça est aujourd'hui documenté parfaitement,
14:26et Trump qui a ouvert un certain nombre de dossiers,
14:30on peut reprocher tout ce qu'on veut à Trump, mais en tout cas,
14:32Trump, il met sur la table des choses, on l'a vu avec l'USAID,
14:36on l'a vu avec beaucoup, beaucoup de choses, et Boris Johnson est intervenu,
14:41et Boris Johnson, avec l'appui des Américains, enfin, à la demande des Américains,
14:47a demandé à Zelensky de ne pas signer la paix parce qu'on allait l'aider,
14:52on allait l'armer, on allait le financer, etc.
14:54Et donc cette guerre totalement inutile a fait des dizaines, des centaines de milliers de morts,
15:00a coulé des entreprises pleines dans tous les pays d'Europe,
15:03a mis l'Allemagne dans une situation économique catastrophique,
15:07et quand l'Allemagne va mal, en général, ça ne se passe pas très bien dans les temps qui suivent.
15:11Et donc, aujourd'hui, on a quelqu'un qui…
15:14– Pour qu'on comprenne bien, Francis, selon vous, il aurait fallu lâcher le Donbass ?
15:19– Lâcher le Donbass, ça ne veut rien dire, de toute façon, le Donbass était russophone, russophile,
15:25et était sous le coup des bombardements, les fonctionnaires n'étaient plus payés,
15:32les classes se faisaient dans des sous-sols pour les enfants,
15:36il y a eu des documentaires avant 2022 de Anne-Laure Bonnel là-dessus,
15:40donc tout ça, on le sait, il n'y a que les gens qui découvrent,
15:44Macron qui parle, Ursula von der Leyen qui parle…
15:46– Oui, mais la souveraineté d'un État, c'est quand même quelque chose d'inviolable,
15:51c'est comme si on vous disait aujourd'hui, écoutez, franchement,
15:54la Corse, ils parlent corse, ils ne sont pas vraiment français,
15:58on va les rendre aux Italiens, puis la Savoie, qui n'est qu'une région française,
16:02et le comté de Nice, qui ne sont des régions françaises que depuis le 19ème siècle,
16:06qui ont été achetées, on va les rendre aux Italiens,
16:08puis cette Bretagne, quand on y réfléchit bien, cette Bretagne,
16:11c'est un pays gaélique, celte, ce n'est pas du tout français,
16:15on va lui donner l'indépendance, et puis pourquoi pas l'Artois,
16:19puis les Flandres, les Lilles, c'est des flamands,
16:22on va les coller aux Flandres belges, enfin si,
16:24si on convoque l'histoire comme ça, puis le Pays Basque,
16:27on va le réunir, et puis on va lui donner son indépendance,
16:31et puis Magascogne, à moi, on lui rend le…
16:34Non mais voyez ce que vous êtes en train de dire,
16:36le Donbass, ils sont russophones, oui,
16:38mais enfin, on a vu des tas de gens qui habitent dans le Donbass,
16:41qui parlent à la fois ukrainien et russe,
16:43mais qui disent, bon sang, on veut rester ukrainien comme toujours !
16:47Non, non, mais là où, alors c'est un raccourci facile,
16:50je vous félicite pour cet envolé lyrique,
16:53mais ça c'est la rhétorique politique qu'on entend habituellement,
16:56il y a en Corse, les Corses ne sont pas attaqués par les Provençaux,
17:00les Pavoyards ne sont pas attaqués par les…
17:02J'ai pris cet exemple excessif, mais vous voyez ce que je veux dire ?
17:04Il y avait une guerre civile, il y avait une guerre civile,
17:06tant que vous n'aurez pas fait admettre à tous vos auditeurs,
17:11et à certains chroniqueurs de votre antenne,
17:15qu'il y avait une guerre civile,
17:16il y a un rapport de l'ONU qui montre qu'on avait dépassé les 15 000 morts,
17:19c'est-à-dire qu'on était plutôt sans doute aux alentours de 20 000 ou 25 000,
17:24avant l'intervention, l'opération spéciale russe, il y avait une guerre civile,
17:28donc il y a un type qui a voulu mettre fin à la guerre civile,
17:31il s'appelle Poutine, et nous, comme des idiots,
17:34nous, Européens, avec nos dirigeants très très brillants,
17:37on a tout perdu dans cette affaire-là.
17:38Pourquoi les Américains ont poursuivi la guerre ?
17:42Pourquoi Boris Johnson a été envoyé comme émissaire des Etats-Unis
17:46pour ne pas signer le protocole de paix,
17:49pour ne pas avancer, pour aller dans votre sens, sur le protocole de paix ?
17:52Parce que c'est du business !
17:54Je vous l'ai dit en introduction, Anatole Franck...
17:56En citant Anatole Franck.
17:57Francis, pardon je vous coupe un petit peu,
17:59mais je voudrais qu'on fasse entrer Alain dans cette discussion.
18:03Alain qui nous a appelé aussi au 3210, bonjour Alain.
18:06Bonjour Céline, bonjour M. Brunet.
18:08Vous venez d'entendre Francis, c'est un point de vue que vous partagez ?
18:11Non, pas tout à fait, non, non, non.
18:14Non, non, ça sous-entend de l'essai libre-cours au délire de M. Poutine,
18:19et c'était le Donbass, maintenant c'est l'Ukraine,
18:22après ça va être la Pologne, après...
18:24Non, non, on connaît bien ses idées.
18:26Et la Moldavie, et la Moldavie, et la Géorgie...
18:30Mais bien entendu !
18:31Mais bien entendu, c'est la grande Russie du XXIème siècle,
18:35vous voyez, c'est à ça dont il rêve.
18:37Maintenant, M. Trump, quand on voit l'accueil qui lui a été réservé,
18:43il y a même quelqu'un qui l'a agressé sur le fame qu'il n'avait pas de costume,
18:48vous voyez, j'ai trouvé ça quand même un manque de respect,
18:53on reçoit un chef d'État, mais Trump,
18:56il n'a pas besoin que les gens viennent l'aider pour le protéger.
18:59Les États-Unis d'Amérique se protègent tout seuls,
19:02donc il n'a fondamentalement pas d'intérêt
19:05à aller dépenser des milliards de dollars des contribuables américains
19:09pour aller aider un pays, sauf à condition que peut-être ils puissent en tirer profit.
19:15M. Trump est un businessman, on le sait,
19:17donc les terres rares ukrainiennes, ça l'intéressait, mais c'était un deal.
19:23Quand on voit comment M. Zelensky a quitté la Maison-Blanche,
19:27il ne fallait pas s'attendre à autre chose.
19:31Trump, vous savez, quand on voit ce qu'il s'est passé au Capitole,
19:34quand on voit quel est l'individu quand on l'entend,
19:36je veux dire, il devrait être en prison, il est en liberté,
19:39ça c'est l'état d'esprit américain, c'est mon avis, et que mon avis,
19:43mais il ne fallait pas s'attendre à autre chose.
19:45Il le recevait parce que c'était une procédure,
19:49il était convaincu que les contrats allaient se signer,
19:52et nous, derrière, on fait des réunions avec tous les pays européens.
19:56M. Macron annonce qu'un accord a été trouvé
19:59pour un cessez-le-feu pendant un mois sur la mer, en l'air, etc.
20:03Et l'Allemand, je crois, arrive derrière en disant
20:06« Non, non, pas tout à fait, on n'a pas encore trouvé d'accord. »
20:10Donc déjà, dans l'Union, on se désunit,
20:13on passe au dieu de l'administration américaine pour des amateurs, ben oui !
20:18Alain, qui, en Europe, pour se substituer aux gendarmes du monde,
20:23si les États-Unis d'Amérique cessent de jouer ce rôle ?
20:27Qui ? Comment ? Qu'est-ce qu'on fait ?
20:30C'est impossible, c'est impossible !
20:32On ne peut pas, aujourd'hui, monter une armée européenne
20:36qui soit efficace, qui ait du sens, pour aller sauver l'Ukraine,
20:42c'est malheureusement trop tard.
20:44Alors je n'irai pas jusqu'à dire 10, 15 ans,
20:46les millions, on les a, ceux qu'annonce Mme von der Leyen,
20:50mais après, comme disait votre Éric,
20:53eh bien oui, après, après, après, il faut faire.
20:56Et là, c'est autre chose, quand on dit « ça va »,
20:58quand on fait, c'est une autre paire de manches.
21:01Ça n'est pas possible, aujourd'hui, l'Ukraine, aujourd'hui,
21:04le fait d'avoir cessé les importations d'armes à l'Ukraine,
21:08c'est, aujourd'hui, avoir signé la capitulation de l'Ukraine.
21:11C'est scandaleux, c'est scandaleux, j'en suis abattu de voir ça,
21:16la guerre, la Troisième Guerre mondiale,
21:18M. Trump lui a dit « vous serez responsable de la Troisième Guerre mondiale »,
21:22quand on emploie ces mots-là, eh bien,
21:25c'est qu'on est déjà, à mon sens, sur une voie de non-retour.
21:29Merci Alain, qui n'est pas très optimiste
21:33sur la capacité à l'Europe de se substituer aux gendarmes du monde.
21:37Alain, merci, Francis, merci, pardon à Philippe, à Christophe,
21:41qu'on n'a pas eu le temps de prendre, et bonjour à Jean-Alphonse Richard.
21:44Bonjour Eric, bonjour Céline.
21:46Heure du crime, ce soir, pardon, ce soir, vous voyez, à 11h.
21:51On est impatients, donc à 14h, s'il vous plaît.
21:52À 14h, évidemment, avec l'affaire Anthony Lambert,
21:57on est en collaboration avec nos amis d'Appel à témoins ce soir sur M6.
22:02Un jeune homme de 17 ans qui disparaît, c'est un garçon fragile,
22:06il s'appelle Anthony Lambert, il est placé de foyer en foyer depuis son enfance,
22:12et au premier jour de l'année 2002, il n'est plus là,
22:14il part d'un camping où il était hébergé par une association.
22:19La mère d'Anthony et les familles d'accueil vont se poser beaucoup de questions
22:24sur cette disparition qui est tout à fait anormale,
22:27mais on ne va pas le chercher, il n'y a pas vraiment rien à voir d'enquête.
22:30Ça va être même complètement oublié, gâché.
22:32Les familles vont se battre pour essayer qu'on retrouve au moins ce garçon.
22:36Effectivement, on va le retrouver mort et complètement nu au milieu des vignes du Maconais.
22:42Enquête ouverte, ça va être ouverte alors pour homicide.
22:45On en est là aujourd'hui, il n'y a pas beaucoup de témoignages dans cette affaire,
22:48et surtout il y a une enquête qui a mal démarré,
22:49et quand une enquête démarre mal, eh bien on sait ce qui se passe après.
22:53Ça ne se passe pas très bien, donc c'est tout à l'heure à 14h,
22:57et c'est ce soir sur M6 à 21h10,
23:01pour l'émission Appel à témoins, l'affaire Anthony Lambert.
23:05A tout à l'heure Jean-Michel.
23:07Dans un instant, Marie-Bénédicte Allaire du service politique d'RTL vient d'entrer dans le studio.
23:11Dans un instant, on va parler de la disparition d'un sacré personnage de la Vème République,
23:15nous l'avons appris ce matin, Jean-Louis Debré.
23:18C'était un à l'âge de 80 ans.
23:20Vous souhaitez réagir, vous aurez le micro dans un instant.
23:24Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
23:28Éric Brunet et Céline Landreau, RTL.
23:32Vous écoutez RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
23:35Facilitez l'ouverture des cafés détroqués dans les communes de moins de 3500 habitants qui n'en ont pas.
23:41Une proposition de loi débarque à l'Assemblée,
23:43ça peut vous faire réagir comme vous fait réagir aussi la disparition de Jean-Louis Debré,
23:49que l'on a appris ce matin, on revient dans 50 secondes.
23:52Céline Landreau et Éric Brunet, les auditeurs ont la parole sur RTL.
23:57Bon, nous avons appris, c'était quand ce matin, Céline Landreau, la disparition de Jean-Louis Debré ?
24:02C'était ce matin, oui, un petit peu avant 9h, quand la nouvelle est tombée,
24:07le décès effectivement de cette figure de la vie politique française
24:11qui nous accompagnait pendant des décennies, figure aussi déjà née Chirac.
24:14Alors Marie-Bénédicte Allaire, d'abord, c'est une dynastie les Debrés.
24:18Pour un gamin qui écoute RTL, il faut lui dire que le père de celui qui est mort maintenant,
24:24qui s'appelait Michel, était déjà celui qui avait, aux côtés du général de Gaulle,
24:28écrit la 5ème République en 58.
24:30Absolument, élaboré la constitution de 58.
24:33Il a été d'ailleurs Michel Debré le premier ministre du général de Gaulle.
24:38Avant, vous parlez de dynastie, le grand-père, Robert Debré, c'était un grand professeur de médecine.
24:43On connaît l'hôpital Robert Debré près de Paris, l'hôpital pédiatrique.
24:47Donc c'est vraiment une dynastie de grands hommes.
24:49Et Jean-Louis, il a, au début, eu un peu de mal à se faire une place, un prénom.
24:55Et il est devenu ce personnage président du Conseil constitutionnel,
25:00auparavant président de l'Assemblée nationale.
25:02Mais ça, ça s'est fait sur le tard.
25:04Il a commencé, en fait, il est entré en politique dans le sillage de Jacques Chirac,
25:07qui était son mentor et qui restera son grand amour,
25:12son grande amitié politique, entre guillemets.
25:14Il l'a vraiment accompagné jusqu'au bout.
25:16Il a cru en lui à une époque où personne ne croyait en Chirac.
25:19En 1995, quand Balladur était donné victorieux de la présidentielle,
25:23il restait plus grand monde, mais il restait Debré qui continuait à l'encourager.
25:27C'est quelqu'un, c'est vraiment un homme multifacette.
25:31Touche à tout, c'est ça, pas que la politique.
25:33Absolument pas que la politique, puisqu'il a écrit plein de bouquins,
25:37notamment après le Conseil constitutionnel,
25:39des Polards, des livres sur la Ve République.
25:42Il a fait du théâtre.
25:44Il était vraiment intéressé par plein de choses.
25:47Et c'était aussi quelqu'un, finalement, qui avait beaucoup d'humanité.
25:52Quand on le rencontrait comme ça, il pouvait vous dire
25:56« Tiens, comment va ta fille ? »
25:58Il se souvenait que vous aviez eu un enfant.
26:01Quelqu'un avec beaucoup d'humanité, parfois la dent dure.
26:04Il n'aimait pas les sarkozistes.
26:06Il détestait d'ailleurs Sarkozy.
26:08Il n'aimait pas Sarkozy tout court.
26:10Il était d'une autre droite qui n'était pas la droite sarkoziste.
26:13C'est un reliquat de la bataille de 95.
26:16Il avait des grosses inimitiés.
26:18Il avait beaucoup d'humour.
26:20Il était fidèle là aussi.
26:22Je suis fidèle dans mes détestations.
26:24Je garde le souvenir d'un Chiracien prêt à flinguer pour Chirac pendant des années.
26:32Et puis qui, depuis 25 ans, peut-être parce qu'il avait pris un peu de bouteilles,
26:37était devenu un mec, pardon d'utiliser ce terme un peu familier,
26:41je l'assume, un mec extrêmement sympa,
26:44qui était capable de fendre l'armure, de parler d'histoire,
26:49même de jeter un regard parfois cruel sur la vie politique,
26:54sur lui-même parfois, capable d'auto-dérision.
26:57J'ai eu l'impression que dans l'histoire, il y a eu deux Jean-Louis Debré.
27:00Oui, vous avez raison, exactement.
27:02C'est la présidence de l'Assemblée qui lui a donné cette dimension.
27:05C'est là qu'il s'est vraiment révélé,
27:07avec tous ses côtés, vous le dites, sympathiques, humanistes,
27:10curieux de tout,
27:12un président de l'Assemblée très respecté
27:14parce qu'il a respecté les droits de l'opposition.
27:16Bonjour Vincent.
27:18Vincent, vous faites partie de ces auditeurs
27:20qui ont souhaité réagir à la disparition de Jean-Louis Debré,
27:22que l'on a donc appris ce matin.
27:24Qu'est-ce qu'il évoque pour vous, Jean-Louis Debré ?
27:27J'écoutais ce que disait Marie-Bénédicte Taillère juste avant.
27:31Effectivement, oui, il y avait bien deux Jean-Louis Debré.
27:34Mais j'ai aimé les deux.
27:36J'ai aimé celui qui fut ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac,
27:40et que j'avais soutenu lors de la fameuse loi Debré
27:46qui visait entre autres à confisquer les passeports aux étrangers
27:50en situation irrégulière en 1997.
27:52Et j'avais fait partie de ceux qui l'avaient soutenu,
27:56parce que j'estimais que la logique qui menait à cette loi
28:00était tout à fait justifiée.
28:02Et il se trouve que quelques années plus tard,
28:04j'ai rencontré l'autre Jean-Louis Debré,
28:06c'est-à-dire l'auteur de livres, entre autres,
28:10qui venait de sortir, tu le raconteras plus tard.
28:12Ne me dites rien, vous l'avez rencontré dans une signature dans une librairie ?
28:16Un petit peu plus que ça.
28:18C'était un club qui recevait régulièrement des auteurs.
28:22Et il était venu un soir nous présenter ce livre
28:26qui racontait des anecdotes avec Jacques Chirac,
28:28comme il nous l'avait dit, celles que je ne peux pas conter,
28:32parce qu'il y en avait beaucoup qui ne pouvaient pas raconter.
28:34Et puis j'étais arrivé avec ma lettre que j'avais reçue à l'époque
28:38de signer de sa main.
28:40M. Debré, très intimidé,
28:42parce que c'était quelqu'un qui avait une présence marquante,
28:48quand il était quelque part, on le voyait.
28:52Et j'ai fait partie de ceux qui vous ont soutenu en 1997.
28:55Et je me souviens, il m'a dit, avant que je commence à parler,
28:57viens, je vais te faire une petite dédicace.
28:59Donc il a pris la lettre de l'époque.
29:01Je me souviens, il avait des feutres de toutes les couleurs.
29:03Alors il m'a fait une grande dédicace en me remerciant par la suite.
29:07Et j'ai vu l'humanité dont on parlait tout à l'heure,
29:11l'humanité, c'est-à-dire que c'était quelqu'un
29:13qui avait effectivement du recul sur sa condition,
29:16du recul sur sa carrière,
29:18qui n'en faisait pas et qui avait de l'autodérision,
29:21comme le disait Eric il y a quelques instants,
29:23et qui avait une chaleur, une présence.
29:26Et on n'avait pas l'impression qu'on l'embêtait quand on discute avec lui.
29:30Bien au contraire, on avait l'impression
29:32que c'était quelqu'un qui s'intéressait à tout à chacun
29:34et qui avait envie, justement, d'aller vers les autres.
29:37Quand bien même, lors de cette soirée-là,
29:41des questions un peu plus politiques,
29:43il a esquivé, en jouant, en surjouant peut-être un petit peu,
29:48sa position, mais en tout état de cause,
29:50quelqu'un de vraiment humain,
29:53proche des gens et qui savait écouter.
29:56Et ce n'est pas si souvent que ça
30:00que vous rencontrez des politiques qui savent écouter.
30:02La plupart du temps, on a l'impression qu'on les embête,
30:05ils ont juste 30 secondes et puis à la 31e seconde, ils s'en vont.
30:08Là, Jean-Luc Devray, il n'avait pas fini la discussion,
30:10mais il finissait la discussion et il passait à autre chose.
30:13– Vincent, je vais dire du mal de Laurent Wauquiez,
30:15il m'est arrivé 2-3 fois de...
30:17– Oh, c'est gratuit au passage.
30:19– Laurent Wauquiez, il fait partie...
30:21Il y a beaucoup de politiques comme ça,
30:23quand il vous serre la main, bonjour, vous allez l'interviewer
30:25ou que sais-je, vous le croisez dans une radio comme RTL,
30:28il regarde toujours un peu au-dessus de votre épaule
30:31pour voir s'il n'y a pas mieux que vous derrière.
30:33C'est vrai que Devray, il s'asseyait,
30:36ah oui, alors tu es du sud-ouest, toi,
30:39et il vous tutoyait parfois,
30:41et il refaisait Le Monde avec vous quelques minutes,
30:43c'était tellement sympa, il était comme ça.
30:45– Oui, oui, tout à fait, je vous ai résumé
30:48vraiment l'impression que j'ai eue
30:50ces quelques instants que j'avais partagés avec lui,
30:52mais c'est vrai qu'on pourra dire aussi
30:54que c'était un extraordinaire conteur,
30:57je n'ai jamais entendu quelqu'un
30:59parler aussi bien de Chirac, du président Chirac.
31:02– Il avait une chance de l'anecdote, ça c'est sûr.
31:04– Ah oui, et puis bon, il nous en a raconté quelques-unes quand même,
31:07il fallait quand même avoir une grande humanité
31:11pour pouvoir supporter les petits égards,
31:13les petits dérapages de Jacques Chirac
31:15qui étaient assez nombreux,
31:17mais toujours dans le bon sens,
31:19il n'a pas raconté des choses
31:21pour casser, au contraire,
31:23il avait effectivement ce grand respect
31:28qu'il avait pour M. Chirac,
31:31d'ailleurs vous en savez si bien qu'il a dit
31:33« Je l'ai toujours vouvoyé, je ne l'ai jamais tutoyé »
31:35– Oui, oui, il le vouvoyait, Chirac le tutoyait
31:39et Jean-Louis Debré le vouvoyait, il l'appelait Monsieur.
31:42– Ah oui c'est vrai, alors que tout le monde se tutoie
31:44dans les partis politiques comme ça,
31:46c'était bien fait justement.
31:48– Oui, c'était aussi notre époque,
31:49Dominique devenu président,
31:50ses anciens lieutenants quand même le vouvoyaient,
31:52mais Debré a toujours vouvoyé Chirac.
31:54– Merci beaucoup Vincent,
31:56dans un instant on accueillera Dominique
31:57pour continuer à évoquer cette disparition
31:59de Jean-Louis Debré à Toussus.
32:01Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
32:03ou au 3210.
32:05Les auditeurs ont la parole.
32:07Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
32:10– Nous avons appris ce matin la disparition
32:12de Jean-Louis Debré
32:14et les auditeurs ont la parole,
32:16réagissent.
32:17Nous allons prendre Dominique au 3210.
32:20Mon cher Dominique, bonjour.
32:22– Bonjour à vous.
32:23– Vous avez fait le 3210 et nous vous écoutons.
32:25– Oui, j'ai appris par RTL ce matin
32:28effectivement le décès de Jean-Louis Debré.
32:30Alors je suis très ému parce que je l'avais connu
32:32en tant qu'avocat quand j'étais au barreau de Paris.
32:34On avait un groupe d'avocats qui faisait
32:36des concours d'éloquence,
32:37donc ça s'appelle Conférence Berrier,
32:39où il était notre invité.
32:40On avait même dû changer de salle
32:42tellement il y avait de monde
32:43parce qu'il était extrêmement populaire,
32:44extrêmement apprécié.
32:45Chez les avocats, chez les magistrats.
32:47Il a eu plusieurs vies, Jean-Louis Debré.
32:50Il a été magistrat, il a fait de l'antiterrorisme notamment,
32:53il a été président de l'Assemblée,
32:55il a été ministre,
32:56il a été président du Conseil constitutionnel,
32:58il a même été acteur sur les planches
33:00dans les dernières années de sa vie.
33:02Donc vous voyez, il a eu énormément de vies,
33:04il était formidable.
33:05C'est-à-dire que c'est quelqu'un
33:06qui avait du verbe truculent,
33:07qui a toujours été fidèle à Jacques Chirac,
33:09bien qu'il soit lucide sur le personnage.
33:11Je suis un ancien RPR,
33:13donc j'y connais aussi dans le cadre de la politique.
33:15Je peux vous assurer qu'il était apprécié
33:17même au-delà de son camp.
33:19Quand il était président de l'Assemblée,
33:22il a été très respectueux des droits de l'opposition.
33:26D'ailleurs la gauche lui a rendu hommage,
33:27dès ce matin.
33:28Très amplement, oui.
33:30Jusqu'à la France insoumise,
33:31ce qui est quand même notable.
33:33Oui, ce qui est tout à fait notable.
33:35Ça prouve bien que c'est quelqu'un de consensus.
33:38Quand il était au Conseil constitutionnel,
33:40il n'y a eu aucun scandale.
33:42Il a vraiment fait son travail en toute indépendance.
33:45C'est vraiment quelqu'un honnête, droit.
33:47Et puis vous savez, la famille Debray,
33:49c'est une famille de juristes
33:50vraiment très très connue du constitutionnalisme.
33:52Et vraiment, il ne déparait pas dans la famille.
33:56C'était quelqu'un de bien.
33:58Vraiment, je suis très ému,
34:00parce que pour l'avoir rencontré,
34:02je peux vous dire que c'était quelqu'un à la fois
34:04de simple vis-à-vis des personnes qu'il rencontrait,
34:08et aussi d'extrêmement compétent
34:10dans toutes les matières de droit.
34:11Une humanité flamboyante.
34:13C'est ce que salue Bernadette Chirac
34:15dans un communiqué auquel s'associe sa fille Claude,
34:18pour rendre hommage à Jean-Louis Debray,
34:20communiqué, transmis à l'agence France Presse
34:22en tout début d'après-midi.
34:24Et son fils Dominique, qui est journaliste,
34:26qu'on connaît, qui s'appelle Guillaume Debray,
34:28qui est donc journaliste,
34:30qui a été en poste aux Etats-Unis pendant des années,
34:32m'avait raconté un jour que,
34:35juste après, j'ai raconté cette histoire
34:37dans le 12h-13h,
34:38que juste après la réélection de Jacques Chirac,
34:42vous savez, l'élection au second tour
34:44face à Jean-Marie Le Pen,
34:46eh bien, Jacques Chirac fait le choix
34:48d'Edouard Balladur,
34:50celui qu'il avait trahi, quand même,
34:52pour le perchoir, pour l'Assemblée Nationale.
34:55Et là, Jean-Louis Debray le prend très très mal,
34:57il connaît bien Chirac,
35:00et il se prend ça sur le crâne,
35:04et il décide tout de même
35:06de maintenir sa candidature.
35:08Et au second tour, il est élu par les députés,
35:11président de l'Assemblée Nationale,
35:13contre Balladur, qui se retire.
35:15Et malgré ça,
35:17ce qui ressemble quand même à une mini-trahison
35:19de Jacques Chirac,
35:20son fils, Guillaume,
35:22journaliste, m'avait dit, mais mon père
35:24connaissait les faiblesses de Jacques Chirac,
35:27savait comment fonctionnait Chirac,
35:29et il ne lui en a finalement pas tenu rigueur,
35:32ils sont restés amis, et simplement,
35:34un peu affranchi, il s'est autonomisé de Chirac,
35:37il savait qui était le personnage Chirac,
35:39ça restait son ami, à tout jamais,
35:42mais il était conscient des limites,
35:44parfois, que la politique imposait à l'amitié.
35:48Moi ce qui m'a marqué, c'est que quand Jacques Chirac
35:50n'était plus très lucide,
35:52Debray a été le dernier des derniers
35:54à venir le voir,
35:55il lui disait toujours la même phrase,
35:57Président, je crois que la nuit vient de tomber,
35:59et Chirac lui répondait, quand il était lucide,
36:02j'espère qu'elle ne s'est pas fait mal.
36:03Et il lui disait à chaque fois cela,
36:06et il pouvait comme ça jauger
36:08le degré de lucidité de Jacques Chirac,
36:10quand il ne lui répondait pas à ça,
36:11il savait que Chirac n'était pas bien.
36:13Donc vous voyez, quelqu'un, quand même,
36:14jusqu'au bout du bout,
36:16il a accompagné Jacques Chirac,
36:18il a su pardonner, effectivement,
36:20en politique, il faut savoir, effectivement,
36:22quelquefois, ranger les couteaux
36:24et savoir pardonner,
36:25et il a été vraiment le fidèle parmi les fidèles.
36:28Ça, c'est vraiment quelque chose,
36:30Debray, ce n'est pas le type d'écouteur dû,
36:32certainement pas.
36:34Grand humaniste,
36:35alors c'est vrai, vous faites bien de le rappeler,
36:37il a été aussi comédien,
36:39il a écrit des livres,
36:41il a eu mille vies !
36:43Il a eu mille vies !
36:44C'est extraordinaire, cet homme-là,
36:46il a écrit, dans les derniers temps,
36:48il n'y a pas écrit,
36:49mais il était sur les planches pour un livre
36:50sur des femmes, en fait,
36:52il disait les destins de femmes croisées,
36:54et c'est formidable,
36:55parce que même en acteur,
36:57il est bon, quoi, il est bon partout.
36:59Il aimait beaucoup raconter,
37:01nous on aimait bien le recevoir aussi ici,
37:03parce que c'était, comme on dit,
37:04un bon client en radio,
37:06et je dirais, il aimait beaucoup raconter,
37:08et il n'avait pas peur d'enjoliver un peu la réalité,
37:10voilà, au fil des versions,
37:11quand il racontait une histoire,
37:13l'anecdote se bonifiait,
37:15au fil des récits,
37:17et il voyait avec ses yeux bleus pétillants,
37:18il voyait la réaction de son auditeur,
37:20et il en rajoutait parfois un petit peu.
37:22Et à l'instant, François Bayrou,
37:23salut son esprit particulier,
37:25et la profondeur de son engagement.
37:27Bonjour Franck !
37:29Bonjour Céline,
37:30bonjour Marie-Bénédicte,
37:31et bonjour Éric !
37:32Bonjour !
37:33Et bien oui, moi j'ai appelé,
37:34parce que pareil, moi je suis un passionné
37:36de la vie politique française,
37:37et là, moi je revois les questions au gouvernement,
37:40que je regardais toujours,
37:42le mardi après-midi et le mercredi après-midi à l'époque,
37:44et Jean-Louis Debré,
37:46oui, je me souviens d'une image
37:49où il avait empilé sur le Persoir
37:52tous les amendements pour une loi
37:54qu'avait faite l'opposition,
37:56et qu'ils allaient y passer des heures et des heures
37:58à débattre d'amendements,
38:00des fois ridicules,
38:02et donc il avait combattu
38:04le trop nombre d'amendements,
38:07et puis donc il part rejoindre son Chirac,
38:09parce que moi j'aimais bien
38:10quand il parlait du Président Chirac,
38:12il a écrit un bouquin, je crois,
38:13il a même fait un documentaire
38:15sur la chaîne parlementaire
38:16où il raconte son Chirac,
38:18et moi, je voudrais présenter mes condoléances
38:21à tous ceux et toutes celles qui l'ont connu,
38:23et moi, je regarderai cet après-midi
38:25les questions au gouvernement,
38:28que je peux regarder habituellement
38:30toutes les semaines.
38:32Comme Président de l'Assemblée,
38:33vous l'évoquiez,
38:34il avait aussi beaucoup d'autorité,
38:35je me rappelle de scène
38:36où il tapait sur son pupitre
38:38en disant
38:39« Monsieur de Gauchy, taisez-vous ! »
38:40parce qu'il y avait un député
38:42qui était assez agité,
38:43qui faisait souvent du bruit
38:44d'un côté de l'hémicycle,
38:47et les députés le respectaient
38:50et l'aimaient beaucoup,
38:51parce qu'effectivement,
38:52il a beaucoup lui aussi
38:53respecté les droits de l'opposition.
38:55Il avait un frère parlementaire
38:56qui est parti lui aussi ?
38:58Oui, Bernard Debré,
39:00qui a été maire d'Amboise
39:02et qui a été ministre de la Santé.
39:04Ils n'étaient pas très proches,
39:06les deux frères,
39:07c'était son frère jumeau,
39:08ils ne se ressemblaient pas du tout
39:09physiquement.
39:10Ils étaient jumeaux ?
39:11Ils étaient jumeaux.
39:12Et Bernard Debré était urologue,
39:13était médecin comme le grand-père.
39:15Ils ne s'aimaient pas énormément,
39:18et en plus, ils avaient fait
39:20des choix politiquement différents.
39:22Bernard Debré était baladurien,
39:24et Jean-Louis Debré était chiracien.
39:26Donc évidemment, ça crée
39:27certaines animosités.
39:28Ça pose la question de la gémellité.
39:30Ce n'est pas simple.
39:32Ils avaient pris deux destins différents.
39:36Merci mon cher Franck,
39:38merci à vous.
39:40Je trouve que vous avez vraiment
39:42rendu tous un très bel hommage
39:45à Jean-Louis Debré.
39:46On continue à vous écouter.
39:48Vous êtes assez nombreux
39:49à nous appeler au 3210.
39:50Dans un instant,
39:51vous aurez nouveau le micro.
39:54Jusqu'à 14h.
39:56Éric Brunet et Céline Landreau
39:58vous donnent la parole sur RTL.
40:0213h-14h.
40:04Les auditeurs ont la parole
40:06avec Éric Brunet et Céline Landreau.
40:10Vous avez la parole,
40:11et vous voulez réagir à la disparition
40:13que nous avons apprise ce matin
40:15de Jean-Louis Debré.
40:17Et par conséquent,
40:18nous donnons tout de suite le micro
40:20à Olivier, qui a fait le 3210.
40:22Mon cher Olivier, bonjour.
40:23Bonjour.
40:24Bonjour Éric,
40:25bonjour à Marie-Hélène Edith,
40:26et bonjour Céline.
40:27Je suis très très heureux
40:29d'intervenir sur votre émission
40:30encore aujourd'hui,
40:31parce que j'ai vraiment deux mots
40:33à vous dire sur Jean-Louis Debré.
40:35C'est fidélité et humilité.
40:37Mais alors vraiment,
40:38fidélité, je n'ai jamais connu
40:40un homme politique aussi fidèle
40:41que M. Debré.
40:43Ce qui ne s'est pas vu
40:44quand on a eu les différents présidents
40:47avec des gens qui un jour
40:49allaient du côté gauche,
40:50le lendemain allaient à droite, etc.
40:51M. Debré,
40:52ça a toujours été un homme fidèle
40:53de droite.
40:54Je suis un homme de droite,
40:55j'ai toujours voté à droite.
40:56Croyez-moi,
40:57j'ai une peine immense.
41:00Et fidèle à Jacques Chirac,
41:01et fidèle à Jacques Chirac.
41:03Par-delà les atterroiements
41:05et les complications
41:06de la vie politique.
41:07Jacques Chirac, c'est pareil,
41:08c'était un énorme président.
41:09C'est vraiment un des deux hommes
41:11d'État qu'on perd,
41:12mais qui sont,
41:13qui ont été,
41:14mais pour moi,
41:15il n'y a rien au-dessus.
41:16Donc voilà.
41:17Vous avez dit deux mots,
41:18fidélité, que vous venez d'expliquer,
41:20et humanité.
41:21Humilité, pardon.
41:22Oui.
41:23Parce qu'alors,
41:24dans la série de l'humilité,
41:25et dans la série fidélité,
41:27alors là, je crois que
41:28c'est vraiment l'exemple type.
41:30Donc, c'est pas le type
41:32qui un jour,
41:33vous le citiez tout à l'heure,
41:35Balladur et Chirac,
41:37et c'est vraiment,
41:39c'est pas un coup,
41:40je vais à droite,
41:41un coup, je vais à gauche.
41:42Non, c'était vraiment,
41:43alors là, M. Debré,
41:44c'est extraordinaire.
41:45Mais un monsieur extraordinaire.
41:47Humilité,
41:48vous avez des exemples
41:49de cette caractéristique ?
41:53C'était son personnage.
41:55Je n'ai pas d'exemple type,
41:56mais son personnage,
41:57jamais,
41:58j'ai entendu des commentaires
41:59tout à l'heure,
42:00je pense qu'on l'aurait croisé
42:01dans la rue,
42:02vous pouviez le saluer,
42:03je pense qu'il ne vous aurait pas
42:04regardé de haut,
42:05comme certains qui,
42:06parce qu'ils ont un poste,
42:08se prennent pour,
42:09non, vraiment, c'est,
42:10enfin, voilà.
42:11Il ne se poussait pas du col.
42:12C'est ça.
42:13C'est ça.
42:14Voilà.
42:15Oui, c'est vrai.
42:16Vous vous souvenez,
42:17quand il attendait
42:18là, derrière la vitre,
42:19dans le studio d'RTL,
42:20là, juste là,
42:21il s'asseyait,
42:22quand il était invité
42:23à l'émission,
42:24il s'asseyait dans son petit
42:25fauteuil rouge, là,
42:26d'RTL,
42:27il croisait les jambes,
42:28il lisait,
42:29les gens qui passaient,
42:30il les saluait,
42:31il refaisait,
42:32comme il arrivait toujours
42:33un peu en avance,
42:34il refaisait Le Monde
42:35pendant 10 minutes
42:36avec un journaliste
42:37qu'il connaissait,
42:38il s'asseyait,
42:39on lui amenait un café,
42:40vous demandez de vous asseoir
42:41avec lui pour discuter,
42:42pour tailler la discussion,
42:44donc c'est vrai
42:45que ce n'était pas
42:46un type snobinard,
42:47tout le contraire de cela.
42:48Et il prenait
42:49beaucoup de plaisir
42:50à observer les autres,
42:51je me souviens
42:52quand il était président
42:53du Conseil Constitutionnel,
42:54il y a eu une époque
42:55où Valéry Giscard d'Esta,
42:56ancien président,
42:57et Jacques Chirac,
42:58ancien président,
42:59siégeaient tous les deux
43:00ensemble au Conseil Constitutionnel.
43:01Ça n'a pas duré très longtemps.
43:02Ça n'a pas duré longtemps,
43:03mais ça,
43:04ça l'amusait follement
43:05et il racontait,
43:06les deux hommes,
43:07chacun de son,
43:08l'un était d'Asie,
43:09chacun d'entre eux
43:10était d'Afrique,
43:11chacun d'entre eux
43:12était d'Afrique,
43:13chacun d'entre eux
43:14était d'Afrique,
43:15chacun d'entre eux
43:16était d'Afrique,
43:17chacun de son côté
43:18lui au milieu.
43:19Et Giscard disait quelque chose
43:20et Chirac faisait semblant
43:21de ne pas avoir entendu
43:22et lui disait
43:23« qu'est-ce qu'il a dit ? »
43:24Ça l'amusait beaucoup,
43:25beaucoup de raconter ça.
43:26Oui, il observait,
43:27il faisait de la psychologie
43:28au Conseil Constitutionnel.
43:29Je pense que c'était
43:30quelqu'un qui aimait
43:31les gens,
43:32vraiment.
43:33C'était pas comme
43:34aujourd'hui,
43:35les girouettes
43:36qu'on a en politique
43:37dont je tairais les noms
43:38c'était pas comme
43:39aujourd'hui,
43:40les girouettes
43:41dont j'autoriserai les noms parce que j'ai tellement de haine sur certains hommes politiques qui un jour
43:48vont d'un côté parce que ça les arrange et le lendemain ils vont changer d'opinion. Non, non, M. Debray est un homme fidèle comme M. Chirac.
43:55Donc merci à votre émission de m'avoir écouté. Bonne journée.
43:58Merci Olivier, vous êtes le bienvenu. Vous le savez, chaque jour le numéro ne change pas. 3210, on va accueillir Jean-Claude peut-être pour terminer.
44:05Bonjour Jean-Claude. Oui bonjour Céline, bonjour Eric.
44:09Vous avez la parole, vous avez fait le 3210 pour réagir à la disparition que nous avons apprise ce matin de Jean-Louis Debray.
44:15C'est ça donc qui m'a quand même touché parce que moi si vous voulez je suis de 40.
44:20Donc j'ai vécu une bonne partie déjà avec
44:24son père
44:26Michel
44:27et qui était
44:29le premier général de Gaulle. Et puis lui je l'ai connu tout à fait par hasard quand je me suis installé à Nevers.
44:37Il y avait un rendez-vous qui s'appelait le Salon des Dames et ce jour-là en 2009
44:43il est venu, il a présidé ce salon et en même temps donc il a été accueilli par le maire, par la députée du coin enfin et donc j'avais acheté un bouquin de lui qui s'appelle, alors ça vaut le coup de regarder ça,
44:58quand les brochets font courir les carpes.
45:01Oui alors c'est un peu particulier parce que ça dévoile certaines actions dans les milieux politiques etc.
45:09Ça c'est peut-être intéressant à lire.
45:11Alors par contre,
45:13disons sa dédicace elle est un peu particulière. Quelqu'un, un auditeur vous l'a dit, il avait des crayons de couleurs et alors il traçait
45:20sur la première palme où il mettait sa dédicace un drapeau, un drapeau français
45:24en folle, vous voyez, qui était dessiné et puis au milieu il mettait le truc bon ben comme d'habitude très cordialement pour Jean-Claude etc.
45:32Mais c'est ce drapeau-là qui est toujours là sous les yeux.
45:36Et vous dessinez un drapeau bleu, blanc, rouge avec des feutres de couleurs sur la première page du livre.
45:40C'est ça, voilà. Et alors au milieu c'était, ça c'est à la place du blanc, sur le blanc il y avait le, pour Jean-Claude très cordialement bien sûr,
45:48mais c'est ça, il dessinait ça et puis il signait en dessous. Alors je peux vous dire même la date qu'il a noté, un 3 2019.
45:55Donc c'est quelqu'un que j'ai connu donc plus que dans les milieux politiques, mais d'un point j'ai écouté vos
46:03précédents auditeurs et tout ça c'est certainement des vérités parce que on est accueilli par cette personne
46:08d'une manière qu'on ne s'attend pas. Vous savez quand vous faites des, vous discutez, vous avez tout un tas de
46:15personnes qui viennent et entre autres il y avait, comment je vous rappelle, Annie Luperré ce jour-là.
46:22Annie Luperré, oui c'était un salon littéraire où les auteurs venaient dédicacer leurs livres.
46:29C'est ça, au Palais du Cal à Nevers et chaque année il y avait alors des grands, ben la peuble, des grands bonhommes comme ça
46:38Moi qui étais forcément, je connaissais un petit peu de Michel Debray à l'époque quand j'étais un peu sur le plan
46:47général de Gaulle, donc voilà.
46:49Il a adoré, il a adoré cette dernière partie de sa vie quand il s'est mis à écrire, il a toujours un peu écrit mais
46:56il a écrit plus que dans sa jeunesse et c'était une partie pour lui très importante de son existence parce qu'il a adoré
47:03écrire, aller faire la promotion de ses livres dans les salons, etc. Merci !

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