Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 10 mars 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Chers auditeurs, chères auditrices, laissez-moi saluer l'empereur du standard, Victor d'Arcas, bonjour.
00:13Bonjour Eric Brunet, bonjour Céline Landreau.
00:15Victor, je vous annonce qu'on va parler aujourd'hui pain, on va parler du pain, vous allez voir, on va parler du service militaire,
00:22et on va parler des petits patrons dans un instant. Si vous avez un petit patron pour commencer, j'achète.
00:27Écoutez, on va commencer par Asdyn.
00:30Mon cher Asdyn, bonjour Asdyn.
00:33Bonjour Eric Brunet, bonjour Céline Landreau.
00:36Bonjour.
00:37Voilà, merci en tout cas de nous donner la parole, votre émission elle est magnifique et en plus elle joue un rôle social exceptionnel.
00:4560 000 patrons qui sont sur le carreau, qui ont baissé le rideau de fer pour ne pas le relever dans l'année 2024.
00:53C'est un chiffre énorme, considérable. Asdyn, pourquoi ?
00:57Eric, nous, en tout cas, je vous parle de notre corporation qui est la restauration, le fameux CHR.
01:03On se démène, on est là 7 jours sur 7, on ne fait pas les 35 heures en laissant 2 jours, nous, dans nos métiers.
01:11On est passé par le Covid, personne ne l'a oublié.
01:14Évidemment qu'à cette époque-là, on a eu des aides de l'État, évidemment qu'on a eu des PGE, des prêts garantis par l'État à taux zéro.
01:21Mais on pensait que l'État, nous gouvernons, allait effacer l'ardoise. Malheureusement, là, on est en train de rembourser et c'est hyper, hyper dur.
01:30Merci de nous donner la parole, merci. C'est vraiment compliqué.
01:33300 à 400 restaurants par mois qui ferment boutique.
01:37Vous savez, la restauration, les petits restos du quartier, en tout cas, moi je suis ici à Vincennes.
01:43Ça fait 40 ans que je gère ce petit restaurant, les saveurs de Djerba à Vincennes.
01:46Évidemment, nous sommes des professionnels, sinon je n'aurais pas duré autant de temps.
01:50Mais aujourd'hui, depuis quelques mois, quelques années, ça va très mal, mon cher Éric.
01:56Ça va très mal dans la restauration. Vous développerez dans un instant, Asdin.
01:59Nous parlerons également, nous passerons la parole aussi à Philippe qui nous appelait au 3210.
02:03Les amis, restez avec nous, car à 13h02, je me tourne vers vous, Céline Landreau, pour le rappel des titres.
02:09Comment affronter le réchauffement climatique ?
02:11Le gouvernement a dévoilé ce matin une cinquantaine de mesures pour financer la rénovation des logements,
02:17aménager les forêts ou encore anticiper les sécheresses face à des températures qui grimpent,
02:21qui risquent d'atteindre plus 4 degrés en 2100.
02:25Plus 4 degrés par rapport au début de l'ère industrielle, en sachant qu'on est déjà à plus 1,5 degré.
02:32L'Ukraine veut la paix, c'est ce qu'affirme aujourd'hui Volodymyr Zelensky,
02:36à la veille de pourparler avec les États-Unis en Arabie Saoudite.
02:39La Russie est la seule raison pour laquelle la guerre se poursuit,
02:43affirme le président ukrainien.
02:45La délégation ukrainienne proposera demain une trêve dans les airs et en mer,
02:50c'est ce que fait Savoie, un haut responsable à l'agence France Presse.
02:53Et puis ce procès emblématique du harcèlement scolaire qui s'est ouvert ce matin à Pontoise,
02:585 ans et demi après la mort d'Evael, cette fillette qui avait 11 ans au moment de son suicide aujourd'hui.
03:05C'est sa professeure de français qui est jugée pour harcèlement sur mineur.
03:11La météo, Louis Baudin, pour cet après-midi.
03:14Attention, les nuages sont là.
03:16Il ne la ramène pas trop, Louis Baudin.
03:18Non, non, un peu.
03:19J'ai eu le malin la semaine dernière et celle-là, ça va être mon mien.
03:22Effectivement, avec le retour de l'instabilité, on ne saurait pas dire des averses partout.
03:26En ce moment, on a de belles éclaircies près de l'Atlantique,
03:28on en a également dans le sud ou encore du côté de la Franche-Comté.
03:33Mais tout ça ne va pas durer parce que c'est vrai qu'au fil des heures,
03:35l'instabilité va reprendre et donc les averses vont se multiplier dans la plupart des régions.
03:39Il y en a déjà beaucoup là autour de l'Auvergne, il y en a dans le nord, dans le nord-est également.
03:43Tout ça va tourner et retourner dans la plupart des régions avec quand même quelques éclaircies
03:47qui devraient rester un peu plus belles près de l'Atlantique.
03:49Ça donnera de la neige en montagne à partir de 1400 mètres
03:52avec d'ailleurs un fort risque d'avalanches sur les Pyrénées ou encore les Alpes du Sud.
03:56Et puis les températures, sous ce temps instable,
03:58elles resteront douces même si elles commencent un peu à baisser.
04:0114 à 17 degrés au nord comme au sud
04:03et parfois même on dépassera les 18 degrés au sud de la Garonne.
04:07Merci beaucoup Louis Baudin.
04:09Les auditeurs ont la parole.
04:11Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
04:14Eh oui, c'est du jamais vu depuis 10 ans.
04:16Plus de 60.800 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi l'an dernier.
04:19Nous étions avec Asdyn à l'instant, restaurateur du côté de Vincennes en région parisienne
04:24et nous saluons l'arrivée de Philippe au 3210.
04:26Auditeur, mon cher Philippe, bonjour.
04:28Bonjour.
04:29Bonjour, merci de nous laisser la parole.
04:32L'économie française va donc si mal que cela ?
04:35On sombre, le bateau coule lentement, mais sûrement.
04:39J'ai appris en économie que quand les gros maigrissent, les petits crèvent.
04:44C'était un charmant professeur d'économie qui m'avait appris ça il y a bien longtemps.
04:49Il faut s'apercevoir quand même que quand des grosses entreprises,
04:54le bâtiment en particulier, ça fait 5 ans qu'on tire la sonnette d'alarme
04:57et qu'il n'est pas entendu que l'on dit que le bâtiment va, tout va en France
05:04et quand il ne va pas, on en constate les dégâts aujourd'hui.
05:07Combien de petites entreprises et même des plus grosses sont aujourd'hui atteintes ?
05:12Il y a une telle dépense publique, de tels déficits,
05:15que les budgets ne sont plus là pour entretenir les infrastructures
05:18dont les entreprises de TP sont les premières touchées.
05:21On a eu évidemment, grâce à une idée un peu saugrenue de notre président,
05:29la volonté de faire fermer indirectement, pour libérer le marché de l'électricité,
05:35faire fermer en 2022 une grosse partie des réacteurs nucléaires français,
05:39c'est-à-dire 36 sur 56, avec une explosion des tarifs de l'énergie consécutives
05:46puisque quand vous créez une pénurie, automatiquement il y a un manque
05:51et s'il y a un manque, il y a une surenchère du coût de l'énergie.
05:54Et on nous a fait croire que c'était une opération en vue de nous libérer
06:00le marché de l'électricité pour améliorer la concurrence.
06:03C'était complètement bidon, c'était une fausse libération
06:06parce qu'il y avait l'impossibilité de se dégager librement, sans pénalité de ses contrats.
06:10Et pour vous c'est lié parce que, j'allais vous dire, Philippe, hors sujet,
06:15mais pas du tout, je ne vous dis pas hors sujet,
06:17parce que quand je vois à quel point l'économie allemande est en déclin
06:21à cause justement de ce qu'ils ont fait sur le nucléaire,
06:24des choix qui ont été faits à l'époque de Mme Merkel sur le nucléaire,
06:28l'énergie, l'énergie c'est tout.
06:31Quand le prix de l'énergie augmente, l'économie s'effondre littéralement,
06:36c'est ce qui s'est passé en Allemagne.
06:38C'est exactement ce pas.
06:40Alors là, pour le coup, on a suivi un réel diktat,
06:42puisque les Allemands apparemment en voulaient à notre nucléaire français
06:46et puis pour des raisons électoralistes,
06:49il a bien fallu que l'on plie un petit peu,
06:52on a fermé Fessenheim, etc. alors qu'on avait de bons outils.
06:55Philippe, sur votre entreprise, ça a joué beaucoup tout ça ?
06:58Moi j'ai une petite entreprise, une toute petite entreprise,
07:01dans laquelle le coût de l'électricité, c'est 33% de la facture, si vous voulez.
07:07De vos charges, c'est 33% ?
07:0933% du coût de revient qui est produit.
07:11Vous faites quoi exactement ?
07:13C'est très particulier, c'est du séchage de bois, d'oeuvre.
07:18Donc ça consomme de l'énergie.
07:20On a beau avoir un matériel, depuis longtemps je suis très vigilant à cette chose-là,
07:27c'est des systèmes qui datent de plus de 30 ans,
07:31donc on a été vigilant il y a eu bien longtemps,
07:33on n'a pas attendu tout le discours environnemental, etc.
07:38pour faire attention à la consommation d'énergie,
07:40bien que l'électricité n'était pas très chère à l'époque,
07:43enfin elle était dans un prix raisonnable.
07:45Aujourd'hui on l'a multipliée par 6, 8, 10, 12, 15,
07:48il y a des gens qui l'ont même multipliée par 20,
07:50suivant la période où ils ont pu s'intégrer.
07:52Par 20 le coût de l'énergie ?
07:54Oui, ça sort à 46,20 euros du tuyau d'EDF,
07:59sauf des mentis, je crois que c'est encore ce prix-là,
08:02il n'y a pas si longtemps, il avait été justement modifié en 2022,
08:05avant c'était 42,60 euros.
08:07Et donc les prix étaient un peu en fonction de ça,
08:10les prix que nous avions en consommation,
08:12alors valeur pleine, valeur creuse, hiver, été, etc.
08:15Il y a des métiers, c'est dingue, y compris plus simplement
08:18le simple métier de boulanger, pâtissier,
08:21qui est directement lié à l'augmentation des prix de l'énergie, c'est terrible.
08:25Restez avec nous Philippe, parce qu'on a beaucoup d'appels,
08:27je vais saluer Jacques qui a fait le 32,10 également,
08:3060 000 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi l'an dernier,
08:35c'est une population très particulière les chefs d'entreprise,
08:38comme il y a marqué patron, vous voyez,
08:40souvent on aime bien leur taper dessus,
08:42la réalité c'est que ces petits patrons n'ont pas le droit à des aides sociales,
08:46et très souvent quand ils baissent le rideau de fer,
08:48ils se retrouvent gros gens comme devant,
08:50c'est-à-dire sans rien, sans rien du tout,
08:53quelques-uns sont assurés, mais c'est l'ultra minorité,
08:56et les autres, eh bien, n'ont plus rien.
09:00Jacques, vous avez la parole, bonjour Jacques.
09:02Bonjour, déjà je suis enchanté de vous avoir au téléphone.
09:06Qui êtes-vous ?
09:08Je vous écoute, en fait, j'étais un ex-auto-entrepreneur,
09:13et l'année dernière j'ai dû fermer avec difficulté,
09:17parce que ça vous fait déjà un pincement au cœur.
09:20Tout le musée, se mettre à son compte,
09:22ce n'est pas forcément ouvrir une boîte et avoir un ciré,
09:25c'est une préparation mentale.
09:27Et en fait, au bout des trois ans,
09:30enfin, on a au bout des trois ans ces cotisations,
09:32ils le savent, qui nous tombent dessus,
09:34ça fait mal, quand on peut, quand la boîte marche bien,
09:37ça va, mais si on a un peu de retard derrière,
09:41c'est tout, c'est un engrenage,
09:43et puis un dialogue de sourds, comme on les appelle.
09:45Et vous, c'est cette marche-là que vous n'avez pas pu franchir ?
09:49J'ai bataillé, j'ai bataillé auprès de l'URSSAF
09:53pour leur expliquer qu'ils me donnent un délai.
09:56J'ai eu, à un moment donné, comment dire,
10:01j'ai fait un dossier, en fait,
10:04pour qu'ils puissent réduire un peu mes charges.
10:08Oui, échelonner, mais ils ont réduit un peu.
10:10Mais derrière, ça a été vraiment l'engrenage,
10:14c'est-à-dire, quand on est micro,
10:16on dépasse ce qu'on a à faire.
10:18Vous étiez dans quel domaine d'activité, Jacques ?
10:20La plomberie et le chauffage.
10:22Et en dépannage.
10:24Et il m'arrivait quelquefois de faire des chantiers.
10:28Et vous dites, une fois qu'on bascule,
10:30c'est l'engrenage, il est allé jusqu'où pour vous ?
10:33C'est l'engrenage, c'est l'engrenage déjà moral, je dirais.
10:38Parce que quand on voit qu'on n'arrive plus à payer ses charges,
10:42et que derrière, les factures privées,
10:47c'est-à-dire les factures privées, c'est compliqué aussi
10:49de pouvoir payer ses factures, ses traites.
10:52Mais ça a l'air descendant de l'enfer, quoi.
10:56Je veux dire, on subit, on fait son travail,
11:02on a du travail, en fait.
11:04Moi, dans ce boulot, dans ce domaine, on en a.
11:06Ça a eu des répercussions sur votre vie privée, Jacques ?
11:09Tout à fait.
11:11Une perte de confiance en soi.
11:13Et une démotivation...
11:16Vous êtes devenu dépressif, vous nous dites, en gros, non, Jacques ?
11:20Je m'en rends compte qu'aujourd'hui, en fait,
11:23j'ai pas encore été...
11:25J'en ai discuté avec des psychologues,
11:28mais j'en suis pas allé vraiment à un soin.
11:31Vraiment, aujourd'hui, j'en aurais besoin.
11:33Vous avez mis la clé sous la porte ?
11:35Il y a un an.
11:36Il y a un an, quasiment tout pile-poil, jour pour jour.
11:39Et la situation sociale ?
11:41Parce que j'aimerais qu'on évoque de temps en temps ce sujet-là.
11:44Encore une fois, les patrons de PME ne sont pas des salariés,
11:47donc j'imagine que quand on met la clé sous la porte,
11:50vous n'êtes pas retrouvé avec 2200 euros de chômage ?
11:54Non.
11:55Je me suis retrouvé avec rien du tout, pas de chômage.
11:58Le comble du malheur, c'est qu'un an avant,
12:04je m'étais séparé de ma compagne d'où j'ai fait deux enfants.
12:12Et puis, ça a été vraiment ça en plus.
12:16Donc, vente de la maison...
12:20C'est très compliqué aujourd'hui pour moi
12:24quand j'entends comme quoi des jeunes patrons ferment et se retrouvent à la rue.
12:30Mais c'est totalement ça.
12:34Jacques, vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis sensible à cet argument.
12:38Pourquoi ? Parce qu'un entrepreneur, c'est quelque chose de magique.
12:41Quel que soit le niveau, celui qui décide d'entreprendre,
12:46d'avoir peut-être un jour des salariés,
12:48c'est quelqu'un d'éminemment utile, indispensable à la société, à l'économie de marché.
12:53Et quand cet homme-là se retrouve sur le carreau et qu'il n'a pas d'aide,
12:58c'est la double peine.
13:01C'est la double peine parce que parfois, il licencie ses salariés.
13:04Et par ailleurs, il n'a plus droit à grand-chose.
13:06Et on mesure votre désarroi, Jacques.
13:09On continue de parler de ce sujet avec vous.
13:11Dans un instant, on rappelle ce chiffre.
13:14Plus de 60.800 chefs d'entreprise qui ont perdu leur emploi l'an dernier.
13:17Du jamais vu depuis 10 ans dans le pays.
13:18A tout de suite.
13:34C'est du jamais vu depuis près de 10 ans.
13:36Plus de 60.800 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi l'an dernier.
13:40Nous sommes avec Jean-Philippe qui a fait le 30-deux-dix.
13:42Bonjour, Jean-Philippe.
13:43Bonjour.
13:44Bonjour, Eric.
13:45Bonjour, Céline.
13:46Et bonjour à tous les auditeurs d'RTL.
13:47Qui est Jean-Philippe ?
13:48Je voulais apporter mon témoignage parce que j'ai appris une entreprise le 1er juillet 2021 avec mon épouse.
13:55C'était une poissonnerie.
13:56On faisait poissonnerie-restaurant.
13:58Et on s'est rendu vite compte que l'inflation touchait tout le monde.
14:04Et ça s'est traduit chez nous par des paniers moyens qu'on diminue de moitié.
14:11Et du coup, l'entreprise a eu de grosses difficultés.
14:17On s'en est toujours sorti comme on a pu.
14:20Et à un moment, il y a 6 mois, on s'est rendu compte que ce n'était pas la peine de continuer.
14:25Tant que tous nos fournisseurs, tous nos employés, l'État, tout le monde était payé.
14:30On s'est dit qu'on va arrêter proprement.
14:32Donc, on a arrêté.
14:34On est passé en liquidation judiciaire il y a un petit mois.
14:37Ça a été prononcé.
14:38Et puis, on a eu la douloureuse surprise de se rendre compte qu'on n'était pas assurés comme on le pensait.
14:46Et puis, la banque nous réclame 50 000 euros à titre personnel.
14:52Donc, j'ai entendu le témoignage de Jacques juste avant.
14:56Et ça m'inquiète beaucoup parce que je ne sais pas où on va.
14:59Je vois les lettres de la banque comme quoi je vais être mis en demeure, de régler la somme avant la fin du mois.
15:07Et je ne sais pas du tout comment je pourrais régler cette somme.
15:09Je n'ai pas du tout les moyens.
15:11Mon épouse qui travaillait dans le commerce ne se donnait aucun salaire.
15:16Et ça devient vraiment très compliqué.
15:20On est dans l'angoisse.
15:22On vit dans l'angoisse.
15:23On a toujours essayé de faire le mieux pour nos clients, nos employés.
15:28On a rencontré que des petits problèmes qu'on dégénérait.
15:35C'est-à-dire, par exemple, une employée qui s'endort au volant du véhicule et qui expose le véhicule.
15:41Donc, plus de véhicules pour travailler.
15:43C'était horrible.
15:46Et là, je suis vraiment dans l'angoisse.
15:48Et je ne sais pas comment faire.
15:50Et j'appelle à vos auditeurs si quelqu'un a des conseils, des aides à m'apporter.
15:59Parce que j'ai jusqu'à la fin du mois pour rembourser la banque.
16:03Et je ne sais pas comment je pourrais faire.
16:04Et ça veut dire qu'aujourd'hui, si je comprends bien, Jean-Philippe, avec votre femme, vous êtes tous les deux en recherche d'emploi aussi ?
16:10Non, parce que moi, j'avais gardé mon activité à l'extérieur de la poissonnerie.
16:15J'avais pris 49% d'épargne et ma femme 51%.
16:18Donc, je travaillais à l'extérieur.
16:20Pas comme tous les deux dans le même panier.
16:23Je travaillais à la poissonnerie essentiellement le week-end ou pendant les fêtes pour donner un coup de main.
16:29Non rémunéré, bien sûr.
16:33Et ces 50.000 euros, à quel titre la banque vous les demande à vous personnellement ?
16:40Vous, Jean-Philippe, vous avez fait une liquidation il y a trois semaines.
16:44Normalement, ça écrase tous les passifs ?
16:46A priori, non.
16:48J'avais vraiment la tête sous l'eau.
16:52J'ai reçu ce courrier il y a une semaine, au début mars, le 1er mars.
16:58Pour me dire que j'avais signé un cautionnement personnel sur le prêt que m'avait accordé la banque, c'est-à-dire 200.000 euros de prêt.
17:08Et donc, j'ai le reste du prêt à rembourser.
17:14Merci, Jean-Philippe. Restez avec nous.
17:16J'aimerais avoir le témoignage d'Asdine qui a ouvert le bal tout à l'heure avec nous, qui est restaurateur, lui, en région parisienne.
17:23Il tient le choc, Asdine, mais il nous disait que c'est toujours de plus en plus difficile.
17:27Vous avez entendu, Asdine, le témoignage de Jean-Philippe, qui est dans la région d'Auxerre, je crois, poissonnier, qui a liquidé son commerce il y a trois semaines ?
17:38Oui, encore merci, Eric, Bruno et Céline Landreau, merci.
17:42Vraiment, on ne va pas solutionner le problème, j'en suis persuadé.
17:46Mais à travers vous, à travers RTL, à travers les millions d'auditeurs, ça nous remonte le moral, je ne vous le cache pas.
17:53Et puis, que dire après Jacques, après Michel, après surtout Jean-Philippe ?
17:57J'allais dire, on vit tous la même chose.
18:01C'est terrible, c'est dur, c'est dur.
18:03On a du mal, comme je vous l'ai dit, surtout nous, dans la restauration, comme notre ami Jean-Michel dans la poissonnerie.
18:09C'est compliqué.
18:11On est en train de payer le PGE parce qu'on n'a pas d'autre choix, malheureusement.
18:15En plus, on est des professionnels, ça fait 40 ans que je suis là.
18:19Si on était mauvais, ça se saurait.
18:21Est-ce qu'I.S.DIN, je donne juste un petit chiffre, comme vous parlez de l'expérience,
18:25près d'un tiers des entrepreneurs qui ont perdu leur emploi l'an dernier dirigeaient une entreprise depuis plus de 10 ans.
18:31Donc, ce n'est pas seulement des auto-entrepreneurs qui venaient de se lancer et qui auraient manqué d'expérience.
18:35On est au-delà de ça.
18:36C'est ça, Céline.
18:38C'est tout ça qui est confus.
18:40Même, j'allais dire, notre député, M. Guillaume Gauffier-Valente, notre maire, Charlotte Libère de Vincennes, nous remontent le moral.
18:51Ils ne peuvent pas faire plus.
18:52La terrasse, on la paye.
18:54Ils nous font des facilités de paiement.
18:56Il y a quand même, j'allais dire, il y a de la morale.
18:59Mais c'est compliqué.
19:00On a même essayé, vous savez, ces fameuses plateformes, l'ubérisation de notre métier.
19:05Qui l'aurait cru ?
19:06C'est à l'airique, il y a 40 ans, qu'on allait, j'allais dire, faire du couscous ou des briques ou des tagines à emporter.
19:12Ils nous prennent 30%.
19:13Puis, ils nous font participer d'office à leurs frais de publicité.
19:17On ne dit rien parce qu'on est des tout-petits.
19:19Moi, je fais partie aussi de l'UMI.
19:21Vous savez, le syndicat des restaurateurs.
19:23Ils sont avec nous.
19:24Mais c'est moral.
19:25Vous voyez, on a tout essayé.
19:26On fait de l'emporter.
19:27Donc, on a aussi, sur le site lafourchette.com, qui nous prennent aussi temps par client.
19:34Je dis bien, ils nous obligent à faire des réductions.
19:36Bien sûr, nous, nos clients, on les aime.
19:38Nos clients, j'allais dire, on les gâte.
19:40Mais quand on enlève, par exemple, en ce moment, ici, vérifiable, chez nous, les salaires d'un jardin.
19:44On fait 30% sur la carte.
19:46Donc, qu'est-ce qui nous reste ?
19:47On n'a plus de marge.
19:48On essaye de faire du chiffre.
19:50Alors, il y a les PGE à rembourser, Azzedine, vous disiez.
19:53Il y a le montant des coûts de l'énergie qui sont de plus en plus prohibitifs dans certaines activités.
20:00C'est terrible.
20:01Et puis, on parlait de l'URSSAF, il y a tout simplement les prélèvements, les cotisations qui sont en France.
20:07Je suis désolé de le rappeler.
20:08Parmi les plus élevés du monde pour les commerces, pour les chefs d'entreprise.
20:12C'est les plus élevés, Eric.
20:14C'est les plus élevés.
20:15Et puis, avant, vous savez, moi, ça fait quand même 40 ans, comme je vous le disais.
20:18Alors, attendez, Azzedine, je vous interromps parce que Victor du Standard me fait signe.
20:22Il y a tellement d'appels.
20:23Restez avec nous, Azzedine.
20:24Mais je fais rentrer Alain dans la boucle.
20:26Mon cher Alain, bonjour.
20:28Bonjour Alain.
20:29Alain ?
20:30Allo ?
20:31Oui, bonjour.
20:32Vous avez le micro.
20:33Qui êtes-vous, Alain ?
20:34Alors, moi, je suis un artisan-commerçant, enfin, commerçant-artisan dans la Nièvre.
20:39Oui.
20:40Voilà, dans un petit bourg de la Nièvre.
20:42Et j'ai fait un virage professionnel il y a 14 ans.
20:48J'étais salarié.
20:50Et puis, j'ai souhaité, enfin, j'ai décidé de prendre un magasin d'électroménager dans un petit bourg de la Nièvre.
20:57C'était un souhait, une motivation.
21:01Et depuis 14 ans, plus ça va, moins ça va.
21:08Voilà, ce n'est pas compliqué.
21:10Les premières années étaient plutôt correctes, malgré les emprunts à rembourser pour le rachat de ce commerce,
21:18puisque j'ai fait une reprise d'un commerce existant.
21:20Ce commerce existait depuis à peu près une centaine d'années dans ce petit bourg.
21:26Et j'en suis tombé amoureux.
21:30Alors, le cœur a pris le poing sur la raison, peut-être, je ne sais pas.
21:34Mais voilà, j'ai décidé de reprendre ce magasin et de le faire vivre,
21:40et de continuer à potenter et à avoir une clientèle qui vienne jusqu'à nous
21:48pour pouvoir faire vivre un commerce de proximité.
21:53Et vous en êtes où aujourd'hui, après ces 14 ans ?
21:57Eh bien, aujourd'hui, je suis au bord du gouffre.
22:03Je vends de l'électroménager, je le répare, je fais du service à domicile.
22:12Je ne me considère pas comme quelqu'un d'indispensable, mais je me considère comme quelqu'un d'utile.
22:17C'est-à-dire que j'interviens chez les personnes âgées qui sont en panne avec leur lave-linge,
22:20avec leur frigo, avec tout le confort électroménager de nos jours.
22:27Qu'est-ce qui pourrait se passer d'électroménager de nos jours ?
22:30Mais alors, pourquoi vous dites que vous êtes au bord du gouffre ?
22:32Qu'est-ce qui ne va pas si vous avez vos clients ?
22:35Eh bien, parce qu'on sent qu'à cause de l'ambiance qui est mise en place par nos dirigeants,
22:41je parle d'ambiance, je veux être gentil,
22:45eh bien les gens se détournent vers les grandes surfaces,
22:51parce que le pouvoir d'achat a diminué,
22:53et donc pensent pouvoir trouver des appareils électroménagers moins chers dans les grandes surfaces.
22:59J'ai une petite question, Alain, puisque vous dites que ça ne va pas fort.
23:02Malheureusement, est-ce que vous faites partie de ces patrons qui se sont assurés
23:07au cas où un jour vous étiez amené à faire votre commerce ?
23:09Non, je n'ai pas les moyens.
23:11Je n'ai pas les moyens.
23:13Je vous donne 1 500 euros de salaire par mois, au bout de 14 ans d'exploitation.
23:18J'étais cadre dans l'industrie avant.
23:22J'ai eu une vingtaine d'années d'industrie métallurgique et j'étais cadre.
23:28J'ai décidé de voler de mes propres ailes.
23:31C'est-à-dire que si vous fermez là, demain, parce que vous nous dites que vous êtes au bord du gouffre,
23:36vous vous baissez le rideau de faire définitivement de votre magasin d'électroménager dans votre petite commune de la Nièvre,
23:41il n'y a plus rien. Vous n'aurez plus rien, Alain.
23:43Moi, je n'aurai plus rien, non. Absolument rien.
23:46Merci beaucoup Alain pour ce témoignage.
23:48Voilà, mesdames, messieurs, on ne va rien régler aujourd'hui,
23:51mais on vous laisse simplement attirer votre attention sur le fait que c'est du jamais vu.
23:55Depuis près de 10 ans, plus de 60 000 chefs d'entreprise ont perdu leur emploi en 2024.
24:00Voilà. Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans le studio.
24:03Mon cher Jean-Alphonse, bonjour. De quoi va-t-il être question dans l'heure du crime ?
24:07Bonjour Eric et bonjour Céline.
24:09Aujourd'hui, dans l'heure du crime, l'assassinat de Léa Demany.
24:12C'était une aide-soignante, elle avait 23 ans.
24:15Elle marchait avec son compagnon sur le bord d'une départementale.
24:18Elle a été fauchée par un chauffard qui a pris la fuite.
24:21Évidemment, comme ça, ça a toute l'allure d'un dramatique accident.
24:25Le compagnon, lui, n'a pas été blessé. Il a eu de la chance.
24:28Mais le scénario qui va se dessiner n'a pourtant rien à voir avec un accident.
24:33Ce qui est d'ailleurs extraordinaire dans cette affaire.
24:36Léa a été volontairement percutée par le fameux chauffard.
24:40Mais qui est ce chauffard ?
24:42Est-ce une femme ou est-ce un homme qui conduisait cette voiture ?
24:46Et si la jeune femme avait été volontairement poussée sur la chaussée ?
24:50Pourquoi pas ? Ce sont des questions qui vont se poser.
24:53Un couple va apparaître dans le paysage de l'enquête.
24:57C'est totalement inattendu.
24:59Et la maîtresse qui était au volant ?
25:00Vous allez le voir dans l'heure du crime. Vous allez beaucoup trop vite.
25:03On va aller chapitre par chapitre.
25:05C'est un couple qui va apparaître et un scénario diabolique qui va apparaître.
25:09Ça s'est passé dans la Somme.
25:11Dans la Somme, pas très loin d'Amiens.
25:14Ce sont les assassins de la départementale 916.
25:17Et c'est à 14h dans l'heure du crime. Vous saurez tout.
25:19A tout à l'heure, Jean-Alphonse.
25:21Dans un instant, on parle service militaire.
25:233210, à tout de suite.
25:25Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
25:30Éric Brunet, Céline Landreau, RTL.
25:33Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
25:35On va parler dans un instant du service militaire.
25:38Mais on voulait aussi vous entendre sur ce sujet.
25:40Les jeunes se détournent de la baguette et de leur boulangerie pour manger du pain de mie.
25:46Ça vous fait réagir ? On revient dans 60 secondes.
25:5113h14, les auditeurs ont la parole avec Éric Brunet et Céline Landreau.
25:57Je vous appelle par rapport au service national.
26:01Quand j'entends ça, ça me rend fou.
26:03Le service national, c'est une bêtise.
26:06La guerre du Golfe, on n'a pas pu la faire avec les appelés.
26:09C'est pas aller contre Poutine avec des appelés, ça ne marchera jamais.
26:13Voilà le message que vient de nous laisser cet auditeur.
26:16C'est vrai qu'il y a quelques années, la Suède a rétabli sous une certaine forme son service national.
26:22L'Allemagne songe à le faire.
26:25Le débat émerge à nouveau en France.
26:28Céline Landreau, faut-il mettre en place un service militaire pour faire face à la menace extérieure par exemple ?
26:34Si Français sur 10 en tout cas s'y disent favorables à ce rétablissement d'une forme de service militaire obligatoire,
26:40c'est le résultat d'un sondage du centre de réflexion Destins communs.
26:44Mais pour l'ancien président et actuel député François Hollande,
26:48qui était l'invité du grand jury hier sur RTL,
26:51cette décision c'est loin d'être la solution.
26:54Ne laissons pas prospérer des fantasmes.
26:57Ce n'est pas le service militaire dont on a besoin.
26:59C'est d'avoir peut-être plus de professionnels dans nos armées.
27:02Nous avons 200 000 soldats.
27:03Mais on ne peut pas organiser une défense avec une armée de conscription aujourd'hui
27:08compte tenu des opérations que nous avons à faire.
27:10S'il y a un effort à faire, c'est plutôt sur un service civique, un service citoyen,
27:15qu'il faut à mon avis faire la proposition qui convient.
27:19Moi j'ai des enfants qui ont fait le service citoyen,
27:21ce n'est pas avec ça qu'on va partir à la guerre.
27:23J'ai APD, j'ai fait la journée d'appel.
27:26Vous l'avez fait vous Céline ?
27:27Oui, je vous confirme que je ne suis pas prête à aller sur le front.
27:30Mais ce n'était pas tellement l'objectif recherché je crois.
27:32C'est vrai.
27:33Alain a fait le 3210 mon cher Alain, bonjour.
27:35Bonjour Éric, bonjour Céline.
27:37Bonjour Alain.
27:38Je viens d'entendre ce que le président Hollande dit.
27:42Il a à la fois raison et tort.
27:45Je pense que le service civil ou national ou militaire,
27:50appelons-le un peu comme on veut,
27:51il avait surtout besoin d'être énormément réformé.
27:55Il n'avait plus d'intérêt, on sortait de guerre coloniale,
27:59des époques où on nous donnait une raison.
28:04Aujourd'hui on n'a plus besoin de retrouver une mixité,
28:08une discipline, une autorité.
28:11Je pense que la réforme passe par un service universel
28:16pour tout le monde bien sûr,
28:18avec ce qu'on appelait nous la formation commune de base
28:21qui était d'environ six semaines.
28:22Attendez Alain, ça veut dire que là,
28:24entre deux interventions de Céline et moi,
28:28vous êtes en train de nous dire que vous êtes favorable
28:31à un nouveau service militaire universel pour tous,
28:34modernisé certes, en France.
28:37Tout à fait oui.
28:39Tout à fait, parce que ça permet d'avoir un corps militaire
28:43beaucoup plus important,
28:45apprendre à nos zones déjà, comme je le disais à l'instant,
28:49aller vers une mixité qui nous manque aujourd'hui,
28:53la discipline, l'autorité.
28:55Vous voyez davantage, j'ai l'impression Alain,
28:57ces vertus sociales, sociétales,
29:00j'allais dire que militaires presque.
29:02Non, pas forcément,
29:04parce qu'aujourd'hui on a une armée de métiers, c'est vrai,
29:07mais une armée de métiers qui a besoin de services intérieurs.
29:11C'est-à-dire que les gens qui aujourd'hui font des carrières
29:15sont aussi appelés à faire des tâches subalternes.
29:18Donc je pense qu'on peut compenser en faisant,
29:22comme je le disais tout à l'heure,
29:23ce que nous appelions quand on a fait 24 mois de service militaire,
29:26ce qui est mon cas,
29:28on avait six semaines de formation commune de base
29:31où on apprenait le maniement des armes,
29:34on apprenait la discipline, bien sûr,
29:37tout un ensemble d'autres qui restent nécessaires
29:41et qui aujourd'hui,
29:43la modification de notre population entre les années 1963 et après
29:48a aujourd'hui totalement changé.
29:51Et il est très difficile de reprendre ces 40 ans.
29:54Donc vous imagineriez un service de six semaines,
29:56cette base commune que vous expliquez,
29:58et pas forcément les 24 mois qui peuvent être très longs
30:01quand même dans une vie de deux ans.
30:02Mais bien sûr, parce que là,
30:03on avait vraiment une impression de perte de temps
30:06et puis qu'il n'y avait pas d'intérêt.
30:07Et puis il y a surtout une chose qui est importante,
30:09c'est qu'on était dans une armée,
30:13on va dire néocoloniale,
30:15enfin comment on veut.
30:16Oui, j'ai compris votre argument.
30:17Alors qu'aujourd'hui, on est plus tourné vers une défense,
30:20vers quelque chose qui redonnait un sentiment de patriotisme.
30:26Voilà, je crois que c'est tout.
30:28Restez avec nous Alain,
30:29restez avec nous parce que ça c'est un débat extrêmement chaud
30:32qui agite beaucoup la société française.
30:34Jean-Michel, ne bougez pas Alain.
30:36Jean-Michel a fait le 3210 également, mon cher Jean-Michel.
30:39Je vous salue bien là.
30:40Bonjour Jean-Michel.
30:41Bonjour.
30:42Faut-il un service militaire à nouveau en France ?
30:46Je pense que oui,
30:48étant donné que tout ce qui est militaire, armement,
30:51ça s'est complexifié
30:54et qu'on ne va pas former les gens
30:56et les utiliser en deux ou une semaine ou trois semaines.
31:00Et il faut former les gens de façon à être capables,
31:03en cas de besoin, de les avoir pour communiquer.
31:06On a besoin de communiquer entre les armes terrestres,
31:10les armes émettaires de l'air, la marine.
31:13Et il nous faut vraiment avoir ces compétences
31:18et savoir manier les armes.
31:20Mais ça passe par un service obligatoire pour toute une génération
31:24ou par un appel à renforcer la réserve,
31:26comme le faisait le général Palomero ce matin sur l'antenne d'RTL ?
31:30Je pense que renforcer la réserve, c'est bien,
31:34mais ce ne sera pas suffisant si, par malheur,
31:36on va au conflit avec la Russie.
31:39Je tiens à dire quand même quelque chose.
31:41Pour les détracteurs du service militaire,
31:43les gens qui disent,
31:45et j'en faisais partie d'ailleurs,
31:47j'en fais toujours partie,
31:48qui disent que le service militaire, ça ne va pas fabriquer une armée de métiers,
31:52c'est pas avec des soldats qui font le service militaire
31:54ou des soldats teux qu'on va envahir un pays
31:57ou plutôt défendre la France.
31:59Le but n'est pas d'envahir quelqu'un quand même.
32:01C'était quoi Coluche qui disait,
32:03pour faire la guerre et être sûr de gagner,
32:05il faut envahir un petit pays, il voulait envahir l'Albanie.
32:07Je referme cette parenthèse humoristique,
32:10l'heure n'est pas à l'humour.
32:12Je voudrais prendre en exemple la garde nationale américaine.
32:16Ça c'est complètement fou.
32:18C'est une force de réserve.
32:20Ce sont des réservistes la garde nationale américaine.
32:22Et bien il y a des régiments de la garde nationale américaine
32:26qui ont été sur tous les théâtres extérieurs,
32:28y compris en Afghanistan.
32:30C'est absolument dingue que cette garde nationale
32:32faite de réservistes
32:34et non pas de professionnels de l'armée,
32:37soit déployée comme ça.
32:39C'est pour vous dire que ces réservistes,
32:41quand ils sont entraînés, surentraînés,
32:44sont dans des unités militaires de première force, Jean-Michel.
32:48Oui, je suis d'accord.
32:50Mais il faut les entraîner.
32:52Est-ce qu'on aura suffisamment à ligner
32:55face à un pays comme la Russie ?
32:57Je ne sais pas.
32:59Donc s'il y a besoin d'hommes,
33:01il faudrait mieux former aussi
33:03les nouvelles générations.
33:05Ça leur apprendrait des choses.
33:07Ça permettrait aussi
33:09de refaire un peu l'unification
33:11comme on avait lors du service militaire avant.
33:16Merci Jean-Michel.
33:18On va saluer Lionel qui nous appelle également.
33:20C'est vrai que c'est toujours l'argument
33:22que vous invoquez quand vous nous appelez.
33:24C'est bien parce que ça permet
33:26de faire du brassage social le service militaire.
33:28À mon époque, c'était formidable.
33:30Oui, mais il faudrait que ce soit autre chose
33:32que le brassage social.
33:34Bonjour Lionel.
33:36Vous êtes pour ou contre ?
33:38Je suis tout à fait contre.
33:40Ce que les gens ont oublié,
33:42c'est que tout le monde parle
33:44et on ne se rappelle plus que tous les Français,
33:46tout le monde était anti-militariste avant.
33:48Absolument tout le monde.
33:50Et beaucoup cherchaient à y échapper.
33:52Restez avec nous mon cher Lionel.
33:54Restez avec nous.
33:56On me fait signe et on part en pause.
33:58Et je vous reprends dans une petite poignée de secondes.
34:00Lionel est contre apparemment
34:02le retour du service militaire.
34:04Il déploiera ses arguments dans un instant.
34:14Les auditeurs ont la parole sur RTL.
34:16Pour le service militaire,
34:18ben non.
34:20Vous vous rendez compte, le matériel aujourd'hui,
34:22ce n'est plus les chars d'assaut comme avant.
34:24On ne tombe plus des manivelles.
34:26Il faut être informaticien pour être dans une tourelle de chars.
34:28Non, non, non.
34:30Et puis les militaires, vous allez les mettre tous
34:32et puis vous appeler.
34:34Il n'y a plus de catherne.
34:36La verne, c'est devenu des logements,
34:38soit sociaux ou autres.
34:40Puis les militaires, on peut en avoir,
34:42dit cet auditeur, sur le retour
34:44souhaité par 6 Français sur 10 du service militaire.
34:46Lionel, qui était avec nous il y a un instant,
34:48juste avant la pause, est plutôt contre
34:50la réinstauration du service militaire.
34:52Lionel.
34:54Oui, oui, bien sûr, je suis contre.
34:56Vous parlez de 6 personnes sur 10
34:58pour le service militaire.
35:00Oui, c'est le résultat d'un sondage du centre de réflexion Destins Commun.
35:026 sur 10 favorables au rétablissement
35:04d'une forme de service militaire obligatoire.
35:06Voilà. C'est juste une forme
35:08pour éduquer leurs enfants.
35:10C'est juste ça.
35:12Je ne sais pas si vous vous souvenez,
35:14il y a 40 ans,
35:16tout le monde était anti-militariste.
35:18Si vous voulez
35:20qu'il existe quelque chose,
35:22il faut que ce soit soutenu par la population.
35:24Si la population ne soutient pas,
35:26si au bout de 2 mois la population dit
35:28parce qu'on a mis une petite claque
35:30à le petit gars parce qu'il ne voulait pas écouter,
35:32il ne voulait pas suivre un ordre,
35:34la population se détourne de la chose
35:36et c'est ce qui se fera.
35:38Si le français dit
35:40c'est quoi ces militaires ?
35:42Bien sûr que ça ne marchera pas.
35:44Je me souviens, il y a 40 ans,
35:46les gens nous crachaient dessus
35:48parce qu'on était militaires.
35:50C'était ça.
35:52Et ça sera toujours ça.
35:54Vous faisiez l'exemple avec les Etats-Unis.
35:56Les Etats-Unis n'ont pas du tout le même esprit
35:58que nous là-dessus.
36:00Ils apprécient leurs militaires.
36:02Quand ils reviennent d'OPEX,
36:04ils les encensent, ils les soutiennent.
36:06Ils ont le drapeau américain
36:08dans toutes les classes d'école.
36:10Ils ont une culture effectivement
36:12plus patriotique avec une espèce
36:14de vénération pour les armées
36:16américaines, c'est vrai Lionel.
36:18Qu'en pense Valérie Thien qui a fait le 3210 ?
36:20Ma chère Valérie, bonjour.
36:22Oui, bonjour M. Brunet et Mme Landreau.
36:24Bonjour à tout le monde.
36:26Moi j'ai appelé parce que
36:28j'étais pour.
36:30Vous êtes pour le rétablissement. Pourquoi ?
36:32Parce que je pense que
36:34tous ces jeunes peuvent
36:36aider les armées,
36:38enfin l'armée française en tout cas,
36:40par d'autres moyens que d'aller combattre.
36:42Ils ont plein plein de compétences.
36:44Oui mais alors attendez,
36:46il faut les encadrer. Une classe d'âge c'est
36:48800 000 personnes ou un truc comme ça 700 000.
36:50Vous imaginez ? Il faut les loger, les encadrer.
36:52Il faut trouver des cadres, il faut
36:54200 000 salariés nouveaux dans les armées.
36:56Ben trouvons, trouvons.
36:58On a plein de chômeurs en France, on va bien trouver du monde
37:00pour les encadrer tous ces jeunes.
37:02Et les mettre dans des centres.
37:04Pardon ?
37:06On donne de l'argent à d'autres pays, autant garder
37:08notre argent et puis se servir de cet argent
37:10pour nous reformer, reformer nos jeunes.
37:12Enfin moi je
37:14pense que ce serait très très bien.
37:16Il y a plein de jeunes qui ont des compétences
37:18de mécanique, d'informaticien,
37:20dans le médical, dans plein plein de choses.
37:22Mais je pense
37:24que c'est important de recadrer un petit peu
37:26aussi tout ça et puis que justement
37:28on redonne des valeurs à tous ces jeunes qui n'en ont
37:30peut-être plus ou qui les ont perdus ou qui les connaissent plus.
37:32Pour vous Valérie, ça serait, la première
37:34vertu de ce système, ça serait
37:36de, ben c'est le côté
37:38brassage social,
37:40donner des valeurs à une jeunesse
37:42qui parfois n'en a plus.
37:44Voilà, c'est ça.
37:45Ben savoir que la couleur bleue et la couleur
37:47enfin vous voyez, bleu, blanc, rouge
37:49ça existe en France et ça veut dire quelque chose.
37:51Vous comprenez ?
37:53Ca vous fait marrer vous Lionel, ça vous fait rire.
37:55Oui mais je suis tout à fait d'accord.
37:57Je suis tout à fait d'accord avec vous, peut-être
37:59mais il y a des parents qui ne savent pas, donc ils ne peuvent pas le faire.
38:01Si vous n'avez pas appris, vous ne savez pas.
38:03Et est-ce que...
38:05Ca sera les premiers à cracher sur ces gens
38:07qui vont former ces petits gars parce que
38:09ils leur ont fait faire 10 pompes supplémentaires
38:11et que ça va passer sur les réseaux sociaux
38:13et ça va devenir,
38:15mais alors le buzz, parce que des militaires
38:17font pomper des petits gars ou les font réveiller
38:19à 6h du matin, vous vous rendez compte ?
38:21C'était ce qui s'est passé il y a 40 ans.
38:23Vous l'avez fait le service militaire Lionel ?
38:25Bien sûr que je l'ai fait, oui.
38:27Je connais très bien cette institution.
38:29Je le sais.
38:31J'ai vu les gens qui nous crachaient dessus
38:33parce qu'on était militaires
38:35et les français étaient tous
38:37anti-militaristes. 80%
38:39des français étaient anti-militaristes.
38:41Quand on impose quelque chose à un français,
38:43de suite il se braquera.
38:45Il va dire non, il ne faut pas assez.
38:47Au début, les 6 premiers mois ça va marcher, après ça sera fini.
38:49Parce que quand on va le dire,
38:51ça coûte une telle fortune
38:53à tout refaire, toutes les casernes
38:55abandonnées, toutes ces gens
38:57qu'il faut reformer pour éduquer.
38:59Parce que c'est de l'éducation de jeunes
39:01que vous parlez en vérité.
39:03C'est pas aller faire la guerre.
39:05On ne sait pas aller faire la guerre.
39:07On n'ira pas faire la guerre avec des appelés.
39:09J'ai fait la guerre du Golfe.
39:11Je me souviens le tollé que ça avait fait quand on avait amené des VSL
39:13là-bas.
39:15Il n'y a pas eu de mort, mais on a amené
39:17des VSL faire la guerre du Golfe.
39:19Des volontaires, services longs, c'est ça.
39:21Des appelés.
39:23Le scandale que ça avait fait, rien que ça.
39:27Après, pour revenir sur le français,
39:29je suis parti en Afghanistan.
39:31Je me souviens, tout le monde
39:33voyait cette femme afghane
39:35qui était dans son turban.
39:37Tout le monde avait piqué.
39:396 mois après, tout le monde l'avait oublié.
39:41C'est ça le problème du français.
39:436 mois après, voilà, c'est fini.
39:45Merci Lionel.
39:47Merci Valéry.
39:49Le sujet, c'est bien cela.
39:51Relencer une réserve, renforcer une réserve
39:53ou bien relancer
39:55le service militaire.
39:57Les avis sont assez tranchés.
39:59Il est 13h49. Dans un instant,
40:01les avis seront peut-être tout aussi tranchés sur le pain.
40:03Nous allons parler du pain.
40:05Mesdames, Messieurs, car, que se passe-t-il ?
40:07Car on se pose cette question.
40:09Est-ce que le pain de mie industriel est en train de
40:11tuer la baguette française ? Vous savez,
40:13celle croquante encore chaude
40:15que nous fournit notre boulanger des jeunes.
40:17En tout cas, sans plus s'en détourner, à tout de suite.
40:21Jusqu'à 14h.
40:23Eric Brunet et Céline Landreau
40:25vous donnent la parole sur RTL.
40:2713h14.
40:29Les auditeurs
40:31ont la parole avec Eric Brunet
40:33et Céline Landreau.
40:35Le pain de mie, oui, c'est plus pratique.
40:37Si, du coup, on est allé tout le matin pour le pain,
40:39ce qui est efficace, c'est que, juste quand on va faire les courses,
40:41on prend un ou deux pains de mie.
40:43Ça dure toute la semaine, voire deux semaines, et c'est efficace.
40:45Et voilà,
40:47Mesdames, Messieurs, et voilà comment se perdent
40:49les traditions.
40:51C'était Enzo qui témoignait dans le reportage de Christian Penvert
40:53dans les rues de Tours,
40:55sujet pour illustrer
40:57cette désaffection, le mot est peut-être
40:59fort, mais en tout cas, cette perte de vitesse
41:01de la baguette face
41:03au pain de mie consommé aujourd'hui par
41:0580% des foyers.
41:07Les ventes de pain de mie ont progressé de 20% en 5 ans,
41:09pendant que la consommation
41:11de pain des Français baissait, elle, de
41:1310% sur 5 ans.
41:15Ne nous trompons pas, Mesdames, Messieurs, c'est une affaire grave.
41:17Souvent, comme ça, à la fin de l'émission,
41:19vous vous dites peut-être, ils vont mettre un petit
41:21sujet léger, on ne va pas parler de la guerre,
41:23mais c'est un sujet grave.
41:25La baguette, elle est constitutive
41:27de ce que nous sommes.
41:29Vous vous souvenez bien, on disait autrefois,
41:31c'est le français classique,
41:33béret-baguette,
41:35bon, ben voilà, je suis désolé,
41:37la baguette, c'est quelque chose de très intéressant.
41:39Alors, il y a une dame qui s'appelle
41:41Françoise, une auditrice, qui nous a laissé
41:43un message tout à l'heure, que je vais vous
41:45faire écouter, et nous, derrière, on s'est dit,
41:47on va la rappeler, cette Françoise, écoutez le message
41:49qu'elle nous a laissé.
41:51Ah ben, je croyais qu'il y avait un message.
41:53Bon, ben, il n'y a pas de message. Alors, Françoise
41:55est avec nous. Elle est là,
41:57elle est en direction.
41:59Bonjour Céline, bonjour Eric,
42:01je suis désolée, je vais peut-être vous donner fin,
42:03avant le déjeuner. Moi, je suis
42:05née dans un fourni, pratiquement.
42:07Mes parents étaient boulangers, mes grands-parents
42:09étaient boulangers.
42:11Et donc, le pain de mie, pour moi, c'est pas
42:13du pain, c'est d'abord de la mie,
42:15c'est bourratif. Certains pains
42:17industriels, c'est dégueulasse,
42:19quoi, faut dire les choses. Et moi,
42:21je peux prendre le bus pour aller chercher
42:23mon pain dans une boulangerie.
42:25Parce que, pour moi, le pain, c'est
42:27ça accompagne le fromage.
42:29Un plat en sauce,
42:31vous pouvez saucer votre plat,
42:33vous mettez votre petite croûte de pain
42:35et voilà, l'affaire est faite,
42:37même au restaurant. Et c'est,
42:39pour moi, c'est une institution, le pain. Je pourrais vous en
42:41parler pendant des heures. Comment vous l'aimez ?
42:43Croustillant, avec une mie
42:45bien alvéolée. Je parle de la baguette.
42:47Et quand vous allez chez le boulanger,
42:49vous lui demandez,
42:51vous lui dites quoi au boulanger ? Bien cuite ?
42:53Vous lui dites quoi ? Pas brûlée,
42:55mais bien dorée,
42:57bien croustillante.
42:59J'ai 2-3 boulangers, je peux vous dire
43:01que je les connais et
43:03franchement, ils ont du pain, c'est excellent.
43:05Avec du roquefort,
43:07avec du camembert, toute variété
43:09de fromages.
43:11Le roquefort sur du pain de mie, c'est quand même pas la même chose.
43:13Non, c'est pas terrible.
43:15Un petit peu de rillettes, c'est l'hymne
43:17aussi sur un petit crouton de pain,
43:19c'est pas mal non plus.
43:21Je suis en train de parler à une convaincue.
43:23Justice Françoise, quand on vous oppose l'argument
43:25de la conservation du pain de mie
43:27face à une baguette traditionnelle...
43:29Bah écoutez, du bon
43:31pain, moi je le mets au congélateur,
43:33il revient impeccable. Je fais comme vous
43:35et ça me permet d'ailleurs de le servir chaud,
43:37je le mets un petit peu au four pour qu'il revienne
43:39et je serre la baguette un peu tiède,
43:41je le coupe en deux, je fais deux demi-baguettes
43:43et alors là, c'est le ravissement.
43:45Oui, voilà, c'est le ravissement.
43:47Et c'est désolant parce que
43:49effectivement, on parle des burgers.
43:51J'ai rien contre le burger,
43:53mais pour moi, le pain de mie,
43:55je crois que c'est M. Picard en France
43:57qui avait fait un petit tour aux
43:59Etats-Unis et qui a rapporté le pain de mie.
44:01Mais effectivement, ça correspond à leur
44:03alimentation par rapport à ce qu'ils mangent
44:05et nous, manger du pain de mie,
44:07en plus,
44:09c'est du pain de mie industriel,
44:11donc s'il n'est pas toasté,
44:13je veux dire, c'est immangeable.
44:15J'ai une vraie question pour vous,
44:17peut-être la plus importante
44:19de toute cette émission. Est-ce que vous
44:21trempez le matin au petit déjeuner ?
44:23Ah, ça m'arrive, oui, dans du café.
44:25Et avec
44:27des oeufs coques, j'aime bien avoir mes petites mouillettes,
44:29vous savez, mes petites...
44:31Il y a des pains qui ont disparu,
44:33on ne voit plus tellement de ficelles,
44:35on ne voit plus tellement de baguettes épives,
44:37vous savez, avec tous les petits croutons qui partaient.
44:39Ah oui, c'est vrai.
44:41Et puis le fameux petit bâtard
44:43qui était entre la baguette et puis
44:45du pain très long,
44:47c'était des petits pains courts, on n'en voit plus non plus.
44:51Vous parlez de ça avec une passion, Françoise,
44:53qui est communicative.
44:55Je voudrais qu'on accueille Gautier, peut-être.
44:57Bonjour Gautier.
44:59Bonjour Céline, bonjour Eric.
45:01Franchement, Gautier...
45:03Passion partagée pour vous ?
45:05Comme vous Eric, moi je trouve catastrophique
45:07cette vision des achats
45:09réductrices à un produit industriel.
45:11On va juste le dire, c'est solennellement que je vous dis,
45:13nos boulangeries sont en danger.
45:15Au début du siècle, une boulangerie
45:17était rentable dans un village
45:19de 700 habitants.
45:21Aujourd'hui, il en faut 1400.
45:23Il y a une boulangerie pour 2000 habitants
45:25en France, c'est ce que disent
45:27les professionnels aujourd'hui.
45:29Vous voyez, parfois, c'était le seul
45:31commerce qui restait dans nos
45:33campagnes. Et même aujourd'hui,
45:35à l'instar, hélas, des bouchers
45:37charcutiers, épiceries et bistrots,
45:39parfois les boulangers sont en danger.
45:43On a envie de rire quand on nous dit
45:45qu'il faut résister au mode de vie américain
45:47quand on ne fait que suivre tous leurs produits.
45:49Et franchement, je suis d'accord avec Françoise,
45:51le pain de mie, c'est immangeable.
45:53Surtout s'il est industriel.
45:55Et la baguette de pain, on n'a jamais
45:57fait mieux. Franchement,
45:59la baguette avec un peu de pain,
46:01avec un petit peu de beurre salé trempé dans le
46:03casserole. Mais c'est formidable, et surtout,
46:05avec un peu de rillettes.
46:07Ce matin, je suis allé à la boulangerie de Thierry,
46:09à côté de chez moi, à Malais-le-Grand.
46:11Ils venaient de réouvrir.
46:13Pendant ses vacances avec sa femme,
46:15ils ont découvert
46:17une nouvelle pistache. Il m'a dit
46:19que je vais faire des flans merveilleux.
46:21Ces artisans sont habités par leur
46:23passion, et cette passion,
46:25elle est au service de l'art de vivre à la française.
46:27Bravo nos boulangers !
46:29Bravo nos boulangers !
46:31Si vous êtes désoeuvrés,
46:33cet après-midi ou demain matin, mesdames, messieurs,
46:35allez embrasser votre boulanger de quartier.
46:37Dites-lui, tenez bon, on a besoin de lui.
46:39C'est notre lifestyle !