Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue dans 180 minutes info. Dans un instant, le débat et bien sûr le journal avec Miquel Dos Santos. Ce sera juste après l'éphéméride du jour. A tout de suite.
00:00:10Votre programme avec Fleuron Industries. Grossisse distributeurs de panneaux solaires avec livraison à domicile pour les particuliers. Fleuronindustries.com
00:00:19Chers amis bonjour. Colette que nous fêtons aujourd'hui ne s'appelle pas Colette mais Nicolette. Elle naît en 1380 à Corbie en Picardie.
00:00:34Elle est l'enfant d'un miracle puisque sa maman qui ne parvient pas à avoir d'enfant finit par tomber enceinte à l'âge de 60 ans à force d'avoir prié Saint Nicolas.
00:00:44Ses parents s'inspirent donc du nom du Saint protecteur pour l'appeler Nicole devenue Nicolette puis Colette. A 18 ans, elle devient orpheline.
00:00:54Elle veut se consacrer à Dieu mais toutes ses tentatives pour devenir religieuse échouent. Elle entre chez les Béguines d'Amiens. Au bout d'un an, déçue par la vie douce qu'elle y mène, elle part chez les Bénédictines.
00:01:07Elle finit chez les Clarisses qui suivent la règle de San Francesco d'Assisi mais c'est la même déception. Rêvant d'une vie austère, elle se retire du monde.
00:01:17Un jour, elle reçoit un appel surnaturel qui lui demande de réformer les Clarisses. Sa vie bascule. Elle rencontre le pape Benoît XIII qui lui confirme sa mission.
00:01:30Elle parcourt alors l'Europe et fonde de nombreuses abbayes. Les femmes qui la suivent sont surnommées les Colettines. Son chemin demeure semé d'embûches.
00:01:41Le diable se déchaîne contre elle mais elle résiste avec vaillance jusqu'à sa mort à Gans en 1447. Son corps est transporté à Poligny dans le Jura.
00:01:53Et voici pour finir cet extrait d'une prière composée par Sainte Colette.
00:01:58Ne m'abandonnez pas et ne punissez pas mes péchés comme ils le méritent mais exaucez ma très humble prière.
00:02:07C'est tout pour aujourd'hui. A demain chers amis. Ciao.
00:02:12C'était votre programme avec Floron Industries. Solutions d'isolation thermique par l'extérieur, accessibles à tous.
00:02:20Et nous voici de retour avec Mickael Dos Santos. Mais avant de démarrer votre journal, regardez la question du jour qui s'affiche.
00:02:27Il sera bien sûr question de l'Ukraine aujourd'hui. Êtes-vous d'accord pour financer l'effort de guerre ? C'est la question qui vous est posée.
00:02:33Vous avez 5 à 15 secondes pour donner votre avis. Et bien sûr avant la fin de l'émission, nous diffuserons certains de vos commentaires.
00:02:41C'est parti. Et précisément à propos de l'Ukraine, sachez que les dirigeants des 27 pays membres de l'UE sont réunis à Bruxelles en sommet extraordinaire aujourd'hui.
00:02:49L'objectif, muscler la défense européenne après le gel de l'aide militaire des Etats-Unis à l'Ukraine et à l'heure où la menace russe persiste.
00:02:56Emmanuel Macron échange d'ailleurs en ce moment même avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
00:03:01On va retrouver tout de suite sur place Dunia Tengour. Bonjour Dunia. Plusieurs personnalités se sont déjà exprimées depuis ce matin. Que faut-il en retenir ?
00:03:11Alors Mickaël, le sommet extraordinaire se poursuit ici au Conseil européen à Bruxelles.
00:03:18Une réunion des principaux chefs d'État autour du sort de l'Ukraine mais aussi sur la défense européenne.
00:03:24Vers 13h, le président français Emmanuel Macron s'est entretenu avec le président ukrainien. Ils ont désormais rejoint la session plénière.
00:03:33Alors à son arrivée, Volodymyr Zelensky a tout d'abord tenu à remercier les européens pour leur soutien.
00:03:40Il a également appelé aussi à ne pas relâcher la pression sur la Russie.
00:03:46Mais la situation, vous l'avez dit, a bel et bien changé puisque l'Amérique de Donald Trump se montre de plus en plus offensive sur le dossier ukrainien.
00:03:55Côté français, Emmanuel Macron considère toujours la Russie comme une menace non seulement pour l'Europe mais aussi pour la France.
00:04:04Alors l'Europe doit-elle agir seule sur le plan militaire et sécuritaire ?
00:04:09Alors reste à savoir si le message de l'appel à l'unité d'Emmanuel Macron va être entendu par les chefs d'État européens.
00:04:19Merci beaucoup chère Donia, on vous retrouvera bien sûr tout au long de l'après-midi et on va poursuivre d'ailleurs dans cette voie puisque notre prochain débat portera précisément sur la suite ou pas du conflit.
00:04:29Dans l'affaire du réseau tentaculaire autour de Mohamed Amra, sachez que l'un des principaux membres présumés du commando est transféré aujourd'hui en France.
00:04:37Fernando D, son nom a été arrêté fin février en Espagne dans une luxueuse villa près de Malaga.
00:04:43Il aurait aidé le narcotrafiquant lors de son évasion au PH d'Unquerville qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Muelo.
00:04:51Sabrina Birvin-Bouillet, bonjour, vous êtes journaliste du service Police Justice.
00:04:56Qu'en est-il de Mohamed Amra ? Est-ce qu'il y a du nouveau le concernant ?
00:05:01Mohamed Amra est passé hier devant la commission disciplinaire de la prison de Condé-sur-Sarthe, là où il est détenu depuis le 25 février dernier.
00:05:09Il a écopé de la sanction maximale en raison de son évasion violente qui a coûté la vie à deux agents pénitentiaires et en a blessé trois autres.
00:05:16D'autres sanctions judiciaires devraient suivre mais pour l'heure il écope de 30 jours, c'est le maximum en quartier disciplinaire.
00:05:23Il est donc omitard dans une cellule plus rudimentaire, elle est de 5 mètres carrés, entourée d'une grille avec un lit scellé au sol et des sanitaires.
00:05:33Plus de télé mais juste une radio, aucune activité culturelle ou de loisir hormis la lecture.
00:05:38Côté cantine, il a accès aux produits de base, aucun supplément et il ne peut faire qu'une promenade par jour.
00:05:44Donc l'étau se resserre encore davantage côté pénitentiaire pour Mohamed Amra.
00:05:49Merci beaucoup pour toutes ces précisions.
00:05:50Michael, on vous retrouve bien sûr à 14h30 pour de nouvelles infos à développer.
00:05:54Tout de suite, on passe à la chronique éco.
00:05:59Retrouvez votre programme avec les portes blindées Torchman Metal.
00:06:02Votre sécurité en toute sérénité.
00:06:05C'est évidemment le thème de la semaine.
00:06:07Sachez que 15 millions de téléspectateurs ont regardé Emmanuel Macron hier soir.
00:06:11On va revenir à cette allocution.
00:06:12Le président qui appelle donc à un effort collectif pour renforcer la défense du pays.
00:06:16La question toujours la même et c'est ce que va nous dire Éric de Ridematen.
00:06:19Où trouver l'argent ?
00:06:21Eh bien oui, où trouver l'argent sans augmenter les impôts parce que c'est de cela qu'il s'agit.
00:06:26Alors passer de 2 à 3% du PIB en investissement dans la défense, cela veut dire 25 milliards de plus chaque année.
00:06:33À un moment où la France est très endettée, où elle doit rembourser les crédits alloués par l'Europe après la crise Covid.
00:06:38Où elle doit aussi payer sa contribution à l'Union Européenne qui va d'ailleurs augmenter.
00:06:42Alors que faire ?
00:06:43La Banque Européenne d'Investissement, la BEI, pourrait monter au créneau en acceptant de prêter de l'argent à des fins militaires.
00:06:50Ce qui n'est pas le cas actuellement.
00:06:51La Commission Européenne parle tout de même de 800 milliards d'euros pour l'Europe en général.
00:06:56Il y a aussi l'appel à l'épargne privée.
00:06:58Les Français disposent de 6 000 milliards d'économies.
00:07:01Alors est-ce qu'il faut un emprunt national qui serait bien rémunéré ?
00:07:03La question est posée.
00:07:05On a aussi des fonds d'investissement privés qui se créent comme le SouvTech Invest.
00:07:10À regarder également.
00:07:11Et puis l'argent des oligarques.
00:07:13Il y a près de 200 milliards d'euros actuellement bloqués.
00:07:16Ils sont gelés car le droit international interdit de les utiliser.
00:07:19Pour le moment, seuls les intérêts sont utilisés pour aider l'Ukraine.
00:07:24Alors on le voit au final, il y a une certitude que partage d'ailleurs beaucoup de pays européens.
00:07:29Il n'y aura pas d'argent magique.
00:07:32C'était votre programme avec les porte-blindés Torchman Metal.
00:07:36Votre sécurité en toute sérénité.
00:07:39On entame le débat avec nos premiers invités cet après-midi que je vous présente sans plus tarder.
00:07:43Bonjour Olivier Vial.
00:07:44Bonjour.
00:07:45Merci d'être là.
00:07:46Vous êtes directeur du SERU.
00:07:47C'est un think tank, un centre de réflexion.
00:07:50Paul Antoine, politologue, nous accompagne également.
00:07:53Anan Bakioui.
00:07:54Bonjour, bienvenue.
00:07:55Secrétaire nationale du syndicat des commissaires de la police nationale.
00:07:58Et Karim Zarifi, ancien député européen.
00:08:00Et bien sûr Harold Zimman pour le service international.
00:08:03Parce qu'évidemment, on va parler de ce sommet crucial.
00:08:06On va revenir bien sûr à l'allocation d'Emmanuel Macron.
00:08:08Mais on va d'abord évoquer ce sommet crucial qui a lieu à Bruxelles en ce moment même
00:08:12sur l'avenir de la défense européenne dans un monde en pleine recomposition.
00:08:16Sommet où on va entendre également Volodymyr Zelensky.
00:08:23Nous sommes très reconnaissants de ne pas être seuls.
00:08:25Et ce ne sont pas que des mots.
00:08:27Nous le ressentons.
00:08:30C'est très important.
00:08:31Vous avez envoyé un signal fort au peuple ukrainien, aux combattants ukrainiens, aux civils,
00:08:36à toutes nos familles.
00:08:37Et c'est formidable de ne pas être seul.
00:08:39Nous le ressentons et nous le savons.
00:08:41Merci beaucoup pour tout.
00:08:44Alors hier, je vous le disais, un quart pratiquement des Français ont regardé Emmanuel Macron
00:08:49nous prévenir de l'entrée dans une nouvelle ère où la menace de la Russie, dit-il,
00:08:53sera omniprésente à nos portes.
00:08:55Et à cet égard, rester spectateur serait une folie, nous dit le Président.
00:08:59On écoute à nouveau un extrait.
00:09:02Cette agressivité ne semble pas connaître de frontières.
00:09:05Et la Russie, dans le même temps, continue de se réarmer,
00:09:09dépensant plus de 40% de son budget à cette fin.
00:09:14D'ici 2030, elle prévoit d'encore accroître son armée,
00:09:19d'avoir 300 000 soldats supplémentaires, 3 000 chars, 300 avions de chasse de plus.
00:09:24Qui peut donc croire, dans ce contexte, que la Russie d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine ?
00:09:31La Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir,
00:09:36une menace pour la France et pour l'Europe.
00:09:38Je le regrette très profondément et je suis convaincu qu'à long terme,
00:09:43la paix se fera sur notre continent avec une Russie redevenue apaisée et pacifique.
00:09:49Mais la situation que je vous décris est celle-là et nous devons faire avec.
00:09:54Face à ce monde de danger, rester spectateur serait une folie.
00:09:58Il s'agit, sans plus tarder, de prendre des décisions pour l'Ukraine,
00:10:03pour la sécurité des Français, pour la sécurité des Européens.
00:10:06Harold Himann, l'Europe de la défense doit maintenant devenir une réalité,
00:10:11avec un certain retard qu'on a accumulé au fil du temps.
00:10:18Oui, mais ce n'est pas tout à fait impossible, car les États-Unis représentent 54%
00:10:25des dépenses militaires de tous les pays de l'OTAN réunis.
00:10:3046.
00:10:33Sachant que les États-Unis ont deux fronts, nous n'en avons pratiquement qu'un seul en Europe.
00:10:39Ils ont aussi l'océan Pacifique et les flottes au Japon
00:10:42et leurs plus grands déploiements de troupes américaines à l'étranger sont au Japon et en Corée du Sud.
00:10:49Donc, finalement, en ce qui concerne purement l'Europe,
00:10:52ce n'est pas désespéré que les Européens se retrouvent seuls, surtout s'ils augmentent leurs dépenses.
00:10:59Mais alors, bon, ça diminue de 40% si les États-Unis partaient, 50% immédiatement.
00:11:07Mais ce n'est pas, si vous voulez, nous laisser avec 20% un chiffre qu'on pourrait imaginer beaucoup plus petit.
00:11:13Donc, déjà, il y a ça. Maintenant, l'armement européen est en grande partie américain.
00:11:20Mais, heureusement, pas exclusivement.
00:11:24La France a ses propres avions de chasse.
00:11:27L'Allemagne aussi, même si l'Allemagne achète de l'avion américain, c'est assez drôle.
00:11:33Ils achètent des F-35 américains, le dernier cri, parce que la F-35 peut transporter la bombe atomique
00:11:39et l'Allemagne veut participer au système atomique.
00:11:42Oui, mais ça veut dire quand même, pour se réarmer, réinventer une production européenne.
00:11:47Ah oui, l'échelle change, l'échelle double, oui.
00:11:50Alors, qu'est-ce que vous avez entendu hier, Paul Antoinin ?
00:11:54Emmanuel Macron va-t-en guerre ou précautionneux ?
00:11:58Moi, j'ai entendu hier un président qui était va-t-en-guerre,
00:12:02qui était aussi techniquement faux sur certaines choses qu'il a dit.
00:12:06Quand il dit, par exemple, la Russie va dépenser 40% de son budget à l'armée, ça ne veut rien dire.
00:12:11Excusez-moi, mais ça veut rien dire. Quel budget ? De quel budget on parle ?
00:12:14Quand il dit, dans l'infographie qu'il montre, que la Russie a 4000 chars, je ne sais pas où il va les chercher.
00:12:20Il doit aller dans les musées, mais la Russie...
00:12:22On a perdu sans doute un nombre assez conséquent, déjà.
00:12:24Ah, ils ont perdu un très, très gros nombre de chars.
00:12:26Donc, il y a aussi, si vous voulez, la volonté de faire peur.
00:12:30Moi, c'est ce que j'ai vu hier, la volonté de faire peur.
00:12:32La Russie, évidemment, fait la guerre en Ukraine, je ne dis pas le contraire, mais la Russie, elle n'avance pas.
00:12:36Alors, elle prend des kilomètres tous les jours, on est d'accord,
00:12:38mais la Russie, pour le moment, elle n'a pris aucune grande ville,
00:12:41et les villes qu'elle avait prises, les grosses villes comme Karsen, par exemple,
00:12:44ils les ont même perdues.
00:12:46Donc, il y a quand même aussi une volonté de faire peur, et surtout, une certaine surprise.
00:12:51Il est président depuis plusieurs années, il est aux manettes de notre pays depuis plus de 10 ans,
00:12:55il était secrétaire général de l'Élysée, adjoint avant, et là, il se réveille.
00:12:59C'est-à-dire que le président Trump, il est réélu, il a été président, pas il y a 4 ans, mais avant, quand même,
00:13:04et on nous reparle maintenant, là, ça vient d'arriver, l'Europe de la défense.
00:13:08Mais les Russes, ils ont pris la crime en 2014, ça fait 10 ans qu'ils ont fait ça.
00:13:11Ça fait 10 ans qu'on est au courant, ça fait 15 ans qu'on sait quand même
00:13:14qu'il faut qu'on prenne un peu notre destinée en main.
00:13:16Ça fait 15 ans qu'on a des généraux, des chefs d'état-major des armées
00:13:19qui nous disent que le budget de la défense n'est pas suffisant.
00:13:22Depuis 20 ans, le ministre de la défense, et je terminerai là-dessus lui-même,
00:13:25nous dit qu'il faut augmenter le budget, et avec l'augmentation du budget,
00:13:28il faut rajouter, c'est ses mots, c'est pas les miens, il faut rajouter 100 milliards
00:13:32pour juste combler le vide.
00:13:34Moralité, Olivier Vial, on prend des décisions radicales ou drastiques
00:13:40uniquement quand on est confronté à la réalité, c'est-à-dire quand on est au pied du mur.
00:13:44En gros, si les États-Unis nous lâchent, c'est encore un signe du côté vassal des Européens
00:13:50qui misait beaucoup trop sur ce monstre.
00:13:52Quand il parle de nouvelle ère, effectivement, je rejoins là-dessus,
00:13:56c'est pas vraiment une nouvelle ère, parce que ça fait quand même déjà plusieurs années
00:14:00qu'on avait des signes avant-courant de tout cela.
00:14:02La position de Donald Trump a joué le rôle de l'adrénaline.
00:14:06Elle a réveillé l'Europe d'un coup, et c'est peut-être salvateur.
00:14:10Et effectivement, le président de la République a un discours
00:14:13beaucoup plus dramatisant cette fois-ci, mais il faut quand même mettre à son crédit
00:14:18que les budgets militaires ont augmenté pendant les deux quinquennats.
00:14:22Et qu'effectivement, on a quand même eu une prise de conscience qui a commencé.
00:14:25Aujourd'hui, effectivement, et c'est peut-être ce qui va changer,
00:14:28c'est que certains de nos partenaires européens, l'Allemagne en tête, la Pologne,
00:14:32qui traditionnellement se reposait beaucoup sur le soutien des Américains,
00:14:36s'aperçoivent que c'est pas qu'ils ne le veulent plus, mais c'est que les Américains ont décidé,
00:14:40et Donald Trump ne fait qu'accélérer, et peut-être de façon plus brutale,
00:14:44les décisions qui avaient déjà été prises par Barack Obama.
00:14:47De dire qu'il va falloir que les Européens se débrouillent tout seuls.
00:14:50Eh bien ça, cette prise de conscience-là, c'est peut-être pas une nouvelle ère,
00:14:54mais c'est un réveil un peu brutal, d'une illusion,
00:14:57où on sait aussi les Européens beaucoup intoxiquer nous-mêmes,
00:15:00en pensant que le droit, la morale, c'était ce qui régissait les relations internationales.
00:15:07On s'aperçoit du retour de la force et de la puissance.
00:15:09Il va falloir qu'on ait une politique de force et de puissance.
00:15:11Hier, il a eu cette phrase, la patrie a besoin de votre engagement.
00:15:15Il y avait un petit côté « We need you for the army ».
00:15:18C'est-à-dire que ça, c'est effectivement les discours un peu dramatisants
00:15:21d'un pays qui se prépare à entrer en guerre, quand même.
00:15:24C'est pas la première fois qu'il le dit, mais avec des mots encore plus forts.
00:15:27Oui, c'est pas la première fois qu'il nous le dit,
00:15:29et je pense qu'Emmanuel Macron en fait un petit peu trop.
00:15:32Et en faire un petit peu trop, on risque de ne pas être pris au sérieux.
00:15:36Il faut être mesuré, faire preuve de discernement, et dire la vérité.
00:15:40En réalité, on est entre nous, l'Union Européenne, face aux Etats-Unis,
00:15:44entre indépendance et suivisme.
00:15:49La réalité, c'est que quand on avait Joe Biden qui voulait armer l'Ukraine,
00:15:53on armait l'Ukraine, et on n'était pas dans le dialogue avec la Russie.
00:15:57Quand on a les Etats-Unis de Trump qui expliquent qu'il faut aller vers la paix
00:16:01et vers un processus plus diplomatique, finalement on enclenche aussi le pas,
00:16:05tout en disant qu'on veut être indépendants.
00:16:07Mais on n'a pas le choix des armes, réellement.
00:16:09Oui, mais on enclenche quand même le pas, je suis désolé.
00:16:11On ne dit pas que coûte que coûte, il faut faire reculer la Russie.
00:16:15On est en train d'indépendance et de suivisme, mais tout ça démontre quoi ?
00:16:18Qu'on n'a pas de politique européenne au cours de ces dernières décennies.
00:16:21Vous prenez tous les sujets, il n'y a pas d'Europe de la politique étrangère,
00:16:24il n'y a pas d'Europe de l'énergie, il n'y a pas d'Europe de la recherche,
00:16:27il n'y a pas d'Europe de la défense, on est en train de le constater.
00:16:30Et maintenant on se réveille avec précipitation, dans l'urgence,
00:16:32pour dire, allez, il faut mettre 800 milliards sur la table.
00:16:36Et tous les Etats-nations doivent augmenter la part pour le militaire dans le PIB.
00:16:43Mais on va faire quoi ? Comment ? Il faut lire au français.
00:16:47Au détour d'une phrase, il n'y aura pas d'augmentation d'impôts,
00:16:49mais un réel effort de guerre potentiel à fournir. Comment ? Avec quoi, Paul-Antoine ?
00:16:53On va peut-être voir le Mozart de la finance.
00:16:55Ce qui devait mettre l'économie russe à genoux, elle n'y est pas.
00:16:57La nôtre, un peu, c'est aberrant.
00:16:59Et ça, par contre, ça fait extrêmement peur aux investisseurs.
00:17:02Parce que ça veut dire quoi ? On va taper dans les investissements,
00:17:06dans les sociétés qui ont de l'argent de côté dans leurs trésoreries,
00:17:09et dans l'épargne des français, 6 000 milliards. La réalité, elle est là.
00:17:12Et ça, c'est catastrophique, parce que là, vous avez des français
00:17:14qui vont vouloir mettre leur épargne à l'abri, donc ils vont aller en dehors de France.
00:17:18Légalement, évidemment, mais ils vont aller en dehors de France.
00:17:20Et rien que les annonces sont très mauvaises sur le point de vue de l'épargne.
00:17:24Et après, je rebondis sur ce qui a été dit avant.
00:17:26Là où je suis un peu d'accord avec vous, on n'est plus pris au sérieux,
00:17:29c'est que le président Macron, et ça c'est vraiment lui,
00:17:31ce n'est pas la première fois qu'il parle de guerre.
00:17:33Il a parlé de guerre notamment sur le Covid, qui, je suis désolé, n'en était pas une.
00:17:37Une guerre, il y a des gens qui meurent parce qu'ils sont attaqués.
00:17:39Oui, il aime bien ce vocabulaire martial.
00:17:40Oui, mais là, le problème, on parle de vraie guerre.
00:17:42C'est ça, le problème.
00:17:43On ne joue pas à la guerre.
00:17:44Là, on a des gens qui meurent tous les jours en Ukraine,
00:17:45et on a un chef d'état-major des armées en Russie
00:17:46qui envoie 1 000 hommes mourir tous les jours.
00:17:48La grande, grande réalité, elle est là.
00:17:50Et là, on ne peut pas parler de maux. Là, ce n'est pas des enfants.
00:17:53Là, on n'est pas en train de jouer.
00:17:54Ça fait 70 ans qu'on n'a pas été en guerre.
00:17:56Voilà, c'est ça.
00:17:57Et la grande réalité, ça a été dit, il y a un rapport à la force.
00:18:00Non, non, mais là, il y a une guerre de haute intensité.
00:18:02Non, mais on n'a pas les moyens.
00:18:03Oui, oui, mais c'est ça.
00:18:04Mais il ne faut pas qu'il s'amuse avec les conseils et les mots.
00:18:07Il ne peut pas parler avec quelqu'un qui lui envoie 1 000 hommes mourir tous les jours.
00:18:11Il y a un discours qui n'est pas corrélé à nos moyens.
00:18:12Il ne faut pas dire les choses à la légère, en effet.
00:18:14Alors, pendant que vous réagissez, je vous montre quand même ce sondage.
00:18:16Mais allez-y, Olivier.
00:18:17Il y a le problème d'incarnation d'Emmanuel Macron,
00:18:21qui, au moment où on aurait besoin d'un chef de guerre, il part avec un handicap sérieux.
00:18:24Ça, c'est évident.
00:18:25Mais malgré tout, il faut savoir qu'une économie de guerre,
00:18:29ça peut être aussi un moyen de réindustrialiser un pays.
00:18:32C'est exactement ce qui a permis la croissance américaine sous Ronald Reagan.
00:18:37Donc, si on est en capacité, nous aussi, d'abandonner notre politique de décroissance
00:18:42pour une politique de puissance, y compris économique,
00:18:45il y a des moyens d'armer notre pays.
00:18:47Le CIVOX.
00:18:49C'est 5 ou 10 ans, d'après les experts.
00:18:52Deux sondages que j'aimerais vous soumettre avant qu'on conclue sur cette page.
00:18:56Il nous reste encore quelques minutes.
00:18:58À propos de l'équipement matériel non européen, c'est une question qui a été posée aux Français.
00:19:02Est-ce qu'il faut, en effet, avoir recours à du matériel non européen ?
00:19:06Alors, la question qui est posée, si on peut la voir apparaître en carton à l'écran,
00:19:10elle est un petit peu alambiquée, c'est un peu long, je vous avoue.
00:19:13Devraient-ils, les pays membres de l'Union, se fournir prioritairement en Europe
00:19:17pour renforcer leur souveraineté ?
00:19:19Oui, tout à fait, à 65%.
00:19:21Oui, plutôt, à 28%.
00:19:22Donc, si on additionne les deux, il y a quand même une écrasante majorité.
00:19:26Et, finalement, si on exclut les trois qui ne savent pas,
00:19:30il n'y a que 4% qui disent qu'il ne faudrait pas uniquement renforcer la souveraineté.
00:19:35De ce point de vue, il y a presque une unanimité.
00:19:37Ça, c'est une bonne nouvelle pour la France, parce que la France, en matière d'armement,
00:19:39c'est 40% de la recherche et développement de toute l'Europe.
00:19:41C'est aujourd'hui les principales fleurons de l'industrie de l'armement.
00:19:46Ils sont français en Europe.
00:19:48Donc, si, effectivement, les Européens prennent conscience,
00:19:51ça veut dire que pour l'industrie de l'armement française,
00:19:54qui sera à la base...
00:19:55C'est bon pour l'économie.
00:19:56C'est bon pour l'économie et ça sera bon pour...
00:19:58C'est toujours très bon pour l'économie.
00:19:59Mais la dernière trahison qui a eu lieu dans l'Europe de la défense
00:20:02sur le gros contrat de sous-marins français,
00:20:04ça a été fait par les Allemands, les Anglais et les Américains.
00:20:06Donc, moi, je veux bien qu'on parle d'Europe de la défense.
00:20:08Les Polonais, ils achètent des chars sud-coréens et allemands.
00:20:13Ils n'achètent pas des chars français ou allemands.
00:20:15C'était vrai il y a six mois.
00:20:17Effectivement, on va voir ce qui change aujourd'hui
00:20:19après la position de Donald Trump.
00:20:21Vous vous rendez compte qu'il faut l'arrivée de Donald Trump
00:20:24pour qu'on ait un état d'esprit européen ?
00:20:27Non, mais c'est assez catastrophique.
00:20:29Moi, déjà, quand j'étais parlementaire européen,
00:20:31dans le mandat 2009-2014,
00:20:33j'étais effaré de voir que chacun jouait pour soi
00:20:36au sein de l'Union Européenne.
00:20:38Nous n'avons jamais eu de politique réellement commune.
00:20:41On a une monnaie commune,
00:20:43mais on n'a jamais eu de politique structurante et structurelle.
00:20:45Là, il faut que Donald Trump arrive au pouvoir.
00:20:47Et qu'on soit au pied du mur sans décréter effectivement
00:20:49une ordre de la défense.
00:20:51C'est ce qu'a fait Benazeline qui est finalement catastrophique.
00:20:53Merci. Deuxième sondage, sur les troupes en Ukraine.
00:20:55Vous savez, ça avait déjà été évoqué et plutôt mal interprété
00:20:57à l'époque par Emmanuel Macron,
00:20:59par les Français quand ils parlaient
00:21:01d'envoyer des troupes en Ukraine.
00:21:03Là aussi, c'est quand même...
00:21:05Quoique un peu plus mesuré,
00:21:0765% disent non.
00:21:09Il y a quand même 35%, c'est-à-dire un tiers des Français
00:21:11qui se préparent, pourquoi pas,
00:21:13à une éventualité d'entrer en guerre.
00:21:15Ça vous paraît surprenant.
00:21:17Qui veut réagir en quelques secondes ?
00:21:19Je pense que l'évolution, elle vient aussi du fait
00:21:21qu'aujourd'hui, on a l'impression
00:21:23que c'est des troupes qui ne rentreraient pas en guerre.
00:21:25Et c'est là où, effectivement, c'est compliqué
00:21:27parce que la Russie nous dit que même si c'était des troupes
00:21:29qui seraient là simplement pour garantir
00:21:31des accords de paix, ça serait probablement
00:21:33une déclaration de guerre.
00:21:35Je pense que ce sondage-là, il va falloir le poser régulièrement
00:21:37et l'évolution de l'opinion va être
00:21:39très importante au fil des semaines.
00:21:41Il nous reste quelques minutes, mais j'aimerais,
00:21:43parce que la nouvelle vient de tomber, on va parler
00:21:45de l'influenceur algérien Doualem N,
00:21:47qui devait être fixé sur son sort ce jeudi.
00:21:49Bonjour Marie-Victoire Dieudonné.
00:21:51Le tribunal correctionnel de Montpellier a donc rendu sa décision.
00:21:53Pour rappel, il y avait eu six mois de prison requis
00:21:55pour provocation non suivie
00:21:57des faits à commettre un crime ou un délit à l'arrivée.
00:21:59Ça donne quoi ? Ça donnera cinq mois
00:22:01de prison avec sursis, donc on est un mois de moins
00:22:03que ce qu'avait requis il y a dix jours
00:22:05le parquet.
00:22:07Le parquet, alors, avait mis en avant le fait
00:22:09qu'une seule vidéo litigieuse
00:22:11était concernée.
00:22:13On peut aussi, on est en attente
00:22:15des éléments qui ont été
00:22:17donnés par le tribunal.
00:22:19On peut aussi se poser la question d'une possible interdiction
00:22:21du territoire français. On le saura d'ici quelques
00:22:23minutes, qui pourrait tenir
00:22:25en compte sa présence en France
00:22:27et le fait qu'il y ait élevé
00:22:29ses enfants. En tout cas, on se souvient qu'il y a
00:22:31dix jours, lors de son audience,
00:22:33l'influenceur avait reconnu s'être emporté,
00:22:35mais il avait réfuté tout appel
00:22:37aux meurtres. Son avocat avait plaidé
00:22:39la relax pour son client.
00:22:41Et puis, il y a aussi un autre volet de cette affaire,
00:22:43c'est les multiples rebondissements
00:22:45entre les décisions de justice et les tensions
00:22:47diplomatiques. Après avoir
00:22:49été expulsé, on connaît un petit peu
00:22:51toute cette chronique. Et une autre date qu'il va
00:22:53falloir retenir maintenant, c'est celle du 12 mars
00:22:55où la commission d'expulsion
00:22:57devra rendre son avis un avis
00:22:59qui est consultatif.
00:23:01Donc, dans une semaine, l'origine,
00:23:03on s'en souvient, c'était une vidéo TikTok au mois
00:23:05de janvier. Son cas avait en effet relancé
00:23:07le bras de fer diplomatique
00:23:09entre Paris et Alger. Réaction
00:23:11à Nanba Kioui sur 5 mois
00:23:13avec sursis pour
00:23:15provocation non suivie des faits à commettre
00:23:17un crime ou un délit. Voilà, le message qu'on envoie
00:23:19aujourd'hui. Voilà.
00:23:21C'est-à-dire qu'en fait, on peut appeler aux meurtres, et puis on a
00:23:235 mois avec sursis. Le réquisitoire n'était pas
00:23:25beaucoup plus dur, c'était 6 mois avec sursis. De toute façon, c'est la
00:23:27continuité aujourd'hui de tout ça. C'est-à-dire
00:23:29on voit des réquisitions
00:23:31de 6 mois, et puis on a 5 mois avec sursis.
00:23:33Donc...
00:23:35Karim Zeribi,
00:23:3912 mars, c'est la date à retenir.
00:23:41Effectivement, on verra. Il y a un autre
00:23:43cas aussi sur les OQTF. On a du mal
00:23:45à avancer avec Alger, parce qu'il y a
00:23:47un autre cas qu'on évoquera tout à l'heure, peut-être,
00:23:49d'un OQTF à Metz, qui est parti
00:23:51en Algérie, et qui, directement,
00:23:53est revenu, parce que, précisément,
00:23:55il n'y avait pas de laissé-passer consulaire.
00:23:57Ça devient un petit peu plus tendu au moment
00:23:59où on parle d'ériger
00:24:01une note,
00:24:03une liste d'une centaine de noms
00:24:05de personnes à problème. On se demande comment
00:24:07va finir cette histoire.
00:24:09Je dirais que la forme utilisée par
00:24:11Otayou ne fonctionne pas.
00:24:13La politique du bras de fer, ça ne fonctionne pas.
00:24:15Il faut être dans une relation diplomatique.
00:24:17Il faut être dans une relation d'échange.
00:24:19Et ça a fonctionné
00:24:21sous Darmanin. C'est le Président de la République
00:24:23qui le dit. Ce n'est pas moi. Je ne l'imite pas.
00:24:25Le Président de la République dit, dans une interview
00:24:27qu'il a donnée récemment, que
00:24:29sous Darmanin, on avait beaucoup plus d'expulsions
00:24:31d'Algériens vers l'Algérie.
00:24:33Parce que Darmanin avait peut-être une autre méthode.
00:24:35Il discutait. Il essayait de trouver, effectivement,
00:24:37des points d'accord. Il n'était pas
00:24:39sur la scène médiatique. Il ne communiquait
00:24:41pas tous les jours, matin, midi et soir, sur l'Algérie.
00:24:43Il ne faisait pas des tweets en permanence.
00:24:45Il essayait d'être dans des relations diplomatiques.
00:24:47Ça fonctionnait. Je pense que c'est vers là qu'il fallait.
00:24:49Je vais me faire l'avocat du diable deux secondes, quand même.
00:24:51C'est normal.
00:24:53Je suis obligée aussi de jouer des contradictions
00:24:55quand vous dites ça. Je vous prends
00:24:57le contre-exemple de l'individu de Mulhouse.
00:24:59Par 14 fois, on a essayé de le renvoyer.
00:25:01Ne me dites pas qu'à un moment donné, Alger
00:25:03a envie de se coutiller.
00:25:05C'était déjà sous Darmanin.
00:25:0714 fois, ça veut dire qu'on a changé de méthode.
00:25:09L'individu de Mulhouse, c'est un cas, effectivement précis,
00:25:11gravissime. On est en droit
00:25:13d'aller au fond et de regarder pourquoi
00:25:15l'Algérie ne l'a pas repris.
00:25:17Après, on ne va pas généraliser le cas de Mulhouse.
00:25:19Ce gars-là, ce gars-là, ce gars-là,
00:25:21dont on vient de parler.
00:25:23Ce gars-là, ce gars-là.
00:25:25Mais c'est pour tous les pays du Maghreb.
00:25:27C'est pas que pour l'Algérie. Pourquoi on se met
00:25:29un discours avec l'Algérie alors qu'il y avait des autres pays où on ne l'était pas ?
00:25:31Parce qu'il y avait des autres en discute.
00:25:33L'Algérie, il ne vaut pas discuter.
00:25:35Si on discute, Emmanuel Macron est allé en Algérie.
00:25:37Je suis désolé. Les 90% que vous évoquez,
00:25:39c'est pour les trois pays du Maghreb.
00:25:41C'est pas que pour l'Algérie. Pourquoi on arrive à avoir
00:25:43de bonnes relations avec les autres et pas avec l'Algérie ?
00:25:45Parce qu'on dit, il y a la diplomatie aussi.
00:25:47Ce qui a changé, c'est que...
00:25:49Non, il n'y a que l'Algérie qui a fait...
00:25:51qui a rajouté...
00:25:53dans son livre national pour insulter la France.
00:25:55Il n'y a que l'Algérie
00:25:57qui vient de faire un communiqué de presse.
00:25:59Il y a un communiqué de presse
00:26:01qui vient de paraître
00:26:03du président Tebboune,
00:26:05qui est quand même extrêmement insultant.
00:26:07Et puis on a quand même aussi...
00:26:09Tout ce que vous dites est sans fondement.
00:26:11Si vous me laissez vous répondre, je vais complètement déconstruire
00:26:13votre logiciel.
00:26:15Monsieur, le livre national,
00:26:17il a été écrit en 1956.
00:26:19On était en pleine guerre.
00:26:21Vous voulez quoi ? Qu'en pleine guerre il y ait un hymne national
00:26:23qui soit fait de fraternité ?
00:26:25On l'a enlevé et on vient de le remettre.
00:26:27Non, il n'a jamais été enlevé.
00:26:29Il est enlevé lorsqu'on reçoit
00:26:31la France en Algérie.
00:26:33Cet hymne-là est enlevé. Par respect pour la France.
00:26:35Mais pour les commémorations historiques,
00:26:37il est remis. C'est tout, monsieur.
00:26:39Mais renseignez-vous, ne racontez pas n'importe quoi.
00:26:41C'est facile de raconter n'importe quoi.
00:26:43Fake news sur fake news.
00:26:45Merci carrément que je commence à évoquer.
00:26:47A tout de suite.
00:26:51La suite de 180 minutes infos
00:26:53avec le journal de Michael De Santos.
00:26:55On va parler des dirigeants des 27 pays membres de l'UE
00:26:57qui sont donc à Bruxelles en sommet extraordinaire
00:26:59aujourd'hui. Oui, l'objectif musclé,
00:27:01la défense européenne après le gel de l'aide
00:27:03militaire des Etats-Unis à l'Ukraine
00:27:05et à l'heure où la menace russe persiste.
00:27:07Emmanuel Macron a échangé
00:27:09avec Volodymyr Zelensky, le président ukrainien
00:27:11qui s'est exprimé ce matin.
00:27:13Il a tout simplement tenu à dire merci.
00:27:15Nous sommes très reconnaissants
00:27:17de ne pas être seuls et ce ne sont pas que des mots.
00:27:19Nous le ressentons.
00:27:21C'est très important.
00:27:23Vous avez envoyé un signal fort
00:27:25au peuple ukrainien, aux combattants ukrainiens,
00:27:27aux civils, à toutes nos familles
00:27:29et c'est formidable de ne pas être seul.
00:27:31Nous le ressentons et nous le savons.
00:27:33Merci beaucoup pour tout.
00:27:35Rendez-vous ce soir
00:27:37à 20h pour connaître
00:27:39le nom de la prison haute sécurité
00:27:41où il y aura les 100 plus gros
00:27:43narcotrafiquants en France.
00:27:45C'est Gérald Darmanin qui a prévu de le dévoiler.
00:27:47Effectivement, 4 centres pénitentiaires
00:27:49sont en lice. Celui qui sera choisi
00:27:51sera opérationnel à partir du 31
00:27:53juillet prochain.
00:27:55Vous voyez d'ailleurs à l'image les 4 choix,
00:27:57les 4 hypothèses de Gérald Darmanin.
00:27:59En tout cas, à l'Assemblée nationale,
00:28:01le ministre de la Justice avait
00:28:03déjà détaillé le calendrier des opérations.
00:28:05Je vous propose de l'écouter.
00:28:07Le 31 juillet de cette année,
00:28:09la première prison de haute sécurité
00:28:11sera en fonction.
00:28:13Dès le mois de mars,
00:28:15nous sortirons les détenus
00:28:17de cette prison pour peine
00:28:19qui ne correspond pas
00:28:21à la criminalité organisée.
00:28:23Nous ferons les travaux entre 4 et 6 millions d'euros
00:28:25selon le site que j'aurais choisi.
00:28:27Nous ferons la formation de l'intégralité
00:28:29des agents pénitentiaires
00:28:31pendant ce mois et demi où il y aura
00:28:33beaucoup moins d'activité dans cette prison.
00:28:35À partir du mois de juin, les détenus
00:28:37qui auront choisi viendront dans cette prison.
00:28:39Au 31 juillet, nous aurons
00:28:41totalement défini les 100 premiers
00:28:43narcotrafiquants, les plus dangereux.
00:28:45C'est le 31 juillet.
00:28:47J'espère bien que dans les mois qui vont suivre,
00:28:49nous pourrons augmenter
00:28:51de plusieurs centaines de détenus
00:28:53sur ce profil puisqu'il faudra qu'on transforme
00:28:55plusieurs autres prisons. Il ne s'agit pas de construction
00:28:57mais de modification.
00:28:59La période de carême a débuté hier
00:29:01pour les chrétiens mais sans le pape.
00:29:03Le souverain pontife n'a pas participé
00:29:05à la traditionnelle messe
00:29:07du mercredi décembre. Jean-Luc Thomas,
00:29:09bonjour. Vous êtes notre envoyé spécial
00:29:11à Rome. Le pape est hospitalisé
00:29:13maintenant depuis trois semaines à cause
00:29:15d'une double pneumonie. Quel est
00:29:17son état de santé ?
00:29:21L'état de santé du pape
00:29:23François reste
00:29:25stationnaire. Il a passé
00:29:27une nuit paisible, c'est ce que nous
00:29:29a indiqué ce matin
00:29:31le bulletin
00:29:33officiel. Il continue
00:29:35de recevoir de l'oxygène
00:29:37à haut débit. Il collabore
00:29:39parfaitement avec
00:29:41les soignants. Dans la
00:29:43journée, il alterne entre
00:29:45repos, prière et travail.
00:29:47Son pronostic
00:29:49reste toujours réservé.
00:29:51Cette longue absence
00:29:53pose la question éventuelle
00:29:55d'une renonciation.
00:29:57On en parle beaucoup en Europe,
00:29:59en France en particulier,
00:30:01beaucoup moins ici en Italie.
00:30:03Le numéro 2 du Vatican
00:30:05s'est d'ailleurs exprimé dans le
00:30:07journal Corriere della Sera.
00:30:09Le cardinal
00:30:11Pétrolin dit tout simplement
00:30:13tout cela semble être
00:30:15des spéculations
00:30:17inutiles. Ce n'est pas la première
00:30:19fois qu'il y a
00:30:21des rumeurs
00:30:23lors du pape qui est hospitalisé.
00:30:25Ces rumeurs
00:30:27se propagent ici
00:30:29et un petit peu partout. Les
00:30:31vaticanistes, ces spécialistes de la
00:30:33papauté disent
00:30:35qu'il ne renoncera pas.
00:30:37Écoutez l'un d'eux que nous avons rencontré
00:30:39avec Olivier Gangloff.
00:30:41Le pape lui-même a dit
00:30:43à de multiples reprises,
00:30:45conférences de presse, livres, entretiens,
00:30:47qu'il n'envisageait pas de
00:30:49renoncer. J'ai eu moi-même des informations
00:30:51pour l'article que j'ai rédigé
00:30:53ce matin dans le Figaro,
00:30:55assez direct, où
00:30:57relativement des gens qui travaillaient avec lui
00:30:59affirment qu'il n'est pas
00:31:01du tout dans une position de quelqu'un
00:31:03qui renoncerait.
00:31:05Ici,
00:31:07les italiens parlent plus d'espoir
00:31:09de voir le pape que de renonciation.
00:31:11Merci beaucoup
00:31:13Jean-Luc Thomas pour ce direct
00:31:15du Vatican.
00:31:17On va marquer une courte pause
00:31:19et puis on reviendra. N'oubliez pas la question
00:31:21du jour à propos de l'Ukraine, ce qui va encore
00:31:23en être question dans notre débat. Êtes-vous d'accord
00:31:25pour financer l'effort de guerre
00:31:27tel que Emmanuel Macron
00:31:29l'a suggéré hier ?
00:31:31Voilà, vous avez quelques minutes
00:31:33encore pour nous faire part de vos contributions
00:31:35et on en passera avant la fin
00:31:37de l'émission. On se retrouve à 15h
00:31:39pour votre journal.
00:31:43Merci à vous
00:31:45de nous rejoindre pour ce rendez-vous
00:31:47de 180 minutes Info cet après-midi.
00:31:49Juliette Sadat est avec nous. Bonjour.
00:31:51Je rappelle que vous êtes du service poli-justice.
00:31:53Vous allez nous parler d'un ressortissant algérien
00:31:55sous au QTF et qui était connu pour
00:31:57de nombreuses violences
00:31:59qui a été renvoyé en France après avoir été
00:32:01expulsé vers Alger.
00:32:03C'est une affaire qui rappelle évidemment celle de l'influenceur
00:32:05Doualem.
00:32:07Cet homme avait été en CRA à Metz.
00:32:09Que s'est-il passé ?
00:32:11Il était jusqu'à hier matin retenu
00:32:13en centre de rétention administrative
00:32:15à Metz. Il a été conduit
00:32:17hier à l'aéroport de Roissy
00:32:19direction l'Algérie.
00:32:21Il était muni d'un passeport algérien
00:32:23donc il pouvait faire l'objet
00:32:25d'une procédure d'éloignement.
00:32:27Mais il n'avait pas ce fameux laissé-passer consulaire
00:32:29délivré par l'Algérie.
00:32:31Une fois arrivé à Alger, il a été
00:32:33renvoyé vers la France
00:32:35la même journée et reconduit à la case départ
00:32:37au CRA de Metz.
00:32:39On connaît un peu le profil
00:32:41de cet individu. Selon une source
00:32:43proche du dossier, il a 26 ans. Il est connu
00:32:45en effet de la justice pour des faits
00:32:47notamment de violences sur mineurs et sur conjoints
00:32:49d'outrages ainsi que des menaces de mort.
00:32:51Avant d'être en CRA, il avait d'ailleurs
00:32:53fait un petit séjour en prison
00:32:55en France. Son OQTF
00:32:57date du 15 janvier
00:32:592024.
00:33:01Jusqu'à maintenant, il n'avait pas pu être
00:33:03éloigné. Un profil dangereux
00:33:05qui rappelle cette fameuse
00:33:07liste évoquée par Bruno Retailleau
00:33:09il y a quelques jours. Cette liste
00:33:11de plusieurs centaines de noms
00:33:13de ressortissants algériens
00:33:15aux profils dangereux que la France
00:33:17souhaiterait remettre à l'Algérie.
00:33:19On peut s'étonner qu'il ait fallu
00:33:21un an, je ne sais pas qui veut réagir
00:33:23peut-être Paul-Antoine pour commencer,
00:33:25qu'il ait fallu plus d'un an, si vous me dites
00:33:27janvier 2024, là on est
00:33:29début mars donc 2025, plus d'un an
00:33:31pour le renvoyer.
00:33:33Qu'est-ce que ça veut dire ? Qu'on attendait
00:33:35le fameux laissé-passer consulaire qui n'est pas venu
00:33:37et que coûte que coûte on a décidé de le renvoyer avec ce passeport
00:33:39dont il était sans doute muni il y a un an.
00:33:41Est-ce que ça vous étonne le délai ?
00:33:43En France, plus grand chose ne m'étonne.
00:33:45Il y a des dossiers par cœur, je pense que déjà il y a une navette
00:33:47avec la justice française
00:33:49avant de décider qu'on le renvoie.
00:33:51Je crois qu'il y a quand même des procédures
00:33:53je parle sous le contrôle de plusieurs
00:33:55personnes ici mais je crois qu'il y a quand même
00:33:57des procédures qui sont faites avec la justice pour que la justice
00:33:59accepte qu'il soit renvoyé.
00:34:01Déjà en général vous avez été condamné avant
00:34:03quand vous êtes un OQTF c'est que vous avez fait un délit
00:34:05ou un crime et que vous êtes
00:34:07condamné donc en général il y a quand même la condamnation
00:34:09on sait que la justice parfois
00:34:11prend du temps. Il y a des tas d'OQTF qui ne sont pas
00:34:13trouvés sous le coup de la justice non plus mais qui sont
00:34:15juste illégalement sortis d'un territoire. Je dis généralement
00:34:17encore une fois je ne connais pas ce dossier là mais apparemment
00:34:19vu ce que vous disiez il a commis
00:34:21apparemment certains délits donc
00:34:23il y a sûrement ça aussi qui fait que la justice
00:34:25le temps de traiter son cas prend plus de temps
00:34:27donc non moi ça ne m'étonne pas que ce soit non
00:34:29je ne vous dis pas que c'est bien, je ne vous dis pas que je trouve ça normal
00:34:31je vous dis que je ne suis pas étonné, ça a dû
00:34:33nous coûter une fortune, le temps qu'il soit mis en cra
00:34:35etc. Moi la question qui me vient
00:34:37à l'esprit à la lecture de ça c'est pourquoi
00:34:39on a accepté cette personne de venir en France ?
00:34:41J'ai habité à peu près 10 ans dans ma vie
00:34:43à l'étranger dans différents pays donc des visages en effet
00:34:45quand même des dossiers pour des visages en effet beaucoup
00:34:47ben on vous demande des choses, on vous demande
00:34:49pourquoi vous voulez venir dans le pays
00:34:51la motivation, vous êtes étudiant
00:34:53vous travaillez. On connait son statut initial
00:34:55il était illégal ou il avait
00:34:57un statut ?
00:34:59Non il a été légalement
00:35:01suite à sa condamnation qu'il a été mis sous OQTF
00:35:03D'accord mais avant il était tout à fait
00:35:05légal
00:35:07par le rapprochement familial, par le travail
00:35:09On ne sait pas, on ne connait pas son profil
00:35:11plus que ça
00:35:13Vous confirmez effectivement ces délais
00:35:15il faut imputer ça au délai
00:35:17aux navettes un peu compliquées ?
00:35:19C'est des délais administratifs parce que c'est la préfecture qui va décider
00:35:21Il y a aussi toute une procédure
00:35:23administrative aussi pour pouvoir expulser
00:35:25quelqu'un
00:35:27Moi je ne comprends pas quand on fait la comparaison
00:35:29avec d'autres pays européens ou
00:35:31par exemple le Danemark qui arrive à exécuter
00:35:3355% de leur OQTF
00:35:35et que nous on n'arrive pas
00:35:37et quel que soit les pays, peu importe les pays
00:35:39d'où ces personnes sont originaires
00:35:41mais il y a quand même un problème aussi
00:35:43de législation ou d'exécution
00:35:45ou de volonté parce qu'aujourd'hui
00:35:47un OQTF c'est une habitation à quitter le territoire finalement
00:35:49Alors on va parler politique
00:35:51puisque je crois que c'est là-dessus que vous allez vous écharper
00:35:53tous les deux, Karim Zérébi et
00:35:55Olivier Vial
00:35:57échanger, écharper
00:35:59ça fait partie
00:36:01du vocabulaire, écharper
00:36:03c'est gratinier gentiment
00:36:05Sur le plan politique
00:36:07il nous dit
00:36:09Karim Zérébi c'est la méthode Retailleau qui ne fonctionne pas
00:36:11la brutalité d'un Bruno Retailleau
00:36:13comparé à un Gérald Darmanin
00:36:15qui peut-être savait mieux s'y prendre
00:36:17fait que ça bloque du côté d'Alger, qu'est-ce que vous lui dites ?
00:36:19En réalité quand on regarde les OQTF
00:36:21effectivement par rapport
00:36:23à d'autres pays européens, on a quand même un problème
00:36:25depuis des
00:36:27plusieurs années, presque au moins
00:36:29une dizaine d'années
00:36:31et c'était avant même Darmanin
00:36:33c'était
00:36:35Gérald Retailleau a essayé de
00:36:37Bruno Retailleau
00:36:39de mettre le sujet sur la table
00:36:41Gérald Darmanin avait lui
00:36:43essayé effectivement le bras de fer, il avait
00:36:45mis un
00:36:47moins de visa sur la table
00:36:49sauf que finalement ça n'avait pas non plus fonctionné
00:36:51aujourd'hui le vrai bras de fer
00:36:53il faut effectivement le faire parce que
00:36:55on voit bien qu'on a un problème
00:36:57qui s'aggrave avec l'Algérie
00:36:59et que dans les mots
00:37:01dans les relations, alors on peut parler
00:37:03de relations diplomatiques, mais là par contre
00:37:05le terme écharpé entre la France et l'Algérie
00:37:07je pense qu'il n'est même pas trop fort
00:37:09C'est quoi le bras de fer ? Qu'est-ce que vous mettez en place ?
00:37:11Le bras de fer c'est effectivement de faire en sorte que
00:37:13tant qu'il n'y ait pas les reprises des OQTF
00:37:15on soit
00:37:17beaucoup plus strict sur les visas
00:37:19On l'a fait ?
00:37:21On l'a tenté et on l'a pas duré
00:37:236 mois
00:37:25Un bras de fer ça peut pas durer
00:37:27ça peut pas durer quelques semaines
00:37:29C'est un galop d'essai
00:37:31J'espère que vous me laisserez répondre
00:37:33En fait on peut essayer le bras de fer
00:37:35parce que de toute manière on voit que la relation aujourd'hui
00:37:37avec l'Algérie elle est compliquée
00:37:39et qu'on voit bien que le Président Teboun
00:37:41le régime algérien utilise aussi
00:37:43cette tension parce que c'est pas Bruno
00:37:45Retailleau qui fait de la politique, le Président Teboun
00:37:47fait de la politique aussi, utilise ce ressentiment
00:37:49vis-à-vis de la France pour justement
00:37:51essayer d'unir
00:37:53sa population qui là aussi
00:37:55n'est pas extrêmement favorable au régime
00:37:57il faut rappeler quand même qu'il n'y a que 10%
00:37:59de personnes qui ont voté lors des dernières élections
00:38:01donc on a un régime qui est faible
00:38:03et qui utilise ce bras de fer là avec la France
00:38:05ce ressentiment qu'il met en scène
00:38:07pour faire
00:38:09sa politique intérieure et je crois que nous on a besoin
00:38:11de montrer de la fermeté
00:38:13cette fois-ci
00:38:15d'aller plus loin dans le bras de fer pour obtenir
00:38:17des résultats
00:38:19Karim Zaribi, c'est pas une question d'être gentil, brutal
00:38:21je ne sais pas quoi, la France c'est quand même un grand pays
00:38:23vous êtes français, vous devriez le dire, on est un grand pays
00:38:25vous m'avez jamais entendu le dire ?
00:38:27ça dépend des sujets en fait
00:38:29non mais si je vous écoute, ça dépend des sujets
00:38:31je m'interroge un peu parfois sur les sujets
00:38:33non mais la France a aussi
00:38:35des arguments à faire valoir, l'Algérie est tenue
00:38:37de prendre ses ressortissants, on ne va pas juste se mettre
00:38:39carpette pour dire s'il vous plaît reprenez-les
00:38:41d'abord, moi je ne m'inscris pas du tout dans vos termes
00:38:43je trouve que vous êtes toujours dans une sémantique
00:38:45confituelle, toujours
00:38:47carpette
00:38:49car même
00:38:51je suis désolée, moi je considère qu'on est la plus grande puissance
00:38:53si je peux vous répondre, ça vous gêne tellement
00:38:55mes arguments, à chaque émission
00:38:57vous parlez sur ma voix, à chaque émission
00:38:59vous l'avez laissé dérouler pendant deux minutes
00:39:01et moi à peine j'ouvre la bouche
00:39:03vous me sautez dessus, si vous ne voulez pas
00:39:05entendre mes arguments, si ça vous dérange
00:39:07Nelly, ne m'invitez pas, c'est mieux
00:39:09franchement, je veux dire de connaitement
00:39:11moi je vous dis qu'on a deux grands pays face à face
00:39:13deux grands pays face à face
00:39:15je peux vous répondre
00:39:17deux grands pays face à face, la France et l'Algérie
00:39:19qui doivent se parler avec respect
00:39:21qui doivent se parler par des voies diplomatiques
00:39:23on ne doit pas utiliser le thème France-Algérie
00:39:25tel un thème de politique intérieure
00:39:27moi je dis, et je l'affirme haut et fort
00:39:29que Bruno Rotailleau aujourd'hui il en fait
00:39:31un enjeu de politique intérieure, et que
00:39:33le président Macron l'a désavoué
00:39:35sur plusieurs sujets, notamment les accords de 1968
00:39:37le président Macron a dit
00:39:39on ne peut pas aujourd'hui mettre un terme à ces accords
00:39:41de manière unilatérale, on doit le faire
00:39:43en discutant, et d'ailleurs
00:39:45lors de mon dernier voyage, j'avais dit au président Teboun
00:39:47que je voulais qu'on mette l'accord sur la table
00:39:49il n'était pas défavorable à cela
00:39:51parce que quand on se parle poliment
00:39:53on obtient des résultats
00:39:55et Darmanin, contrairement à ce que vous dites
00:39:57je vous le dis, regardez les chiffres de près
00:39:59je reviendrai avec lors de la prochaine émission
00:40:01donc avait beaucoup plus d'expulsions
00:40:03que Nana Rotailleau aujourd'hui
00:40:05mais Darmanin, il ne faisait pas matin, midi et soir
00:40:07du tambour et de la trompette
00:40:09sur le thème de l'Algérie, il ne briguait pas
00:40:11le président Zeller, il était ministre de l'intérieur, il voulait atteindre
00:40:13des objectifs, et il commençait à les atteindre
00:40:15et pas qu'avec l'Algérie, parce que comme je vous l'ai dit
00:40:17la problématique autour des OQTF
00:40:19n'est pas un problème franco-algérien
00:40:21avec le Maroc, la Tunisie et l'Algérie
00:40:23nous avons le même problème, pour autant
00:40:25avec qui nous créons des tensions et des crispations
00:40:27avec l'Algérie, c'est bien qu'il doit y avoir quelque chose d'autre
00:40:29derrière, disons les choses clairement
00:40:31disons les choses clairement, il y a quelque chose d'autre
00:40:33derrière, personne n'a dit ça
00:40:35je dis aujourd'hui que la méthode de Rotailleau
00:40:37est un échec crucial
00:40:39parce qu'on doit faire de la diplomatie
00:40:41et se parler avec respect
00:40:43et ce n'est pas ce que fait Rotailleau
00:40:45Rotailleau, vous avez vu comment
00:40:47vous mettez Boalem-Sensal sur la table
00:40:49tout à l'heure c'était l'hymne national
00:40:51vous allez faire comme Sarah Knafo
00:40:53vous allez me dire on donne 800 millions de développement sur l'Algérie par an
00:40:55ce qui est du grand n'importe quoi
00:40:57en fait
00:40:59vous savez ce qui crée de la tension
00:41:01c'est les fake news permanentes
00:41:03que vous diffusez
00:41:05arrêtez avec les fake news
00:41:07il n'est pas en prison Boalem-Sensal ?
00:41:09mais personne ne dit qu'il n'est pas en prison, il n'y a pas une loi en Algérie
00:41:11il n'est pas algérien aussi Boalem-Sensal
00:41:13vous savez que Théo Clair est en prison en Azerbaïdjan
00:41:15il a pris 3 ans pour un graffiti dans le métro
00:41:17il a 32 ans il est français
00:41:19il a été jugé en septembre 2024
00:41:21je vous ai entendu parler de Théo Clair
00:41:23je vous ai entendu parler de Théo Clair
00:41:25j'ai entendu le ministre de l'intérieur parler de Théo Clair
00:41:273 ans en Azerbaïdjan, on s'en fout c'est pas l'Algérie
00:41:29on s'en fout de Théo Clair
00:41:31là il n'est pas français Théo Clair
00:41:33il est français, il n'est pas franco-azerbaïdjan
00:41:35en tant que français vous devriez prendre la défense
00:41:37de votre compatriote Boalem-Sensal
00:41:39parce que quand on est français
00:41:41c'est d'être juste
00:41:43donc c'est juste de l'envoyer en prison
00:41:45donc c'est juste de l'envoyer en prison
00:41:47donc c'est juste de l'envoyer en prison
00:41:49c'est juste de l'envoyer
00:41:51est-ce que vous pouvez répondre à cette question
00:41:53est-ce que c'est juste
00:41:55c'était juste de l'envoyer en prison
00:41:57Boalem
00:41:59j'ai déjà dit que Boalem-Sensal, je voulais le voir dehors
00:42:01est-ce que parce que je veux le voir dehors
00:42:03je vais créer un problème diplomatique avec l'Algérie
00:42:05je ne vais plus parler d'Algérie
00:42:07mais pourquoi vous ne le faites pas avec l'Azerbaïdjan de Théo Clair
00:42:09pourquoi vous ne répondez pas
00:42:11il ne vous intéresse pas ce français-là
00:42:13il ne vous intéresse pas
00:42:15exactement
00:42:17vous ne l'avez pas fait avec Théo Clair
00:42:19il y a un problème politique dans les deux pays
00:42:21il n'y a un problème politique dans les deux pays
00:42:23et le bizarre est utilisé en Algérie et en France
00:42:25par le président Tebboune
00:42:27et par Bruno Rotaïo pour la politique intérieure
00:42:29on doit vraiment s'interrompre, c'est leur délire
00:42:31voilà ce que c'est être français, c'est être juste
00:42:33il a dit aussi par Bruno Rotaïo
00:42:35vous, on a toujours raison même si on a tort
00:42:37c'est pas comme ça qu'on va réussir
00:42:39on est chargé de la politique
00:42:41on vous le rappelle
00:42:43on peut peut-être se poser des questions
00:42:45de retour avec le journal de Mickaël Dos Santos
00:42:47on va parler de l'influenceur algérien
00:42:49qui a été condamné à 5 mois de prison
00:42:51avec sursis par le tribunal correctionnel de Montpellier
00:42:53et dans une vidéo publiée sur son compte TikTok
00:42:55l'homme de 59 ans avait appelé
00:42:57à donner une sévère correction
00:42:59à un opposant du régime algérien
00:43:01Marie-Victoire Dieudonné
00:43:03cette sanction est légèrement inférieure aux réquisitions du parquet
00:43:05oui exactement Mickaël
00:43:07c'est donc un mois de moins que ce qu'avait requis
00:43:09il y a 10 jours le parquet mettant en avant
00:43:11le fait que la vidéo problématique
00:43:13n'était justement qu'une seule
00:43:15vidéo, début janvier pour rappel cet agent
00:43:17d'entretien avait diffusé
00:43:19sur TikTok une vidéo dans laquelle il appelait
00:43:21à infliger une sévère correction à un
00:43:23opposant au régime actuel en Algérie
00:43:25et puis lors de l'audience
00:43:27il y a 10 jours l'influenceur avait donc
00:43:29reconnu s'être emporté
00:43:31mais il réfutait tout appel au meurtre
00:43:33son avocat avait justement plaidé
00:43:35en ce sens la relax
00:43:37et puis deuxième volet de cette affaire
00:43:39vous vous en souvenez c'est les multiples
00:43:41décisions de justice et les multiples
00:43:43tensions diplomatiques autour de ce
00:43:45dossier, pour rappel il avait été
00:43:47expulsé vers Alger le 8 janvier
00:43:49refoulé par les autorités
00:43:51algériennes deux jours plus tard contraignant
00:43:53la France à le reprendre
00:43:55sur son sol, la justice avait suspendu
00:43:57puis annulé son OQTF
00:43:59et puis c'est le 12 mars
00:44:01prochain que la commission d'expulsion
00:44:03justement rendra son avis
00:44:05un avis qui ne reste que consultatif
00:44:07Merci pour ces premières précisions
00:44:0920 ans après la loi sur le handicap
00:44:11et à la veille d'un comité interministériel
00:44:13qui est consacré au sujet
00:44:15les observateurs parlent déjà d'un bilan en demi teinte
00:44:17Effectivement Nelly, il reste beaucoup
00:44:19à faire même dans la sphère politique
00:44:21loin d'être irréprochable
00:44:23vous allez le voir, sujet d'Anaïs Bauché
00:44:28C'est le premier député en fauteuil roulant
00:44:30à avoir été élu au sein de l'Assemblée nationale
00:44:32pourtant il aura dû attendre plusieurs mois
00:44:34avant de pouvoir accéder au cœur de l'hémicycle
00:44:36comme le reste de ses collègues
00:44:38Si des aménagements ont été faits au sein de l'institution
00:44:40Sébastien Pétavy dénonce
00:44:42le manque d'inclusivité des partis politiques
00:44:44sur la question du handicap
00:44:46Il n'y a personne qui s'est emparé
00:44:48vraiment du sujet et qui a voulu
00:44:50se montrer exemplaire, ça n'existe pas
00:44:52il n'y en a pas, il n'y a aucun parti
00:44:54qui aujourd'hui, dont on peut dire qu'ils sont
00:44:56exemplaires dans leur communication
00:44:58dans les moyens qui sont mis, dans la représentativité
00:45:00dans les programmes, ça n'existe pas
00:45:02Un constat partagé par ce conseiller
00:45:04municipal non voyant
00:45:06Celui-ci propose une nouvelle mesure pour améliorer
00:45:08la situation, instaurer des amendes
00:45:10aux partis politiques qui ne présentent pas
00:45:12de personnes en situation de handicap aux élections
00:45:14Lorsque ce n'est pas respecté, ces partis politiques
00:45:16versent une contribution financière
00:45:18Cette contribution financière
00:45:20va alimenter un fonds national
00:45:22qui sera un fonds
00:45:24qui permettra la compensation
00:45:26du handicap dans la vie politique
00:45:28Un comité interministériel est prévu
00:45:30aujourd'hui, la ministre chargée du handicap
00:45:32Charlotte Parmentier-Lecocq avait estimé
00:45:34qu'il fallait accélérer sur la question
00:45:36de l'accessibilité 20 ans après la loi
00:45:38handicap de 2005
00:45:40Et tout de suite, on passe à l'actualité sportive
00:45:46Retrouvez votre programme
00:45:48avec les portes blindées Torchman Metal
00:45:50Votre sécurité en toute sérénité
00:45:52C'est un coup dur
00:45:54pour le PSG
00:45:56Liverpool a réussi hier soir
00:45:58le hold-up parfait au Parc des Princes
00:46:00lors des huitièmes de finale
00:46:02Allée de la Ligue des Champions
00:46:04ultra-dominateur, les parisiens se sont acclinés
00:46:06en toute fin de rencontre
00:46:08Un sujet de la rédaction d'Infosport
00:46:12Brillé sur la scène européenne
00:46:14Paris, impressionnant depuis plusieurs semaines
00:46:16doit confirmer ses progrès face à Liverpool
00:46:18Un test qui ne ferait pas
00:46:20les parisiens énormes débuts de match
00:46:24Le Parc des Princes
00:46:26sur ses deux dribbles
00:46:28Dembélé, le centre en retrait
00:46:30C'est magnifique !
00:46:32Ça passe juste au-dessus
00:46:34Pour João Neves, il a fallu un exploit
00:46:36de Dembélé pour tout lancer
00:46:38Les Reds sont acculés
00:46:40Hakimi, Vitinha
00:46:42Elle est bonne pour Vitinha
00:46:44qui a décalé
00:46:46Pour Varasrelia
00:46:48Pied-Gaulle
00:46:50Pour Varasrelia
00:46:52Géorgien était hors-jeu
00:46:54Paris repart à l'attaque
00:46:56Idéalement lancée par Pacho Barcola
00:46:58Pas de faute sifflée
00:47:00à l'encontre de Konat
00:47:02Barcola comme toute l'attaque parisienne
00:47:04est déchaînée mais l'efficacité
00:47:06fuit les hommes de Luis Henrique
00:47:08Sortie d'Alisson en deux temps
00:47:10Barcola c'est pas fini
00:47:12Hakimi la remise, Barcola contrée
00:47:14La deuxième chance de Barcola
00:47:16Dernière occasion de Varasrelia
00:47:18à la 37ème
00:47:20Après une première période frustrante
00:47:30Le rythme baisse drastiquement
00:47:32Quelques situations parisiennes
00:47:34avec Varasrelia ou Doué
00:47:36A chaque fois mise en échec
00:47:46Et à force de dominer sans marquer
00:47:48Paris se fait punir
00:48:14C'était votre programme
00:48:16Avec les portes blindées Tordjman Metal
00:48:18Votre sécurité en toute sérénité
00:48:47Vous êtes aussi avocat de profession
00:48:49On va parler d'un sondage qui est je trouve
00:48:51assez retentissant sur la perception
00:48:53de l'antisémitisme à l'école
00:48:55Juste après le thème qui occupe un peu
00:48:57tous les esprits depuis l'allocution
00:48:59d'Emmanuel Macron hier à propos de l'Ukraine
00:49:01Et sachez qu'aujourd'hui a lieu
00:49:03en ce moment même un sommet crucial
00:49:05sur l'avenir de la défense européenne
00:49:07ça a lieu à Bruxelles
00:49:09Les enjeux décrits par Chloé Tarka
00:49:16Chloé Tarkansky se sont retrouvées
00:49:18à Bruxelles pour une rencontre bilatérale
00:49:20avant un sommet extraordinaire
00:49:22réunissant les dirigeants européens
00:49:24avec un double enjeu
00:49:26renforcer le soutien à Kiev
00:49:28et accélérer la construction
00:49:30d'une défense européenne
00:49:32C'est un moment décisif pour l'Europe
00:49:34et l'Ukraine fait partie
00:49:36de la famille européenne
00:49:40L'Europe fait face à un danger clair
00:49:42et présent et c'est pour cela
00:49:44qu'elle est capable de se protéger
00:49:46et de se défendre
00:49:48Les plans de réarmement prévoient
00:49:50jusqu'à 800 milliards d'euros
00:49:52pour investir dans la défense
00:49:54Une rencontre qui se tient dans un contexte
00:49:56d'incertitude. Lundi, Washington
00:49:58a gelé son aide militaire à l'Ukraine
00:50:00Une décision qui intervient après
00:50:02un récent rapprochement entre
00:50:04Donald Trump et Vladimir Poutine
00:50:06Face à ces tensions, le président Zelensky
00:50:08a tenu à saluer l'engagement des Européens
00:50:10Nous sommes très reconnaissants
00:50:12et ce ne sont pas que des mots, nous le ressentons
00:50:14Mais les Européens doivent
00:50:16aussi trouver un terrain d'entente
00:50:18entre eux. Si le chancelier allemand
00:50:20Olaf Scholz a affirmé qu'aucune paix
00:50:22imposée ne pourrait être acceptée par l'Ukraine
00:50:24certains dirigeants restent sceptiques
00:50:26comme le Premier ministre hongrois
00:50:28Viktor Orban, ardent soutien
00:50:30de Donald Trump
00:50:32Harold Dieman nous a rejoint sur ce plateau
00:50:34Bonjour Harold, effectivement
00:50:36il y a ces 800 milliards
00:50:38sans qu'on sache d'ailleurs qui contribuera
00:50:40et à quelle hauteur exactement
00:50:42ça c'est la somme qui a été avancée par Ursula von der Leyen
00:50:44se désengager du matériel
00:50:46militaire américain dont on sait qu'on est
00:50:48très dépendant aujourd'hui pour des raisons
00:50:50ancestrales, historiques, d'accumulation
00:50:52aussi, est-ce qu'on peut
00:50:54produire nous-mêmes, est-ce qu'on a la capacité
00:50:56de production de matériel militaire ?
00:50:58Technologiquement
00:51:00on peut faire les avions de chasse
00:51:02on peut faire le matériel naval
00:51:04ça on a
00:51:06on a les bombes atomiques
00:51:08les britanniques aussi
00:51:10donc si vous voulez sur le papier on peut
00:51:12maintenant les systèmes de défense
00:51:14plus complexes comme les
00:51:16missiles patriotes de défense anti-aérienne
00:51:18là on n'est pas vraiment au niveau
00:51:20et peut-être
00:51:22pour les systèmes très complexes
00:51:24de défense navale comme Aegis
00:51:26j'entre pas dans les détails
00:51:28mais quand vous avez une flotte
00:51:30il faut une espèce de système électronique
00:51:32on n'est pas au niveau
00:51:34mais c'est principalement
00:51:36ça seulement, pour les chars
00:51:38on est à haut niveau, pour les missiles
00:51:40de moyenne portée et puis
00:51:42les armes légères, on a le niveau
00:51:44technologique. Vous dites on a le niveau
00:51:46mais on n'a pas les stocks
00:51:48donc il y a quand même un effort de production
00:51:50à faire, à fournir maintenant
00:51:52et ça peut prendre 5 à 10 ans
00:51:54selon les spécialistes. Ah oui
00:51:56au bas mot, mais maintenant on a le marché
00:51:58parce qu'avant on savait les faire
00:52:00et on n'avait pas de marché, donc les rafales
00:52:02il a fallu les vendre aux quatre coins du monde, à des pays
00:52:04qui pour diverses raisons ne voulaient pas
00:52:06acheter américains ou ne voulaient pas lâcher
00:52:08maintenant on va pouvoir les vendre directement
00:52:10à les européens. Alors, on va revenir
00:52:12à l'avocution d'Emmanuel Macron hier, il y a 15 millions de français
00:52:14qui ont regardé ces 14 minutes
00:52:16d'intervention présidentielle
00:52:18il nous prévient, on entre dans une nouvelle ère
00:52:20la menace de la Russie selon lui sera
00:52:22omniprésente, on va écouter cet extrait
00:52:24Cette agressivité
00:52:26ne semble pas connaître de frontières
00:52:28et la Russie dans le même temps
00:52:30continue de se réarmer
00:52:32dépensant plus de
00:52:3440% de son budget
00:52:36à cette fin. D'ici
00:52:382030,
00:52:40elle prévoit d'encore accroître son armée
00:52:42et d'avoir 300 000 soldats supplémentaires
00:52:443 000 chars, 300 avions
00:52:46de chasse de plus, qui peut donc croire
00:52:48dans ce contexte
00:52:50que la Russie
00:52:52d'aujourd'hui s'arrêtera à l'Ukraine
00:52:54La Russie
00:52:56est devenue, au moment où je vous parle
00:52:58et pour les années à venir, une menace pour
00:53:00la France et pour l'Europe. Je le regrette
00:53:02très profondément
00:53:04et je suis convaincu qu'à long terme
00:53:06la paix se fera sur notre
00:53:08continent avec une Russie
00:53:10redevenue apaisée et pacifique
00:53:12mais la situation que je vous
00:53:14décris est celle-là et nous devons faire
00:53:16avec
00:53:18Alors face à ce monde de danger, rester
00:53:20spectateur serait une folie
00:53:22Il s'agit sans plus tarder
00:53:24de prendre des décisions pour
00:53:26l'Ukraine, pour la sécurité des Français
00:53:28et pour la sécurité des Européens
00:53:30Alors ce même soir il nous a dit
00:53:32la patrie a besoin de votre engagement
00:53:34ce qui nous a conduit à vous poser cette question
00:53:36Est-ce que vous souhaitez
00:53:38qu'on participe à
00:53:40l'effort de guerre ? Écoutez le rendu
00:53:42de vos réponses, Velker, Cade
00:53:44Non, je ne suis pas du tout
00:53:46d'accord parce qu'on n'est pas en guerre
00:53:48contre la Russie
00:53:50On n'est envahis par personne, on n'a rien
00:53:52à faire dans ce conflit
00:53:54Je ne suis pas du tout d'accord pour
00:53:56financer l'effort de guerre pour l'Ukraine
00:53:58J'estime qu'on en a déjà fait beaucoup
00:54:00Je trouve extrêmement dangereux
00:54:02le côté belliqueux de Macron
00:54:04et je m'étonne en fait qu'on se moque de Trump
00:54:06à longueur de journée alors que lui parle de paix
00:54:08Non, je pense que avant de
00:54:10penser à aider l'Ukraine
00:54:12que Macron aide les Français
00:54:16Je pense que c'est le plus important
00:54:18c'est de penser à son pays avant de penser au pays des autres
00:54:20Non, je ne suis pas
00:54:22d'accord pour financer l'effort de guerre
00:54:24Nous n'en avons pas les moyens
00:54:26et la menace est à l'intérieur
00:54:28de notre pays
00:54:30Je suis totalement contre parce que
00:54:32dans ma conscience
00:54:34je n'ai pas envie que
00:54:36mon argent participe
00:54:38à des investissements
00:54:40pour tuer des gens
00:54:42que ce soit une bonne ou une mauvaise raison
00:54:44les armes
00:54:46c'est fait pour tuer
00:54:48Alors bon, à un moment donné Emmanuel Macron
00:54:50il a perdu, il a perdu
00:54:52Je ne suis absolument pas d'accord pour financer
00:54:54l'effort de guerre pour l'Ukraine, ce n'est pas notre guerre
00:54:56et il y a je pense d'autres choses
00:54:58à financer en priorité dans notre pays
00:55:00pour nos propres concitoyens
00:55:02C'est un échantillon mais je vous le dis tout de suite
00:55:04les réactions sont unanimes sur tout ce qu'on a reçu
00:55:06quand même c'est urgent que je voulais vous soumettre
00:55:08la Russie juge qu'un cessez-le-feu
00:55:10temporaire en Ukraine serait
00:55:12inacceptable, source diplomatique
00:55:14votre réaction Olivier
00:55:16En fait, on voit effectivement qu'aujourd'hui
00:55:18la Russie se sent en position de force parce que
00:55:20d'un côté
00:55:22Donald Trump leur a donné certains gages
00:55:24qu'il vient encore de renforcer
00:55:26depuis quelques heures
00:55:28notamment pour mettre la pression
00:55:30sur l'Ukraine et sur le deal
00:55:32sur les terres rares, de l'autre côté
00:55:34on a aussi en même temps
00:55:36la faiblesse de l'Europe parce que même s'il voit
00:55:38aujourd'hui une volonté
00:55:40de se réunir
00:55:42et peut-être de comprendre enfin
00:55:44la nécessité de s'armer
00:55:46il voit aussi effectivement
00:55:48que les opinions publiques
00:55:50et vos petites vidéos
00:55:52le montrent, sont très loin de tout ça
00:55:54et la Russie est dans une guerre hybride aussi
00:55:56c'est-à-dire qu'elle est capable
00:55:58de faire aussi évoluer
00:56:00les opinions publiques des pays occidentaux
00:56:02autant nous, nous ne pouvons
00:56:04quasiment pas jouer sur l'opinion publique
00:56:06russe parce que de toute manière
00:56:08on n'est pas dans un système démocratique et ils s'en fichent
00:56:10autant ils sont en capacité
00:56:12de faire en sorte de
00:56:14jouer sur notre public chez nous
00:56:16En quelques secondes, vraiment
00:56:18surpris par sa réaction ?
00:56:20Pour revenir sur ce que les Russes ont dit
00:56:22il y a aussi quand même un immense problème
00:56:24je suis désolé de confiance, ça fait quand même 20 ans
00:56:26qu'on ment aux Russes, on leur a menti sur le Kosovo
00:56:28sur la Yougoslavie, on leur a menti
00:56:30sur la Libye, on leur avait dit qu'on ne bombarderait pas
00:56:32Kadhafi, on a tué Kadhafi, on leur a menti
00:56:34sur Minsk 1 et Minsk 2, c'est pas moi qui le dis
00:56:36c'est Angela Merkel qui était
00:56:38chancelière allemande qui a dit j'ai menti dans les yeux à Poutine
00:56:40en lui disant on va faire une paix durable
00:56:42alors qu'elle disait au
00:56:44président ukrainien de l'époque qui était Poroshenko
00:56:46de se réarmer.
00:56:48Ils vont aussi un petit peu mentir ?
00:56:50Non mais bien sûr, mais il y a aussi quand même un immense problème de confiance
00:56:52et pour finir
00:56:54le président Macron parle beaucoup de guerre
00:56:56il ne parle pas de diplomatie, ça ça m'inquiète énormément.
00:56:58Merci beaucoup, j'aimerais que
00:57:00c'est pour ça qu'on vous a fait venir, on vous remercie bien sûr d'être là
00:57:02de ce sondage sur
00:57:04l'antisémitisme et sa perception
00:57:06à l'école, alors je crois que c'est important
00:57:08qu'on regarde la manière dont les questions sont
00:57:10formulées avec
00:57:12différents éclairages, en effet c'est une enquête
00:57:14qui a été menée, et là aussi la précision est
00:57:16importante, sur des collégiens
00:57:18et des lycéens, c'est-à-dire une tronche
00:57:20d'âge quand même, une palette assez large
00:57:22et on voit que 51% des élèves
00:57:24ont déjà entendu dire du mal des juifs
00:57:26de la part d'élèves de leur établissement, c'est-à-dire
00:57:28plus d'un sur deux
00:57:30qui sont donc conscients en fait
00:57:32de cette différence, parce que
00:57:34ça veut dire qu'à l'école déjà on marque la différence
00:57:36entre les individus
00:57:3816% des élèves
00:57:40refuseraient de nouer
00:57:42certaines relations amicales ou sentimentales
00:57:44avec des élèves de religion juive
00:57:46et c'est même encore plus marqué
00:57:48lorsque l'on considère que ces mêmes
00:57:50élèves de confession juive apportent
00:57:52un soutien réel ou
00:57:54pas d'ailleurs à Israël,
00:57:56ça c'est la question qui est posée,
00:57:58des élèves refuseraient de nouer certaines relations amicales
00:58:00ou sentimentales à des élèves
00:58:02qui affichent leur soutien à Israël, et là
00:58:04on passe à 37%, c'est-à-dire que
00:58:06déjà, on est dans des
00:58:08considérations politiques à un très jeune âge
00:58:10quand on a 12, 13, 14 ans
00:58:12et le dernier carton, puis après je vous fais réagir
00:58:14bien sûr, on a encore
00:58:16un chiffre à vous montrer
00:58:18à propos cette fois
00:58:20de la dissimulation
00:58:22de l'origine ou de la religion
00:58:24juive dans l'établissement
00:58:26un élève sur cinq
00:58:28a vu des élèves
00:58:30forcés finalement de cacher leur
00:58:32confession. Qu'est-ce que ça vous inspire ?
00:58:34Comment vous avez réagi quand vous avez vu ça ?
00:58:36C'est un sondage qui est important
00:58:38on a l'habitude de recevoir des sondages les uns après les autres
00:58:40il est important parce qu'il
00:58:42comble une carence, une lacune
00:58:44c'est vrai qu'on a des chiffres sur l'antisémitisme
00:58:46on les a d'ailleurs commentés il n'y a pas longtemps avec les chiffres de 2024
00:58:48qu'on a pu commenter en janvier
00:58:50sur les actes antisémites
00:58:52mais s'il y a bien un milieu sur lequel il nous manquait
00:58:54des référencements et des éléments de comparaison précis
00:58:56c'était sur ce qui se passe au sein
00:58:58des écoles, des collèges et des lycées
00:59:00et principalement pour les collégiens et les lycéens
00:59:02ce qui est inquiétant c'est de voir
00:59:04effectivement le phénomène
00:59:06qui nous inquiète, que l'on combat
00:59:08qui est ce phénomène de l'augmentation de l'antisémitisme
00:59:10se retrouve par rapport
00:59:12à notre jeunesse
00:59:14et c'est ça qui est inquiétant
00:59:16quand vous voyez les chiffres que vous venez d'indiquer
00:59:18ça nous fait froid dans le dos
00:59:20mais ça dit finalement ce qu'on ressent déjà
00:59:22cet antisémitisme d'atmosphère
00:59:24cet antisémitisme qui nous inquiète
00:59:26et que l'on voit au sein de la société
00:59:28et bien finalement il y a un effet aussi de mimétisme
00:59:30des adultes sur les enfants
00:59:32et c'est exactement ce qu'on est en train de voir
00:59:34n'oubliez pas qu'il y a un autre chiffre dont vous n'avez pas parlé
00:59:36mais que je précise, 75%
00:59:38de ceux qui disent que leur famille est d'extrême gauche
00:59:40ou 75%
00:59:42de ceux qui disent que leur famille serait plutôt à l'extrême droite
00:59:44ont des réponses
00:59:46positivement aux questions
00:59:48qui leur sont posées avec des préjugés
00:59:50antisémites, du style
00:59:52les juifs préfèrent l'état d'Israël
00:59:54à leur propre pays, la France
00:59:56ils sont radins, ils pensent surtout à l'argent
00:59:58ils utilisent la Shoah
01:00:00à leur titre personnel
01:00:02on a vraiment dans les préjugés
01:00:04les clichés antisémites
01:00:06on a une jeunesse, malheureusement
01:00:08il y a une porosité qui se voit dans la jeunesse
01:00:10mais qui s'explique aussi
01:00:12parce qu'il y a cette perméabilité
01:00:14par rapport à ce que disent les adultes actuellement
01:00:16il y a un avant, et c'est toujours important de le dire
01:00:18un avant et un après le 7 octobre
01:00:20parce qu'on sait qu'il y a une utilisation
01:00:22notamment à l'extrême gauche pour le coup
01:00:24de ce qui se passe au Proche-Orient
01:00:26à 4000 km d'ici, pour essayer de faire croire
01:00:28grosso modo, que les juifs
01:00:30victimes pendant la Shoah des nazis
01:00:32seraient devenus aujourd'hui eux-mêmes
01:00:34des jeunes haussidaires, en faisant fi
01:00:36complètement
01:00:38du pogrom terroriste qu'a subi Israël
01:00:40et qui a entraîné l'état d'Israël à faire cette guerre
01:00:42contre le Hamas et les terroristes
01:00:44et non pas contre les Palestiniens
01:00:46voire même en tentant de justifier
01:00:48en faisant passer les terroristes pour des résistants
01:00:50vous savez tout ce qui se passe depuis ces derniers mois
01:00:52et ça a un impact direct
01:00:54pas seulement sur les adultes, mais sur les enfants
01:00:56et ce qui est inquiétant
01:00:58c'est ça qui me marque le plus en fait
01:01:00plus d'un élève sur trois
01:01:02ne serait pas ami ou n'envisagerait pas
01:01:04d'être amoureux de quelqu'un
01:01:06qui soutiendrait Israël
01:01:08là effectivement, il y a un chiffre qui fait peur
01:01:10c'est à dire qu'on est là avec des enfants
01:01:12il ne faut pas s'étonner après
01:01:14qu'aujourd'hui, dans beaucoup d'endroits
01:01:16de France, vous avez des parents
01:01:18qui sont prêts à s'endetter même s'il le faut
01:01:20mais qui se disent, il faut mettre les enfants
01:01:22dans une école qui n'est pas l'école publique
01:01:24et c'est un des échecs pour nous
01:01:26en tant que citoyen français, en tant que républicain
01:01:28forcené
01:01:30quand on est viscéralement attaché aux valeurs de la République
01:01:32on n'accepte pas cette situation
01:01:34mais quand on voit ces chiffres, on peut comprendre
01:01:36pourquoi aujourd'hui, des parents
01:01:38ont peur des fois de mettre dans certains quartiers
01:01:40notamment, des enfants à l'école publique
01:01:42et quand vous voyez ces chiffres, ils montrent aussi
01:01:44que l'école qui était un sanctuaire
01:01:46n'est plus malheureusement un sanctuaire
01:01:48de la République et donc il y a un grand combat
01:01:50à mener aussi, pas seulement dans la judiciarisation
01:01:52ou la répression, il y a un vrai combat
01:01:54à mener sur le terrain de la prévention
01:01:56notamment dans l'éducation.
01:01:58Merci beaucoup en tout cas d'être là, de veiller au grain
01:02:00et on est toujours en alerte
01:02:02et précautionneux sur ces questions
01:02:04c'est bien normal. Merci d'avoir participé
01:02:06à ce débat cet après-midi, tout de suite
01:02:08je vous propose de retrouver l'interview
01:02:10de Manon Aubry
01:02:12c'était ce matin, dans La Grande Interview
01:02:14avec Sonia Mamouk
01:02:16Bonjour Manon Aubry
01:02:18Bonjour
01:02:20Vous êtes eurodéputée
01:02:22la France Insoumise
01:02:24lors de son allocution hier soir
01:02:26le président de la République Manon Aubry
01:02:28d'abord il a appelé à l'âme
01:02:30de la nation, il a affirmé que
01:02:32nous n'allons plus, nous n'allons pas, toucher les fameux
01:02:34dividendes de la paix et surtout
01:02:36sur un ton grave, il a dit que nous étions
01:02:38entrés dans une nouvelle ère où la Russie
01:02:40nous menace directement
01:02:42est-ce qu'il a raison sur cette menace ?
01:02:44La Russie est une menace
01:02:46c'est évident, c'est une menace
01:02:48pour nos démocraties
01:02:50qu'ils essaient de déstabiliser
01:02:52c'est une menace pour l'Ukraine
01:02:54de manière immédiate, raison pour laquelle
01:02:56il faut trouver une issue diplomatique
01:02:58le plus rapidement à cette guerre
01:03:00mais ce que je retiens de l'intervention
01:03:02d'Emmanuel Macron hier
01:03:04c'est qu'il a surtout préparé les esprits
01:03:06à une économie de guerre
01:03:08il a dit sur un ton
01:03:10extrêmement grave qu'il faudra faire
01:03:12des sacrifices, qu'il faudra faire
01:03:14des réformes structurelles pour financer
01:03:16la guerre, donc moi je pose la question
01:03:18ce matin, s'il refuse d'augmenter
01:03:20les impôts des plus riches pour financer la guerre
01:03:22alors quels vont être les sacrifices
01:03:24sociaux qui vont en découler ?
01:03:26Est-ce qu'on va demander aux Françaises et aux Français
01:03:28de travailler jusqu'à 70 ans comme le veut
01:03:30le président du MEDEF ? Est-ce qu'on va prendre de l'argent
01:03:32dans nos hôpitaux ? Dans nos écoles ?
01:03:34Dans notre système de protection sociale ?
01:03:36Et vous voyez, en cela
01:03:38moi je ne suis absolument
01:03:40pas d'accord et j'observe que
01:03:42il y a toujours de la flexibilité budgétaire
01:03:44quand il s'agit de dépenses militaires
01:03:46mais pas quand il s'agit de financer nos besoins.
01:03:48Ça c'est sur l'économie de guerre, mais je note que vous dites
01:03:50aujourd'hui que la Russie est une menace directe
01:03:52pour l'Europe et la France.
01:03:54J'ai dit que la Russie était une menace pour nos démocraties
01:03:56est une menace pour l'Ukraine
01:03:58ce n'est pas une menace militaire aux portes
01:04:00de l'Union Européenne. Je pense qu'il faut une raison
01:04:02gardée dans la manière d'apprécier
01:04:04Nous ne sommes pas menacés nous-mêmes par la Russie
01:04:06Je viens de vous dire que la Russie
01:04:08est une menace pour l'Union Européenne
01:04:10elle est une menace pour la paix, elle est une menace
01:04:12pour nos démocraties, ce n'est pas une menace
01:04:14militaire aux portes de la France.
01:04:16Emmanuel Macron a aussi insisté, Manon Brice
01:04:18sur le fait que la paix ne doit pas être synonyme
01:04:20de capitulation pour l'Ukraine
01:04:22et dans le cas d'un accord, je précise
01:04:24s'il y a un accord de paix
01:04:26et bien il envisage, c'est une hypothèse
01:04:28des troupes européennes sur le sol
01:04:30ukrainien pour le maintien de la paix
01:04:32dans de telles conditions, est-ce que vous y êtes favorable ?
01:04:34Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs
01:04:36avant qu'il y ait une force
01:04:38de maintien de la paix pour s'assurer
01:04:40d'une condition de sécurité mutuelle
01:04:42qu'il ne faut pas exclure, il faut d'abord
01:04:44un accord de paix et honnêtement
01:04:46hier Emmanuel Macron aurait presque
01:04:48dû présenter des excuses
01:04:50qu'a fait la France, qu'a fait
01:04:52l'Union Européenne depuis 3 ans
01:04:54d'abord ils ont pensé
01:04:56qu'il y avait une issue militaire
01:04:58à cette guerre, vous le voyez comme moi
01:05:00qu'au bout de 3 ans, il n'y a pas d'issue militaire
01:05:02à cette guerre, ensuite ils s'en sont remis
01:05:04aux Etats-Unis d'Amérique pour essayer de trouver une solution
01:05:06à la guerre et enfin ils se disent
01:05:08peut-être qu'il faudrait envisager une issue diplomatique
01:05:10mais que de temps perdu, c'est un million
01:05:12de morts qui sont morts sur le front
01:05:14ukrainien parce que la France et l'Union Européenne
01:05:16se sont contentées d'un soutien financier
01:05:18qui était nécessaire et bien vu
01:05:20mais ont refusé les issues diplomatiques
01:05:22Un soutien financier et donc militaire bienvenu mais pour lequel
01:05:24quand même les députés de la France insoumise ont voté
01:05:26contre. Non c'est faux
01:05:28En mars 2024
01:05:30les députés LFI ont voté contre
01:05:32la livraison d'armes. Il faut être précis
01:05:34j'ai voté au parlement européen et c'est
01:05:36essentiellement là que ça se joue plus d'une trentaine
01:05:38de résolutions en faveur du soutien
01:05:40y compris d'un soutien financier
01:05:42à l'Ukraine mais nous avons toujours dit
01:05:44que l'envoi d'armes
01:05:46et à l'Assemblée Nationale, j'y arrive
01:05:48il y a deux raisons pour lesquelles nous n'avons pas voté ce texte
01:05:50le premier c'est sur l'envoi
01:05:52d'armes de longue portée qui ferait de nous
01:05:54des co-belligérants. Nous avons toujours dit
01:05:56que nous étions favorables à un soutien militaire
01:05:58à trois conditions. La première
01:06:00qu'il y ait un débat démocratique. La deuxième
01:06:02que ça ne touche pas en profondeur le territoire
01:06:04russe et la troisième que
01:06:06ça ne greffe pas
01:06:08nos propres capacités nationales
01:06:10et donc ces trois conditions n'étaient pas remplies
01:06:12par ailleurs nous n'étions pas favorables
01:06:14à l'entrée de l'Ukraine dans l'Union Européenne. C'est les deux raisons
01:06:16pour lesquelles... Et sur cela vous vous tenez encore ?
01:06:18Oui je le dis encore parce que ça créerait
01:06:20du dumping social
01:06:22environnemental. Je veux dire en Ukraine
01:06:24on produit du poulet quatre fois moins cher qu'en Europe
01:06:26donc évidemment pour nos agriculteurs ce serait terrible
01:06:28ce qui n'empêche pas de soutenir
01:06:30l'Ukraine comme nous le faisons
01:06:32Vous n'avez pas voté le soutien
01:06:34à l'Ukraine, en tout cas les députés français
01:06:36Ce n'est pas le soutien à l'Ukraine. Sonia Mabrouk
01:06:38soyons précis, nous avons par exemple voté
01:06:4050 milliards... Pardonnez-moi, en mars 2024
01:06:42les députés LFI n'ont pas voté
01:06:44Je n'ai pas rêvé en lisant la dépêche
01:06:46Ce n'est pas un texte qui
01:06:48dit texto on va soutenir l'Ukraine
01:06:50C'est un texte qui a des implications très concrètes
01:06:52Quand on fait de la diplomatie Sonia Mabrouk
01:06:54il faut être précis
01:06:56il faut être concret. Quand on a voté
01:06:58au Parlement Européen, 50 milliards d'euros
01:07:00d'aide à l'Ukraine, je l'ai voté
01:07:02Quand il a fallu voter le gel des avoirs
01:07:04russes, je l'ai voté
01:07:06Quand il a fallu voter un soutien logistique
01:07:08et humain, je l'ai voté
01:07:10Mais par contre quand il s'agit de créer
01:07:12une escalade, quand il s'agit de mettre
01:07:14de côté l'issue diplomatique qui est nécessaire
01:07:16et auquel la France et l'Union Européenne devront
01:07:18se résoudre, et bien là nous disons
01:07:20que l'Union Européenne prend une fausse route
01:07:22si elle pense que seule l'issue militaire
01:07:24permettra de sortir de cette... Sur le gel
01:07:26des avoirs russes, est-ce que vous êtes prête à aller
01:07:28plus loin ? Puisque certains, par exemple
01:07:30l'ancien Premier ministre Gabriel Attal
01:07:32affirme qu'il faudrait l'utiliser pour aider l'Ukraine
01:07:34notamment dans la reconstruction
01:07:36Je précise quand même que déjà l'Union Européenne
01:07:38utilise les profits des intérêts
01:07:40Alors pourquoi ne pas utiliser
01:07:42cette main ? Il y a plusieurs choses, d'abord vous avez
01:07:44raison de dire qu'ils sont déjà gelés ces avoirs
01:07:46et qu'on utilise ces intérêts, c'est à peu près 3 milliards
01:07:48d'euros par an, et ça
01:07:50j'y suis favorable, j'ai voté pour
01:07:52au niveau européen. Sur la saisie
01:07:54des avoirs, ce qui est la deuxième étape, donc on
01:07:56risque, entre guillemets, il y a différents
01:07:58types d'avoirs, il y a les avoirs des oligarques
01:08:00et les avoirs de la banque
01:08:02centrale de Russie. La
01:08:04question qui nous est posée, c'est comment le faire
01:08:06dans le cadre du droit international, c'est pour ça
01:08:08qu'il faut être prudent, et
01:08:10comment le faire de telle sorte
01:08:12à ce qu'il n'y ait pas de représailles de la Russie
01:08:14Ce n'est qu'un obstacle juridique pour vous,
01:08:16ce n'est pas une question de principe ? Il y a des
01:08:18obstacles juridiques, il y a des obstacles
01:08:20politiques pour éviter une
01:08:22escalade, mais je vais vous dire, pour moi il y a
01:08:24une forme d'hypocrisie totale.
01:08:26On parle de la
01:08:28saisie des avoirs russes
01:08:30et dans le même temps, est-ce que vous savez
01:08:32Sonia Mabrouk, que la France finance la
01:08:34Russie pour sa guerre ? Parce que la France
01:08:36est le premier importateur européen
01:08:38de gaz naturel
01:08:40liquéfié, du GNL, les
01:08:42importations ont augmenté de 80%
01:08:44l'an dernier, et ça représente près de 3 milliards
01:08:46d'euros par an. Vous me direz tout à l'heure comment on peut diversifier
01:08:48si c'est par l'Algérie par exemple, nous en parlerons.
01:08:50C'est une des pistes, et je pense
01:08:52qu'il faut aussi réduire notre utilisation de gaz
01:08:54naturel liquéfié qui est par ailleurs pas très écologique.
01:08:56On continue Manon Embry, parce qu'il apparaît
01:08:58en tous les cas désormais urgent à tous les Européens
01:09:00d'augmenter leurs dépenses militaires
01:09:02pour se défendre, pour nous défendre
01:09:04comme l'a rappelé hier Emmanuel Macron, et d'ailleurs
01:09:06Ursula von der Leyen, Madame l'Eurodéputée,
01:09:08explique qu'il est désormais
01:09:10impératif de le faire, et il va y avoir une
01:09:12flexibilité budgétaire.
01:09:14Vous dites chiche ?
01:09:16J'observe qu'il y a de la flexibilité
01:09:18budgétaire pour nos chars d'assaut,
01:09:20mais pas quand il est question des hôpitaux.
01:09:22Donc il y a quand même
01:09:24aujourd'hui une forme de géométrie
01:09:26variable dans les
01:09:28flexibilités budgétaires.
01:09:30Moi vous savez, au Parlement européen,
01:09:32je me suis battue contre
01:09:34ces règles budgétaires qui précisément
01:09:36ne permettent pas de répondre à nos besoins.
01:09:38Moi ce que je souhaite, plutôt qu'une économie
01:09:40de la guerre, c'est une économie de la paix
01:09:42qui est fondée sur nos besoins. Quels sont
01:09:44nos besoins ? Quels sont nos objectifs de guerre ?
01:09:46Quels sont nos objectifs sociaux ?
01:09:48Est-ce que, oui ou non, vous soutiendrez l'industrie
01:09:50d'armement française ? Mais c'est une question différente
01:09:52Sodia Mabrouk, parce que là aussi, il y a une hypocrisie
01:09:54totale. L'industrie...
01:09:56Le monde est hypocrite pour vous ?
01:09:58Je suis là pour dire quelques vérités
01:10:00ce matin à votre antenne.
01:10:02Vous savez, quand la France
01:10:04et l'Union européenne ont abandonné
01:10:06notre industrie française européenne,
01:10:08je suis allée, il n'y a pas longtemps, en déplacement
01:10:10à côté de Grenoble, voir une entreprise
01:10:12qui s'appelle Arkema. Arkema,
01:10:14comme Vancorex, ce sont deux entreprises
01:10:16qui ont été abandonnées, qui servent
01:10:18notamment à la production de missiles
01:10:20balistiques pour le nucléaire. Ces entreprises,
01:10:22vous avez des salariés qui sont
01:10:24sur le carreau, l'État qui refuse de
01:10:26nationaliser, et dans le même temps, on dit on va réindustrialiser
01:10:28alors que 50% de nos dépenses
01:10:30militaires en Europe servent à acheter
01:10:32des armes américaines.
01:10:34Non, on n'est pas d'accord, Sodia Mabrouk,
01:10:36puisque la France l'a abandonnée.
01:10:38Les députés LFI ont voté contre le projet de loi
01:10:40de programmation militaire pour la période 2024-2030.
01:10:42Oui, et est-ce qu'ils prévoyaient
01:10:44une reprise en main de notre industrie militaire française
01:10:46et européenne ? Non, vous voyez la conséquence
01:10:48directe. Comment ça se fait qu'une entreprise...
01:10:50C'est pour 2024-2030. La preuve par
01:10:52les faits. Comment ça se fait qu'une entreprise comme
01:10:54Arkema et Vancorex est en train de... Alors, est-ce que vous
01:10:56vous engagez pour la suite à les soutenir ?
01:10:58Ces entreprises-là, évidemment.
01:11:00Et l'effort militaire aussi ?
01:11:02Comment ça se fait ? Ce sont deux questions
01:11:04différentes. Ma question porte sur l'effort militaire.
01:11:06L'industrie, de la
01:11:08même manière, pour produire des chars d'assaut,
01:11:10il faut de l'acier. Et pour avoir
01:11:12de l'acier, il faut des hauts fourneaux.
01:11:14Nous n'en avons plus que 4 en France qui sont,
01:11:16là aussi, en grande difficulté.
01:11:18Et ArcelorMittal est en train de les abandonner.
01:11:20Donc, il faut de la cohérence. Il faut une
01:11:22reprise en main de l'État, une véritable
01:11:24planification. Et ensuite, pour
01:11:26l'effort budgétaire, il faut nous dire
01:11:28clairement, face à ces besoins,
01:11:30combien ça coûte, examiner combien ça coûte,
01:11:32et en toute hypothèse. Je refuse que les
01:11:34Françaises et les Français aient à se sacrifier
01:11:36financièrement pour financer la guerre,
01:11:38qu'ils aient à travailler jusqu'à 70 ans,
01:11:40qu'ils aient à sacrifier leur protection sociale
01:11:42et leur protection. Nous avons des armées meurtries
01:11:44par des années de coupes budgétaires.
01:11:46Et notre pays dépense chaque année 4
01:11:48fois plus pour la protection sociale
01:11:50de nos concitoyens que pour la défense
01:11:52nationale. Ça, c'est un fait.
01:11:54Est-ce que demain, vous, et au Parlement
01:11:56européen, et vos camarades à l'Assemblée nationale,
01:11:58vous voterez pour ces projets de
01:12:00programmation militaire ? Sonia Mabouk, est-ce que
01:12:02vous savez que le
01:12:04budget des militaires
01:12:06a déjà été doublé ces 10 dernières
01:12:08années ? Ce n'est pas suffisant, apparemment.
01:12:10Le Président de la République l'a rappelé lui-même.
01:12:12Quand, dans le même temps, vous parlez des dépenses
01:12:14sociales, elles, les dépenses sociales, ont baissé.
01:12:16Donc, aujourd'hui, je vous le redis.
01:12:18Ce qu'il faut partir, c'est
01:12:20quels sont nos besoins.
01:12:22Les dépenses sociales ont baissé 4 fois plus, pour les dépenses sociales,
01:12:24mais on ne va pas rentrer dans une bataille de chiffres.
01:12:26Vous le voyez bien, que le budget pour nos hôpitaux,
01:12:28le budget pour nos écoles, les remboursements
01:12:30en matière de santé, les Françaises et les Français
01:12:32l'expérimentent au quotidien. Quand ils vont chez
01:12:34le médecin, quand ils achètent des médicaments,
01:12:36tout coûte plus cher.
01:12:38On a repoussé l'âge de départ à la retraite.
01:12:40Donc, vous voyez bien, on demande des
01:12:42sacrifices sociaux aux Françaises et aux Français,
01:12:44sans jamais mettre à contribution les plus riches
01:12:46et les grandes entreprises multinationales de notre
01:12:48pays. Moi, ce que je demande, ce n'est pas aux gens
01:12:50de payer en travaillant plus. Ce que je
01:12:52demande, c'est qu'on mette enfin à contribution,
01:12:54par exemple, les plus grands milliardaires. Si vous
01:12:56mettez à contribution d'une taxe de 2%,
01:12:58ceux qui ont plus de 100 millions d'euros. Donc, ce n'est pas
01:13:00les gens qui nous écoutent ce matin, sauf Bernard Arnault
01:13:02ou Vincent Bolloré. Vous n'augmentez pas
01:13:04les impôts dans ce cas-là.
01:13:06Non, il ne faut pas augmenter les impôts des Françaises
01:13:08et des Français qui travaillent. Il ne faut pas
01:13:10sacrifier. Moi, ce que je suis en train de vous
01:13:12dire, c'est que cette économie de la guerre, elle
01:13:14prépare une autre guerre, qui est une guerre sociale
01:13:16et qui est extrêmement dangereuse et
01:13:18à laquelle, oui, je m'opposerai de toutes mes forces.
01:13:20Ukraine, Russie. Le président n'a pas parlé
01:13:22hier d'un autre dossier brûlant,
01:13:24qui est celui de l'Algérie.
01:13:26Je voudrais vous faire réagir aux propos de Rima
01:13:28Hassan. Est-ce que vous diriez,
01:13:30comme votre camarade, que l'Algérie
01:13:32est la Mecque des révolutionnaires et des libertés ?
01:13:34La première partie de l'expression, elle est historique,
01:13:36mettons-la de côté. Est-ce que
01:13:38pour vous, l'Algérie est la Mecque des libertés ?
01:13:40Écoutez, moi, je ne défends absolument
01:13:42pas le régime algérien
01:13:44qui viole régulièrement
01:13:46les droits humains.
01:13:48Vous avez deux positions
01:13:50bien différentes. Non, mais vous prenez
01:13:52une phrase sortie...
01:13:54Elle est essentielle. La Mecque des libertés.
01:13:56Une phrase sortie de son contexte.
01:13:58J'observe aussi par ailleurs qu'il y a
01:14:00un certain nombre
01:14:02d'attaques, en grand nombre,
01:14:04sur ma collègue Rima Hassan.
01:14:06On va en parler.
01:14:08Vous avez quand même
01:14:10des ministres qui demandent la déchéance
01:14:12de nationalité d'une eurodéputée
01:14:14française, Rima Hassan.
01:14:16Vous ne pouvez pas dire qu'il n'y a pas de racisme
01:14:18dans ces attaques-là ? Pardonnez-moi, racisme ?
01:14:20Je peux vous rappeler la phrase de Rima Hassan ?
01:14:22Racisme dans les attaques des ministres. Je parle des ministres
01:14:24qui... La lutte armée menée par le Hamas
01:14:26contre Israël, légitime
01:14:28du point de vue du droit international.
01:14:30Sonia Mabrouk, sortez
01:14:32une phrase de son contexte.
01:14:34Madame Manon Brion.
01:14:36Elle parlait de... La lutte armée
01:14:38menée par le Hamas contre Israël,
01:14:40légitime du point de vue du droit
01:14:42international. Ouvrez les guillemets.
01:14:44J'ajoute, parce que je suis totalement objective, tout en
01:14:46précisant, fort heureusement, j'allais dire,
01:14:48que les procédés comme les prises d'otages
01:14:50ou les exactions ne le sont pas.
01:14:52Je pense que de tout être... Vous voyez !
01:14:54Sonia Mabrouk,
01:14:56elle dit une chose qui est évidente
01:14:58en droit international, que résister
01:15:00contre l'occupation est légitime,
01:15:02mais bien entendu, les actes du 7 octobre
01:15:04sont illégitimes.
01:15:06Ce sont des crimes
01:15:08de guerre. Elle l'a dit.
01:15:10Réécoutez l'interview dans son intégralité.
01:15:12Je veux dire, moi... La france
01:15:14est la lutte armée menée par le Hamas
01:15:16contre Israël, légitime du point de vue international.
01:15:18J'en ai marre des attaques
01:15:20systématiques contre ma
01:15:22collègue, parce que
01:15:24c'est une française
01:15:26d'origine palestinienne
01:15:28qu'on renvoie toujours à ses origines,
01:15:30et on ne peut pas dire que dans ces attaques-là,
01:15:32il n'y a pas une dimension de racisme.
01:15:34Vous auriez dit la même chose, vous aurez réagi
01:15:36de la même manière.
01:15:38Non, parce qu'il y a
01:15:40aujourd'hui
01:15:42une obsession contre ma collègue Rima Hassan
01:15:44qui a parlé la langue du droit international.
01:15:46Elle a redit, et je le redis ici,
01:15:48à votre antenne, que les actes...
01:15:50La langue du droit international est la langue de la trahison.
01:15:52Vous vous rendez compte ?
01:15:54La trahison ?
01:15:56Vous reprenez les termes
01:15:58qui sont utilisés,
01:16:00y compris par les ministres,
01:16:02qui parlent de...
01:16:04Je vous ai repris là, ce matin.
01:16:06De trahison, ce sont les termes qui sont
01:16:08utilisés par des ministres.
01:16:10Je vous pose la question. Est-ce que parler
01:16:12de légitimité pour le Hamas, c'est une forme de trahison ?
01:16:14Elle n'a pas parlé de légitimité pour le Hamas,
01:16:16elle a parlé de légitimité
01:16:18à la résistance à l'occupation.
01:16:20Vous le savez comme moi,
01:16:22l'occupation israélienne viole
01:16:24le droit international.
01:16:26Aujourd'hui, en droit international,
01:16:28le gouvernement israélien ne peut
01:16:30ni occuper la Cisjordanie,
01:16:32ni commettre des massacres de masse comme elle le fait
01:16:34dans la bande de Gaza. Est-ce que, pour autant,
01:16:36les actes du 7 octobre commis par le Hamas
01:16:38sont légitimement droit international ?
01:16:40La réponse est non. Il y a d'ailleurs
01:16:42la Cour pénale internationale
01:16:44qui a lancé un mandat d'arrêt international
01:16:46contre des dirigeants du Hamas pour les crimes
01:16:48qui se sont commis le 7 octobre, qui sont absolument
01:16:50abjects, je vous le redis,
01:16:52qui sont abjects. En aucun cas
01:16:54une prise d'otages n'est légitime.
01:16:56En aucun cas le massacre de
01:16:58populations civiles est légitime.
01:17:00Et vous voyez, moi je parle la langue du droit
01:17:02international, une vie humaine, qu'elle soit
01:17:04israélienne ou qu'elle soit palestinienne, a la même valeur
01:17:06pour moi. Pour conclure, tandis que les députés
01:17:08insoumis, écologistes et socialistes
01:17:10se sont abstenus au moment du vote à la commission
01:17:12des affaires étrangères à l'Assemblée,
01:17:14sur une proposition de résolution européenne
01:17:16de la libération immédiate et inconditionnelle
01:17:18de Boalem-Sensal. Pour conclure maintenant,
01:17:20Brie, permettez-moi de finir avec une phrase,
01:17:22une citation de cet
01:17:24écrivain, grand écrivain, Boalem-Sensal.
01:17:26Il dit que les plus dangereux sont
01:17:28ceux qui ne rêvent pas. Ils ont
01:17:30l'âme glacée. Est-ce que vous pouvez
01:17:32peut-être se joindre et vous joindre
01:17:34à ce rêve, qu'il soit libéré ?
01:17:36Bien sûr, et je le redis à votre antenne,
01:17:38j'ai déjà eu l'occasion de l'exprimer, y compris ici,
01:17:40nous sommes en faveur de la libération de Boalem-Sensal.
01:17:42Nous avons d'ailleurs déposé des amendements
01:17:44dans ce sens. La résolution
01:17:46que vous évoquez, elle ne parle
01:17:48pas simplement de la libération
01:17:50de Boalem-Sensal, que je redis, nous soutenons.
01:17:52Elle vise à une montée des tensions avec
01:17:54l'Algérie, en menaçant l'accord
01:17:56entre l'Union européenne et l'Algérie.
01:17:58Et j'observe que d'ailleurs, les socialistes et les écologistes
01:18:00qui nous donnaient des leçons au Parlement européen pour ne pas
01:18:02avoir voté la résolution pour les mêmes raisons,
01:18:04ne l'ont pas voté à l'Assemblée nationale,
01:18:06précisément en dénonçant cette
01:18:08montée des tensions, qui, je pense, ne sera pas
01:18:10le meilleur moyen de ramener Boalem-Sensal
01:18:12en France, et de le libérer, ce que je souhaite.
01:18:14Comment vous le décrivez, Boalem-Sensal ?
01:18:16C'est un écrivain. C'est tout ? Point et la ligne ?
01:18:18Oui, c'est un écrivain qui n'a rien à faire
01:18:20dans une prison, comme l'ensemble des écrivains du monde entier.
01:18:22Vous l'avez qualifié d'extrême-droite ?
01:18:24Non, c'est pas la question qui est posée.
01:18:26Il a bien le droit de raconter
01:18:28ce qu'il veut, et je suis pour la liberté d'expression.
01:18:30La vôtre, la mienne, et a fortiori celle
01:18:32des écrivains. Surtout quand il dit qu'il se bat contre l'islamisme.
01:18:34Mais oui, l'islamisme
01:18:36radical, c'est pas forcément une
01:18:38bonne chose. Par contre, pointer
01:18:40du doigt l'ensemble
01:18:42des personnes de confession
01:18:44musulmane juste pour être musulman, ça je
01:18:46le refuse, ça s'appelle du racisme.
01:18:48Ça l'est fait bien trop souvent
01:18:50dans le débat public, et donc c'est pour ça
01:18:52qu'il faut faire... Quel rapport avec Boalem-Sensal ?
01:18:54C'est vous qui parlez d'islamisme, c'est pas moi. Moi j'ai pas parlé d'islamisme.
01:18:56Oui, je dis qu'il se bat contre l'islamisme,
01:18:58mais vous vous dites qu'il l'utilise...
01:19:00Moi je me bats contre
01:19:02quand une religion est dévoyée, quelle que soit sa religion,
01:19:04pour atteindre les droits fondamentaux,
01:19:06et ça vaut quelle que soit la religion.
01:19:08Alors, Boalem-Sensal, algérien,
01:19:10français... Boalem-Sensal doit être libéré,
01:19:12je viens de vous le dire, et je vous le redis
01:19:14à cette antenne, et j'espère qu'il le sera le plus
01:19:16rapidement possible, et je vous le redis, on doit utiliser
01:19:18tous les canaux diplomatiques. J'avais dit une fois à Éric Coquerel
01:19:20en finissant ainsi que Rima Hassan appréciera.
01:19:22Merci. Mais elle est en faveur de
01:19:24la libération de Boalem-Sensal. On l'entend. Rima Hassan,
01:19:26elle l'a dit à plusieurs reprises. Bien sûr.
01:19:28Elle l'a dit. Merci à vous.
01:19:30Merci à vous, bonne journée.