• il y a 8 mois
Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

Category

🗞
News
Transcription
00:00:00 Bienvenue, ravie de vous accueillir en ce mercredi dans 180 minutes info dans un instant bien sûr le journal ce sera avec
00:00:06 Vincent Farandège, nos invités qui ont déjà pris place on a beaucoup de thèmes à vous soumettre comme
00:00:10 comme chaque jour ce sera juste après l'éphéméride du jour à tout de suite
00:00:13 Chers amis bonjour
00:00:21 Colette que nous fêtons aujourd'hui ne s'appelle pas Colette mais Nicolette
00:00:25 elle est l'enfant d'un miracle puisque sa maman qui ne parvient pas à avoir d'enfant a fini par tomber enceinte à l'âge de 60 ans
00:00:32 à force d'avoir prié Saint Nicolas d'où le prénom de Nicolette
00:00:36 à 18 ans cette jeune picarde née en 1381 à Corbie devient orpheline
00:00:42 elle veut se consacrer à Dieu mais toutes ses tentatives pour devenir religieuse échouent
00:00:47 elle se retire du monde le doute qui la ronge la rend aveugle un jour elle reçoit un appel
00:00:54 surnaturel à entreprendre la réforme des clarisses c'est à dire des religieuses qui suivent la règle de saint François d'Assise
00:01:02 sa vie bascule elle rencontre le pape Benoît XIII qui lui confirme sa mission
00:01:07 elle va alors parcourir l'Europe et fonder de nombreuses abbayes
00:01:12 les femmes qui la suivent sont surnommées les colettines
00:01:16 son chemin est semé d'embûches le diable se déchaîne contre elle mais elle résiste avec vaillance jusqu'à sa mort
00:01:24 à Gans en 1447
00:01:26 je vous laisse avec cet extrait d'une prière composée par Sainte Colette
00:01:31 ne m'abandonnez pas et ne punissez pas mes péchés comme il le mérite mais exaucer ma très humble prière
00:01:38 c'est tout pour aujourd'hui à demain chers amis ciao
00:01:43 Nous voici c'est parti pour l'actualité avec Vincent Flandesche bonjour Vincent on va parler du dispositif de sécurité des Jeux Olympiques
00:01:52 qui a donc été présenté hier 45 000 forces de l'ordre mobilisés pour la cérémonie d'ouverture espace aérien
00:01:58 fermé dans un large périmètre autour de Paris à événements exceptionnels
00:02:02 dispositifs exceptionnels détaillés par Chloé Tarkin et Adrien Spiteri
00:02:06 tireur d'élite drone c'est un dispositif de sécurité
00:02:11 impressionnant qui sera mis en place pour la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques avec 45 000 forces de l'ordre déployés pour le coup d'envoi
00:02:19 une organisation exceptionnelle et des mesures fortes pour se préparer à toutes les éventualités
00:02:23 il n'y a pas de menace terroriste
00:02:26 caractérisée aujourd'hui qui concerne les Jeux Olympiques et Paralympiques au moment où nous parlons évidemment
00:02:31 60 jours nous sépare du moment peut-être le plus critique le montage notamment des tribunes
00:02:37 mais aujourd'hui les services de renseignement sont particulièrement affûtés et nous mettons énormément à la justice de moyens
00:02:43 en
00:02:45 surveillance en espionnage mais aussi en force de l'ordre pour qu'il ne se passe rien dans cette magnifique aventure
00:02:50 pendant la cérémonie d'ouverture l'espace aérien sera fermé de 19 heures à minuit autour de Paris une stratégie
00:02:57 d'entrave a également été mise en place par le ministère de l'intérieur avec un million d'enquêtes
00:03:02 concernant les personnes liées de près ou de loin aux Jeux Olympiques
00:03:05 ceux qui porteront la flamme tous les
00:03:07 les bénévoles qui vont aider les Jeux Olympiques et centaines de milliers de personnes qui vont être dans les agents de sécurité privée qui vont
00:03:12 organiser ce magnifique événement dans 44 villes en France vont tous être criblés par l'état et effectivement ceux qui sont étrangers en situation irrégulière
00:03:19 ceux qui sont à services de renseignement seront retirés chacun le comprendra ce sont des règles dures mais je les assume pour protéger les français
00:03:26 chaque jour pendant les Jeux Olympiques plus de 30 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour assurer la sécurité
00:03:34 on vous a beaucoup parlé de ce qui s'est passé à Cachan hier
00:03:37 sachez que deux lycéens ont été entre temps placés en garde à vue après les débordements qui ont donc eu lieu
00:03:42 aux abords de ce lycée. Agés de 14 et 15 ans ils ont été contrôlés à proximité de l'établissement avec
00:03:48 une bouteille d'acétone et six pétards entre autres la garde à vue de la personne interpellée hier a été prolongée
00:03:53 ce matin le calme était revenu néanmoins aux abords de l'établissement. Autre affaire c'est le fameux Tahiti Gate
00:04:00 qui prend une tournure judiciaire désormais. La mairie de Paris et ses annexes ont été perquisitionnés par le parquet
00:04:06 national financier hier une enquête pour
00:04:09 priser la galle d'intérêt et détournement de fonds publics a été ouverte alors de quoi est accusé Ani Dalgo ? Les réponses avec Miquel Dos Santos
00:04:16 Un voyage paradisiaque qui pourrait se transformer en enfer politique pour Ani Dalgo
00:04:22 en automne dernier l'élu socialiste se rend à Tahiti avec une délégation de la ville pour visiter le site des épreuves de surf des Jeux Olympiques
00:04:30 Le rendez-vous n'aura jamais lieu d'après la municipalité le président polynésien l'aurait annulé en raison des tensions locales
00:04:37 au lieu de regagner Paris Ani Dalgo rejoint sa fille sur une autre île de Polynésie française
00:04:42 deux autres membres de la délégation prolongent également leur séjour à titre privé
00:04:47 immédiatement plusieurs élus du conseil de Paris s'interrogent sur le financement et réclament de la transparence
00:04:57 Entre vol et hôtel le coût total s'élève à près de 60 000 euros
00:05:01 suite au signalement des élus du conseil de Paris et une plainte de l'association AC anti corruption
00:05:07 une enquête a été ouverte pour prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics
00:05:11 de son côté Ani Dalgo s'est dite sereine, confiante quant à l'issue des investigations
00:05:16 et dit avoir en sa possession tous les justificatifs relatifs à ce voyage
00:05:22 Le reste de l'actualité à présent la France a publié le détail du matériel militaire qui a été envoyé à l'Ukraine depuis le début du conflit
00:05:29 près de 4 milliards d'euros d'aide ont été envoyés un volume beaucoup plus important
00:05:33 qu'annoncé par l'institut Kiel la France se place ainsi à la sixième place des pays soutien à l'Ukraine. Chloé Tarka
00:05:40 près de 410 véhicules blindés 36 canons plus de 1000 systèmes lance-roquettes
00:05:46 la France a révélé la liste détaillant sa contribution à l'Ukraine en matière de livraison depuis le début de la guerre
00:05:53 Non seulement la France
00:05:55 donne le détail de ce qu'elle a déjà livré
00:05:57 mais en plus de ça la France a annoncé ce qu'elle allait livrer
00:06:00 puisque le ministre des armées a annoncé qu'il allait livrer par exemple 3000 obus de 155 mm par mois
00:06:06 une quarantaine de missiles scalpe une grande quantité de bombes
00:06:11 A2SM qui sont des bombes puissantes qui sont propulsées. Au total 2,6 milliards d'euros d'équipements militaires
00:06:17 ont été livrés à l'Ukraine auxquels sont venus s'ajouter 1,2 milliards d'euros donnés à la Facilité Européenne pour la Paix
00:06:25 soit un soutien de plus de 3,8 milliards d'euros entre le 24 février 2022 et le 31 décembre 2023
00:06:32 un bilan qui assoit la place de la France en tant que soutien de l'Ukraine. La France tient sa place
00:06:38 avec une livraison conséquente d'armement de tout type. Il y a vraiment cette volonté d'inscrire la France dans une logique
00:06:44 dans laquelle elle affirme beaucoup plus sa position de soutien vis-à-vis de l'Ukraine et ça c'est un changement stratégique
00:06:49 qui correspond à une stratégie plus globale de la France
00:06:53 de prendre le leadership en Europe. Un effort financier qui ne se limite pas aux équipements matériels
00:06:59 près de 10 000 soldats ukrainiens ont d'ores et déjà été formés par les armées en Pologne et en France
00:07:07 Le conflit au Proche-Orient à présent avec ces discussions qui se poursuivent pour tenter d'établir une trêve dans la bande de Gaza
00:07:11 Ces négociations se déroulent au CAIR. Joe Biden a exhorté le Hamas à accepter
00:07:16 à cesser le feu dans les plus brefs délais. Roldy Mann vous êtes avec nous en plateau
00:07:20 L'objectif des médiateurs est bien d'obtenir un accord avant le mois sacré du jeune musulman du ramadan. Est-ce possible ?
00:07:27 Ça a l'air difficile. Le Hamas qui a une délégation de négociateurs au CAIR en Egypte fait mine de rejeter les conditions israéliennes
00:07:36 américaines et Israël de son côté ne veut pas conclure sans avoir obtenu la liste des otages
00:07:40 130 otages dont 31 seraient déjà morts. Les deux camps ont des exigences incompatibles mais en apparence du moins
00:07:47 Le Hamas veut un cessez le feu permanent
00:07:50 le retrait complet de l'armée israélienne de toute la bande de Gaza, le retour des déplacés
00:07:55 qui sont dans le sud de la bande de Gaza vers le nord
00:07:58 et une aide à humanitaire sans restriction
00:08:02 Israël refuse tout cela mais Benyamin Netanyahou voudrait obtenir quand même un début de processus de cessez le feu
00:08:09 donc il y a la liste des otages bien sûr mais
00:08:13 il ne fera aucune promesse
00:08:15 d'arrêter les opérations israéliennes
00:08:18 après la libération complète des otages pendant une période de six semaines. On en est là et donc
00:08:25 les Etats-Unis poussent très très fort. L'accord est à sa troisième version
00:08:30 dans laquelle on a rajouté l'exigence américaine d'une ouverture
00:08:34 énorme de l'aide humanitaire
00:08:37 Merci Harold et puis pour être tout à fait complet sachez quand même qu'une aide humanitaire importante a été parachutée à Gaza.
00:08:42 Huit avions de transports jordanien, américain, français et égyptien ont procédé à ce largage que vous voyez sur le nord de la zone de la bande de Gaza
00:08:50 la plus grande opération de ce type depuis le début de la guerre selon l'armée jordanienne
00:08:54 Merci beaucoup. Tout de suite la chronique éco Eric Doré de Matel
00:08:59 Votre programme avec Dome Expo. Quatre villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:09:05 Plus d'infos sur domexpo.fr. Retrouvez votre programme avec Epad Invest
00:09:09 spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior. Epad Invest, investir pour l'avenir.
00:09:14 Bonjour Eric, on va parler de l'or, valeur refuge plus que jamais, le métal précieux qui bat tous les records. On n'a d'ailleurs jamais
00:09:21 atteint de tel niveau. Ah oui c'est des niveaux records vous allez voir
00:09:24 1 800 euros pour un kilo d'or, le petit lingot. Le napoléon 20 francs c'est
00:09:28 365 et ça reste la valeur refuge parce que les tensions internationales effectivement incitent parfois à se
00:09:34 reporter sur cette valeur refuge. Alors ça devient rare en plus l'or. Les mines s'épuisent.
00:09:39 On estime selon la banque Goldman Sachs que le monde sera à court d'or en
00:09:44 2035 donc il faut recycler et votre petit téléphone portable par exemple c'est qu'il y a un petit peu d'or dedans et bien il y a
00:09:50 25 mg d'or et bien voilà il y a un robot aujourd'hui qui a été mis au point par Apple qui va chercher
00:09:55 l'or qui reste bloqué dans ses téléphones qui souvent finissent dans des tiroirs.
00:09:58 Merci beaucoup on aura l'occasion de reparler bien évidemment et vous revenez avec nous pour nous parler de la dette. Alors là c'est
00:10:03 beaucoup moins drôle et beaucoup moins réjouissant parce qu'il va falloir faire
00:10:06 des coupes franches. 12 milliards d'euros à trouver pour pour Bercy. A tout à l'heure.
00:10:10 C'était votre programme avec Epad Invest, spécialiste de l'investissement et de la revente de biens en résidence senior. Epad Invest,
00:10:18 investir pour l'avenir. C'était votre programme avec Dome Expo, quatre villages en Ile-de-France,
00:10:22 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre. Plus d'infos sur domexpo.fr
00:10:27 De retour dans un instant on marque une courte pause et puis Najwa El Haïté qui est avocate et Yvan Réaufold seront avec moi pour
00:10:34 décrypter l'actualité de ce mercredi après-midi à tout de suite.
00:10:37 Voici de retour avec un rappel des titres et Vincent Farandège c'est à vous Vincent. A l'oeil de l'actualité le député
00:10:45 d'Europe Achéologie les Verts Julien Bayou visait par une plainte de son ex-conjointe pour
00:10:49 harcèlement moral et abus de faiblesse. Anaïs Leleux lui reproche des violences
00:10:54 psychologiques. Elle a également porté plainte contre X pour non assistant sa personne en danger.
00:10:57 La militante féministe estime que la cellule d'enquête mise en place au sein du parti n'a pas joué son rôle.
00:11:03 29 postes sont à pourvoir à la RATP sur le réseau de tramway pour cet été. L'entreprise souhaite les offrir à des étudiants.
00:11:12 L'objectif étant de maintenir une offre soutenue notamment dans le cadre des Jeux Olympiques.
00:11:16 Et puis deux mois après l'arrachage d'une porte en plein vol, les passagers du vol Port-Plan de Ontario demandent des dommages et intérêts considérables.
00:11:24 Encore traumatisés par l'accident, ils réclament près d'un milliard de dollars à Alaska Airlines et Boeing.
00:11:29 Et trois passagers se trouvent à côté de cette porte qui s'est subitement volée à cinq kilomètres du sol.
00:11:35 Merci Vincent. A tout à l'heure 14h30 nouveau rendez-vous votre compagne. Yvan Rioufolle est là. Bonjour Yvan.
00:11:41 Bonjour Vendélieu.
00:11:42 Merci pour votre présence. Merci à vous également. Najwa El Haïté, je rappelle que vous êtes avocate.
00:11:47 On va parler... J'ai deux thèmes à vous soumettre dans cette première partie d'émission.
00:11:51 J'aimerais qu'on commence avec la fermeté affichée, vous allez le voir, du préfet des Alpes-Maritimes face à l'explosion de la délinquance qui est liée aux ressortissants étrangers.
00:12:01 Chiffre à l'appui, vous allez le voir. Hugues Moutou qui souhaite d'ailleurs accélérer les expulsions.
00:12:07 Regardez pour commencer ce reportage de Clotilde Payet.
00:12:11 Nice et Cannes, deux villes touchées par la délinquance étrangère.
00:12:15 Pour plus de la moitié des cas dans les deux grandes agglomérations, des individus de nationalité étrangère ont été mis en cause.
00:12:21 A Nice, 54% de la délinquance de voie publique est le fait d'étranger, 53% à Cannes.
00:12:27 D'autres précisions indiquent que 82% des vols à la tire sont le fait d'étranger dans la ville de Nice.
00:12:33 Une surreprésentation face à laquelle le préfet souhaite agir fermement.
00:12:37 Pour combattre cette criminalité, 260 délinquants étrangers ont été expulsés depuis 2023 conformément aux instructions de Gérald Darmanin.
00:12:45 Nous intensifierons nos efforts dans les prochains mois. On respecte les lois de la République quand on vit en France.
00:12:50 Une réaction très appréciée par les habitants de ces grandes villes qui disent subir cette délinquance au quotidien.
00:12:56 Ça fait des années que ça dure et que c'est insoutenable. Les niceois n'en peuvent plus, les français n'en peuvent plus.
00:13:02 Et effectivement, il faut que le gouvernement fasse quelque chose.
00:13:04 Ces étrangers ne feraient pas ces délits dans leur propre pays. Parce que là, dans leur propre pays, ils seraient sanctionnés de tout.
00:13:13 Ici en France, c'est open bar.
00:13:15 Du côté de la police, cette transparence du préfet est une bonne nouvelle. Ces expulsions faciliteraient leur travail au quotidien.
00:13:22 Ça évite à nos collègues de réinterpeller plusieurs fois les mêmes personnes aussi.
00:13:25 Et puis c'est du bon sens, je trouve. Quand on est étranger, en situation irrégulière dans un pays, je trouve logique de retourner à son pays d'origine.
00:13:33 Des expulsions souvent compliquées, car certains pays d'origine refusent de reprendre leurs ressortissants.
00:13:39 La joie, elle a été... Ce préfet, il est connu pour s'être illustré dans le passé, déjà, avec ce discours de fermeté.
00:13:47 On comprend à travers notamment ce tweet qu'il a à l'aval de Gérald Darmanin. C'est juste que la communication a été confiée cette fois à un préfet.
00:13:55 Ça doit être intéressant pour ce cas emblématique, quand même, de voir la mise en œuvre de cette politique, il faut le voir comme une sorte de laboratoire à l'échelle hexagonale.
00:14:04 Oui, tout à fait. D'autant que je rappelle que la loi Immigration et intégration qui a été récemment votée a permis de lever les freins pour permettre l'expulsion de, j'allais dire, de condamnés.
00:14:18 Parce que ce n'est pas uniquement la délinquance. Vous avez aussi des crimes qui sont commis par des condamnés étrangers.
00:14:25 Et donc, il s'agit de faciliter leur expulsion. Et donc, il faut saluer le vote de cette loi.
00:14:32 Et d'ailleurs, quand Mitterrand disait quand il y a une volonté politique, il y a un chemin.
00:14:37 Et donc, à partir du moment où il y a eu cette volonté qui a été portée par le gouvernement au regard de différents faits divers, où de nombreuses personnes d'origine étrangère ont été pointées du doigt,
00:14:51 et on pense notamment à l'affaire Lola, où cette étrangère, en situation irrégulière, et bien, oui, c'est important de le rappeler, en situation irrégulière, et bien, faisait l'objet d'une OQTF.
00:15:07 Elle était toujours sur le territoire français. Mais la loi, qui a été votée récemment, Immigration et intégration, eh bien, avant cette loi, c'était compliqué, puisque il y avait des garde-fous.
00:15:20 Et donc, on salue l'adoption de cette loi qui permet de faciliter l'expulsion de personnes étrangères en situation aussi régulière. Il n'y a pas que irrégulière. Régulière également.
00:15:33 — Un cas particulier. Mais Yvan, faites-vous aussi une corrélation entre l'application de la loi et donc cette tentative de mise en œuvre ? Il faudra voir les chiffres réels à l'arrivée.
00:15:45 — Moi, ce que je vois, c'est qu'il y a un lent réveil de l'autorité publique face à ce que représente la violence liée à l'immigration. J'ai toujours en mémoire cette gêne qui avait été celle de Darmanin lui-même,
00:15:56 disant d'abord « Je suis à 100 000 lieux de faire le lien entre l'immigration et l'insécurité », puis ensuite, sur des événements qui avaient eu lieu devant le stade de Saint-Denis,
00:16:04 d'accuser des Espagnols ou des Anglais, alors que c'était des jeunes, des bons lieux, puis ensuite d'avoir désigné des Kévin et des Matéo lors des émeutes de juillet,
00:16:12 alors que très majoritairement, c'était une société issue de l'immigration, et même les renseignements de policiers l'ont admis. Donc il faut aujourd'hui se demander pourquoi est-ce que l'on a perdu
00:16:22 tant de temps à ne pas vouloir se confronter aux réalités. Quand j'entends le préfet Motou dire qu'en France on respecte les lois de la République, il parle d'évidence,
00:16:31 on ne devrait même pas avoir à l'applaudir. Or, je suis persuadé que disant cela, le préfet se met également en péril. J'espère qu'il sera soutenu jusqu'au bout par sa hiérarchie, bien entendu,
00:16:40 mais j'entends déjà les cris d'orfraie de ceux qui vont l'accuser de racisme, de xénophobie ou de je ne sais quoi. Il faut quand même sortir et bien comprendre que nous sommes enfermés volontairement
00:16:51 dans une incapacité à vouloir décrire le réel, à vouloir s'affronter au réel, et il faudrait également que l'on accepte maintenant des statistiques ethniques afin de comprendre
00:16:59 quel est effectivement le bouleversement de cette société multiculturelle.
00:17:02 J'aimerais qu'on vienne aussi à cette hyper-violence chez les jeunes dans la société avec des exemples qui nous sont fournis dans l'actualité quasiment quotidiennement, on peut le dire ainsi.
00:17:12 Bonjour Tanguy Hamon, vous vous êtes intéressé à l'enquête après les dégradations et violences devant le lycée de Cachon, cette enquête qui progresse assez vite puisque ça a donné lieu
00:17:22 dans un certain nombre d'interpellations.
00:17:24 Oui, un individu avait été interpellé hier, on nous a annoncé aujourd'hui que sa garde à vue a été prolongée 24 heures de plus pour qu'il continue à être interrogé pour qu'on avance toujours plus dans cette enquête.
00:17:36 Et on a appris aussi que deux lycéens de 14 et 15 ans avaient été interpellés ce matin à 7h40, ils tentaient d'entrer dans le lycée Gustave Eiffel de Cachon, alors qu'ils avaient sur eux
00:17:46 plusieurs produits extrêmement inflammables comme une bouteille d'acétone, 6 pétards et une bouteille de déodorant.
00:17:54 Un déodorant, on le sait, quand on l'utilise d'une certaine façon, peut être utilisé comme une espèce de lance-flamme à un chalumeau.
00:18:00 Concernant le mobile des fées, il reste là extrêmement flou, alors on nous a dit très rapidement que ce n'était absolument pas lié à un problème du lycée.
00:18:10 Les enquêteurs continuent quand même de se poser la question, on cherche maintenant à savoir est-ce qu'il pouvait s'agir d'un acte gratuit, d'une violence complètement débridée de ces jeunes.
00:18:18 Les enquêteurs continuent leur travail.
00:18:20 Hier, les témoignages qu'on avait recueillis avec nos équipes sur place, les jeunes qui étaient amenés à s'exprimer au micro de ces news disaient
00:18:30 on conteste la présence d'amiante, l'insalubrité chronique dans ce lycée, donc il y a eu des justifications assez diverses qui ont été apportées que l'enquête devra déterminer.
00:18:40 Le rectorat a très vite communiqué, mais on nous dit du côté de l'enquête que ce n'est peut-être pas aussi simple que cela et que la question se pose encore.
00:18:46 Et puis je vous parlais de ces faits quasi quotidiens, autre illustration, au lendemain de ces violences à Cachan, on apprend qu'un adolescent a été violemment pris à partie par un groupe de jeunes.
00:18:56 Des faits qui se sont produits lundi après-midi dans le Marais, donc pour ceux qui connaissent c'est en plein quatrième arrondissement, et ça s'inscrivait dans un contexte de rivalité entre lycéens.
00:19:06 Très rapidement j'aimerais quand même qu'on revoie les images et le rappel des faits avec Chloé Tarkin.
00:19:12 Prise en chasse par une dizaine de jeunes, un adolescent de 16 ans chute et est roué de coups.
00:19:18 Une scène d'une grande violence en plein cœur de la capitale, filmée par une caméra de surveillance.
00:19:24 Alors qu'elle se trouve au sol, la victime reçoit des coups de marteau à la tête et d'armes blanches à la fesse.
00:19:30 Une agression qui choque les habitants de ce quartier du quatrième arrondissement.
00:19:34 C'est des règlements de comptes de quartier visiblement, mais ils sont très jeunes, enfin il y en a qui sont en collège quoi, c'est assez délirant.
00:19:41 Puis les armes qu'ils utilisent font très peur quoi, un marteau, enfin tu sais pas qui imagine que ça va bien se passer quand on tape sur quelqu'un avec un marteau, c'est pas juste, c'est pas une tapette quoi.
00:19:54 Les faits se sont produits alors que le quartier est très surveillé.
00:19:57 D'après les premiers éléments de l'enquête, l'attaque serait liée à une rivalité entre jeunes.
00:20:02 Les auteurs de l'agression sont toujours en fuite.
00:20:05 Ça vous inquiète Najwa El Haïti, qu'est-ce qui se passe aujourd'hui pour que cette hyper violence soit aussi exacerbée chez des esprits aussi jeunes ?
00:20:14 Là on parle de collégiens, collège c'est 13, 14 ans, 12 ans même pour certains.
00:20:19 On peut être quinqué, pourquoi je dis ça ? Parce que les bagarres, le harcèlement ont toujours existé à différentes époques, mais là ça prend des proportions extrêmement importantes.
00:20:33 Et d'ailleurs c'est Maurice Berger, j'aime à le citer, mais Maurice Berger a écrit un livre sur le manque d'empathie de ces jeunes qui sont en proie à une extrême violence.
00:20:44 Et moi je le vois, j'ai été élue dans un département qui fait l'objet de nombreuses rixes de jeunes,
00:20:51 donc des règlements de compte entre quartiers, où parfois ça aboutit à des morts, à des jeunes qui sous les coups cèdent et qui meurent.
00:21:10 Ça c'est inacceptable dans notre société. Et donc par moments on se sent complètement dépassé, même les élus, je le vois, mes anciens collègues élus,
00:21:22 et même la justice se sent dépassée, parce qu'au-delà des sanctions qui peuvent avoir lieu quand ces violences aboutissent à des morts,
00:21:31 on sent quand même une impuissance. Mais ces violences révèlent aussi quelque chose de notre société.
00:21:39 Parce qu'on parle des jeunes, mais cette violence elle touche aussi des adultes, j'ai envie de vous dire.
00:21:45 Parce que je parlais des élus, mais les élus aussi font l'objet d'insultes, de menaces de mort, et ça vient pas des jeunes, ça vient de personnes adultes, ça vient de parents.
00:21:56 Et donc ça dit vraiment quelque chose de notre société.
00:21:59 À quoi c'est dû ?
00:22:01 Vous voyez en plus l'aspect surnombreux quand même là. On est dans un surnombre, c'est-à-dire qu'on traque un individu et on n'est pas un égal.
00:22:10 C'est le produit d'un environnement, c'est le produit d'une famille, c'est le produit d'abord d'un abandon de l'autorité de l'État.
00:22:16 Il n'y a plus d'autorité nulle part, donc maintenant toutes les pulsions s'expriment d'une manière impunie.
00:22:21 Et puis c'est aussi peut-être, pour revenir à Cachan, le produit d'un endoctrinement.
00:22:26 On ne sait pas trop quelles étaient les motivations de ces jeunes, sauf que des vidéos ont été entendues dans lesquelles on entend des jeunes dire
00:22:33 "on vient pour baiser la police", c'est ainsi qu'ils s'expriment, ou "pour baiser l'État français".
00:22:38 Donc on sent qu'il y a quand même derrière tout cela...
00:22:40 Toujours la provocation permanente.
00:22:42 Mais plus que de la provocation.
00:22:43 Non mais je veux dire même dans le propos.
00:22:44 Il y a une sorte d'endoctrinement politique. Quand on dit qu'on veut s'attaquer à l'État français en prenant une école pour cible,
00:22:51 ils savent bien ce que représente l'école, qui est en effet un symbole de la République et de la laïcité.
00:22:55 Donc je ne sais pas qui est derrière, mais enfin on pourrait imaginer que,
00:22:58 notamment à travers tous les discours de ce qu'on appelle l'islamo-gauchisme,
00:23:02 c'est-à-dire cette alliance entre l'extrême-gauche et l'islam radical,
00:23:06 qui lui aussi tente à vouloir bousculer la République et voir à la remplacer,
00:23:10 on peut imaginer que vous avez toute une partie de cette jeunesse qui est réceptive à ces discours-là.
00:23:15 Je ne dirai pas plus loin sur le cas de Cachan, mais enfin il est intéressant d'entendre quand même ce dont se réclament ces jeunes-là,
00:23:21 qui veulent en effet s'en prendre à la République tout simplement.
00:23:23 Et donc ça participe à ce séparatisme qui a déjà été écrit mille fois.
00:23:27 Et je pense que toute la violence des jeunes rentre dans cette perspective-là également.
00:23:32 Merci aussi à vous Tanguy. On vous laisse évidemment suivre cette enquête.
00:23:37 On verra s'il y a d'autres interpellations à l'issue de cette enquête qui en a déjà procédé à trois, si j'ai bien compté.
00:23:45 On marque une courte pause et puis on revient avec le journal de Vincent.
00:23:50 Et puis on parlera de la dette aussi. La France, vous savez qu'elle a accumulé une dette colossale
00:23:54 et qui doit maintenant, en tout cas la juguler à défaut de la rembourser dans un premier temps, faire des économies.
00:24:00 On verra quels sont les postes et les portefeuilles touchés tout à l'heure.
00:24:05 Nous sommes de retour avec le journal de Vincent Flandes.
00:24:08 Je rebonjoure Vincent. Une personne interpellée dans le cadre de l'agression à caractère antisémite d'un sexagénaire.
00:24:13 C'est une histoire dont on vous a parlé dès vendredi.
00:24:15 Et hier, nous diffusions le témoignage de Marco, la victime agressée à la sortie d'une synagogue à Paris,
00:24:20 entendu par la police hier. Il a reconnu un suspect sur une planche photo. Je vous propose d'écouter son avocate.
00:24:26 Ça a été très éprouvant, mais en même temps, il a été satisfait de pouvoir identifier, d'après ce qu'il m'a indiqué,
00:24:34 à 80% une des personnes qui lui a été présentée.
00:24:38 Et donc, c'était encourageant pour lui puisque ça allait vers la possibilité d'une interpellation rapide et ça a été le cas.
00:24:46 Ce que l'on sait déjà et qu'il est à mettre au conditionnel, c'est que cet homme est déjà connu pour des faits de violences graves
00:24:52 et pour des faits d'antisémitisme. Ce qui est particulièrement inquiétant de se dire que cet homme déjà connu pour des faits d'antisémitisme
00:24:59 a pu, dans les conditions de violence que l'on connaît, commettre le drame antisémite dont a été victime mon client vendredi soir.
00:25:08 On va parler à présent du programme des commémorations du 80e anniversaire du débarquement qui a été dévoilé.
00:25:14 C'est Emmanuel Macron qui lancera cette série d'hommages le 16 avril prochain dans le Vercors.
00:25:19 Ces hommages s'étaleront pendant plusieurs mois. Le chef de l'État a expliqué dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux
00:25:25 vouloir célébrer le courage de nos libérateurs venus du continent africain. Écoutez.
00:25:30 Nous voulons aussi honorer, dans les noms de nos rues et de nos places, ces libérateurs qui ont permis de restaurer nos démocraties.
00:25:37 J'avais déjà lancé cet appel au mois d'août 2019, lors du débarquement de Provence,
00:25:42 en invitant tous les maires de France qui étaient prêts à le faire à se saisir de ces noms de héros venus du continent africain pour libérer notre pays.
00:25:50 Je souhaite que nous puissions aller plus loin, le systématiser, que dans toutes les villes qui ont été libérées,
00:25:55 les classes, aidées par des historiens et par notre mission, puissent faire ce travail de recherche
00:26:02 et peut-être proposer à leur mairie de donner tel ou tel nom de rue à tel ou tel nom de libérateur ou libératrice de leur ville, il y a 80 ans.
00:26:11 Sachez que trois adolescents ont été interpellés en France dans le cadre de l'attentat déjoué en Belgique récemment.
00:26:18 Ils sont soupçonnés d'avoir été en contact avec les quatre hommes qui ont été arrêtés ce week-end.
00:26:23 Ils prévoyaient d'attaquer une salle de concert à Bruxelles.
00:26:26 Âgés de 15 à 17 ans, les trois jeunes interpellés en France ont été placés en garde à vue.
00:26:31 Et puis c'était l'événement hier outre-Atlantique et Donald Trump est donc le grand vainqueur du Super Mardi.
00:26:38 Du Super Mardi, absolument, du Super Tuesday.
00:26:41 L'ancien président a donc remporté son duel face à Nikki Haley dans 14 États sur 15.
00:26:46 Selon les médias, l'ancienne ambassadrice américaine à l'ONU a décidé d'ailleurs de mettre fin à sa campagne.
00:26:52 On écoute Donald Trump dans sa demeure en Californie à Mar-a-Lago.
00:26:56 C'est un grand jour, les experts et les autres me disent, qu'il n'y en a jamais eu de semblable, qu'il n'y a jamais rien eu d'aussi concluant.
00:27:06 C'est une soirée formidable, une journée incroyable, une période incroyable de l'histoire de notre pays.
00:27:12 C'est triste à bien des égards, mais je pense que cela va être une source d'inspiration que franchement, personne n'a pu faire depuis longtemps.
00:27:20 Et justement, lors de ce discours, Donald Trump a esquissé quelques grandes lignes de son programme.
00:27:29 On va cela avec Elisabeth Guedel, notre correspondante à New York.
00:27:33 Donald Trump est lancé dans la campagne présidentielle, il n'est plus du tout dans la course à l'investiture.
00:27:37 Il a tourné la page, son adversaire désormais c'est Joe Biden, le plus mauvais président de l'histoire des États-Unis, a-t-il dit dans son discours de victoire.
00:27:46 Donald Trump a déroulé le programme axé principalement sur l'immigration, l'une des grandes priorités des Américains.
00:27:53 Une vision très noire, très pessimiste de ce qui se passe dans le sud du pays.
00:27:57 « Nous sommes un pays du tiers monde à nos frontières », a-t-il dit. Il a d'ailleurs reparlé du mur qu'il avait commencé à construire et qui avait été le pilier de sa campagne de 2016.
00:28:07 Il a également parlé d'économie, l'autre grande priorité des électeurs, et puis de politique étrangère,
00:28:13 affirmant qu'avec lui sous sa présidence, il n'y aurait pas de conflits comme la crise russo-ukrainienne ou encore l'attaque d'Israël.
00:28:21 C'était un discours de politique générale, comme si Donald Trump voulait devancer Joe Biden dans cet exercice.
00:28:27 Le président démocrate est attendu jeudi au Congrès américain à Washington pour prononcer son discours sur l'état de l'Union.
00:28:36 La campagne présidentielle semble bel et bien déjà lancée.
00:28:40 Merci Vincent, à tout à l'heure. Nouveau rendez-vous dès 15h.
00:28:44 On marque une très courte pause et puis on retrouve Najwa El Haïti, Yves-Henri Haufolle et Éric de Riedmantel.
00:28:49 Ils nous ont parlé d'or, ils veulent nous parler de la dette. C'est moins drôle.
00:28:52 Plus de 280 minutes d'info et son décryptage avec Najwa El Haïti, Yves-Henri Haufolle et Éric de Riedmantel.
00:29:00 Tiens, qui est revenu. Éric, on va parler de la dette. L'État doit faire des économies face à la dette abyssale.
00:29:07 On connaît, on sait qu'elle s'accumule maintenant. Ça veut dire gel de dépenses dans les budgets des ministères.
00:29:13 Mais pas seulement. Si j'ai bien compris, il va falloir trouver 12 milliards d'économies dans les prochains mois. Où va-t-on taper ?
00:29:22 Alors si vous voulez, c'est la première fois vraiment qu'on entend cette prise de confiance du gouvernement, de Bruno Le Maire, d'Emmanuel Macron.
00:29:29 Il s'inquiète de la situation alors que lui pensait que les choses n'allaient pas trop mal. Il faisait très confiance à Bruno Le Maire.
00:29:34 Et là, maintenant, vraiment, on se rend compte qu'on est face à ce mur de dette de 3 000 milliards.
00:29:38 Le problème, c'est que quand vous avez 3 000 milliards de dette, il y a des intérêts à rembourser. Vous savez que les taux d'intérêt ont grimpé.
00:29:43 Et là, actuellement, par année, vous avez 50 milliards à rembourser rien qu'en intérêts. Et en 2027, ce sera 65 milliards. Ce sera le premier poste de dépense de la France.
00:29:52 Ça veut dire que même en faisant des économies, la dette va continuer de s'aggraver.
00:29:55 Alors exactement. D'ailleurs, la France est obligée de s'endetter pour rembourser sa dette. Vous vous rendez compte ce que ça représente ?
00:30:00 Bientôt, on va avoir une notation de la France. Fitch, Sandara Impulse, etc. vous disent. Et est-ce qu'on va être dégradé ? On a réussi à maintenir les choses.
00:30:08 Vous parliez de la dette. Mais c'est aussi le déficit budgétaire qui, maintenant, commence à être vraiment grave.
00:30:12 Et qu'est-ce qu'on peut faire ? Justement, les économies. Alors ça va toucher la prime Renov'. Ça va toucher Business France.
00:30:19 Vous savez, tout ce qui est un peu les aides annexes, ça fait 10, 12 milliards. Du coup, Bruno Le Maire a dit l'année prochaine, on remettra encore 15 milliards d'économies.
00:30:27 Mais au regard de la dette, qu'est-ce que c'est que 10 ou 12 milliards ?
00:30:30 Mais attendez, moi j'ai vu d'autres mesures, là, puisque le gouvernement a promis de ne pas toucher aux impôts.
00:30:35 J'ai vu qu'on allait taper dans l'assurance chômage. Il y aurait une sous-indexation, sans doute, des retraites sur l'inflation.
00:30:43 Une moins bonne prise en charge des remboursements de santé. Ça va bien au-delà de ce que vous décrivez.
00:30:47 Oui, alors il dit que théoriquement, sur le social, on ne touchera pas. Quand il parle de l'assurance chômage, c'est essayer d'accélérer la réforme
00:30:53 et de continuer de réduire les allocations pour un certain nombre de catégories.
00:30:58 Donc c'est vrai que maintenant, ça va un peu se resserrer. Mais la recette de tout cela, finalement, moi je pense que ça, c'est un peu des petites mesurettes
00:31:05 qui ne suffiront pas, en tout cas, à colmater la brèche. Ce qu'il faudrait, c'est que la France soit beaucoup plus productive.
00:31:10 On le sait bien, et travailler plus, avoir plus de formations. Les trois points, ils sont là.
00:31:14 Exporter, parce qu'on oublie, mais la France n'exporte plus. L'industrie n'est pas suffisante. On n'a pas de produits à forte valeur ajoutée.
00:31:20 Et puis la croissance, l'an prochain, cette année même, va être beaucoup trop faible. Elle sera sans doute sous 1%.
00:31:25 Donc là, il y a vraiment d'énormes efforts à faire pour remettre la France au travail et générer de l'argent.
00:31:30 Parce que, je termine par là, quand vous regardez aujourd'hui la chute de la TVA par rapport à ce qui était prévu,
00:31:35 1,4 milliard de manque à gagner. L'impôt sur le revenu, 1,4 milliard. Et l'impôt sur les sociétés, 4,4 milliards.
00:31:40 C'est de l'argent en moins qui rentre. Donc là, il y a un vrai problème. Il y a des questions qui se posent.
00:31:44 Est-ce que c'est un problème de productivité, selon vous, Yvan Réufel ?
00:31:47 Non, c'est un problème de volonté politique. Emmanuel Macron avait été présenté abusivement comme étant un libéral.
00:31:53 Il n'a fait que consolider l'étatisme centralisateur. On attendait de lui qu'il réforme l'État. L'État n'a pas été réformé.
00:32:00 Vous aviez eu des précédents candidats à la présidence qui s'étaient proposés de réduire, notamment, le nombre des fonctionnaires
00:32:07 de 300 000, voire de 150 000. Là, le nombre des fonctionnaires, je crois, a été augmenté.
00:32:12 Donc déjà, si vous avez un État qui est incapable de faire des économies sur son propre fonctionnement,
00:32:18 vous avez donc un État qui fait perdurer, effectivement, cet endettement qui va maintenant reposer sur les épaules,
00:32:24 naturellement, des Français. Donc c'est parfaitement scandaleux. C'est vraiment scandaleux.
00:32:28 Et en effet, vous l'avez dit, ce risque d'être à nouveau les retraités qui vont payer cette incapacité qu'a eu l'État
00:32:34 à vouloir réformer cet État mastodonte, cet État mamma.
00:32:38 On croit pas que c'était l'électorat Macron originel, quand même.
00:32:41 En plus, c'était l'électorat... Alors ça, il se débrouillera avec son électorat.
00:32:43 Surtout que vous avez d'autres économies à faire. Vous avez des économies, donc, dans le fonctionnement de l'État,
00:32:47 mais vous en avez aussi dans la réduction du périmètre des solidarités nationales.
00:32:50 Nous vivons un pays fracturé et nous sommes en train de financer une partie de ceux qui nous détestent.
00:32:55 On pourrait également imaginer que les prestations sociales cessent maintenant d'être données, en tout cas,
00:33:00 à ceux qui ne se reconnaissent plus français. Or, même, d'envisager cette hypothèse est devenue incongrue.
00:33:05 Il est même impossible, carrément, de la formuler sans se faire traiter de raciste ou de tout ce que vous voulez.
00:33:09 Donc, on est dans cet enfermement où, quoi qu'il arrive, il faut que ce soit les Français qui, toujours et encore,
00:33:15 payent l'incurie de l'État.
00:33:17 Najwa, c'est un peu la soupe à la grimace. Et si on a bien compris, Éric, c'est pas prêt de s'arrêter.
00:33:21 Donc, c'est-à-dire que l'année prochaine, on va peut-être trouver encore d'autres économies.
00:33:25 Tout le monde va y passer, a priori.
00:33:27 Non, mais moi, j'aimerais rappeler quand même que cette dette abyssale, j'ai envie de vous dire,
00:33:33 elle date pas d'aujourd'hui, elle s'accroît d'année en année et elle le trouve pour raison, notamment,
00:33:40 les crises économiques. On l'a vu, puisque vous avez un État, on l'a vu en 2008 avec la crise des subprimes,
00:33:47 où l'État français a dû soutenir les entreprises, avec le Covid, la crise sanitaire, où, là encore, l'État,
00:33:55 eh bien, a dû sortir le chéquier pour éviter des faillites d'entreprises,
00:34:01 mais également aider les ménages. Donc, vous avez un État qui a dû jouer le rôle de bouclier social et économique.
00:34:11 Donc, c'est pas la faute de l'État, c'est pas une GapJ comme ce que dit...
00:34:14 Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a ce constat-là.
00:34:18 Ensuite, autre raison, c'est quand même le vieillissement démographique de la France,
00:34:23 vieillissement démographique de la France qui nécessite que l'État aide au niveau des besoins de santé.
00:34:30 Donc, un État, donc Yvan Rufo le rappelait, un État qui soutient un système social qui nécessite d'être aidé de plus en plus
00:34:42 au regard des crises économiques qu'on traverse, je l'ai rappelé.
00:34:45 Mais, là, Éric de Ritmaten a expliqué que l'État se rend compte, en fait, de cette dangerosité pour notre économie française,
00:34:58 en disant qu'à un moment, il va falloir quand même qu'on diminue nos allocations, nos allocations sociales.
00:35:04 L'État-providence, ce sera plus la même chose.
00:35:07 Oui, mais il y a une solution. Là aussi, il faut rester positif parce que si on ne l'est pas, autant mettre la clé sous la porte.
00:35:13 Le gouvernement a annoncé une réindustrialisation de la France.
00:35:18 Et c'est vrai que ça passe par une production beaucoup plus importante, mais aussi des produits innovants.
00:35:24 Donc, il faut investir dans la recherche et donc, il faut être ambitieux par rapport à ce qu'on annonce.
00:35:29 Donc, j'espère que l'ambition dans ces domaines-là, la recherche, l'innovation seront au rendez-vous.
00:35:35 Éric, juste un mot quand même. Vous nous parlez de scénarios catastrophes, de notes, revues à la baisse, etc.
00:35:41 On ne va quand même pas subir le sort de la Grèce.
00:35:44 Ce n'est pas impossible.
00:35:45 Ah oui, les plus pessimistes disent ça.
00:35:46 La conséquence, c'est que du coup, ça augmente encore les taux d'intérêt.
00:35:50 Parce que si la France, si on a moins confiance en la France, alors je vous rassure quand même, la France, c'est un pays riche, c'est un pays solide.
00:35:55 Il ne sera pas en faillite du jour au lendemain. Il y a quand même vraiment des ressources.
00:35:59 Mais si effectivement notre note est dégradée, là actuellement c'est encore AA,
00:36:03 eh bien là, on va encore avoir un relèvement des taux d'intérêt.
00:36:06 Et c'est ça qui va lourdir notre dette et les taux d'intérêt.
00:36:09 Et donc, c'est de l'argent en moins pour les écoles, pour les hôpitaux.
00:36:12 Vous voyez, c'est en fait inextricable cette situation.
00:36:15 Ça serait vraiment, moi je dirais, permettez-moi juste de le dire, c'est revoir l'enveloppe sociale.
00:36:19 800 milliards de prestations sociales en France, y compris les retraites bien sûr de l'État.
00:36:24 Mais ça, c'est un tiers de ce que la France crée comme richesse.
00:36:27 800 milliards. Il y a quelque chose à revoir là-dedans.
00:36:30 Est-ce qu'il y a des amis ? Est-ce qu'il y a un RSA qui est mal distribué ?
00:36:33 Est-ce qu'il faut conditionner ces aides ? Ça c'est vraiment le vrai sujet.
00:36:36 Moi ce qui me mérite, c'est l'immobilisme de l'État.
00:36:40 Souvenez-vous de François Fillon, je suis à la tête d'un État en situation de faillite.
00:36:44 Aujourd'hui, la faillite, chaque bébé qui naît porte sur ses épaules à peu près 40 000 euros d'endettement.
00:36:49 Chaque Français a grosso modo un peu moins maintenant, 40 000 euros d'endettement.
00:36:54 Donc ce n'est pas possible. Quand vous endettez à ce point, en plus c'est une dette qui est portée pour partie par des pays étrangers,
00:36:59 donc vous mettez également à l'encamp votre propre souveraineté.
00:37:02 Et moi j'invite maintenant toute la jeune génération à faire une croix sur leurs retraites aujourd'hui.
00:37:08 Les retraites ne pourront pas être payées telles qu'elles le sont aujourd'hui.
00:37:10 Il va falloir inventer également des retraites par capitalisation, mais là encore c'est un sujet défendu.
00:37:16 En tout cas on n'a pas fini d'en parler, ça c'est sûr vous reviendrez à cette occasion Eric.
00:37:19 On marque une courte pause. Merci Yvan, je vous dis à très bientôt sur ce plateau.
00:37:22 Najob vous restez avec moi, d'autres invités vont nous rejoindre et bien sûr on retrouvera Vincent Porche sur Netflix.
00:37:27 15h pratiquement sur CNews, nous voici de retour avec le journal de Vincent Farrand.
00:37:34 Bonjour Vincent, on va parler du dispositif de sécurité des JO qui a donc été présenté hier.
00:37:39 45 000 forces de l'ordre mobilisées pour la cérémonie d'ouverture espacé-aérien fermée dans un large périmètre autour de Paris.
00:37:46 Un événement exceptionnel, dispositif exceptionnel, les détails avec Adrien Spiteri et Chloé Tarka.
00:37:51 Les images de la future cérémonie témoignent de l'ampleur du défi sécuritaire et logistique.
00:37:57 Pour le coup d'envoi des JO, 45 000 forces de l'ordre seront déployées en Ile-de-France,
00:38:02 accompagnées de drones, de tireurs d'élite et d'agents de sécurité privés.
00:38:07 326 000 spectateurs pourront assister à l'événement dans la capitale.
00:38:12 600 000 étaient envisagés au départ.
00:38:15 La réduction de la JO est uniquement pour des raisons techniques, de constitution des box sur les quais et évidemment pour des raisons de sécurité.
00:38:22 On ne veut pas que les gens puissent se promener tout le long de la scène.
00:38:25 Pour chaque box, il y a des règles d'entrée-sortie.
00:38:27 Athlètes, entraîneurs ou même riverains, pas moins d'un million de personnes feront l'objet d'une enquête.
00:38:33 Au sol, la zone d'embarquement des bateaux sera déminée par des militaires.
00:38:38 Dans les airs, l'espace aérien sera fermé de 19h à minuit autour de Paris.
00:38:43 Une règle stricte d'interdiction de survol aérien qui est appliquée pour la cérémonie d'ouverture.
00:38:49 Mais je tiens à dire que pendant l'ensemble des jeux, il y aura un dispositif de sûreté aérienne qui est aux mains des militaires.
00:38:54 C'est une compétence des armées.
00:38:56 Des mesures fortes pour se préparer à toutes les éventualités.
00:38:59 On n'a pas de menaces connues mais on reste attentif à la menace endogène des individus présents sur le territoire qui pourraient passer à l'action.
00:39:06 Puis il y a la menace inspirée qui vient de l'extérieur, vous savez, sur les théâtres d'opération, l'État islamique, que ce soit en Afghanistan, en Syrie, en Irak.
00:39:13 Le préfet de police de Paris assure également que dans les transports, les effectifs seront multipliés par 5 pour assurer la sécurité.
00:39:21 A Cachan, deux lycéens placés en garde à vue ce matin après les débordements qui ont eu lieu hier aux abords du lycée Polyvalent.
00:39:29 Agés de 14 et 15 ans, ils ont été contrôlés à proximité de l'établissement avec, entre autres, une bouteille d'acétone et 6 pétards.
00:39:36 La garde à vue de la personne interpellée hier a été prolongée. Notez également que ce matin, le calme était revenu aux abords de l'établissement.
00:39:43 Et puis ces images en plein cœur de Paris dont on vous parlait tout à l'heure. Un adolescent violemment pris à partie par un groupe de jeunes.
00:39:49 L'agression s'est déroulée dans le 4e arrondissement de Paris. Conséquence d'une rivalité entre bandes de lycéens.
00:39:55 La victime a notamment été blessée à coups d'armes blanches et reçu des coups de marteau.
00:40:00 Prise en chasse par une dizaine de jeunes, un adolescent de 16 ans chute et est roué de coups.
00:40:07 Une scène d'une grande violence en plein cœur de la capitale, filmée par une caméra de surveillance.
00:40:12 Alors qu'elle se trouve au sol, la victime reçoit des coups de marteau à la tête et d'armes blanches à la fesse.
00:40:18 Une agression qui choque les habitants de ce quartier du 4e arrondissement.
00:40:22 C'est des règlements de compte de quartier visiblement. Ils sont très jeunes, il y en a qui sont en collège.
00:40:28 C'est assez délirant. Les armes qu'ils utilisent font très peur.
00:40:34 Un marteau, je ne sais pas qui imagine que ça va bien se passer quand on tape sur quelqu'un avec un marteau.
00:40:39 Ce n'est pas juste une tapette.
00:40:42 Les failles se sont produites alors que le quartier est très surveillé.
00:40:46 Parmi les premiers éléments de l'enquête, l'attaque serait liée à une rivalité entre jeunes.
00:40:51 Les auteurs de l'agression sont toujours en fuite.
00:40:54 On va parler du préfet des Alpes-Maritimes qui souhaite intensifier les expulsions des délinquants étrangers.
00:41:02 UGMUTU a publié sur X les données sur l'insécurité dans son département.
00:41:06 A Nice, par exemple, plus de 80% des vols à la tire sont le fait de délinquants étrangers.
00:41:11 Nice et Cannes, deux villes touchées par la délinquance étrangère.
00:41:16 Pour plus de la moitié des cas dans les deux grandes agglomérations, des individus de nationalité étrangère ont été mis en cause.
00:41:22 A Nice, 54% de la délinquance de voie publique est le fait d'étranger, 53% à Cannes.
00:41:28 D'autres précisions indiquent que 82% des vols à la tire sont le fait d'étranger dans la ville de Nice.
00:41:34 Une surreprésentation face à laquelle le préfet souhaite agir fermement.
00:41:38 Pour combattre cette criminalité, 260 délinquants étrangers ont été expulsés depuis 2023 conformément aux instructions de Gérald Darmanin.
00:41:46 Nous intensifierons nos efforts dans les prochains mois. On respecte les lois de la République quand on vit en France.
00:41:51 Une réaction très appréciée par les habitants de ces grandes villes qui disent subir cette délinquance au quotidien.
00:41:57 Ça fait des années que ça dure et que c'est insoutenable. Les niceois n'en peuvent plus, les français n'en peuvent plus.
00:42:03 Et effectivement, il faut que le gouvernement fasse quelque chose.
00:42:05 Ces étrangers ne feraient pas ces délits dans leur propre pays. Parce que là, dans leur propre pays, ils seraient sanctionnés de tout.
00:42:14 Et qui en France, c'est Open Bar.
00:42:16 Du côté de la police, cette transparence du préfet est une bonne nouvelle. Ces expulsions faciliteraient leur travail au quotidien.
00:42:23 Ça évite à nos collègues de réinterpeller plusieurs fois les mêmes personnes aussi.
00:42:26 Et puis c'est du bon sens, je trouve. Quand on est étranger, en situation irrégulière dans un pays, je trouve logique de retourner à son pays d'origine.
00:42:34 Des expulsions souvent compliquées, car certains pays d'origine refusent de reprendre leurs ressortissants.
00:42:40 On en vient à l'affaire des vacances d'Anne Hidalgo, surnommée le "Tighty Gate" et qui prend donc une tournure judiciaire.
00:42:46 La mairie de Paris et ses annexes ont été perquisitionnées par le parquet national financier hier.
00:42:51 Une enquête a été ouverte pour prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics.
00:42:55 Alors, de quoi est donc accusée Anne Hidalgo ? On voit cela avec Michael De Santos.
00:42:59 Un voyage paradisiaque qui pourrait se transformer en enfer politique pour Anne Hidalgo.
00:43:04 En automne dernier, l'élu socialiste se rend à Tahiti avec une délégation de la ville pour visiter le site des épreuves de surf des Jeux Olympiques.
00:43:12 Le rendez-vous n'aura jamais lieu. D'après la municipalité, le président polynésien l'aurait annulé en raison des tensions locales.
00:43:20 Au lieu de regagner Paris, Anne Hidalgo rejoint sa fille sur une autre île de Polynésie française.
00:43:25 Deux autres membres de la délégation prolongent également leur séjour à titre privé.
00:43:30 Immédiatement, plusieurs élus du conseil de Paris s'interrogent sur le financement et réclament de la transparence.
00:43:36 Oui, oui, oui, oui.
00:43:39 Entre vol et hôtel, le coût total s'élève à près de 60 000 euros.
00:43:44 Suite au signalement des élus du conseil de Paris et une plainte de l'association AC anti-corruption,
00:43:49 une enquête a été ouverte pour prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics.
00:43:54 De son côté, Anne Hidalgo s'est dite sereine, confiante quant à l'issue des investigations
00:43:59 et dit avoir en sa possession tous les justificatifs relatifs à ce voyage.
00:44:04 Voilà pour l'essentiel, mais on n'oublie pas les sports.
00:44:08 Que vous soyez le roi du design ou la reine des animaux, retrouvez votre programme avec Château d'Axe.
00:44:14 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:44:16 Votre programme, avec l'adresse.
00:44:20 Allez, destination avec le 15 de France qui se déplace à Cardiff dimanche à 16h pour affronter le Pays de Galles.
00:44:30 Nelly, le Pays de Galles, le 15, le 15, le 15.
00:44:33 C'est le chardon, non ?
00:44:34 C'est le 15 du poireau, pardonnez-moi.
00:44:37 Merci à Patrick qui me l'a remis dans l'oreille.
00:44:39 C'est les cosses.
00:44:40 Les dragons, ça marche aussi.
00:44:41 Les bleus vont néanmoins devoir se ressaisir après la contre-performance contre l'Italie le 25 février.
00:44:47 On va se laver avec Jérémy Sérakian.
00:44:49 Déposer les armes ne fait pas encore partie du vocabulaire du 15 de France.
00:44:54 Oui, la situation comptable est précaire.
00:44:56 Les bleus n'ont que trois points d'avance sur le Pays de Galles et l'Italie, dernier du tournoi des six nations.
00:45:00 Et pourtant, la sonnette d'alarme n'a pas encore retenti.
00:45:03 Aujourd'hui, c'est difficile pour nous, mais on garde le cap sur la méthode d'entraînement,
00:45:10 sur ce en quoi on croit, nos convictions.
00:45:12 Ça se ressent dans notre façon de vivre.
00:45:14 Maintenant, on a hâte que ça se ressente sur le terrain.
00:45:16 La vie à Marcoussis, justement, n'est-elle pas impactée par les mauvais résultats récents ?
00:45:21 La réponse d'un revenant de retour d'une longue blessure.
00:45:24 Franchement, pas vraiment.
00:45:26 J'ai senti un groupe qui vit toujours aussi bien.
00:45:29 Toujours une très bonne cohésion.
00:45:31 J'ai un peu les mêmes sensations qu'à la Coupe du Monde où avant.
00:45:37 Ça se passe bien, ça bosse bien.
00:45:38 Donc non, je n'ai pas senti un groupe en difficulté ou en souffrance.
00:45:42 Méthode cohé, au réel espoir de retrouver les sommets.
00:45:45 Les bleus sont ambitieux et confiants, à condition de respecter certains prérequis.
00:45:49 Il faut que tous, on élève notre niveau de jeu.
00:45:51 Il faut que tous, on se remette en question pour être meilleurs.
00:45:54 À très court terme, on sera redoutables et très dur à gagner.
00:45:58 En tout cas, j'en suis convaincu.
00:45:59 Je sais qu'il y a du talent, je sais qu'il y a des joueurs compétents, un staff compétent.
00:46:04 Et qu'on va réussir à relever la tête.
00:46:06 Et j'espère que ce sera le cas ce week-end.
00:46:07 Et quoi de mieux qu'un succès en Terre Galoise ce dimanche pour aborder avec le sourire
00:46:11 le dernier match du tournoi, le Crunch France-Angleterre, le 16 mars prochain.
00:46:17 Est-ce que vous tenez à ?
00:46:19 C'était votre programme avec l'Adresse.
00:46:21 C'est votre projet avec l'Adresse.
00:46:23 Que vous soyez la reine de la déco ou le roi du zen, c'était votre programme avec Château d'Axe.
00:46:31 Chez Château d'Axe, c'est vous les rois.
00:46:33 On marque une courte pause et on revient avec un nouveau panel d'invités.
00:46:37 On parlera de ces plaintes qui agitent la gauche.
00:46:39 C'est avec cela d'ailleurs qu'on commencera le débat tout de suite.
00:46:43 Alors nous sommes de retour avec nos invités.
00:46:49 Najwa El Haïté qui reste en notre compagnie.
00:46:51 Je rappelle que vous êtes avocate.
00:46:52 Alexis Isard est là également. Où est-il ?
00:46:54 Voilà à côté de vous, député Renaissance de l'Essonne.
00:46:56 Merci d'avoir répondu à notre invitation.
00:46:58 Thomas Bonnet pour compléter ce côté du tableau pour le service politique.
00:47:01 Et puis si on va de l'autre côté de la table, on trouvera Louis Larridon.
00:47:04 Bonjour, bienvenue.
00:47:05 Vous êtes secrétaire nationale des Jeunes Socialistes.
00:47:07 À vos côtés, Raphaël Amselem, chargé d'études chez Génération Libre.
00:47:11 Et Vincent Roy qui journalise. Bonjour.
00:47:13 Merci à tous les trois également.
00:47:15 Je vous le disais juste avant la pause, on va parler de ces plusieurs plaintes désormais qui agitent la gauche.
00:47:19 Parce qu'on était resté sur l'affaire Ercilia Soudé.
00:47:22 On va y revenir bien sûr.
00:47:23 On rappelle qu'elle porte plainte contre son ex-compagnon.
00:47:25 Mais aujourd'hui, on apprend que c'est Julien Bayou qui fait l'objet d'une plainte de la part de son ex-compagne.
00:47:30 Cette fois pour harcèlement moral et abus de faiblesse.
00:47:33 On se souvient surtout que l'affaire avait été traitée en interne par la formation politique.
00:47:37 Il avait finalement été réhabilité politiquement dans ses fonctions après un retrait.
00:47:41 Et donc, Anaïs Leleu, c'est son nom, elle se retourne maintenant aussi contre Europe Ecologie Les Verts.
00:47:47 Elle porte plainte contre X pour non-assistance à personnes en danger.
00:47:52 Est-ce qu'on touche, Raphaël Amselem, je commence avec vous, aux limites et aux dangers de ces pseudo enquêtes internes,
00:48:00 commissions ou comités, je ne sais pas comment on les appelle, ad hoc, un peu opaques à vrai dire,
00:48:05 et qui n'ont pas réglé visiblement la question ?
00:48:07 On touche évidemment aux limites, mais pour faire un peu justice à ces comités-là,
00:48:11 ils n'ont pas vocation, en tout cas de leur propre mot, de se substituer à la justice et d'apporter des réponses définitives.
00:48:19 C'est une première prise en charge parce qu'il y a malgré tout des agissements internes,
00:48:24 des rapports de pouvoir qui peuvent avoir lieu aussi entre des cadres et des militants.
00:48:28 C'est important qu'il existe un cadre tout simplement d'écoute pour que les victimes puissent avoir une première approche
00:48:34 où ils ne se sentent pas délaissés par une organisation et un système qui peut être assez prédateur.
00:48:40 Et c'est justement ça aussi qui est intéressant dans cette affaire, c'est que Mme Lele pointe le silence des gens
00:48:48 qui savaient, qui n'ont rien fait et qui montrent bien à quel point dès qu'il y a des rapports de pouvoir,
00:48:53 des rapports de domination, tout de suite il peut y avoir des dérives, des atteintes aux personnes,
00:49:00 des choses très graves telles qu'elle le dénonce.
00:49:02 Enfin, je terminerai sur un dernier point, on se retrouve toujours entre la tension entre d'une part la présomption d'innocence
00:49:09 et l'écoute des victimes et en la matière je pense qu'il n'y a pas du tout de solution parfaite
00:49:14 parce que, évidemment que la présomption d'innocence prévaut, sans elle il n'y a pas de liberté,
00:49:19 il n'y a que le contrôle permanent de l'Etat, mais en même temps il y a bien aujourd'hui,
00:49:24 les associations féministes le montrent bien, des défaillances de la part de la justice
00:49:29 qui font qu'on ne peut pas laisser les victimes tout simplement ne rien dire, ne rien faire
00:49:33 et donc c'est important qu'on puisse aussi les écouter.
00:49:35 Louis Larrion, ce qui interpelle quand même c'est qu'au-delà de la plainte qui est donc traitée à part
00:49:43 et qu'on ne va pas commenter, c'est une affaire de justice comme le rappelait Raphaël,
00:49:48 elle critique le protocole de cette fameuse cellule d'enquête sur les violences sexistes et sexuelles,
00:49:53 c'est ainsi qu'on la dénommait au sein d'Europe Écologie Les Verts,
00:49:57 elle dit qu'elle l'a mise en danger, que les membres n'étaient pas solidement formés,
00:50:01 que l'enquête n'était pas externalisée et qu'il y avait accès au nom des plaignantes.
00:50:07 Ça va loin, c'est assez ravageur quand même pour cette formation politique,
00:50:11 est-ce que ça doit remettre en question complètement ce genre de pratiques,
00:50:14 nonobstant les plaintes judiciaires qui peuvent être effectuées en parallèle ?
00:50:18 Déjà il y a un consens, c'est que les partis politiques en général, y compris ceux de gauche,
00:50:22 ne sont pas imperméables ni à la société ni aux défauts qu'elle contient,
00:50:25 effectivement on l'a pointé, il y a des rapports de domination, de pouvoir, des choses qui s'exercent
00:50:30 et moi je trouve que c'est important au contraire que les partis politiques exercent un contrôle en interne
00:50:34 et puissent permettre un traitement des dossiers qui ne doit pas se substituer à la justice.
00:50:39 Mais on le sait, le temps judiciaire est long et le temps de nos organisations politiques est parfois plus court
00:50:44 et on a besoin d'apporter des réponses sur le fonctionnement interne.
00:50:47 Après sur ce cas-là, sur la manière dont a fonctionné la commission de EELV,
00:50:51 on est au début de cette régulation par toutes nos organisations, les commissions se mettent,
00:50:56 si des choses ont été constatées comme n'étant pas fonctionnées,
00:50:58 il faut probablement revoir la copie du fonctionnement, retravailler.
00:51:02 Moi je pense que c'est déjà important qu'un parti politique comme Europe Écologie Les Verts le fasse,
00:51:06 le Parti Socialiste le fait également, je sais que d'autres organisations travaillent à structurer
00:51:10 d'une certaine manière et à pouvoir au mieux accueillir la parole des victimes
00:51:15 et comment on traite après les cas dans les organisations internes en fonction des mandats électifs.
00:51:21 Je sais que c'est des organisations qui travaillent, ça a été dit, c'est compliqué d'avoir un fonctionnement idéal,
00:51:28 les choses ne sont pas simples mais effectivement il y a raison d'aller après porter plainte auprès de la justice,
00:51:35 on estime que les choses n'ont pas été faites correctement.
00:51:37 Il y a d'autres affaires évidemment auxquelles on va réagir,
00:51:41 on va revenir au conjoint de la députée LFI, cette fois Ercilia Soudé,
00:51:45 qui a été placée lui en garde à vue après que celle-ci ait porté plainte pour viol,
00:51:49 c'est Damin Cassé qui est également militant LFI, qui a été arrêté par les forces de l'ordre.
00:51:54 Dans la soirée son avocat disait "mon client conteste avec force les accusations qui sont portées contre lui",
00:52:00 entre temps il y a eu un communiqué du procureur de mots sur les faits tels qu'ils ont été rapportés par la plaignante,
00:52:09 on va peut-être le voir apparaître et puis on va revenir aussi aux réactions que ça a suscité sur le plan politique.
00:52:16 Mais attachons-nous à ce communiqué de presse de cette procédure préliminaire,
00:52:20 elle parle de viol mais également de harcèlement moral, d'appels téléphoniques malveillants,
00:52:24 de violence psychologique à travers cette plainte.
00:52:28 Donc on en sait déjà un petit peu plus que ce qui avait été divulgué hier.
00:52:32 C'est un homme qui sur les réseaux sociaux n'avait pas hésité à s'afficher avec la députée,
00:52:37 à travers notamment pas plus tard que la Saint-Valentin ce tweet,
00:52:40 où il se mettait en scène avec cette compagne dans un moment apparemment de connivence et de complicité amoureuse.
00:52:51 Bon, visiblement ça n'a pas duré, voici ce qu'il disait à cette époque,
00:52:54 malgré mes réticences quant à l'instrumentalisation consumériste que représente la Saint-Valentin.
00:52:59 "J'aimerais rendre hommage à une, disait-il, femme remarquable, courageuse,
00:53:02 je partage la vie, les combats, les colères, les peines comme les joies."
00:53:06 Et donc deux semaines après, ce beau tableau a volé en éclats,
00:53:09 mais c'est pas tellement ça qu'on va commenter évidemment.
00:53:11 C'est la réaction que ça a eue, suscité dans cette famille politique,
00:53:14 à commencer par Mathilde Panot qui a été une des premières,
00:53:17 si ce n'est même la première à réagir très vivement,
00:53:20 à accuser ceux qui avaient divulgué l'information avec ces mots.
00:53:24 Elle s'en prend directement là au parisien, parce que c'est le premier qui a sorti l'info,
00:53:27 en disant que c'est un journal indigne, qui rend donc public,
00:53:30 avec une grosse faute d'orthographe d'ailleurs au passage,
00:53:32 une plainte pour violences sexuelles.
00:53:34 "Honte à ceux qui par cet article crachent sur toutes les victimes de violences,
00:53:37 supprimez, vous nous dégoûtez", ce qui n'a évidemment pas été fait.
00:53:39 "Tous les médias", bon, ça nous concerne aussi,
00:53:41 "qui partagent se rendre complices de cette objection."
00:53:43 N'a-joie, elle a été, c'est un classique au fond,
00:53:45 que la divulgation de plaintes, c'est pas la seule à qui ça arrive.
00:53:49 Mathilde Panot, là, elle s'en offusque,
00:53:51 alors que pour d'autres, sans doute, elle serait la première à dénoncer,
00:53:54 sans passer par la manière...
00:53:56 - Oui, c'est le deux poids deux mesures,
00:53:59 c'est là où sa parole n'est pas crédible,
00:54:02 il faut être honnête à un moment.
00:54:04 Il faut dénoncer toutes les formes de violences sexuelles,
00:54:10 quelle que soit la personne,
00:54:12 et vous parliez de la présomption,
00:54:14 la personne qui est pointée du doigt,
00:54:17 mais vous parliez de présomption d'innocence,
00:54:19 la présomption d'innocence est un principe fondamental,
00:54:22 donc de manière générale, il faut qu'elle soit respectée,
00:54:26 mais en effet, quand vous avez affaire à des personnalités dites connues,
00:54:31 vous n'êtes pas à l'abri de fuites qui sont regrettables,
00:54:35 parce que je suis aussi très attachée à la présomption d'innocence,
00:54:40 mais aussi au secret de l'enquête, au secret de l'instruction.
00:54:43 - Donc c'est la police qui divulgue, soyons clairs,
00:54:45 au niveau du commissariat que ça se passe ?
00:54:47 - C'est possible.
00:54:49 - C'est possible, mais voilà.
00:54:51 - Un représentant syndical de la police a même réagi,
00:54:54 Jean-Christophe Couvy pour le citer,
00:54:56 en estimant que les fuites ne venaient pas forcément de la police,
00:54:59 il y a d'autres intervenants qui interviennent dans les dossiers,
00:55:01 des avocats, il peut y avoir des règlements de comptes internes,
00:55:04 c'est une des hypothèses qui l'avançait,
00:55:06 parce que lui voit dans le communiqué de la France Insoumise,
00:55:09 une nouvelle fois, le fait de jeter l'opprobre sur les policiers,
00:55:12 parce qu'elle estime que désormais, ça pourrait entamer la confiance
00:55:15 que pourraient avoir les femmes pour déposer plainte,
00:55:17 parce qu'il pourrait y avoir des fuites derrière.
00:55:19 - La méthode est-elle choquante de votre point de vue,
00:55:21 d'avoir divulgué cette plainte d'ordre privé ?
00:55:23 - La France Insoumise est évidemment mal à l'aise
00:55:26 sur ce type de sujet de violence intrafamiliale,
00:55:28 étant donné qu'il y a eu les affaires qu'on a pu connaître,
00:55:31 on a vu cette même Mathilde Panot applaudir
00:55:33 au sein de l'Assemblée Nationale,
00:55:35 lorsque son collègue qui avait commis les mêmes faits revenait.
00:55:38 Maintenant, ce qui me choque le plus,
00:55:40 c'est que, outre la divulgation,
00:55:42 c'est les réactions qu'il y a sur les réseaux sociaux.
00:55:44 Moi, je tiens à apporter vraiment tout mon soutien à la députée Soudé.
00:55:47 Ce que je lis sur les réseaux sociaux, c'est quand même insupportable.
00:55:50 - Les gens se livrent à des commentaires abjects, c'est sûr.
00:55:53 - Qui est une victime, aujourd'hui, une victime potentielle
00:55:57 des accusations qu'elle émet.
00:56:00 Il faut juste la soutenir, il faut juste l'écouter.
00:56:03 Donc, moi, simplement, je tiens vraiment à lui apporter
00:56:06 mon soutien, tout mis au poste politiquement, à cette personne-là,
00:56:09 il faut la porter un soutien clair.
00:56:11 - Ce qui est intéressant, c'est que Sandrine Rousseau,
00:56:14 elle, n'avait pas hésité, on revient à l'affaire Bayou,
00:56:18 à jeter ça en pâture, à divulguer ça à la face du monde.
00:56:22 C'était l'anti-Matthew Panot, d'une certaine manière, à l'époque.
00:56:26 Et là, outre le fait, dans ce tweet,
00:56:29 entre-temps supprimé, je le précise, mais qu'on va vous montrer
00:56:31 quand même de s'en prendre à l'extrême droite,
00:56:33 moi, j'ai trouvé ça assez étrange comme formulation,
00:56:36 elle nous dit, Sandrine Rousseau, donc elle commence
00:56:38 avec l'extrême droite, évidemment, l'extrême droite,
00:56:41 ce sont des pourritures de bas étage de récupérer ça,
00:56:43 sans qu'on sache vraiment à qui elle fait référence,
00:56:45 sur Twitter, chacun dit tout et n'importe quoi,
00:56:48 elle ne les cite pas en même temps, mais bon, elle dit, bon.
00:56:51 Mais attention, ce n'est pas une affaire d'intimité,
00:56:53 et c'est ça qui est intéressant, je trouve, finalement, dans ce tweet,
00:56:55 elle dit, Sandrine Rousseau, le viol n'est pas une affaire privée,
00:56:59 c'est vraiment le contre-pied total de ce que dit Mathilde Panot.
00:57:03 - C'est donc une affaire publique ?
00:57:05 - De son point de vue à elle, oui.
00:57:06 - Enfin, écoutez, d'abord, un rappelé à chaque fois,
00:57:09 et dans chaque cas, même si c'est une redite,
00:57:12 mais je pense qu'il faut le rappeler,
00:57:13 la présomption d'innocence vaut,
00:57:15 il peut y avoir un certain nombre de règlements de comptes,
00:57:18 moi je suis très étonné, parce que je trouve que ces commissions
00:57:20 de partis politiques, etc., qu'il s'agisse d'Europe Écologie-Les Verts,
00:57:24 d'Ellefie, etc., tout ça est très suspect,
00:57:27 1) la justice, 2) la justice, 3) la justice,
00:57:29 pour ces affaires-là, c'est du ressort seul de la justice,
00:57:33 alors que les partis politiques, évidemment,
00:57:36 essaient de faire le ménage chez eux,
00:57:39 bon, je peux le comprendre...
00:57:40 - Mais pour des affaires moins graves ?
00:57:41 - Mais oui, mais attendez, là, on parle de viol,
00:57:45 ce sont quand même des affaires très graves,
00:57:47 moi je trouve que c'est du seul ressort de la justice,
00:57:50 et que les partis politiques, bon,
00:57:52 que, effectivement, les membres des partis politiques
00:57:55 aient une place importante dans le dit parti,
00:57:58 et qu'évidemment, ça inquiète le parti en soi,
00:58:01 je peux comprendre que des choses se disent en interne,
00:58:03 je peux comprendre qu'on sanctionne des gens en interne,
00:58:06 - D'accord, mais il faut qu'il y ait une portée politique.
00:58:07 - Mais c'est pas là l'objet, dès lors qu'on parle de viol,
00:58:10 c'est pas aux partis politiques de régler le problème,
00:58:12 c'est à la justice.
00:58:13 - Louis Larridon, ce qui sous-entend aussi,
00:58:15 d'une certaine manière, Vincent Roy,
00:58:17 c'est qu'ils sont pas là pour jouer les médiateurs,
00:58:19 les partis politiques, dans ces affaires-là.
00:58:20 - Bien sûr.
00:58:21 Alors, déjà, sur la députée Soudé,
00:58:24 je pense aussi que ce qui est très grave,
00:58:26 c'est qu'elle n'avait pas consenti, effectivement,
00:58:28 lorsqu'on rend sa plainte publique,
00:58:30 et que quand on est une personnalité publique,
00:58:32 il faut beaucoup de courage, justement,
00:58:33 pour aller porter plainte,
00:58:34 et je pense qu'on peut aussi lui témoigner
00:58:36 notre soutien pour ça,
00:58:37 parce que le risque que notre plainte soit vulguée
00:58:39 est d'autant plus important.
00:58:40 Sur la question de l'organisation en interne
00:58:42 des partis politiques,
00:58:43 la justice, elle a un temps, on le sait qu'elle est long,
00:58:45 on le sait, parfois qui ne va pas d'ailleurs jusqu'au bout,
00:58:47 beaucoup de plaintes pour viol n'aboutissent pas,
00:58:50 n'aboutissent pas à des condamnations,
00:58:52 parce que les preuves font que c'est parfois compliqué
00:58:54 de prouver, c'est compliqué de...
00:58:56 pour les partis politiques, un besoin de réguler
00:58:58 leur fonctionnement, et on ne peut pas nier
00:59:00 que quand on est un parlementaire,
00:59:02 une personnalité nationale de haut rang,
00:59:04 on peut avoir une emprise sur des gens,
00:59:06 on peut exercer un pouvoir particulier,
00:59:08 et je pense que le rôle des partis politiques
00:59:10 est de réguler, dans un premier temps,
00:59:12 à titre conservatoire,
00:59:13 c'est pas une sorte de décision de justice qui est rendue,
00:59:15 mais dire à quelqu'un "tu ne peux pas représenter",
00:59:17 au vu des accusations qui te sont portées,
00:59:19 des témoignages de militants, de militantes
00:59:21 de notre organisation,
00:59:22 "tu ne peux pas représenter le champ de valeur
00:59:24 qui est le nôtre", je pense que c'est normal,
00:59:26 et les partis politiques ont raison de s'en sous-ire,
00:59:28 ils ont raison de protéger les militantes et les militants,
00:59:30 tout comme ils ont raison de protéger aussi
00:59:32 les personnalités, ça n'arrive pas
00:59:34 toujours qu'entre des personnalités de haut rang...
00:59:36 - Sauf qu'en l'espèce, il a été rétabli dans ses fonctions,
00:59:38 ultérieurement, et là,
00:59:40 la plainte est tombée, donc en fait, ça n'a pas réglé
00:59:42 grand-chose, ou en tout cas, on a jugé
00:59:44 qu'il était apte à reprendre...
00:59:46 - Mais ces commissions, d'elles-mêmes,
00:59:48 ne prétendent pas se substituer à la justice,
00:59:50 ou arriver à trouver
00:59:52 la solution définitive, je rejoins totalement
00:59:54 mon voisin, il faut bien se rendre compte que
00:59:56 quand on porte une parole politique,
00:59:58 qu'on fait partie d'une organisation où il y a des rapports
01:00:00 de pouvoirs internes, et qui
01:00:02 peuvent mettre en danger des personnes et réduire
01:00:04 au silence, ils sentent que c'est important qu'il y ait
01:00:06 cet espace d'accueil, donc ça, c'est le premier point.
01:00:08 Le deuxième point, sur le tweet
01:00:10 de Mme Pannot, il faut quand même
01:00:12 prendre acte
01:00:14 que la France est insoumise à cette sale
01:00:16 habitude, de manière
01:00:18 répétée depuis des années,
01:00:20 de viser de façon
01:00:22 parfois nominale des journalistes et
01:00:24 des rédactions pour les
01:00:26 invectiver, voire les insulter,
01:00:28 et quand on dit "c'est un journal indigne",
01:00:30 je ne trouve pas que ce soit une parole acceptable
01:00:32 de la part d'une députée, d'une représentante,
01:00:34 d'une force majeure politique,
01:00:36 et troisième point, je rejoins totalement
01:00:38 ce qu'a dit tout à l'heure M. le député,
01:00:40 qui est, je crois,
01:00:42 un élément très important, y compris
01:00:44 quand on a des désaccords, et surtout
01:00:46 quand on a des désaccords, c'est de montrer que
01:00:48 les désaccords ne font pas place à l'intimité,
01:00:50 en l'occurrence, Mme Soudé fait l'objet
01:00:52 d'insultes, de moqueries,
01:00:54 de mépris extrêmement
01:00:56 violents sur les réseaux sociaux,
01:00:58 et que ça n'est tout simplement pas acceptable, et là,
01:01:00 pour le coup, tout notre soutien,
01:01:02 je crois... - Réaction, quand même !
01:01:04 - Peut-on dire quand même ? - Oui, en 10 secondes.
01:01:06 - Oui, juste en 10 secondes. Disons quand même
01:01:08 que pour ce qui est notamment d'Europe Écologie-Les Verts
01:01:10 et de LFI, souvent, vous savez,
01:01:12 ils nous ont monté en épingle
01:01:14 l'idée de vertu, puisque ces gens étaient
01:01:16 intouchables, ils appartenaient au camp du bien,
01:01:18 bon, ben là, on se rend compte que
01:01:20 finalement, ça ne leur fait pas plaisir, mais que
01:01:22 ils se comportent, grosso modo,
01:01:24 comme tout le monde, il n'y a pas plus
01:01:26 de camp du bien d'un côté que de l'autre,
01:01:28 et de vertu, de toute façon, le mot "vertu" est un mot très...
01:01:30 - Une réaction à toutes ces affaires
01:01:32 qu'on vient de recevoir, c'est celle de
01:01:34 Aurore Berger, que je vous propose
01:01:36 de découvrir. - Mais être une femme en 2024,
01:01:38 c'est considérer, malheureusement,
01:01:40 que vous avez un groupe politique
01:01:42 qui devrait faire son examen de conscience
01:01:44 sur le sujet.
01:01:46 Être une femme en 2024, c'est
01:01:48 constater avec regret que quand
01:01:50 un député est condamné pour violence conjugale
01:01:52 à réintégrer vos rangs,
01:01:54 vous avez, vous vous êtes
01:01:56 levés comme une seule femme
01:01:58 et comme un seul homme pour l'applaudir.
01:02:00 Moi, je considère qu'on n'applaudit pas
01:02:02 un homme victime de violence conjugale,
01:02:04 on l'exclude de son groupe politique,
01:02:06 et on évite de donner les sons de morale à tous les autres.
01:02:08 - Comment ça, mais...
01:02:10 ça s'invite même dans l'hémicycle, en fait,
01:02:12 donc ces affaires ne sont
01:02:14 tout sauf privées, au final.
01:02:16 - Non, mais vous le disiez très justement,
01:02:18 vous avez une gauche
01:02:20 qui se vante d'être
01:02:22 vertueuse, mais je vais vous dire,
01:02:24 il y a une faillite de cette gauche, en réalité,
01:02:26 dans son action politique
01:02:28 pour lutter contre les violences
01:02:30 sexistes,
01:02:32 et même au niveau de leur réflexion,
01:02:34 là aussi, la faillite est bien présente,
01:02:36 et puis aussi ce deux poids, deux mesures
01:02:38 qui est insupportable,
01:02:40 et là, vous parliez du député
01:02:42 monsieur Katniss,
01:02:44 qui a réintégré,
01:02:46 d'ailleurs, certains l'ont poussé à démissionner
01:02:48 de son mandat de député,
01:02:50 mais bon, il a eu des forts appuis au sein de
01:02:52 LFI, donc
01:02:54 à un moment, vous ne pouvez pas être crédible
01:02:56 dans votre discours, si il y a
01:02:58 cette réponse à géométrie variable.
01:03:00 - Bon, finalement, la gauche, elle est aussi
01:03:02 à l'image du résultat de la population,
01:03:04 elle est à l'image de la société, je vous fais réagir
01:03:06 dans un instant, mais on va juste retrouver Vincent
01:03:08 qui nous attend pour le rappel des titres,
01:03:10 et puis on y revient, cette affaire, à tout de suite.
01:03:12 - Et la une de l'actualité, le conflit entre Israël
01:03:14 et le Hamas, avec ces discussions qui se poursuivent
01:03:16 pour établir une trêve dans la bande de Gaza,
01:03:18 ces négociations se déroulent au Caire,
01:03:20 Joe Biden a exhorté le Hamas
01:03:22 à accepter un cessez-le-feu dans les plus brefs délais,
01:03:24 l'objectif des médiateurs étant d'obtenir
01:03:26 un accord avant le mois du Ramadan.
01:03:28 Une aide humanitaire a justement
01:03:30 été parachutée hier
01:03:32 à Gaza, huit avions de transport jordanien,
01:03:34 américain, français et égyptien,
01:03:36 ont procédé à ce largage sur le nord
01:03:38 de la zone de la bande de Gaza,
01:03:40 c'était la plus grande opération de ce type
01:03:42 depuis le début de la guerre, selon l'armée jordanienne.
01:03:44 Et puis, deux mois après
01:03:46 que la porte de leur avion
01:03:48 se soit arrachée en plein vol,
01:03:50 les passagers du vol Portland Ontario
01:03:52 demandent des dommages et intérêts considérables.
01:03:54 Encore traumatisés par l'accident, ils réclament
01:03:56 près d'un milliard de dollars à Alaska Airlines
01:03:58 et Boeing, les trois passagers
01:04:00 se trouvaient à proximité immédiate de cette porte
01:04:02 qui s'est subitement
01:04:04 volée à 5 km du sol.
01:04:06 Un milliard à Alaska
01:04:08 Airlines risque de ne pas y survivre.
01:04:10 Merci beaucoup Vincent, on se retrouve tout à l'heure
01:04:12 pour la suite. On revient quand même
01:04:14 à ces deux plaintes assez retentissantes
01:04:16 qui secouent la gauche aujourd'hui. Alex
01:04:18 Izar vous souhaitiez réagir aussi sur
01:04:20 ce qu'a dit Aurore Berger dans l'hémicycle.
01:04:22 Oui parce qu'il fallait le vivre. Moi j'étais à l'Assemblée nationale
01:04:24 au moment où il y a eu cette espèce de standing ovation
01:04:26 pour le retour d'Adrien Quatennens. Il y avait un vrai malaise
01:04:28 dans tout l'Assemblée nationale. Il n'est pas que question
01:04:30 de la démission du député qui aurait été intéressante,
01:04:32 qui remette son mandat auprès des personnes
01:04:34 qui l'ont élu, mais c'est la réintégration
01:04:36 dans son groupe avec une standing ovation
01:04:38 de la quasi-totalité des députés de son groupe
01:04:40 qui applaudissent son retour
01:04:42 malgré les attaques et les plaintes que tu avais consolidées.
01:04:44 Quasi-totalité je sais pas, à l'époque c'était quand même assez partagé.
01:04:46 A la quasi-totalité il fallait le voir, vous étiez tout en train d'applaudir
01:04:48 et je peux vous dire que c'était très choquant.
01:04:50 Encore un mot et puis je vous propose d'avancer un petit peu sur les thèmes
01:04:52 sinon on va y consacrer la demi-heure.
01:04:54 Je vous rejoins totalement sur l'aspect de poids de mesure
01:04:56 et qui décrédibilise largement une partie
01:04:58 de la gauche sur la question de la
01:05:00 vertu de la morale que vous évoquiez. Effectivement,
01:05:02 on voit bien qu'il y a une inadéquation
01:05:04 entre la force qu'on est capable de mettre
01:05:06 dans un discours en surface vertueux
01:05:08 et les actes derrière.
01:05:10 En revanche, le côté
01:05:12 "la gauche n'est pas meilleure que les autres",
01:05:14 oui, sans doute, mais il faut quand même rendre
01:05:16 à César ce qui est à César. Tous les combats
01:05:18 de #MeToo, de lutte contre le harcèlement,
01:05:20 contre le racisme, contre les violences sexistes
01:05:22 et sexuelles ont été d'abord
01:05:24 et avant tout portés par un camp qui n'est pas le mien
01:05:26 mais de fait c'est bien le cas, par des parties
01:05:28 de gauche qui ont largement mis ce
01:05:30 sujet dans le débat public et qui ont
01:05:32 permis d'infuser l'ensemble de la société
01:05:34 sur ces questions. D'accord, mais ça ne veut pas dire
01:05:36 que... Enfin, c'est pas tellement le sujet. Le sujet, c'est de dire
01:05:38 qu'il y a aussi des agresseurs à gauche. Oui, bien sûr.
01:05:40 Il faut pas qu'ils se drapent. Je vous rejoins absolument.
01:05:42 Il y a des agresseurs dans toute la société. À l'image de la société.
01:05:44 Parfois, on a l'impression
01:05:46 vraiment qu'ils sont terrorisés. La gauche n'a jamais prétendu
01:05:48 être... Enfin, moi, c'est ça que j'aime pas, ce petit discours,
01:05:50 cette musique. La gauche n'a jamais prétendu être plus blanche que neige.
01:05:52 Si nous, on conçoit...
01:05:54 Vous me laissez pas, elle était surprenante.
01:05:56 Si nous, on conçoit
01:05:58 des, justement, en interne de nos
01:06:00 organisations, des systèmes pour accueillir,
01:06:02 pour réceptionner la parole des militants, pour adapter nos
01:06:04 organisations à cette parole des victimes,
01:06:06 c'est bien qu'on est conscients qu'on n'est pas
01:06:08 intact, indemne, qu'on n'est pas en dehors de la société
01:06:10 et de ses défauts. Je pense que la différence
01:06:12 de la gauche et de la droite, c'est que comme on a des cadres,
01:06:14 effectivement, ça va se voir. On va être condamnés parce qu'on est ceux qui portent
01:06:16 les coins finis. On peut pas être tapés plus gros.
01:06:18 Moi, sur Katonin, j'avais dit, ou Elieffort l'a dit,
01:06:20 s'il avait été socialiste, il ne serait plus
01:06:22 membre de notre groupe. Je suis bien d'accord avec vous.
01:06:24 Là, en tous les cas, là où c'est irresponsable, je vais vous dire,
01:06:26 il y a certains élus de gauche qui se permettent de dire
01:06:28 que déposer plainte,
01:06:30 ça ne sert à rien. C'est irresponsable.
01:06:32 Tout en décrédibilisant
01:06:34 la justice. Moi, je suis avocate, je vois
01:06:36 ce qui se passe. Quand il y a des
01:06:38 violences conjugales, il y a une ordonnance de protection
01:06:40 qui est lancée, et je peux vous dire
01:06:42 qu'ils réagissent dans... Parce qu'ils
01:06:44 réagissent, les magistrats
01:06:46 réagissent dans les 24 heures.
01:06:48 Donc, on peut pas dire que la justice
01:06:50 elle ne fait pas son travail.
01:06:52 Vous l'avez dit, vous avez dit qu'elle est très longue. Non, dans
01:06:54 des cas particuliers, les magistrats
01:06:56 prenaient leur responsabilité.
01:06:58 - Il ne fallait pas porter plainte. Pas une seule fois,
01:07:00 je l'ai dit, donc je ne vous permets pas de dire que je l'ai dit déjà.
01:07:02 - Vous avez dit que la justice est très longue, donc
01:07:04 il faut une réponse d'une séduction
01:07:06 politique. - J'ai informé pluralement
01:07:08 les propos, je n'ai pas dit ça.
01:07:10 Aucun élu de gauche ne dit qu'il ne faut pas porter plainte.
01:07:12 - Il y en a. - Vous avez mis du temps
01:07:14 à ferrailler sur la question.
01:07:16 Le consensus a un peu volé en éclats.
01:07:18 - Il y a une chose. - On va finir là-dessus.
01:07:20 Parce que Vincent, à chaque fois, vous me dites un petit "mais on a tout fait".
01:07:22 - Il y a différentes affaires.
01:07:24 L'affaire Catenance, c'est une difficulté
01:07:26 dans le cadre d'un divorce qui a pu
01:07:28 se passer mal avec une violence qui est
01:07:30 inacceptable. Et puis dans un autre cas,
01:07:32 il s'agit de viol. Il faut quand même...
01:07:34 - Merci beaucoup. J'aimerais qu'on parle aussi
01:07:36 de ce qui se passe dans les Alpes-Maritimes avec un
01:07:38 préfet qui affiche une forme
01:07:40 de fermeté. Il n'en est pas son
01:07:42 coup d'essai, on le connaît un petit peu.
01:07:44 Hugues Moutou, il souhaite
01:07:46 accélérer les expulsions face à l'explosion,
01:07:48 dit-il, de la délinquance liée
01:07:50 aux ressortissants étrangers. Regardez ce qui est
01:07:52 en jeu à travers ce reportage de Clotilde Payet.
01:07:54 - Nice et Cannes,
01:07:56 deux villes touchées par la délinquance
01:07:58 étrangère. Pour plus de la moitié des
01:08:00 cas dans les deux grandes agglomérations,
01:08:02 des individus de nationalité étrangère
01:08:04 ont été mis en cause. À Nice,
01:08:06 54% de la délinquance de voie
01:08:08 publique est le fait d'étranger,
01:08:10 53% à Cannes. D'autres précisions
01:08:12 indiquent que 82% des vols
01:08:14 à la tire sont le fait d'étranger
01:08:16 dans la ville de Nice. Une surreprésentation
01:08:18 face à laquelle le préfet souhaite agir
01:08:20 fermement. - Pour combattre cette criminalité,
01:08:22 260 délinquants étrangers
01:08:24 ont été expulsés depuis 2023
01:08:26 conformément aux instructions de Gérald Darmanin.
01:08:28 Nous intensifierons nos efforts
01:08:30 dans les prochains mois. On respecte les lois
01:08:32 de la République quand on vit en France.
01:08:34 - Une réaction très appréciée par les
01:08:36 habitants de ces grandes villes qui disent
01:08:38 subir cette délinquance au quotidien.
01:08:40 - Ça fait des années que ça dure et que
01:08:42 c'est insoutenable. Les niceois n'en peuvent
01:08:44 plus, les français n'en peuvent plus.
01:08:46 Et effectivement, il faut que le gouvernement fasse quelque chose.
01:08:48 - Ces étrangers ne feraient pas
01:08:50 vivre dans leur propre pays. Parce que là,
01:08:52 dans leur propre pays, ils seraient sanctionnés
01:08:54 de tout, quoi.
01:08:57 Ici, en France, c'est open bar.
01:08:59 - Du côté de la police, cette transparence
01:09:01 du préfet est une bonne nouvelle.
01:09:03 Ces expulsions faciliteraient leur travail
01:09:05 au quotidien. - Ça évite à nos collègues
01:09:07 de réinterpeller plusieurs fois les mêmes personnes aussi.
01:09:09 Et puis c'est du bon sens, je trouve.
01:09:11 Quand on est étranger, en situation irrégulière
01:09:13 dans un pays, ça me... Je trouve logique
01:09:15 de retourner à son pays d'origine.
01:09:17 - Des expulsions souvent compliquées
01:09:19 car certains pays d'origine refusent
01:09:21 de reprendre leurs ressortissants.
01:09:23 - Thomas Bonnet, le sous-texte,
01:09:25 l'analyse de cette initiative avec vous,
01:09:27 on imagine que c'est totalement validé par Beauvau.
01:09:29 - Oui, alors, ce qu'on me dit
01:09:31 d'une source bien informée, c'est que
01:09:33 évidemment, tout cela est
01:09:35 validé, survalidé par le
01:09:37 ministère de l'Intérieur. C'est
01:09:39 d'ailleurs ce qui fait la notion même
01:09:41 du préfet, la loyauté envers
01:09:43 les services. Alors,
01:09:45 pourquoi cette communication ? Parce que
01:09:47 le département des Alpes-Maritimes, c'est un département
01:09:49 très sensible
01:09:51 à la croisée de plusieurs dossiers sur la
01:09:53 délinquance et sur l'immigration, et sur
01:09:55 Ougmoutou précisément. Je vous rappelle
01:09:57 qu'il a été nommé en septembre dernier
01:09:59 justement parce que c'est ce qu'on appelle un préfet
01:10:01 à poigne, et donc,
01:10:03 il fallait quelqu'un qui puisse imposer
01:10:05 ces méthodes dans un département
01:10:07 aussi où politiquement, il y a un certain nombre
01:10:09 d'enjeux avec des acteurs locaux
01:10:11 comme Éric Ciotti, par exemple,
01:10:13 pour ne citer que lui.
01:10:15 Donc tout cela, évidemment, est très validé.
01:10:17 Il y avait quand même eu une petite affaire, je ne sais pas
01:10:19 si vous vous souvenez, lorsque Jordane Bardella s'était vu
01:10:21 remettre une médaille, c'était dans le département des Alpes-Maritimes.
01:10:23 À l'époque, Gérald Darmanin avait rappelé
01:10:25 à l'ordre les services. Ce qu'on me dit,
01:10:27 c'est que ça n'a pas créé de malaise
01:10:29 malgré tout entre les services
01:10:31 du préfet et du ministère
01:10:33 de l'Intérieur. C'était surtout l'opposition, vous avez raison.
01:10:35 Et juste pour finir,
01:10:37 Gérald Darmanin lui-même avait aussi communiqué
01:10:39 sur des chiffres similaires, c'était en 2022.
01:10:41 À l'époque, il parlait lui aussi de la
01:10:43 proportion d'étrangers dans les fêtes d'élinquance
01:10:45 à Paris, à Lyon et à Marseille.
01:10:47 Il avait déjà communiqué ouvertement sur des données pareilles.
01:10:49 - Alexis Isard,
01:10:51 tout à l'heure, alors je ne vais pas interroger
01:10:53 à nouveau Najwa, elle a été... - Oui, j'ai tout dit.
01:10:55 - Non mais pas tout de suite, parce que je sais ce qu'elle en pense.
01:10:57 Et elle sera d'accord
01:10:59 avec vous. Elle créditait
01:11:01 la loi immigration
01:11:03 pour ce changement d'approche,
01:11:05 de paradigme, mais de monde
01:11:07 des possibles qui s'ouvre. Est-ce que
01:11:09 c'est vraiment la loi qu'il faut mettre en avant
01:11:11 aujourd'hui ? - Ce que vous nous annoncez
01:11:13 là, c'est la promesse qu'on vous a fait sur la loi
01:11:15 immigration avant Noël. On nous disait que
01:11:17 ce n'était pas possible, on nous disait que ça n'allait pas
01:11:19 fonctionner. C'est la réalité. On vous a dit qu'on voulait
01:11:21 faire en sorte de mieux intégrer les
01:11:23 personnes qui viennent vivre en France de bonne foi
01:11:25 et qui veulent travailler,
01:11:27 s'intégrer dans des métiers en tension, et mieux
01:11:29 exclure les personnes qui ne respectent pas la loi en France.
01:11:31 On le démontre ici, et c'est très bien que vous en parliez.
01:11:33 Ça fonctionne, on arrive à
01:11:35 reconduire des délinquants
01:11:37 étrangers chez eux, et c'est
01:11:39 la logique, c'est comme ça
01:11:41 que ça doit fonctionner. - Louis Larridon, elle
01:11:43 aurait donc des bienfaits cette loi
01:11:45 de votre point de vue ? - Moi,
01:11:47 d'ailleurs, j'étais déjà venu ici pour vous dire tout
01:11:49 le mal que je pensais de cette loi
01:11:51 immigration. - Et finalement, j'imagine que vous n'avez pas
01:11:53 changé d'avis. - Je n'ai pas changé d'avis. D'ailleurs, je pense
01:11:55 qu'aujourd'hui, cette opération de com' dans un département
01:11:57 marqué par la progression de l'extrême droite
01:11:59 relève plus
01:12:01 de la politique de communication
01:12:03 que d'une politique efficace.
01:12:05 Je rappelle que... - Vous pensez que ça fait quatre délinquants
01:12:07 ? - Non, non, c'est pas ça que j'ai dit.
01:12:09 Je lui ai dit que vous venez dans un département
01:12:11 où l'extrême droite
01:12:13 progresse avec des mesures
01:12:15 sur lesquelles ils sont
01:12:17 leur combat historique. Je pense que la double peine
01:12:19 n'est pas une bonne chose, et je comprends les pays
01:12:21 qui n'ont pas envie qu'on ré-expulse
01:12:23 des délinquants, et on va se limiter,
01:12:25 on va se confronter à la réalité, c'est que
01:12:27 si on expulse quelqu'un parce que c'est un délinquant,
01:12:29 le pays d'origine où il est ne va pas vouloir le récupérer.
01:12:31 Et donc, ça pose la question de comment
01:12:33 est-ce qu'on doit traiter de manière efficace
01:12:35 ces sujets-là ? Moi, je pense que cette loi
01:12:37 Asile et Migration ne permet d'offrir qu'encore une fois
01:12:39 un coup de com' du préfet
01:12:41 dans une région où c'est pas ça
01:12:43 dont il est en besoin. - Vincent Roy, il faudra voir
01:12:45 la mise en œuvre aussi, parce que là, on nous annonce
01:12:47 des choses, il faudra voir si vraiment il a les moyens
01:12:49 de ses ambitions.
01:12:51 - Oui, il a l'air de vouloir prendre le problème à bras le corps.
01:12:53 Le problème, il nous dit,
01:12:55 92% des vols
01:12:57 à la tire sont dus à des étrangers,
01:12:59 mais c'est vrai à Nice, c'est vrai au Bervilliers,
01:13:01 c'est vrai d'ailleurs, comme le disait
01:13:03 Thomas Bonnet, Gérald Darmanin avait
01:13:05 déjà communiqué sur ces chiffres, et le problème
01:13:07 de la loi n'est pas qu'elle soit efficace ou inefficace,
01:13:09 on peut même créditer, je peux même vous
01:13:11 créditer le fait que sur ces questions
01:13:13 elles puissent l'être, le problème n'est pas là,
01:13:15 le problème c'est d'éviter que les étrangers
01:13:17 en situation irrégulière arrivent dans notre pays,
01:13:19 parce que c'est ce que demandent les Français. Donc,
01:13:21 la loi, elle est efficace
01:13:23 quand les étrangers sont chez nous,
01:13:25 or les Français demandent
01:13:27 à ce que les étrangers n'y viennent plus.
01:13:29 Donc, il y a là à mettre en place
01:13:31 une politique européenne de grande ampleur,
01:13:33 parce que c'est ça le véritable problème.
01:13:35 Le problème, c'est pas, évidemment, il faut régler
01:13:37 les problèmes qui se posent,
01:13:39 mais en amont, il faut éviter
01:13:41 que les problèmes se posent, et pour éviter que
01:13:43 les problèmes se posent, et bien il faut éviter
01:13:45 que les étrangers en situation irrégulière,
01:13:47 donc les étrangers tout court,
01:13:49 puissent avoir accès à notre pays,
01:13:51 et je vous rappelle les sondages à l'appui
01:13:53 que les Français n'en veulent plus partout,
01:13:55 dans tous les endroits. - Merci, merci.
01:13:57 - Vous aurez 82% des vols à la tire
01:13:59 qui sont dus à des étrangers, vous verrez une montée
01:14:01 du front du ratio de banque nationale. - Raphaël Hélène, pour conclure
01:14:03 et faire la synthèse, est-ce qu'il faut voir
01:14:05 ce qui se passe dans les Alpes-Maritimes comme une sorte de laboratoire
01:14:07 des ambitions nourries par cet exécutif
01:14:09 pour montrer qu'il est capable de faire meuter ?
01:14:11 - Ce sans doute, et
01:14:13 le fait de communiquer précisément
01:14:15 sur ces chiffres-là, alors que ça ne se faisait pas par le passé,
01:14:17 va dans ce sens-là.
01:14:19 Le premier point qui me semble important à rappeler,
01:14:21 c'est que la loi est la même pour tous,
01:14:23 étrangers comme nationaux, et qu'en ce sens-là,
01:14:25 si des étrangers font des délires et des crimes,
01:14:27 ils doivent être condamnés pour ça,
01:14:29 et si la loi le prévoit, être renvoyés.
01:14:31 En revanche, je m'étonne un petit peu
01:14:33 du procédé qui est employé par le préfet.
01:14:35 Parce qu'on peut quand même pointer
01:14:37 un certain biais statistique. Il est vrai
01:14:39 que quand vous prenez le critère de citoyenneté
01:14:41 sur la base des crimes et des délits,
01:14:43 vous voyez une surreprésentation des étrangers.
01:14:45 Quand vous prenez le critère
01:14:47 de la richesse, en revanche,
01:14:49 c'est beaucoup plus lissé.
01:14:51 Et donc on ne s'intéresse jamais aux autres causes
01:14:53 qui peuvent être à l'origine
01:14:55 de la délinquance, à savoir que
01:14:57 beaucoup d'immigrés sont confinés
01:14:59 dans l'illégalité.
01:15:01 Ayanne Suro qui est spécialiste sur ces questions
01:15:03 pointe très bien qu'il y a une crainte
01:15:05 permanente de l'appareil d'État,
01:15:07 de la bureaucratie, des barrières qu'on met en place
01:15:09 pour empêcher beaucoup d'étrangers
01:15:11 de s'intégrer dans le pays. Le fait que
01:15:13 beaucoup, du coup, du fait de ce système
01:15:15 enfermé dans des activités économiques
01:15:17 précares, ça ne justifie pas,
01:15:19 attention, ça ne justifie pas
01:15:21 la criminalité. En revanche,
01:15:23 on peut comprendre qu'il y a des causes
01:15:25 qui enferment les gens dans la précarité
01:15:27 et qu'il faut donc s'attaquer
01:15:29 à ces causes et donc il y a bien une non-accessibilité
01:15:31 à des sphères d'intégration
01:15:33 communes à tous.
01:15:35 Et dans ce sens-là, j'aimerais bien qu'on
01:15:37 s'intéresse aux autres variables
01:15:39 que le seul critère de fait d'être étranger
01:15:41 ou pas dans l'explication
01:15:43 de la délinquance. - Si je peux me permettre,
01:15:45 ça me met un peu mal à l'aise votre propos, parce que, pour une fois,
01:15:47 je vais donner mon avis, il y a des tas de gens
01:15:49 qui sont français, nés en France,
01:15:51 qui ont grandi en France, qui sont dans la plus
01:15:53 grande précarité et qui ne se livrent pas à ce genre
01:15:55 d'actes désespérés, même en ayant
01:15:57 les mêmes freins avec l'administration
01:15:59 et la bureaucratie pour se tenter.
01:16:01 - D'abord, il n'y a pas les mêmes freins.
01:16:03 Il y a des freins liés à l'accès
01:16:05 à l'emploi, à l'accès à l'école, à l'accès à l'université.
01:16:07 - D'accord, mais personne ne leur a rien demandé au départ ?
01:16:09 - Non mais, attendez, qu'on soit
01:16:11 très clair sur le propos. - Ah oui, non mais, si on revient
01:16:13 à la genèse... - Je ne vous dis pas que les gens ne sont pas
01:16:15 responsables de leurs actes. - Merci.
01:16:17 - C'est pour ça que j'ai commencé par un premier point qui est très clair
01:16:19 sur la question, qu'on soit étranger
01:16:21 ou non, si on commet un crime
01:16:23 ou un délit, on doit être puni pour cela
01:16:25 et si la loi prévoit le renvoi
01:16:27 de ces personnes-là, il faut les renvoyer.
01:16:29 - Mais d'une certaine manière, vous comprenez
01:16:31 des situations désespérées. - Non, ce que je dis, c'est que
01:16:33 on ne peut pas être aussi réducteur que
01:16:35 de dire qu'il y aurait une sorte d'essence
01:16:37 parce qu'on est étranger à tomber
01:16:39 dans l'immigration. - On n'est pas des étrangers.
01:16:41 - Non, je n'accuse personne sur ce plateau,
01:16:43 je n'accuse pas non plus la chaîne télévision.
01:16:45 Je dis en revanche que le fait que le préfet
01:16:47 choisisse comme seul angle
01:16:49 de communication le fait
01:16:51 de dire "les crimes et délits sur tel ou tel
01:16:53 point sont commis par tel pourcentage d'étrangers"
01:16:55 c'est partir d'un axiome de base
01:16:57 et ne pas étudier les autres critères
01:16:59 qui peuvent aussi... - Il ne choisit pas, il observe.
01:17:01 - Bien sûr que si, il observe, mais il choisit aussi.
01:17:03 - Il observe qu'il a un pourcentage
01:17:05 d'étrangers en situation régulière
01:17:07 qui commettent des exactions.
01:17:09 - Mais le fait de ne pas s'intéresser aux conditions
01:17:11 sociales, c'est un choix.
01:17:13 - Ce sont des chiffres qui nous proviennent
01:17:15 du ministère de l'Intérieur. Vous-même, vous en parliez
01:17:17 dans les Transports parisiens
01:17:19 et ce n'est pas fasciste ou raciste
01:17:21 de le dire, on regarde d'ailleurs de mes origines,
01:17:23 c'est qu'il y a en effet
01:17:25 un taux de délinquance qui touche
01:17:27 des étrangers. C'est factuel.
01:17:29 - Est-ce qu'on peut se mettre d'accord
01:17:31 qu'il n'y a pas que ça qui explique la délinquance ?
01:17:33 - Mais non !
01:17:35 Les raisons, attendez, moi je ne suis pas née avec une cuillère
01:17:37 dans la bouche et je veux dire...
01:17:39 - Je ne vous accuse de rien, madame.
01:17:41 - Laissez-moi continuer.
01:17:43 Mes parents m'ont appris que
01:17:45 on pouvait s'en sortir par l'école de la République.
01:17:47 D'ailleurs, c'est pour ça que j'ai fait
01:17:49 des études. Mais dire
01:17:51 que parce que vous naissez dans un milieu
01:17:53 social vulnérable,
01:17:55 précaire, et bien ça explique
01:17:57 et justifie la délinquance...
01:17:59 - Quand vous êtes enfermée dans l'informalité,
01:18:01 dans des schémas de violence... - Non, ça ne justifie
01:18:03 pas la délinquance, excusez-moi.
01:18:05 - Ça ne justifie pas, mais ça explique, madame.
01:18:07 Et on ne peut pas faire comme s'il n'y avait aucune cause
01:18:09 à la délinquance et que ça n'existait pas.
01:18:11 - Non, mais le problème n'est pas la cause à la délinquance.
01:18:13 - C'est un peu comme trouver les circonstances atténuantes.
01:18:15 - À partir du moment où je vous dis que les gens qui commettent des crimes
01:18:17 et des délits doivent être condamnés, doivent être envoyés, si c'est le cas,
01:18:19 ça ne donne pas de justification.
01:18:21 - Allez, un dernier mot si vous voulez la répondre.
01:18:23 - Quand je dis que c'est une opération de com', en fait,
01:18:25 on voit bien que si on cherche à s'attaquer aux symptômes,
01:18:27 moi je comprends la volonté de l'État de réduire
01:18:29 la délinquance, c'est normal. Mais effectivement,
01:18:31 ce que souligne mon voisin, et c'est intéressant, c'est
01:18:33 pourquoi et comment la délinquance survient, et on ne peut combattre durablement un mal,
01:18:37 la délinquance est un mal,
01:18:39 qu'en en traitant définitivement les causes.
01:18:41 Et les causes, on le sait, elles sont multiples,
01:18:43 elles sont multifactorielles, la question de la pauvreté,
01:18:45 et pour les Français, pour les citoyens
01:18:47 français qui commettent des délinquances, on le sait,
01:18:49 ça a été prouvé par la sociologie,
01:18:51 et la système de cet ascenseur républicain,
01:18:53 de cette école de république,
01:18:55 moi j'y crois beaucoup, à l'école de république,
01:18:57 je pense que c'est important. Mais je pense qu'aujourd'hui,
01:18:59 d'ailleurs on en parlera juste après, je pense qu'on va parler du lycée de Cachan,
01:19:01 qu'on voit les conditions dans lesquelles
01:19:03 la région investit
01:19:05 et met à mal
01:19:07 les conditions d'éducation des enfants,
01:19:09 des jeunes lycéens, c'est pas des enfants, des jeunes lycéens,
01:19:11 on voit bien qu'il y a effectivement un problème
01:19:13 et que cet ascenseur social
01:19:15 qu'est la république compromet,
01:19:17 il est quand même mis à mal, si ce n'est pas cassé,
01:19:19 et on le sait très bien, l'endroit où on est,
01:19:21 détermine notre avenir. - J'y reviens encore,
01:19:23 Cachan n'aura pas le temps d'en parler, mais sur l'enquête,
01:19:25 - J'ai bien fait alors. - Quand même,
01:19:27 on a notre journaliste du service politique qui est venu pour nous dire
01:19:29 que ce n'était pas encore très clair
01:19:31 les motivations réelles de ceux qui ont causé
01:19:33 des problèmes et des dégradations.
01:19:35 Alors peut-être qu'il y avait une mobilisation des lycéens
01:19:37 à proprement parler, visiblement,
01:19:39 les fauteurs de troubles n'auraient pas eu
01:19:41 tout à fait les mêmes motivations.
01:19:43 - Il faut condamner les violences,
01:19:45 il faut condamner les violences indéterminément.
01:19:47 - Oui, d'accord, mais je reviens à mon propos initial,
01:19:49 aussi, je vous laisse la parole pour conclure,
01:19:51 il y a des tas de gens qui sont très pauvres,
01:19:53 quelles que soient leurs origines,
01:19:55 et qui ne posent pas de problème.
01:19:57 - On ne peut pas toujours justifier tout
01:19:59 par la pauvreté ou la précarité.
01:20:01 - La justification, c'est chercher toutes les causalités.
01:20:03 - Ou trouver des circonstances s'éteignant.
01:20:05 - Non, je vous dis que réduire la seule question
01:20:07 à la délinquance, à l'origine, parce que c'est le cas,
01:20:09 en fait, vous me reprochez...
01:20:11 - A l'origine, c'est la nationalité.
01:20:13 - Non, mais sur la citoyenneté, bon,
01:20:15 vous me reprochez de réduire à un critère
01:20:17 l'aspect social, ce qui n'est pas le cas.
01:20:19 - Mais à ce moment-là, supprimons toutes les statistiques
01:20:21 dans tous les domaines, et voilà.
01:20:23 - Ça s'appelle faire de la politique,
01:20:25 s'intéresser à toutes les causes.
01:20:27 - Un dernier mot de ce côté de la table.
01:20:29 - Ce débat est inaudible, dans le sens où lorsque vous arrivez
01:20:31 dans un pays étranger, vous avez un devoir d'exemplarité,
01:20:33 et d'autant plus quand on parle d'étranger,
01:20:35 c'est-à-dire qu'il n'arrive pas à dire un statut d'asile politique
01:20:37 parce qu'il l'aurait reçu très rapidement.
01:20:39 Donc quand vous arrivez dans un pays, vous avez un devoir
01:20:41 d'exemplarité, lorsque vous commettez des crimes,
01:20:43 des délits, il est normal qu'on puisse vous renvoyer
01:20:45 chez vous, c'est le sens de la loi qu'on a fait voter,
01:20:47 ça semble fonctionner, donc je crois que c'est une bonne chose.
01:20:49 On a besoin de protéger les Français,
01:20:51 de ne pas avoir ce type de mesures.
01:20:53 - Merci à tous d'avoir été des nôtres cet après-midi.
01:20:55 On a un petit peu élargi ce thème,
01:20:57 mais j'ai senti que c'était quelque chose
01:20:59 qui vous tenait à cœur.
01:21:01 En tout cas, on reparlera évidemment de Cachan,
01:21:03 on continue de mener l'enquête.
01:21:05 Trois interpellations à ce jour,
01:21:07 et puis certains vont peut-être rester avec nous en dernière heure,
01:21:09 je pense à Raphaël Hamsélème,
01:21:11 ou encore Vincent Roy,
01:21:13 on n'avait pas fini de parler, et de vous écharper.
01:21:15 Merci Louis Larridon, Alexis Isa et Najwa.
01:21:17 Thomas Bonnet, on vous retrouve peut-être tout à l'heure.
01:21:19 On marque une courte pause, on se retrouve avec Vincent,
01:21:21 bien sûr, pour l'heure du journal.
01:21:23 - Toujours en courant.
01:21:25 - Nous sommes de retour, il est 16h,
01:21:29 c'est le journal de Vincent Farandèche.
01:21:31 Bonjour Vincent, on va parler de cette personne qui a été interpellée
01:21:33 dans le cadre de l'agression à caractère antisémite
01:21:35 d'un sexe ingénieur, c'était vendredi dernier.
01:21:37 - Hier, nous diffusions le témoignage de Marco,
01:21:39 la victime agressée à la sortie d'une synagogue
01:21:41 à Paris, entendu par la police.
01:21:43 Hier, il a reconnu un suspect sur une planche photo.
01:21:45 Écoutez son avocate.
01:21:47 - Ça a été très éprouvant,
01:21:49 mais en même temps, il a été satisfait
01:21:51 de pouvoir identifier,
01:21:53 d'après ce qu'il m'indiquait,
01:21:55 à 80%
01:21:57 une des personnes qui lui a été présentée.
01:21:59 Et donc,
01:22:01 c'était encourageant pour lui,
01:22:03 puisque ça allait vers la possibilité
01:22:05 d'une interpellation rapide, et ça a été le cas.
01:22:07 Ce que l'on sait déjà et qu'il est à mettre au conditionnel,
01:22:09 c'est que cet homme est déjà connu
01:22:11 pour des faits de violences graves
01:22:13 et pour des faits d'antisémitisme.
01:22:15 Ce qui est particulièrement inquiétant,
01:22:17 de se dire que cet homme, déjà connu pour des faits d'antisémitisme,
01:22:19 a pu, dans les conditions de violences
01:22:21 que l'on connaît,
01:22:23 commettre le drame antisémite
01:22:25 dont a été victime mon client
01:22:27 vendredi soir.
01:22:29 - Et puis, on reparle du préfet des Alpes-Maritimes
01:22:31 qui souhaite donc intensifier les expulsions
01:22:33 de délinquants étrangers.
01:22:35 - Hugues Moutou a publié sur X les données sur l'insécurité
01:22:37 dans son département. A Nice, par exemple,
01:22:39 plus de 80% des vols à la tire
01:22:41 sont le fait de délinquants étrangers.
01:22:43 On a un petit détail avec Clotilde Payet.
01:22:45 - Nice et Cannes, deux villes touchées
01:22:47 par la délinquance étrangère.
01:22:49 Pour plus de la moitié des cas dans les deux grandes agglomérations,
01:22:51 des individus de nationalité étrangère
01:22:53 ont été mis en cause.
01:22:55 A Nice, 54% de la délinquance
01:22:57 de voie publique est le fait d'étranger,
01:22:59 53% à Cannes.
01:23:01 D'autres précisions indiquent que 82%
01:23:03 des vols à la tire sont le fait d'étranger
01:23:05 dans la ville de Nice.
01:23:07 Une surreprésentation face à laquelle le préfet
01:23:09 souhaite agir fermement.
01:23:11 - Pour combattre cette criminalité,
01:23:13 plus de 50 délinquants étrangers ont été expulsés
01:23:15 depuis 2023, conformément aux instructions
01:23:17 de Gérald Darmanin.
01:23:19 Nous intensifierons nos efforts dans les prochains mois.
01:23:21 On respecte les lois de la République
01:23:23 quand on vit en France.
01:23:25 - Une réaction très appréciée par les habitants de ces grandes villes
01:23:27 qui disent subir cette délinquance au quotidien.
01:23:29 - Ça fait des années que ça dure
01:23:31 et que c'est insoutenable.
01:23:33 Les Niceois n'en peuvent plus, les Français n'en peuvent plus
01:23:35 et effectivement, il faut que le gouvernement
01:23:37 fasse quelque chose.
01:23:39 - Ces étrangers ne feraient pas ces délits dans leur propre pays
01:23:41 parce que là, dans leur propre pays,
01:23:43 ils seraient sanctionnés
01:23:45 de tout.
01:23:47 Ici en France, c'est open bar.
01:23:49 - Du côté de la police, cette transparence
01:23:51 du préfet est une bonne nouvelle.
01:23:53 Ces expulsions faciliteraient leur travail au quotidien.
01:23:55 - Ça évite à nos collègues
01:23:57 de réinterpeller plusieurs fois les mêmes personnes aussi.
01:23:59 Et puis c'est du bon sens, je trouve.
01:24:01 Quand on est étranger, en situation irrégulière
01:24:03 dans un pays, je trouve logique
01:24:05 de retourner à son pays d'origine.
01:24:07 - Des expulsions souvent compliquées
01:24:09 car certains pays d'origine refusent
01:24:11 de reprendre leurs ressortissants.
01:24:13 - On va vous parler à présent
01:24:15 du programme des commémorations du 80e anniversaire
01:24:17 du débarquement
01:24:19 qui a été dévoilé.
01:24:21 - C'est Emmanuel Macron qui lancera cette série d'hommages
01:24:23 le 16 avril prochain dans le Vercors.
01:24:25 Ces hommages s'étaleront sur plusieurs mois.
01:24:27 Le chef de l'État a expliqué dans une courte vidéo
01:24:29 vouloir célébrer le courage
01:24:31 de nos libérateurs venus du continent africain.
01:24:33 Écoutez.
01:24:35 - Nous sommes aussi honorés
01:24:37 par le nom de nos rues et de nos places,
01:24:39 ces libérateurs qui ont permis de restaurer
01:24:41 nos démocraties. J'avais déjà lancé
01:24:43 cet appel au mois d'août 2019
01:24:45 lors du débarquement de Provence
01:24:47 en invitant tous les maires de France
01:24:49 qui étaient prêts à le faire à se saisir de ces noms
01:24:51 de héros venus du continent africain
01:24:53 pour libérer notre pays.
01:24:55 Je souhaite que nous puissions aller plus loin,
01:24:57 le systématiser, que dans toutes les villes
01:24:59 qui ont été libérées, les classes,
01:25:01 aidées par des historiens
01:25:03 et par notre mission,
01:25:05 faire ce travail de recherche
01:25:07 et peut-être proposer à leurs mairies
01:25:09 de donner tel ou tel nom de rue
01:25:11 à tel ou tel nom de libérateur
01:25:13 ou libératrice de leur ville
01:25:15 il y a 80 ans.
01:25:17 - Dans le réseau d'actualité à présent,
01:25:19 le conflit entre Israël et le Hamas
01:25:21 avec ces discussions qui se poursuivent
01:25:23 pour tenter d'établir une trêve durable
01:25:25 dans la bande de Gaza.
01:25:27 - Et ces négociations se déroulent au CAIR.
01:25:29 Joe Biden a exhorté le Hamas à accepter
01:25:31 à cesser le feu dans les plus brefs délais.
01:25:33 Avec nous en plateau, l'objectif des médiateurs
01:25:35 c'est de tenir un accord avant le mois du Ramadan.
01:25:37 Est-ce que c'est possible ?
01:25:39 - Ça a l'air difficile.
01:25:41 Le Hamas, qui a une délégation de négociateurs
01:25:43 au CAIR en Égypte,
01:25:45 rejette toutes les conditions israéliennes.
01:25:47 Israël ne veut pas conclure
01:25:49 sans avoir obtenu
01:25:51 la liste des otages.
01:25:53 130 otages,
01:25:55 dont 31 morts, probablement.
01:25:57 Enfin, quasiment certaines,
01:25:59 probablement beaucoup plus.
01:26:01 Les deux camps ont des exigences incompatibles.
01:26:03 Le Hamas veut un cessez-le-feu permanent,
01:26:05 le retrait de l'armée israélienne
01:26:07 de toute la bande de Gaza,
01:26:09 le retour des déplacés qui sont dans le sud
01:26:11 vers le nord,
01:26:13 et une aide humanitaire sans restriction
01:26:15 et sans filtrage.
01:26:17 Israël refuse tout cela.
01:26:19 Benjamin Netanyahou voudrait seulement
01:26:21 obtenir un début de processus
01:26:23 de cessez-le-feu qui pourrait s'arrêter
01:26:25 après les 40 jours.
01:26:27 Il veut sa liste des otages, bien sûr.
01:26:29 Il ne fera aucune promesse
01:26:31 d'arrêter les opérations israéliennes
01:26:33 après.
01:26:35 Donc, il accepte une seule chose,
01:26:37 Netanyahou, c'est de ne pas
01:26:39 trop bombarder pendant le Ramadan.
01:26:41 Donc vous voyez, on ne va pas vraiment
01:26:43 s'en sortir. Les Américains sont impatients,
01:26:45 vous l'avez dit. Ils veulent aussi
01:26:47 que l'aide humanitaire puisse
01:26:49 être renouvelée
01:26:51 sans aucune restriction.
01:26:53 Merci beaucoup, Harold. Ce qui nous conduit
01:26:55 aussi à parler de cette aide humanitaire
01:26:57 assez importante qui a été parachutée hier à Gaza.
01:26:59 Huit avions de transport jordanien-américain,
01:27:01 français et égyptien ont donc procédé
01:27:03 à ces largages sur le nord
01:27:05 de la zone, nord de la bande de Gaza.
01:27:07 La plus grande opération de ce type,
01:27:09 selon l'armée jordanienne, depuis le début
01:27:11 de la guerre, une solution, on le sait,
01:27:13 qui a ses limites devant l'ampleur
01:27:15 des besoins de la population gazaine.
01:27:17 Merci beaucoup. On se retrouve pour un nouveau rendez-vous
01:27:19 d'ici une grosse demi-heure
01:27:21 en votre compagnie. Nos invités
01:27:23 pour la poursuite de cette émission,
01:27:25 Raphaël Amselem et Vincent Roy,
01:27:27 sont restés avec moi.
01:27:29 Eliott Mamann nous a rejoints. Bonjour.
01:27:31 Je rappelle que vous êtes chroniqueur politique.
01:27:33 Et Pascal Delima, exé également.
01:27:35 Vous êtes économiste. On vous a fait venir
01:27:37 parce que vous l'aurez compris, on va parler
01:27:39 économie en grande partie dans cette
01:27:41 première demi-heure. L'État,
01:27:43 dont on sait maintenant qu'il doit faire face à des économies,
01:27:45 face à la dette abyssale
01:27:47 du pays.
01:27:49 Il y a déjà le gel de dépenses dans les budgets
01:27:51 des ministères, ça on l'avait compris, mais
01:27:53 apparemment, il faut encore trouver 12 milliards d'économies
01:27:55 dans les tout prochains mois.
01:27:57 Le gouvernement, si on a bien
01:27:59 compris les ministres concernés, ne veut
01:28:01 pas passer par des augmentations
01:28:03 d'impôts parce qu'il s'y est engagé
01:28:05 et que forcément, auprès des classes moyennes,
01:28:07 ça passerait difficilement bien.
01:28:09 Ça veut dire qu'il va falloir trouver
01:28:11 ailleurs. Quels sont les domaines,
01:28:13 Pascal Delima, où on va aller
01:28:15 piocher, sachant qu'on ne va pas
01:28:17 la combler, cette dette. On va juste
01:28:19 tenter de combler les intérêts
01:28:21 et encore, je crois qu'on n'y sera même pas.
01:28:23 Non, les intérêts, ça a explosé, vous le savez
01:28:25 et en plus, on va bientôt dépasser
01:28:27 le budget de l'éducation nationale uniquement sur
01:28:29 la charge de la dette, ces intérêts,
01:28:31 ces fameux intérêts à rembourser. Aujourd'hui,
01:28:33 indiscutablement, on a une dynamique
01:28:35 qui est extrêmement difficile à maîtriser
01:28:37 pour le gouvernement, qui est que la
01:28:39 conjoncture internationale impacte
01:28:41 la croissance et les prévisions de croissance,
01:28:43 qui impacte le déficit, qui impacte la dette.
01:28:45 C'est dans ce chaînon de causalité que se passent les choses
01:28:47 et aujourd'hui, les recettes ne sont pas là
01:28:49 parce qu'évidemment, la conjoncture
01:28:51 internationale est tellement incertaine qu'il faut
01:28:53 systématiquement réviser les prévisions de croissance,
01:28:55 systématiquement réviser les prévisions de recettes
01:28:57 réelles et en conséquence de quoi
01:28:59 on doit chercher des économies
01:29:01 à faire. Alors où ? Evidemment, on va
01:29:03 éviter la régalien, on va éviter la justice,
01:29:05 l'éducation, on va éviter
01:29:07 tout un certain nombre d'investissements
01:29:09 publics qui sont absolument
01:29:11 importants pour une économie.
01:29:13 Je pense qu'aujourd'hui, on est davantage
01:29:15 vers une forme d'austérité un petit peu
01:29:17 à frappe chirurgicale sur
01:29:19 des taxes en particulier, plutôt que des
01:29:21 grands impôts ou d'une grande politique fiscale
01:29:23 comme l'impôt sur
01:29:25 le revenu, sur la fortune, le CSG, etc.
01:29:27 Mais plutôt sur des taxes,
01:29:29 sur les tabacs, augmentation des taxes
01:29:31 sur l'électricité, le gaz, etc.
01:29:33 Donc on va plutôt s'orienter
01:29:35 vers des petites frappes chirurgicales
01:29:37 que vraiment toucher sur le régalien.
01:29:39 Pour le régalien, je tiens à préciser que
01:29:41 actuellement, il y a effectivement
01:29:43 notamment sur la question
01:29:45 de l'écologie, il y a un ralentissement
01:29:47 des crédits, ce qui ne signifie pas une baisse
01:29:49 des crédits, encore une fois.
01:29:51 Pour moi, le régalien est pour l'instant
01:29:53 préservé. Néanmoins, frappe chirurgicale
01:29:55 à travers une multiplicité de taxes.
01:29:57 L'idée étant que ce soit pas trop
01:29:59 visible pour le portefeuille.
01:30:01 Sauf que ça l'est
01:30:03 quand même, parce qu'à chaque fois qu'il y a une taxe
01:30:05 injustifiée...
01:30:07 Bien sûr, parce que les impôts
01:30:09 n'ont pas... Certes, ce que dit Bruno
01:30:11 Le Maire, je le crois,
01:30:13 les impôts ont plutôt baissé pour les classes
01:30:15 moyennes depuis 7 ans, etc.
01:30:17 Mais on ne parle pas des taxes.
01:30:19 Évidemment, c'est toute l'ambiguïté.
01:30:21 Les taxes sont explosées dans le même temps.
01:30:23 La question consiste, par conséquent, à déguiser
01:30:25 l'impôt.
01:30:27 C'est ce qu'on dit communément.
01:30:29 Mais néanmoins, moi ce que j'ai cru comprendre
01:30:31 dans le cadre de recherche pour cette émission,
01:30:33 c'est qu'il y aurait peut-être
01:30:35 à la clé une baisse
01:30:37 de l'assurance chômage, une moins bonne
01:30:39 prise en charge de certains
01:30:41 remboursements de soins de santé,
01:30:43 une sous-indexation des retraites
01:30:45 sur l'inflation. Raphaël Hemselheim,
01:30:47 est-ce qu'on va aller taper
01:30:49 ceux qui sont le plus dans le besoin
01:30:51 aujourd'hui ? Y compris les retraités
01:30:53 qui ne roulent pas sur l'or et qui constituent
01:30:55 l'électorat de prédilection d'Emmanuel Macron.
01:30:57 C'est la question qu'on retrouve à chaque fois
01:30:59 sur la question de la préservation
01:31:01 des droits. Et systématiquement,
01:31:03 face à l'inefficacité de l'État
01:31:05 à maintenir les droits, c'est la société
01:31:07 civile qui paye
01:31:09 par un amoindrissement
01:31:11 des droits qui lui sont accordés.
01:31:13 Et je pense que cette question
01:31:15 à la fois fiscale et budgétaire qui est en train de se poser
01:31:17 pose un double problème.
01:31:19 D'abord, c'est la question de l'efficacité
01:31:21 comme je viens de le dire. Nous sommes
01:31:23 le pays qui a la dépense publique
01:31:25 et surtout la dépense sociale
01:31:27 la plus élevée de l'OCDE. Et malgré tout,
01:31:29 nous cumulons beaucoup de problèmes
01:31:31 en matière de chômage, de pauvreté.
01:31:33 Et en la matière, il faut bien
01:31:35 réaliser que nous ne sommes pas un pays qui a
01:31:37 une grande tradition à évaluer ses politiques
01:31:39 publiques, à rechercher l'efficacité.
01:31:41 Et puis deuxième point sur la question
01:31:43 que vous venez de dire sur les retraités.
01:31:45 Précisément, j'ai l'impression que les choix qui sont
01:31:47 faits soulignent une très
01:31:49 grande inégalité intergénérationnelle
01:31:51 que nous rencontrons dans notre pays.
01:31:53 Il y a seulement quelques mois, nous avons
01:31:55 augmenté les retraites face
01:31:57 à l'inflation de près de 14
01:31:59 milliards d'euros.
01:32:01 Alors que nous avons fait une réforme des retraites qui
01:32:03 pèse sur les actifs. Alors que nous avons
01:32:05 les retraités, ce n'est pas pour rejeter
01:32:07 la pierre sur eux, mais nous avons un système social
01:32:09 qui fait que nous avons les retraités
01:32:11 qui sont plus riches que les actifs. C'est quasiment
01:32:13 unique dans tous les pays occidentaux.
01:32:15 Et en la matière, on pourrait s'interroger sur
01:32:17 pourquoi est-ce que c'est systématiquement
01:32:19 les actifs qui payent, d'autant plus que
01:32:21 les réductions qui sont prévues
01:32:23 vont peser beaucoup
01:32:25 sur les
01:32:27 actifs. Et d'autant plus,
01:32:29 par exemple, sur la jeunesse, sur l'éducation, il va y avoir des
01:32:31 réductions. Sur le SNU qui va coûter 2 milliards,
01:32:33 on va aller faire des pompes
01:32:35 aux jeunes à 2 milliards d'euros par an.
01:32:37 Donc voilà, ce sont des choix qui sont
01:32:39 faits, qui sont tout à fait contestables et qui ne viennent
01:32:41 pas remettre en cause le fait que, effectivement,
01:32:43 nous allons avoir besoin d'avoir
01:32:45 une légère austérité, comme cela vient d'être
01:32:47 souligné. Ce qui serait intéressant aussi, c'est de comprendre comment
01:32:49 on en est arrivé là, comment on s'enfonce
01:32:51 un peu plus à chaque fois dans la dette.
01:32:53 On peut être simpliste
01:32:55 et dire c'est la gabgie, les budgets qui
01:32:57 ne sont pas maîtrisés, etc. Mais c'est aussi,
01:32:59 Eliott Mamal, le vieillissement de la population
01:33:01 qui fait que le non-renouvellement
01:33:03 peut-être des générations nous conduit à
01:33:05 avoir
01:33:07 un budget et une dette qui se
01:33:09 creusent
01:33:11 un peu plus. - Oui, la démographie pèse évidemment
01:33:13 sur la question. Maintenant, ce qui est intéressant, c'est que sur
01:33:15 les 10 milliards ou 12 milliards d'économies
01:33:17 qui ont été annoncées, on voit qu'on est vraiment
01:33:19 dans des mesures extrêmement conjoncturelles, alors
01:33:21 que le déficit, lui, est structurel.
01:33:23 100 milliards d'euros de déficit sont
01:33:25 renouvelés chaque année.
01:33:27 En réalité, on ne parvient pas, on ne cherche pas
01:33:29 à s'opposer à cela. On règle vraiment
01:33:31 des questions qui sont soudainement très symboliques.
01:33:33 Par exemple, on va faire des économies sur
01:33:35 la prime rénov' qui sera réduite
01:33:37 ou alors si sur un appareil
01:33:39 électroménager, vous préférez le faire préparer
01:33:41 plutôt que de le renouveler, d'en racheter un nouveau.
01:33:43 Vous n'allez pas recevoir une subvention
01:33:45 aussi importante que celle qui
01:33:47 était prévue et qui s'appliquait jusqu'alors, mais on voit
01:33:49 bien qu'il n'y a pas de réflexion structurelle
01:33:51 sur les dépenses publiques.
01:33:53 - C'est du colmatage de brèche, quoi. - Oui, absolument.
01:33:55 Et la question de la dette que vous venez de soulever
01:33:57 est d'autant plus centrale, qu'on
01:33:59 n'a pas eu l'intelligence en France
01:34:01 de se reposer sur une dette qui d'abord
01:34:03 permet d'investir dans de
01:34:05 l'intérêt public et qui d'autre part serait confinée
01:34:07 à des capitaux français.
01:34:09 En effet, plus de la moitié de la dette française
01:34:11 est détenue par des fonds étrangers
01:34:13 et une étude de l'IFRAB
01:34:15 d'Agnès Verdier-Mollinier démontrait que
01:34:17 au minimum, le tiers
01:34:19 de cette dette-là était détenue
01:34:21 directement par la Chine, dont une partie
01:34:23 par le gouvernement chinois, ce qui est tout de même
01:34:25 au vu de la conjoncture diplomatique
01:34:27 actuelle, un très mauvais calcul.
01:34:29 Ça soulève des questions aussi géostratégiques
01:34:31 et de dépendance. - Oui, absolument. Et je vais vous donner juste un exemple.
01:34:33 Donc, on le sait, la France, la dette de la France
01:34:35 s'élève à environ 110% du PIB français.
01:34:37 C'est la même chose aux Etats-Unis,
01:34:39 proportionnellement, simplement aux Etats-Unis, cette dette-là
01:34:41 est détenue presque intégralement par
01:34:43 des fonds américains, parfois
01:34:45 privés, souvent publics, parce que vous savez qu'il y a
01:34:47 une dimension fédérale dans les Etats-Unis
01:34:49 et parfois certains Etats fédérés détiennent
01:34:51 de la dette fédérale, donc c'est quelque chose de plutôt sûr.
01:34:53 - Ils investissent beaucoup plus.
01:34:55 - Oui, absolument. - Pascal de Lima, pour rebondir sur ce que nous dit
01:34:57 Elodh Maman, est-ce que, d'une certaine manière,
01:34:59 cette inféodation à
01:35:01 d'autres pays avec lesquels
01:35:03 par ailleurs on peut être aussi dans une forme
01:35:05 de guerre commerciale, ça peut être
01:35:07 dommageable pour nous ? - Oui, ça peut être
01:35:09 dommageable parce que nous sommes tributaires
01:35:11 de la conjoncture extérieure tout le temps.
01:35:13 C'est-à-dire que, comme je le disais tout à l'heure, dans les
01:35:15 chaînes économiques, les conjonctures économiques,
01:35:17 croissance interne, déficit, dette.
01:35:19 Donc, le premier maillon, c'est la conjoncture internationale.
01:35:21 Si tout dépend de l'extérieur,
01:35:23 les prix, la concurrence,
01:35:25 le dumping social,
01:35:27 nos obligations
01:35:29 publiques sont détenues à l'étranger,
01:35:31 forcément les rendements vont à l'étranger
01:35:33 et donc ne servent pas à l'économie intérieure.
01:35:35 Donc, effectivement, on a moins de recettes
01:35:37 pour pouvoir réinvestir derrière.
01:35:39 Donc, forcément, je dirais
01:35:41 l'ouverture à tout va de l'économie
01:35:43 est un vrai problème pour l'autonomie de la dépense
01:35:45 publique, pour l'autonomie des politiques publiques,
01:35:47 pour les choix stratégiques aussi, qui dépendent
01:35:49 de facteurs conjoncturels que l'on ne maîtrise plus.
01:35:51 Donc, ça, c'est indiscutable.
01:35:53 Et sur l'évaluation de la question
01:35:55 de l'efficacité des politiques publiques, je suis tout à fait d'accord,
01:35:57 les pays anglo-saxons le pratiquent depuis des années,
01:35:59 nous, on a beaucoup plus de mal à faire du
01:36:01 qualitatif, dire "voilà, cette dépense
01:36:03 est bonne, celle-ci est moins, pour des raisons que ça..."
01:36:05 Et par contre, on y va à coup d'investissement
01:36:07 quantitatif, ce qui crée un problème sur la dette.
01:36:09 Mais beaucoup disent aussi, c'est un
01:36:11 problème de, vous me direz tout à l'heure,
01:36:13 après, Vincent Roy, si vous souscrivez à ce
01:36:15 discours, c'est un problème aussi de
01:36:17 productivité en France.
01:36:19 - Oui, davantage un problème de croissance. Il faut
01:36:21 peut-être, à ce stade du débat,
01:36:23 dire que la dette en France, c'est
01:36:25 3 000 milliards en tout.
01:36:27 3 000 milliards, c'est pas rien.
01:36:29 C'est tellement pas rien,
01:36:31 si j'ose dire, que nous sommes les champions d'Europe
01:36:33 de la dette. Plus la dette
01:36:35 augmente, plus notre
01:36:37 souveraineté baisse. Plus la
01:36:39 dette augmente, plus nous devenons
01:36:41 dépendants, plus notre indépendance
01:36:43 chute. On a beaucoup cru
01:36:45 qu'on pouvait acheter la croissance
01:36:47 puisque notre obsession, ça a
01:36:49 toujours été la croissance. Nous sommes des
01:36:51 obsédés de la croissance.
01:36:53 Et par conséquent, on s'est rendu
01:36:55 compte qu'on ne pouvait pas l'acheter. On a mis beaucoup
01:36:57 d'argent pour avoir de la croissance et on a par
01:36:59 conséquent beaucoup perdu. C'est ça, l'une,
01:37:01 me semble-t-il, l'une des explications. - Alors, pour une réponse
01:37:03 technique, mais pas trop quand même, pour vous dire
01:37:05 sur ça, sur la croissance ? - Bien sûr, la croissance
01:37:07 est importante, puisque pour
01:37:09 la qualité de la dette,
01:37:11 savoir si elle va augmenter ou pas, on compare
01:37:13 toujours la croissance au taux d'intérêt réel
01:37:15 d'un pays, au taux d'intérêt, pour simplifier.
01:37:17 Aujourd'hui, les taux d'intérêt sont
01:37:19 à 4%, on va dire, pour simplifier.
01:37:21 L'inflation est à peu près 3%,
01:37:23 donc vous avez un taux d'intérêt réel qui
01:37:25 est 4% divisé par 3, et la croissance,
01:37:27 elle, n'est pas au-dessus de 2%.
01:37:29 Donc, par définition... - Là, on table sur 1,4%,
01:37:31 c'est ça ? - Oui, tout à fait. Alors, révisé à 1%,
01:37:33 en plus, et donc on arrive...
01:37:35 - On tablait sur 1,4%. - Oui, on tablait sur 1,4%,
01:37:37 c'est révisé à 1%, et donc forcément,
01:37:39 la dette devient... ça croît
01:37:41 automatiquement, comptablement. Je tiens à
01:37:43 préciser que 1%
01:37:45 de croissance, c'est extrêmement
01:37:47 important pour une économie, et que 0,1%
01:37:49 de croissance en moins, c'est 0,05%
01:37:52 de déficit en plus.
01:37:54 Donc, à chaque fois, c'est un cercle vicieux
01:37:56 qu'on a du mal à rattraper. - Donc, les objectifs de déficit
01:37:58 tels que... enfin, on y a
01:38:00 suscrit avec Bastiche, on ne les tiendra jamais.
01:38:02 - Non, ça me semble compliqué. - Les 3,3... - Je tiens à préciser
01:38:04 que c'est pénible, ces révisions continues, parce que
01:38:06 ça veut dire qu'on ne fait pas de prévision économique, finalement.
01:38:08 Si vous révisez tout le temps, tous les trimestres,
01:38:10 de croissance, ça veut dire qu'il n'y a pas de prévision.
01:38:12 - Raphaël Amselem. Et puis après, je vous demanderai si ça a des conséquences
01:38:14 néfastes pour la suite. - Et il y a un point
01:38:16 très important aussi, qui, pour le coup, est très
01:38:18 salutaire, parce que ça rejoint les combats
01:38:20 de l'organisme pour lequel je travaille,
01:38:22 qui est Génération Libre, qui ont été annoncés par Bruno
01:38:24 Lemaire, c'est la question de la simplification.
01:38:26 Et il faut rappeler à quel point nous sommes
01:38:28 un pays qui est empêtré dans
01:38:30 les normes, et ce travail de simplification
01:38:32 me semble important à 3
01:38:34 titres. 1, je pense que c'est une
01:38:36 question de justice. Parce que les normes,
01:38:38 vous savez, les personnes qui sont aisées,
01:38:40 qui ont des comptables, qui ont des juristes,
01:38:42 les normes, ils n'ont pas de problème avec. C'est toujours
01:38:44 les petites entreprises, les petits ménages
01:38:46 qui ont des difficultés.
01:38:48 - On l'a vu avec les agriculteurs aussi.
01:38:50 - On l'a très bien vu avec la question des agriculteurs.
01:38:52 2, c'est une question de liberté.
01:38:54 Le fait de pouvoir exercer librement
01:38:56 son activité sans être empêtré
01:38:58 par la bureaucratie. 3,
01:39:00 c'est une question aussi d'efficacité économique.
01:39:02 Il y a une tribune récente de
01:39:04 deux économistes, Augustin
01:39:06 Landier et David Tessmar,
01:39:08 qui a souligné qu'un des facteurs
01:39:10 qui expliquait notamment le
01:39:12 ralentissement de croissance que nous, nous
01:39:14 vivons en France par rapport
01:39:16 aux Etats-Unis, c'était
01:39:18 le fait qu'ils avaient beaucoup moins de normes et que la norme
01:39:20 pèse sur l'économie. Enfin, dernier
01:39:22 point qui me semble fondamental, je terminerai juste sur ça.
01:39:24 C'est la question de la méthode
01:39:26 qui est employée. Parce qu'en réalité, tous les
01:39:28 gouvernements, depuis des années, nous parlent
01:39:30 de simplification. Seulement, c'est ce qui est
01:39:32 souligné par Gaspard Koenig, entre autres,
01:39:34 c'est qu'à chaque fois, on fait
01:39:36 de la simplification en rabotant
01:39:38 à la marge. On ne pense pas
01:39:40 à la simplification comme méthode
01:39:42 systémique. La question, c'est pas
01:39:44 quelles normes il faut supprimer,
01:39:46 mais en réalité, quelles normes il faut
01:39:48 garder, en ce sens-là. Robert
01:39:50 Badinter avait formulé
01:39:52 en 2015 une proposition qui nous semble
01:39:54 salutaire, qui était de réduire
01:39:56 le code du travail à 50 grands
01:39:58 principes, qu'ils soient clairs, qu'ils soient
01:40:00 intelligibles pour tout le monde, qu'ils protègent
01:40:02 en même temps les salariés, mais qu'ils permettent
01:40:04 ce travail de simplification. - On en revient
01:40:06 aux réformes structurelles, finalement,
01:40:08 que vous évoquiez, et non conjoncturelles.
01:40:10 Emmanuel Macron s'était fait lire avec la promesse
01:40:12 d'un choc de simplification, précisément sur la question
01:40:14 du code du travail, notamment. Je crois
01:40:16 que le code du travail a au contraire gagné quelques pages
01:40:18 au cours de ses deux mandats. - On y en est loin.
01:40:20 - On voit qu'on en est loin. Il y a juste encore une différence
01:40:22 par rapport aux États-Unis. Je suis entièrement à ce qui vient d'être
01:40:24 dit, mais par ailleurs, les États-Unis ont tout de même conservé
01:40:26 une industrie. Le plan
01:40:28 de Joe Biden sur l'industrie a plus ou moins
01:40:30 diminué celle-ci, alors qu'en France,
01:40:32 on voit bien qu'on est plutôt dans un capitalisme
01:40:34 de consommation et non plus de production,
01:40:36 et à cet égard, en plus, dans une économie
01:40:38 fortement endettée, les effets sont
01:40:40 délétères à tous égards. - Où a-t-on
01:40:42 fauté ? Je reviens vers le spécialiste que vous êtes
01:40:44 de l'analyse économique. Est-ce qu'on n'a pas
01:40:46 assez investi dans la recherche et le développement ?
01:40:48 - Je pense qu'on n'a pas assez investi dans les technologies.
01:40:50 On est en train de prendre du retard sur le terrain
01:40:52 des technologies, de l'enrichissement des métiers,
01:40:54 du monde de demain avec l'environnement et l'intelligence
01:40:56 artificielle. On prend un retard considérable par rapport
01:40:58 à d'autres zones géopolitiques
01:41:00 où d'ailleurs s'entremêlent la géopolitique
01:41:02 et la domination technologique à travers
01:41:04 le marché des semi-conducteurs.
01:41:06 Et là, par contre, on a vraiment pris
01:41:08 un retard considérable. C'est-à-dire que
01:41:10 toute cette
01:41:12 je dirais cette French Tech, etc.,
01:41:14 a du mal à avoir un impact
01:41:16 de ruissellement économique concret
01:41:18 sur les entreprises avec
01:41:20 un vrai enrichissement des métiers,
01:41:22 le marché du travail de demain, c'est tout ça qu'on est en train
01:41:24 de perdre, qui ferait aussi les recettes
01:41:26 de demain, si je puis me permettre.
01:41:28 Je pose toujours cette question, parce qu'on a
01:41:30 toujours le spectre de ce qui s'est passé
01:41:32 en Europe il y a quelques années.
01:41:34 Est-ce qu'on court vers un scénario avec
01:41:36 un abaissement de la notation ?
01:41:38 Un scénario de la Grecque ou pas du tout ?
01:41:40 Déjà, on s'est un petit peu amélioré depuis 3 ans
01:41:42 sur la dette. On est très très haut, je suis d'accord.
01:41:44 111%, on était un peu plus haut, il y a eu
01:41:46 le quoi qu'il en coûte. Mais
01:41:48 on est un tout petit peu quand même
01:41:50 on est encore dans des pays qui dépassent les 100%,
01:41:52 je suis tout à fait d'accord. Règle des
01:41:54 90%, quand ça dépasse 90%,
01:41:56 on a de fortes chances qu'en face on est plutôt
01:41:58 en ralentissement de la croissance, donc c'est pas bon. Mais néanmoins,
01:42:00 soulignons quand même
01:42:02 un petit tassement de cette hausse,
01:42:04 pour utiliser des termes un peu
01:42:06 nuancés. Donc déjà,
01:42:08 c'est un premier point.
01:42:10 La France reste quand même... Il y a les agences
01:42:12 de notation aussi, vous savez que le gouvernement a très peur
01:42:14 aussi des agences de notation. En avril, ça va...
01:42:16 On va recommencer encore tout le spectacle
01:42:18 de Fitch, Moody's
01:42:20 et Standard & Poor's. Et donc,
01:42:22 ils préparent déjà ça aussi.
01:42:24 Donc on a aussi intérêt à montrer quelques aspects
01:42:26 positifs. La Grèce, non, je pense
01:42:28 pas quand même. La Grèce, on est sur du...
01:42:30 On est encore un peu sur du 10/20,
01:42:32 si vous voulez. Alors que là, la France reste
01:42:34 encore un pays qui est...
01:42:36 Et puis les Français paient encore leurs impôts.
01:42:38 Bien sûr. Qui est objectivement... Le consentement à l'impôt,
01:42:40 il existe encore, vous savez. Bien noté, même
01:42:42 si c'est pas très bien 20/20, ça reste...
01:42:44 Voilà, c'est ce que je veux dire. Un dernier mot, Vincent,
01:42:46 si vous voulez... Non ? Ça va ?
01:42:48 Non, non, non, je voulais savoir simplement
01:42:50 à propos de la... C'est une question, il faut aller vite.
01:42:52 À propos de la French Tech et
01:42:54 du retard que nous accusons, est-ce que
01:42:56 le retard... Est-ce que ce retard, il est... Là, c'est une
01:42:58 question de naïf. Est-ce que ce retard, il est
01:43:00 franco-français ou est-ce qu'il est européen ?
01:43:02 Il est européen. Voilà. C'est un retard européen.
01:43:04 Oui, oui, absolument. Il est européen.
01:43:06 Il est lié, vous savez, à ce qui s'est passé
01:43:08 dans l'industrie de la défense, notre difficulté à nous regrouper,
01:43:10 à avoir des objectifs communs. C'est exactement
01:43:12 pareil. Et donc, les États-Unis sont
01:43:14 actuellement en train d'investir des milliards et des milliards
01:43:16 sur un pays grand,
01:43:18 un grand pays économique,
01:43:20 où là, il y a une vraie mainmise déjà
01:43:22 des start-up leaders
01:43:24 au monde. On a nos licornes,
01:43:26 mais qui ont été un petit peu,
01:43:28 je dirais, écornées, si je peux
01:43:30 me le dire, récemment.
01:43:32 Et donc, on est en train
01:43:34 de devenir suiveurs
01:43:36 des États-Unis, suiveurs de la Chine
01:43:38 et des États-Unis, sur des cas d'usage,
01:43:40 voilà, un petit peu des joujoux pour entreprises,
01:43:42 et pas leaders sur des vrais
01:43:44 start-up qui entraînent le monde de demain
01:43:46 pour enrichir les métiers. De plus,
01:43:48 en étant suiveurs, c'est risqué, parce qu'il y a
01:43:50 le risque de l'automatisation des fonctions
01:43:52 support exercées par la cloche moyenne dans les entreprises,
01:43:54 etc. - Merci beaucoup, Pascal Delhume,
01:43:56 d'être venu parmi nous. En plus, vous nous mettez le pied
01:43:58 à l'étrier, parce que vous parlez des États-Unis, ça va être précisément
01:44:00 notre prochain thème. On va parler
01:44:02 du super Tuesday,
01:44:04 qui a été largement remporté par
01:44:06 Donald Trump et
01:44:08 Nikki Haley, qui jette l'éponge,
01:44:10 ça a été confirmé il y a une heure environ.
01:44:12 Vous reviendrez pour nous parler de la note de la France.
01:44:14 - Avec grand plaisir. - Qui suspense
01:44:16 sa candidature, précisément. A tout à l'heure.
01:44:18 - A tout à l'heure.
01:44:20 - Nous voici avec un rappel des principaux
01:44:24 titres de l'actualité en votre compagnie,
01:44:26 Vincent, le dispositif de sécurité
01:44:28 des Jeux Olympiques a été dévoilé.
01:44:30 - 45 000 forces de l'ordre mobilisées pour la
01:44:32 cérémonie d'ouverture, espaces aériens
01:44:34 fermés dans un large périmètre autour
01:44:36 de Paris, un événement exceptionnel,
01:44:38 dispositif exceptionnel détaillé par
01:44:40 Adrien Spiteri. - Les images
01:44:42 de la future cérémonie témoignent
01:44:44 de l'ampleur du défi sécuritaire
01:44:46 et logistique. Pour le coup
01:44:48 d'envoi des JO, 45 000
01:44:50 forces de l'ordre seront déployées en Ile-de-France
01:44:52 accompagnées de drones,
01:44:54 de tireurs d'élite et d'agents
01:44:56 de sécurité privée.
01:44:58 326 000 spectateurs pourront
01:45:00 assister à l'événement dans la capitale.
01:45:02 600 000 étaient envisagés
01:45:04 au départ. - La réduction de la jauge,
01:45:06 elle est uniquement pour des raisons techniques,
01:45:08 de constitution des boxe sur
01:45:10 les quais et évidemment pour des raisons de
01:45:12 sécurité. On ne veut pas que les gens puissent se
01:45:14 promener tout le long de la scène. Pour chaque boxe,
01:45:16 il y a des règles d'entrée-sortie.
01:45:18 - Athlètes, entraîneurs ou même riverains,
01:45:20 pas moins d'un million de personnes feront
01:45:22 l'objet d'une enquête. Au sol,
01:45:24 la zone d'embarquement des bateaux sera
01:45:26 déminée par des militaires.
01:45:28 Dans les airs, l'espace aérien sera
01:45:30 fermé de 19h à minuit
01:45:32 autour de Paris. - Une règle
01:45:34 stricte d'interdiction de survol aérien qui est
01:45:36 appliquée pour la cérémonie
01:45:38 d'ouverture. Mais je tiens à dire que pendant
01:45:40 l'ensemble des Jeux, il y aura un dispositif de
01:45:42 sûreté aérienne qui est aux mains des militaires. C'est une
01:45:44 compétence des armées. - Des mesures
01:45:46 fortes pour se préparer à toutes
01:45:48 les éventualités. - On n'a pas de menaces
01:45:50 connues mais on reste attentif à la
01:45:52 menace endogène des individus présents sur le
01:45:54 territoire qui pourraient passer à l'action. Puis il y a la menace
01:45:56 inspirée qui vient de l'extérieur.
01:45:58 Vous savez, sur les théâtres d'opération,
01:46:00 l'État islamique, que ce soit en Afghanistan,
01:46:02 en Syrie, en Irak. - Le préfet
01:46:04 de police de Paris assure également que dans
01:46:06 les transports, les effectifs seront
01:46:08 multipliés par 5 pour assurer la sécurité.
01:46:10 - A Cachan, deux lycéens placés en garde à vue
01:46:14 ce matin après les débordements d'hier
01:46:16 aux abords du lycée Polyvalent. - Agés de 14
01:46:18 et 15 ans, ils ont été contrôlés à proximité
01:46:20 de l'établissement avec, entre autres, une bouteille
01:46:22 d'acétone et 6 pétards.
01:46:24 La garde à vue de la personne interpellée
01:46:26 hier a été prolongée. Notez également
01:46:28 que ce matin, le calme était revenu
01:46:30 aux abords de l'établissement. - Et puis on va parler du
01:46:32 Tahiti Gate qui prend une tournure
01:46:34 judiciaire. - La mairie de Paris et ses annexes
01:46:36 ont été perquisitionnées par le Parquet
01:46:38 national financier. Hier, une enquête
01:46:40 a été ouverte pour prise illégale d'intérêt
01:46:42 et détournement de fonds publics. Alors,
01:46:44 que reproche-t-on exactement à Ani Dalgo ?
01:46:46 Les réponses avec Miquel Dos Santos.
01:46:48 - Un voyage paradisiaque
01:46:50 qui pourrait se transformer en enfer politique
01:46:52 pour Ani Dalgo. En automne
01:46:54 dernier, l'élu socialiste se rend
01:46:56 à Tahiti avec une délégation de la
01:46:58 ville pour visiter le site des épreuves
01:47:00 de surf des Jeux olympiques.
01:47:02 Le rendez-vous n'aura jamais lieu.
01:47:04 D'après la municipalité, le président
01:47:06 polynésien l'aurait annulé en raison
01:47:08 des tensions locales. Au lieu de
01:47:10 regagner Paris, Ani Dalgo rejoint sa
01:47:12 fille sur une autre île de Polynésie française.
01:47:14 Deux autres membres de la délégation
01:47:16 prolongent également leur séjour à
01:47:18 titre privé. Immédiatement,
01:47:20 plusieurs élus du Conseil de Paris
01:47:22 s'interrogent sur le financement et
01:47:24 réclament de la transparence.
01:47:26 - Oui, oui. Oui.
01:47:28 Oui. - Entre vols et hôtels,
01:47:30 le coût total s'élève à près de
01:47:32 60 000 euros. Suite au signalement
01:47:34 des élus du Conseil de Paris et une
01:47:36 plainte de l'association AC anti-corruption,
01:47:38 une enquête a été ouverte
01:47:40 pour prise illégale d'intérêt et détournement
01:47:42 de fonds publics. De son côté,
01:47:44 Ani Dalgo s'est dite sereine,
01:47:46 confiante quant à l'issue des investigations
01:47:48 et dit avoir en sa possession
01:47:50 tous les justificatifs relatifs
01:47:52 à ce voyage.
01:47:54 - Et puis la France a publié le détail
01:47:56 du matériel militaire envoyé à l'Ukraine depuis
01:47:58 le début du conflit. - Près de 4 milliards d'euros
01:48:00 d'aide ont été envoyés, un volume
01:48:02 beaucoup plus important qu'annoncé par l'institut Kiel.
01:48:04 La France se place ainsi à la 6e place
01:48:06 des pays soutiens à l'Ukraine.
01:48:08 Chloé Tarka.
01:48:10 - Près de 410 véhicules blindés,
01:48:12 36 canons, plus de 1000
01:48:14 systèmes lance-roquettes. La France
01:48:16 a révélé la liste détaillant sa contribution
01:48:18 à l'Ukraine en matière de livraison
01:48:20 depuis le début de la guerre.
01:48:22 - Non seulement la France
01:48:24 donne le détail de ce qu'elle a déjà livré,
01:48:26 mais en plus de ça, la France a annoncé
01:48:28 ce qu'elle allait livrer, puisque
01:48:30 le ministre des armées a annoncé qu'il allait livrer
01:48:32 par exemple 3000 obus de 155
01:48:34 millimètres par mois,
01:48:36 une quarantaine de missiles Scalp,
01:48:38 une grande quantité de bombes
01:48:40 A2SM, qui sont des bombes puissantes
01:48:42 qui sont propulsées. - Au total,
01:48:44 2,6 milliards d'euros d'équipements
01:48:46 militaires ont été livrés à l'Ukraine,
01:48:48 auxquels sont venus s'ajouter
01:48:50 1,2 milliard d'euros donnés à la
01:48:52 Facilité européenne pour la paix,
01:48:54 en un soutien de plus de 3,8 milliards
01:48:56 d'euros entre le 24 février
01:48:58 2022 et le 31 décembre
01:49:00 2023. Un bilan qui
01:49:02 assoit la place de la France en tant
01:49:04 que soutien de l'Ukraine. - La France
01:49:06 tient sa place avec une livraison
01:49:08 conséquente d'armement de tout type.
01:49:10 Il y a vraiment cette volonté d'inscrire
01:49:12 la France dans une logique
01:49:14 dans laquelle elle affirme beaucoup plus sa position de soutien
01:49:16 vis-à-vis de l'Ukraine, et ça c'est un changement stratégique
01:49:18 qui correspond à une
01:49:20 stratégie plus globale de la France
01:49:22 de prendre le leadership en Europe.
01:49:24 Un effort financier qui ne se limite
01:49:26 pas aux équipements matériels.
01:49:28 Près de 10 000 soldats ukrainiens ont
01:49:30 d'ores et déjà été formés par les armées
01:49:32 en Pologne et en France.
01:49:34 Merci Vincent !
01:49:36 A demain ! - A votre service, à demain !
01:49:38 Service de ça !
01:49:40 Majesté ! - Oh merci !
01:49:42 Bon, j'accueille à nouveau nos
01:49:46 invités qui sont restés en notre compagnie,
01:49:48 Raphaël Amselem, Vincent Roy,
01:49:50 Harold Eman, bien sûr, est là,
01:49:52 et Elliot Mamman. On va parler de
01:49:54 Donald Trump, qui est quasiment
01:49:56 assuré maintenant d'un match retour avec Joe Biden
01:49:58 à l'issue de cette victoire
01:50:00 lors des primaires de ce qu'on appelle le "Super Tuesday".
01:50:02 C'était face à Nikki Haley
01:50:04 qui entre-temps a jeté l'éponge,
01:50:06 elle a confirmé dans un premier temps qu'elle
01:50:08 suspendait sa campagne, mais bon, on a compris que c'était
01:50:10 la fin pour elle.
01:50:12 L'ancien président, qui était encore président
01:50:14 donc en 2021,
01:50:16 a raflé quasiment tous les États.
01:50:18 14 sur 15, on va y revenir avec vous
01:50:20 dans un instant, parmi eux
01:50:22 la Californie, la Caroline du Nord,
01:50:24 l'Alaska, ou encore
01:50:26 le Texas, évidemment,
01:50:28 il a savouré ce moment, et en bon
01:50:30 Donald Trump, voici ses premiers mots
01:50:32 à l'issue de la victoire.
01:50:34 Et nous n'avons pas le choix,
01:50:36 car le 5 novembre approche à grands pas.
01:50:38 Le 5 novembre sera le jour le plus
01:50:42 important de l'histoire de notre pays.
01:50:46 Et honnêtement,
01:50:48 notre pays est en train de mourir,
01:50:50 et nous allons rendre à l'Amérique sa grandeur,
01:50:52 plus grande que jamais.
01:50:54 La Maison Blanche,
01:50:56 bis repetita pour Donald Trump,
01:50:58 on a l'impression, quand on voit
01:51:00 quand même les scores et
01:51:02 les sondages, qu'il a un boulevard devant lui.
01:51:04 Bien sûr qu'il a un boulevard,
01:51:06 et qu'il a déjoué
01:51:08 les pronostics, comme quoi
01:51:10 Ron DeSantis,
01:51:12 le gouverneur de Floride, avait une chance,
01:51:14 et Nikki Haley a fait
01:51:16 un piètre score en termes
01:51:18 de nombre de délégués. Car si vous
01:51:20 remportez une majorité dans un de ces
01:51:22 Etats, de ce super Tuesday,
01:51:24 et bien vous raflez tous
01:51:26 les délégués de l'Etat. Donc
01:51:28 elle a très peu, elle a même pas
01:51:30 un dixième du nombre
01:51:32 de délégués qu'il a lui.
01:51:34 Cependant, les
01:51:36 analystes notent que grosso modo
01:51:38 30% des républicains sont très réticents
01:51:40 à l'idée d'un retour de
01:51:42 Trump. Vont-ils par la
01:51:44 suite rallier Trump,
01:51:46 ou bien bouder les urnes,
01:51:48 ou bien même rallier
01:51:50 Biden ? C'est la
01:51:52 question que chacun
01:51:54 se pose. Vous voyez sur la carte,
01:51:56 les victoires de Donald Trump,
01:51:58 et la très maigre victoire de Nikki Haley dans le
01:52:00 - 91% de victoire,
01:52:02 je crois, pour Donald Trump dans son escarcelle
01:52:04 contre 8 ou 9% à sa
01:52:06 rivale. - En termes
01:52:08 de délégués ? - De jamais vu, oui.
01:52:10 - En termes de suffrage ? - Néanmoins,
01:52:12 vous voyez qu'il a creusé l'écart
01:52:14 très très vite.
01:52:16 Pourtant, moi je note quand même, y compris dans l'extrait
01:52:18 qu'on a vu, RFL et MCLM, un discours
01:52:20 peut-être un peu plus alarmiste
01:52:22 que d'ordinaire, que dans
01:52:24 l'élection passée.
01:52:26 Vous vous souvienez de ce grand slogan
01:52:28 "Make America Great Again",
01:52:30 etc. Là, il dit
01:52:32 "Il y a des dangers qui nous guettent,
01:52:34 des grands défis, il faut voir aussi quelle
01:52:36 attitude il adoptera sur la scène internationale".
01:52:38 On a cru comprendre qu'il ne serait pas avatant
01:52:40 guerre, comme il l'a été dans le passé, mais jusqu'à
01:52:42 quel point ?
01:52:44 - Les résultats qu'on vient d'obtenir
01:52:46 au niveau des Etats-Unis me semblent pointer
01:52:48 un problème plus global, qui concerne pas
01:52:50 seulement les Républicains, mais aussi le Parti
01:52:52 Démocrate, à savoir un problème majeur
01:52:54 de renouvellement de la classe politique.
01:52:56 Les deux principaux
01:52:58 candidats qui s'annoncent, Biden et Trump,
01:53:00 sont extrêmement âgés
01:53:02 et ont déjà eu
01:53:04 l'occasion de faire un mandat.
01:53:06 Là-dessus, il y a quelque chose qui interroge
01:53:08 sur la dynamique de la démocratie américaine.
01:53:10 Mais l'idée
01:53:12 de Trump qu'il puisse
01:53:14 arriver à la Maison-Blanche,
01:53:16 qui est une perspective qui a l'air, en tout cas, de se rapprocher
01:53:18 sans se confirmer de façon définitive,
01:53:20 interroge également. Parce qu'elle
01:53:22 s'inscrit dans une dynamique plus globale
01:53:24 quand même, où les démocraties
01:53:26 libérales voient
01:53:28 des candidats illibéraux, je préférais "libéraux",
01:53:30 c'est un terme plus précis, "populiste",
01:53:32 c'est un peu fourre-tout, on y fout
01:53:34 des Trump, le nouveau président argentin,
01:53:36 alors que ce sont des gens qui, idéologiquement, sont très
01:53:38 différenciés. - Millet. - Millet, exactement.
01:53:40 On a donc une dynamique inquiétante
01:53:42 où les démocraties libérales voient
01:53:44 à leur tête des candidats illibéraux
01:53:46 qui méprisent les institutions
01:53:48 démocratiques, les contre-pouvoirs.
01:53:50 Donald Trump porte un projet qui s'appelle
01:53:52 le projet 2025 d'extrême
01:53:54 recentralisation de la
01:53:56 gouvernance du pays, de mise
01:53:58 au pas
01:54:00 des différentes
01:54:02 institutions fédérales.
01:54:04 Et c'est une dynamique qui est vraiment
01:54:06 internationale, il y a un article du Grand Continent
01:54:08 qui vient d'être publié, qui montre
01:54:10 que pour la 18ème année consécutive,
01:54:12 la liberté politique
01:54:14 est en recul partout dans
01:54:16 le monde, notamment dans 54
01:54:18 pays. Et puis la France n'est pas
01:54:20 épargnée dans ce phénomène-là, il y a
01:54:22 une enquête Cevipof
01:54:24 qui montrait que 27% des Français
01:54:26 souhaitaient que l'armée dirige le
01:54:28 pays, et près de la moitié des Français voulaient un gouvernement
01:54:30 d'experts. Et ça montre à quel point
01:54:32 acculés par la question
01:54:34 de l'inefficacité de nos gouvernements,
01:54:36 acculés par les urgences
01:54:38 diverses qui nous accablent,
01:54:40 l'urgence sanitaire, sécuritaire,
01:54:42 climatique, face au
01:54:44 fond à une question du mal qui semble
01:54:46 irrésoluble, et bien nous
01:54:48 sommes tous en train de céder et d'oublier
01:54:50 quelle est la vertu fondamentale des
01:54:52 démocraties. Je terminerai sur ce point.
01:54:54 C'est Raymond Aron qui rappelait dans
01:54:56 son introduction à la philosophie politique
01:54:58 que la vertu suprême des démocraties
01:55:00 n'est pas l'efficacité, il y a plein de régimes qui sont
01:55:02 très efficaces, c'est la garantie des droits,
01:55:04 la lutte contre l'arbitraire, et c'est
01:55:06 pour ça qu'il faut se battre pour les institutions
01:55:08 de la démocratie libérale qui
01:55:10 comptent toujours, y compris en 2024.
01:55:12 Deux questions, donc pour
01:55:14 Antoinette Lorrain, qui est avec
01:55:16 nous par Skype. Bonjour,
01:55:18 vous êtes vice-présidente de
01:55:20 Americans in France, merci beaucoup
01:55:22 d'être là. Alors je tiens à préciser
01:55:24 que vous soutenez sans embâche
01:55:26 Donald Trump. Est-ce que, pour rebondir
01:55:28 sur ce qu'a dit notre
01:55:30 intervenant ici, il faut
01:55:32 s'inquiéter de
01:55:34 l'état des institutions
01:55:36 et de la démocratie aux États-Unis
01:55:38 s'il arrive au pouvoir
01:55:40 ou bien vous voulez le rassurer,
01:55:42 notre invité ? Je pense que
01:55:44 la question la plus importante
01:55:46 de votre invitée précédente, c'est
01:55:48 en fait qu'il y a plusieurs étapes
01:55:50 qui ont
01:55:52 mis en question
01:55:54 la vertu de la démocratie
01:55:56 en essayant d'enlever
01:55:58 Donald Trump des
01:56:00 bulletins de vote,
01:56:02 y compris l'État de
01:56:04 Colorado et je ne sais plus
01:56:06 les autres, mais il y a plusieurs étapes
01:56:08 qui voulaient
01:56:10 bannir notre président
01:56:12 de se présenter
01:56:14 comme nouveau candidat.
01:56:16 Pour vous, c'était là le vrai danger,
01:56:18 en fait ? C'était ça le danger ?
01:56:20 En fait, le danger pour nous,
01:56:22 c'est plus les démocrates qui
01:56:24 voulaient empêcher un
01:56:26 candidat qui est le premier
01:56:28 candidat qui a le meilleur
01:56:30 sens de réussir.
01:56:32 Ils voulaient tenter d'empêcher
01:56:34 qu'il se présente sur
01:56:36 les bulletins de vote.
01:56:38 Le Cours suprême
01:56:40 a voté unanimement
01:56:42 9 contre 0,
01:56:44 que c'était illégal, ce que les
01:56:46 États-Démocrates ont essayé de faire.
01:56:48 Mais ça, c'est une vraie menace
01:56:50 pour notre démocratie.
01:56:52 Trump, il représente des gens qui
01:56:54 veulent une forte classe moyenne.
01:56:56 On voit
01:56:58 beaucoup de problèmes
01:57:00 sur Biden. On a plus de
01:57:02 10 millions de traverses
01:57:04 des migrantes,
01:57:06 aux traverses des frontières
01:57:08 sud des Amériques. Il veut rétablir
01:57:10 le mur, le finir, le construire
01:57:12 complètement, c'est ça ? Je ne sais pas.
01:57:14 Lui, il avait
01:57:16 une politique qui s'appelle
01:57:18 "Vivre en Mexique" avant de demander
01:57:20 l'asile. Et cette politique
01:57:22 a marché très bien.
01:57:24 Dès que Biden est entré comme
01:57:26 président, il a supprimé
01:57:28 cette politique.
01:57:30 On a un record nombre
01:57:32 de traverses des migrantes
01:57:34 depuis Biden. On a plus de
01:57:36 10 millions. C'est
01:57:38 quand même énorme. Trump, il a
01:57:40 baissé le taux jusqu'à 300
01:57:42 000 par an.
01:57:44 Je me
01:57:46 demande si c'est quand même
01:57:48 pas vraiment humanitaire d'emmener
01:57:50 tous ces gens qui pensent qu'ils
01:57:52 vont avoir un El Dorado.
01:57:54 On a les mêmes questions
01:57:56 au Nord, vous savez. Ils ne sont pas en place
01:57:58 pour les appuyer correctement. Les mêmes problématiques
01:58:00 et les mêmes interrogations philosophiques.
01:58:02 J'ai une question quand même sur son ancienne rival
01:58:04 maintenant, Nikki Haley.
01:58:06 Est-ce qu'elle va le soutenir ?
01:58:08 Parce que quand elle a fait son
01:58:10 discours pour dire que
01:58:12 elle suspendait sa campagne et elle lui a souhaité bonne chance,
01:58:14 ce n'était pas très clair.
01:58:16 Vous vous attendez à un soutien ?
01:58:18 Oui, j'ai entendu. Je pense que
01:58:20 elle n'est pas
01:58:22 encore pardonnée
01:58:24 comme candidate
01:58:26 rivale. Je pense
01:58:28 qu'elle a dit un peu
01:58:30 vaguement que Donald Trump
01:58:32 doit gagner la confiance
01:58:34 des voteurs
01:58:36 et des autres républicains.
01:58:38 Je pense
01:58:40 qu'elle était assez
01:58:42 élégante dans son
01:58:44 discours.
01:58:46 Mais
01:58:48 nous, les républicains,
01:58:50 on le considère comme traitre.
01:58:52 Parce que c'est vrai qu'elle a
01:58:54 reçu beaucoup de dons
01:58:56 des donateurs
01:58:58 démocrates.
01:59:00 Parce qu'on l'a dit, effectivement,
01:59:02 ces gros donateurs étaient des investisseurs
01:59:04 de Wall Street.
01:59:06 Beaucoup disaient qu'elle était corrompue.
01:59:08 Mais c'était des démocrates de Wall Street
01:59:10 et non pas des républicains.
01:59:12 Mais Gavin Newsom, le gouverneur
01:59:14 de Californie, il a dit
01:59:16 qu'elle fait une très bonne maire
01:59:18 porteuse pour les démocrates.
01:59:20 Alors,
01:59:22 en ce moment, la majorité
01:59:24 des Américaines,
01:59:26 la grande majorité
01:59:28 des Américaines,
01:59:30 sont convaincus que l'élection
01:59:32 de 2020 était tronquée.
01:59:34 Ils ont
01:59:36 volé avec les votes
01:59:38 par correspondance avec Covid.
01:59:40 Il y a des preuves.
01:59:42 Si vous cherchez, vous allez trouver.
01:59:44 Il ne faut pas ignorer cette preuve.
01:59:46 Et tous les jours,
01:59:48 de plus en plus d'évidence est sortie.
01:59:50 C'est vraiment connu.
01:59:52 - Une dernière question. Vu tout ce que
01:59:54 vous nous décrivez sur le retour, toujours à
01:59:56 cette élection passée, et décriez
01:59:58 ce côté, effectivement, de cette
02:00:00 sentille aisée du côté des trumpistes,
02:00:02 il y a quand même un peu un sentiment
02:00:04 de revanche ou de goût
02:00:06 de revanche dans cette nouvelle élection ?
02:00:08 - Quand on parle de vertu de démocratie,
02:00:10 il faut sécuriser
02:00:12 nos élections. Pourquoi
02:00:14 est-ce qu'aux États-Unis,
02:00:16 un grand pays comme ça, on ne demande pas
02:00:18 une pièce d'identité pour voter ?
02:00:20 C'est vraiment incroyable.
02:00:22 C'est absurde.
02:00:24 On n'arrive pas à comprendre.
02:00:26 Et la seule raison pour ça,
02:00:28 la seule logique, c'est que les démocrates,
02:00:30 ils cherchent à tricher.
02:00:32 Ils ont bien réussi en 2020.
02:00:34 La prouve, elle est là.
02:00:36 Et les journalistes, ils ont une obligation
02:00:38 de trouver et de reporter
02:00:40 sur ces faits.
02:00:42 - D'accord. En tout cas, on sent bien
02:00:44 qu'effectivement, il y a une perception
02:00:46 du côté des trumpistes,
02:00:48 de Trump et de ses soutiens,
02:00:50 qu'on a voulu absolument, coûte que coûte,
02:00:52 le priver de cette élection.
02:00:54 Merci beaucoup, Antoinette Lorrain,
02:00:56 d'avoir été avec nous cet après-midi.
02:00:58 Sans doute qu'on vous ressolicitera
02:01:00 d'ici l'élection, le 7 novembre prochain.
02:01:02 Petite réaction sur ce plateau.
02:01:04 Sur ce qui va présider dans cette campagne,
02:01:08 outre le fait de prendre sa revanche
02:01:12 sur le passé.
02:01:14 Ce qui va vraiment être le fil conducteur
02:01:16 de cette nouvelle campagne de Donald Trump.
02:01:18 - Il est certain que la politique internationale
02:01:20 comptera pour l'essentiel
02:01:22 un point de clivage important.
02:01:24 D'ailleurs, dans son discours de victoire hier,
02:01:26 Donald Trump n'a pas du tout mentionné
02:01:28 Nikki Haley, que manifestement,
02:01:30 c'est un homme de force.
02:01:32 Néanmoins, il a mentionné la question internationale
02:01:34 en reprochant à Joe Biden de s'être montré
02:01:36 trop... à encourager des sentiments
02:01:38 de belligérance aux agressions de l'Ukraine
02:01:40 et à lâcher Israël,
02:01:42 aux agressions de la situation à Gaza.
02:01:44 En effet, c'est d'ailleurs un point de clivage
02:01:46 absolument central dans cette campagne.
02:01:48 On a vu, d'un point de vue sociologique,
02:01:50 dans quels électorats Donald Trump
02:01:52 surperformait et dans quels électorats
02:01:54 Joe Biden était en faiblesse.
02:01:56 Puisque je rappelle qu'hier, les primaires républicaines
02:01:58 étaient autant que les primaires démocrates,
02:02:00 cela nous donne des indications pour l'élection présidentielle de novembre.
02:02:02 Donald Trump est presque hégémonique
02:02:04 dans les quartiers ruraux
02:02:06 des États pivots
02:02:08 pour l'élection présidentielle.
02:02:10 Donc ça veut dire qu'il va parvenir à
02:02:12 remporter ces États pivots qui sont absolument
02:02:14 centraux pour ensuite remporter
02:02:16 l'élection présidentielle. Tandis que Joe Biden,
02:02:18 dans ces mêmes États pivots, est en grande
02:02:20 difficulté parce qu'il s'agit
02:02:22 de ces quelques États, notamment le Missouri
02:02:24 et le Michigan, où il y a une surreprésentation
02:02:26 de la population arabo-américaine
02:02:28 pour parties musulmanes qui reprochent
02:02:30 à Joe Biden d'avoir trop soutenu
02:02:32 Israël depuis le 7 octobre et qui sont
02:02:34 donc en train de lâcher Joe Biden.
02:02:36 Et d'ailleurs, une petite anecdote, dans la primaire
02:02:38 démocrate, il y a deux
02:02:40 délégués qui sont des délégués
02:02:42 dits "blancs" parce qu'il y a eu tellement
02:02:44 de votes blancs qu'il y a deux délégués qui ne sont pas assignés
02:02:46 parce que Joe Biden est lâché par la base de son propre parti.
02:02:48 En dix secondes, vous allez la suivre
02:02:50 avec attention cette élection, Vincent Roy...
02:02:52 On prend les mêmes et on recommence,
02:02:54 on a d'un côté un vieillard cacochime
02:02:56 dont on ne peut pas imaginer ce qu'il va refaire...
02:02:58 Sur le non-renouvellement générationnel...
02:03:00 ...qui va refaire un mandat.
02:03:02 De l'autre côté, on ressort de Donald Trump
02:03:04 avec toutes les affaires
02:03:06 et toutes les exactions, toutes les
02:03:08 outrances dont il est capable.
02:03:10 On se dit, au final, que
02:03:12 la démocratie américaine n'est plus très dynamique.
02:03:14 Merci à tous d'avoir été parmi nous
02:03:16 cet après-midi. On passe la main à Punchline
02:03:18 dans un instant, Laurence Ferrari.
02:03:20 Je vous dis à demain dès 14h pour 180 Minutes Info.
02:03:22 Bye bye.
02:03:23 ♪ ♪ ♪