« La Russie est une menace pour la France et l’Europe », assène Emmanuel Macron lors de son allocution du 5 mars. Pour Michel Onfray, le chef de l'État profite de l'opportunité offerte par le contexte géopolitique actuel autour de la guerre en Ukraine pour avancer son agenda personnel. Européiste, bien sûr.
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NewsTranscription
00:00On sait que les périodes de cohabitation sont problématiques pour les chefs de l'État
00:04qui n'ont plus grand-chose à faire.
00:05Alors ça ne posait pas grand problème à Mitterrand qui lui continue à jouer au golf
00:08et à aller acheter des livres anciens, mais pour Macron qui est assez jeune et dynamique,
00:14ça doit être assez problématique de se retrouver avec un François Bayot qui gère
00:17les affaires et qui pilote le tout.
00:20Donc il lui reste quoi à Emmanuel Macron ? Pas grand-chose.
00:24Il a découvert que finalement l'international c'était son domaine réservé.
00:29Donc Bayot dit quelque chose sur l'Algérie, Rotaïot dit quelque chose sur l'Algérie,
00:34puis il arrive en disant « mais moi je ne suis pas d'accord avec ça, l'Algérie
00:37c'est mon domaine réservé, c'est moi le chef quand même pour l'information.
00:40» Et donc on voit bien que dès qu'il peut intervenir sur le terrain international,
00:44il montre qu'il est le chef de l'État.
00:46Évidemment sur la question de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, il est l'homme
00:51qui peut parler.
00:52Il peut être le ministre de la Défense qui pourrait prendre des décisions ou prendre
00:58la parole sur ce sujet-là.
00:59Si le ministre de la Défense parle, c'est parce que le chef de l'État lui a dit de
01:03parler et lui a dit ce qu'il fallait dire.
01:04D'ailleurs il n'y a pas l'ombre de l'épaisseur d'un papier de cigarette entre le ministre
01:09de la Défense et le chef de l'État sur ce sujet.
01:11Donc il pense à la suite.
01:14Dans deux ans, il n'y a plus de Macron au pouvoir en France, sauf Lapin tiré du chapeau,
01:22avec son âme, le Conseil constitutionnel, etc.
01:24Mais il y a autre hypothèse qui lui permettrait de rester au pouvoir, prétendant que tout
01:29ça est très légal puisqu'il y a pas mal de choses qui sont faites illégalement et
01:32qui sont présentées comme choses faites selon la loi.
01:35Et donc il doit envisager son avenir en se disant « qu'est-ce que je peux faire maintenant ?
01:39Après, je ne vais pas retourner dans la banque.
01:40Et donc s'il y avait vraiment une Europe nouvelle avec un chef d'État européen,
01:46ça pourrait être un job pour moi.
01:47» Et là, je crois savoir qu'éventuellement, il avance ses pièces.
01:50Il a deux ans pour ça, en disant « je prends le leadership européen et ça me permet
01:56de dire, je prends l'initiative avec quelques autres de dire, bon, il faut une défense européenne,
02:02etc.
02:03» Et le discours hier, le discours qui a été tenu récemment, est un discours qui
02:08lui permet de prendre date en disant « il nous faut exister de manière européenne,
02:12donc de manière unie, il nous faut exister indépendamment de Poutine, mais indépendamment
02:17de Donald Trump, il nous faut une défense européenne.
02:20Maintenant, moi, personnellement, Emmanuel Macron, j'avais une petite bombe atomique,
02:23je veux bien la partager avec vous.
02:25Et donc, c'est dans la corbeille de mariage, la bombe atomique, c'est « si vous voulez,
02:30on peut arranger ça, c'est moi qui aurais le doigt sur le bouton, mais finalement, c'est
02:34une bombe atomique que je vous prête et qui vous appartient aussi, en n'imaginant pas
02:39que les amis d'aujourd'hui peuvent être les ennemis de demain.
02:42Il y a un nombre de couples qui s'épousent pour la vie et qui divorcent deux ou trois
02:47ou dix ans après, et qui sont les meilleurs ennemis du monde ensuite.
02:50Donc, c'est un peu la même chose avec les pays, on s'entend très bien, puis après
02:53on ne s'entend plus.
02:54Biden s'entendait très bien avec Zelensky, et puis Trump, il ne s'entend plus du tout
02:58avec Zelensky.
02:59Donc, il faut penser dans ces termes-là, nos amis d'aujourd'hui peuvent être nos
03:03ennemis de demain.
03:04Et si on leur a donné les codes nucléaires, ça devient problématique.
03:07C'est comme, je ne vais pas filer la métaphore du mariage, mais c'est comme quand vous avez
03:13tout donné dans un mariage, le jour où le divorce arrive, vous ne pouvez pas dire « on
03:16va me partager en deux », vous avez tout donné, donc on peut faire vider les comptes
03:20et l'affaire est réglée comme ça.
03:21Donc, il faut avoir une vision qui ne soit pas irénique des choses, en imaginant qu'on
03:28pourrait donner notre défense nucléaire aux Allemands, qui quand il s'agit d'acheter
03:35des avions, les achètent aux États-Unis.
03:38Ou exactement la même chose avec la Pologne, en disant « on partage notre code nucléaire,
03:42mais le jour où vous achetez des avions, vous les achetez aussi aux États-Unis ». C'est
03:45drôle que ces gens-là n'achètent pas des Rafales et qu'on estime qu'ils ne sont pas
03:49nos ennemis.
03:50On est des ennemis.
03:51Quand dans un même territoire européen, on ne pratique pas la préférence européenne
03:55et qu'on pratique comme par hasard une préférence américaine.
03:57Donc, Macron a besoin de la guerre, il écrase tout sur son passage.
04:03Je rappelle qu'il a été réélu avec la question d'Ukraine, en disant « moi je ne fais pas
04:07campagne, excusez-moi, je ne vais pas me mettre la main dans le cambouis, moi je gère les
04:11affaires internationales, j'ai une guerre sur le dos, donc vous m'excuserez, mais il
04:14y a autre chose à faire ». Et on sait qu'il a été réélu.
04:16Donc, il joue cette carte-là, il s'est trouvé un ennemi, c'est formidable, on n'a plus
04:20d'ennemi intérieur.
04:21Là, il n'y a plus de problème avec l'islam, il n'y a plus de problème avec la dette,
04:25il n'y a plus de problème avec les délinquances, il n'y a plus de problème avec les gamins
04:28de 13 ans qui se prennent des coups de couteau dans des cours de récréation, ça ce n'est
04:33plus du tout le problème.
04:34Le problème, c'est la Russie est à nos portes.
04:37Chacun aura constaté effectivement que les chars de Poutine sont de l'autre côté de
04:41Strasbourg ou du côté de Menton, et que c'est là que le danger existe.
04:46On a bien vu que l'armée russe, ce n'est pas ce qu'on raconte, l'armée russe n'a
04:49pas été capable de reprendre clairement le don basse en trois jours, donc elle n'est
04:53pas capable d'arriver à Paris, ça me paraît très clair, il suffit de regarder le réel
04:57tel qu'il est.
04:58Donc, il joue une carte personnelle, Macron, européiste, anti-nationale évidemment, de
05:03détestation de la France, et il dramatise.
05:05Déjà, nous avions le « c'est la guerre, c'est la guerre, c'est la guerre, c'est
05:08du Covid » à l'époque, et là, ça recommence, il nous dit « si je peux écraser la totalité
05:13du débat, qu'on ne parle plus du tout de ce qui peut se passer partout ailleurs, et
05:18dont ces news se fait l'écho, les fameux coups de couteau, les fameux viols d'OQTF,
05:22enfin des OQTF qui violent des dames de 80 ans ou ce genre de choses, si on ne peut plus
05:27parler de tout ça, c'est formidable, ça me permet moi d'être en surplomb, je ne
05:30gère plus les petites affaires de Bayrou, je ne gère plus les petites affaires du ministre
05:35Bidule, moi je gère la France et la France dans le monde, et je suis déjà le chef de
05:40la France, je serai le chef de l'Europe parce que j'ai envie d'être aussi le chef du
05:43monde.
05:44Il pense simplement qu'il n'a pas compris qu'il n'était pas crédible aux yeux de
05:47Macron, qu'il n'était pas crédible aux yeux de Trump, qu'il n'était pas crédible
05:50non plus aux yeux d'Erdogan, qu'il n'était pas crédible aux yeux de Xi Jinping, ou des
05:56Mollahs qui dirigent actuellement l'Iran.
05:57Il n'est pas crédible ce garçon, il n'y a que lui à croire qu'il a du pouvoir.
06:02La France a cessé d'être une grande puissance, elle l'a été avec le général de Gaulle,
06:07et puis ça a été décadent depuis, et il y a des gens comme Sarkozy, comme Hollande
06:12ou comme lui qui pour le coup ont précipité la France par terre et la France est par terre.
06:16Et là il n'a pas compris que la France étant par terre à cause de lui, il va y avoir
06:21dix ans de responsabilité au pouvoir à la tête de la France, c'est quand même assez
06:26sidérant de voir ce qu'il a fait de ce pays, eh bien nous sommes dans cet état-là
06:30aujourd'hui et il persiste à croire qu'il a du pouvoir.
06:32Non, il n'a pas de pouvoir, n'importe quel pitch-net de Poutine ou de Trump fait
06:37sauter Emmanuel Macron, qui de toute façon n'existe déjà plus, et il n'existe plus
06:42que médiatiquement, d'où ces prises de parole télévisées qui sont très scénarisées,
06:47scénographiées, on a le personnage qui fait du théâtre, il ne fait que du théâtre
06:50pendant deux quinquennats, il n'aura fait que du théâtre, il aura parlé et laissé
06:55s'effondrer la France, on augmente la dette, on perd notre crédit, l'image du chef d'état
07:02est totalement abîmée et ce type continue à perrorer à la télévision.
07:06Et de 20, voilà le 20ème numéro de Front Populaire, il est consacré à la question
07:12du fascisme.
07:13Le mot est utilisé, comme on le sait, à toutes les sauces, même chose avec l'extrême-droite,
07:16avec Vichy, avec Pétiniste, on a voulu dans ce numéro réfléchir à la question du qui
07:21est fasciste, qui peut être dit d'extrême-droite, alors il y a évidemment des contributions
07:25formidables qui abordent des questions de l'antisémitisme, du négationnisme, qui
07:29était Le Pen, est-ce que Jean-Marie Le Pen c'est Marine Le Pen, ça permet de remettre
07:34les pendules à l'heure pour éviter d'utiliser les mots n'importe comment et faire de telle
07:38sorte que s'il y a une menace d'extrême-droite et s'il y a une menace fasciste, on puisse
07:43la désigner, quand on voit des fascistes partout, ils ne sont plus nulle part et il
07:46me semble que la conclusion de cet ouvrage c'est que s'il y a du danger, c'est peut-être
07:50pas forcément sur le côté droit de l'échiquier qu'il faut aller voir mais qu'il peut y
07:54avoir aussi des fascismes rouges.