Olivier Babeau, économiste et président de l'Institut Sapiens, présente son livre «L'ère de la flemme» et évoque l'économie de guerre.
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00:00Ce serait une possibilité mais un emprunt doit se rembourser donc finalement ce n'est aussi qu'une forme de dette et en fait il se
00:05traduirait pour les états en particulier par la France, pour la France, par une
00:10allocation à l'Europe sans doute
00:12agrandie, ça veut dire que donc cet emprunt
00:14c'est quand même la France d'une certaine façon qui le ferait donc ça nous remet dans un des autres cas qu'on va voir qui
00:19est celui d'un emprunt ou d'un endettement. Et puis il y a un autre petit problème c'est que, vous savez, si on n'a pas de défense européenne
00:25parce que ça fait très longtemps qu'on en parle, c'est parce qu'en fait c'est très compliqué
00:28c'est très compliqué de partager un pouvoir qui jusque là est vraiment resté l'apanage des états et même cet emprunt de défense
00:36a en particulier dans les pays du nord beaucoup d'ennemis.
00:38Ils ne veulent pas mutualiser la dette militaire.
00:40Ça va être compliqué de faire quelque chose de collectif si tout le monde n'est pas d'accord. Donc déjà voilà quelque chose qui n'est pas
00:45complètement, totalement bien sorti donc finalement ce qui tient la corde c'est l'augmentation du budget de chaque état.
00:51Et là, mobiliser l'épargne privée.
00:54Alors on peut mobiliser l'épargne, on peut faire un emprunt. Alors on parle du livret A, on parle de l'assurance vie, des livrets comme ça réglementés.
01:03Pourquoi pas ? Mais ce livret A, cet argent il est utilisé aujourd'hui. D'ailleurs il faut bien expliquer aux français qui nous écoutent
01:08ça ne veut pas dire qu'on leur prendrait l'argent de livret A. Ça veut dire que l'argent de leur livret A
01:11ne serait pas seulement utilisé comme il est aujourd'hui pour les légements sociaux en grande partie, il serait utilisé pour d'autres choses.
01:18C'est un choix. Ça veut dire que l'argent qu'on mettra dans la défense, il ne sera plus ailleurs.
01:22Je ne crois pas, je ne sache pas que l'argent soit relativement aujourd'hui inutile et pas utilisé. Ce qui nous mène à une autre possibilité en fait c'est...
01:29Olah, on sent la douloureuse d'arriver.
01:33On se rapproche l'inductable fin, l'inéluctable fin. La deuxième possibilité c'est l'endettement.
01:39C'est à dire qu'on augmente
01:41le déficit et tout le monde est à peu près d'accord pour le coup en Europe, même les allemands on a l'impression pour dire bon
01:46de la règle de Maastricht des 3% on va enlever les dépenses de défense donc allons-y.
01:51On peut y aller franco parce qu'on n'est plus limité. C'est très bien mais il faut rappeler que l'indette ça n'est qu'un impôt
01:57différé, ce qui nous mène à...
02:00Finalement tous les chemins...
02:02Nous on croit aux promesses, on nous a dit pas d'augmentation d'impôts, mais on reste un peu naïf un peu dans cette émission.
02:08C'est qu'à nouvel ordre. L'inventivité, la créativité de Bercy en matière d'augmentation d'impôts est absolument infinie donc vous pouvez tout à fait dire
02:14officiellement c'est pas les impôts mais c'est des taxes ou alors on a vu aussi non non mais attention
02:18c'est de la suppression de dépenses fiscales ce n'est pas de l'augmentation des impôts c'est la dépense fiscale en fait c'est des réductions d'impôts donc
02:24quand vous réduisez des niches en fait ça augmente les impôts et puis alors il y a une toute dernière façon...
02:28J'ai une idée.
02:30Ah oui.
02:32La planche à billets.
02:34Alors historiquement c'est ça qui a toujours financé les guerres, les guerres napoléoniennes, la première guerre mondiale, la deuxième guerre mondiale.
02:39Regardez, première guerre mondiale, on a commencé en 1914, on a
02:41fixé, on a arrêté les loyers, on a complètement stoppé les loyers. Pendant ce temps là,
02:45inflation énorme et donc en fait les loyers sont tombés à zéro, la deuxième chose que vous avez fait c'est que vous avez fait des
02:50emprunts avec l'inflation, les emprunts vous les remboursez en monnaie de singe et donc l'inflation c'est formidable.
02:56Il y a un problème, la BCE ne peut pas financer directement...
02:59C'est à dire que théoriquement, c'est même l'idée de la banque centrale européenne, c'est qu'on s'est privé de l'arme monétaire qui était
03:05quelque chose auquel les états avaient eu beaucoup recours, enfin il y a d'autres façons pour la BCE, notamment ce qu'on appelle le
03:12Quantitative Easing, une façon d'aller sur le second marché
03:15acheter des titres d'état, si vous voulez, ça revient à la même chose, c'est à dire que vous allez
03:18injecter de l'argent dans l'économie et donc ça revient à peu près pareil. On peut imaginer, mais là on est dans
03:25l'économie fiction, on peut en faire de temps en temps, on peut imaginer qu'en cas de vraiment de besoins rapides d'argent,
03:31finalement on fasse comme on a toujours fait dans l'histoire, c'est à dire qu'on produit beaucoup d'argent et ça a des effets,
03:36ça authanalise des rentiers, ça a des effets en fonction de la façon dont vos revenus sont plus ou moins
03:42indexés sur la façon.