Unai Emery va faire son retour au Parc des Princes mercredi lors du quart de finale aller de Ligue des champions entre le PSG et Aston Villa. L'occasion pour Jérôme Rothen de revenir sur l'échec du coach espagnol sur le banc du club de la capitale.
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00:00Avec du recul, alors lui reste persuadé que de toute façon il n'avait pas toutes les clés du Paris Saint-Germain à ce moment-là,
00:09et qu'il a rejeté la faute sur l'équipe dirigeante, sur le président, sur les joueurs, c'est jamais lui, c'est jamais lui.
00:18Sauf que quand tu refais le bilan exactement, et je me suis replongé un petit peu tout à l'heure,
00:23parce que pour l'attaquer il faut quand même avoir quelques preuves, tu vois, c'est pas juste...
00:28On refait l'histoire, en 2016 il arrive, parce que Laurent Blanc fait une dinguerie à Manchester City, en Coupe d'Europe,
00:39et donc se fait, alors qu'il avait un contrat qui venait de re-signer longue durée, se fait virer.
00:47Donc là, le président, en effet, à l'époque, on avait marre de ces dingueries, et pourtant le PSG était très fort à l'époque.
00:55Rappelle-toi, Laurent Blanc, c'est peut-être celui qui avait montré le plus de qualité sur la durée au PSG, dans la façon de jouer.
01:03Cette équipe dégageait beaucoup de force, donc il décide de le retirer,
01:07et donc de prendre Unai Emery, qui était un jeune entraîneur à l'époque, il avait une quarantaine d'années, 44 ans il me semble,
01:15qui venait donc de gagner trois fois l'Europa League.
01:18Donc, impressionnant en termes de palmarès, avec une équipe de Valence, de seconde zone, on va dire.
01:25Valence ne faisait pas partie des cadors européens.
01:28Donc, voilà, une prise de risque de la part du PSG et du président Nasser El-Ralhaifi,
01:35avec un nouveau cycle, un nouveau projet, c'est-à-dire que départ, rappelle-toi quand il arrive,
01:41départ de Ibrahimovic, départ de David Luiz, à l'époque,
01:44et ils ne sont pas remplacés, ces joueurs-là.
01:47Pourtant, la stratégie des Qataris, c'était d'avoir des stars, en effet.
01:51Et là, ils lui disent un projet un petit peu moins clinquant,
01:55un peu comme là, ça s'est passé avec Luis Enrique, avec des jeunes joueurs,
02:00et tu as la main libre, si tu veux, pour recruter.
02:04Et en effet, on s'aperçoit que le recrutement était incroyable,
02:08le recrutement de la première année de Unai Emery.
02:11Donc, il y a des joueurs, pour rappeler un peu,
02:13donc Atem Ben Arfa, qui arrive de Nice.
02:16Il y a Krikoviak, qui remmène, donc il l'avait eu déjà à Séville,
02:20et qui le remmène au Paris Saint-Germain.
02:24Thomas Meunier, Lo Celso, qui est prêté, qui est un jeune joueur.
02:29La pépite Ressé, tu vois, qui prennent de Réal,
02:33en disant, voilà, magnifique, Ressé, il va remplacer ces joueurs-là.
02:36T'imagines que sur les cinq joueurs que je viens de te citer,
02:39franchement, on peut mettre à l'écart un peu Thomas Meunier,
02:42parce qu'il a joué, c'est vrai.
02:43Mais le reste, franchement, c'est que des déceptions.
02:46Que des déceptions.
02:47Et donc, tellement déceptions, au mercato d'hiver,
02:50ils se prennent Draxler et Guedes.
02:54Aussi, une grande réussite, Guedes au Paris Saint-Germain.
02:59Draxler, un peu plus, en effet, parce que plus de qualité.
03:02Et pour dire que cette année-là, dans ce nouveau cycle,
03:06ça n'a jamais pris pour preuve, c'est qu'ils ont réussi l'exploit
03:09de ne pas être champions de France.
03:11Alors, je dis l'exploit parce que c'est très rare.
03:13Les Qataris n'ont pas laissé beaucoup de titres,
03:15mais c'est Monaco, cette année-là, qui est champion.
03:17Et donc, la grosse claque reçue, la remonte Tadda en Ligue des Champions,
03:21là, c'est pire que tout.
03:23Et qu'est-ce qui se passe en fin d'année ?
03:24Tout le monde s'attend, en effet, à ce que Unai Emery,
03:26qui n'est pas fait pour ce projet-là,
03:28parce qu'un projet avec un entraîneur qui a montré des limites
03:31dans la façon d'exercer son métier d'entraîneur
03:35dans un club de la dimension du PSG,
03:37il lui ramène des stars en disant
03:39c'est les stars qui vont faire gagner, qui vont le rendre robot.
03:41En effet, il a beaucoup d'investissements.
03:43Neymar, Mbappé à l'époque, Jean-Louis, c'est ça.
03:45Avec Di Maria, avec Cavani qui sont encore là,
03:48avec un milieu de terrain qui est encore là,
03:49avec Thiago Mota, avec Matuidi qui laisse partir
03:52parce qu'il faut faire la place au traître Adrien Rabiot,
03:56tu vois, donc tout ça fait avec Verratti,
03:58et l'équipe, elle a de la gueule, en effet.
04:01Elle est plus forte, mais lui est complètement effacé.
04:04Et lui n'est pas du tout, il ne s'est pas inscrit,
04:07si tu veux, dans la continuité, en essayant de progresser.
04:12Et la preuve, c'est que tu l'entendais parler à l'époque.
04:15Moi, il y a un truc qui m'a fait mal.
04:17Alors, je ne dis pas que ce n'est pas résumé qu'à ça,
04:19son passage à Unai Emery,
04:20parce qu'il a quand même gagné des titres en France
04:23et ça, il faut respecter.
04:24Mais quand je te parle d'adaptation
04:26et qu'il n'était pas au niveau d'un tel club
04:29et sa carrière le montre aujourd'hui,
04:31Arsenal, ça a fait pchit.
04:33Et derrière, Aston Villa, dans un club de seconde zone,
04:36il y arrive mieux.
04:37Donc, je pense que c'est un entraîneur
04:39qui a des qualités pour ce genre de joueurs.
04:41Mais au PSG, ce qui m'avait fait mal, rappelle-toi,
04:44célébration du titre,
04:46il avait essayé de faire le fameux chant
04:48« Ici, c'est Paris, Paris »,
04:50ça avait été un massacre.
04:52Il n'était même pas dans le rythme du truc
04:53pour te dire qu'il était dépassé.
04:55Et je pense que du début jusqu'à la fin,
04:59il a été dépassé à l'image de sa chanson à la fin.
05:01D'accord.
05:02Maître Larquet, problème de rythme pour Emery.
05:04Oui, je pense qu'effectivement,
05:06quand tu vas chercher des arguments
05:08sur la qualité vocale de Emery,
05:12évidemment, c'est que le reste est un peu creux.
05:15Et moi, je vais simplement répondre à la vraie question
05:18parce qu'évidemment,
05:20Maître Roten n'a pas répondu à la question,
05:23pas la vraie question,
05:24à la question,
05:26est-ce qu'il est le seul responsable
05:28de l'échec ?
05:31De son échec ?
05:33Il est responsable de son échec ?
05:36Non, ce n'est pas la question !
05:39Ben si, redonne la question, Jean-Louis.
05:42Accusé d'être le seul responsable
05:44de son échec au PSG ?
05:45De son échec ?
05:46Oui, de l'échec Emery au PSG, c'est pareil.
05:49Non, pas le seul responsable de son échec,
05:51ce n'était pas la question.
05:52Excusez-moi, c'est la dictée de Bernard Pivot,
05:54maintenant, le procès de Roten.
05:55Oui, d'accord.
05:56Et effectivement,
05:58il est en partie responsable
06:01et ce serait
06:02ce serait
06:03même pas inélégant,
06:05ce serait même pas
06:06partiel,
06:09ce serait honteux
06:10de dire que
06:11sur ce coup-là,
06:12il est le seul responsable
06:14de l'échec du PSG,
06:16puisqu'ils ont été
06:17les deux fois éliminés
06:18en huitième de finale
06:20de la Ligue des Champions,
06:21je crois bien,
06:22c'était
06:22deux fois huitième.
06:24Oui, deux fois huitième.
06:26Deux fois huitième.
06:27et il a fait
06:28ses deux ans
06:29comme tous les autres
06:31auparavant,
06:32lorsqu'au Paris Saint-Germain,
06:34c'était
06:34un club
06:35où il y avait
06:37des strass.
06:39Alors,
06:40on a fait plus que deux ans.
06:41Trois.
06:42Oui,
06:43il a fait plus.
06:44Ancelotti en a fait moins,
06:46par exemple,
06:46donc ça équilibre.
06:48Et puis,
06:48il y avait Tourelle
06:49qui n'en a pas fait davantage.
06:52Et puis,
06:52il y avait Pochettino
06:53qui n'en a pas fait davantage.
06:55Voilà.
06:56Et puis,
06:56il y a eu Galtier
06:57qui n'en a pas fait davantage.
06:58C'est pareil.
07:01Encore au moins,
07:02tu vois.
07:02Donc,
07:03je pense que
07:04le club
07:05a changé
07:05et
07:06Unai Emery
07:07a sa part de responsabilité.
07:10Ça va être très court.
07:11Dire qu'il est le seul responsable
07:13de son échec.
07:15Le seul responsable
07:17de son échec.
07:18Non,
07:18ce n'est pas lui,
07:19son échec.
07:20Son échec,
07:21c'est l'échec du club.
07:23C'est l'échec de l'équipe.
07:24C'est son échec,
07:24Jean-Michel.
07:25Et quand tu n'arrives pas,
07:26tu as deux projets devant toi,
07:28un plus jeune
07:28et un avec des stars
07:29et que tu n'arrives pas
07:30à faire tourner l'équipe.
07:31C'est son échec.
07:32Laisse-moi Jean-Michel finir
07:33son argumentaire.
07:34Franchement,
07:35il joue sur les mots,
07:35c'est n'importe quoi.
07:36Mais non,
07:36je ne joue pas sur les mots.
07:37je dis qu'il n'est pas
07:38le seul responsable.
07:40Il y avait dans cette équipe
07:42des gens
07:42et même des capitaines.
07:45Même un capitaine
07:45qui s'est fait
07:47un peu dessus.
07:48Par exemple,
07:49lors de la remontada,
07:50j'ai regardé les papiers
07:51sur Thiago Silva.
07:54Il paraît qu'il n'avait pas été
07:55très très bon
07:56au Barça.
08:00Il paraît.
08:01Il n'y en a pas qu'un.
08:02Oui,
08:03très bien.
08:04Donc,
08:04il est peut-être responsable.
08:05responsable.
08:06Je dis simplement
08:07qu'il n'est pas
08:08le seul responsable.
08:10C'est très bien.