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Dans son édito du 14/04/2025, Thomas Bonnet revient sur le projet de loi sur la fin de vie. 

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Transcription
00:00Oui Shanna, parce que loi de fraternité, c'est précisément l'expression employée il y a un an par Emmanuel Macron
00:06pour décrire son projet de faire évoluer la loi vers l'autorisation de l'aide active à mourir.
00:12Hier, Bruno Rotaillot a donc décidé de s'y opposer publiquement,
00:15se disant même stupéfait par le contenu du texte actuellement débattu à l'Assemblée,
00:21des déclarations totalement conformes avec ce que disait le même Bruno Rotaillot
00:24avant d'entrer au gouvernement, en mai 2024, au point.
00:29En tant que patron des Républicains au Sénat, il avait adressé des critiques très vives contre Emmanuel Macron.
00:34Il l'accusait notamment de masquer ses réelles intentions en tordant les mots
00:38pour ne jamais évoquer directement les termes de suicide assisté ou d'euthanasie.
00:43Mais cette fois, les critiques sont celles du ministre de l'Intérieur, d'Emmanuel Macron.
00:47Oui, et ça change tout. Il y a encore peu de temps, les observateurs de la vie politique
00:50se seraient accordés pour dire qu'un ministre ne peut pas se permettre de désavouer le président de la sorte
00:55sans risquer son poste. Mais la situation est différente.
00:59Et Bruno Rotaillot a un statut aujourd'hui qui lui octroie une certaine liberté de parole sur l'Algérie.
01:04Déjà, il avait marqué sa différence sans jamais apparaître dans une opposition aussi frontale qu'hier soir.
01:10Il faut dire néanmoins que les textes sur la fin de vie ne sont plus aujourd'hui portés par le gouvernement.
01:15Mais il s'agit de deux propositions de loi qui émanent des députés.
01:18Ce qui veut dire que les sensibilités des ministres ne doivent pas nécessairement s'effacer
01:23au nom de la solidarité gouvernementale.
01:26On peut aussi rappeler que l'actuel ministre de la Santé, Yannick Noder,
01:30a lui aussi fait part d'un certain nombre de réserves sur le sujet.
01:33Alors ça montre quand même que le texte qui est en débat crée un malaise au sein du gouvernement
01:37et plus largement dans la société.
01:39En effet, les dispositions prévues dans le texte actuel vont plus loin que ce que certains imaginaient au départ.
01:43Et les garde-fous ont sauté depuis l'examen en commission,
01:47en poussant toujours plus loin le curseur.
01:49Par exemple, en ouvrant l'accès à l'euthanasie à un nombre toujours plus important de pathologies
01:53ou en levant un certain nombre de verrous médicaux.
01:56Les médecins sont pour beaucoup très réservés aussi sur ce texte.
02:00Alors les débats s'opèrent avec un certain nombre de non-dits,
02:03qu'ils soient sémantiques ou politiques.
02:06Beaucoup alertent aussi sur les dérives que pourrait engendrer l'adoption de ce texte.
02:10Et ils s'appuient pour cela sur les exemples des pays en Europe,
02:13notamment qui ont déjà légiféré sur l'euthanasie.
02:16Et c'est justement pour prévenir ces dérives que Bruno Rotaillot s'oppose à ce texte.
02:20D'une part parce que c'est ce qu'il croit profondément,
02:23mais aussi d'un point de vue politique parce qu'il ne veut pas être associé à l'avenir,
02:26à ce texte, en tant que ministre d'abord,
02:29mais aussi en tant que futur possible président des Républicains.

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