Avec Georges-Marc Benamou
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00:00Le supplément Média avec Georges-Marc Benhamou, bonjour, merci d'être avec nous, journaliste, essayiste, réalisateur, producteur.
00:10Vous êtes là en tant que producteur ce matin pour parler des aventures de la jeune Georges Sand qui va être diffusée ce soir à 21h05 sur France 2.
00:19Et déjà disponible sur France.tv, absolument, et donc nous on a adoré, franchement on a été emporté par cette fiction avec une ligne d'Urso qui incarne cette jeune Georges Sand qui est flamboyante,
00:38qui est une comédienne rare et étonnante, racontez-nous un petit peu la jeunesse de ce projet.
00:46Parce que Georges Sand c'est très vaste, c'est une femme exceptionnelle qui a une vie d'une richesse incroyable et là vous avez décidé de faire un foot projecteur sur cette jeunesse.
00:59Oui, on avait fait il y a trois ans je crois une série qui s'appelait Les Aventures du jeune Voltaire et justement ça avait très bien marché.
01:07On avait vraiment rencontré notre public et en replay, sans parler aujourd'hui d'ailleurs le replay Georges Sand, c'est des centaines de milliers de personnes qui l'ont vu avant la diffusion, enfin on peut en parler.
01:16Et donc il s'agissait de trouver avec Anne Holmes, la patronne des programmes et des fictions de France Télévisions, d'autres génies insolents.
01:24Et on s'est arrêté sur Georges Sand après la liberté de blasphémer, la liberté fondatrice de Voltaire, la liberté des femmes, l'émancipation, les combats de Georges Sand qui sont incroyables quand elle est jeune.
01:40Et puis je vais vous dire, moi je m'emmerde devant les séries historiques très souvent.
01:45Donc je fais des séries historiques qui sont, que j'espère, qui sont plus galopantes, qui sont plus accrocheuses.
01:53Avec plus de dramaturgie, il y a beaucoup de dramaturgie.
01:56Les personnages, il y a de la profondeur dans les...
01:59Espérons, espérons, on fait tout pour ne pas s'ennuyer.
02:01Tous les autres personnages ont de la profondeur, ce qui permet d'avoir une vraie dramaturgie et de ne pas avoir qu'un seul rôle principal qui a une histoire.
02:11Il faut dire que c'est réalisé par Rodolphe Tissot et donc ce choix de Nin Dursault qui a déjà joué dans des films est plutôt des seconds rôles.
02:22Donc le pari de la choisir, comment vous l'avez choisie ?
02:25Moi je l'ai découverte en fait, j'ai découvert ses interviews, j'ai découvert une personnalité assez incroyable.
02:32Comment s'est fait le casting ?
02:34Bah écoutez, le hasard.
02:35Le hasard au sens Rodolphe Tissot, formidable réalisateur, qui découvre là un univers.
02:40Donc on se posait la question au début, mais c'est comme ça dans tous les grands films.
02:44Si on n'a pas notre Georges Sand, c'est-à-dire une actrice brune avec un ta-matte qui incarne Georges Sand, comment on fait ?
02:53Donc on n'a pas trouvé dans les actrices entre 25 et 30 ans, puisqu'elle est entre 25 et 30 ans, on n'a pas trouvé la fille qui nous convainquait.
03:02Et donc on a lancé avec la directrice de casting, Rodolphe Tissot, un casting.
03:06Alors ils m'ont proposé, ils sont venus me voir en me proposant 40 comédiennes plus ou moins confirmées, dont certaines assez confirmées.
03:12J'ai écouté, vous allez passer trois mois à faire des castings.
03:15On a commencé à se dire, on va en caster un peu moins quand même, parce que c'est beaucoup de temps, de l'argent.
03:19Donc je commence à rayer des actrices qui ne me semblaient pas convaincantes.
03:24Et puis je vois dans la liste, Nîmes Dursoufi d'Inès de Lafresson, Inès que j'adore, qui est une vieille camarade, etc.
03:33Je dis, oh les filles d'eux, etc.
03:35Non, non, laisse-la, laisse-la.
03:36Bon alors on en a laissé 28 sur 40, on en a enlevé 12, 12 actrices.
03:40Et donc sur ces 28 comédiennes, Nîmes, qui était brûlant, la moins connue, nous a, pardon l'expression, pété à la gueule.
03:48C'est-à-dire qu'on n'était pas au casting, ni Rodolphe, ni moi, on a vu les 28 comédiennes qui ont fait 28 essais.
03:55On s'est appelé, moi je l'ai laissé parler, il me dit, c'est elle.
03:58Je dis, oui c'est elle.
03:59Ça a été un coup de foudre de talent, qui s'est joué à la manière très élégante.
04:04Dans sa scène, elle a balancé sa canne, comme on le fait dans le cirque, elle l'a rattrapée avec une élégance folle.
04:10Et ce geste nous a bluffés, outre son naturel.
04:13Et on est très, très, très, très heureux d'avoir trouvé Nîmes, qui est notre genre.
04:18Alors, quand on regarde votre fiction, on découvre que la femme était moins que rien dans cette période-là.
04:25On découvre que c'est elle qui est riche dans l'histoire, qu'elle a un château, qu'elle a beaucoup d'argent.
04:31Mais voilà, comme elle est mariée, c'est son mari qui dispose de tout et qu'elle n'a accès à rien.
04:36C'est quand même fou, et c'est la même chose sur un tas de choses.
04:39Elles n'ont pas le droit de porter le pantalon.
04:41C'est fou quand on regarde, quand on a travaillé avec Henri Ellemann, le co-scénariste avec qui j'ai écrit cette série.
04:48Le statut de la femme, fut-elle aristocrate, ou mariée à un aristocrate, fut-elle riche ?
04:54Elle, elle ne peut pas disposer de son argent.
04:55Elle est dans un état de servage.
04:57C'est-à-dire qu'elle est riche, elle ne peut pas disposer de l'argent.
04:59Elle n'a pas de signation.
05:01Il faut savoir que les femmes n'ont pas pu faire de chèque jusqu'en 1965.
05:04Pas 1865, 1965.
05:07C'est 100 ans après.
05:08Elle est dans un état de dépendance matérielle, de dépendance sexuelle.
05:14Elle est dans une sorte de servage.
05:16Je n'exagère pas, je ne suis pas un professionnel du féminisme,
05:19mais c'est une élémentaire de comprendre cet état.
05:23Et la fragilité de la libération de la femme, dont parle d'ailleurs très bien Nin,
05:28qui est une jeune femme combattante.
05:31On revient de loin.
05:32Le divorce avait été aboli par la monarchie, donc au moment du film.
05:37C'est elle qui va, par ses combats, sa force, contre Vanzémer et contre tout le monde,
05:41contre son milieu, réintroduire le divorce.
05:44C'est la fin de la série.
05:47Et c'est la victoire de son combat à l'époque.
05:49De son combat à elle.
05:50Et puis on voit que c'est une formidable, que c'est une femme de tempérament,
05:53que c'est une femme intelligente.
05:55Libérée sexuellement.
05:56Libérée sexuellement.
05:57Alors il y a deux écoles.
05:59Il y a des biographies de Georges Sand,
06:04qui ont des points de vue divers.
06:09Le grand André Moroy, qui était à l'Académie française,
06:11lui a fait une biographie assez sexuelle.
06:15Prétendant qu'elle était vraiment...
06:17Cette grande amoureuse était à la recherche à la fois de l'amour et du plaisir,
06:21et qu'elle avait une forme de frigidité.
06:23Pardon de rentrer dans ces détails.
06:24Mais qu'elle a connu deux grandes passions sensuelles.
06:27C'est pas Chopin, c'est pas Musset.
06:30Les grandes passions sexuelles, c'est vraiment tout à fait inattendu.
06:33C'est Marie Dorval, la grande comédienne de l'époque.
06:35Jouer par Barbara Pravi, qui est juste étonnante.
06:38Barbara Pravi est époustouflante là-dessus.
06:42Et c'est le contraire de Musset,
06:44un avocat costaud, paysan,
06:47qui s'appelle Michel de Bourges,
06:48qui va la défendre,
06:49et qui est à l'antithèse du fin Musset ou du fin Chopin.
06:54Donc elle a quand même une vie riche et tourmentée.
06:58Oui, mais ça ne lui pose pas de problème d'être lesbienne dans une époque.
07:02Absolument.
07:03Elle est d'une grande liberté, d'une grande sincérité.
07:05Et d'ailleurs, Marie Dorval, les lettres, elles existent.
07:09On peut les trouver.
07:09Les lettres sont totalement passionnées.
07:11Et Marie Dorval ne va pas très bien se conduire avec elle.
07:14On va le voir à la fin du deuxième épisode.
07:17La production est ambitieuse.
07:19Il y a des costumes absolument magnifiques.
07:21Ce n'est pas évident aujourd'hui de tourner en costume,
07:24de proposer des séries comme celle-là.
07:27Vous vous êtes posé la question ?
07:29D'abord, bien sûr, c'est compliqué.
07:32C'est cher.
07:33Il faut compter qu'un film en costume, c'est 20-30% de plus qu'un film sans costume.
07:39Ce n'est pas toujours bien financé, même si France Télévisions nous a soutenus.
07:43On n'a pas trouvé, à part les Belges, de grands partenaires étrangers pour l'instant.
07:46C'est fou.
07:47Donc ça s'est fait de manière artisanale et amoureuse,
07:50avec un formidable réalisateur, formidable équipe.
07:53Et on y a mis beaucoup de cœur.
07:54Et c'est vrai que le plus beau concrètement qu'on ait fait,
07:57au sortir de la projection récemment,
07:59c'est que ça a l'air d'être du cinéma.
08:02Et c'est vrai qu'avec très peu d'argent,
08:04beaucoup moins que les films d'Alexandre Dumas,
08:08qui sont produits par pâté avec très peu d'argent,
08:10on donne ce sentiment.
08:13C'est très cinématographique dans la réalisation.
08:15C'est le talent de Rodolphe, c'est le talent de mes équipes.
08:18On vous a reçu ici.
08:19Il y a beaucoup d'amour autour de ce film,
08:20beaucoup d'amour autour de Georges Sand,
08:23volonté.
08:23Donc cet engagement est important.
08:25Georges Marc, on vous a reçu souvent ici.
08:27Pourquoi cette fidélité au service public ?
08:29Et pourquoi ne pas se dire,
08:30allez, je vais aller chercher du fric chez Netflix,
08:33là où se fait Versailles, comme Apple Canal+,
08:35ou de grandes séries.
08:36Est-ce qu'il y a encore cette envie pour vous
08:39de produire avec le service public ?
08:43D'abord, on s'entend bien avec le service public.
08:45On a fait l'année dernière, avec le service public, avec Adam Mas.
08:48Avec Delphine Ernotte, avec Stéphane Cidbon-Gomez.
08:52Ils ont pris des risques.
08:53Quand ils décident de faire avec nous la peste d'Albert Camus
08:56transposée en 2030, et qu'on fait 4,5 millions d'audience,
09:00c'est impensable.
09:03Donc il y a des prises de risques qui sont partagées.
09:06Rien n'empêche, cela dit,
09:08et le France Télévisions l'a montré, TF1 et Arte,
09:12on puisse faire des coprods avec Netflix, avec Max, avec d'autres.
09:18Mais enfin, ça n'est pas non plus si facile,
09:22parce que les codes du service public,
09:25ou du prime time, de TF1,
09:27ce n'est pas la même consommation,
09:31ce n'est pas les mêmes rythmes.
09:31Donc il faut essayer des mariages.
09:33Ce n'est pas la même liberté d'écriture.
09:33Ce n'est pas la même manière de travailler.
09:35Après, il y a des studios qui sont plus ou moins ambitieux.
09:39Max ou Disney lancent aussi des choses ambitieuses.
09:41Donc on n'est pas des religieux,
09:46et on ne dit pas jamais Netflix,
09:49si ça s'inscrit dans un projet cohérent.
09:51Est-ce que ces films, vous avez évoqué Le Jeune Voltaire,
09:55est-ce que ce sera diffusé, est-ce que c'est diffusé dans les écoles ?
09:58Écoutez, Le Jeune Voltaire, je pense,
10:02en tout cas, peut-être pas assez.
10:04Il y a quelques années,
10:05moi j'avais fait Les Mémoires de Daniel Cordier,
10:08vous savez, le secrétaire de Jean Boulard,
10:09on avait fait une série qui s'appelait Alias Caracalla,
10:11c'était des jeunes dans la Résistance il y a une dizaine d'années.
10:14Le ministre de l'époque était plus ambitieux
10:16que maintenant, ça a tourné partout dans les écoles.
10:19Sur Voltaire, on avait été voir,
10:21vous savez, le remplaçant,
10:23même sur La Peste,
10:24on avait été voir le remplaçant de M. Blanquer,
10:26on a oublié son nom, qui était ministre,
10:28il était terrorisé par Camus,
10:30et il ne nous a pas du tout aidés.
10:31Alors que je me souviens de ce rendez-vous,
10:33je vais avec Benjamin Stora pour voir...
10:35C'était pas Gabriel Atom ?
10:36Non, non, le ministre de l'Éducation
10:38qui a succédé à M. Blanquer,
10:39qui n'était pas bien courageux,
10:41un universitaire.
10:42Ah oui, Papandia.
10:44Il avait l'air terrorisé à l'idée
10:45qu'on puisse parler ou montrer Camus.
10:47Donc, malgré les soutiens,
10:49on n'a eu aucun soutien de l'éducation nationale
10:51à ce moment-là,
10:52alors que sur la Résistance,
10:54quelques années avant, oui.
10:55Il y a peut-être un peu de frilosité,
10:57c'est comme cette formidable série
11:00qui s'appelle Adolescence,
11:02qui est chez Netflix.
11:03Madame Borne, très effrayée,
11:05dit non jamais dans les écoles,
11:06ce serait au contraire intéressant
11:07qu'elles soient diffusées.
11:09Quelle est l'oeuvre de Georges Sand
11:10que vous préférez, demande Stéphane ?
11:13Deux oeuvres, allez.
11:16Le journal de ma vie,
11:18qui sont ses mémoires,
11:19d'une incroyable modernité,
11:21d'une présence,
11:22mais c'est incroyable la présence.
11:24D'ailleurs, mon frère m'a offert
11:25une lettre autographe,
11:27récemment, de Georges Sand.
11:28Elle a deux siècles.
11:30On a l'impression que c'est une lettre
11:32d'aujourd'hui.
11:33C'est une femme incroyablement contemporaine.
11:35De manière extrêmement contemporaine.
11:37Et dans les rapports avec sa fille aussi.
11:40Quand on connaît un peu l'histoire
11:41de Georges Sand,
11:42l'histoire avec sa fille
11:43est formidable.
11:45Ça mériterait une autre fiction.
11:47Absolument.
11:48Georges-Marc Benhamou,
11:48merci d'être venu.
11:49Et ce soir,
11:50les aventures de la jeune Georges Sand,
11:53c'est à retrouver sur France 2.
11:55Déjà sur le replay de France Télé,
11:56vous dites qu'il y a déjà
11:57des centaines,
11:58des dizaines,
11:59des milliers de vues.
11:59700 000 personnes
12:00qui l'ont vu,
12:01ce qui est énorme.
12:02C'est incroyable.
12:04Il faudra qu'on fasse
12:05un dossier là-dessus.
12:06Quand vous voyez les audiences,
12:08il faut compter maintenant
12:09le replay.
12:10Le preview et le replay.
12:12Le preview et le replay.
12:13Absolument.
12:14Tout ce qui est en plateforme.
12:14Merci d'avoir été avec nous
12:16sur Sud Radio.
12:18A tout de suite.
12:20Sud Radio,
12:21votre attention
12:21est notre plus belle récompense.
12:23Sous-titrage Société Radio-Canada