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  • il y a 3 jours
Il vous a souhaité la bienvenue dans son monde : champion des 12 coups de midi, autiste Asperger, Paul El Kharrat a fait sauter les verrous de l'ignorance autour de son syndrome. Avec sa maman Sophie, il livre son expérience dans un nouvel ouvrage, “Atypique”.
Des enfants au volant d'une Formule 1, ou sur le bitume des 24h du Mans ? C'est un rêve un peu fou que réalise depuis plus de 50 ans une association grenobloise qui a semé bien des vocation sur sa route. Retour sur l'histoire de la Team Galapiats avec son président, Vincent Bourchanin.
Et en pleine chasse aux œufs, on va vous donner un bon plan pour remplir vos paniers ! Car les œufs viennent de la poule, la ville de Vaulnaveys vous propose... d'adopter une poule. Notre journaliste Mirko Pesci vous explique cette démarche qui vise à réduire les déchets à la source !




























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00:00Avec Gilles Trinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder Si on Parlait.
00:05Gilles Trinia Résidence
00:35Gilles Trinia Résidence
01:05Gilles Trinia Résidence
01:35Gilles Trinia Résidence
02:05Gilles Trinia Résidence
02:35Gilles Trinia Résidence
03:05Gilles Trinia Résidence
03:35Gilles Trinia Résidence
04:05Gilles Trinia Résidence
04:35Gilles Trinia Résidence
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04:41Gilles Trinia Résidence
04:43Gilles Trinia Résidence
04:45Gilles Trinia Résidence
04:47Gilles Trinia Résidence
04:51Gilles Trinia Résidence
04:53Gilles Trinia Résidence
04:55Gilles Trinia Résidence
04:57Gilles Trinia Résidence
04:59Gilles Trinia Résidence Gilles Trinia Résidence
05:05au corps médical, au corps enseignant, à toutes les personnes en France et ailleurs
05:12qui sont face à des enfants ou même des adultes qui sont aux prises avec une neurodivergence d'ordre autistique.
05:20Donc il est quand même important, louable du fait de cette ignorance,
05:25ça va même souvent au-delà de la méconnaissance, de l'autisme dans toutes ses formes, dans sa pluralité.
05:31Et donc il était indéniablement louable d'écrire dessus.
05:38C'est un livre d'utilité publique et je dirais même intéressuel parce que l'autisme est mondial.
05:46Oui, alors justement, moi j'ai commencé par corner une page et puis vous voyez que finalement tout le livre est corné
05:52parce qu'on se dit à ça il faut qu'on en parle, à ça il faut qu'on en parle.
05:54Il n'y a que des choses dont il faut en parler.
05:56Donc pour vous, il n'y a qu'une chose, c'est lire ce livre, bien sûr.
06:00C'est une chose à faire pour qu'on s'y reconnaisse, pour qu'on reconnaisse le comportement aussi
06:05et éviter les jugements hâtifs, favoriser la compréhension et l'inclusion donc Sophie ?
06:11Oui, tout à fait.
06:13Alors c'est très compliqué avec ce handicap parce que c'est un handicap invisible.
06:17On ne le voit pas, on ne l'appréhende pas, on ne comprend pas.
06:20Voilà, et c'est simplement au fur et à mesure de l'interaction avec la personne
06:24qu'on comprend ce qui, enfin, on voit bien qu'il y a des choses entre guillemets anormales
06:30parce qu'on est dans un monde qui est extrêmement codé, socialement codé, avec des normes.
06:36Et le cœur du handicap des personnes porteuses d'un trouble du spectre autistique,
06:40c'est bien justement de ne pas décoder les codes.
06:43Voilà, donc c'est comme si vous alliez dans un pays étranger,
06:46vous ne maîtrisez absolument pas les codes de politesse et de savoir-vivre
06:49et vous êtes là comme une boule dans un jeu de qui
06:53et vous êtes à côté de la plaque en permanence.
06:56Voilà ce qui se passe pour les personnes porteuses d'autisme.
06:59Oui, ce qui est leur code, nos codes.
07:03Vous livrez notamment cette petite expérience au Japon en disant que c'est ce qui vous est arrivé.
07:08Finalement, c'est ce qui arrive chaque jour et au quotidien pour les personnes
07:12porteurs de ce TSA, ce trouble du spectre autistique.
07:17Vous livrez votre expérience, Sophie.
07:20Paul, vous livrez ensuite votre point de vue.
07:22Et puis il y a aussi un point de vue objectif,
07:24comme une sorte de mémo qui accompagne chaque chapitre,
07:28chaque épisode pour donner des repères.
07:31C'est un guide finalement.
07:33C'est un guide.
07:34C'est un guide.
07:35Il aborde à peu près tous les sujets,
07:37c'est-à-dire à la fois le parcours du combattant,
07:41j'allais dire d'un point de vue diagnostique médical,
07:44le parcours du combattant d'un point de vue administratif,
07:47les dossiers à faire pour faire reconnaître ce handicap, etc.
07:50Il y a aussi tous les comportements,
07:52le noyau dur d'un trouble du spectre autistique.
07:58C'est-à-dire qu'il y a à peu près dix choses
07:59qui sont un noyau commun.
08:03Ils sont tous très, très différents,
08:05mais il y a en général trois, quatre choses
08:07qui vont partager parmi les dix.
08:10Et puis des petites recettes pour essayer
08:12de mieux se comprendre mutuellement,
08:15d'éviter les malentendus, les crises, etc.
08:20Parce que les personnes porteuses d'un trouble du spectre autistique,
08:25on parle souvent des enfants.
08:26C'est les enfants, les enfants.
08:28Mais il y a aussi des adultes, il y a beaucoup d'adultes même,
08:31notamment d'adultes pas encore diagnostiqués.
08:34Et voilà.
08:34Donc ça permet, ça milite en faveur d'une acceptation de la différence,
08:40malgré l'invisibilité de la chose,
08:42ce qui est compliqué, très, très compliqué.
08:45Et ça permet aussi de se questionner sur c'est quoi la normalité, en fait.
08:51En quoi on est normaux ?
08:52Pourquoi ça, c'est normal ?
08:53Il y a des choses parfaitement incohérentes qu'on fait
08:56et qui ne sont pas forcément très normales.
09:01Et oui.
09:02Et c'est pour ça que la normalité,
09:04vous choisissez le terme de neurotypique et neuroatypique,
09:08qui peut être aussi très large.
09:10Alors Sophie, c'est vrai que vous vous livrez sans filtre
09:12sur toutes ces années d'ignorance,
09:14de lutte face au comportement de votre fils aîné.
09:16On peut résumer ces crises.
09:19En fait, il y a parfois de l'incompréhension,
09:23des crises qui sont parfois d'une violence physique.
09:27Également, que les gens ne peuvent pas forcément connaître,
09:30s'ils n'y sont pas confrontés.
09:32De dépression également.
09:34Vous dites, on n'imagine pas à quel point c'est fatigant.
09:40Page 30, suivi de cet épisode du bain,
09:44que vous aviez déjà rencontré dans un livre également, Paul.
09:48Ou épuisé, vous demandez, Paul, pourquoi tu me fais ça ?
09:51Le mot pression est un de ceux qui revient aussi le plus souvent.
09:55C'était également cette violence que vous vouliez exprimer au public aussi.
10:02Alors, il n'y a pas de...
10:04La violence face à l'incompréhension, c'est-à-dire...
10:06Il n'y a pas de violence physique de la part de Paul,
10:10à aucun moment d'ailleurs.
10:12Mais il y a une violence dans...
10:14Je ne comprends rien à ce que vous voulez me faire faire.
10:17Je ne comprends pas...
10:18Ça n'a pas de sens.
10:18Et donc, je m'inscris en faux...
10:22Je refuse.
10:24Et donc, au début, on se dit, c'est la période d'opposition.
10:26Tout enfant a une période où il va dire non
10:28parce qu'il a compris qu'en disant non, il s'oppose, etc.
10:31Là, on va au-delà de ça.
10:33Et c'est quand il me dit,
10:34j'aimerais bien faire ce que tu me demandes,
10:39mais ma tête ne veut pas.
10:40Et là, je me suis dit, il y a un truc qui se passe dans le cerveau.
10:43Il veut bien, mais il ne veut pas.
10:44Enfin, voilà, il y a quelque chose qui se joue,
10:46qui est au-delà de la simple période d'opposition
10:49d'un enfant, j'allais dire, lambda.
10:52Voilà.
10:52Et face à cette incompréhension,
10:57vous donnez des clés également
10:58pour permettre à ceux qui le vivent de comprendre.
11:01Tout ça, il a fallu l'écrire aussi.
11:03Paul, est-ce qu'il y a des choses
11:05qui ont été difficiles à écrire aussi avec sa maman ?
11:08Est-ce qu'il y a peut-être des choses
11:10qui vont avoir vocation presque à expier un passé
11:14dont vous ne pouviez pas vraiment parler à cette époque-là ?
11:18Le but de la manœuvre en rédigeant l'ouvrage,
11:22c'est tout de même d'évoquer de nombreux pans
11:26de mon existence, de ma vie passée,
11:28qui n'avaient pas été abordés au préalable.
11:31Et encore plus, quand il y a encore plus cette résurgence,
11:36quand ma mère s'implique corps et âme dans le projet,
11:42il y a justement cette réaction, ces réponses
11:46et aussi ces développements, ces exposés
11:49qui sont extrêmement nécessaires pour justement considérer
11:55non seulement le point de vue qui est le mien
11:58et qui est le plus important,
11:59mais aussi celui de la mère
12:03qui est généralement la plus proche de l'enfant
12:05et celle qui est le plus souvent aux prises
12:08avec le désarroi et la détresse de l'enfant,
12:14de la progéniture.
12:17Je n'étais pas là non plus pour corriger
12:20et pour battre en brèche toutes les versions
12:22ressenties par ma mère,
12:25mais d'y répondre et de dire
12:27ce que je considère être la vérité, évidemment.
12:32Ça, c'est une évidence.
12:34Et donc, on a fait de notre mieux
12:38pour concilier tout ce qui a pu être narré
12:42et l'écrire dans ce livre.
12:45Il y a eu une utilité peut-être pour vous deux également,
12:49l'utilité, elle est publique, vous l'avez dit,
12:51et on le confirme bien sûr à la lecture de toutes ces lignes.
12:54Il s'est construit sur ce que moi, j'avais envie de léguer
12:58aux parents que je rencontre régulièrement
13:02et à toutes les personnes qui m'interrogent,
13:05donc un peu cette capitalisation depuis 20 ans, 25 ans que j'ai faite.
13:09Et Paul a réagi en miroir, en fait, en disant,
13:13ben voilà, quand les parents, ils ont ça,
13:14ils n'arrivent pas à gérer ça parce que c'est trop compliqué,
13:17parce qu'on ne comprend pas ce qui se passe, etc.
13:19Ben moi, ça me fait ça.
13:20Donc, on est plutôt, lui, en réponse
13:22à ce que je vais partager avec les autres.
13:26Et ce qui est très utile aussi,
13:28c'est ce qu'on trouve à la page 80,
13:30vous dites que c'est la clé, la clé, c'est le diagnostic.
13:33C'est ce qui vous a enfin fait respirer à 16 ans,
13:35à l'âge de 16 ans.
13:36Paul avait 16 ans.
13:38Et c'est ce que beaucoup craignent.
13:41On vit parfois dans le déni.
13:44Vous, vous luttez contre ce déni
13:45et peut-être contre certaines idées.
13:48Aujourd'hui, lorsqu'on a un enfant différent,
13:51on entend, oh ben c'est la mode,
13:52de toute façon, ils ont tous quelque chose.
13:54Aujourd'hui, ils sont tous HPI, ils ont tous...
13:56Ça aussi, vous y avez été confrontés
13:58et vous dites que ce qu'il faut, justement,
14:00c'est les outils pour permettre une éducation,
14:03pour permettre un traitement,
14:04pour permettre d'agir, quel que soit
14:06ce dont est porteur l'enfant.
14:08Oui.
14:08Alors, le diagnostic, c'est le passage incontourné,
14:11obligatoire, nécessaire.
14:13Enfin, je ne sais pas comment qualifier ça.
14:15Il faut faire diagnostiquer l'enfant
14:17dès qu'on a un doute.
14:19Et surtout, avant de lui coller une étiquette à vie
14:22d'enfant avec un trouble du spectre autistique.
14:25Autiste, ça fait peur.
14:26Tout le monde a peur.
14:27On se dit, oh là là, qu'est-ce que c'est ?
14:28On a des films hors normes.
14:30Voilà, des enfants qui se tapent la tête contre les murs, etc.
14:32Bon, donc, avant d'aller là-dessus,
14:34il faut vraiment en être certain.
14:36Donc, il faut faire un diagnostic
14:37par une institution dédiée
14:41qui va utiliser la bonne méthodologie,
14:44pas quelqu'un qui, comme ça,
14:46au doigt mouillé, va vous dire, gna gna, voilà.
14:48Non, il y a vraiment une méthodologie reconnue
14:51à appliquer, qui est très lourde, d'ailleurs,
14:53et qui établit des pourcentages de tendances
14:56qui vont aboutir à un diagnostic.
14:59Dans le cas de Paul, il n'y avait pas de doute.
15:02Il avait des pourcentages très élevés,
15:04donc il n'y avait pas de discussion possible.
15:06Mais il ne faut pas manier ou affubler
15:10ce genre de qualifications à la légère
15:15sur un enfant comme ça.
15:17Voilà, donc il faut en être quand même bien certain.
15:20Et en plus, ça permet...
15:22Alors, l'avantage du diagnostic,
15:23c'est qu'on sait ce que c'est,
15:25on met le doigt sur quelque chose de précis,
15:27et derrière, on peut agir en conséquence.
15:29C'est-à-dire se dire, ben voilà,
15:31ils n'aiment pas qu'on change les routines,
15:32on ne change pas, sauf urgence absolue.
15:35Ils n'aiment pas qu'on fait ça, voilà.
15:36Et on évite des crises pour eux, pour nous.
15:38Beaucoup de souffrance.
15:40En se disant, il va s'habituer,
15:41on va faire comme ça, de toute façon,
15:43comme tous les autres.
15:43Et puis la personne, elle est aussi...
15:46Elle se dit, non, je ne suis pas folle.
15:47Parce que des fois, elle se dit,
15:48mais je suis complètement fou, je ne comprends rien.
15:50Ils sont en surchauffe permanente,
15:52en suradaptation permanente,
15:53en train de rétropédaler tout le temps
15:55pour coller à la réalité des choses.
15:57Et donc, ben non, je ne suis pas fou,
16:00non, je ne suis pas zinzin,
16:01non, je ne suis pas mal élevé,
16:02non, je ne suis pas... voilà.
16:04Je suis juste neuroatypique.
16:05C'est-à-dire, j'ai une structuration neurologique
16:07de mon cerveau qui est différente des autres.
16:11Et donc, je vois le monde différemment
16:14et je réagis différemment.
16:15Et ce n'est pas grave.
16:16Voilà.
16:16On apprend aussi,
16:19il y a un chapitre qui s'appelle
16:20L'ombre de Grenoble,
16:22puisque vous êtes passé de la Martinique
16:25à Grenoble.
16:26Vous y vivez toujours encore, Paul,
16:29à Grenoble ?
16:30Oui, oui.
16:31Ça va ?
16:31Ça fait cinq ans que j'y vis partiellement.
16:35J'ai aussi entre Montrouge et Grenoble.
16:40Quand je n'ai pas de promotion,
16:42quand je n'ai pas de radio à faire,
16:43j'y retourne.
16:45Allez, les promotions,
16:47on va y retourner, justement, Paul,
16:48puisque c'est ainsi
16:49qu'on vous avait découvert
16:50dans les 12 coups de midi.
16:52C'était un défi pour vous,
16:53un défi de culture générale,
16:55un défi aussi de parler
16:57du syndrome d'Asperger, Paul.
16:59Oui.
17:01Il fallait en parler.
17:03Vous n'étiez pas allé à la télé pour ça.
17:05Vous vouliez jouer à un jeu de culture générale,
17:08vous qui aviez une très bonne mémoire,
17:09une très bonne culture générale.
17:11Et est-ce que cette émission
17:13est devenue finalement un défi
17:14de parler et de sensibiliser
17:16au syndrome d'Asperger ?
17:17Oui.
17:19De toute façon,
17:20je pense même
17:21qu'avant de l'avoir annoncé
17:23dès la première émission,
17:25en avril 2019,
17:28lorsque tout le monde m'a découvert,
17:30j'avais pour projet
17:32de le réaliser.
17:34et puis,
17:35il y avait déjà,
17:36évidemment,
17:37cette connaissance
17:42dans le sens,
17:43plutôt le fait
17:44qu'il le sache
17:45sans pour autant le connaître.
17:47J'en avais déjà parlé
17:48lors des présélections.
17:51C'est pour ça, d'ailleurs,
17:52qu'il y a eu un temps de latence
17:54extrêmement important,
17:56cinq mois avant d'être rappelé,
17:57là où certains sont rappelés
17:58dans la semaine,
17:59en se disant
18:01est-ce que c'est une chose judicieuse
18:03de faire venir
18:06une personne
18:08avec un trouble autistique
18:11comme quelqu'un
18:12qui pourrait avoir
18:13un handicap
18:14ou une maladie
18:15mentale ou physique,
18:17etc.
18:18C'est toujours délicat,
18:20mais la politique du jeu,
18:21ça a toujours été
18:22l'inclusion de tout le monde.
18:25C'est ce que souhaitait
18:26l'animateur.
18:27Je pense qu'il le souhaite toujours.
18:28Et moi,
18:29j'ai donc eu
18:31cette opportunité
18:32d'y aller
18:33sans pour autant
18:34penser une seule seconde
18:36que j'allais durer
18:37cinq mois et demi
18:39à l'antenne.
18:40Voilà,
18:40en sachant que
18:41avec tous les stimuli
18:43qui sont possiblement
18:46agressifs,
18:47je ne pensais pas
18:48tenir autant de temps.
18:49Et au final,
18:50le stoïcisme,
18:51la résilience
18:52dont j'ai pu faire preuve
18:54m'ont été salutaires.
18:55Donc j'ai pu continuer
18:57ainsi pendant
18:58de très longues semaines.
19:00Et vous continuez
19:01encore
19:01avec d'autres canaux,
19:03par d'autres biais.
19:04Vous êtes sociétaire
19:05des grosses têtes.
19:07Et puis,
19:08c'est à vous
19:09qu'on fait appel
19:10pour sensibiliser aussi
19:11avec cette campagne,
19:12avec Paul Mirabel,
19:14aux manifestations,
19:17entre guillemets,
19:17du trouble
19:19du spectre autistique,
19:20sur l'interprétation
19:20des émotions,
19:22sur les images aussi,
19:24les formules imagées,
19:25comme je donne
19:26ma langue au chat.
19:27Finalement,
19:28Sophie,
19:30pour vous,
19:31passez autant
19:32de l'obscurité
19:32à la lumière.
19:33Obscurité,
19:34attention,
19:34on résume,
19:35il y a bien sûr
19:35des bonheurs
19:36immenses dans cette famille.
19:38On ne va pas bien sûr
19:39résumer votre vie
19:41et l'enfance de Paul
19:42à cette obscurité.
19:44On est là aussi
19:44pour parler
19:45à la sensibilisation.
19:47Mais bien sûr,
19:48passez autant quand même
19:49de l'obscurité
19:50à la lumière.
19:51C'était complètement
19:51inattendu, Sophie.
19:53Oui, c'est sûr
19:53que du jour au lendemain,
19:55on a basculé
19:56d'un pôle
19:56en dépression sévère,
19:59très, très sévère même.
20:01Et donc,
20:02de l'obscurité,
20:03oui, oui,
20:03vous pouvez dire
20:04de l'obscurité
20:05la plus totale même,
20:06à la lumière.
20:09C'est Calogero.
20:11Calogero,
20:11bien sûr.
20:14Et effectivement,
20:16ça a permis de...
20:18Oui, vous êtes une...
20:19Oui, il y a beaucoup
20:20de confrères,
20:22ça vous a permis aussi
20:23de porter cette parole-là.
20:24C'est-à-dire,
20:24ce qui était inattendu,
20:26c'était effectivement
20:27de passer de cette obscurité
20:28à aussi la lumière,
20:29mais votre rôle aussi
20:30de maman d'enfant Asperger.
20:33Au début,
20:33c'était vraiment
20:34parce qu'il était heureux
20:35de faire ce jeu.
20:37Il était heureux
20:38en faisant ce jeu.
20:40Sa passion,
20:40c'est les quiz
20:41de culture générale.
20:42Donc ça,
20:42on est vraiment
20:44sur les bases.
20:45C'était le but.
20:45Voilà.
20:47Après,
20:48il a commencé
20:49à parler
20:50du syndrome d'Asperger
20:51parce qu'on venait
20:52le chercher là-dessus.
20:54Donc il y a eu tout ça.
20:56Et on finit vraiment
20:57le cycle,
20:58j'allais dire,
20:58parce que là,
20:59je pense qu'après ça,
21:00il n'y aura pas,
21:00il n'y aura plus.
21:01C'était vraiment
21:02pour les parents
21:03et les familles.
21:04Parce que moi,
21:04je suis régulièrement,
21:05encore une fois,
21:05sollicitée.
21:07J'ai des gens en pleurs
21:07dans mes bras.
21:08Et donc,
21:09je me suis dit,
21:09il faut que je partage tout ça.
21:10Ça aide beaucoup.
21:12Vous léguer,
21:12c'est ce que vous...
21:13Voilà.
21:13J'ai eu plein de gens
21:15au téléphone
21:15en leur expliquant
21:16ce qu'il fallait faire
21:17et tout.
21:17Donc je me suis dit,
21:18bon,
21:18ça peut aider.
21:19Si ça aide,
21:19tant mieux.
21:20Si ça aide pas,
21:21tant pis.
21:22Mais en tout cas,
21:22on l'aura fait,
21:23on aura apporté
21:24notre pierre à l'édifice.
21:25On aura tenté de le faire.
21:26Bien sûr.
21:27Paul,
21:27vous êtes d'accord,
21:28évidemment,
21:28avec ce point de vue
21:29de votre mère.
21:30Et finalement,
21:31vous...
21:31Non,
21:32pas du tout,
21:32hein, Sophie ?
21:33Vous voyez ce que je vous expliquais
21:34en début ?
21:35Non, non,
21:36mais bien sûr.
21:37Bien sûr qu'on est rodé
21:40sur le message
21:41à transmettre.
21:42Je pense qu'à force
21:43d'être présent
21:44sur les plateaux,
21:45on sait à peu près
21:46ce qu'on va répondre
21:48parce que les questions
21:48sont peu ou prou similaires.
21:51Mais j'ai pour...
21:55Évidemment,
21:56le projet,
21:57c'est de toujours
21:58aller plus loin
21:59dans l'explication
22:01poussée naturaliste
22:03de l'autisme
22:04sous ses multiples formes.
22:06Je sais pertinemment
22:07que je ne peux pas
22:08être représentatif
22:09de tout le spectre.
22:10Ça, c'est impossible.
22:11Je suis, en fait,
22:13quand on y réfléchit,
22:14le seul représentant
22:15de mon espèce,
22:16si on peut dire ça comme ça.
22:18Mais, évidemment,
22:19avec des cas de figure
22:20qui sont analogues
22:21à d'autres.
22:22C'est ce que disait ma mère
22:23avec le noyau dur.
22:24Après,
22:25un noyau qui peut,
22:25justement,
22:26grâce à la plasticité cérébrale,
22:28justement,
22:29s'atténuer,
22:30évoluer
22:30ou,
22:31en fonction de l'environnement
22:33des personnes proches,
22:34désévoluer,
22:34c'est-à-dire revenir
22:35à un état antérieur
22:38qui n'est pas souhaitable
22:40parce qu'il est vrai
22:41que c'est beaucoup
22:41de souffrance
22:42et de conflits.
22:45C'est bien pour ça
22:45que vous parlez
22:46du syndrome
22:46de Paul Alcarat
22:47dans le livre,
22:48d'ailleurs.
22:48Voilà, c'est ça.
22:49Tout à fait.
22:50Un grand merci encore
22:51de votre coopération.
22:52Merci.
22:53J'espère que je vous aurais
22:54posé quelques questions
22:55qui n'ont pas été
22:56trop répétitives
22:57par rapport
22:58à toute cette promotion.
22:59C'est très original.
22:59C'est un peu
22:59un merci.
23:01C'est souvent différent,
23:03c'est jamais les mêmes quand même.
23:05Vous n'avez pas parlé
23:05de petite voiture,
23:06c'est très bien.
23:07Moi, je ne regarde pas
23:08les autres émissions.
23:09Donc, maintenant,
23:09je vais pouvoir la regarder
23:10tranquillement
23:10et je suis d'ailleurs ravie
23:11de voir que ce sont surtout
23:12des consoeurs
23:13et beaucoup de présentatrices.
23:14Et ça,
23:14ça fait bien plaisir aussi,
23:16on le rappelle.
23:17Atypique,
23:18chez Harper Collins,
23:20c'est encore tout chaud.
23:22Merci pour le bien
23:23que vous faites aussi
23:24à tous ceux
23:25qui lisent ces lignes
23:26avec beaucoup d'intérêt
23:27et on rit aussi.
23:28On rit beaucoup.
23:30Si, vraiment,
23:31on rit beaucoup aussi.
23:34Alors, je ne sais pas
23:35si vous comprenez encore
23:36certaines expressions imagées.
23:37Nous, on va sur les chapeaux de roue
23:39pour enchaîner.
23:40Moi, je n'ai aucun problème.
23:41Je les comprends tous ou presque.
23:43Voilà.
23:44Même si elles sont parfois
23:45un peu forcées, les miennes.
23:46Mais si, n'exagérez pas.
23:47Ça va.
23:48Donc, comme je vous disais,
23:49sur les chapeaux de roue,
23:50on enchaîne.
23:51Ah, en plus,
23:51il m'a coupé.
23:57Et voilà,
23:58on enchaîne
23:59sur les chapeaux de roue
24:00avec la team
24:00non pas du siècle,
24:01mais la team du demi-siècle.
24:03C'est ça.
24:04À peu près 50 ans,
24:0651 ans pour être exact
24:08avec les Galapias.
24:09Alors, selon la définition
24:11du Robert,
24:11un Galapia,
24:12c'est un vaurien,
24:12un galopin,
24:13un chenapan,
24:14un polisson.
24:15Il n'y aurait vraiment
24:16que des petits fripons
24:16au Galapia ?
24:17On essaye d'avoir
24:18tout l'inverse.
24:18Ah !
24:20Ça veut dire que...
24:20Est-ce que c'était
24:21l'idée de base,
24:22d'ailleurs,
24:22d'accueillir
24:25ces petits chenapans
24:28pour les intéresser
24:29et leur faire...
24:30leur proposer
24:31une activité
24:32qui allait leur faire
24:33faire autre chose
24:33que des bêtises ?
24:34Bien sûr.
24:35Alors,
24:36l'idée de base,
24:37elle remonte à 1964,
24:38donc je n'étais pas là
24:38pour l'avoir.
24:40Moi non plus.
24:41Je vous rassure.
24:41Bien sûr,
24:43l'idée,
24:43c'était d'occuper
24:45des enfants
24:45en leur proposant
24:46un loisir qui leur plaisait.
24:49Et c'est venu tout simplement,
24:50en fait,
24:50ça a commencé en 1964
24:52au quartier de l'abbaye
24:53à Grenoble.
24:54Pierre Monnier,
24:55un électricien
24:55qui a construit
24:56une voiture
24:56pour son fils.
24:58Et autre époque,
25:00son fils,
25:00âgé de 5 ans,
25:01a essayé la voiture
25:02construite par son père
25:03sur le parking
25:03en bas de l'immeuble.
25:04Tous les enfants du quartier
25:05sont arrivés en disant
25:05« Nous, on veut la même ».
25:06Pierre Monnier a dit
25:07« Très bien,
25:07c'est vous qui allez les construire. »
25:08C'est autre chose
25:09qu'une voiture à pédale
25:10quand même que vous conduisez.
25:11C'est autre chose
25:12qu'une voiture à pédale,
25:12bien sûr.
25:13C'est une vraie voiture
25:14avec un moteur.
25:15Mais on n'a pas le droit,
25:16on n'a pas le permis
25:16quand on est petit.
25:18Alors,
25:19on n'a pas le permis.
25:20En tout cas,
25:20pas en bas de chez soi.
25:21Non,
25:21en bas de chez soi,
25:22c'est interdit
25:22et heureusement,
25:23on ne le fait plus.
25:25Donc maintenant,
25:26les enfants évoluent
25:26sur des circuits
25:27qui sont prévus pour.
25:28D'accord.
25:29Et c'est avec cette chouette idée
25:31que sont nées
25:31les Galapia.
25:33Alors,
25:33l'idée,
25:33c'était juste
25:34de fabriquer des voitures
25:35ou c'était carrément
25:36de participer aux courses
25:37dès le début ?
25:38Alors,
25:38pas de participer aux courses
25:39parce qu'il n'y a pas de compétition.
25:41Mais bien sûr,
25:42le but,
25:42c'était de fabriquer des voitures,
25:43de faire fabriquer des voitures
25:44aux enfants
25:44pour qu'ils puissent
25:45ensuite les conduire
25:46et s'en servir
25:47lors de démonstrations
25:49donc pendant
25:50les événements
25:51de sport automobile
25:53sur des circuits
25:53avec bien sûr
25:55le plus connu
25:55les 24 heures du Mans
25:56auxquelles l'association
25:57participe depuis 2001.
25:58Bien sûr,
25:59mais on vous a vu aussi
26:00sur le circuit Paul Ricard,
26:02on vous voit
26:02sur les circuits prodigieux,
26:05Manicourt également.
26:06Il y a des grandes histoires
26:07avec ce qui était au départ
26:09donc cette petite association.
26:12Mais alors,
26:12c'est quand même autre chose,
26:13fabriquer des modèles réduits.
26:16Alors,
26:16ils ne sont pas très réduits
26:17d'ailleurs,
26:17ils sont juste adaptés
26:18aux dimensions
26:19d'un enfant
26:19ou d'un adolescent ?
26:20C'est ça,
26:21on est à peu près
26:22à l'échelle 2 tiers
26:22par rapport à des vraies
26:23voitures de course.
26:24Donc c'est gros ?
26:25Ce sont des vraies voitures.
26:26D'accord,
26:27et vous les fabriquez
26:27avec quelle matière ?
26:28C'est la même matière
26:29que les carrosseries
26:30de ces véhicules de compétition ?
26:32Alors,
26:32on n'a pas les mêmes technologies
26:33que les constructeurs
26:35de voitures de course.
26:36Donc,
26:37c'est des voitures
26:38qui sont fabriquées
26:39avec notamment de l'acier
26:40et les carrosseries
26:40sont faites en fibre de verre.
26:41D'accord.
26:42Alors là,
26:42on vous voit
26:43à travers,
26:44non pas les siècles,
26:45mais les décennies
26:46qui d'ailleurs
26:47sont bien représentées
26:48en fonction
26:49des sponsors
26:51qu'on peut voir
26:52sur ces carrosseries
26:53et qui disent tout
26:55de ces époques-là,
26:56bien sûr.
26:57C'est quand même
26:58pas évident de se dire
26:59qu'on arrive avec des véhicules
27:00de tiers
27:00aux 24 heures du Mans.
27:02Comment est-ce que
27:02vous avez été accepté ?
27:04Comment est-ce que
27:04vous vous êtes battu
27:05pour y participer ?
27:06Donc ça,
27:09ça remonte
27:10au début des années 2000.
27:12C'est mes prédécesseurs
27:13qui se sont battus
27:14à l'époque
27:14pour faire accepter
27:16l'Automobile Club de l'Ouest
27:17qui organise
27:18les 24 heures du Mans.
27:19Yves Vanelli,
27:19on peut le dire,
27:20qui était le président
27:20pendant des décennies.
27:21C'était Yves Vanelli
27:21qui était président
27:22à ce moment-là
27:22et qui se sont battus
27:26auprès de l'Automobile Club de l'Ouest
27:27pour faire accepter
27:27que les Galapia
27:29devaient être présents
27:30sur les 24 heures du Mans.
27:32Parce que
27:32en termes de sécurité,
27:35ça reste des enfants.
27:36Les plus jeunes
27:36ont quel âge ?
27:3710 ans.
27:38De 10 à 17 ans.
27:39Très bien.
27:40À 10 ans,
27:40on peut monter
27:41dans ce qui ressemble
27:42à une Formule 1.
27:44En termes de sécurité,
27:45c'est...
27:45À 10 ans,
27:46on peut apprendre
27:46à conduire à un enfant.
27:48On est équipé pour ça.
27:49On a construit
27:49des voitures école,
27:50bi-place,
27:51comme une auto-école
27:52avec les doubles commandes.
27:54Donc on peut apprendre
27:55à un enfant de 10 ans
27:55à conduire une voiture
27:56et à le faire conduire
27:57en toute sécurité
27:58sur circuit.
27:59Et en toute responsabilité,
28:01bien sûr.
28:01Bien sûr.
28:02Ça doit faire naître
28:03des histoires
28:05absolument magnifiques.
28:06et des souvenirs sublimes.
28:08Les souvenirs sont fabuleux.
28:09Moi, j'ai eu la chance
28:10de faire partie
28:11des Galapia
28:11quand j'étais enfant,
28:12avant de devenir bénévole
28:14puis président.
28:15Les souvenirs sont gravés.
28:19On voit les images
28:19qu'on voit.
28:20C'est le tour du circuit
28:21des 24 heures du Mans.
28:22Et quand on a la chance
28:23de pouvoir le faire,
28:24c'est quelque chose
28:25d'absolument magique.
28:25ça crée des vocations.
28:27Il y en a qui partent
28:28ensuite travailler
28:29dans l'automobile,
28:30beaucoup,
28:30dans le sport automobile,
28:31un petit peu.
28:32Et puis il y en a
28:32qui vont faire
28:32tout à fait autre chose.
28:33Oui, ces enfants
28:35qu'on voit ici
28:35sont devenus des adultes.
28:36Est-ce qu'ils reviennent
28:37vous voir ?
28:38Est-ce qu'on peut rester aussi ?
28:39Parce qu'est-ce qu'il y a
28:40un âge limite ?
28:41Quand on devient Galapia,
28:43on le reste.
28:44Ah, Galapia un jour.
28:46Galapia toujours, absolument.
28:47Donc il y a un âge limite
28:48dans le sens où
28:49à partir de 17 ans,
28:51les enfants ne sont
28:52par définition plus des enfants
28:53et donc ils ne participent plus
28:54aux activités de la même manière.
28:56On les incite le plus possible
28:59à rester bénévoles
29:00dans l'association.
29:01Et on a des gens
29:02qui sont bénévoles
29:03depuis 50 ans.
29:04Mais l'idée de base,
29:05c'est de les fabriquer.
29:06Bien sûr, vous avez
29:07un grand atelier,
29:08un atelier qui s'est agrandi
29:09d'ailleurs au fil des années,
29:10au fil des décennies.
29:12On ne construit pas
29:13un modèle de Formule 1
29:14ou de voiture de course automobile
29:17comme ça.
29:18Il faut s'y connaître.
29:19Vous avez des spécialistes,
29:21vous avez des ingénieurs.
29:22Comment est-ce que
29:23vous les reproduisez
29:24fidèlement, ces modèles ?
29:25On s'inspire.
29:27Les enfants s'inspirent
29:28beaucoup de ce qu'ils voient,
29:30les voitures de course
29:30qu'ils voient sur les circuits
29:31ou à la télévision.
29:34On essaye de s'approcher
29:35de ce qui se fait
29:36en sport auto.
29:38On a des gens
29:39qui sont spécialistes
29:41dont c'est le métier.
29:42Mais en fait,
29:42il n'y a pas besoin
29:43d'être un professionnel
29:45pour apprendre
29:46à construire une voiture
29:47puisqu'on arrive
29:47à l'apprendre
29:48à des enfants
29:48et on a des gens
29:50qui sont simplement
29:50des passionnés.
29:51D'accord.
29:52Et en principe,
29:53ça se passe bien.
29:53Vous avez rarement eu
29:54de la casse
29:55sur les gros circuits.
29:56La casse,
29:57c'est très rare.
29:59Il y a l'expérience
29:59pour ça maintenant ?
30:00Voilà.
30:00Il y a l'expérience.
30:02Donc non,
30:02ça reste quand même très sûr.
30:04Et puis,
30:05au niveau éducatif,
30:06fabriquer de A à Z,
30:08un modèle qui finalement roule
30:09et un modèle
30:10qu'on va construire,
30:11qu'on va conduire,
30:12pardon,
30:13justement,
30:14c'est nécessairement
30:16très gratifiant
30:17mais aussi très enrichissant
30:18dans l'expérience
30:18de ces enfants.
30:19Il y a tout ce côté technique,
30:21évidemment,
30:22de construire une voiture
30:24et de mener le projet
30:25à son terme
30:25et ensuite de pouvoir
30:26en prendre le volant
30:27sur circuit
30:29devant des spectateurs.
30:32Et puis,
30:32il y a le côté aussi
30:33école de la vie.
30:35On apprend à mener un projet,
30:36construire une voiture,
30:37c'est long.
30:37Ça prend entre 1 et 2 ans.
30:41Donc,
30:41c'est des projets
30:41quand on a 10,
30:4312,
30:4314 ans,
30:44c'est des gros projets,
30:45c'est long.
30:45Donc,
30:45on apprend à le mener
30:46de A à Z.
30:48On apprend à travailler
30:48en équipe
30:49avec des camarades
30:50qui viennent de tous horizons,
30:53toute classe sociale.
30:55On apprend à vivre en groupe
30:56parce que quand on va
30:57aux 24 heures du Mans,
30:58on y va à la mi-juin
30:59comme tous les ans.
31:01C'est un déplacement
31:02d'une semaine.
31:03Donc,
31:03on est 40 personnes,
31:04on vit ensemble pendant une semaine,
31:05on mange ensemble,
31:06on dort ensemble.
31:07C'est un projet
31:07qui se prépare en amont aussi ?
31:09Ils sont investis ?
31:09Bien en amont.
31:10Les enfants,
31:11en ce moment,
31:12enfin,
31:13en ce moment,
31:13sur ces semaines
31:15qui précèdent le mois de juin,
31:16sont en train de préparer
31:16leur voiture pour qu'elle soit prête
31:18pour pouvoir les embarquer
31:19dans le camion
31:19une semaine avant.
31:21Combien d'enfants,
31:22alors,
31:22chaque année ?
31:24En gros,
31:25on a 35 inscrits.
31:26Vous avez des places limites ?
31:28On limite à peu près à 35.
31:29Ah,
31:29il faut forcément...
31:30Parce que si vous dites
31:31qu'on est galopiant un jour,
31:32toujours,
31:33forcément,
31:34il faut aussi un renouvellement.
31:35On peut accueillir des petits.
31:35Un renouvellement
31:36parce que forcément,
31:37on a toujours qui arrivent
31:38à l'âge limite
31:38en fin d'année,
31:40donc on va faire rentrer
31:40autant de nouveaux.
31:42On a une liste d'attente.
31:43Aujourd'hui,
31:44on a entre 15 et 20 enfants
31:46en liste d'attente
31:46qui attendent
31:47qu'une place se libère
31:47chez nous.
31:48D'accord.
31:48Et puis,
31:49on vous voit toujours
31:49au service des autres.
31:51Comme ici,
31:52en l'occurrence,
31:52on était venu tourner
31:53ces images avant le Téléthon
31:54puisque ce n'est pas tout
31:56de fabriquer des voitures
31:58et de les faire rouler.
32:00C'est aussi bien
32:01quand ça profite aux autres aussi.
32:03Chaque année,
32:03vous participez au Téléthon ?
32:06Non,
32:07ça a été ponctuel,
32:08mais c'était bien.
32:09On était très fiers de le faire.
32:10On a mis à disposition
32:11une voiture
32:11qui a été vendue
32:13aux enchères
32:13pour le Téléthon.
32:14Avec Bruno Sabi ?
32:16Avec Bruno Sabi.
32:16Qui a signé cette voiture
32:18et qui avait participé,
32:20bien sûr,
32:22à cette...
32:23Voilà,
32:23on le voit ici
32:24sur ces images.
32:27Vous avez dû vous adapter
32:29à l'électrification
32:30des voitures
32:32ou est-ce qu'il y a aussi
32:33un nouveau virage
32:36à prendre ?
32:37Alors,
32:37il y a un virage à prendre.
32:38L'association est en train
32:39de le prendre, évidemment.
32:41On construit de plus en plus
32:43de voitures électriques.
32:44On a une voiture hybride.
32:46Nos voitures
32:47qui restent thermiques,
32:49on les fait rouler
32:50autant que possible
32:51au bioéthanol.
32:54Le moteur thermique
32:55reste un outil pédagogique
32:56absolument génial
32:57pour apprendre la mécanique
32:58à un enfant,
32:58donc on ne s'en passera pas.
33:00Mais bien sûr
33:01qu'on évolue
33:01avec le reste
33:02de l'industrie des transports.
33:03On suit le mouvement.
33:04Il faut aussi s'adapter.
33:05Dans les années 70,
33:06ce n'était pas encore ça.
33:07Non, ce n'était pas encore ça.
33:08Mais on doit bien sûr
33:09apprendre aussi aux enfants
33:10qu'ils n'auront pas
33:11que des moteurs à essence
33:11dans leur vie.
33:13Et donc,
33:14c'est intéressant
33:14de leur apprendre
33:16les mobilités
33:18un peu différentes.
33:19Bien sûr.
33:19Puis des petits défilés
33:20en ville aussi.
33:21Vous participez
33:22à des manifestations locales.
33:23Ça, ce serait quand même
33:24sympa aussi.
33:25Ce n'est pas facile, toujours ?
33:26Ce n'est pas facile.
33:27Les défilés en ville,
33:27ça l'est même de plus en plus.
33:28C'est même de plus en plus
33:29difficile, je veux dire.
33:31On est quand même
33:32présent localement.
33:32On est présent
33:33à la foire de Grenoble
33:33quasiment tous les ans.
33:36Et puis,
33:37de plus en plus
33:38sur des petits événements locaux,
33:39on essaie d'être présent
33:41pour que le public grenoblois
33:42puisse quand même
33:43voir ce qu'on fait
33:44parce que le Mans,
33:45c'est loin.
33:45Bien sûr.
33:46Paul, je ne sais pas
33:47si vous avez votre permis.
33:48Non.
33:49Non, toujours pas.
33:50Et toujours pas même
33:51ce type de véhicule
33:53conduire une voiture de course ?
33:54Si, je peux.
33:55Oui, bien sûr.
33:57Je n'ai pas de permis.
33:58On l'a dit.
33:58C'est vrai.
33:59Avec les voitures,
34:00tout n'est pas permis.
34:01Mais avec les voitures de course,
34:02oui, sur circuit.
34:03Oui, sur circuit.
34:04Je vais commencer par le kart.
34:06Mais après...
34:07Oui.
34:08D'ailleurs,
34:09vous avez fabriqué,
34:11je crois,
34:11à un moment donné,
34:11des véhicules plus spécifiques
34:13ou des petits buggy.
34:15Il y a eu, dans l'histoire,
34:15il y a eu des voitures
34:16un petit peu plus particulières
34:18qui ont été construites.
34:20Oui.
34:21Je mettrais la salopette rouge
34:22et je viens.
34:23Je fais du kart.
34:24La salopette rouge.
34:25Il faut venir nous voir.
34:27Exactement.
34:27Paul Kart.
34:28On verra.
34:29Paul Elkart.
34:30Paul Elkart.
34:30Waouh.
34:31Oui, c'est possible.
34:34Eh bien, alors,
34:35sans mauvais jeu de mots,
34:36on va vous apprendre
34:37à adopter une poule.
34:39Oui, pas de transition.
34:40La transition aurait été de mauvais goût
34:51parce qu'on apprend des choses aussi
34:52dans le livre
34:53et je vois que certains médias
34:54ont surtout mis l'accent
34:56sur la vie amoureuse de Paul.
34:59Dans ce livre aussi,
35:00certains médias se sont dit
35:01et veulent faire des vues
35:03sur qu'est-ce qu'une vie amoureuse
35:05lorsqu'on est porteur
35:07du syndrome d'Asperger.
35:08Nous, on a parlé, je crois,
35:09de tout sauf ça, d'ailleurs.
35:10Bon, alors, en attendant,
35:12alors, Mirko Péchi,
35:14la voix que vous connaissez
35:18puisqu'on regarde aussi
35:19tes reportages,
35:20on se tuto,
35:20on est confrères,
35:21on est collègues,
35:21ici sur ce plateau.
35:23Mirko Péchi,
35:24journaliste à Télé-Grenable
35:26qui revient avec un coup de cœur
35:28de tes tournages.
35:31C'est ça.
35:32Alors, je suis allé à Volnavé-le-Haut
35:34pour adopter une poule, en fait.
35:37D'accord.
35:38C'est ce que propose la commune.
35:39C'est la chasse,
35:40c'est la période de Pâques,
35:41c'est la période des chasses aux œufs.
35:42Qu'est-ce que c'était
35:43cette idée d'adopter une poule ?
35:44Est-ce que ça a un rapport
35:45avec Pâques, déjà ?
35:46Ça n'a aucun rapport avec Pâques, en fait.
35:49Là, dans la commune de Volnavé-le-Haut,
35:51il y a eu 27 familles
35:52qui sont venues
35:53pour adopter 54 poules.
35:56En gros, la commune,
35:57elle propose à ses habitants
35:58d'en adopter deux par famille.
36:02Mais bon,
36:03il y a des règles à respecter.
36:04Déjà, il ne faut pas la revendre
36:06juste après de l'avoir obtenue.
36:08Il faut les protéger des prédateurs
36:10parce qu'on connaît à la campagne
36:11les renards, les buses
36:12et les autres martres,
36:14les manges.
36:15Mais aussi, il faut attendre un an
36:17avant de les manger.
36:19Mais alors...
36:19Ah, avant de les manger !
36:21Mais alors, juste,
36:23quand on adopte,
36:24c'est que les poules sont proposées
36:25à l'adoption.
36:26D'où elles viennent, ces poules ?
36:27Alors, ces poules,
36:28elles viennent de Thulin,
36:29donc d'un élevage
36:30que la commune,
36:31donc, elle achète à un éleveur
36:33pour les donner à ses habitants.
36:36Donc, voilà.
36:37Donc, c'est des poules pondeuses.
36:39Elles peuvent prendre
36:40200 poules oeufs par an.
36:43Donc, pour les gâteaux
36:44et les pâtes Carbo,
36:45c'est toujours très bien.
36:47Bien sûr, les petits oeufs au plat du matin,
36:48aussi, ça, ça fonctionne.
36:50D'ailleurs, peut-être,
36:51certains se sont dit
36:52« Waouh, aux Etats-Unis,
36:53il y a une pénurie.
36:54Peut-être que nous,
36:55pour éviter ça,
36:55le jour où la grippe aviaire
36:57s'empare de nos gros élevages,
36:59on aura notre poule,
36:59on pourra avoir nos oeufs. »
37:01Est-ce que certains
37:01avaient cette démarche-là ?
37:03Il y en avait certains
37:04qui avaient cette démarche
37:05parce que, bon,
37:06les oeufs tous les matins,
37:07c'est toujours bien d'en avoir.
37:09Certains en mangent
37:10au petit-déjeuner.
37:12Mais là, en fait,
37:13ça garantit au moins
37:14quelques oeufs par semaine
37:15pour la famille.
37:17Voilà, mais la démarche
37:18de Volnavé,
37:18ce n'était pas tellement celle-ci
37:20ni même l'affection
37:21d'une poule
37:21qui peut être affectueuse.
37:22Attention.
37:23Oui, oui,
37:23on peut s'y attacher
37:24à la poule dans son jardin.
37:26C'est toujours très bien.
37:27Mais en effet,
37:28c'est pour réduire les déchets,
37:30les déchets alimentaires.
37:31Les poules,
37:32elles mangent de tout.
37:33Elles peuvent manger même
37:34jusqu'à 150 kilos
37:35de déchets alimentaires par an.
37:37Et là,
37:37elles peuvent manger
37:38des épluchures,
37:41du riz,
37:42même de la viande.
37:43Donc, c'est une bonne alternative
37:44au compost.
37:46Mais depuis le 1er janvier 2024,
37:49en fait,
37:49il y a une loi qui est passée.
37:51Donc, le tri des déchets
37:52verts et alimentaires
37:53est devenu obligatoire
37:54pour les particuliers
37:56et les entreprises.
37:58Bon, Volnavé,
37:59elle n'a pas attendu
38:00cette loi
38:01pour mettre en place
38:02ce dispositif
38:04parce que ça a été
38:05mis en place en 2018.
38:06Oui, tout à fait.
38:08Donc, dans l'idée
38:09de réduction des déchets,
38:10on rappelle qu'aux poules,
38:11on peut donner
38:11même des coquilles d'huîtres.
38:12Oui, c'est ça,
38:13des coquilles d'huîtres,
38:14des déchets alimentaires,
38:16des déchets organiques.
38:17Ça mange tout.
38:18Tout à fait.
38:18Oui, ça mange tout.
38:19Donc, jusqu'à 150 kilos
38:20de déchets par an.
38:21Comment ?
38:22J'ai déjà fait ça.
38:23Je donnais à manger aux poules
38:25quand j'étais au monastère
38:26il y a deux ans.
38:27Je participais à l'émission
38:28au monastère,
38:28je donnais à manger aux poules
38:29et on donnait tous les déchets.
38:31Mais il ne restait rien
38:32parce qu'il y avait
38:33une grosse communauté quand même.
38:34Oui, c'est sûr.
38:35Ou alors,
38:36il en reste des oeufs.
38:37On récupère les oeufs
38:38et on leur donne à manger.
38:39Oui, donc très, très utile.
38:42Est-ce qu'il y aura
38:42d'autres initiatives
38:43de ce type ?
38:44Est-ce qu'on peut adopter
38:45des poules
38:45dans d'autres communes peut-être ?
38:48Ça, je ne sais pas.
38:49Mais en tout cas,
38:49la métropole,
38:50elle met en place
38:50d'autres initiatives.
38:53Elle propose des composteurs
38:55à ses habitants.
38:57Elle propose de collecter
38:58leurs déchets alimentaires
38:59en porte-à-porte.
39:01Il y a 300 000 métropolitains
39:03qui bénéficient de cette collecte.
39:05L'an passé, par exemple,
39:06il y a eu 4 672 tonnes
39:08de déchets qui ont été récupérés.
39:10Ces déchets sont amenés
39:12dans le centre de compostage
39:14de Muriannette.
39:16Et donc, bientôt,
39:16dans ce centre de compostage,
39:19il va y avoir
39:20un centre de méthanisation
39:22en 2027
39:22pour que les déchets alimentaires
39:25produisent du méthane,
39:26du gaz
39:27pour réchauffer
39:28nos habitations
39:29et nos maisons.
39:30Eh bien, voilà,
39:30le cycle du déchet.
39:32Expliqué par Mirko Péchi,
39:34tu n'es pas reparti
39:34avec une poule, toi ?
39:35Non, finalement,
39:36je l'ai laissé à un habitant,
39:37il n'y en avait pas assez.
39:38Un habitant.
39:39D'accord.
39:40Eh bien, merci beaucoup
39:41pour cette belle découverte,
39:42Mirko Péchi.
39:43Merci encore à vous,
39:44Vincent Bourchana
39:44et très bon nouveau
39:46demi-siècle d'existence
39:48avec les Galapias.
39:49Et encore,
39:50dans toutes vos librairies
39:52et bientôt,
39:53sur votre table de chevet,
39:55ça se lit très rapidement en plus,
39:56ça n'y restera peut-être pas longtemps,
39:58ou alors à relire
39:58sans fin atypique
40:00de Paul et Sophie Elkarat.
40:02Merci beaucoup encore
40:03de votre visite
40:04et merci encore à vous tous
40:06de votre fidélité.
40:07Comme toujours,
40:07à très vite.
40:18Vous avez profité
40:19de Si on parlait
40:20avec Gilles Trignan Résidence.
40:22Sous-titrage Société Radio-Canada
40:25Sous-titrage Société Radio-Canada
40:26Sous-titrage Société Radio-Canada

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