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Commençons ce soir avec un coup de tonnerre sur la question ukrainienne. Alors que les Européens espéraient se donner une nouvelle fois en spectacle, les Américains ont présenté un plan de paix en guise d’ultimatum. Une tactique qui pourrait permettre aux États-Unis de se dédouaner d’un conflit qu’ils ont attisé, laissant la responsabilité de la défaite à l’Europe.

Nous verrons ensuite comment la fin des financements de l’USAID décidée par Donald Trump a fait un grand ménage de printemps dans les médias.

Et puis en politique nationale, le spectre d’une nouvelle dissolution plane sur l’Assemblée nationale avec un Emmanuel Macron qui ne sait plus comment exister.

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00:00Générique
00:00Madame, Monsieur, bonsoir. Je suis très heureuse de vous retrouver ce soir.
00:18Comme toujours, je vous rappelle que nous dépendons uniquement de vous.
00:22Alors pour nous soutenir, vous pouvez dès à présent cliquer sur le pouce en l'air et relayer cette vidéo.
00:27Et puis bien sûr, n'hésitez pas à nous écrire dans les commentaires.
00:31Commençons ce soir avec un coup de tonnerre sur la question ukrainienne.
00:35Alors que les Européens espéraient se donner une nouvelle fois en spectacle,
00:38les Américains ont présenté un plan de paix en guise d'ultimatum,
00:42une tactique qui pourrait permettre aux États-Unis de se dédouaner d'un conflit qu'ils ont attisé,
00:47laissant la responsabilité de la défaite à l'Europe.
00:51Nous verrons ensuite comment la fin des financements de l'USAID,
00:55décidée par Donald Trump, a fait un grand ménage de printemps dans les médias.
01:00Et puis en politique nationale, le spectre d'une nouvelle dissolution plane sur l'Assemblée nationale,
01:06avec un Emmanuel Macron qui ne sait plus comment exister.
01:12Les États-Unis en passent de se retirer du bourbier ukrainien.
01:16Après plusieurs ultimatums, Washington a mis son plan de paix sur la table,
01:20faisant au passage avorter la réunion de Londres.
01:23C'est le quart d'heure de vérité américain.
01:27Ce mercredi, la réunion organisée à Londres a tourné au ridicule.
01:31Les rencontres entre les ministres des Affaires étrangères,
01:34britanniques, français, ukrainiens et américains
01:36se sont transformées en vulgaires discussions techniques
01:39entre différentes délégations.
01:42Une dégradation qui illustre bien l'impuissance des participants.
01:45Emmanuel Macron n'était de toute façon pas de la partie,
01:47en plein voyage à Madagascar,
01:49après un passage par Mayotte permettant à la première dame de faire profiter les Français
01:54d'un remarquable pas-de-dents chaloupé.
01:57Du côté des Américains, Marco Rubio, le secrétaire d'État,
02:00s'est fait porter pas, larguant d'un problème logistique
02:03et laissant Kiss Kellogg se rendre seul au Raoult britannique.
02:08Dans le même temps, Steve Vitkoff devait se rendre à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine.
02:12En réalité, la réunion à Londres, qui n'avait pas grand avenir,
02:16a littéralement été sabotée par les propositions américaines de plan de paix.
02:21Parmi les principaux points,
02:23la reconnaissance de la souveraineté russe sur la Crimée,
02:26le gel des lignes du front actuel
02:28et la reconnaissance du contrôle russe sur l'essentiel des quatre blasts de l'est du pays,
02:33l'abandon officiel de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN,
02:36la levée des sanctions contre la Russie
02:39et la gestion par les Américains de la centrale de Zaporizhia,
02:42bien qu'officiellement ukrainienne.
02:44L'électricité produite sera après partagée entre l'Ukraine et la Russie.
02:50Kiev récupérera une partie de la province de Kharkiv.
02:53Concrètement, le reste augmentera sans doute celle de Lugansk, du côté des Russes.
02:58Dans ce cadre, Volodymyr Zelensky a d'ores et déjà réagi à la proposition de l'oncle Sam
03:03en expliquant qu'il exigeait d'abord un cessez-le-feu, je cite,
03:06« immédiat, complet et inconditionnel en guise de préalable aux négociations ».
03:12Le président ukrainien, sans mandat depuis mai, avait soutenu ce point de vue ces derniers jours,
03:17ajoutant qu'il était désormais même prêt à traiter en direct avec Moscou.
03:21Nous sommes prêts pour cette étape.
03:24Nous sommes également prêts à confirmer qu'après un cessez-le-feu,
03:27nous sommes disposés à nous asseoir à la table des négociations,
03:31quelle que soit la forme que cela prendra.
03:33Afin d'éviter tout un passe du type « l'Ukraine peut faire ceci, ne peut pas faire cela, veut ceci »,
03:38quelle que soit la forme que cela prendra.
03:41Car à ce moment-là, nous estimerons avoir obtenu au moins un résultat.
03:44Évidemment, un cessez-le-feu pourrait permettre à Volodymyr Zelensky
03:51de regagner un peu en popularité,
03:53mais aussi de permettre au stock de munitions de se reconstituer.
03:57Deux raisons qui pousseront donc Moscou à ne pas donner suite.
04:01Le blocage devrait donc perdurer,
04:02malgré l'intervention très claire du vice-président G.D. Vence,
04:06qui a rappelé l'ultimatum en affirmant aussi
04:08que des concessions territoriales étaient nécessaires pour les deux parties.
04:12Ainsi, soit une sortie de crise se dessine dans les jours à venir,
04:16soit Washington prendra la poudre d'escampette.
04:19C'est ce qu'avait d'ailleurs commencé à dire Marco Rubio
04:21à son départ de Paris dès la semaine dernière, rappelez-vous.
04:24Nous sommes venus ici hier pour commencer à discuter des grandes lignes
04:27de ce qu'il faudrait faire pour mettre fin à une guerre,
04:30pour essayer de déterminer très rapidement,
04:33et je parle de quelques jours, pas de quelques semaines,
04:35s'il est possible ou non de mettre fin à cette guerre.
04:39Si c'est le cas, nous sommes prêts à faire tout ce qui est
04:41en notre pouvoir pour faciliter cette fin
04:44et faire en sorte qu'elle se produise,
04:46qu'elle se termine de manière durable et juste.
04:49Si ce n'est pas possible,
04:51si nous nous sommes si éloignés l'un de l'autre
04:53que cela ne se produira pas,
04:55alors je pense que le président est probablement arrivé
04:58à un point où il dira
04:59« Eh bien, nous en avons terminé ».
05:01L'Ukraine prend donc comme prévu des airs d'Afghanistan,
05:04de Vietnam ou d'Irak.
05:06Après le chaos semé par les politiques néoconservatrices,
05:09l'oncle Sam, incarné par un Donald Trump émancipé de ses prédécesseurs,
05:14va donc transférer la charge de la guerre aux Européens.
05:18La prétendue coalition des volontaires,
05:20si chère à Macron et surtout si chère pour les peuples,
05:23semble d'ailleurs plébiscité par les Etats-Unis,
05:26qui précise toutefois ne pas en être.
05:28L'Europe héritera donc des dettes et des défaites.
05:35C'était l'ingérence étrangère dont personne ne voulait parler.
05:40En signant la fin de l'USA,
05:41Donald Trump déconstruit un véritable cercle
05:44de main mise sur l'opinion mondiale.
05:46Un instrument utilisé par ses prédécesseurs néoconservateurs
05:49pour contrôler des sphères médiatiques entières
05:52et même l'opposition dans des Etats souverains.
05:55Explication de Renaud de Bourleuf.
05:56Les néocons américains purgeaient des médias.
05:59Avec la fin des financements de l'UZ,
06:01l'administration Trump a rebattu les cartes
06:02alors que dans de nombreux pays,
06:04c'était l'opinion politique qui était fabriquée
06:05par cette institution de Washington.
06:07Cette agence des Etats-Unis pour le développement international,
06:10dite UZ, disposait en 2023 d'un budget de 42 milliards de dollars,
06:13soit environ 38 milliards d'euros.
06:15Depuis 1961, l'agence washingtonienne déboursait des milliards,
06:19affichant des objectifs tels que la santé,
06:21la lutte contre la pauvreté
06:22ou encore le développement socio-économique.
06:24Donald Trump applique ici sa doctrine l'Amérique en premier
06:45et laisse ainsi respirer le reste du monde.
06:47Car l'UZ ne se contentait pas d'envoyer de l'argent
06:49pour les revendications du lobby LGBT au Kenya.
06:52L'agence des Néocons était le bailleur de fonds de la presse
06:54dans de nombreux pays.
06:55Le cas de l'Ukraine est éclairant.
06:57A Kiev, la fin de l'UZ a signé la fin d'une matrice idéologique.
07:0090% des médias ukrainiens dépendaient directement
07:02de financements étrangers,
07:04en l'occurrence de l'agence états-unienne.
07:05Certains d'entre eux ont tout simplement suspendu leur activité.
07:08Le site sites.tv.info,
07:11présenté par ses dirigeants comme un média indépendant d'investigation,
07:13a perdu une grande partie de ses fonds.
07:1682% de son budget venait de l'UZ.
07:18Ce rédacteur en chef affirme aujourd'hui
07:20que son site peinera à passer le printemps.
07:22Même son de cloche du côté de DniproMedia,
07:24autre média ukrainien.
07:25Ce journal, présenté comme indépendant,
07:27vivait littéralement des fonds américains.
07:29Depuis deux mois, les salaires ne sont plus payés.
07:32L'Ukraine est toutefois loin d'être le seul pays
07:33où l'oncle Sam, non content de semer le chaos,
07:35tenait les cordons de la bourse médiatique.
07:37En Lettonie, le journal Medusa a dû licencier 15% de ses salariés
07:40et réduire les rémunérations.
07:41En Moldavie, le journal Zyrul de Garda
07:42est un des principaux médias d'opposition.
07:44Ces dirigeants affirment d'eux-mêmes que le titre fondé en 2004
07:46a prospéré grâce à l'aide américaine.
07:48Fin de l'UZ a entraîné une perte de 40% de son budget dédié au salaire.
07:52Tandis qu'en Géorgie, 80% du budget de Caucase aux Cémédias
07:55était lié à des fonds américains.
07:56En Hongrie, début mars, de nombreux journalistes de la presse locale
07:59se sont réunis pour faire le point sur leur situation.
08:01Un tiers de leur budget a disparu avec l'UZ.
08:03Tout un secteur géographique proche de la Russie
08:05dans lequel Washington a déboursé des milliards.
08:07Une sorte d'autant invisible
08:08avec des autoproclamés journalistes indépendants
08:11en guise de télégraphiste.
08:12Dès 2012, Moscou avait pris le devant
08:14en interdisant l'UZ sur son sol.
08:16Une décision suivie en 2015, une loi sur les ingérences étrangères.
08:18Comme il y a des sociétés russes qui sont indésirables
08:21en Europe ou aux Etats-Unis,
08:23la Russie a décidé qu'elle pourrait elle aussi dire
08:26qu'il y a des compagnies américaines ou européennes
08:28qui sont indésirables sur le territoire russe.
08:35C'est une mesure préventive et personne ne veut l'appliquer.
08:39Mais elle se doit d'exister car les autorités américaines
08:42et européennes prennent des décisions à l'encontre des sociétés russes.
08:45Elles ne leur donnent pas accès à leur marché.
08:50Probablement sans le vouloir,
08:51l'ONG Reporter Sans Frontières abonde en ce sens.
08:53Le titre de leur article publié en février est éloquent.
08:56Je cite
08:56« Le gel de l'aide étrangère décidée par Trump
08:58plonge le journalisme du monde entier dans le chaos ».
09:01Un aveu qui revient à voir Reporter Sans Frontières
09:03qualifier eux-mêmes les médias
09:04d'agences de communication de l'oncle Sam.
09:06Car c'est toute une presse qui n'existait que par l'UZ
09:08pour faire la promotion des ambitions néoconservatrices.
09:10La fin de l'UZ est accueillie chaleureusement
09:12dans de nombreux pays,
09:13souvent en pro aux déstabilisations de Washington.
09:14En Slovaquie, le Premier ministre Robert Fidtso
09:17a félicité Elon Musk pour avoir démantelé l'agence
09:19qui avait financé chez lui des médias antigouvernementaux.
09:21Le Premier ministre hongrois Victor Orban
09:23a pour sa part annoncé l'envoi prochain
09:25de commissaire du gouvernement aux Etats-Unis
09:26pour découvrir les agents hongrois
09:28qui ont reçu les fonds de l'UZ.
09:29L'Europe n'est pas pour autant sortie
09:30des ingérences néoconservatrices
09:32et qu'elle semble avoir trouvé refuge à Bruxelles
09:34après l'excommunication trumpienne.
09:40Emmanuel Macron aura-t-il une nouvelle fois
09:42recours à la dissolution ?
09:44Le président, dont l'exécutif est déjà affaibli,
09:46pourrait tenter cet ultime coup de poker.
09:49C'est du moins ceux qui le laissent entendre.
09:51Olivier Frère-Jacques.
09:52C'est pourquoi, après avoir procédé aux consultations prévues
09:56à l'article 12 de notre Constitution,
10:00j'ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire
10:05par le vote.
10:06C'était il y a moins de dix mois,
10:08Emmanuel Macron réagissait à sa défaite toute relative
10:11lors des élections européennes
10:13en annonçant la dissolution de l'Assemblée nationale.
10:16Un pari risqué qui verra sa majorité un peu plus affaiblie
10:19et contrainte à se reposer sur un attelage parlementaire hétéroclite
10:23intégrant les Républicains.
10:25L'histoire récente va-t-elle se répéter ?
10:27C'est en tout cas une hypothèse qui agite les cercles politiques français.
10:31Emmanuel Macron envisagerait une nouvelle dissolution
10:33de l'Assemblée nationale dès l'automne 2025
10:35selon des informations relayées par le média américain Bloomberg
10:39qui évoque des consultations menées par le président
10:41auprès d'un cercle restreint.
10:43Cette rumeur, bien que démentie par l'Elysée,
10:46relance les spéculations sur la stratégie du président
10:48à deux ans de la fin de son second mandat.
10:51Dans un contexte politique fragmenté
10:53où la majorité relative de son camp peine à gouverner,
10:56cette optique serait-elle un coup de poker
10:58pour prendre la main ou une manœuvre ?
11:00Ou est-elle échec ?
11:01Comble du cynisme et c'est pourquoi il faut envisager cette option.
11:04Emmanuel Macron aurait ajusté ses positions proche-orientales
11:07à des fins de politique intérieure.
11:09Et je ne le ferai pas pour l'unité ou faire plaisir à tel ou tel.
11:13Je le ferai parce que je pense qu'à un moment donné ce sera juste
11:15et parce que je veux aussi participer à une dynamique collective.
11:19Se justifiant par avance de ne pas vouloir satisfaire
11:22un segment électoral qu'il courtiserait,
11:24Emmanuel Macron tente de couper court en amont
11:26à cette hypothèse sans vraiment convaincre.
11:29Il le sait pourtant, le chef de l'État joue avec le feu,
11:31déjà en prenant une position internationale qui renoue
11:34avec celle de la France d'avant Nicolas Sarkozy,
11:37une position d'équilibre qu'il conviendra néanmoins d'assumer
11:39et de ne pas noyer dans un en même temps incompréhensible.
11:43Ensuite, cette décision pourrait aussi le couper
11:45d'un électorat plus aisé et légèrement plus droitier
11:48désormais acquis à la cause israélienne.
11:50Le créneau de la défense de la Palestine semble désormais largement occupé par les insoumis
11:56qui en font un marqueur politique.
11:58Un nouveau scrutin pourrait permettre de tester la fidélité de ce nouveau segment électoral.
12:04La dissolution de juin 2024 a profondément bouleversé le paysage politique français.
12:08Le parti présidentiel Renaissance a perdu sa majorité relative à l'Assemblée
12:12tandis que la gauche s'était refait une santé grâce au nouveau Front populaire
12:16et que le RN a poursuivi son ascension.
12:18Cette fragmentation a engendré des mois de blocages législatifs
12:22contraignant l'exécutif à des compromis fragiles
12:24pour éviter la menace d'une censure.
12:26La nomination de François Béroux à Matignon en décembre 2024
12:29a permis de stabiliser temporairement la situation contre toute attente
12:33et toujours de manière très précaire.
12:35L'idée d'une nouvelle dissolution pourrait bien être un nouveau ballon d'essai
12:39pour le président de la République,
12:41fort d'une cote de popularité en hausse et à 31% en mars
12:44et qui semble aller croissante à mesure que celle de François Béroux décline.
12:48Il pourrait bien tenter ce coup de poker.
12:50S'il parvenait à récupérer une majorité,
12:52il s'agirait d'un véritable coup de force.
12:54Mais un tel scénario apparaît aujourd'hui hautement improbable.
12:58Lui-même a fini par reconnaître plusieurs mois après sa dissolution
13:01l'échec de la manœuvre.
13:03Je dois bien reconnaître ce soir que la dissolution
13:05a apporté pour le moment davantage de division à l'Assemblée
13:09que de solutions pour les Français.
13:11Qu'à cette heure, cette décision a produit plus d'instabilité que de sérénité
13:16et j'en prends toute ma part.
13:18Il en prend toute sa part, mais en reprendra peut-être même une part
13:21en remettant une pièce dans la machine.
13:23Une autre option évoquée consisterait à attendre 2026
13:26pour coupler les législatives au municipal.
13:29Une stratégie jugée risquée par ses proches
13:31car elle pourrait diluer l'enjeu national dans des dynamiques locales.
13:35Ces consultations semblent en tout cas témoigner
13:37d'un nouveau revirement du président qui assurait vouloir éviter toute dissolution avant 2027.
13:42Pour Emmanuel Macron, habitué des coups d'éclat politique,
13:45une telle manœuvre pourrait être une tentative de reprendre l'initiative face au RN
13:50qui devrait se passer de Marine Le Pen comme présidente de groupe à l'Assemblée
13:54et face à une gauche qui paraît de plus en plus irréconciliable
13:58à mesure que les troupes de Jean-Luc Mélenchon et les socialistes s'écharpent.
14:02Pour l'heure, il semble surtout qu'aucun parti ne soit en mesure de remporter une majorité nette à l'Assemblée
14:07et qu'une nouvelle dissolution mènerait aux mêmes conséquences,
14:10à savoir de longues négociations pour obtenir un Premier ministre et former un gouvernement
14:14et des tensions inévitables à l'Assemblée.
14:16Et partons à présent faire un très rapide tour de France.
14:23Nouveau coup de la justice contre le RN, cette fois sur le portefeuille.
14:29Mardi, on apprenait que le Parlement européen réclamait 3,5 millions d'euros au Rassemblement national.
14:34Une somme liée à l'affaire dite des assistants parlementaires
14:36pour laquelle Marine Le Pen a subi une peine de 4 ans de prison et 5 ans d'inéligibilité.
14:41Le parti s'est déjà vu infliger 2 millions d'euros d'amende, dont 1 million ferme,
14:44et une confiscation d'un million d'euros saisie pendant l'instruction.
14:47Enfin, un témoin des charges pour François Béroux.
14:50Où mardi, la fille du Premier ministre s'est exprimée ouvertement concernant
14:53l'établissement scolaire Notre-Dame de Bétharam, où elle a suivi sa scolarité dans les années 1970-80.
14:58Elle déclare avoir subi à l'âge de 14 ans des coups de pied de poing de la part d'un prêtre
15:01lors d'un camp d'été organisé par la congrégation,
15:04congrégation à laquelle appartient l'école Notre-Dame de Bétharam.
15:06La fille de François Béroux assure que les violences physiques étaient courantes,
15:09mais qu'elle n'en a jamais parlé à son père et évoque un déni collectif de la part de l'ensemble des élèves.
15:13Une manière de dédouaner François Béroux,
15:15de plus en plus attaquée par une partie de la classe politique qui lui reproche des silences coupables.
15:22Et l'on poursuit avec l'actualité internationale en bref.
15:27Elon Musk quitte le gouvernement.
15:29Le milliardaire a indiqué lors d'une conférence qu'il se mettrait en retrait du Doge,
15:33le département de l'efficacité gouvernementale, à partir du mois de mai.
15:37Il compte en effet se consacrer à Tesla, son entreprise phare, en grande difficulté.
15:41La marque fait face à une chute drastique de ses ventes, à des actes de vandalisme et à un large boycott.
15:47En rejoignant la campagne de Donald Trump, Elon Musk s'est mis à dos les opposants du milliardaire.
15:53Son salut enthousiaste lors de l'investiture de Donald Trump n'a probablement pas aidé non plus.
15:58Cependant, si Tesla est en difficulté, ce n'est pas forcément le cas de son autre entreprise SpaceX.
16:03Celle-ci n'est pas cotée en bourse et dépend essentiellement de contrats fédéraux,
16:07une source de revenus qui n'est pas prête de s'assécher.
16:10Donald Trump renonce à virer son bouc émissaire.
16:13Jerome Powell, patron de la réserve fédérale américaine, est la cible préférée du président américain depuis quelques jours.
16:19En effet, Jerome Powell refuse de baisser les taux d'intérêt, un sujet sensible aux Etats-Unis,
16:24particulièrement dans ce contexte inflationniste.
16:27Le président des Etats-Unis l'a donc désigné comme bouc émissaire et responsable de la crise et de la récession à venir.
16:33Cependant, la réserve fédérale est indépendante du gouvernement
16:35et Donald Trump ne peut pas limoger Jerome Powell d'un claquement de doigts.
16:39Une situation qui doit arranger le républicain qui a trouvé le coupable parfait
16:42si sa politique économique se solde par un échec.
16:45Les Etats-Unis de Donald Trump, toujours et cette fois-ci, ils font dans l'écologie.
16:50L'administration républicaine entend bannir les colorants alimentaires artificiels d'ici fin 2026.
16:55Une annonce en ce sens a été faite mardi et précise qu'il s'agirait d'une interdiction progressive
17:00de 8 colorants alimentaires synthétiques et dérivés du pétrole.
17:04Ces additifs, dont le Red 40, Yellow 5 et Yellow 6, sont accusés de favoriser l'hyperactivité, le diabète ou encore le cancer.
17:12Marty Macari, chef de la FDA, la Food and Drug Administration,
17:17et Robert Kennedy Jr., ministre de la Santé, ont dénoncé leur impact sur la santé,
17:21notamment celle des enfants.
17:23Cette mesure, soutenue par un rare consensus politique, suit l'interdiction en janvier du colorant Red 3, cancérigène.
17:31La FDA révoquera d'abord deux colorants, puis collaborera avec l'industrie pour éliminer les six autres,
17:37tout en autorisant des alternatives naturelles.
17:40Un pas vers une alimentation plus saine, selon Kennedy.
17:44Vaste saignée à l'OMS, l'organisation internationale s'apprête à licencier tous azimuts
17:48et à restructurer son fonctionnement.
17:50En effet, l'Organisation Mondiale de la Santé dépend du financement des États membres,
17:54dont le premier est évidemment les États-Unis.
17:56Or, le pays a opté pour de vastes coupes budgétaires, laissant le budget de l'OMS dans le rouge.
18:02Pire encore, face aux retraits américains, de nombreux États ont également diminué leur financement.
18:06L'OMS se retrouve donc confrontée à un déficit de 570 millions d'euros pour l'exercice 2026-2027,
18:13un déficit qui correspond à environ 25% de la masse salariale.
18:16Conséquence, de nombreuses personnes s'apprêtent à perdre leur poste
18:19et le nombre de départements devrait passer de 73 à 34.
18:23Un cycliste en roue libre, l'ancienne star colombienne du cyclisme, Lucho Herrera,
18:28est soupçonné d'un quadruple assassinat macabre.
18:30Vainqueur du Tour d'Espagne en 1987 et de trois étapes du Tour de France,
18:35il est au cœur d'une affaire sordide.
18:37L'ancien coureur aurait commandité en 2002 l'assassinat de quatre voisins.
18:40Deux paramilitaires ont avoué leur implication, décrivant des actes glaçants, enlèvements, engorgements,
18:47corps découpés en six morceaux et enterrés dans les fosses d'une ferme appartenante à Herrera.
18:52Ce dernier aurait prétexté un risque d'enlèvement par des guérillers roses pour justifier les meurtres,
18:57avec pour véritable motif l'appropriation des terres des victimes.
19:00Et voilà, nous approchons de la fin de cette édition.
19:07Demain jeudi, dès 7h, vous pourrez vous réveiller avec le zoom du jour.
19:12Christophe Tricard présentera sa bande dessinée, l'intelligence artificielle s'amuse.
19:18C'est à présent la fin de cette édition.
19:20Merci à tous pour votre fidélité.
19:22On se retrouve demain.
19:23Bonsoir.

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