Noir c’est noir. Pas tout à fait. Voici 5 bonnes raisons de ne pas totalement d’espérer de l’économie française en 2025. Premier motif valable : l’inflation se replie, le pouvoir d’achat respire. Depuis février dernier, la hausse des prix est passée sous la barre des 1%, une première depuis la crise-Covid. Portée par la baisse des prix de l’énergie, notamment des produits pétroliers, mais aussi par les pressions déflationnistes venue de Chine, la tendance devait se confirmer. [...]
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00:00Noir, c'est noir. Pas tout à fait. Voici cinq bonnes raisons de ne pas totalement désespérer
00:15de l'économie française en 2025. Premier motif valable, l'inflation se replie,
00:20le pouvoir d'achat respire. Depuis février dernier, la hausse des prix est passée sous
00:26la barre des 1%, une première depuis la crise Covid. Portée par la baisse des prix de l'énergie,
00:32notamment des produits pétroliers, mais aussi par les pressions déflationnistes venues de Chine,
00:36la tendance devrait se confirmer. Résultat, l'inflation devrait se limiter à 1,1% en moyenne
00:43sur l'ensemble de l'année contre 2% en 2024. De quoi redonner un peu d'oxygène aux ménages.
00:49Le pouvoir d'achat progresserait de 0,5% selon notre scénario. Après plus 1,9% en 2020,
00:562024, ce n'est pas spectaculaire, certes, mais c'est un soutien crucial dans une économie à la peine.
01:01Autre facteur de soulagement, l'énergie moins chère offre un bol d'air bienvenu. Le prix de
01:08l'électricité reflue, celui du pétrole aussi. Pour ce dernier sont en cause pêle-mêle les craintes
01:14sur la croissance mondiale et ses conséquences sur la demande de brutes, l'offensive énergétique
01:20américaine et un assouplissement des quotas de production par l'OPE+.
01:25Bref, le marché mondial sera en excès d'offres cette année. Le prix du baril de Brent a quasiment
01:33perdu 20$ depuis janvier et devrait s'établir à 72$ en moyenne sur l'ensemble de l'année,
01:38en recul de 10% sur 2024. Pour les entreprises, c'est une baisse directe
01:44des coûts de production, un levier crucial pour les secteurs électro-intensifs. Pour les ménages,
01:49c'est une facture énergétique un peu plus légère. Un sacré soulagement pour les foyers les plus modestes,
01:54ceux qui consomment l'essentiel de leurs revenus. Certains segments de la consommation pourraient en
01:59bénéficier. Troisième lueur d'espoir, la BCE dessert les taux. La Banque Centrale Européenne a entamé une
02:07détente monétaire prudente, mais bien réelle. Le taux directeur a été abaissé, ce qui dessert un peu la pression sur
02:13les crédits immobiliers et à l'investissement. En 2025, le coût de la dette baisserait légèrement et
02:19cette dynamique pourrait s'amplifier en 2026. Une perspective qui redonne de l'air aux entreprises
02:23les plus endettées. Autre note positive, l'Allemagne relance, la France exporte. Le
02:30gouvernement allemand va injecter 1 000 milliards d'euros sur 12 ans pour moderniser ses infrastructures
02:35et renforcer sa défense. Les premiers effets de cette relance devraient se faire sentir dès 2025. Pour les
02:42entreprises françaises tournées vers le pays, bien d'équipement, chimie, services industriels,
02:46c'est une opportunité de rebond. Relancé, les exportations françaises vers l'Allemagne
02:51pourraient s'accroître de 2 à 3%, selon nos estimations, avec à la clé une réduction de
02:55notre déficit bilatéral. Enfin, dernier argument, il y aura des créneaux à saisir sur les marchés
03:02mondiaux. L'effet boomerang de la guerre commerciale américano-chinoise crée des brèches. Les produits
03:08chinois, fortement taxés par les États-Unis, laissent un vide. Les entreprises françaises
03:13peuvent gagner des parts de marché aux USA. Côté Chine, même logique. Les exportateurs
03:17français peuvent profiter de la chute des livraisons américaines. L'économie française
03:22ne brillera pas en 2025. Mais elle ne sombrera pas non plus. Sous les vents contraires de la
03:26géopolitique, elle trouve encore des appuis, faibles mais réels, à condition de savoir les activer.