Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 30 avril 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
00:04Eric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:08Bon, je prends Samuel au 3210, mon cher Samuel, je vous salue bien bas.
00:12Salutations Eric également, bonjour.
00:15Vous êtes dans quel coin de France, mon cher Samuel ?
00:17Je suis près de Lille.
00:19Eh bien, vous saluerez les Lilloises et les Lilloises pour nous, mon cher Samuel.
00:23Avec un grand plaisir.
00:24Y a-t-il de l'accro aux écrans autour de vous, dans la famille ?
00:27Bien sûr, bien sûr. On les tous maintenant, c'est hypocrite de dire que ce n'est pas vrai.
00:32Oui. Et vous avez un membre de la famille en particulier ?
00:36Moi, mais ma fille, je pense à ma fille, mais je suis d'accord complètement avec ce qu'a dit l'interlocuteur juste avant,
00:43même si je n'ai pas pu entendre la fin.
00:46À partir du moment où ils sont bien éduqués, ce sont des bons gamins qui savent super bien servir des outils qui sont à leur disposition.
00:51Oui. Vous savez combien de temps vous y passez par jour ?
00:55Un 15-24 ans, c'est 5h21 en moyenne, 5h21 en moyenne par jour devant son écran.
01:03Oui, vraisemblablement ça, oui.
01:05On ne se rend pas compte parce qu'on se dit 5h21 jamais.
01:09Puis quand on y réfléchit au bureau, machin, le soir, les SMS, TikTok, les réseaux sociaux, un petit peu de Netflix, les mails, etc.,
01:17les 5h, ils sont vite atteints.
01:19Mais bien sûr. Bien sûr, je ne suis pas étonné.
01:21Vous, Samuel, vous pensez qu'il faudrait faire comme les Anglais qui réfléchissent à l'interdire, les réseaux sociaux, au moins de 16 ans, totalement ?
01:31Absolument pas. Au contraire. Au contraire, c'est dangereux.
01:34C'est dangereux de le faire et je suis prêt à vous expliquer pourquoi, je pense.
01:38Ah ben très bien, restez avec nous, ça m'intéresse ça, parce qu'en général tout le monde dit « ouais, il faut tout interdire ».
01:43Ben on va écouter les arguments de Samuel. Il est 13h02, Céline Landreau, je me tourne vers vous, c'est le rappel des titres.
01:48Le gouvernement veut renforcer la sécurité dans les transports scolaires utilisés chaque jour par 1,9 million jeunes dans le pays.
01:56Et cela après le drame de Châteaudun qui avait coûté la vie à une lycéenne, c'était il y a 3 mois,
02:01alors que le conducteur avait consommé des stupéfiants.
02:04Le ministre des Transports assure donc ce matin que les contrôles inopinés seront renforcés.
02:09Incarcéré en Italie, le suspect français du meurtre d'un jeune Malien vendredi dans une mosquée de Grand Comte dans le Gard
02:14pourrait être extradé vers la France à la Mimesse.
02:16C'est ce que fait savoir ce matin son avocat italien à l'agence France Presse.
02:21Sur le front économique, la croissance française, elle, est à tonne 0,1% au premier trimestre selon l'INSEE.
02:27Cela à cause notamment d'une consommation des ménages en Berne.
02:32La marque française de prêt-à-porter Jennifer pour les 10-19 ans va demander sa mise en liquidation judiciaire.
02:40L'explosion des coûts, la baisse du pouvoir d'achat et les mutations du marché textile,
02:45avec une concurrence internationale toujours plus agressive, ont rendu son modèle économique intenable.
02:52Le temps, lui, cet après-midi, pousse à porter plutôt des t-shirts, Peggy Broch, parce que oui, l'été est presque là déjà.
03:01Ah oui, t-shirt et lunettes de soleil, parce que c'est vrai qu'on a du grand bleu sur quasiment tout le pays.
03:06Je dis quasiment parce qu'on a quelques nuages qui bourgeonnent sur les reliefs de l'Est,
03:09porteurs d'une averse, averse localement orageuse, notamment sur les reliefs du Jura, des Alpes du Sud ou encore le relief Corse.
03:16Et puis on a le vent d'autant aussi qui se renforce, des rafales jusqu'à 90 km heure sur la montagne noire et le Loraguet,
03:22le tout sous des températures qui sont de saison près de la Méditerranée, 22 à 24 degrés,
03:27et qui sont très estivales sur le reste du pays, 24 à 29 degrés, c'est au nord qu'il fait le plus chaud, 29 à Paris et au Mans.
03:34Est-ce que vous vous souvenez de cette chanson ? Vous n'étiez pas née.
03:37L'été sera chaud, l'été sera chaud, dans les t-shirts, dans les maillots.
03:42Ok, qui chantait ?
03:44Je ne l'ai plus, je ne l'ai plus, je ne l'ai plus.
03:45Éric Chardin, Éric Chardin, je suis tourné Chardin.
03:48C'est vieux.
03:49Mais l'été c'est loin encore.
03:50Oui, c'est loin.
03:52Les auditeurs ont la parole.
03:54Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
03:57Connaissez-vous la totote des temps modernes ?
03:59Dans le bus la semaine dernière, un petit enfant qui était en poussette,
04:02eh bien la maman, il commençait à pleurer, eh bien elle lui a remis son téléphone,
04:06elle lui a mis un petit dessin animé.
04:07Durant 20 minutes, cet enfant d'à peu près 2 ans était les yeux rivés sur le smartphone
04:12et il avait les yeux qui roulaient dans tous les sens.
04:15Mon petit-fils, dès qu'il s'élève, il demande la télé, la tablette ou le téléphone.
04:20Oui, c'est vrai, ça fait un peu peur dès lors qu'on touche aux nourrissons.
04:25Ils sont drogués, vos enfants, vous, Céline Landreau ?
04:29Pas aux portables ?
04:30Non, non, on est un peu vieux jeu.
04:32Vous êtes un peu vieux jeu, vous faites attention.
04:34Il paraît que le geste, vous savez, avec le pouce et l'index qui consistent à écarter l'écran,
04:39pour agrandir l'écran, c'est une chose que désormais les jeunes font très souvent.
04:44Les tout petits, tout petits, même vous leur donnez un livre,
04:46ils essaient d'agrandir l'image.
04:48Alors nous, on a de la chance, ils essaient encore de tourner les pages.
04:50Bon, très bien, voilà, chez Céline Landreau, on tourne les pages, à l'ancienne.
04:55On essaye, on essaye.
04:55On est avec Samuel, toujours ?
04:57Samuel, donc vous, vous êtes finalement parmi ceux qui considèrent qu'il ne faut surtout pas
05:05tout interdire les écrans au nom de la préservation de la jeunesse.
05:10Oui, oui, oui, même si je comprends le constat et je comprends les peurs qu'il peut y avoir,
05:16c'est évident.
05:17En revanche, moi, je peux donner l'exemple de ma fille qui a eu un téléphone, une tablette
05:23très tôt, peut-être trop tôt, enfin, les gens diront trop tôt.
05:26C'était quel âge ?
05:28Ben, nous, on lui a donné un téléphone quand elle est rentrée au collège, elle avait 10 ans,
05:32parce que c'était bien pratique, en fait.
05:34On habite à la campagne, il y avait le bus pour aller au collège et à un moment,
05:39si elle devait appeler papa, maman, mamie pour venir la rechercher ou je ne sais quoi,
05:42ben, le téléphone était indispensable parce que...
05:45Est-ce que c'était un téléphone ou est-ce que c'était un smartphone qui fait tout ?
05:49Ben, vous le savez, il y a 8 ans, c'était déjà des smartphones, c'est arrivé quand même
05:53assez tôt et effectivement, on a cédé à l'époque aux sirènes du, ben oui, mon copain
06:00il a un smartphone et donc moi je dois avoir un smartphone aussi et puis on lui donnait
06:04les vieux smartphones de papa, maman qu'il y avait avant.
06:08Alors maintenant, je fais l'avocat du diable.
06:10Un smartphone, vous avez l'accès immédiat à la pornographie, vous avez l'accès immédiat
06:14à TikTok, vous avez l'accès immédiat à toutes les messageries qui vous rendent
06:20en situation d'addiction quoi, WhatsApp, tout, etc.
06:26C'est aussi ça, le smartphone.
06:27Oui, bien sûr, mais il faut les éduquer, c'est un outil, tout à l'heure votre interlocuteur
06:33a dit, on ne peut pas être hypocrite et dire que c'est un superbe outil quand ça
06:37nous arrange et que c'est le diable quand ça ne nous arrange pas et je suis complètement
06:41d'accord, je pense qu'à un moment, notre rôle à nous parents, et je suis sensible
06:44aussi à ce que vous avez dit Eric et j'avoue que je n'y avais pas trop réfléchi plus
06:47que ça avant, on doit éduquer nos enfants et on doit éduquer les enfants qui en éduqueront
06:55peut-être les parents. Il faut leur apprendre à se servir de cet outil qui est génial,
07:01il faut leur dire tout ce qu'il peut y avoir dedans. Vous savez, de toute façon, s'ils
07:05veulent avoir accès à Internet, les parents peuvent faire ce qu'ils veulent, ils ne l'auront
07:09pas. Moi, je vais vous donner un exemple, ma fille, elle avait une copine, son papa
07:12lui avait puni et lui avait dit, tu n'auras plus Internet, je te mets un forfait, tu n'auras
07:18plus du tout Internet sur ton téléphone pendant X mois, etc. Qu'est-ce qu'ils ont fait ?
07:25Elles ont fait du partage de connexion, elle a gagné, elle avait accès à Internet
07:28au lité, autant qu'elle voulait derrière. Donc, vous pouvez faire ce que vous voulez,
07:33ils sont plus malins que nous, ils y arriveront. Donc, c'est mort ça. Ce n'est pas la peine
07:37de lutter là-dessus.
07:38Les parents couillons, bien évidemment, on est tous les parents couillons dans cette
07:41affaire. Moi, combien de fois je me suis parti de week-end, etc. Je te préviens, j'étais
07:48persuadé qu'elle n'avait pas Internet et puis en réalité, oui, voilà.
07:53Bien sûr. Mais après, vous voyez, moi, je trouve que ma fille, elle doit être dans
07:58la pièce d'à côté, elle écoute Internet, là, elle a son casque parce qu'elle travaille.
08:03Mais vous voyez, c'est une gamine qui était accro à TikTok, à tout ça. Et à un moment,
08:10si on ne leur apprend pas, eh bien, ils vont croire tout ce qu'il y a dessus. Et je pense
08:15que notre rôle, à un moment, c'est de leur apprendre à s'en servir, de leur apprendre
08:19à discerner, d'échanger avec eux. Et vous voyez, par exemple, à un moment, les tests
08:23complotistes qu'il y a sur TikTok, moi, à un moment, j'en ai discuté avec elle.
08:26Je dis, ah bon, mais pourquoi tu crois ça ? Explique-moi. Eh bien, il ne faut pas croire.
08:29Va chercher un peu plus loin. Utilise son superbe outil pour aller chercher d'autres
08:33informations que celles que tu trouves sur TikTok. Crois ça. Et finalement, moi, je suis
08:38super fier parce qu'elle, en première année de médecine, elle était accro. Je crois
08:43qu'elle était à plus de 5 heures. En 5 heures, elle les explosait facilement. Elle faisait monter
08:46la moyenne. Là, elle est en première année de médecine. Je ne vous cache pas qu'il
08:49faut travailler énormément. Et on n'a plus le temps de passer 5 heures sur les réseaux
08:53sociaux en première année de médecine, en général.
08:55Installer. Elle a tout désinstallé. Et elle les réinstalle. Alors, elle se fait ces
08:59petites... Elle appelle ça des shoots. Elle se fait ces petits shoots réseaux sociaux
09:03pendant un petit moment, quand c'est un peu plus calme. Elle se les réinstalle pendant
09:062-3 jours. Et elle va regarder à nouveau des trucs pendant 2-3 jours. Et après, elle
09:11les désinstalle et elle n'y est plus du tout. Et voilà.
09:14Très intéressant.
09:15Thomas Romer, notre invité à directeur fondateur de l'Observatoire de la parentalité
09:19et de l'éducation numérique est toujours en ligne avec nous. Vous venez d'entendre
09:22Samuel. Il faut prendre ce risque-là, celui qu'a pris Samuel, de laisser les enfants
09:28peut-être abuser à un moment donné avant de leur expliquer qu'il faut peut-être en
09:33revenir.
09:35Déjà, je voudrais dire à Samuel que je vais l'embaucher pour une conférence avec nous
09:39parce qu'on est plutôt... Je suis content d'entendre ce témoignage. Mais en fin de
09:45compte, la prise de risque, c'est quelque chose qui est très difficile quand on est
09:47parent parce que notre job, c'est aussi d'éviter qu'il leur arrive des choses. Mais
09:52aujourd'hui, on est quand même dans une société où globalement, on rejette le risque. On est
09:55dans la réduction du risque au point zéro, presque, surtout ce qui est protection de
09:59l'enfance dans notre pays. Ce qui pousse à l'adolescence, beaucoup d'ados, à prendre
10:03des risques beaucoup plus importants qu'avant. D'ailleurs, on ne se rend pas compte des effets
10:07pervers de ce genre de politique. Après, sur les réseaux sociaux, ce n'est pas forcément
10:13une question de risque. Je pense que Samuel a fait un parfait tutoriel de ce que nous,
10:17on conseille de faire aux parents, c'est-à-dire s'intéresser aux pratiques de son enfant,
10:21lui poser des questions. Ça permet de mesurer sa maturité émotionnelle et affective, de
10:26voir à quel contenu il pourra avoir accès et puis sortir un peu du piège dans lequel on
10:32tombe tous, c'est-à-dire d'être désobsédé du contrôle du temps passé. Parce que, en fin de compte,
10:36ça ne veut pas dire grand-chose. Le temps passé, tout dépend ce qu'il faut.
10:38Ça, pour vous, les parents qui mettent, bon, tu as le droit à une demi-heure par jour,
10:41une heure par jour, et qui minutent l'usage de la tablette, de la switch, tout ça, ce n'est
10:45pas des bonnes idées ?
10:47Je comprends l'enjeu, parce qu'on trouve tous qu'ils y passent trop de temps, mais c'est
10:51en quoi, déjà, on est en capacité de leur proposer d'autres choses pour les occuper.
10:56Ça, c'est une vraie question et c'est aussi une question de politique publique. Et puis,
11:00derrière, c'est aussi s'intéresser avant tout à ce qu'ils regardent. Entre un jeune
11:04qui va regarder une influenceuse dix fois par jour, qui lui propose de lui vendre l'eau
11:09de son bain, comme on en voit parfois, et un autre jeune qui va regarder...
11:11L'eau de son bain ? L'eau de son bain ?
11:13Oui, vous avez des influenceuses qui vendaient ça sur Internet. Et un jeune qui va regarder
11:22les super reportages du Godécrypte, on n'est pas du tout sur la même qualité de temps d'écran.
11:27Mais si on ne s'y intéresse pas, on n'est pas capable de recouvrer une forme de cohérence
11:31éducative qui peut aussi passer par des limites et des interdits. C'est le principe
11:35de l'éducation.
11:36À l'eau du bain, je découvre un truc. Je voudrais vous faire écouter une dame qui
11:41nous a laissé ce message tout à l'heure. On l'a déjà entendu vers midi, mais ça
11:43m'a fasciné. C'est une grand-mère qui s'appelle Dominique, qui raconte un week-end
11:48avec ses enfants. Des petits-enfants.
11:50Je viens d'avoir mes deux petites filles en vacances. L'une va avoir 7 ans et l'autre
11:549 ans. L'année dernière, je les avais eues en vacances. On faisait des activités.
11:58C'était vachement sympa. Eh bien, cette année, toujours en train de me réclamer
12:03les écrans, les écrans, les écrans. Je suis une grand-mère désespérée.
12:09Voilà la vie sociale. Le problème, c'est aussi la vie sociale qui en prend un coup.
12:13On regarde la terrasse des bistrots. Normalement, il fait beau. Ça devrait être des bistrots
12:18joyeux. Et on voit 75 têtes baissées, baissées, seules, solitaires, plantées dans
12:24un écran. J'aimerais qu'on en parle avec nos invités dans une petite seconde.
12:31À tout de suite.
12:33Jusqu'à 14h.
12:36Éric Brunet et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL.
12:4113h-14h.
12:43Les auditeurs ont la parole.
12:45Avec Éric Brunet et Céline Landreau.
12:47À la fois, on dit au collège qu'un enfant d'entrée 6e n'a pas à voir de téléphone portable.
12:54C'est ce que j'ai eu droit de la part des professeurs.
12:56Le fond, c'est qu'en fait, ils le font tout communiquer sur Pronote, y compris les devoirs,
13:01les changements de salles, les cours annulés.
13:03Même s'il part du principe qu'il devrait prendre à voir, son quotidien, c'est de devoir
13:07y aller parce qu'il n'y a plus rien en version papier.
13:10Ah oui, intéressant.
13:13On se rend compte que finalement, le monde n'est plus fait pour le papier et qu'il
13:17est parfois un peu vain d'imaginer une seconde de tenir nos enfants, collégiens, lycéens,
13:25éloignés du numérique.
13:28Ce n'est pas possible, ça ne marche plus.
13:29Même les devoirs, même les devoirs passent par les smartphones.
13:34On prend qui là au téléphone ?
13:35Accueillons Stéphane.
13:36Bonjour Stéphane.
13:37Bonjour Stéphane.
13:38Oui, bonjour à vous.
13:39Vous vouliez réagir à ce sujet, ces recommandations qui sont faites, qui partent un peu dans
13:45toutes les directions de l'interdiction Stéphane ?
13:47Oui, arrivé à une certaine heure, on va éteindre, on va mettre en noir et blanc et
13:50compagnie.
13:50Oui, j'ai entendu ça dans vos infos.
13:54Ça m'a fait bien rire.
13:55En gros, c'est impossible à surveiller les gamins, malheureusement.
13:58Moi, j'ai des ados à la maison et ils sont constamment sur écran.
14:02Mais je fais 70 heures semaine, comment voulez-vous que je fasse la police et que je surveille ?
14:06Et ça, vous le regrettez que vos enfants passent autant de temps devant les écrans ?
14:11Un peu, oui.
14:12Parce que maintenant, quand ils sont privés, quand on est en panne, je pense à ce qui
14:17s'est passé là en Espagne.
14:19Quand on est en panne informatique, on fait quoi ? On tourne en rond ?
14:22Mais moi, je suis pareil.
14:23Dès que j'ai 5 minutes, je suis sur un écran, je suis sur les réseaux sociaux.
14:26Donc, on ne peut pas leur jeter la pierre si on le fait nous-mêmes.
14:29Et vous essayez de leur mettre des limites à vos enfants ou vous avez jeté l'éponge,
14:33si je puis dire ?
14:34J'ai jeté l'éponge.
14:35Malheureusement, j'ai jeté l'éponge.
14:38Et pourquoi vous dites malheureusement ? C'est grave pour vous ?
14:41Au début, j'ai essayé.
14:43C'est impossible.
14:44C'est impossible.
14:45Et puis, on ne peut pas les surveiller.
14:46On ne peut pas toujours être derrière eux.
14:48Moi, mon fils, quand il rentre du lycée, il monte à l'étage.
14:52L'ordinateur est dans une salle de jeu.
14:53Donc, une fois qu'il est dans la salle de jeu, on ne peut pas commencer à couper Internet
14:58parce que nous, la télé passe par là.
15:00Donc, forcément, on ne peut pas tout éteindre.
15:04Et puis, non.
15:05Et puis, les gamins, maintenant, ils ne savent plus s'amuser comme nous, on s'amusait avant.
15:08Oui.
15:10Je vous écoute.
15:11J'ai l'impression que résister, c'est 20.
15:14Ça fait un peu penser aux marchands de carrosse.
15:17Quand la voiture est arrivée, l'automobile qui disait, non, non, le carrosse, c'était mieux.
15:22C'est le sens de l'histoire.
15:25On est battus.
15:26C'est la fin du match.
15:28C'est ce que disait votre intervenant que vous aviez au surréfondeur.
15:32Il est toujours là, Thomas Romer, il vous écoute.
15:34Tout passe par là.
15:36Pro notes, tout passe par là.
15:37Les notes de l'école, les profs absents, tout passe par là.
15:41Donc, comment voulez-vous qu'on les prive d'écran ?
15:44Et justement, notre invité, Thomas Romer, directeur fondateur de l'Observatoire de la parentalité et de l'éducation numérique,
15:50conseillait tout à l'heure aux parents de beaucoup discuter du contenu de ce que leurs enfants regardaient.
15:55C'est ce que vous faites, vous Stéphane ?
15:57Moi, ils jouent en réseau.
15:59Ils jouent énormément en ligne.
16:00Et le souci, c'est ça, c'est qu'on ne sait pas qui est en face.
16:03On ne sait pas qui est à côté.
16:04On ne sait pas avec qui ils jouent.
16:05Ils jouent avec des gars, des pays étrangers.
16:07Des fois, on l'entend parler en anglais.
16:09On ne sait pas qui est en face.
16:11C'est surtout ça que je crains le plus.
16:12Thomas Romer, vous l'entendez.
16:14Stéphane, vous avez, je ne sais pas, une réponse, un conseil à lui apporter ?
16:18Oui, écoutez, Stéphane décrit un peu ce que nous disent beaucoup de parents.
16:22Et je comprends tout à fait que ce soit compliqué, surtout comme il l'a précisé,
16:27quand on a autant d'horaires de travail à fournir.
16:31Et on ne peut pas, en effet, tout le temps derrière eux.
16:33Après ça, moi, sur la question des jeux vidéo, ce qu'on conseille souvent aussi,
16:36ne serait-ce qu'une fois, de s'asseoir à côté d'eux pour qu'ils nous montrent un peu ce qu'ils font.
16:43Et en effet, c'est tout à fait ça.
16:44C'est qu'aujourd'hui, on a connu des consoles où on jouait contre l'ordinateur
16:48et maintenant, on joue en réseau.
16:49Donc, on joue en équipe.
16:51Donc aussi, quand on passe à table, c'est des sujets d'engueulade
16:53parce que ce n'est pas qu'ils ne veulent pas quitter leur écran,
16:56c'est qu'ils ne peuvent pas parce que sinon, ils abandonnent leur équipe.
16:59C'est un peu comme si, pour eux, ils ressentent exactement la même chose
17:02que si on les appelait en plein match de foot pendant leur entraînement à table.
17:06Et donc, c'est comment on arrive peut-être à faire ce pas de côté
17:09en s'intéressant à ce qu'ils font, en mettant aussi des limités, des interdits,
17:13mais en recouvrant une forme de cohérence.
17:14Ce que je disais tout à l'heure, c'est que les parents qui méconnaissent
17:16ce que font leurs enfants, souvent déploient des cadres éducatifs
17:19qui sont mal vécus, qui génèrent beaucoup d'engueulade au sein des familles,
17:23parfois même au sein des couples.
17:24Il y a souvent beaucoup, c'est un sujet d'engueulade entre parents, très souvent.
17:28Parce qu'on n'est pas toujours très cohérents, mais je rejoins ce que disait Eric tout à l'heure.
17:36Aujourd'hui, on interdit certains restaurants aux enfants,
17:40ce qui est quand même assez questionnant, mais les smartphones sont partout présents,
17:44alors que c'est quand même dans un pays comme la France, le restaurant, la table,
17:47un espace de socialisation à part entière.
17:49Donc, c'est aussi une réflexion collective et sociétale.
17:53Et nous autres, adultes, apprenons aussi à ranger nos écrans.
17:56Arrêtons de vouloir alimenter ces groupes WhatsApp familiaux en s'improvisant journaliste reporteur d'images
18:02pour des vidéos qu'on ne regarde jamais en plus.
18:08La réalité, Thomas Romer, je rappelle, vous êtes directeur et fondateur de l'Observatoire de la parentalité
18:15et de l'éducation numérique.
18:16La réalité, c'est que derrière ce terme, les écrans, les écrans, qui a tout de suite une connotation négative,
18:23il y a des tas de trucs sympas.
18:25J'ai autour de moi une personne âgée qui joue en ligne au Tarot,
18:31et qui adore ça, elle a des partenaires en ligne, etc.
18:34Je trouve ça extraordinaire.
18:35Il y a les groupes familiaux, WhatsApp par exemple, ou d'autres,
18:39qui permettent parfois à des familles qui sont éclatées un peu partout en France ou dans le monde,
18:44en temps réel, de poster, regarde, je suis en train de faire des crêpes, etc.
18:48Puis, c'est diablement sympa d'avoir ce lien familial.
18:53Il y a mon lien avec ma banque.
18:54Moi, avant, autrefois, quand ça n'existait pas, il fallait que j'aille, je ne sais pas où,
18:59bien sur Internet ou bien même physiquement à ma banque pour savoir où en étaient mes comptes.
19:03Là, maintenant, en une seconde, je ne sais pas.
19:04Bon, bref, tous ces outils qui sont à notre disposition, tous ces outils, c'est fabuleux.
19:09Donc, on n'est pas accro à son téléphone.
19:13On est accro à des outils qui sont remarquables et qui nous simplifient la vie.
19:16Il faut aussi dire les choses.
19:18Pour moi, ça, c'est très important.
19:20On est entièrement d'accord.
19:21C'est là où les institutions sont parfois très contradictoires.
19:25C'est que, par exemple, au niveau des services publics, on est bien content, en effet,
19:29je vous rejoins tout à fait, de pouvoir, plutôt que de faire la queue pendant deux heures à un guichet,
19:34envoyer un papier de manière dématérialisée.
19:36Tout ça, c'est bien joli, mais on a oublié les enfants, là.
19:40C'est vrai qu'on parle de l'accompagnement des enfants.
19:43Restez avec nous, Thomas Romer.
19:44On va prendre Mathieu.
19:47Bonjour, Mathieu.
19:47Bonjour.
19:48Bonjour, Mathieu.
19:49Bonjour, Salim.
19:50Vous allez bien, mon cher Mathieu ?
19:52Ça va, tranquille.
19:52Il fait beau, on est bien, tranquille.
19:54Oh là là, vous êtes à Bordeaux, Toulouse, Castelnaudari ?
19:58Comment ne c'est pas de dire des bêtises ?
19:59On est à Toulouse.
19:59Vous êtes à Toulouse.
20:00Je ne peux pas mettre Bordeaux dans le même truc.
20:02Ah, oh là là.
20:02On adore les bordeliers, ça, oui.
20:04Très bien.
20:05Stade Toulousain, Stade Toulousain, c'est bientôt, hein ?
20:08Oui, c'est samedi.
20:09C'est samedi.
20:10Et contre Bordeaux, en plus.
20:11Samedi contre l'UBB.
20:13Demi-finale de la Coupe d'Europe.
20:17Exactement.
20:17Votre rapport aux écrans, vous, Mathieu, racontez-nous.
20:23En fait, c'est vrai que vous axez surtout sur les enfants, et c'est normal.
20:26Mais en fait, la question à se poser aussi, c'est est-ce que nous, nous sommes irréprochables ?
20:29Nous, nos parents.
20:30Souvent pas.
20:31Déjà, à la base.
20:32C'est ça, en fait.
20:33C'est difficile de reprocher à quelqu'un quand nous-mêmes, on est dans le déni.
20:37Je veux dire, un truc très simple.
20:38En fait, et c'est votre sujet, ce mot à la queue, en fait, c'est parce que j'étais
20:41chez le docteur, j'attendais.
20:43Donc, il n'y a plus de livre, c'est fini chez le docteur.
20:45Donc, je scrollais mon téléphone.
20:47Et là, je tombe sur votre sujet pour répondre sur les écrans.
20:51Donc, vous voyez, c'est un peu le serpent qui se mord à la queue.
20:54Ben ouais.
20:54Je dis, ben t'es, je vais appeler.
20:55Voilà.
20:57Mais, non, on ne peut pas être irréprochables.
21:00Et je parlais, en fait, à Victor, à l'effet, de mon métier.
21:03Je suis chauffeur livreur depuis 20 ans, plus de 20 ans, même maintenant.
21:07J'ai commencé, le GPS n'existait même pas.
21:10Donc, c'était du papier, de la carte, et on travaillait comme ça.
21:13Le GPS est arrivé.
21:14Le téléphone est arrivé, le pal est arrivé.
21:16Donc, maintenant, en fait, on est sans arrêt sur l'écran.
21:19Je parle de mon boulot.
21:20Le soir, on rentre, je vais me détendre, je vais jouer à la console, je vais regarder
21:23à la télé.
21:23Le soir, ben là, il y a un match de foot ce soir, je vais regarder les écrans.
21:26Donc, en fait, on regarde sans arrêt les écrans.
21:29Et comment reprocher aux enfants d'être trop sur les écrans si nous-mêmes, toute
21:33la journée, en fait, on est sans arrêt ?
21:35C'est très difficile, en fait.
21:37Et on ne parle que des enfants, là, parce que là, vous ne parlez que des enfants.
21:40Je parlais d'exemples tout à l'heure.
21:43Par exemple, le Nouvel An.
21:44Rappelez-vous du Nouvel An, le fait d'artifice aux Champs-Elysées.
21:47Ou à la Tour Eiffel.
21:48Je crois qu'il y avait plus de personnes avec le téléphone que sans le téléphone
21:52en train de suivre cette scène.
21:54Récemment, le pape, les gens faisaient 5 heures de queue, ce qui est énorme.
21:59Et ils n'avaient le droit qu'à quelques secondes pour voir l'emplacement du pape.
22:04Le premier réflexe qu'ils faisaient, tous, mais vraiment tous, c'était sortir le téléphone.
22:07Je prends une photo de l'emplacement.
22:09Et je dis, ils n'ont même pas profité du moment.
22:11Et moi, le premier, j'ai fait un concert il n'y a pas très longtemps.
22:14Donc, je suis un peu nostalgique.
22:15C'était à IAM.
22:16C'est mes années à moi.
22:18Et tout le monde avait le téléphone en train de filmer.
22:20Et j'étais le seul, en fait.
22:21Je prenais conscience, en fait.
22:22J'étais le seul à profiter de l'instant présent.
22:24Et je me dis, ils filment.
22:26Ils ne profitent même pas du truc.
22:27Ils vont mettre ça sur Facebook, sur Instagram.
22:29Donc, tout le monde se fout.
22:31Et ils n'auront même pas profité de l'instant.
22:34Et je pense que maintenant, il y a des générations.
22:36Moi, j'espère que je commence à en faire partie.
22:38De me dire, il y a des moments où il faut décrocher.
22:41Il faut décrocher.
22:42Il faut le poser.
22:42Et je pense que ça se fera automatiquement.
22:44Les enfants aussi.
22:45Pour profiter de l'instant présent.
22:47Un match de foot, vous ne pouvez pas avoir tout ça.
22:49On va rentrer en train de filmer.
22:50Profitez de ce moment.
22:51Mais rien ne me rend plus dingue à un concert
22:55que de voir les gens qui n'écoutent pas et qui filment.
22:58Ah mais moi, je me suis pris la tête.
22:59Je me suis embrouillé avec les gens de devant.
23:01Je leur dis, vous pouvez vous poser.
23:03Donc après, les mecs sont arrivés.
23:04On a un peu de son cœur élevé.
23:06Je vais vous filmer.
23:06Mettez-vous sur le côté.
23:07On profite.
23:08Donc, ils comprenaient.
23:09Mais en même temps, ils voulaient faire son truc.
23:10Et ça amène de plus en plus.
23:14Bon, merci.
23:15Merci Mathieu et fan d'IAM au début des années 80.
23:18Je me souviens de la soirée.
23:20Merci.
23:21Merci beaucoup.
23:22Merci à Samuel aussi qu'on a eu en ligne.
23:24On va remercier Thomas Romer aussi.
23:26Notre invité a bien voulu prolonger un peu cette discussion avec vous au 3210.
23:32Jean-Alphonse Richard est dans la place.
23:34Bonjour Jean-Alphonse.
23:35De quoi va-t-il être ?
23:36Question à 14h.
23:37Bonjour Eric.
23:37Bonjour Céline.
23:38À 14h, l'assassinat d'un milliardaire.
23:41Claude Drey, c'était le roi de l'immobilier.
23:43Il a été tué dans la chambre de son hôtel particulier.
23:46À Neuilly-sur-Seine.
23:48C'est un immense hôtel particulier de la Villa Madrid.
23:53Il a été tué de trois balles.
23:54C'est une exécution.
23:55On se demande d'ailleurs à l'époque qui a pu rentrer jusque dans sa chambre et venir le tuer.
24:00Une affaire incroyable.
24:01On en parle encore.
24:02Évidemment, elle n'est pas finie cette affaire.
24:04Pour l'instant, il y a un seul suspect dans cette affaire qui va apparaître.
24:08C'est l'ex-gendre de Claude Drey.
24:10Il s'appelle Arnaud Mimran.
24:11C'est un affairiste dévoyé qui va apparaître d'ailleurs dans plusieurs autres meurtres.
24:17Au moins trois personnes.
24:19Pourquoi aurait-il tué Claude Drey, son ancien beau-père ?
24:23Je vous raconte tout dans l'heure du crime à 14h.
24:26On va entrer dans cet hôtel particulier magnifique.
24:29Le mystère de la Villa Madrid, 14h RTL.
24:32Et le présumé assassin, belle gueule.
24:35C'est un golden boy.
24:36Beau lycée, beau collège dans le 16ème.
24:39Tout à fait.
24:39Arnaud Mimran qui aujourd'hui est en prison et qui attend d'être jugé pour toutes ses affaires.
24:45On vous retrouvera à 14h.
24:46En attendant, on continue dans un instant.
24:48Les auditeurs ont la parole.
24:49On parlera.
24:49Céline ?
24:50On va donner la parole aux inventeurs.
24:52Vous savez que la Foire de Paris s'est ouverte aujourd'hui.
24:55Qui dit Foire de Paris dit aussi Concours Lépine.
24:58Alors si vous faites partie de ceux qui ont candidaté un jour à ce concours,
25:02si vous faites partie des inventeurs, de ceux qui cherchent à améliorer notre quotidien,
25:08eh bien on attend vos témoignages.
25:10Vous racontiez vos inventions.
25:12Ça m'a fasciné ça.
25:1332-10.
25:13J'espère qu'il y a des inventeurs imaginatifs.
25:15Moi je rêve qu'on invente un jour la machine qui fait que les gens se réveillent de bonne humeur.
25:20Voilà, c'est un rêve mesdames, messieurs.
25:22Je ne sais pas si elle existera un jour.
25:23A tout de suite.
25:24Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
25:35La Foire de Paris a ouvert ce matin avec son traditionnel concours Lépine.
25:40Alors parole aux inventeurs aujourd'hui sur RTL.
25:43Vous avez inventé quelque chose, vous rêvez de le faire.
25:46Venez nous raconter votre projet.
25:4932-10, on revient dans 57 secondes.
25:58Inventeurs, inventrices, cette émission est pour vous.
26:01C'est le grand jour pour vous car c'est l'ouverture du concours Lépine.
26:07Nous sommes avec Marie.
26:08Bonjour Marie.
26:09Bonjour.
26:10Bonjour.
26:11Vous êtes une inventrice ?
26:14Ça, si.
26:14Ah, c'est vrai ? Vous avez inventé quoi, Marie ?
26:17Eh bien alors, moi j'ai inventé un rouge à lèvres révolutionnaire
26:20puisqu'il réunit trois teintes dans un seul et même tube.
26:25Alors attendez, expliquez-nous.
26:27Comment ça fonctionne ?
26:29Eh bien, on choisit sur mesure trois teintes
26:32qu'on vient glisser dans un seul tube
26:34et qu'on peut switcher à tout moment selon les occasions et les envies.
26:40L'objectif, c'est d'avoir un seul rouge à lèvres
26:42qui remplace toutes les collections qu'on peut avoir chez soi.
26:45Et qui fait, alors pardon de cette question très pratique,
26:47mais ça fait la même taille qu'un rouge à lèvres classique
26:49ou il est trois fois plus gros ?
26:50Il est légèrement plus imposant qu'un rouge à lèvres classique,
26:54mais il est très pratique, il est très fin,
26:56on peut l'emporter partout avec soi.
26:58D'accord.
26:59Donc vous pouvez panacher, vous pouvez mettre un peu plus de rouge,
27:01un peu plus de marron, un peu plus de sombre.
27:05Vous panachez en fonction de l'humeur du temps ?
27:08Exactement. Nous, on fait plus de 60 000 nuances.
27:12Donc on a toutes les teintes possibles et imaginables,
27:13effectivement, avec des petits sous-tons, des nuances très spécifiques.
27:17Mais aussi, on propose une expérience
27:19dirigée par l'intelligence artificielle.
27:21On propose, à travers une photo,
27:24de pouvoir recommander, selon l'incarnation et la personnalité,
27:29les teintes qui correspondent parfaitement à chaque personne.
27:31Et vous avez candidaté à un concours
27:34comme le concours Lépine avec cette invention ?
27:36Tout à fait. On est actuellement en lice.
27:40Et donc, le jury se déplace cet après-midi
27:42sur notre stand au sein de la Foire de Paris
27:45pour venir juger l'invention.
27:49Ah d'accord. Donc il y a un jury qui va venir
27:52et qui va dire, voilà, c'est une invention,
27:54qui va se réunir, qui va lui donner une note
27:57et peut-être que vous serez primé ou pas d'ailleurs,
27:59mais ça se passe comme ça.
28:01Ils viennent vous voir et ils établissent un avis, quoi.
28:07Exactement. Ils regardent l'innovation sous toutes les coutures.
28:10Donc il y a déjà une présélection.
28:12Nous, on avait deux brevets déposés.
28:15On a eu plein de récompenses sur des concours d'innovation,
28:19de beauté, de technologie.
28:21Et on espère avoir remporté le concours.
28:27Il s'appelle comment votre rouge à lèvres révolutionnaire ?
28:29Alors, c'est un rouge à lèvres qui s'appelle Maison M Paris.
28:32Maison M Paris.
28:34Et donc vous jouez à mort la carte parisienne
28:36parce que c'est la mode, l'élégance, etc.
28:38Et alors dites-moi, donc, le soir arrive,
28:41je voudrais une couleur un peu plus ténébreuse,
28:44femme fatale, un peu plus noire, plus sombre
28:48que mon rouge à lèvres très rouge de la journée.
28:50Donc hop, il suffit que je donne un petit tour de vis
28:53pour aller dans mon tube sur le noir.
28:57Exactement, c'est exactement ça.
29:00Vous avez vu comment je maîtrise le rouge à lèvres ?
29:01C'est l'un endroit, elle me regarde soudainement
29:04pour la première fois de notre carrière.
29:05Elle m'admire.
29:06J'imaginais quand vous me disiez
29:07j'ai envie le soir, moi, d'une teinte plus sombre.
29:10Je vous ai imaginé avec un peu de rouge.
29:11Un petit peu de rouge.
29:14Merci en tout cas.
29:15Marie, c'est quand les résultats ?
29:17Ils seront samedi prochain.
29:19Samedi prochain.
29:20Écoutez, on vous souhaite...
29:21Pardon, j'interromps, mais c'est toujours la frime,
29:23c'est toujours chouette d'avoir le concours Lépines
29:26parce que le concours Lépines, il y a un côté,
29:27l'inventeur, années 50, etc.
29:30Ce concours Lépines, là, aujourd'hui, en 2025,
29:32c'est toujours hyper important pour une marque,
29:35pour un créateur, pour un inventeur ?
29:37Évidemment, ça récompense vraiment l'innovation.
29:41Aujourd'hui, on a très peu d'inventeurs français
29:43qui vont vraiment révolutionner, bouleverser les marchés.
29:47Et c'est au-delà de ces petites innovations
29:49qu'on peut imaginer que chacun peut faire dans son coin.
29:53Ça a vraiment des dimensions bien plus importantes.
29:56Et pour nous, c'est l'occasion de pouvoir récompenser
29:59tout ce travail de recherche, d'innovation,
30:02et qui est aujourd'hui disponible sur le site de Maison M Paris.
30:07On verra si ça a marché, on suivra.
30:09Vous vous devez au point, si vous gagnez, Marie.
30:11N'hésitez pas à nous rappeler.
30:12Merci, en tout cas, de votre témoignage.
30:15On vous souhaite le meilleur pour cette foire de Paris.
30:17Je voudrais qu'on accueille peut-être Simon, maintenant.
30:19Bonjour, Simon.
30:20Bonjour.
30:21Bonjour, Eric.
30:21Bonjour.
30:22Bonjour.
30:23Bonjour, Céline.
30:24Bonjour, Eric.
30:24Bonjour, Simon.
30:27Inventeur vous-même, Simon ?
30:29Oui, voilà, je suis inventeur.
30:30J'ai créé une colonne de douche, la colonne de douche Opsio,
30:33qui permet de récupérer l'eau froide que l'on jette habituellement en début de douche.
30:38C'est-à-dire qu'en fait, on va appuyer sur un bouton,
30:40la colonne va recycler dans son réservoir interne l'intégralité de l'eau froide
30:46qu'on aurait habituellement jetée,
30:47et on va ensuite la réutiliser pendant la douche comme de l'eau froide.
30:51D'accord.
30:53Oui, parce que souvent, sauf si on a un ballon tampon.
30:57Quand on a un ballon tampon, ça coûte plus cher en énergie, etc.,
31:01mais on a l'eau chaude immédiate qui arrive quand on se douche.
31:04Mais 9 fois sur 10, quand vous vous douchez,
31:07il y a à peu près 33 secondes ou 48 secondes où vous vous tapez l'eau glacée,
31:11l'hiver, bonjour, avant que ça devienne tiède ou chaud.
31:14Et c'est cette eau-là, cette eau-là qu'on laisse s'enfuir par la bonde,
31:18que vous récupérez.
31:19C'est tout à fait ça.
31:20Et ce qu'il faut savoir, c'est que pour une famille de 4 personnes,
31:23ce volume d'eau-là qu'on jette en début de chaque douche,
31:26ça représente l'équivalent d'une piscine.
31:29Pour une famille de 4 personnes par an.
31:31Donc c'est vraiment quelque chose de pas négligeable du tout.
31:33Et aujourd'hui, où on a vraiment des problématiques d'eau douce
31:37un petit peu de partout dans le monde,
31:38c'est vrai qu'il faut se poser la question
31:40et mettre en place des petites solutions comme celle-là
31:43pour faire en sorte de réduire notre consommation d'eau
31:47et surtout limiter au maximum le gaspillage.
31:49Alors comment ça se passe quand on invente quelque chose comme ça ?
31:51Vous avez déposé un brevet,
31:53vous participez à des concours comme le concours Lépine ?
31:57Alors oui, on a déposé plusieurs brevets.
32:00Le timing pour le concours Lépine,
32:03on l'a manqué à deux mois près
32:06parce que là, on va lancer le produit sur le marché
32:08et c'était trop tendu de faire le salon de Paris.
32:12C'est vraiment un gros regret.
32:13Mais oui, après on va lancer la commercialisation,
32:16faire des salons et essayer d'avoir des prix
32:20pour faire reconnaître le produit et sa légitimité.
32:23C'est la première chose que vous inventez Simon ?
32:26Non, moi j'ai déjà cofondé plusieurs entreprises,
32:29notamment une qui fabrique des bornes anti-moustiques
32:32et où on avait eu deux prix d'innovation au CES de Las Vegas.
32:37Ah oui ? Des bornes anti-moustiques ?
32:40Oui voilà, des bornes anti-moustiques écologiques
32:43qui simulaient la respiration humaine pour attirer le moustique
32:45et le capturer, donc sans aucun pesticide.
32:50Ah d'accord.
32:51Et vous êtes devenu milliardaire avec ça ?
32:54Non, mais écoutez, l'entreprise s'est développée
32:57avec plusieurs dizaines de salariés,
33:00plusieurs millions d'euros de chiffre d'affaires.
33:03Et donc du coup, voilà, moi je suis parti sur d'autres aventures
33:06et notamment cette aventure colonne de douche active.
33:09Et votre colonne de douche active qui récupère l'eau froide
33:12avant que l'eau ne se réchauffe là.
33:13Donc il faut un contenant, ça ne doit pas être discret votre truc,
33:18il faut un gros contenant qui fasse plusieurs litres.
33:21Il est où ? Il est le long de la colonne ?
33:23Il est sous la bonde ? Il est où votre réceptacle ?
33:25En fait, la colonne de douche comprend le réservoir interne,
33:29elle s'est installée en appliquant dans n'importe quelle salle de bain.
33:34Et en fait, elle est relativement discrète,
33:38elle fait 10 cm d'épaisseur.
33:40Et du coup, elle est complètement autonome en énergie.
33:44C'est-à-dire que c'est la force motrice de l'eau
33:45qui va produire l'électricité pour faire fonctionner l'intégralité du système.
33:49Donc il n'y a vraiment besoin d'aucun travaux.
33:51Vous enlevez votre métigeur, vous posez la colonne de douche
33:54et vous commencez à limiter votre gaspillage d'eau.
33:58Simon, j'ai une question.
33:59Comment on devient inventeur ?
34:01Est-ce que c'est quelque chose dont on rêve depuis petit
34:04d'inventer des choses auxquelles personne n'a pensé avant ?
34:08Ou est-ce que vous considérez que c'est une évolution de carrière comme une autre ?
34:13Non, pour moi, c'est vraiment une fibre.
34:15C'est un état d'esprit ?
34:16qui me passionnait depuis le départ.
34:19Et c'est vrai que moi, j'adore me poser sur des problématiques du quotidien
34:23et me dire, mais comment on peut faire pour faire quelque chose de plus responsable,
34:27de plus engagé pour la nature ?
34:29Et c'est vrai que là, cette problématique-là, je me dis,
34:32mais ce n'est pas possible de jeter tout cette eau à l'heure où on est.
34:36Il faut que la technologie fasse ce pas et nous aide à limiter ce gaspillage.
34:42Et notamment, la colonne de douche, elle est aussi équipée d'un voyant pédagogique
34:45qui va passer du vert à l'orange et au rouge suivant votre temps de douche
34:50pour accompagner notamment les enfants sur quel est le bon temps de douche à respecter.
34:56Aujourd'hui, on a 9 minutes de temps de douche en France en ce moment
34:59et si on voulait ne pas surconsommer l'eau, le temps de douche idéal serait de 5 minutes.
35:04De 5 minutes, oui.
35:06L'objectif n'est pas de dire, on va vous culpabiliser à fond,
35:09mais on vous donne l'information pour que vous puissiez vous dire,
35:12« Allez, aujourd'hui, j'arrête là. »
35:15Hier, j'ai eu une grosse journée, je suis allé jusqu'au rouge, il n'y a pas de problème.
35:20Mais aujourd'hui, je fais un pas vers l'écologie.
35:24Simon, inventeur, vous êtes dans quel coin de France, Simon ?
35:27Je suis à Avignon.
35:28À Avignon.
35:29Merci, vous avez été très clair et vous faites un peu rêver
35:33parce que, voilà, quelqu'un qui est autour de problématiques du quotidien
35:38qui trouve des petites solutions comme ça et qui deviennent des grandes solutions.
35:42C'est ça un inventeur.
35:43On continue dans un instant.
35:44Céline Landreau, donc, issue du fameux concours Lépine
36:02qui a lieu en ce moment, le moulin à café.
36:05Le moulin à café, ça vient d'un concours Lépine il y a des années et des années.
36:09Le stylo à billes, même chose, le fer à repasser à vapeur a été inventé au concours Lépine
36:15comme la machine à coudre, mesdames, messieurs.
36:19On a des inventeurs, là, c'est assez fascinant.
36:22On vient de passer quelques instants avec des inventeurs qui nous appellent au 3210.
36:26On est avec Jérôme, maintenant.
36:28Bonjour, Jérôme.
36:29Oui, bonjour.
36:31Vous faites partie de cette partie de la population
36:35qui trouve des solutions aux problèmes qu'on rencontre dans la vie quotidienne, c'est ça ?
36:39Absolument, absolument.
36:41Je suis orthopédiste depuis 35 ans
36:44et ma profession et moi, nous sommes souvent appelés
36:49aux chevets de patients atteints de métastases osseuses vertébrales.
36:54De métastases osseuses vertébrales, d'accord.
36:57Oui, suite à malheureusement un cancer
37:00et pour confectionner des corsets d'immobilisation.
37:04Ah, oui.
37:05Et donc, à ce jour, il n'existait que des corsets résine
37:10ou des corsets sur plastique, en plastique thermonformé.
37:15Et donc, avec un certain laps de temps de livraison
37:22et d'autant plus quand c'est un corset résine,
37:25il faut avoir les bons beaux, les bonnes tailles, voilà.
37:28Et donc, quand vous faites de la route pour aller voir un patient au hôpital,
37:32il faut être sûr de tout avoir dans le coffre.
37:34Et j'en avais assez, j'ai créé un corset d'immobilisation vertébrale minute,
37:40c'est-à-dire peu importe la taille du patient,
37:43le patient a son corset tout de suite.
37:45Et donc, quel matériau est-il ?
37:48Alors, il est en aluminium, doublé, coton et molletonné.
37:55Donc, c'est un corset trois volets et réglable devant et réglable dans le dos aussi.
38:02D'accord.
38:02Et le patient a son corset tout de suite.
38:04Et quelle est l'astuce ?
38:06Comment est-il possible qu'on ait comme ça un corset pour ces gens qui ont eu des problèmes osseux ?
38:11Comment est-il possible que vous soyez capable de faire un truc en quelques minutes ?
38:15C'est justement pour ça, c'est que les panneaux se fixent par velcro
38:22et l'intérêt de l'aluminium, c'est qu'il est modelable.
38:26D'accord.
38:26C'est-à-dire qu'en fait, une fois la mesure prise du patient,
38:30on le moule sur le corps du patient et il a son corset tout de suite.
38:35D'accord.
38:35Oui, vous pouvez le modeler vous-même à la force du poignet en quelque sorte sur le pari.
38:40Absolument.
38:41Voir même le patient peut le remouler ou le modeler à sa personne.
38:47S'il y a quelque chose qui gêne, il peut le tordre un petit peu.
38:51Voilà.
38:51Vous l'avez breveté votre corset orthopédique ?
38:54Absolument. J'ai breveté et le corset et j'ai déposé une marque qui s'appelle Immoform.
39:02En fait, j'ai un site de vente parce que comme je suis dans le nord de la France,
39:05alors c'est un laboratoire français qui m'a suivi tout de suite sur l'idée
39:10et qui me le produit et qui le présente à mes collègues orthopédistes dans toute la France.
39:17Voilà. Et il s'appelle comment Immoform ?
39:20Immoform.fr.
39:22D'accord.
39:22Il y a une petite vidéo de démonstration et moi, depuis 2-3 ans, j'en ai déjà fait 400 sur ma région.
39:32Et les résultats sont vraiment excellents.
39:36Ah, mais formidable.
39:37Ça ne prend pas la place des gros corsets d'immobilisation parce que ce n'est pas forcément bon pour tout.
39:44Toutes les grosses, grosses, les grosses immobilisations, je ne prends pas la place.
39:49Mais par contre, je propose une autre immobilisation plus légère et surtout que le patient,
39:57en étant de grande fragilité, supporte.
40:00Voilà. Formidable. C'est donc un médecin orthopédiste, Géraud.
40:04Je ne suis pas médecin. Je suis orthopédiste, orthésiste.
40:07C'est-à-dire que j'ai de la patientèle, je fabrique des attelles et pieds à la tête.
40:12D'accord. Eh bien, écoutez, c'est fascinant. C'est fascinant. Vous êtes passé par le concours Lépine, d'ailleurs ?
40:17Alors, pas du tout. Pas du tout. Je me dis qu'il faut que je le fasse. À chaque fois, je suis en activité. J'ai une grosse activité et je me laisse à chaque fois déborder par le temps.
40:28Quand je regarde, l'inscription n'est pas encore ouverte et qu'en j'y pense que les choses ont terminées.
40:36Peut-être l'année prochaine. Merci, en tout cas, Jérôme, de votre appel.
40:41On va continuer cette conversation avec Gérard, peut-être. Bonjour, Gérard.
40:45Bonjour, Gérard.
40:46Oui, bonjour.
40:47C'est un milieu que vous connaissez bien, les inventeurs ?
40:49Oh oui, depuis de nombreuses années, depuis le concours Lépine, le reste.
40:53Je suis le président de la Fédération française des inventeurs.
40:55Je suis d'ailleurs mon autre président d'honneur et Philippe Coupéry-Effel, le descendant de Gustave Effel.
41:01Et je peux vous dire, je suis véritablement révolté.
41:04La France, 3 800 milliards de découvertes, alors que nous avons pratiquement 12 000 inventions qui dorment dans les tiroirs.
41:13Ce n'est pas en achetant aux Chinois qu'on va ramasser de l'argent pour la France.
41:16Ce n'est pas possible.
41:18Je sors, j'arrive de Genève, du Grand Stade International de Genève où nous étions présents.
41:22Et à Genève, il y avait pratiquement 70% d'Asiatiques.
41:27Il y avait des gens d'Arabie-Souzite.
41:29Et nous, on était une petite poignée, nous, les Français, les inventeurs français.
41:32C'est une honte qui nous arrive.
41:33On ne s'occupe plus de nous.
41:34Et pour la jeunesse, au lieu de leur donner des couteaux, on leur donnait des crayons.
41:39La France des idées, elle existe, la France des idées.
41:41Alors vous, Gérard, je rappelle, président de la Fédération française des inventeurs,
41:46les inventeurs, vous dites qu'il y a des milliers d'inventions qui dorment dans les tiroirs quelque part en France.
41:52Oui, oui, mais oui, partout en France.
41:54Partout en France.
41:56Mais pourquoi les inventeurs devraient avoir des industriels ?
42:00Avant, on avait l'envar.
42:02Avant, on avait l'envar.
42:04On n'a plus l'envar.
42:04C'est passé au PMI-PME.
42:06Bon, maintenant, qu'est-ce qui nous arrive ?
42:08C'est très grave.
42:08Donc, Macron, il a été à Las Vegas.
42:12Bien sûr, Las Vegas est formidable.
42:13Mais la France, elle est formidable.
42:15Je veux organiser un grand prix international à Eiffel avec Philippe à Paris.
42:21Et donc, la ville de Levallois va peut-être nous ouvrir ses portes.
42:25Je l'espère, en tout cas.
42:26Parce qu'on est capable de faire notre Las Vegas en France.
42:29Donc, il faut que vous mettiez des réunions rapides dans un lieu
42:33où il y a, dans la journée, en deux jours,
42:36mille inventeurs qui sont face à mille industriels.
42:39Et l'industriel dit, ça, ça m'intéresse, ça, ça ne m'intéresse pas, ça, ça m'intéresse...
42:43Mais bien sûr, mais on l'a déjà fait.
42:45On fait ça pour trouver du boulot, ça se fait.
42:47Avec Patrick Monnet, j'avais fait...
42:51Donc, il fallait y penser, l'émission Family Pensée.
42:536 millions de téléspectateurs, c'était pas rien à l'époque.
42:57Vous vous souvenez, sur France 2, on avait même inquiété TF1.
43:00Et là, en ce moment, on est complètement à la ramasse.
43:04On n'a plus le moral.
43:05Il faut qu'on arrive à remonter le moral de nos inventeurs.
43:08Et on en a...
43:09Regardez, je vous avais oublié tout à l'heure,
43:12Mantelet, qui a eu une médaille d'or au concours Lépine.
43:15C'est qui, Mantelet ?
43:16C'était Moulinex.
43:1716 000 emplois.
43:18Une invention peut créer de 1 à 10 000 emplois.
43:20Gérard, je sens que vous êtes intéressable sur le sujet.
43:22Restez avec nous, on va vous reprendre dans un instant.
43:24Vous nous direz, tiens, qui sont aujourd'hui les inventeurs français ?
43:29C'est quoi le profit du type d'un inventeur en France ?
43:32A tout de suite.
43:32Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
43:38Éric Brunet et Céline Landreau.
43:39Les auditeurs ont la parole.
43:41Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
43:44Et la parole aux inventeurs ce midi sur RTL,
43:47puisque la Foire de Paris a ouvert ses portes ce matin.
43:49Foire de Paris et son traditionnel concours Lépine.
43:52On est en ligne avec Gérard, président de la Fédération française des inventeurs.
43:58Gérard, qui sont ces inventeurs qui se réunissent dans cette fédération française ?
44:02Racontez-nous, c'est quoi le profil type d'un inventeur français ?
44:05Il y a aussi bien un pilote d'hélicoptère, un fait nouveau pour soulever les charges,
44:12en passant par quelqu'un qui a construit des maisons anti-sismiques, anti-tout,
44:17pour les inondations, etc., pour malheureusement ce qui nous arrive en ce moment.
44:21Donc on a un inventeur extraordinaire, d'ailleurs.
44:23Il y a des maisons qui sortent du sol, carrément, qui sont mobiles, etc.,
44:28en passant par, au niveau de l'électronique, en passant par, bien sûr, l'intelligence artificielle.
44:36Et ce sont des jeunes ?
44:39Malheureusement, malheureusement non.
44:42Malheureusement, ça nous manque les jeunes.
44:44Je voudrais donc rentrer en relation, effectivement, avec l'éducation nationale,
44:49pour redonner le goût aux jeunes d'inventer, d'innover.
44:52Et croyez-moi, il y a des jeunes qui ont des choses extraordinaires.
44:55Par exemple, on a déplacé une quarantaine de jeunes à Genève,
45:00qui avaient des idées, des jeunes qui arrivaient de la région de Gien,
45:03avec notre ami Pascal Lemort, qui s'occupe de notre jeunesse.
45:07Et c'était formidable.
45:08Alors, tous s'habillaient en costume et tout, bon, peu importe.
45:10Mais je veux dire qu'il y avait une discipline, il y avait quelque chose d'important là-dedans.
45:14Et ils ont fait des inventions extraordinaires par rapport à la sécurité,
45:18c'est Curivi, voilà.
45:21Et donc, franchement, vous savez, nous sommes Français.
45:26On en a fait des inventions.
45:28De Nièves, en passant par le cinéma aussi,
45:32Nièves, sa photographie, les Frères Lumières.
45:35Mais bon, et...
45:36Et la télévision, Henri de France.
45:39La télévision, Henri de France.
45:41Mais oui.
45:43Alors, attendez, on a pour la journée.
45:45On a pour la journée.
45:46L'ordinateur portable.
45:47En tout cas, vous lancez un appel au...
45:49Et le téléphone, et la carte à poumousse.
45:51En tout cas, vous lancez un appel aux jeunes.
45:53Gérard, on l'a entendu, pour qu'eux aussi se saisissent de ces sujets-là.
45:58Et je voudrais qu'on fasse peut-être tourner la parole, qu'on accueille Laurent.
46:00Oui, Laurent.
46:01Bonjour Laurent.
46:02On a entendu en tout cas l'exaspération de Gérard,
46:04qui dit, bon, on a beaucoup d'inventions dans nos tiroirs.
46:07Il faudrait les mettre en face de projets industriels, qu'il y ait des industriels qui les déploient.
46:11Laurent, bonjour.
46:13Bonjour, Alain.
46:13Bonjour, Céline.
46:14Vous avez la parole.
46:15Vous êtes inventeur ?
46:17Non, pas du tout.
46:17Par contre, je rêve.
46:19Je rêverais que quelqu'un trouve mon idée, que je puisse lui fournir.
46:24Et je suis content que Gérard ait parlé juste avant moi, puisqu'il est président.
46:28Maintenant, j'aimerais que quelqu'un crée le téléphone portable ou l'ordinateur à 100% parlant.
46:38Pourquoi ? Je suis non-voyant, j'ai 4 ans.
46:42Et il est très simple pour des non-voyants de naissance d'aller sur des sites comme VoiceOver,
46:47qui leur permettent de, je dirais, de surfer sur certains sites.
46:52Mais je vais vous donner un exemple très concret.
46:54Je ne vais pas citer le site, mais c'est un site de matériel d'occasion.
47:01Pour un non-voyant, comme moi, il est impossible d'aller consulter ce site.
47:07Pourquoi ? Parce que, justement, il faut avoir un téléphone qui le permette.
47:13Pourquoi quelqu'un n'inventerait pas le téléphone parlant en disant, par exemple,
47:16je voudrais aller sur le site, donc en question, je veux aller dans la rubrique Intel,
47:20je veux consulter les offres de ma région et me dire, et voilà, parlons, il existe l'intelligence artificielle.
47:28L'intelligence artificielle, on peut lui demander, donnez-moi la recette d'une quiche Lorraine.
47:33Elle va vous le dire.
47:35Par contre, vous prenez votre téléphone et vous dites, donnez-moi la recette de la quiche Lorraine,
47:39voilà ce que j'ai trouvé.
47:40Donc, vous ne faites rien.
47:43Et les non-voyants et les aveugles, qui sont de plus en plus nombreux, malheureusement, dans le monde,
47:49eh bien, je pense que ce seraient à l'affût de ce genre de choses.
47:52Moi, il m'arrive aussi, par exemple, de vous écouter.
47:54Moi, je vous écoute tous les jours.
47:55Merci.
47:55Je vous remercie à RTL 100% tous les jours.
47:57Et j'incite les gens à communiquer parce que vous faites des émissions complètement différentes.
48:02Et donc, on parlait tout à l'heure du premier sujet avec la dépendance des téléphones portables pour les jeunes.
48:08Les plus jeunes aux écrans, oui.
48:10Voilà.
48:10Mais moi, je suis à la recherche de ça.
48:12Je vais vous donner un exemple concret.
48:14Je veux téléphoner à la Sécurité sociale.
48:17Je peux enregistrer le numéro ou le faire enregistrer par quelqu'un.
48:20Je dis, appelle le numéro, un tel.
48:22Mais par contre, après, on vous dit tapez un, tapez deux, tapez trois.
48:25Je suis incapable parce que mon téléphone n'est pas parlant.
48:29Quand je veux vous contacter, là, je vous ai contacté.
48:32Il a fallu quelqu'un.
48:33Donc, je suis dépendant à 100% de quelqu'un qui m'a fait le 1 pour accéder à l'émission.
48:39Vous voyez ce que je veux dire ?
48:41Et je pense qu'avec la technologie qu'on a, un inventeur, je suis prêt à l'aider.
48:46Donnez-lui mon numéro de téléphone.
48:48Je lui donnerai toutes les idées possibles.
48:50Même à Gérard, s'il a ça dans les tiroirs, comme il disait qu'il y avait des inventions qui dormaient dans les tiroirs.
48:55Il y en a peut-être une comme ça.
48:56Mais vous ne pouvez pas savoir ce que la vie pourrait changer pour moi et pour nous.
49:01Oui, c'est vrai.
49:04Ces répondeurs numériques, tapez un, faites ceci, cela, etc.
49:08Ça rend la vie impossible pour les non-voyants.
49:11On se dit qu'on va tout simplifier grâce à ça.
49:14Ben, ce n'est pas pour tout le monde.
49:17Oui.
49:17Mais ça ne serait pas mal, non ?
49:18Qu'est-ce que vous en pensez ?
49:19Je suis tout à fait d'accord avec vous, vous avez bien raison.
49:22Écoutez, on va en parler à Gérard, qui est avec nous, je rappelle, le président de la Fédération Française des Inventeurs.
49:30Et on va vous mettre en relation avec lui.
49:32Je ne sais pas ce que ça va donner, mais il y a peut-être parmi ces inventeurs des gens qui travaillent pour des solutions pour les non-voyants.
49:38Et en particulier, pour les faire échapper au tout numérique, parce que le tout numérique, ce n'est pas forcément un progrès pour les non-voyants.
49:48Merci.
49:49Merci beaucoup, Laurent.
49:50On s'occupe de la mise en connexion hors antenne avec Gérard.
49:55Merci beaucoup, mon cher Laurent.
49:57Merci Gérard. Pardon, Marcel.