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Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 29 janvier 2025.

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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:07Bonjour Cyril !
00:09Bonjour Éric !
00:10Alors Bernard Arnault qui menace de quitter la France si les impôts sur les entreprises augmentent de 40 %,
00:18si les impôts sur les riches même augmentent Cyril, vous en pensez quoi ?
00:24Eh ben j'en pense qu'il a totalement raison.
00:27Ah ! Vous expliquerez, vous déploierez dans un instant vos arguments.
00:31Restez avec nous Cyril.
00:33Allez à 13h je me tourne vers Céline Landreau, le point sur l'actualité.
00:37Et l'actualité politique avec le gouvernement qui appelle aujourd'hui les socialistes à ne pas prendre,
00:41je cite, en otage les discussions en cours sur le budget.
00:44On l'évoquait avec notre invité Arthur Delaporte il y a quelques instants,
00:48des discussions sur le budget qui se poursuivent au Parlement.
00:50La commission mixte paritaire doit se réunir demain avant un éventuel vote lundi.
00:56La porte-parole du gouvernement assure à l'issue du Conseil des ministres
01:00que les Français ne comprennent pas cette bataille de mots.
01:02On rappelle que les socialistes ont cessé les discussions avec le gouvernement
01:07après les propos de François Bayrou évoquant un sentiment de submersion migratoire.
01:13L'actualité c'est aussi la construction de logements qui poursuit sa dégringolade.
01:18Le nombre de permis de construire a continué à baisser l'an dernier de 12 % par rapport à 2023.
01:26Et puis du foot, une grande soirée Ligue des champions.
01:27Ce soir c'est la dernière journée de la phase initiale.
01:31Le PSG est sous pression, les Parisiens doivent assurer un nul,
01:35au moins contre Stuttgart pour se qualifier pour les barrages.
01:38Barrage déjà acquis pour les trois autres clubs français
01:40qui peuvent rêver quand même d'une qualification directe pour les huitièmes de finale.
01:44Brest reçoit le Real Madrid à Guingamp, Lille affronte Feyenoord
01:48et puis Monaco se déplace sur le terrain de l'Inter Milan.
01:51Soirée exceptionnelle sur RTL dès 20h55 autour d'Éric Sylvestreau.
01:56Le temps, Peggy, pour cet après-midi.
01:58Attention dans l'Ouest, toujours on attend encore de la pluie.
02:01Oui, c'est vrai que le temps est bien plus vieux sur tout le Nord-Ouest cet après-midi.
02:04Je rappelle qu'il reste trois départements en vigilance rouge cru,
02:07Lille et Villene, le Morbihan, la Loire Atlantique
02:10et cinq sont désormais en vigilance orange cru, le Calvados, l'Orne, la Mayenne, le Manéloir et la Sarthe.
02:15Donc bien plus vieux, je vous le disais sur le Nord-Ouest.
02:17Les pluies sont en train de s'évacuer par la Bretagne.
02:20Alors on va retrouver un temps un peu plus calme avec moins de pluie, quelques éclaircies
02:25mais toujours beaucoup de vent et ça reste bien plus vieux sur la Normandie
02:29en allant vers l'Île-de-France, les Hauts-de-France, toute la façade Atlantique également.
02:33Le vent, je vous le disais, souffle à 90 kmh sur les côtes, entre 60 et 80 dans les terres.
02:38C'est un temps plus sec sur l'Est du pays,
02:41mais couvert entre les Hauts-de-Pyrénées, le Massif Central et le Nord-Est,
02:44avec de très faibles pluies sur le Nord-Est très localisé.
02:47Et sur le reste du pays, on a un ciel plus ou moins voilé,
02:50un voile plus léger entre la Méditerranée, les Alpes et l'Alsace
02:53et même plein soleil entre la Côte d'Azur et l'Est de la Corse,
02:56la Corse où il y a également du vent qui souffle à 70 kmh.
02:59Les températures, elles sont en baisse mais restent toujours au-dessus des normales,
03:038 à 12 au Nord et 12 à 16 au Sud.
03:05Merci Péguy et puis mes excuses aux habitants de Guipry-Messac
03:09puisqu'apparemment on a écorché, enfin on, c'est moi en l'occurrence,
03:13écorché le nom du village tout à l'heure dans le journal de midi.
03:16On n'avait pas besoin de ça, donc pardon Guipry-Messac.
03:23Je trouve les propos de M. Arnault, multimilliardaire, révoltants.
03:30Et j'estime, moi, qu'on devrait taxer davantage tous les produits de luxe.
03:36Voilà, mesdames, messieurs, l'équation, le débat est simple.
03:39Bernard Arnault, de retour des États-Unis, lance une menace à peine voilée,
03:43on l'écoutera, tiens, tout à l'heure, on la repassera.
03:45Si les impôts sur les entreprises augmentent, en gros, en France,
03:49on va beaucoup délocaliser, nous, les entrepreneurs, sous-entendus,
03:52moi aussi, Cyril, vous semblez dire que Bernard Arnault a eu raison de dire cela,
03:57contrairement à l'auditrice qui vient de parler.
04:00Oui, je suis convaincu qu'il a entièrement raison.
04:04J'ai moi-même une petite entreprise dans le bâtiment.
04:08On est asphyxié de charges, au point que,
04:12quand un client me fait un chèque de 1 000 euros,
04:14s'il m'en reste 280, voire 300, c'est le bout du monde.
04:18J'ai envie de vous dire que ça suffit.
04:20Il a entièrement raison d'aller produire ailleurs,
04:24là où il sera moins taxé, au final.
04:26Il ne l'a pas fait encore, c'est une menace.
04:28Oui, il ne l'a pas fait, mais c'est une menace,
04:30mais c'est totalement entendable.
04:34Comment dire ?
04:36Il n'y a pas de raison de continuer à augmenter
04:40et à continuer à tirer sur tous les entrepreneurs en France.
04:43Ça devient insupportable.
04:45On ne peut plus vivre décemment de notre travail.
04:49Je vais vous dire honnêtement,
04:50les 70 heures, je les fais en une semaine.
04:53Les 35 heures par semaine, je ne connais pas.
04:56M. Bernard Arnault, s'il a réussi,
04:59c'est qu'il avait les compétences pour réussir.
05:01J'écoutais votre invité juste avant,
05:04le socialiste Arthur Delaporte,
05:07qui disait que Bernard Arnault devait beaucoup à la France.
05:10Mais c'est une grosse blague, en fait.
05:12La France doit beaucoup à des gens comme Bernard Arnault
05:15qui véhiculent une image positive de la France à l'étranger.
05:19Et pas l'inverse.
05:21Ce genre de discours, ça m'irrisque le poil.
05:25Je n'en peux plus de ces gens-là.
05:27Je n'en peux plus des charges que je paye.
05:29Et M. Arnault, si j'étais à sa place,
05:31j'en ferais autant.
05:32Je ferais cette menace et je la mettrais à exécution
05:36si, effectivement, il n'y a pas une négociation
05:38qui s'ouvre dans le bon sens.
05:41On rappelle que cette contribution, cette surtaxe,
05:43elle ne touche que les 440 plus grosses entreprises françaises
05:47dans les projets, en tout cas, qui sont discutés actuellement.
05:51C'est vrai, Cyril, que...
05:53Moi, j'ai rencontré une fois dans ma carrière de journaliste,
05:56il y a 7 ou 8 ans, Bernard Arnault,
05:58et j'ai parlé de ce sujet avec lui.
06:00Il avait dit, partir, je ne peux pas faire ça à Emmanuel Macron.
06:04A l'époque, il était, semble-t-il, très fidèle politiquement à Emmanuel Macron.
06:08C'était le début de la Macronie. Bref.
06:10Mais vous, vous êtes chef d'entreprise,
06:13et encore dans une équation franco-française,
06:15puisque, dans le bâtiment, vous n'êtes pas en concurrence
06:18avec des entreprises allemandes, espagnoles, italiennes, chinoises, néerlandaises, etc.
06:22Mais imaginez, dans les multinationales,
06:25le niveau de taxation en France,
06:28quand il est supérieur aux pays voisins,
06:30ça plombe terriblement la concurrence et la compétitivité.
06:34Ah, mais ça plombe totalement.
06:36Alors, on peut toujours dire que, oui, c'est made in France,
06:38et qu'il faut acheter français parce que c'est de meilleure qualité et tout,
06:41mais arrive un moment, aujourd'hui, les Français regardent beaucoup leur porte-monnaie,
06:45et ils vont aller au moins cher, au final.
06:48Donc, effectivement, je comprends qu'on ait besoin et envie d'aller produire moins cher ailleurs.
06:52Ça me paraît totalement logique.
06:54C'est la France tout entière qui n'en peut plus, aujourd'hui, en vérité.
06:58Mais pas que les entreprises.
07:00Donc, voilà, je fais un constat malheureux
07:04de cet état très morose que nous avons en France aujourd'hui,
07:08et les choses ne changent pas.
07:11C'est drôle ce que vous dites, parce qu'en écoutant Arthur Delaporte, le socialiste, tout à l'heure,
07:15qui était notre invité à 12h50,
07:17je me suis dit, le grand projet d'Emmanuel Macron,
07:19de supprimer la gauche et la droite,
07:21totalement, c'est un échec.
07:23La gauche est bien là.
07:25Ce débat, là, il faut taxer les riches.
07:27On aurait pu l'avoir dans les années 80, dans les années 60.
07:30C'est l'éternité française, là.
07:32C'est un débat éternel.
07:34Et finalement, la gauche, la droite, c'est revenu comme avant.
07:36Oui, je pense qu'en France,
07:38on a un vrai problème aussi avec la réussite des gens.
07:40C'est très... Je ne sais pas.
07:44Les gens sont complexés par rapport à...
07:47Enfin, il y a de la jalousie, en tout cas,
07:49par rapport à ceux qui réussissent.
07:51M. Arnault a réussi tant mieux pour lui,
07:53tous ceux qui réussissent, tant mieux pour eux.
07:55Il n'y a aucune place à la jalousie, là-dedans.
07:57Au contraire, c'est des moteurs pour notre économie, ces gens-là.
08:00Et il faut, au contraire, les préserver.
08:03C'est eux qui développent tout l'emploi en France.
08:07À leur tirer dessus, on se tire une balle dans le pied, en vérité.
08:11Cyril, restez avec nous. On va prendre Jean-Michel.
08:13Bonjour, Jean-Michel.
08:15Oui, bonjour à tous les deux. Bonjour aux auditeurs.
08:17Je crois que vous êtes peu ou prou sur la même ligne que Cyril, je me trompe ?
08:21Non, mais complètement. Il est encore plus extrémiste que lui.
08:24Je ne comprends même pas pourquoi M. Bernard Arnault n'est pas parti plus tôt.
08:27Parce qu'il y a des choses qui sont difficiles à délocaliser.
08:30M. Herbulot nous le rappelait quand même.
08:32Il y a certains vignobles qu'on ne peut pas emmener à l'international.
08:37On est d'accord. La commercialisation, si, je pense.
08:40Aujourd'hui, on en parlait il y a quelques jours avec d'autres collaborateurs ukrainiens,
08:45pas ukrainiens, croates et bulgares.
08:48Aujourd'hui, nous, on pense tous que l'Europe est morte.
08:51Parce que trop de charges, parce que totalement, au niveau du PIB,
08:57on est en train de plonger complètement.
09:00Dans le bâtiment, on plonge. Dans tous les corps de métier, on plonge.
09:04Et aujourd'hui, on va atteindre un taux de chômage d'environ 8% en 2025.
09:08Et si on ne redresse pas le tir, si nos politiques ne sont pas capables
09:11de changer totalement, radicalement de politique,
09:14pour vraiment que le salaire net d'un salarié ne dépasse jamais une fois le brut,
09:20on n'en sortira pas.
09:22Moi, je trouve, Jean-Michel, que quand on a des patrons,
09:25je ne veux pas Bernard Arnault ou d'autres,
09:27qui marchent et qui contribuent à l'attractivité,
09:31il faut un peu les choyer.
09:32Alors, je ne dis pas qu'ils ne sont pas au-dessus des lois,
09:34mais il faut quand même les choyer.
09:36Parce que s'il y a des millions de touristes qui viennent chaque année en France,
09:41c'est pour le Louvre, la culture bien sûr,
09:43mais c'est aussi pour l'image, les produits de luxe, l'excellence française.
09:49Et donc, ils contribuent à cette attractivité de la France, Jean-Michel.
09:53Mais tous les patrons devraient être dans votre idée, dans le même objectif.
09:59C'est-à-dire que c'est tous des gens qui sont responsables,
10:01qui font tourner le système.
10:03Et c'est pour ça que ça marche.
10:04Ça marche encore pour l'instant.
10:06Mais ça ne va pas durer.
10:07Puisque là, on est dans le mur.
10:092025, je vous dis, 8% de chômeurs.
10:11Et je ne comprends même pas le monsieur Chachieris,
10:14ce que vous venez d'avoir dans ses propos.
10:16Ça me hérisse encore une fois.
10:18Parce que ça veut dire qu'il n'a rien compris.
10:20Il n'a rien compris au système.
10:21Il n'a rien compris qui fait tourner la France.
10:23Et ce qui va se passer à court terme.
10:26Parce qu'au niveau européen, on est à la rue.
10:30Jean-Michel, on va donner la parole peut-être à Mickaël aussi,
10:34qui nous a appelés.
10:35Bonjour, Mickaël.
10:36Bonjour.
10:37Vous venez d'entendre Cyril et Jean-Michel, deux chefs d'entreprise.
10:41Est-ce que vous partagez leur point de vue, vous ?
10:44Non, pas du tout.
10:45Ça dépend.
10:46Le point de vue comme quoi on paye trop de charges en France, oui.
10:49Les petites entreprises, les artisans,
10:51payent vraiment beaucoup trop de charges en France.
10:53Comparé aux entreprises du CAC 40,
10:55qui, elles, ne payent rien en proportion.
10:57Donc, il est là, le truc.
10:59Le combat, il ne devrait plus être que ces entreprises-là
11:01payent à leur juste valeur, comme les petits artisans.
11:04Vous voudriez que le pourcentage soit le même pour tout le monde, vous ?
11:07Oui.
11:08Ce n'est pas normal que les plus riches payent moins
11:11que ceux qui n'ont quasiment rien.
11:14C'est-à-dire une entreprise qui fait un milliard de chiffres d'affaires,
11:17il faut qu'elle paie 500 millions d'impôts, par exemple,
11:21qu'elle soit alignée sur les mêmes ratios qu'une PME ?
11:25Environ 30%, comme la plupart des artisans.
11:28Ce qui n'est pas le cas actuel.
11:31Je me souviens que Bernard Arnault, à une époque,
11:33avait communiqué sur le fait que, je l'ai dit tout à l'heure,
11:36les impôts payés par LVMH équivalaient au budget de fonctionnement
11:41du ministère de la Culture
11:43et qu'au lieu de traquer LVMH,
11:46il fallait au contraire créer plus de LVMH en France
11:49pour que la puissance publique soit plus riche et mieux dotée grâce à cela.
11:55Je ne sais pas si c'est en appuyant encore la fiscalité sur les très riches
11:59qu'on rend service à la France, Mickaël.
12:02Pour la culture, il a construit une fondation de plusieurs centaines de millions d'euros
12:07qui a largement bénéficié des dettes de l'État,
12:11des exonérations fiscales et tout ça.
12:13À un moment donné, je ne sais pas,
12:15je trouve ça normal qu'il paye comme tout le monde.
12:18Il est là le problème, c'est que les grosses entreprises
12:20ne payent pas à leur juste valeur.
12:22Si je ne me trompe pas, j'avais vu un reportage sur Bernard Arnault.
12:26Son empire sur le luxe, il l'a plutôt fait en agouillant.
12:30Il a acheté les actions sur différents portefeuilles
12:33en faisant croire aux héritiers qu'ils auraient toujours la majorité sur l'action d'Arras,
12:38ce qui n'a pas été le cas.
12:40Son argent, il ne l'a pas gagné en travaillant,
12:43il l'a plus gagné en m'agouillant.
12:47Moi, j'ai travaillé toute ma vie,
12:49je n'ai jamais juré la fortune de Bernard Arnault.
12:52Ça, c'est très probable, Mickaël.
12:54Oui, on en est tous là.
12:56Mais si on s'inscrit dans cette perspective-là,
12:59à mon avis, moi, je ne suis pas tellement d'accord avec vous, Mickaël.
13:03Restez avec vous, parce que j'aimerais bien croiser le fer avec vous dans un instant.
13:08Vous pouvez rester encore, Mickaël, quelques instants ?
13:10Oui, il n'y a pas de problème.
13:11Allez, je vais y aller tout de suite.
13:32Je crois qu'il y a de l'ironie dans le message que nous laisse cet auditeur.
13:36Pierre, je crois.
13:37Vous aussi, vous avez détecté l'ironie, Céline.
13:40C'est Pierre, oui, je crois.
13:42Bernard Arnault, de retour des États-Unis, lance une menace à peine voilée.
13:45Si les impôts sur les entreprises augmentent, on va délocaliser.
13:48Moi, le premier.
13:49Mickaël était avec nous il y a un instant.
13:51Il dit qu'il faut taxer davantage les riches dans ce pays, les grosses boîtes.
13:55Restez avec nous, Mickaël.
13:58Gauthier est là également.
13:59Bonjour, Gauthier.
14:00Bonjour, monsieur Brunet. Bonjour, madame.
14:02Vous êtes dans quel coin de France, mon cher Gauthier ?
14:04Moi, j'habite le nord de Lyon, à un village qui s'appelle Gron, à côté de la ville de Sens.
14:10Tout à l'heure, Mickaël disait, il est toujours avec nous, il faut taxer davantage les entreprises.
14:15En tout cas, taxer toutes les entreprises de la même manière, les grandes comme les petites.
14:19Gauthier, à vous.
14:20On connaît le socialisme, c'est être généreux avec l'argent des autres.
14:24Moi, ce que je peux dire, je suis adjoint au maire de mon village.
14:28Nous avons la chance d'avoir une zone industrielle qui, sur 150 hectares,
14:33offre à peu près 1 000 emplois dans des entreprises formidables,
14:38qui ont des clients dans le monde entier,
14:40notamment Prismian qui est en train de se développer pour la câblerie sous-marine.
14:44Nous leur en sommes grés et devons être là pour les encourager
14:48et favoriser l'emploi et tout ce qui en découle dans nos entreprises.
14:52Et bravo à monsieur Arnaud.
14:54Quand vous entendez des gens qui disent, oui, d'accord, mais on a une contribution exceptionnelle,
15:00on va augmenter leurs impôts de 40%, juste une année, rassurez-vous,
15:04il n'y aura pas de deuxième année, qu'est-ce que vous entendez ?
15:08Monsieur Brunet, moi j'ai travaillé à 16 ans, je n'ai pas fait d'études,
15:11mais quand j'entends le patron de Michelin qui dit, tiens, quand on fabrique des pneus,
15:14ça coûte 100 euros en Asie et 180 en France,
15:19ça fait mal d'entendre ça dans un pays comme le l'autre où nous avons tant de savoir-faire.
15:23Donc on doit plutôt détaxer nos entreprises, les laisser travailler
15:28et arrêter la sur-réglementation.
15:31On doit être aux côtés de nos entreprises, nos artisans et nos commerçants,
15:35ceux qui font vivre notre France.
15:37Gauthier, quand vous dites arrêter la réglementation,
15:39ça veut dire que vous seriez prêt à revenir sur des acquis sociaux en termes de droits du travail,
15:43à payer les salariés moins chers ?
15:46Mais non, madame, on ne va pas revenir à 1936 et le Front populaire.
15:50Je veux dire, vous savez, le nombre de sur-réglementations,
15:54qui, je veux dire, annihilent un peu nos entreprises.
15:57Le penser à quoi ? C'est juste pour avoir des exemples concrets.
16:00À quoi vous pensez, Gauthier ?
16:01Eh bien, écoutez, par exemple, pour Michelin, j'ai appris l'autre jour totalement ébahi
16:06que pour des petits producteurs d'EVA qui leur sert à faire du caoutchouc,
16:10il fallait absolument toute la provenance, la traçabilité
16:14et être sûr que ça leur a coûté de 150 à 200 millions d'euros.
16:18Mais tout ça, il faut bien que ce chiffre se retrouve quelque part.
16:22Non, il faut laisser les gens travailler, faire un peu confiance.
16:26Et au lieu de toujours sur-réglementer, laisser les gens travailler et faire un peu confiance.
16:31Ça ferait du bien. On a un potentiel exceptionnel en France.
16:35Oui, et vous dites que finalement, le système français tel que nous l'aimons,
16:39celui qui est sorti de la Seconde Guerre mondiale, grosso modo,
16:42il a abouti au fait que fabriquer chez nous, c'est plus cher
16:47parce que le modèle social, il faut le financer.
16:50Donc, c'est votre exemple des pneumatiques Michelin à 180,
16:53quand le voisin, il les sort à 100. C'est un peu ça.
16:56Mais ce qui est triste, moi, ça me fait tellement de peine
16:59quand je me promets la moto dans ma région, notamment, on passe dans la Nièvre,
17:02il n'y a plus un atelier, il n'y a plus une petite entreprise
17:05qui constituait le vivier industriel de notre pays.
17:09Et quand je pense, vous voyez, dans l'Allier, à côté de 20% sur Choulle,
17:14il y a une entreprise, grâce à M. Arnault, ça constitue 120 emplois.
17:19La scellerie des maroquiniers, on ne peut être que reconnaissant
17:23et remercier et dire bravo à l'entreprise.
17:26Michael, qui était avec nous tout à l'heure,
17:29qui considère qu'il faut taxer davantage les grosses boîtes,
17:32qu'est-ce que vous répondez à Gauthier ?
17:34Comme je l'ai dit, ce n'est pas taxer davantage,
17:36c'est déjà les taxer comme tous les artisans.
17:39Oui, mais ça veut dire les taxer davantage.
17:42Oui, mais ça serait déjà rééquilibrer la balance.
17:45C'est taxer comme tous les travailleurs.
17:47Le problème, si vous permettez, c'est que les grosses boîtes,
17:51elles ne sont pas dans une équation économique franco-française.
17:55Les grosses boîtes, elles sont dans l'international.
17:57C'est-à-dire, si vous les taxez davantage,
17:59comme les artisans qui sont déjà très taxés,
18:01ça veut dire qu'elles vont se retrouver dans une lutte de compétitivité
18:05avec des boîtes allemandes, chinoises, etc.,
18:07qui, elles, seront beaucoup moins taxées
18:09et que tout ce qu'elles fabriqueront, les entreprises multinationales françaises,
18:12sera plus cher que les mêmes produits du voisin.
18:15Il suffit de faire comme M. Trump,
18:18c'est-à-dire mettre des droits de douane
18:21qui font que ce qui va être importé arrive à coûter la même chose
18:27que ce qui est produit en France.
18:29Tout simplement.
18:33Comme ça, il n'y aura pas de concurrence déloyale.
18:36Les droits de douane, les européens vont peut-être
18:38penser à y songer quand ils voient ce que déployent les Américains.
18:44Si on veut protéger notre économie,
18:46déjà commencer par taxer tout le monde pareil.
18:49Quand je parle de ça, je parle même du contribuable.
18:54Des contribuables qui ne payent pas d'impôts,
18:56je ne trouve pas ça logique non plus.
18:58Même Jean-Luc Mélenchon dit que tout le monde doit payer des impôts,
19:02y compris les plus modestes d'entre nous,
19:04même si c'est symbolique, tout petit.
19:06Tout le monde doit payer des impôts. Je suis assez d'accord avec vous là-dessus.
19:08Sur ça, je suis d'accord.
19:10Tout le monde doit contribuer.
19:12Toutes les entreprises doivent contribuer de la même façon.
19:15Et si les entreprises extérieures produisent à moins cher,
19:19qu'on rééquilibre la balance avec des droits de douane.
19:22C'est comme ça, Michael.
19:24Vous et moi, on vient de dire du bien de Jean-Luc Mélenchon.
19:26Ce n'est pas tous les jours dans cette émission.
19:31On va accueillir Paul peut-être dans le débat.
19:33Bonjour Paul.
19:34Oui, bonjour.
19:36Effectivement, j'ai écouté un peu tout ce qu'il a pu se dire.
19:39C'est assez rare qu'on soutienne Jean-Luc Mélenchon,
19:41en tout cas qu'on puisse lui trouver une bonne idée.
19:43Mais par rapport à Bernard Arnault,
19:45je suis assez d'accord avec lui sur le fait
19:47qu'à un moment donné, c'est compliqué en France
19:49de commencer à travailler, se mettre à son compte.
19:52On évite d'attaquer à droite à gauche
19:54par tout ce qui peut être forcément les impôts, les taxes,
19:57toute la réglementation qui nous est imposée.
20:01Et c'est vrai que pour le coup,
20:03il a peut-être raison de signaler le fait
20:05que même si à son niveau à lui,
20:07il souhaiterait peut-être partir pour au bout d'un moment
20:10continuer vers d'autres horizons dans d'autres pays
20:12qui seraient peut-être un peu plus faciles
20:14d'évoluer dans son activité.
20:19Les perspectives ne sont pas réjouissantes quand même, Paul.
20:22Non, après moi j'ai 29 ans,
20:24mais c'est vrai que je me suis mis à mon compte assez jeune.
20:26Et comme tout le monde,
20:28on découvre un peu aussi, on n'a pas à l'école,
20:30on n'apprend pas un peu la réglementation,
20:32comment ça se passe, les déclarations d'urgences,
20:34ça fait que...
20:36De toute façon, c'est l'histoire d'une grande schizophrénie nationale, Paul.
20:39Parce qu'au fond, on dit bon, on est trop taxé,
20:41nous les français, nous les contribuables,
20:43nous les entreprises, très bien.
20:45Mais en même temps, on tient à notre modèle social à la française.
20:49On tient à notre modèle social, tout simplement.
20:52Donc le jour où on acceptera de supprimer la moitié
20:56des avantages que nous procure à nous tous ce modèle social,
21:00on pourra baisser le niveau des taxes.
21:02En attendant, on ne peut pas le faire, Paul.
21:05On ne peut pas.
21:06Vous n'êtes pas prêt à renoncer au modèle social du fait ?
21:09Non, ça je suis d'accord, il est très bien,
21:11et tout le monde dit qu'on est un pays sur lequel,
21:14effectivement, là-dessus, on est très optimal,
21:16même sur la sécurité sociale,
21:18on est bien protégé, c'est assez cohérent
21:20par rapport à ce qui peut se passer dans le monde entier.
21:22Mais néanmoins, ça n'empêche que commencer à redire,
21:25on va retaxer, on va réimputer les impôts à droite à gauche,
21:29on recrée des taxes, on en supprime,
21:31et on en refait des nouvelles deux ans après.
21:33Je pense que c'est ce système-là,
21:35et je pense que même les Français, pour beaucoup,
21:37ont une appréhension des chefs d'entreprise.
21:39On l'a vu à toute époque, même encore récemment,
21:42c'est compliqué.
21:44Et de ne pas avoir de lisibilité aussi sur ce qui va nous attendre
21:46dans un, deux ou trois exercices au moment de faire ces prévisions
21:49quand on est chef d'entreprise.
21:51Bonjour, Evan.
21:53Bonjour, Céline.
21:54Vous vouliez réagir, vous aussi, on a eu beaucoup d'appels
21:57sur ces déclarations de Bernard Arnault.
21:59On vous écoute.
22:00Oui, effectivement, ça me désole.
22:04Non seulement on va faire fuir les grandes entreprises,
22:07mais en plus, le monde de l'entreprenariat,
22:10c'est désolant,
22:12parce que moi, je suis en train de créer mon entreprise,
22:14une SARL.
22:16Dans quel domaine, Evan ?
22:18Des services à la personne, en plus.
22:19Donc, c'est vraiment quelque chose qui a plus de sens pour moi.
22:23Je peux vous dire que j'y ai réfléchi à deux fois.
22:26Quand j'ai vu les charges qui m'attendent,
22:28je peux vous dire qu'il faut se mouiller la nuque.
22:31Il faut se mouiller la nuque, j'aime bien l'image.
22:34Comme quand on rentre dans une piscine un peu trop froide,
22:37on se mouille la nuque pour éviter de faire un malaise.
22:39C'est ça.
22:41Je vais y aller, parce que c'est quelque chose qui m'anime,
22:44c'est quelque chose qui a du sens,
22:46qui va faire beaucoup de bien à la société, j'espère.
22:50Mais c'est vrai que ça donne, ça fait peur.
22:56Il faut dire les choses.
22:58Franchement, il y a beaucoup d'entrepreneurs autour de moi,
23:01aujourd'hui, qui sont désespérés par rapport aux charges qu'ils ont.
23:04Désespérés.
23:06Ça me désole.
23:08Merci, Evan, pour ce témoignage d'un jeune entrepreneur
23:11qui se pose la question et qui se gratte la tête quand même.
23:14En tout cas, vous réagissiez aujourd'hui à cette actualité.
23:16Il y a Bernard Arnault qui menace de quitter la France
23:20si les impôts sur les entreprises augmentent encore.
23:23Il parle de délocalisation.
23:25Peut-être de lui, mais peut-être aussi d'autres entrepreneurs de ce pays.
23:29Vous avez réagi et vous êtes assez nombreux, quand même,
23:32à comprendre ce que dit Bernard Arnault.
23:35Voilà, il est 13h27.
23:37Jean-Alphonse Richard vient d'entrer dans le studio.
23:39Bonjour, Jean-Alphonse.
23:41Bonjour, Eric, et bonjour, Céline.
23:43Qu'au programme aujourd'hui de L'Heure du Crime ?
23:45Je vous emmène en Haute-Savoie avec la découverte du corps de Magali Parr,
23:48jeune marié, 19 ans, battu à mort.
23:51C'était en 2001.
23:53On l'a retrouvé en pleine nature.
23:55Qui en voulait à la jeune femme ?
23:58Et bien, peu à peu, on va écarter la piste du crime sexuel,
24:02de la mauvaise rencontre, et puis on va se concentrer,
24:04c'est souvent le cas en matière criminelle,
24:06sur l'entourage direct.
24:08Le mari, le beau-père, ils vont être placés en garde à vue.
24:10Beaucoup de mensonges, beaucoup de réponses évasives,
24:13mais à ce jour, aucune réponse.
24:15L'affaire Magali Parr, c'est aujourd'hui un cold case,
24:19dans lequel pourtant il y a des indices,
24:21il y a de l'ADN, il y a des témoignages.
24:23Ça ne manque pas, mais on n'a rien trouvé.
24:25Qui a tué Magali Parr ?
24:27C'est L'Heure du Crime, à 14h sur RTL.
24:29A tout à l'heure.
24:31Et nous serons à l'écoute dans un instant, Céline,
24:33on va parler d'un thème qu'on avait prévu d'évoquer hier.
24:35La loi dans ce pays, en France,
24:37oblige les enfants à s'occuper de leurs parents
24:39quand ces parents sont âgés,
24:41puis qu'ils sont défaillants financièrement.
24:43Mais il y a des Français,
24:45qui ont été maltraités dans leur jeunesse,
24:47violentés même, et qui disent
24:49« Non, moi je refuse de prendre en charge
24:51mes parents pour plein de raisons. »
24:53Et qui sont prêts même à aller devant les tribunaux.
24:55Faut-il changer la loi ?
24:573210, à tout de suite.
24:59Céline Landreau et Éric Brunet.
25:01Les auditeurs ont la parole, sur RTL.
25:03RTL.
25:05Vous écoutez RTL midi,
25:07les auditeurs ont la parole.
25:09Faut-il payer pour ses parents,
25:11quelle que soit la manière dont ils se sont comportés
25:13avec leurs enfants ?
25:15Oui, dit aujourd'hui, la loi pour certains,
25:17c'est impensable, ils veulent changer ça.
25:19On revient dans 50 secondes.
25:21Céline Landreau et Éric Brunet.
25:23Les auditeurs ont la parole, sur RTL.
25:25Est-ce qu'il faut changer la loi
25:27pour s'occuper des parents,
25:29surtout quand les enfants ont été violentés,
25:31non seulement physiquement,
25:33mais surtout psychologiquement ?
25:35Oui, il faut changer la loi, oui.
25:37Quand un parent a détruit son enfant
25:39toute sa vie, il est encore marqué,
25:41il faudra encore qu'il s'occupe de ses parents,
25:43mais c'est encore une violence.
25:45On en vient à ce sujet qu'on avait prévu
25:47d'évoquer avec vous hier,
25:49déjà, mais l'actualité
25:51et le décès de Catherine Laborde
25:53en ont évidemment décidé autrement.
25:55Faut-il payer pour ses parents
25:57quand ils vieillissent, qu'ils sont dans le besoin,
25:59quand bien même ceux-ci ont été maltraitants
26:01des dizaines d'années plus tôt ?
26:03Bonjour, Evelyne.
26:05Bonjour.
26:07Vous avez fait le 3210, ma chère Evelyne,
26:09et nous vous écoutons.
26:11Moi, je voulais dire qu'on n'est pas
26:13forcément obligé de payer pour des parents
26:15qui ont été maltraitants,
26:17puisqu'avec mes frères et soeurs, nous en sommes
26:19la preuve. Nous avons réussi
26:21en 2017,
26:23donc c'est vieux,
26:25alors qu'on nous réclamait de l'argent
26:27pour notre mère
26:29qui avait été maltraitante.
26:31Nous avons été condamnés
26:33à payer
26:35pour elle, et avec
26:37mes frères et soeurs,
26:39on s'est dit, non, j'ai un frère surtout
26:41qui ne voulait pas, il voulait la tuer.
26:43Plutôt que de te donner un euro, il voulait la tuer.
26:45Alors, il y a d'autres solutions, quand même, on le rappelle.
26:47Voilà, c'est ça.
26:49Et alors, ça s'est fait comment ?
26:51Alors, un avocat, ça coûtait
26:53cher, il y en a qui ne pouvaient pas.
26:55Donc, on a pris un avoué, ça nous a coûté
26:57150 euros chacun, nous étions
26:59trois, parce qu'elle avait demandé qu'aux trois aînés,
27:01par l'intermédiaire des livrets
27:03de famille. Donc,
27:05l'avoué a fait appel
27:07et nous avons, avec
27:09bonheur et joie, obtenu l'exception
27:11d'indignité.
27:13Alors, c'est rare.
27:15Il faut amener des preuves, non ?
27:17Complètement.
27:19Et on en avait. Malheureusement, on en avait beaucoup.
27:21Est-ce que je peux vous demander
27:23quelle est la nature des
27:25reproches que vous faisiez à votre
27:27mère ?
27:29C'était une femme immature.
27:31Je pense qu'elle était malade.
27:33Donc, elle a eu 5-6
27:35maris, des enfants avec chacun de ses
27:37maris, et notamment un
27:39troisième mari qui était schizophrène.
27:41Là, on a vécu
27:43un véritable enfer, je peux
27:45le dire quand même.
27:47Vous voyez, j'ai encore de l'émotion,
27:49si longtemps après, d'en parler.
27:51Et donc,
27:53oui, elle était violente.
27:55Quand elle prenait des crises,
27:57moi j'ai reçu des coups de ceinture,
27:59j'ai un frère qui a reçu des coups de louche
28:01et de poils sur la tête
28:03et qui a été hospitalisé.
28:05Oui, oui, elle était
28:07violente.
28:09Quand vous parlez des preuves qu'il a fallu fournir
28:11pour obtenir cette exception d'indignité
28:13qui est assez rare, malgré tout.
28:15C'est très rare.
28:17Qu'est-ce que vous avez pu fournir comme preuve si longtemps
28:19après ?
28:21J'ai eu la chance,
28:23les deux aînés, avec notre père,
28:25on a eu beaucoup de chance, on avait
28:27un père qui avait beaucoup de relations
28:29et qui avait des amis.
28:31Lui, il était décédé déjà au moment des
28:33fêtes, mais son épouse, avec qui
28:35nous avons toujours été très très bien,
28:37nous a fourni beaucoup de preuves.
28:39Elle a même retrouvé des articles de journaux
28:41comme quoi ma mère avait
28:43failli aller en prison.
28:45Et donc ça nous a forcément aidé.
28:47À cause des mauvais traitements sur ses enfants.
28:49Alors même pas, parce qu'elle avait fraudé la sécurité
28:51sociale où son père était directeur.
28:53C'est un cas,
28:55si je vous racontais tout, on en a
28:57pour l'après-midi.
28:59Alors Evelyne,
29:01je vous pose la question à vous.
29:03Très bien, je comprends, vous avez eu
29:05cette exception d'indignité qui fait
29:07que vous n'avez pas été obligé
29:09de subvenir
29:11au déficit,
29:13enfin au problème qu'avait votre
29:15mère. Très bien.
29:17Au décès,
29:19il y avait des dettes.
29:21Donc on fournit
29:23l'exception d'indignité dès qu'on nous
29:25demande de l'argent. Très bien.
29:27Est-ce que vous n'avez pas peur que si on change la loi,
29:29il y ait simplement des enfants
29:31radins,
29:33qui disent,
29:35moi je ne vais pas payer pour ma mère,
29:37je ne vais pas payer pour mon père,
29:39il m'a mis des gifles quand j'étais petit.
29:41Vous voyez, vous, vous avez
29:43vécu un calvaire
29:45avec vos frères, soeurs, j'entends.
29:47Mais est-ce que vous n'avez pas peur que,
29:49est-ce qu'il ne faut pas que vous demeuriez
29:51une sorte d'exception ?
29:53Moi je trouve qu'il faut que ce soit encadré,
29:55comme tout.
29:57En Belgique, il y a le Tanavis,
29:59on ne vous fait pas ça pour un rhume.
30:01Donc nous, on a eu la chance
30:03de pouvoir apporter des preuves.
30:05Aujourd'hui, je trouve que c'est facile.
30:07Moi je sais qu'à l'âge de 18 ans, à l'époque,
30:09ma soeur qui était encore sous le joug
30:11de ma mère, moi j'avais la chance
30:13d'être déjà mariée, toujours avec le même mari
30:15d'aujourd'hui, il y a longtemps.
30:17Et donc, j'avais été avec le juge,
30:19je dis aux enfants, il faut bouger
30:21quand il faut que
30:23se plaindre aux instituteurs, c'est pas facile.
30:25Parce que moi, j'ai défendu
30:27ma mère bec et ongle très longtemps.
30:29Oui, avant de réaliser
30:31qu'elle était maltraitante.
30:33C'est ça. Mais bon,
30:35vous vous rendez compte, c'était dans les années
30:3750, aujourd'hui quand même,
30:39les choses ont changé, les enfants ont
30:41Internet, ils sont plus évolués
30:43les gosses, je dirais.
30:45Vous ne subveniez plus au problème
30:47de votre mère quand elle est devenue
30:49âgée et défaillante financièrement.
30:51Est-ce que ça l'a plongée, votre mère,
30:53dans une situation de...
30:55Parce que c'est ça aussi, est-ce que ça l'a plongée
30:57dans une situation de précarité,
30:59elle a perdu son logement ? Dans quelle situation
31:01s'est-elle trouvée ? Non, non, parce que c'était
31:03quelqu'un de très débrouillard. La preuve,
31:05quand elle est décédée, la
31:07Sécurité Sociale, les allocs,
31:09nous ont réclamé des choses que,
31:11heureusement qu'on a eu l'exception d'indignité,
31:13mais je ne vous dis pas heureusement,
31:15mais vous vous rendez compte.
31:17Moi, je sais que
31:19tous les
31:21enfants, on a eu beaucoup de
31:23mal avec cette histoire, on ne peut pas avoir
31:25de résilience et je m'en veux.
31:27Je vois des enfants de mon époque qui ont été
31:29maltraités, qui sont adultes aujourd'hui,
31:31qui ont pardonné. Alors moi, je ne dis pas
31:33que je n'ai pas pardonné, mais je ne veux pas
31:35avoir affaire, je ne voulais pas avoir
31:37affaire avec elle.
31:39À un moment donné, j'ai dit stop pour avoir la paix
31:41uniquement. Juste une petite précision,
31:43parce que vous parliez, Eric,
31:45du risque d'avoir des enfants radins qui ne veulent pas
31:47payer pour leurs parents. En fait, dans la
31:49proposition de loi à laquelle
31:51réfléchit le collectif Liens en sang,
31:53la règle serait qu'entre
31:55la majorité et les 30 ans, un
31:57enfant peut décider de se
31:59désolidariser à vie
32:01de ses parents, pour le reste de sa vie. Donc,
32:03ce n'est pas sur le tard, au dernier moment, quand la facture arrive,
32:05qu'on dit, en fait, je ne veux pas régler. Parce qu'aujourd'hui,
32:07le Code civil impose d'être
32:09présent pour ses parents, beau-parents aussi, d'ailleurs,
32:11en cas de mariage. Et si on ne subvient
32:13pas à ses besoins, le risque,
32:15c'est quand même 15 000 euros d'amende et jusqu'à 2 ans de prison.
32:17Merci pour cette précision, Céline.
32:19Merci beaucoup, Evelyne. On vous embrasse
32:21très fort, Céline et moi. Moi aussi. Bravo pour
32:23votre émission. Merci beaucoup, Evelyne.
32:25Bonne journée. Au revoir.
32:27Bonjour, Dominique. Bonjour, Dominique.
32:29Oui, bonjour. Est-ce qu'ils ont raison,
32:31ces enfants, alors, de dire
32:33qu'on se désolidarise ?
32:35Dominique.
32:37Oui. Bah, écoutez, moi, dans mon histoire,
32:39à 100, mes parents ont divorcé.
32:41Oh là là, il y a une histoire. Alors là,
32:43s'il y a une histoire à raconter,
32:45je vous mets sous le boisseau,
32:47sous le coude, et je vous retrouve dans une petite
32:49minute, mon cher Dominique. Vous aurez tout le temps. A tout de suite.
32:53Envoyez-nous vos messages sur l'application
32:55RTL ou appelez-nous au 3210.
32:5750 centimes la minute.
32:59Les auditeurs ont la parole. Eric Brunet
33:01et Céline Landreau sur RTL.
33:03Donc, un collectif
33:05d'enfants
33:07maltraités, qui sont devenus adultes,
33:09dit, nous n'avons pas, à l'âge adulte,
33:11à prendre en charge
33:13les défaillances de nos parents
33:15parce que, lorsque nous étions petits,
33:17ils ont été maltraitants, violents,
33:19etc. Voilà. Faut-il changer la loi ?
33:21Dominique est avec nous. Il a fait le 3210.
33:23Mon cher Dominique, je vous annonce que vous avez la parole.
33:25Pourquoi avez-vous appelé, Dominique ?
33:27Eh bien, parce que c'est vrai que je suis
33:29pour cette loi qui
33:31devrait changer, parce que,
33:33comme je vous disais tout à l'heure,
33:35mes parents ont divorcé,
33:37j'avais 10 ans. On a été
33:39sous la garde de ma mère pendant
33:412 ans. Et, en fin de compte,
33:43on était
33:45frappés
33:47et
33:49disons que
33:51la qualité de l'assiette
33:53était devenue
33:55médiocre par rapport
33:57aux copains
33:59de ma mère qui avaient, lui,
34:01une entrecôte et, nous, on avait
34:032 rondelles de saucisson
34:05ou une tranche de jambon.
34:07Et, si vous voulez,
34:09un jour, elle a mis à la porte
34:11mon frère,
34:13poursuivi par son ami
34:15qui voulait le frapper. Et puis,
34:17ce qui s'est passé, c'est que
34:19j'ai réussi à récupérer mon frère.
34:21On est partis.
34:23Mon père est venu nous récupérer sur la route.
34:25A quel âge vous êtes partis ?
34:27Donc, on avait 12 ans
34:29et 14 ans.
34:31Et ce qui s'est passé, c'est que
34:33après, nous étions
34:35sous la garde de mon père
34:37mais sans faire de papier,
34:39malheureusement.
34:41Ma mère a essayé de me revoir.
34:43J'avais 24 ans.
34:45Donc, ça faisait plus de 10 ans que je n'avais pas vu.
34:47Ça a été clair-net.
34:49Au bout de 5 minutes, on a dit
34:51« Stop, je ne veux plus te revoir ».
34:53Et, à 54 ans,
34:55il y a 2 ans, en fin de compte,
34:57le département
34:59du Pas-de-Calais
35:01a contacté ma mairie
35:03pour me donner un dossier
35:05à remplir,
35:07ce que j'ai refusé.
35:09Et la sélection sociale
35:11de la mairie
35:13m'a dit
35:15« De toute façon, ils vous forceront ».
35:17Quel dossier, Dominique ?
35:19Je ne comprends pas bien. Quel dossier
35:21on a voulu vous faire remplir ?
35:23Un dossier avec tous les renseignements,
35:25c'est-à-dire tout ce que je gagnais,
35:29tous mes revenus,
35:31si j'avais une pension alimentaire,
35:33mon loyer, mes emprunts, tout ça.
35:35Vous aviez 54 ans. Ça doit coïncider
35:37avec le moment où votre maman était vieillissante
35:39et devait être prise en charge
35:41je ne sais par quelle institution.
35:43Et on s'est dit « C'est le fils qui va payer ».
35:45Oui, c'est les 2 fils.
35:47J'ai mon frère aussi.
35:49Mon frère a reçu le même dossier.
35:51Au début, on ne voulait pas.
35:53Finalement, le département nous a contactés
35:55directement en nous disant
35:57« Si, si, de toute façon,
35:59si vous ne le faites pas,
36:01si vous ne remplissez pas ce dossier,
36:03on va vous prélever directement
36:05des sommes ».
36:07Donc, on a rempli
36:09malheureusement ce dossier.
36:11Et si vous voulez, moi,
36:13je n'avais pas de crédit.
36:15Attention, il faut éteindre la radio
36:17derrière vous. Je vous entends mal, Dominique.
36:19Il y a un retour.
36:21Ça va mieux, là ?
36:23Et si vous voulez, ce qui s'est passé,
36:25c'est que j'ai fait un crédit
36:27parce que j'avais une voiture
36:29de 8 ans
36:31qui avait 255 000 km.
36:33Et j'ai fait un crédit
36:35en urgence.
36:37Et puis, j'ai rempli
36:39le dossier et tout ça.
36:41On n'a pas beaucoup de sommes à donner.
36:43Moi, je donne
36:4555 euros et mon frère, il doit être
36:47à 118.
36:49Dominique, c'est intéressant.
36:51Vous donnez tous les mois, quand même ?
36:53À tous les trimestres,
36:55je donne 55 euros.
36:57Dominique, c'est la question
36:59que je posais tout à l'heure à notre invité
37:01juste avant.
37:03Il faut faire attention.
37:05Je vous écoute et je me dis,
37:07sa mère n'a vraiment pas été bien.
37:09Elle a privilégié son compagnon,
37:11qu'elle nourrissait bien, etc.
37:13Et les enfants, ils avaient une tranche de jambon le soir.
37:15C'est vraiment pas bien.
37:17Vous mettez des gifles,
37:19d'après ce que vous m'avez dit.
37:21Il y a beaucoup de Français
37:23qui ont eu ce genre de situation.
37:25C'est-à-dire des parents.
37:27Moi, ma mère me mettait des gifles aussi.
37:29Et qui, pour autant,
37:31ne s'estiment pas maltraités.
37:35Est-ce que vous, vous estimez
37:37que vous en avez reçu suffisamment
37:39pour être capable de demander
37:41à la loi
37:43de vous soustraire
37:45aux principes d'aide
37:47aux aînés, à vos aînés ?
37:49Déjà par le fait que
37:51à 14 ans, mon frère,
37:53pour une histoire de branches de lunettes
37:55que ma mère
37:57ne voulait pas réparer,
37:59il y a eu toute une histoire
38:01et il y a eu des coups.
38:03Et ce n'est pas
38:05le fait, si vous voulez,
38:07de la somme maudite
38:09qu'on paye.
38:11Dans notre génération, quel âge avez-vous ?
38:1356, là.
38:15Dans notre génération, je suis de la même génération que vous,
38:17on a tous reçu des coups.
38:19Il y a coup et coup, je suis d'accord.
38:21Donc,
38:23il y aurait beaucoup de gens de notre génération
38:25qui pourraient dire
38:27on ne va pas prendre en charge nos aînés.
38:29Vous voyez ce que je veux dire ? Moi, j'ai reçu des gifles.
38:31Oui, mais non,
38:33j'entends bien.
38:35Mais il y a, disons,
38:37entre guillemets,
38:39éducation où, en fin de compte,
38:41on fait des bêtises, on se prend une punition
38:43et les coups
38:45qui sont adultes.
38:47Sans raison, qui se multiplient
38:49et qui sont vraiment de la malfaite.
38:51Voilà, si vous voulez,
38:53être dans une chambre
38:55sans chauffage
38:57à l'étage
38:59avec simplement une brique réfractaire
39:01le soir dans le lit
39:03alors qu'il y a toute la nuit à passer
39:05dedans,
39:07c'est tous des choses, si vous voulez.
39:09On est passé d'un confort
39:11d'une maison
39:13familiale
39:15à trois étages
39:17à une maison
39:19de campagne
39:21où il y avait, en plus,
39:23la chambre où les gens sont décédés dedans.
39:25Oui, je comprends.
39:27Mais c'est toute la différence entre une éducation sévère
39:29et puis de la maltraitance.
39:31Vous avez raison, c'est pour ça que je vous ai fait préciser, Dominique.
39:33Merci, merci de ce témoignage.
39:35Voilà, Dominique, vous voyez, il s'est fait
39:37« rattraper » par la patrouille
39:39et donc, tous les trimestres, il paie
39:41pour cette mère
39:43qu'il n'aurait pas voulu aider sur le papier.
39:45Dominique, très bien. Dans un instant, on sera avec Martine.
39:47Elle est là, Martine ? Oui.
39:49Bonjour Martine, à tout de suite.
39:53Jusqu'à 14h
39:55Eric Brunet et Céline Landreau
39:57vous donnent la parole sur RTL.
40:01Céline Landreau et Eric Brunet
40:03les auditeront la parole
40:05sur RTL.
40:07On va aller voir Victor, le roi du standard.
40:09Qui est au standard aujourd'hui, Victor ?
40:11Écoutez, nous avons un petit nouveau cette semaine. Nous avons
40:13Léandre qui est en stage et donc qui prend vos appels.
40:15Soyez indulgents avec lui, il est très jeune
40:17mais il est très accueillant.
40:19On a également Cerise, Enzo et Alexian
40:21comme toujours.
40:23Précise qu'il est là légalement, Léandre.
40:25On dit qu'il est très jeune mais on ne fait pas travailler les enfants.
40:27Non, bien sûr.
40:29Il y a des messages sur cette histoire,
40:31la loi qui oblige les enfants à s'occuper des parents
40:33quand ils sont âgés et défaillants.
40:35Oui, on a des messages sur l'application RTL.
40:37Héloïse nous dit
40:39« Je suis moi-même victime d'un parent maltraitant
40:41et je suis hanté par l'idée qu'un jour
40:43on vienne me demander de payer pour leur vieux jour. »
40:45Laetitia, moi, mon beau-fils
40:47pense demander la déchéance
40:49de maternité. Sa maman l'a
40:51renée il y a 5 ans
40:53et elle avait fait de même pour son frère.
40:55Puis Guy nous dit « Ok, mais dans ce cas
40:57il faudrait aussi que l'enfant
40:59renonce à son héritage. »
41:01Ça va ensemble. Si on se désolidarise
41:03ça va dans les deux sens.
41:05Martine, bonjour.
41:07Vous avez fait le 30210. On vous écoute.
41:09Pourquoi avez-vous appelé ?
41:11Eh bien, mon cas
41:13et celui de ma fratrie est un petit peu différent.
41:15On n'a pas vraiment eu de maltraitants.
41:17Ce n'est pas parce qu'ils n'ont pas eu le temps de nous maltraiter.
41:19Nous avons été retirés rapidement
41:21par les services sociaux.
41:23Moi, j'ai été placée à 5 ans.
41:25Le plus jeune de la fratrie
41:27est un nourrisson en fait.
41:29D'accord. Donc l'ADAS.
41:31L'ADAS, pour l'appeler comme ça.
41:33C'est tout à fait ça.
41:35Nos parents, entre temps, ont divorcé.
41:37A la suite de ça, ma mère a
41:39reconçu trois nouveaux enfants.
41:41C'est une femme qui a eu sept enfants
41:43dont elle ne s'est jamais occupée.
41:45Tout le monde a été
41:47placé avec des situations
41:49compliquées.
41:51Il y a quatre ans,
41:53j'ai reçu un coup de...
41:55On ne les a quasiment jamais vus.
41:57Trois fois dans notre vie.
41:59Il y a quatre ans,
42:01alors que j'étais en vacances, j'ai reçu un coup de fil
42:03de la police de la ville
42:05où je vis qui me dit
42:07Madame, rappelez-nous,
42:09il s'agit de votre père. J'ai compris
42:11ce que ça voulait dire.
42:13Notre père avait été retrouvé mort dans son appartement.
42:15Effectivement,
42:17à ce moment-là, on recherche quand même
42:19les enfants.
42:21J'ai un métier où on peut vite retrouver mon numéro de téléphone.
42:23On m'a retrouvée rapidement.
42:25J'ai dû m'occuper
42:27de l'enterrement, de vider l'appartement,
42:29de régler la succession, etc.
42:31Je l'ai fait seule
42:33parce que mes autres frères et sœurs n'étaient pas en capacité
42:35de le faire.
42:37Deux ans après... Non, pas du tout, j'ai eu une bêtise.
42:39Un an après,
42:41c'est le tour de notre mère.
42:43Entre temps,
42:45entre les deux décès,
42:47je suis plutôt du genre à être inactive,
42:51j'ai contacté,
42:53un petit peu, mes frères et sœurs,
42:55et dont la deuxième fratrie,
42:57les trois autres frères et sœurs
42:59qui avaient eu notre mère.
43:01J'ai retrouvé la grande
43:03de la fratrie et je lui ai dit
43:05je me présente. On ne se connaissait pas.
43:07Je me présente, voilà ce qui se passe.
43:09Moi, je suis inquiète parce que voilà ce qui vient de nous arriver.
43:11Et on sait que la suite va arriver.
43:13Forcément, notre mère avait une fin
43:15également à un moment donné.
43:19Entre temps, on a été la voir.
43:21On a fait mettre en place
43:23une assurance sec pour
43:25surveiller un petit peu les comptes,
43:27savoir comment ça se passait, s'il n'y avait pas de dette, etc.
43:29Mais moi, surtout,
43:31ce que j'avais fait, c'est que je m'étais bien bien
43:33renseignée auprès de gens compétents.
43:35Il existe un article du code
43:37civil, je ne pourrais plus vous donner le numéro,
43:39qui dit qu'un
43:41enfant qui n'a
43:43pas été
43:45éduqué par ses enfants,
43:47vraiment dans le cadre judiciaire,
43:49ses enfants avant l'âge de 12 ans,
43:51peut être dispensé
43:53d'assister ses parents dans la vieillesse.
43:55Oui, exactement.
43:57Et donc, maintenant,
43:59tout le monde est mort, tout a
44:01été bien réglé, mais je peux vous dire
44:03que ce que j'entends,
44:05moi j'aurais été folle de devoir donner un euro
44:07à ces gendarmes.
44:09Vous voyez, on
44:11fait des enfants, on les laisse à la charge
44:13de l'État et de gens
44:15qui ont bien voulu s'occuper de notre éducation
44:17et alors qu'ils vont être vieux,
44:19on va nous demander de l'argent ?
44:21Nous, on a géré notre vie,
44:23on a dû grandir,
44:25on a dû se construire.
44:27Vous avez dû faire 100 et aujourd'hui, on vous demande
44:29d'être là.
44:31Pour moi, ça n'arrivera pas, parce qu'encore une fois, tout le monde
44:33est mort, mais je vous assure
44:35que je me serais battue bec et ongle
44:37et pour tous mes frères et soeurs,
44:39pour ne pas que ça arrive.
44:41D'ailleurs,
44:43vous voyez, ça me fait monter un petit peu.
44:45Non,
44:47ce n'est pas concevable.
44:49Dans ce que j'ai entendu,
44:51il y a plein de petites nuances
44:53de parcours de vie.
44:55J'entendais le monsieur qui a été très
44:57malheureux, oui, je comprends, mais
44:59malgré tout, il a quand même été éduqué par sa mère,
45:01il a quand même été avec ses parents.
45:03Même s'ils n'ont
45:05pas été gentils
45:07etc.
45:09Vous vous rendez compte, quand vous laissez vos enfants à la charge
45:11de la société,
45:13vous ne payez pas un euro pour vos enfants
45:15et ceux-ci, en fin de vie,
45:17devraient vous assister.
45:19Moi, je peux vous dire que ma mère, je l'ai vue
45:21à plusieurs reprises
45:23parce qu'encore une fois, je surveillais
45:25les comptes,
45:27je surveillais les assurances.
45:29Oui, en sorte de ne pas avoir de mauvaise surprise supplémentaire.
45:31Exactement, vous avez tout à fait
45:33bien reformulé ce que je pensais.
45:35Mais elle m'énervait,
45:37je ne la supportais pas.
45:39J'étais désagréable avec elle.
45:41Je la traitais un dossier, en fait.
45:43Je la traitais un dossier.
45:45Ce sujet est passionnant.
45:47Merci beaucoup Martine pour ce très beau témoignage.
45:49On sent, on voit que vous avez réfléchi.

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