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00:00Je suis très heureux d'accueillir sur Europe 1, on marche sur la tête Frédéric Dhabi.
00:03Merci d'être là Frédéric, vous savez que vous êtes mon héros.
00:06Ah non, mais vraiment, vous savez que je...
00:07Sérieusement ?
00:07Ah non, mais prenez-moi en stage, vous savez que moi, les sondages, les chiffres...
00:10Vous savez que je rêvais de faire une émission qu'avec des sondages.
00:14Je vous dis, il se trouve que les Français...
00:16On a fait ça ici à Europe 1 avec Wendy Bouchard, le week-end il y a quelques années.
00:20Avec d'ailleurs Fabien.
00:21Wendy, Fabien Lecau, il a fait toutes les émissions.
00:24Il y a 35 ans, il faisait la vachette avec Guillaume.
00:26Non, mais c'est vrai, mais franchement, j'adore ça.
00:32Et franchement, j'adore...
00:33Ça fait longtemps que vous faites ça maintenant ?
00:35Je suis arrivé à l'IFOP le 31 mars 95, pas la première fois.
00:38À une campagne présidentielle qui a été une catastrophe pour les sondages.
00:42Parce qu'il n'y avait pas eu un sondage qui avait donné Jospin en tête.
00:45Ce focalisme sur 2002-2002 n'a pas été si honteux que ça.
00:48On a tous vu Jospin baisser et Le Pen monter, mais personne ne croyait que ça pourrait se croiser.
00:52Par contre, 95, c'est une catastrophe.
00:54C'est vrai qu'on pense tous à 2002, Jean-Marie.
00:56Mais en fait, 95, c'est une erreur collective des médias, des politiques.
01:01Tout le monde pensait que ça se terminerait entre les deux cohabitants.
01:04Et finalement, ça n'a pas été le cas.
01:06Mais ça s'est toujours planté avec Jean-Leonel Jospin.
01:08En 95, sur Lionel Jospin, c'est planté.
01:10Et en 97, pour la dissolution, les sondeurs avaient donné la victoire de la gauche.
01:14C'est vrai.
01:14Et puis, il y a eu la cohabitation avec Lionel Jospin.
01:17Jean-Marie, c'est-à-dire Lionel.
01:18On joue au basket ensemble.
01:20Ah oui, c'est vrai que c'est la grande chambre de basket, bien sûr.
01:22Mais son fils était dans ma classe.
01:23Ah oui ?
01:24Mais oui, le fils de l'année jaune.
01:25Mais il dit, mais quoi ?
01:26Vous, Fabien Lecœuf, je sais que le fils de Charlemagne était dans sa classe.
01:33Oui, c'est vrai.
01:35Oui, bien sûr.
01:36On est sur Europe 1.
01:37On a des connaissances, quoi.
01:39Frédéric Dhabi, merci en tout cas d'être là.
01:41Expliquez à nos auditeurs, vous, ce que vous faites, parce que vous êtes directeur général
01:44Opinion Group, IFOP.
01:47Qu'est-ce que vous faites toute la journée ?
01:48Toute la journée, on vous commande des sondages ?
01:49Voilà.
01:50On nous commande des enquêtes d'opinion.
01:51Moi, je ne fais pas de marketing.
01:53Je ne connais rien.
01:53L'opinion, c'est des sondages politiques, des sondages pour la presse, pour les médias,
01:57pour Europe 1 à une certaine époque, pour des entreprises, pour des collectivités.
02:00Quand on fait plus de sondages, maintenant qu'ils ont des bons chiffres, ils n'ont plus besoin de sondages.
02:03Ils en font quand même de temps en temps.
02:04Des sondages marketing, qui sont confidentiels, et des sondages d'opinion avec mes confrères
02:07de CSA, qui sont des enquêtes publiées.
02:09Et puis, on fait des enquêtes pour le gouvernement.
02:12L'Elysée ne commande pas d'enquêtes.
02:13C'est une promesse de François Hollande qui a été tenue.
02:15Il n'y a jamais d'enquêtes commandées par l'Elysée.
02:17Et il y a un organe qui s'appelle l'ESIG, le service d'information du gouvernement,
02:20qui coordonne toute une série d'enquêtes d'opinion.
02:24Donc, il y a une très grande diversité des enquêtes.
02:25On a fait des enquêtes sur vous par le passé.
02:27Des enquêtes sur la société, sur la politique, bien sûr.
02:30On en fait beaucoup sur les élections municipales.
02:32Pour lui en mars prochain, toute une série de villes.
02:34À Nice, ça va être chaud.
02:37Notamment à Nice, à Marseille, à Nice.
02:39Elles vont être intéressantes, les élections municipales.
02:42C'est vrai que ça fait longtemps, et je le dis aux auditeurs d'Europe 1,
02:45qu'on ne va pas avoir des élections municipales aussi intéressantes.
02:47Parce que c'est vraiment, dans plein de grandes villes, ça va être énorme.
02:51À Paris, à Nice, à Marseille, à Lille, à Lyon.
02:55Lyon, on va voir ce qu'il va se faire.
02:56C'est les premières municipales qui sont la dernière étape avant la présidentielle depuis 2001-2002.
03:00Je vous dis, les municipales de 2026 vont être incroyables.
03:04Elles vont être incroyables.
03:06Non mais c'est vrai.
03:06Et puis, il y a beaucoup d'enjeux.
03:09Il y a beaucoup de choses qui vont jouer.
03:10Moi, j'attends de savoir ce que va faire Elexiotia à Nice, par exemple.
03:13J'attends de savoir ce que va faire Sébastien de Logu à Marseille.
03:17J'attends de savoir ce qui va se passer à Lyon, avec toutes les affaires qu'il y a eu.
03:20Et puis, j'attends de savoir aussi ce qui va se passer dans des villes comme Rennes, comme Nantes, Grenoble.
03:26Où beaucoup d'habitants nous disent, d'ailleurs, sur Europe 1, souvent, qu'ils trouvent que c'est difficile pour eux.
03:35Mais est-ce que ça va se traduire dans les urnes ?
03:37Exactement, parce qu'il y a des bastions d'extrême-gauche dans ces villes.
03:39C'est vrai que ça va être très intéressant.
03:42Frédéric Daby, en tout cas, merci d'être avec nous.
03:45Est-ce que ça vous intéresse de faire des sondages ou des enquêtes d'opinion sur les personnalités médiatiques ?
03:54Oui, on en a fait par le passé avec le journal du dimanche.
03:57On avait un top média qui est à côté du top 50 des personnalités, qui est le navire amiral IFOP JDD.
04:06Moi, ce qui m'intéresse, c'est la grande diversité des sujets.
04:09On peut passer d'un sujet sociétaire, on travaille beaucoup sur la sécurité, sur le trafic de drogue,
04:13sur des sujets plus politiques, plus électoraux.
04:16Et bon, là, en assurance, on a fait l'enquête sur la présidentielle.
04:20Moi, ce qui m'a fait plaisir dans ce sondage, je vais vous le dire,
04:24parce que vous avez fait un sondage qui avait été commandé par Valeurs Actuelles, c'est ça ?
04:28Tout à fait.
04:28Tout à fait, ce n'est pas un sondage qui vient de nulle part,
04:30puisque très fréquemment, Valeurs Actuelles nous commandent des enquêtes sur des personnalités
04:34qui ne sont pas des personnalités du champ politique,
04:36enfin, potentiel électoral.
04:38On a travaillé sur Michel Onfray, sur Pierre de Villiers, sur Bigard,
04:43sur toute une série de personnalités dont on a dit,
04:45elles sont intéressantes, est-ce qu'elles pourraient avoir un rôle politique ou électoral ?
04:49Alors moi, il y a un seul truc qui m'a fait plaisir,
04:50c'est qu'il n'y a que 3% des gens qui ne me connaissent pas.
04:53Ça, ça m'a fait plaisir.
04:55Et c'est ça qui m'a fait plaisir.
04:58C'est révélateur.
04:58Elles ne sont pas à l'ARCOM.
04:59Non mais c'est ça.
05:00Non mais c'est fou.
05:03Un taux de notoriété aussi élevé, moi je trouve ça assez étonnant.
05:06Mais c'est vrai que tout le monde se focalise sur la popularité,
05:09il faut d'abord voir si vous êtes connus.
05:10Et le baromètre qu'on fait par image est intéressant,
05:14parce qu'on pose une question plutôt gentille,
05:16bonne mauvaise opinion,
05:17mais on laisse en clair, je ne le connais pas suffisamment.
05:20Et il y a beaucoup notamment de ministres,
05:21de personnes qui se pensent connues,
05:23qui souffrent d'un déficit de notoriété.
05:25Ce n'est pas le cas du tout de Cyril Léonard.
05:27Mais c'est vrai que,
05:29qui sont les personnes les plus connues ?
05:31Il y a NMbappé, Emmanuel Macron,
05:34il n'y a pas 100% d'autorité,
05:35c'est toujours 97, 98, c'est ça ?
05:37Parce qu'il y a même Emmanuel Macron,
05:38je crois qu'il n'a pas 100% d'autorité.
05:39Je crois qu'il n'a 99% dans le baromètre de match.
05:41Parce que dans le baromètre de match,
05:42je ne le connais pas suffisamment.
05:43Suffisamment, ça veut dire,
05:44je vois qui c'est,
05:45mais je ne m'intéresse pas à la politique
05:46ou je ne vois pas ce qu'il dit.
05:48C'est ça, mais c'est vrai que c'est assez intéressant.
05:51Moi, il y a cette phrase que disait un producteur,
05:54qui disait, il faut 10 ans pour être connu du jour au lendemain.
05:57Et moi, ce qui m'intéresse,
05:59vraiment, c'est la popularité,
06:00c'est la notoriété surtout.
06:02C'est incroyable parce qu'on voit qu'il y a,
06:04c'est fou, parce qu'il y a des gens qui pensent être très très connus.
06:07Et quand vous voyez les sondages,
06:09parfois ils sont des 45% de notoriété.
06:12Est-ce que parfois, d'ailleurs, vous avez des surprises,
06:13vous-même, en sondant sur la notoriété de tel ou un tel,
06:18que vous pensez être plutôt connus par la population française
06:20et vous vous dites, on s'est trompé,
06:22il n'était pas si connu que ça.
06:23Oui, c'est extrêmement fréquent.
06:25Des personnes qui passent, par exemple, sur des chaînes infos
06:27pensent être connues de tous.
06:28Mais ça reste des audiences fortes,
06:30mais des audiences qui sont limitées.
06:31C'est toujours moins que le JT de 20h, de TF1 ou de France 2.
06:35C'est vrai que ça se construit très très longuement.
06:37Quand je lance le baromètre match en 2003,
06:39il y a 90% des Français qui ne connaissent pas Jean-Louis Burleau.
06:424 ans après, tout le monde le connaît.
06:43Mais il y a aussi des périodes qui sont des périodes d'accélération
06:46de la notoriété.
06:48Par exemple, je pense à Olivier Véran au moment du Covid,
06:51à Rachid Adati en 2007,
06:53à Madame Belkacem en 2012,
06:55parce qu'elle était porte-parole.
06:56Il y a des moments d'accélération, souvent dans les périodes électorales.
06:58Et après, ça rebaisse ?
06:59Ça peut rebaisser, c'est rare.
07:00Il y avait, par exemple, Ramayad,
07:02quand elle avait pris position contre la venue du Khaddafi en France
07:05à l'automne 2007.
07:06C'est ça, en décembre.
07:07Bruno Rotaillot a vu sa popularité augmenter
07:10avec son arrivée à l'intérieur.
07:12Sans trahir de secret, quand je le croisais au Sénat,
07:14il me disait, ah mais quel dommage,
07:16je me rends compte que personne ne me connaît.
07:17C'est vrai qu'il avait une notoriété assez faible.
07:19Mais là, il y a un moment d'accélération très forte
07:21et c'est vraiment la personnalité qui a le plus éclaté
07:24en termes de notoriété.
07:25Il a passé la barre des 50-60% de notoriété.
07:28Il est même plutôt maintenant à 80%.
07:30C'est quelqu'un dans un contexte en plus
07:32où il y a une sorte d'éclipse du politique,
07:34où les Français ont l'impression
07:34qu'il ne se passe plus rien à l'échelle nationale.
07:36Il constitue, avec Darmanin également,
07:38place Vendôme, une vraie exception.
07:41Et comment ça se joue entre notoriété
07:43et indice de vote ?
07:48Alors je dirais entre popularité et vote.
07:52On peut être très très populaire
07:53et ne jamais gagner une élection.
07:55Je pense à Bernard Kouchner,
07:57je pense à des personnes qui n'ont jamais même pu être candidats
07:59à l'élection présidentielle.
08:00Au contraire, il y a des personnalités
08:02qui ont une popularité faible.
08:05Je pense à Éric Zemmour,
08:07je pense par le passé à Jean-Marie Le Pen,
08:08mais quand on disait qu'on avait une bonne opinion
08:10de Jean-Marie Le Pen,
08:11ça voulait dire qu'on allait sans doute voter pour lui.
08:13Même chose pour Georges Marchais
08:15ou pour des leaders du Parti communiste.
08:17C'est vrai que parfois,
08:18la popularité c'est un socle électoral.
08:20La plupart du temps,
08:21la popularité ne fait pas le vote,
08:22sinon on aurait eu à l'Élysée,
08:24Simone Veil, Bernard Kouchner, etc.
08:26Mais c'est un ingrédient.
08:27Et bizarrement,
08:30je vais vous dire aussi,
08:31la popularité ne fait pas l'audience.
08:32Il y a des animateurs
08:35qui sortent très bien
08:37dans les sondages d'opinion
08:38où les gens disent
08:38« Oui, je les adore »,
08:39et qui ne font pas d'audience.
08:40Parce que les personnes clivantes...
08:41Et à l'époque,
08:42je me rappelle de Marc-Olivier Fogel,
08:43par exemple,
08:44qui était extrêmement clivant,
08:46comme ça peut l'être,
08:47comme peuvent être d'autres animateurs,
08:48et qui cartonnaient.
08:50Et c'est ça.
08:51C'est une émission de France 3
08:53dont le nom m'échappe.
08:54On peut plaire à tout le monde.
08:56C'était des très bons titres.
08:57Et à l'époque,
08:58je ne travaille pas un secret,
08:59c'est vrai que Marco,
09:01il avait une très forte notoriété,
09:03mais une popularité
09:05qui était dans les derniers.
09:07Mais c'est souvent ça aussi,
09:10parce que les gens aiment bien regarder aussi
09:11des personnes qu'ils n'aiment pas.
09:13Et quand vous êtes clivant,
09:14il y a des gens qui vous détestent vraiment,
09:15mais les gens qui vous aiment,
09:16ils vous aiment beaucoup plus
09:17qu'une personne qu'élisse,
09:19qui est entre l'affection
09:21et parfois un peu l'indifférence.
09:23Alors, vous avez fait ce sondage.
09:25D'après l'enquête,
09:2610% des Français.
09:28Alors, il y en a 3, sûr,
09:29et 7%.
09:30Pourquoi ?
09:30C'est plus, c'était quoi le terrain ?
09:33C'est 3% certainement,
09:35et 7% probablement.
09:36C'est ça.
09:37Donc, ce qui ferait 10% des Français.
09:40Alors, j'ai vu qu'Éric Zemmour,
09:41il était à 12 à l'époque.
09:42Oui.
09:43C'est ça.
09:44Il y a le général Pierre de Villiers
09:47qui était à 20.
09:47Qui était autour de 20,
09:48avec 6% de certains.
09:50C'est ça, c'est énorme.
09:52Et c'est vrai que,
09:53vous expliquez,
09:54il y a deux catégories socioprofessionnelles
09:56qui sont les plus susceptibles
09:57de voter pour moi,
09:58qui sont les chefs d'entreprise
09:59et les chômeurs.
10:01C'est un paradoxe, ça ?
10:02Oui, c'est ça qui est fou.
10:03Comment vous expliquez ce paradoxe, d'ailleurs ?
10:04Non, c'est vrai,
10:05c'est aussi,
10:06c'est quelqu'un,
10:07si il y a une loi,
10:07qui peut-être imprime
10:08et a été remarqué.
10:10C'est vrai que,
10:11le potentiel électoral,
10:12ce n'est pas une intention de vote.
10:14C'est ça.
10:14Est-ce que je serais prêt
10:15à voter pour lui ?
10:15D'ailleurs,
10:16ça me permet de déconstruire
10:17une sorte de fake news.
10:18On disait,
10:25Coluche a été testé
10:26à plusieurs reprises
10:27en potentiel électoral.
10:28C'est des enquêtes IFOP
10:29pour le point
10:29et il est même monté
10:30à 18-20%.
10:31Mais ce n'était pas
10:32une intention de vote.
10:33Il n'a jamais été confronté
10:34à Mitterrand,
10:35Laguillet, Marché, etc.
10:35C'est ça qu'il faut bien le dire.
10:37Vous êtes dans l'absolu.
10:39Ce qui serait intéressant un jour,
10:40mais ça sera une commande à faire ou pas,
10:42c'est vous confronter
10:43à une offre électorale complète.
10:44De la même manière...
10:45C'est ça.
10:45En fait, là,
10:46c'est juste la question
10:46est-ce que vous seriez prêt
10:47à voter pour lui ?
10:48Et c'est important
10:49de le dire aussi pour Coluche.
10:50Surtout sur Europe 1.
10:51C'est vrai que c'était ça.
10:52En fait,
10:52c'était...
10:53Seriez-vous susceptible
10:54de voter pour Coluche ?
10:56Exactement.
10:57Il y a beaucoup de gens aussi
10:58qui ne seraient pas votés pour moi.
10:5887% je crois.
11:00Oui.
11:00Qui seraient...
11:01Voilà.
11:02C'est vrai que c'est des gens
11:03qui ne vous aiment pas,
11:04qui vous rejettent.
11:05C'est des gens
11:05qui ne se sont pas projetés
11:06dans un Cyril Anouna.
11:08Dans ce 87%,
11:10il y a toute une série
11:11de motivations.
11:13C'est ce qu'il dit,
11:14c'est une blague, etc.
11:15Voilà.
11:16Quelle politique,
11:17en ce moment...
11:18Moi, j'essaie de faire un jeu
11:20un petit peu tous les jours
11:20sur Europe 1.
11:22C'est...
11:23Vous le savez,
11:23je vous dis tous les jours,
11:24à date,
11:25qui est le président en 2027,
11:27au 30 avril 2025,
11:29le président en 2027,
11:30oui.
11:30J'ai pensé à vous, Cyril,
11:31parce qu'enfin,
11:32on a eu un sondage
11:32sur le second tour.
11:33Vous savez,
11:33c'est Édouard Philippe.
11:35Exactement.
11:35Face à Jordan Bardella
11:36ou Marine Le Pen.
11:3856-44...
11:3954-46.
11:40Je crois que c'est ça.
11:4154-46, exactement.
11:43Et c'est vrai que chaque jour,
11:43moi, je me dis,
11:44à date,
11:45aujourd'hui,
11:4530 avril,
11:46si l'élection avait lieu,
11:49donc on est à pile deux ans,
11:50voilà,
11:51Édouard Philippe serait le président.
11:52Absolument.
11:53On est d'accord.
11:54On est d'accord,
11:54en tout cas,
11:55aujourd'hui.
11:56Mais un sondage
11:57d'attention à vote
11:57n'est pas prédictif.
11:58Il donne des résultats
11:59sur le rapport de force actuel.
12:01Exactement.
12:01Et c'est vrai que
12:02il est faux de dire
12:04qu'à deux ans,
12:05jamais une enquête
12:06a donné le président au futur.
12:07Je ne suis pas d'accord avec ça,
12:08moi.
12:08Je vais vous donner
12:09deux exemples.
12:10Entre 86 et 88,
12:12pas un sondage
12:13n'a donné François Mitterrand
12:14battu,
12:14dès la fin 86.
12:16Et Emmanuel Macron
12:16sur le deuxième mandat.
12:17Pareil,
12:18pareil.
12:18Et troisième exemple,
12:20en 2006-2007,
12:22jamais une enquête
12:23a donné Nicolas Sarkozy
12:24battu,
12:25il arrivait toujours
12:25en tête au premier tour,
12:26parfois une fois
12:27égalité avec sa lignée royale
12:28et toujours gagnant
12:28au second tour.
12:29Par contre,
12:29en 2002,
12:31il y avait Balladur,
12:31on croyait que c'était
12:32en 1995.
12:34Balladur était
12:35Chirac.
12:36Mais il n'y a pas
12:37Ça veut dire quoi ?
12:38Une photographie ?
12:39Mais déjà,
12:40c'est une photographie
12:41qui donne un rapport de force.
12:42Une tendance ?
12:42Exactement.
12:43C'est quelque chose
12:44qui donne un rapport de force
12:45aujourd'hui,
12:45ici et maintenant,
12:46qui n'est pas prédictif
12:47du jour du vote.
12:48On se serait vu
12:49le 30 avril 2015,
12:51il y a 10 ans,
12:52jour pour jour,
12:53on n'aurait pas évoqué
12:54autour de la table
12:54Emmanuel Macron.
12:55Il était ministre de l'économie,
12:57il avait une bonne popularité,
12:58on commençait à frémir
13:00autour de lui.
13:00Le jeu politique actuel,
13:03si ça ne bouge pas,
13:04et je vous dis franchement,
13:06je doute que ça bouge beaucoup.
13:08C'est mon avis,
13:09mais je doute que ça bouge beaucoup.
13:11Moi, je trouve, mine de rien,
13:12qu'à chaque fois,
13:13les enquêtes d'opinion,
13:14je suis désolé,
13:15il y a parfois des gens qui critiquent,
13:17etc.
13:17Je trouve franchement
13:18qu'ils se trompent rarement,
13:21les mecs.
13:21Il faut arrêter.
13:22Emmanuel Macron,
13:23il y a 2022,
13:25Emmanuel Macron,
13:26il a été élu du début
13:27à la fin.
13:28Les européennes,
13:29vous les avez données.
13:30Exactement,
13:31les européennes,
13:31vous les avez données.
13:32Mais c'est très variable,
13:34c'est lié à la participation,
13:35c'est lié à l'offre électorale.
13:37Jusqu'en fin 1994,
13:38les sondages testaient Jacques Delors,
13:40il n'a pas été candidat.
13:41En 2006,
13:42avant la présidentielle,
13:44jusqu'à la primaire socialiste,
13:45on testait,
13:46tenez-vous bien,
13:47sept candidats socialistes,
13:48c'était d'ailleurs pour Paris Match,
13:49on testait Jacques Lang,
13:50on testait François Hollande,
13:51on testait Jospin,
13:52on testait Séguène Royal,
13:54Bertrand Delanoé,
13:56Dominique Strauss-Kane
13:57et Laurent Fabius.
13:58Là, on est dans une élection
13:59de renouvellement.
14:00C'est-à-dire,
14:00comme en 1995,
14:01comme en 2007,
14:02le président sortant
14:03n'est pas candidat,
14:04il ne peut pas l'être,
14:05et on va même dire
14:05que son opposante,
14:07son adversaire de 2017
14:08et 2022,
14:09je ne sais pas ce qui se passera,
14:10mais c'est sans doute compliqué.
14:12Donc,
14:12on est dans du renouvellement absolu.
14:13Justement,
14:14vous parlez de renouvellement,
14:15qu'est-ce que ça veut dire
14:15que l'on vous commande
14:17des sondages
14:18ou des sondages d'opinion,
14:19en tout cas,
14:20sur des personnalités
14:21qui ne font pas partie
14:22du Serail, justement ?
14:23Qu'est-ce que ça traduit ?
14:24Qu'est-ce que ça veut dire ?
14:24C'est une excellente question.
14:25Je pense que ça...
14:26Bravo.
14:28Pour moi,
14:30ça traduit la crise du politique.
14:31Oui, c'est ça.
14:32Jamais,
14:32le politique à l'échelle nationale.
14:34J'ai parlé tout à l'heure
14:35d'éclipse du politique.
14:36Les Français ont le sentiment
14:37depuis le 7 juillet,
14:39quand on leur demande
14:39de refaire le film,
14:41qu'il ne se passe pour rien.
14:427 juillet,
14:43une assemblée introuvable,
14:44puis les vacances,
14:45les Jeux olympiques,
14:46un temps fou
14:47pour le gouvernement Barnier,
14:48Barnier chute,
14:49François Bayrou arrive.
14:51Les Français ont le sentiment
14:52que le politique
14:53ne change plus la vie
14:54et ils voient le contraste
14:55entre une classe politique nationale
14:57où il ne se passe rien
14:58et à l'international,
14:59parce que maintenant,
14:59les gens s'intéressent
15:00à l'international.
15:01C'est ça qui a changé
15:02par rapport à il n'y a même
15:03pas 5 ou 10 ans,
15:04où il y a des fortes accélérations.
15:07Mais la politique
15:07en haut du vide,
15:08il y a des acteurs
15:09qui émergent.
15:11Vous en parliez tout à l'heure,
15:11Cyril,
15:12le maire.
15:12Le maire d'une ville.
15:14Le maire, au moins,
15:14il change la vie.
15:15Il est sur le terrain,
15:16il écoute.
15:17Et puis parfois,
15:18l'entrepreneur.
15:18L'entreprise a une cote d'enfer.
15:20Ça n'a rien à voir
15:21avec ce qu'il y avait
15:22il y a 10 ou 20 ans.
15:23Et c'est vrai que
15:23dans ce contexte-là,
15:24on va dire
15:25que les politiques échouent
15:26à l'échelle nationale.
15:27Allons voir ailleurs
15:27qui est un chef d'entreprise,
15:29qui est un animateur.
15:31Zelensky était,
15:32comme vous le savez,
15:33acteur,
15:34bébé griot en Italie.
15:36Il y avait une politique
15:37qui s'appelait
15:37Leticia Krupa
15:38qui a malheureusement
15:39nous acquitté.
15:40Exactement.
15:41Ce livre est absolument passionnant.
15:42Je recommande de le relire.
15:44Effectivement,
15:45on cherche peut-être ailleurs,
15:46même si,
15:46sans doute,
15:48moi c'est peut-être ma pente,
15:48mais je me trompe,
15:49je pense qu'on va rester
15:50sur des personnalités politiques
15:51installées
15:52parce qu'il y a une telle inquiétude
15:53des Français sur l'avenir
15:54qu'on va chercher peut-être
15:55des experts,
15:56notamment sur les questions
15:57internationales.
15:58On va parler du cas
15:59Olivier d'Artigol
16:00dans un instant.
16:01On en parlera
16:02avec Valérie Benahim,
16:03s'entendu avec Gauthier Lebré,
16:04avec Fabien Lequeuve
16:05et avec Gilles Martignol
16:06qui nous a rejoint.
16:07Arrête.
16:08Bien entendu,
16:09maire de Ficou.
16:10Non,
16:11Gauthier général de Ficou.
16:12Maire de Ficou.
16:1201-80-20-39-21.
16:16Le cas d'Artigol
16:16est fou
16:17puisque hier,
16:19lorsque nous avions
16:20notre journaliste,
16:21le journaliste
16:21de Valeurs Actuelles
16:22avec nous dans le studio,
16:23il aurait écrit
16:24à une personne.
16:26Je sais qui est cette personne,
16:27je ne la dévoilerai pas.
16:28C'est à lui de dire
16:29qui est qui
16:30et qui est Marie-Ange Nardi.
16:33Il nous dira
16:34à qui il a écrit,
16:35il aurait écrit,
16:35c'est horrible.
16:36C'est horrible.
16:38Il va nous dire le contexte,
16:39bien entendu.
16:40Il y a énormément d'auditeurs
16:40qui veulent réagir.
16:4101-80-20-39-21.
16:44Il y a même des gens
16:44qui veulent le destituer
16:45de Ficou.
16:47Restez avec nous
16:47sur Europe 1
16:49et Frédéric Dabbi,
16:50restez avec nous.
16:50On a encore
16:51deux ou trois questions
16:51à lui poser.
16:52A tout de suite sur Europe 1.
16:53Europe 1,
16:5416h, 18h.
16:56Marchez sur la tête.
16:57Cyril Amuna.
16:59Merci d'être avec nous
17:00sur Europe 1.
17:01Il est 17h34.
17:02Merci à tous les auditeurs
17:04qui nous écoutent
17:05de plus en plus nombreux
17:06sur Europe 1.
17:07C'est un truc de fou.
17:07Vous savez qu'on est partis,
17:09je crois,
17:09on était 18e l'après-midi.
17:10Aujourd'hui,
17:11je crois qu'on est 6e.
17:12Ah ouais ?
17:13Ça, quand ça t'arrive
17:15à l'école,
17:16ta mère elle est contente.
17:16Quand ça t'arrive
17:17à l'école,
17:17ta mère elle est contente.
17:18Et je vais partir
17:19dans un tel moment.
17:21On a besoin,
17:22c'est le moment
17:23qu'on a choisi
17:23pour lâcher un peu de l'Est.
17:2601-80-20-39-21,
17:27vous nous appelez
17:28sur Europe 1.
17:28On va parler
17:29d'Olivier d'Artigol
17:29dans un instant.
17:30Olivier d'Artigol
17:31au cœur de la polémique.
17:32Sur la bande de l'infamie.
17:33Exactement.
17:35Puisque,
17:35voilà,
17:36on est...
17:37Merci.
17:39Merci.
17:40Merci.
17:41On en parlera
17:41dans un instant.
17:42Pour l'instant,
17:42on va accueillir
17:43comme il se doit,
17:44réaccueillir comme il se doit
17:45Frédéric Daby,
17:46directeur général
17:47Opinion Group
17:48IFOP.
17:49J'adore.
17:50Franchement,
17:50j'adore votre métier.
17:51Et franchement,
17:53je vous regarde
17:54à chaque fois.
17:55Je suis fan.
17:56Je vous le dis.
17:57Ah non,
17:57mais franchement,
17:57je suis fan.
17:58Frédéric,
17:59ils le savent ici.
18:00C'est vrai.
18:00Je pense qu'il y a
18:02beaucoup d'auditeurs
18:03d'Europa aussi
18:04qui vous apprécient
18:05énormément.
18:06Et c'est vrai que,
18:07déjà,
18:07vous faites un métier
18:08passionnant.
18:09J'adore ce qu'il fait.
18:10Franchement,
18:10et ça se voit,
18:10vous vous êtes 30 ans.
18:1230 ans,
18:13il faut être passionné.
18:14Ah, ça me passionne.
18:14Ah ouais,
18:15c'est vrai.
18:15Franchement,
18:16c'est vrai.
18:16C'est un métier
18:16parce qu'on rencontre
18:17des gens de tout horizon.
18:19On s'intéresse
18:20à ce que pensent
18:21que disent les Français.
18:22On ne s'intéresse
18:23pas seulement au sondage,
18:24mais ce que j'appelle
18:24le qualitatif,
18:25est-ce que vous faites
18:26à la radio,
18:27à la télévision,
18:27c'est-à-dire on écoute
18:28les gens.
18:28Et c'est vrai qu'on n'écoute
18:29pas assez des gens.
18:30Et c'est vrai que vous connaissez tout.
18:31La crise du politique,
18:32c'est une crise de l'écoute.
18:33Les gens ne sont pas écoutés.
18:36Mais je veux dire,
18:36les gilets jaunes,
18:37je pense que c'est une crise
18:37de l'écoute.
18:38Mais attendez,
18:38il y a toute une série de crises.
18:39On va fêter ou commémorer
18:41le 29 mai,
18:41les 20 ans du référendum
18:43du 29 mai.
18:44Beaucoup de Français disent
18:45qu'on a voté non.
18:45Et finalement,
18:46en 12,
18:472, 3 ans après,
18:48le traité est passé.
18:49C'est ça.
18:49Les gilets jaunes,
18:50vous le disiez,
18:51le Covid,
18:51ça n'était pas si mal géré.
18:52On dit,
18:53on nous a un peu infantilisés.
18:54Les gilets jaunes,
18:56Frédéric Dhabi,
18:56je reste persuadé
18:58que s'ils avaient été traités
18:59très très vite
19:00et reçus
19:00et écoutés,
19:02je suis persuadé
19:02que ça aurait pu se régler
19:03beaucoup plus rapidement.
19:04Oui, c'est sans doute ça.
19:05Je pense que ça aurait eu
19:06beaucoup moins de rassemblements,
19:09beaucoup moins de...
19:09Et en fait,
19:11ils ont besoin,
19:12je pense que les Français
19:12aujourd'hui ont besoin
19:13d'être traités,
19:14d'être écoutés,
19:14de se sentir important.
19:18Ils se sentent un peu abandonnés.
19:20C'est ce que je ressens.
19:21Après,
19:21c'est ce que nous disent
19:22nos nombreux auditeurs
19:23d'Europe 1, en tout cas.
19:25Frédéric Dhabi,
19:27là,
19:27c'est quoi vos plus grands moments ?
19:29C'est le moment des élections ?
19:30Oui, tout à fait.
19:31La présidentielle,
19:32le 21 avril 2002,
19:33j'étais derrière mon écran
19:34quand j'ai vu
19:35l'adresse pas un éliminé.
19:37Alors,
19:38il s'est fait éliminer
19:38à 180 000 voix,
19:39ce qui est rien.
19:40Pourtant,
19:41des 4-5 bureaux de vote,
19:42ça n'a jamais bougé.
19:43Jean-Marie Le Pen
19:44était deuxième.
19:45Le reste un homme,
19:46c'était aussi un grand moment
19:47parce que l'IFOP
19:48était le seul
19:48à dire que le nom
19:49allait l'emporter
19:50extrêmement fortement.
19:52C'est des moments
19:52où on est assez content
19:53après des stress terribles.
19:55Et puis bon,
19:55effectivement,
19:56j'ai beaucoup de plaisir
20:00à suivre
20:00ce qu'on appelle
20:01des conférences citoyennes
20:02quand on garde des gens
20:03plusieurs week-ends,
20:04on les forme sur des sujets,
20:05sur la fin de vie.
20:05On en a fait une
20:06absolument passionnante
20:07en 2014
20:08avec Robert Berdinter,
20:09avec toute une série de personnes
20:10qui ont informé des Français
20:11sur la question
20:12de la fin de vie.
20:13on voit très bien
20:13que dès qu'on informe
20:14les gens,
20:15les opinions
20:16à leur porte-pièce,
20:17les opinions
20:18d'insultes
20:19comme on peut le voir
20:20sur Twitter ou sur X,
20:21et maintenant,
20:21on a souvent des avis
20:22très très raisonnables
20:23de la part des Français.
20:24Gilles Martignol,
20:25oui.
20:26Ce qui a évolué,
20:27merci.
20:27Ce qui a évolué,
20:28c'est l'enseignement,
20:29après il faut trouver
20:30leur inspiration.
20:31Ce qui a évolué,
20:32c'est qu'avant
20:33on avait ce statut
20:34de député-maire,
20:35des politiques
20:35ancrées,
20:37territorialisées.
20:38Aujourd'hui,
20:38vous pouvez avoir
20:39des politiques hors sol
20:40qui vous sollicitent
20:43pour travailler avec vous
20:44et qui vous disent
20:46comment va le pays,
20:47qu'est-ce qui se dit,
20:49ça a beaucoup changé
20:50là-dessus, non ?
20:51Oui, c'est vrai,
20:52et cher Olivier,
20:53vous me permettez
20:53de mettre à distance
20:55des sondages.
20:55Vous avez entendu parler
20:56de sondages qui disent
20:57que les Français
20:57ne veulent absolument pas
20:58le retour du cumul
20:59des mandats.
21:00C'est vrai sur le principe,
21:02mais quand dans les pratiques,
21:03quand dans une ville,
21:04on me demande
21:04de poser la question suivante,
21:05on fait beaucoup
21:05d'enquêtes locales,
21:06comme vous le savez,
21:07vous savez que votre maire,
21:08M. X,
21:09était par le passé
21:09sénateur-maire,
21:11député-maire,
21:11est-ce que c'était
21:12une bonne chose
21:12pour votre ville,
21:13pour son développement ?
21:14Ils sont tous d'accord.
21:15Donc voilà un exemple
21:16sur lequel il faut
21:16prendre de la distance
21:17et ne pas voir un chiffre,
21:18mais l'inscrire
21:19dans toute une série
21:20de données un peu plus larges.
21:22Merci.
21:22Je vous remercie
21:23Frédéric David
21:24d'avoir été avec nous.
21:25Directeur général opinion
21:26Groupe IFOP,
21:27merci beaucoup
21:27d'avoir été là.