On a reçu Gaël Faye, rappeur, chanteur, auteur-compositeur-interprète et écrivain franco-rwandais.
Gaël publie « Jacaranda » aux éditions Grasset, dans lequel il nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon.
Gaël publie « Jacaranda » aux éditions Grasset, dans lequel il nous raconte l’histoire terrible d’un pays qui s’essaie malgré tout au dialogue et au pardon.
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00:00Est-ce qu'un artiste doit s'engager ?
00:04Moi j'aurais tendance à dire qu'on doit se sentir libre parce que si on fait de l'art c'est qu'on est libre.
00:08Parfois il y a quand même une injonction, une pression, il faut que tu te positionnes.
00:12Tout le monde n'est pas à l'aise avec ça, c'est pas pour autant que les gens ne sont pas touchés,
00:15c'est pas forcément de l'indifférence, c'est parfois une forme de position, de retrait,
00:20qui peut être d'approfondir la connaissance sur une question.
00:23Après moi je parle pas d'une urgence comme une urgence de vie ou de mort pour une population,
00:28des gens qui sont en train de se noyer, il faut les sauver.
00:30Si les gens meurent sous les bombes, on réclame un cessez-le-feu.
00:33Mais d'essayer d'avoir un discours politique sur des enjeux parfois assez complexes,
00:39où il y a des gens dont c'est le travail, qui eux-mêmes parfois n'ont pas les mots,
00:42c'est peut-être ça qui est difficile.
00:44Et moi je rejoins quand même Youssoufa sur la question du rap.
00:47On est arrivé par le rap parce que c'est ce qu'il nous parlait dans le rap.
00:51Au moment où on l'écoutait, où on l'a découvert,
00:54c'était l'espace de prise de parole sur des sujets qui n'avaient pas voix au chapitre.
01:00Mais aujourd'hui le monde a changé.
01:01On n'attend plus forcément d'avoir connaissance d'une réalité à travers les rappeurs.