Eliot Deval et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h
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00:00Il est 16h sur Cegnos, merci d'être avec nous pour l'heure interne, ça me fait très plaisir de vous retrouver, Karima Briggs, Zénia Fedorova, Rachel Kahn, c'est le trio magique.
00:08Merci d'être présente, vous m'avez mangé, ça faisait deux semaines qu'on ne s'était pas vu au Général Contour.
00:15Bonjour Eliott.
00:15Ravi de vous retrouver sur le plateau, vous savez qu'il y a une règle ici, ce sont les femmes qui décident, ce sont les femmes, les vrais généraux sont là.
00:24On va revenir évidemment en longueur et c'est un plaisir de retrouver les téléspectateurs de CNews puisqu'on reviendra en longueur sur les commémorations du 8 mai 1945 et on va se poser de nombreuses questions mais avant cela c'est le point sur l'information.
00:38Cher Audrey Berthaud, bonjour.
00:39Bonjour Eliott.
00:39Et à la une de l'actualité, ce sont les cardinaux qui votent de nouveau cet après-midi de la fumée noire, c'est échappé en fin de matinée de la cheminée de la chapelle Sixtine.
00:48Les 133 cardinaux électeurs ne se sont toujours pas mis d'accord, le futur pape doit recueillir une majorité des deux tiers, c'est-à-dire 89 voix précisément.
00:57Les fidèles place Saint-Pierre ont hâte évidemment de voir cette fumée blanche et de découvrir le nom de leur prochain pape, écoutez-les.
01:06La fumée noire, c'était quelque chose qui était susceptible d'arriver mais nous sommes ici en train d'attendre la fumée blanche alors nous allons attendre jusqu'à ce que la fumée blanche sorte.
01:15Nous ne partirons pas tant qu'il n'y aura pas de fumée blanche. Un nouveau pape, c'est pour cela que nous sommes venus du Mexique.
01:22Nous sommes venus spécialement pour le conclave, nous avons attendu de connaître les dates, nous avons organisé notre voyage et notre séjour en fonction des dates du conclave et nous resterons jusqu'à la fumée blanche.
01:33Je pense que c'est un mélange d'attente parce qu'hier nous avons attendu trois heures et aujourd'hui c'était à l'heure au moins.
01:39Mais c'est aussi l'attente d'une publication rapide parce que nous voulons voir le nouveau pape rapidement, savoir de qui il s'agit.
01:44On va parler également avec vous Audrey de la grève SNCF. Les CGT cheminots lancent un nouvel appel à la mobilisation.
01:51Alors que le pont du 8 mai devrait être épargné par les différentes perturbations, le mois de juin s'annonce en effet plus compliqué.
01:58La CGT cheminots appelle à une grève générale. Les 4, 5 et 11 juin, écoutez des réactions d'usagers.
02:04Alors là je vais à Reims. Écoutez c'est tout récent. Moi je suis plutôt féru de TGV. Mais là pour des raisons économiques en ce moment je préfère prendre le bus.
02:13Plus la prestation est plutôt pas mal. Et comme vous l'avez souligné tout à l'heure, c'est vrai qu'avec les grèves et toutes les différences impondérables avec le 8 mai, j'ai préféré assurer mes arrières et prendre le bus.
02:25Là je sais que le 8 mai il y avait les grèves SNCF, 8 ou 7 mai. Donc je me suis directement tourné vers le bus en fait. Mais puis même SNCF je le prends très très peu.
02:35Il y a toujours des retards, des choses qui ne vont pas. Et je voyage très peu en France en fait. Je voyage beaucoup, je prends beaucoup l'avion moi.
02:41Donc je préfère prendre le bus que le train même si ça met plus de temps.
02:44Et puis l'information, l'information avec un grand I, c'est hier soir bien sûr le Paris Saint-Germain qui s'est qualifié en Ligue des Champions, en finale de la Ligue des Champions.
02:53Et puis sur les Champs-Elysées, les scènes de Liès ont rapidement fait place à la décivilisation Audrey.
02:58Alors que des supporters célébraient la victoire de leur équipe, une voiture a foncé sur la foule.
03:03Plusieurs personnes ont été renversées. L'un d'eux est toujours dans un état grave.
03:08Des voitures ont également brûlé. Des vitrines ont été cassées. 47 personnes ont été interpellées.
03:14Au lendemain de ces incidents, des riverains témoignent.
03:17Des feux d'artifice en pleine ville, balancés dans des rues qui sont plutôt étroites, c'est dangereux.
03:23Il aurait pu y avoir beaucoup, beaucoup plus de dégâts que ce qu'on a pu constater ce matin.
03:27Mais c'est certain que ça n'a pas de sens.
03:31Je ne vois pas moi quand on gagne dans un match et tout ça.
03:34Ce n'est pas pour casser, c'est pour faire une fête au lieu de casser.
03:39Je ne comprends pas leur réaction.
03:40Il y en a un qui a été très sage, Elliot.
03:43C'est un grand fan du PSG depuis toujours.
03:45Regardez cette petite photo, Elliot, concoctée juste pour vous.
03:52C'est génial.
03:53On reconnaît, on reconnaît quand même.
03:57Tout est là.
03:58Je l'avais publié hier, effectivement.
04:00J'ai eu la chance d'être au sein.
04:02Tout était là.
04:02Vous êtes très mignon en tout cas.
04:03Ah, c'est sympa.
04:04Vous avez un peu changé.
04:08Allez, venons-en à l'heure interne.
04:09Un grand merci, Audrey Berthaud.
04:11C'est ma maman qui va être contente en voyant cette photo.
04:13Tout de suite, c'est l'heure interne.
04:14Et à la une de l'heure interne, le 8 mai 1945, bien sûr, les commémorations du conflit le plus meurtrier de l'histoire.
04:3480 ans plus tard, les Français redoutent une troisième guerre mondiale.
04:39On en parle dans un instant.
04:40« Si Hitler avait envahi l'enfer, je chercherais à construire une alliance avec le diable. »
04:45C'est en ces mots que Churchill expliqua l'alliance avec l'URSS.
04:48Aujourd'hui, il y a des réceptions qui font polémique.
04:51La preuve en marche du 8 mai, la visite du président syrien et ancien djihadiste reçue à l'Elysée hier.
04:57Cette réception vous a-t-elle choqué ?
05:00Élément de réponse dans cette émission.
05:02Enfin, le 8 mai est aussi l'occasion de voir un peu plus cet ordre mondial se transformer.
05:06Mais Xi Jinping et Vladimir Poutine sont ensemble à Moscou.
05:09Demain, 29 chefs d'État seront dans la capitale russe pour assister à la parade militaire.
05:15Tandis que la trêve de trois jours ordonnée par le Kremlin est qualifiée de mascarade par Volodymyr Zelensky.
05:21Voilà le programme de ce 8 mai et de l'heure interne.
05:25Programme très chargé.
05:26Nous sommes, je le répète, avec Karim Abrik, Zenia Federova, Rachel Kahn et mon général Bruno Clermont.
05:33Rebonjour à tous les quatre.
05:34Nos équipes sont sur le terrain.
05:36Vous allez les découvrir et mobiliser, évidemment, pour nous faire vivre ces commémorations du 8 mai 1945.
05:43Il y a Corentin Alonso, il y a Dunia Tengour et Maxime Leguet.
05:49Maxime Leguet, je vois Corentin Briot, pardonnez-moi.
05:51Maxime Leguet, je vois derrière vous déjà des Français qui sont présents sur les Champs-Elysées.
05:57Quel est le programme ? Racontez-nous.
06:02Oui, bonjour, Elliot.
06:03Effectivement, un public qui commence à arriver doucement ici sur cette avenue des Champs-Elysées.
06:09Certains qui sont arrivés il y a quelques heures déjà pour être certains d'être bien positionnés aux premières loges pour assister à cette cérémonie.
06:18Et notamment la remontée de l'avenue des Champs-Elysées du président de la République.
06:24Il sera escorté par la garde républicaine.
06:26Ce sera à 17h40.
06:29D'ici là, je me trouve justement avec une spectatrice, Alizé.
06:33Bonjour Alizé, merci d'être en direct avec nous sur CNews.
06:37Pourquoi c'était important pour vous aujourd'hui d'être présents ?
06:41Eh bien, parce que c'est quand même une cérémonie.
06:44C'est quand même les 80 ans de la fin de cette terrible guerre.
06:48On devait partir en week-end, enfin on devait partir tout le week-end.
06:51Puis quand on a vu que c'était aussi gros et aussi bien, on s'est dit qu'on allait venir encore aujourd'hui.
06:57Enfin, j'ai avancé du coup les billets pour venir aujourd'hui.
06:59Et puis je vois que vous n'êtes pas venue toute seule.
07:01Vous êtes venue avec votre fille, Louise.
07:03C'est aussi un témoignage, une manière de transmettre, participer à votre échelle à un devoir de mémoire ?
07:09Oui, je crois que c'est important en tant que parent d'avoir un vrai devoir de mémoire.
07:13Nos grands-parents ont connu la guerre, nos parents nous l'ont transmis.
07:18Et je crois qu'aujourd'hui, c'est à nous de le faire.
07:20Et on a la chance d'avoir une fille qui s'intéresse à tout ça.
07:23Donc c'est chouette, on est content d'être là.
07:25Et tu es contente d'être là, toi Louise ?
07:26Oui !
07:27Eh bien, on vous souhaite une belle cérémonie à toutes les deux.
07:30En tout cas, voilà, Elliot, des spectateurs comme Alizé et Louise, ils seront nombreux attendus ici.
07:36Et la spécificité de cet 80e anniversaire, c'est qu'ils pourront également assister au défilé,
07:42à la parade des reconstituants, qui se déroulera après la prise de parole d'Emmanuel Macron.
07:48Et une fois que la Marseillaise sera entonnée, ce sera aux alentours de 19h, Elliot.
07:53Grand merci, Maxime Leguay.
07:55Un grand merci à Charles Balger qui vous accompagne.
07:57On ira voir, évidemment, Corentin Brio et Dunia Tengour tout au long de cette émission,
08:01parce que nos reporters sur le long terrain vont nous apporter, évidemment, ces témoignages.
08:06Vous découvrez les premières images, puisque les commémorations vont commencer aux alentours de 17h,
08:11édition spéciale à suivre, avec Laurence Ferrari sur CNews.
08:16Je me tourne vers vous, mon général, parce que c'était important de voir cette maman avec sa fille sur les Champs-Elysées,
08:21en disant qu'il y a un devoir de mémoire.
08:23Et quand j'ai entendu ça, j'ai tout de suite pensé à Marie-Chalter, un jour, sur ce plateau.
08:26Il m'avait dit que quand on oublie tout, on répète tout.
08:30Et pourquoi je vous dis ça ? Parce qu'on est dans un monde qui est déstabilisé, bouleversé, avec des conflits un peu partout.
08:39Et plus d'un Français sur deux considère qu'on est face ou devant une troisième guerre mondiale quasi imminente.
08:47Quel regard le général porte sur cette inquiétude des Français ?
08:53Sur le devoir de mémoire, c'est la raison principale de ces cérémonies qui ont commencé au mois de juin dernier,
08:59avec les 80 ans du débarquement de Normandie, la Provence, enfin toute l'épopée de la libération de la France.
09:06Ce devoir de mémoire, il est indispensable parce que les grands témoins,
09:09on est au 80e anniversaire de ces événements, les grands témoins de ces vivants,
09:13de ces événements sont en train de disparaître.
09:16Aujourd'hui, quand on avait 15 ans, moi-même maman, elle a vu la libération d'Aix-en-Provence,
09:20qui est ma ville natale, elle avait 15 ans en 1944, aujourd'hui elle a 95 ans.
09:24Pour les 90 ans, pour les 100 ans, elle ne sera plus là.
09:25Il n'y aura plus de grands témoins, parce qu'on le fêteront les 80 ans ou les 100 ans de cet épisode.
09:29Donc ce devoir de mémoire, il se rapproche à du réel, il se rapproche pour les Français à la famille,
09:33aux grands-parents, aux parents qui ont transmis ce référencement.
09:37C'est pour ça que ces 80 ans, ils sont un peu différents des autres.
09:40Par exemple, il y avait 1038 compagnies de la libération.
09:43Ce sont des Français qui se sont pastriellement illustrés pendant la guerre mondiale
09:46et qui ont mérité d'être élevés au rang de compagnons de la libération.
09:50Il n'y avait seulement 1038.
09:51Le dernier est mort en 2021, il avait 101 ans.
09:54Il n'y a plus de compagnons de la libération.
09:56Il y a eu 65 000 médailles de la résidence qui ont été distribuées.
10:00On ne sait pas combien il reste encore aujourd'hui de résistants vivants, mais probablement très peu.
10:04Donc ce mémoire, aujourd'hui, il est en train de rentrer dans une rupture
10:07avec la fin des grands témoins, des derniers grands témoins de ces événements.
10:11Donc il faut continuer à porter cette image.
10:13Et là, je fais la référence avec l'inquiétude qu'est la France
10:16concernant une éventuelle Troisième Guerre mondiale.
10:18J'ai été saisi par ce sondage.
10:20C'est l'Institut YouGov qui l'a proposé il y a 48 heures.
10:2455% des Français pensent qu'une Troisième Guerre mondiale est imminente.
10:29Ce n'est même pas la crainte d'une Troisième Guerre mondiale.
10:31C'est-à-dire que vous avez plus d'un Français sur deux qui considère qu'il y a une Troisième Guerre mondiale
10:37qui est probable, qu'il est probable qu'une guerre mondiale éclate dans les dix prochaines années, Rachel Kahn.
10:44C'est incroyable et en même temps, ce n'est pas très étonnant vu le climat en France notamment,
10:49vu tout ce qui se passe à travers le monde.
10:52Et je suis d'accord avec le général.
10:53On a un devoir de mémoire, mais de plus en plus, il faut militer pour un droit à la mémoire.
10:58Que cette mémoire-là ne soit pas entachée, de continuer de saluer les résistants,
11:05ceux qui se sont levés contre le nazisme, le fascisme, les personnes aussi, les justes,
11:11qui ont caché les Juifs dans leur maison.
11:14Et on sent bien qu'aujourd'hui, avec tout ce qui s'est passé, notamment depuis le 7 octobre,
11:18à quel point il est difficile aussi.
11:20On est dans des séquences, c'est-à-dire qu'on va faire la séquence mémoire du 8 mai
11:26et le jour d'avant ou le jour d'après, on n'aura pas forcément le droit de se souvenir
11:31et de se comporter comme nos résistants.
11:34Je disais, on est dans un monde où il y a le retour des guerres, non pas d'une guerre,
11:39mais des guerres.
11:40On le voit en Ukraine, on le voit au Proche-Orient,
11:43on le voit depuis maintenant 72 heures entre l'Inde et le Pakistan.
11:47Et on voit que ce qui s'est passé il y a 80 ans, on ne se disait plus jamais ça.
11:54Finalement, on peut craindre dans les prochaines années un retour de conflits internationaux.
12:01Karim Abri.
12:02Oui, et vous dites dans les prochaines années, mais dans les faits, on y est déjà.
12:06Il y a déjà ces conflits et quand on regarde ce sondage, 55 % des Français qui craignent
12:12qu'il y ait cette Troisième Guerre mondiale, ce n'est pas juste un ressenti.
12:18Ils regardent l'état du monde, on se dit qu'il y a un conflit armé, un conflit quand même
12:23de haute intensité, même si on nous dit des fois, non, ce n'est pas tout à fait ça,
12:26mais je suis désolée, mais c'est au port de l'Europe ce qui se passe du côté de l'Ukraine.
12:31Il y a cette guerre.
12:32Quand on regarde ce qui s'est passé effectivement depuis le 7 octobre, on a l'impression que
12:36c'est l'histoire qui revient.
12:37On revoit des pages sombres de l'histoire aujourd'hui et sans compter évidemment toute
12:43cette réorganisation du monde.
12:45Il y a l'arrivée évidemment en scène de Donald Trump qui vient bousculer les choses
12:48qui nous force à nous poser la question en fait de ce réarmement, de cette idée.
12:52Est-ce qu'on est protégé, oui ou non, aujourd'hui à l'heure où on se parle?
12:56Donc tout ça mis ensemble, ça fait qu'on souligne ces 80 ans, mais dans un contexte très
13:01très particulier et très anxiogène ici.
13:03Je le disais, jusqu'à 17h, priorité au direct avec nos reporters qui sont sur le
13:08terrain et qui vont nous faire vivre à partir de 17h et cette édition spéciale orchestrée
13:13par Laurence Ferrari.
13:15Mais c'est important vraiment d'avoir les témoignages du terrain sur les Champs-Elysées
13:19avec une particularité cette année.
13:21Bonjour chère Dunia.
13:23Pour commémorer les 80 ans de la victoire et donc finalement de cette chute de l'Allemagne
13:29nazie, il n'y aura pas de chef d'État ou chef du gouvernement étranger, Dunia Tengoura.
13:36Exactement chère Elliot, mais ce que je dois vous dire c'est que la tradition perdure,
13:44mais la forme change, vous l'avez dit, il n'y aura pas de chef d'État étranger.
13:48Pour célébrer ce 80e anniversaire de la victoire des alliés sur le régime nazi le
13:538 mai 45, l'Elysée a choisi une cérémonie en fin de journée avec des moments forts.
13:59Donc à 17h20, il y aura le traditionnel dépôt de gerbe devant la statue du général
14:04de Gaulle. La cérémonie proprement dite va débuter à 17h50 avec l'arrivée du président
14:09et de son épouse Place de l'Étoile avec les honneurs et la revue des troupes.
14:14Emmanuel Macron prononcera ensuite un discours, un discours qui nous dit-on aura été peaufiné
14:20jusqu'à la dernière seconde pour parler notamment à la jeune génération.
14:24Vous avez parlé de l'importance du devoir de mémoire, ça sera un discours pour rappeler
14:30également la victoire des valeurs démocratiques. C'est important dans ce contexte géopolitique
14:35tendu. Vous le savez aussi, il y aura, je vous ai dit, il y aura de la tradition.
14:39Donc cette cérémonie militaire fidèle à la tradition avec un dépôt de gerbe, un ravivage
14:45de la flamme, une minute de silence et bien sûr la marseillaise interprétée par le cœur
14:49de l'armée française. A noter donc cette année, vous l'avez dit, pas de chef d'État
14:54étranger car il y a d'autres commémorations dans d'autres pays.
14:56C'est surtout une histoire d'agenda pour être tout à fait honnête avec vous.
15:00Mais les pays alliés seront représentés, Elliot, par 270 musiciens militaires.
15:06Il y aura bien sûr les Etats-Unis, le Royaume-Uni, mais aussi le Canada et le Cameroun.
15:12Et conformément à la volonté de paix européenne, l'Allemagne sera également représentée, Elliot.
15:18Eh bien, un grand merci pour toutes ces précisions. C'est vrai qu'officiellement, on explique
15:22que les calendriers ne pourraient pas permettre à ce que des chefs d'État étrangers se retrouvent
15:27sur les Champs-Elysées pour commémorer la capitulation allemande.
15:32On pourrait aussi imaginer, et c'est ce qui est dit aussi en coulisses, c'est que le climat
15:37géopolitique actuel, l'instabilité fait que, eh bien demain, et nous en parlerons avec vous,
15:43Zénia Fedorova et aujourd'hui, le président chinois ainsi que le président russe, eh bien
15:48les deux sont à Moscou. Il y aura 29 autres chefs d'État à Moscou pour le 9 mai.
15:55Et Vladimir Poutine n'est pas effectivement en France. Donald Trump n'est pas en France
16:02et le chef du gouvernement britannique ne l'est pas également.
16:05Une courte pause, je le dis aux téléspectateurs, une très courte pause.
16:08On revient dans un instant. On aura votre regard, cher Zénia, sur ce sondage.
16:13C'est 55% des Français qui pensent qu'une troisième guerre mondiale est probable
16:17et qu'elle éclate dans les dix prochaines années.
16:20Et puis, très vite, mon général, est-ce que vous pouvez rappeler, parce qu'on voit
16:23ce... Qu'est-ce que vous avez et qu'est-ce que j'ai sur le costume ?
16:26Nous portons ce qu'on appelle le bleu de France qui a été décoré en anniversaire
16:31des 80 ans de la libération et de la capitulation avec des drapeaux de cinq pays.
16:36C'est une association qui a été créée en 1925 et qui venait en soutien au secours
16:41des nombreuses familles de blessés et de tués de la Première Guerre mondiale,
16:46qui a été réactivée, revitalisée il y a une vingtaine d'années
16:50et qui, aujourd'hui, vient en aide par les dons que font les citoyens français,
16:54vient d'aide aux familles des blessés et également aux familles des victimes du terrorisme en France.
16:59Eh bien, c'était important de le préciser. On revient dans un instant pour la suite de l'heure interne.
17:06Un peu plus de 16h20 sur CNews pour la suite de l'heure interne.
17:11Toujours avec Zénia Federova, toujours avec Rachel Kahn, avec Karim Abrik et le général Bruno Clermont.
17:17On va aller sur le terrain parce que nos équipes sont mobilisées pour vous faire vivre
17:21à partir de 17h édition spéciale consacrée aux commémorations du 8 mai 1945.
17:28Et on est avec, on a une surprise pour vous indirectement, Karim Abrik.
17:31Regardez attentivement.
17:32Corentin Briot, merci d'être avec nous.
17:35Vous avez une invitée exceptionnelle qui va répondre aux questions de CNews.
17:44Oui, Elliot, en effet, puisque donc en attendant les festivités, que les festivités démarrent,
17:49eh bien, vous voyez, nous sommes donc autour de ces troupes de musiciens venus du monde entier.
17:56Nous avons des Américains, nous avons des Camerounais et nous avons également le Canada.
18:01Nous sommes avec l'adjutante Marie-Pierre Laflamme, trompettiste au sein de l'armée du Canada.
18:06Bonjour.
18:07Bonsoir.
18:07Bonsoir, c'est vrai.
18:09Qu'est-ce que ça fait?
18:10Qu'est-ce qu'on ressent quelques minutes avant de délivrer un tel show, une telle performance?
18:16Bien, certainement pour moi et pour mes collègues, c'est un grand privilège de pouvoir représenter notre nation
18:21aux côtés de Nations Alliées, de partager un moment musical.
18:26C'est pour nous vraiment un grand privilège.
18:28Et de jouer à une date aussi symbolique et marquée d'histoire, comment on s'y prépare?
18:35Est-ce que j'imagine que ce n'est pas une date comme les autres?
18:39Effectivement, c'est empreinte de symbolisme.
18:44Vous me demandiez tantôt si j'étais nerveuse.
18:46Je suis assez à l'aise, mais on a toujours un grand professionnalisme
18:51et on veut faire le plus parfaitement possible pour représenter notre nation
18:54et être des ambassadeurs pour eux.
18:57Mais en même temps, jamais assez stressé pour ne pas être capable de profiter du moment pleinement.
19:02Ce sera certainement une soirée haute en émotions.
19:05Merci beaucoup.
19:07Je le disais donc, Elliot, plus de 250 musiciens qui seront répartis tout autour de cet arc de triomphe derrière moi
19:14qui jouera donc pour une cérémonie que l'Elysée veut décrire comme populaire cette année,
19:20en témoigne justement de cet horaire inédit où se tiendra toutes ces festivités en fin de journée à partir de 17h50.
19:28Corotin, merci beaucoup.
19:29Merci à Fabrice Elster qui vous accompagne.
19:31Je me tourne vers vous, Karima.
19:33Vous avez reconnu l'accent isécois.
19:35J'ai eu l'impression de vous entendre sur les Champs-Elysées parce que je ne parle pas de l'accent, je m'aime vocalement.
19:41Mais c'est intéressant de voir évidemment toutes ces nations qui sont représentées.
19:47Mon général, vous m'avez dit quelque chose.
19:48Je crois que Corotin a fait une erreur.
19:50C'est le Québec qui est représenté là, ce n'est pas le Canada.
19:52C'est un peu le Québec aussi.
19:55C'est un fameux régiment du Québec, le 22e régiment.
19:58Le 22e régiment, voilà.
19:59Mais c'est vrai que quand on regarde la participation du Canada, donc des Canadiens, des Québécois,
20:05ils ont participé lors de cette Deuxième Guerre mondiale.
20:09Il y a des milliers de militaires qui ont perdu la vie, des milliers de personnes qui ont perdu la vie.
20:14Il y avait 45 000 Canadiens qui ont participé et 55 000 qui ont été blessés aussi.
20:20Donc, je suis très fière d'avoir entendu cette dame.
20:23On voit vraiment les liens avec la France, avec le pays.
20:26Donc, ça, c'est très important et cette importance de ce devoir de mémoire.
20:30On va se plonger dans l'histoire avec une une qui est hypnotique.
20:34Je vais vous présenter la une du Figaro du 8 mai 1945.
20:39L'Allemagne a capitulé.
20:41Regardez, la victoire sera proclamée aujourd'hui à 15 heures dans les capitales alliées.
20:46Ce qui veut dire que c'est 80 ans plus une heure quasiment et demie qu'effectivement,
20:52il y a eu la capitulation de l'Allemagne nazie.
20:56Je me tourne vers vous, Xenia Fedorova, parce qu'il y a sur cette une les artisans de la victoire.
21:02Et dans ces artisans de la victoire et de la capitulation de l'Allemagne nazie, il y a évidemment l'URSS.
21:09Et 80 ans plus tard aujourd'hui, on a la sensation que jamais dans notre histoire récente,
21:14la France et la Russie n'avaient semblé aussi loin, aussi éloignées, quasiment presque, on pourrait dire, face à face désormais.
21:21Oui, malheureusement, c'est bien de voir les archives, parce qu'aujourd'hui, ce qu'on voit, c'est l'attentif des récritures de l'histoire.
21:31Parce qu'il ne faut pas oublier que le rôle de l'Union soviétique, la Russie, l'Union soviétique, le peuple soviétique était énorme.
21:38C'est l'armée rouge qui en fait libérait l'Europe.
21:40Il y a deux ou trois jours, je pense, Donald Trump a dit que c'est les États-Unis en fait qui ont contribué le plus dans cette guerre.
21:48On l'entendra, oui.
21:49Oui, mais franchement, ça étend tous les Russes, parce qu'on sait très bien, parce que chaque famille en Russie a été touchée par cette guerre.
21:57Tout le monde, chaque famille, les grands-pères, les grands-mères, mon grand-père était à la guerre.
22:02Donc on connaît très bien cette histoire. Les Russes sont perdus, les soviétiques sont perdus plus de 27 millions de citoyens.
22:11Pour les États-Unis, c'est à peu près 300 000.
22:14Donc c'est quand même extraordinaire de voir ça.
22:17Il ne faut pas oublier non plus que c'était l'armée rouge qui libérait Auschwitz.
22:23Et aujourd'hui, en même temps, la Russie n'est plus invitée.
22:26Donc ce qui me dérange ici aujourd'hui, c'est cet attentif de réécriture de l'histoire.
22:31Et quand on parle de la France et les autres, il ne faut pas oublier non plus que c'est grâce à l'Union soviétique et grâce à Staline
22:39que la France a reçu un siège au Conseil des Sécurités de l'ONU.
22:45L'ONU dont on parlera dans un instant. Aussi, on a un programme très chargé.
22:49Juste pour finir...
22:49Vous dites réécriture de l'histoire.
22:50Gazénia, permettez-moi, on pourrait dire que c'est une histoire en mouvement.
22:53C'est-à-dire que sans l'intervention et la guerre en février 2022, il n'y aurait pas peut-être, et même très certainement,
23:04cette confrontation...
23:05Vous savez, c'est George Orwell qui a dit...
23:08La France et la Russie, des confrontations pour l'instant diplomatiques, bien sûr.
23:11C'est George Orwell qui a dit qu'il contrôle le passé, contrôle le futur.
23:15Et je pense que ce qu'on voit aujourd'hui, c'est un peu...
23:18C'est une chose, et je voulais juste, excuse-moi, finir sur l'ONU.
23:21Je pense que vous connaissez l'histoire et les autres.
23:24C'était Roosevelt qui n'a pas considéré la France comme un pays qui a gagné la guerre.
23:27La France qui, en fait, a soumis à Hitler très tôt dans le début de la guerre.
23:35Il y a eu la résistance, mais la résistance qui était vraiment très petite en comparaison avec la collaboration de Vichy.
23:41Donc les Américains ne voulaient pas du tout voir la France dans le même niveau des pays gagnants.
23:47Et c'est grâce à l'Union soviétique, parce que le Stalin qui a mis la pression sur Roosevelt pour accepter la France.
23:53Bon, c'est intéressant d'avoir tous les avis sur ce sujet.
23:56J'ai l'impression que vous avez une autre vision de l'histoire.
23:58Je pense que personne ne veut minimiser le rôle de l'armée rouge dans la victoire.
24:03Donc il y a l'armée rouge d'une part et la Russie de l'autre.
24:06Alors évidemment, c'est re-retable que la situation de tension avec la Russie soit celle qu'on connaît aujourd'hui,
24:10et qu'il y a une telle division, alors qu'il y a 80 ans, c'était des alliés qui se regroupaient autour de la table pour faire capituler l'Allemagne.
24:16Mais la réalité, c'est qu'aujourd'hui, la Russie amène une attaque contre l'Ukraine,
24:21et qu'à ce titre-là, un certain nombre de pays estiment qu'elle s'est mise en dehors de la légalité.
24:25Et je rappellerai aussi, puisque c'était évoqué, que dans l'armée rouge, il y avait 22 millions de Russes,
24:30mais il y avait 12 millions de soldats qui étaient originaires des républiques socialistes soviétiques,
24:35dont 4 à 5 millions d'Ukrainiens.
24:38Et que le tribut de ces 34 millions de soldats, ça a été plus de 10 millions de morts.
24:44Et que sur les 10 millions de morts de soldats soviétiques,
24:47il y avait deux tiers de soldats russes et un tiers de soldats non russes.
24:49C'est l'armée rouge qui a joué, et l'armée rouge qui était sous l'autorité de Staline.
24:55Et l'alliance avec Staline, elle était nécessaire, mais l'alliance avec Staline,
24:59elle a conduit ensuite à une autre situation,
25:02qui était la séparation de l'Europe entre le bloc de l'Est et le bloc de l'Ouest.
25:05Et c'est pour ça que je disais que l'histoire est là aussi en mouvement,
25:08et que les choses peuvent basculer très rapidement.
25:10La perception aussi des gens peut basculer.
25:14Je vous présenterai un sondage absolument vertigineux dans un instant.
25:17Mais avant cela, je veux qu'on aille rejoindre nos équipes qui sont sur le terrain.
25:21On est allé voir Maxime Leguet avec ce témoignage de cette jeune fille et de sa maman,
25:25qui a dit mais évidemment qu'il faut aller sur les Champs-Elysées pour voir ces commémorations,
25:29parce qu'on a un devoir de transmission, de transmettre.
25:32On a vu Corentin Briot pour constater qu'il y a aussi le Québec
25:36qui est représenté cet après-midi sur les Champs-Elysées.
25:39Allons voir Michael Dos Santos.
25:42Cher Michael, alors vous, vous êtes loin de l'Arc du Triomphe.
25:45Vous êtes au pied de l'avenue des Champs-Elysées,
25:48devant la statue du général de Gaulle.
25:51Et c'est là où on aura finalement la première séquence forte de l'après-midi,
25:56aux alentours de 17h20.
25:58Vous allez être l'un des premiers à voir, à percevoir le président de la République, Emmanuel Macron.
26:04Oui, exactement, Elliot.
26:09Et l'heure est au dernier préparatif ici.
26:12Le président de la République, Emmanuel Macron, et son épouse sont attendus aux alentours de 17h20.
26:16Une gerbe de fleurs va être déposée au pied de la statue de général.
26:21Figure emblématique, bien sûr, de la résistance, de la libération de Paris et de la France,
26:25occupée par les nazis.
26:26Le président de la République, Emmanuel Macron, ne sera pas seul.
26:30Il y aura d'autres personnalités politiques qui vont participer à cet instant de mémoire.
26:35Il y aura la présidente de l'Assemblée nationale, Yann Broun-Pivet,
26:39le Premier ministre, François Bayrou,
26:42ou encore la maire de Paris, Anne Hidalgo.
26:45Certains membres de la famille du général de Gaulle seront également présents.
26:49C'est le cas de son petit-fils, Yves,
26:52qui sera là lors de cette cérémonie où vont retentir la sonnerie aux morts et puis la marseillaise.
26:59Et puis, c'est du direct, donc on va en profiter.
27:01Regardez, au bout, vous apercevez la garde républicaine qui vient d'arriver,
27:07qui va escorter Emmanuel Macron jusqu'à l'Arc de Triomphe
27:11où va se poursuivre cette journée de commémoration du 8 mai 1945.
27:17Je vous laisse profiter de cette arrivée aussi en musique.
27:20– Écoutez, un grand merci, Michael Dos Santos.
27:25Merci à Florian Doré qui vous accompagne.
27:27C'est vrai que ce sont des images qui sont hypnotiques.
27:30Un peu, ces deux événements, bien évidemment, complètement différents,
27:34mais qui nous montrent le poids de l'histoire, le poids de nos traditions,
27:38l'importance de commémorer.
27:40C'est-à-dire que les images hypnotiques de la basilique Saint-Pierre
27:43avec ce monde au moment des funérailles du pape François,
27:46là on va voir, là aussi, en France, sur l'avenue des Champs-Elysées,
27:50des images hypnotiques.
27:51Chose promise, chose due, je pense aux téléspectateurs et à vous,
27:54parce que vous vous dites, il vient de mentir, il y a tout quoi.
27:57Vous avez promis un sondage, un sondage vertigineux.
28:00La distance entre les Etats-Unis et les pays européens continue de se creuser,
28:04alors qu'un sondage de l'IFOP rapporte que seulement 27% des Français
28:08considèrent encore les Etats-Unis comme un pays allié.
28:13Une défiance liée au retour de Donald Trump au pouvoir
28:16et exacerbée par les déclarations du président américain en matière politique.
28:20C'est un sondage qui a été relayé par l'IFOP, relayé par Public Sénat.
28:26Et regardez, 54% des Américains estiment que la France est un pays allié,
28:3027% seulement des Français estiment que les Etats-Unis sont un pays allié.
28:39Mon général, comment vous décodez ce sondage ?
28:42Les choses vont tellement vite, c'est ce que je vous disais.
28:44Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche depuis seulement...
28:48100 jours.
28:48100 jours.
28:49Un peu plus de 100 jours.
28:50Écoutez, c'est phénoménal de lire des chiffres pareils.
28:54Et c'est historiquement faux, il faut le dire aussi.
28:56Évidemment, il est évident qu'on n'aurait jamais été libéré de l'Allemagne nazie
28:59sans les Américains.
29:00C'est la puissance industrielle américaine, la puissance militaire américaine,
29:04l'action de tous les alliés, y compris l'armée rouge,
29:07qui a permis de faire capituler l'Allemagne.
29:09Ça, c'est un fait historique.
29:11Après, on se rend compte que la rupture diplomatique, politique du président Trump
29:16est telle et aussi tellement amplifiée par les chaînes et par les analystes
29:20que les Français sont perdus.
29:22Ils ne savent plus si effectivement...
29:23Vous voulez dire que le climat anti-Trump participe ?
29:26Alors, le climat anti-Trump est aussi la conséquence des actes de Trump.
29:29Bien sûr, vous avez raison, mon général.
29:31Mais c'est intéressant de voir à quel point les choses vont.
29:33Oui, il n'aurait pas été intéressant de faire le même sondage
29:36à la fin du mandat du président Biden
29:39pour voir où était justement cette perception de la relation.
29:42Bien sûr.
29:43Mais là, effectivement, c'est très inquiétant
29:44parce que, je le rappelle,
29:47notre sécurité aujourd'hui en Europe
29:49dépend toujours des États-Unis.
29:50On n'a pas les capacités de le défendre aujourd'hui sans les États-Unis.
29:53Et vous avez quasiment 60% des Français
29:55qui estiment qu'il faut une défense européenne
29:57totalement indépendante de celle des États-Unis.
30:01Là aussi, on est dans cette étude de l'IFOB
30:03qui peut être intéressante.
30:05Xenia, je vous ai vu lever la main pour prendre la parole.
30:08Vous savez que vous êtes mon général.
30:11Et puis, après, c'est vous les...
30:13On a commencé l'émission en disant
30:15c'est vous les généraux sur ce plateau.
30:16Donc, allez-y, Xenia.
30:17Vous pouvez évidemment réagir.
30:18Non, je voulais juste dire que cette idée
30:20qu'en fait, sans les États-Unis,
30:23il n'y aura pas une victoire contre l'Allemagne des nazis.
30:27Il ne faut pas oublier que les États-Unis
30:29sont vers le deuxième front,
30:30qu'on appelle le deuxième front.
30:32C'était déjà à 1944
30:34après la grande bataille de Stalingrad,
30:37après que l'Union soviétique
30:39ait déjà débarrassé les nazis de son territoire.
30:42Et je pense qu'une des raisons,
30:45il ne faut pas diminuer non plus, bien sûr,
30:47les efforts des alliés.
30:48Mais quand même, sans les États-Unis,
30:50c'était l'Union soviétique
30:51et c'était l'armée rouge
30:53qui était à Berlin, finalement,
30:56et qui proclamait la victoire.
30:58Pour moi, c'est un peu exagéré
31:00de dire que sans les États-Unis,
31:01ils n'auront pas pu avoir la victoire.
31:04Attendez, là, je vais traduire
31:06ce qu'a dit le général il y a un instant.
31:08Il a dit, sans tous les alliés,
31:10et parmi les alliés,
31:11il y avait les États-Unis.
31:13Mais il a parlé de l'armée rouge juste avant,
31:15bien sûr.
31:16Mais c'est intéressant, là aussi,
31:17je me tourne vers vous, Karima,
31:19juste avant une courte pause,
31:20peut-être un regard sur ce sondage.
31:23Oui, en fait, il faut dire
31:24qu'au cours des décennies,
31:26quand on regardait aussi les États-Unis,
31:28il y avait cette attraction,
31:30en fait, une force d'attraction
31:31sur la question des valeurs,
31:32de la liberté.
31:34Ça portait ça aussi, les États-Unis.
31:37Bon, évidemment, il y a des défauts partout,
31:39mais il y avait cette espèce d'idéal.
31:40On se rejoignait aussi sur certaines valeurs là-dessus.
31:44Et de sentir un peu qu'on est largué
31:46par Donald Trump,
31:47qui justement ne fonctionne que par intérêt aussi.
31:52Il y a l'aspect financier dans tout ça.
31:53Il y a l'aspect, ces intérêts,
31:55on sait qu'ils se tournent du côté maintenant de l'Asie.
31:58Il y a d'autres enjeux.
32:01Je vous dirais, ça, ça joue beaucoup.
32:02Et la question de la guerre commerciale,
32:04je pense qu'il y a les Français
32:04qui vont le ressentir,
32:06des Européens aussi, en se disant,
32:08mais aussi, en plus de cette protection
32:10qui n'est peut-être plus là,
32:11il y a cette question de guerre commerciale.
32:14Et puis peut-être juste terminer sur un truc ?
32:16Allez-y, carrément.
32:17Rapidement.
32:17Parce qu'on a parlé de, tout à l'heure,
32:19vous avez évoqué Staline.
32:22Mais il y a quand même, je pense que pour beaucoup,
32:24ça a été aussi un échange d'une domination
32:26pour une autre domination.
32:27Il y a eu des millions de morts aussi par la suite.
32:30Quand on pense à cette grande terreur,
32:31quand on pense au stalinisme,
32:33ça, ce n'est pas quelque chose, nécessairement,
32:35qui est vu de façon positive, si je peux me permettre.
32:38Alors là, on s'en veut, Karima,
32:39c'est que j'ai dit une courte pause
32:40et vous lancez un débat
32:42qu'on ne pourra pas lancer avant la publicité,
32:44quoique je ne sais pas ce que vous teasez.
32:46Le teasing, ce sera aussi de revenir,
32:48en ces temps de guerre,
32:50est-ce que l'ennemi de votre ennemi
32:53peut devenir un allié ?
32:55Est-ce que votre adversaire d'hier
32:57peut devenir un temps un allié
32:59et qui pourrait devenir demain
33:01un nouvel adversaire, voire un ennemi ?
33:03Très bonne question.
33:04Une question, on devrait passer des heures là-dessus.
33:07Oui, presque philosophie.
33:08Oui, c'est ça, le devoir de philo.
33:10Pour la philosophie, je vous laisse.
33:12On va réfléchir à cette question dans un instant,
33:14après la publicité.
33:15A tout de suite.
33:16Édition spéciale à suivre,
33:17à partir de 17h,
33:19avec comme chef d'orchestre,
33:21Laurence Ferrari.
33:25En 16h45, la suite de l'heure inter,
33:28toujours avec Karima Brick,
33:29avec Xenia Fedorova,
33:30avec Rachel Kahn
33:31et le général Bruno Clermont.
33:34On se posait cette question
33:35juste avant la publicité,
33:36dans un monde en guerre,
33:38et pour éviter que cette guerre
33:39ne se métastase,
33:41est-ce qu'on peut parler,
33:42est-ce qu'on doit parler
33:43avec son ennemi d'hier,
33:45qui pourrait devenir
33:46le temps d'un conflit,
33:49un allié,
33:50et qui pourrait le lendemain
33:51devenir un adversaire farouche ?
33:54C'est la question qu'on va se poser
33:55dans un instant,
33:56mais je le disais depuis 16h,
33:57notre boussole,
33:59c'est le terrain,
33:59c'est les témoignages,
34:01et on est en direct
34:01avec Maxime Leguay.
34:02Maxime Leguay,
34:03vous nous avez apporté
34:04vraiment un témoignage
34:05très sympa
34:05au début d'émission
34:06avec cette maman
34:07qui est venue avec sa fille
34:08et qui disait
34:09c'est très important
34:10de vivre ces commémorations
34:12du 8 mai 1945
34:13avec ma fille
34:14parce qu'on a un devoir,
34:15c'est de transmettre.
34:17Maxime Leguay,
34:17est-ce qu'il y a de plus en plus
34:18de monde autour de vous ?
34:19Oui, Elliot,
34:23effectivement,
34:24le public est en train
34:25d'affluer ici
34:26sur cette avenue
34:27des Champs-Elysées.
34:28Regardez sur ces images
34:29de Fabrice Elsner,
34:30cette longue file
34:31de spectateurs
34:32qui est arrivé ici
34:34en avance
34:35pour être
34:36aux premières loges,
34:37être bien positionné
34:38et assister
34:39à cette remontée
34:41de l'avenue
34:42des Champs-Elysées
34:42par le président
34:43de la République
34:44dans un premier temps.
34:45Il sera escorté
34:45par la garde républicaine.
34:46ce sera à 17h40.
34:48Et puis,
34:49je me trouve
34:50avec certains spectateurs
34:51la jeunesse française.
34:53C'est ce qui est très frappant
34:54aujourd'hui, Elliot,
34:56c'est que les jeunes
34:57sont venus en nom
34:58pour assister
34:59à cette cérémonie,
35:00ce 80e anniversaire.
35:02Je me trouve
35:03avec Louise et Clémentine,
35:0523 et 22 ans,
35:07toutes les deux.
35:08Premier mot,
35:09première question,
35:09tout simplement.
35:10Merci d'être en direct
35:11avec nous sur CNews.
35:11Pourquoi c'était important
35:13pour vous de venir ?
35:15C'est tout simplement
35:18hommage aux personnes
35:19qui sont mortes en 1945.
35:22Pour toutes les personnes
35:24qui ont souffert,
35:25qui se sont battues
35:26pour nous,
35:26pour le pays,
35:29pour tous les citoyens,
35:30les soldats,
35:31pour toutes ces personnes
35:32qui se sont battues
35:33pour la paix
35:33et pour la France,
35:36pour notre pays,
35:37c'est important pour nous.
35:38Je pense que c'est un événement
35:39quand même à voir
35:40au moins une fois dans sa vie.
35:42C'était important
35:42d'être là aussi,
35:43surtout qu'on était sur Paris.
35:44Donc voilà.
35:46Un hommage à ceux
35:47qui sont tombés
35:47pour la France.
35:48Un devoir de mémoire aussi.
35:50Vous êtes toutes les deux jeunes.
35:52C'est une période
35:53qui vous est lointaine.
35:54Il y a des témoignages
35:55d'anciens combattants,
35:56d'anciens survivants.
35:58C'est fort de voir
35:58cette génération
36:00qui transmet à vous
36:01la jeunesse de France ?
36:03Exactement.
36:04C'est un véritable héritage.
36:07C'est vrai que c'est
36:07très important pour nous
36:09aussi d'être présentes.
36:12et je trouve que nos grands-parents
36:13sont de cette génération aussi.
36:16Donc voilà.
36:18Merci beaucoup à toutes les deux.
36:20Voilà, Elliot,
36:20cette belle jeunesse française
36:22qui est au rendez-vous
36:23pour cet événement exceptionnel,
36:25cette commémoration.
36:26Ils attendent désormais
36:27le début de la cérémonie
36:28qui va débuter officiellement
36:29à 17h20.
36:30Merci beaucoup
36:32Maxime Leguier
36:34et Charles Baget
36:34qui vous accompagnent.
36:35Vous avez vu ces témoignages
36:36une nouvelle fois
36:37de jeunes d'une vingtaine d'années
36:38qui sont venus
36:39pour assister
36:40aux commémorations
36:41du mai 1945.
36:43Vous avez vu
36:43qu'elles font comme sur le plateau.
36:44Elles se coupent
36:45les deux d'entre elles.
36:47Elles finissent les phrases
36:48des unes et des autres.
36:50Revenons à notre sujet
36:51parce que je trouve
36:51que cette phrase
36:52de Churchill,
36:54est-ce qu'on doit
36:54se l'appliquer aujourd'hui ?
36:56Churchill avait dit
36:56« Si Hitler avait envahi l'enfer,
36:58je chercherais à construire
36:59une alliance avec le diable. »
37:01Et c'était en ces mots
37:03qu'il expliqua
37:04l'alliance avec l'ex-URSS.
37:08Il y a eu une visite d'État
37:11hier qui a fait polémique.
37:12Certains ont dit
37:13que c'est la poignée de main
37:14de la honte,
37:15c'est la visite de la honte.
37:16C'est cet ancien djihadiste,
37:18est-ce qu'on peut dire ancien ?
37:19Oui, factuellement,
37:19puisqu'il est désormais
37:20chef d'État,
37:21chef de la Syrie.
37:22Mais ça a été
37:23l'un des bras droits
37:25d'un des penseurs fondateurs
37:28et chef de file
37:29de l'État islamique.
37:30Donc c'est indirectement
37:31ou directement, diriez-vous,
37:33un homme qui a du sang français
37:34sur les mains.
37:35Absolument.
37:35Et cet individu
37:36a été hier à l'Élysée.
37:38Avant d'avoir
37:39votre réaction d'éditorialiste,
37:41ça peut être intéressant
37:41d'avoir l'avis du général.
37:43Mon général,
37:44est-ce que ça vous a choqué
37:45de voir celui
37:46qui se fait désormais
37:47appeler Ahmad al-Sharet,
37:49mais son nom,
37:50c'est Al-Jolani,
37:52très connu au nom
37:53d'Al-Jolani,
37:54qui est un djihadiste,
37:55est-ce qu'on peut avoir
37:55des djihadistes soft ?
37:57En tout cas,
37:59moi, je comprends
37:59qu'il y ait une controverse
38:00et que des gens
38:01aient pu être choqués
38:02compte tenu du passé
38:03d'Al-Sharet
38:05et de ce qu'il a fait
38:06dans le passé,
38:07de son positionnement
38:08djihadiste.
38:10Après,
38:10on va évoquer
38:11ce qu'est la réelle politique,
38:12ce que sont les conséquences
38:13d'une réelle politique,
38:14des choix.
38:15Le général de Gaulle
38:16disait
38:16qu'on n'a pas d'amis,
38:17on a des intérêts.
38:19La question est de savoir
38:20si on n'a pas fait preuve
38:21ou ne fait pas preuve
38:22de naïveté
38:23vis-à-vis d'un dirigeant
38:25qui essaie de camoufler
38:27son objectif
38:28qui reste malgré tout
38:29l'imposition
38:29d'un califat en Syrie
38:31en passant par
38:32un redressement économique.
38:34Mais aujourd'hui,
38:35la Syrie est un pays
38:36qui sort d'une situation
38:38terrible,
38:40un pays qui est en voie
38:40d'explosion,
38:41une Syrie qui exploserait,
38:43aurait des retentissements
38:44extrêmement dramatiques
38:46sur la situation
38:46de la région,
38:47la situation mondiale.
38:48Donc la volonté
38:49de stabiliser la Syrie,
38:51c'est une bonne volonté.
38:52La question est de savoir
38:52est-ce qu'on peut le faire
38:53avec cet individu ?
38:54Est-ce qu'on peut le faire
38:55dans une telle situation ?
38:57Et sachant qu'au bout du compte,
38:59la volonté de ce dirigeant,
39:01c'est d'imposer un califat
39:02en Syrie
39:02et donc d'imposer
39:04la loi islamique.
39:05Il faut rappeler
39:05qu'au nord-est de la Syrie
39:07qui est tenue
39:09et protégée par les Kurdes,
39:10vous avez des prisons
39:11où sont détenus
39:12des djihadistes français
39:13et que si effectivement
39:17il y a un bouleversement
39:19dans cette région-là,
39:19ça peut avoir
39:20effectivement
39:22des conséquences directes.
39:23Mais Rachel Kahn,
39:25échanger la diplomatie
39:27négociée
39:28en coulisses
39:29avec parfois ses ennemis,
39:31ça se fait de tout temps.
39:33Mais là,
39:33on est sur quelque chose
39:34d'extrêmement symbolique.
39:35Certains ont parlé
39:36d'une visite de la honte.
39:37Et vous, Rachel Kahn ?
39:39Oui, moi je trouve
39:39que sur la forme,
39:40il y a un véritable problème.
39:42Évidemment qu'il faut garder
39:43le contact.
39:44Évidemment,
39:45et c'est le propre
39:46de la diplomatie
39:47de garder
39:48ce langage
39:51si particulier
39:52qui est le langage
39:53diplomatique.
39:55Là,
39:55il ne s'agissait pas
39:56de ça.
39:56De recevoir
39:57à l'Élysée
39:58cette personne
39:59la veille du 8 mai.
40:02On connaît
40:02ses exactions,
40:03on sait ce qu'il a fait,
40:05notamment
40:05à nos concitoyens français.
40:07Les liens
40:07qu'il y a pu avoir
40:08avec notamment
40:09les attentats du Bataclan.
40:10Mais par rapport
40:11au terrorisme
40:12de manière générale,
40:14le fait aussi
40:15que la France
40:15pour le recevoir
40:16a dû lever
40:17une sanction
40:18du droit international.
40:20Donc l'Élysée
40:20a dû appeler
40:21le Quai d'Orsay
40:22l'ONU
40:22pour pouvoir
40:24recevoir
40:25cette personne.
40:26Donc il y a
40:26une différence
40:27entre
40:27ce qu'est la diplomatie
40:30et le fait
40:31de recevoir
40:31cette personne,
40:32de lui serrer la main.
40:34Une personne
40:35qui par ailleurs
40:35est en opposition
40:37totale
40:37avec notre devise
40:39républicaine,
40:40la place des femmes,
40:41la question des Juifs,
40:43qu'est-ce qui se passe
40:43au niveau des minorités
40:44aujourd'hui en Syrie,
40:46les Druzes
40:47et autres.
40:48Donc je trouve aussi
40:49que l'ONU
40:50qui n'est absolument
40:51pas à la hauteur,
40:52oui,
40:52alors malheureusement,
40:54on célèbre,
40:55on est dans ce devoir
40:56de mémoire
40:57par rapport
40:57à cette année 45,
40:59à la libération,
41:00la création des Nations Unies,
41:01mais aujourd'hui
41:02par rapport
41:02au terrorisme international,
41:04l'ONU
41:04n'est absolument pas
41:05à la hauteur.
41:06et ce que fait la France,
41:08c'est de recevoir
41:09avec des images,
41:10donc de consacrer
41:11cette personne,
41:12je trouve que c'est
41:13très extrêmement
41:14dangereux.
41:16En ne sachant pas
41:17ce qui pourrait se passer
41:18dans les prochaines années
41:19et ces images
41:20pourraient avoir
41:21un effet dévastateur,
41:23c'est-à-dire que si
41:24ce chef d'État
41:26reprend ses activités
41:27précédentes
41:28effectivement liées
41:30au terrorisme,
41:31alors qu'il a toujours
41:32une fiche Interpol,
41:33si je ne m'appelle.
41:33Donc c'est vrai
41:35que ça pourrait être
41:36plus que troublant
41:37pour ne pas dire humiliant.
41:40Et je précise également
41:41que vous avez
41:42un spécialiste
41:44des questions
41:45de terrorisme
41:45qui s'appelle
41:46Sacha Belissa
41:47qui en février dernier
41:49rappelait
41:50que certains otages
41:52qui ont été enlevés
41:53entre 2012
41:53et 2013
41:54et l'avaient été
41:56par une unité
41:57à l'époque en Syrie,
41:58militaires dépendantes
41:59d'Al-Nosra,
42:00groupe fondé
42:00et alors dirigé
42:01par le nouveau
42:02chef d'État syrien
42:03donc M. Chara
42:05qui se faisait appeler
42:07auparavant
42:07Al-Jolani.
42:09Dans ce monde bouleversé
42:10c'est ce qu'on a dit
42:11également
42:12et on avance
42:12il nous reste encore
42:13quelques minutes
42:14il y a
42:15ces nouvelles alliances
42:16et ces regards
42:18qui se tournent
42:19vers d'autres régions
42:20et la Russie
42:21aujourd'hui
42:21est plus proche
42:22de la Chine
42:22que de l'Europe.
42:25On a cette image
42:26et cette visite
42:26symbolique
42:27du président chinois
42:28Xi Jinping
42:29à Moscou
42:30pour commémorer
42:31les 80 ans
42:31de la victoire
42:32sur l'Allemagne nazie
42:33il y aura
42:34également
42:34plus d'une vingtaine
42:36de chefs
42:37d'État
42:38et chefs
42:39de gouvernement
42:39étrangers
42:40qui seront présents
42:41demain
42:42pour le 9 mai
42:45pour une date
42:45aussi importante
42:46et symbolique
42:47avec la présence
42:47de Xi Jinping
42:48est-ce qu'elle montre
42:49à quel point
42:49c'est un nouveau monde
42:51qui se redessine
42:52Zénia Fedorova ?
42:53Absolument
42:53je pense qu'on est
42:55en train de regarder
42:57un monde
42:57qui est multipolaire
42:59un monde
43:00qui change
43:01très rapidement
43:02et si on parle
43:03de la Chine
43:04et de la Russie
43:04cette alliance
43:05je pense que
43:06cette alliance
43:07était quand même
43:08poussée
43:09par le refus
43:10de l'Europe
43:11de collaborer
43:12de avoir
43:14un genre
43:15de dialogue
43:15avec la Russie
43:16par les Etats-Unis
43:18je pense que
43:20la Russie
43:21était un peu
43:22poussée
43:22dans les bras
43:23de la Chine
43:24et peut-être
43:27ça pourrait prendre
43:27encore plus de temps
43:29si pas pour les sanctions
43:30qui étaient imposées
43:31sur la Russie
43:32par l'Union Européenne
43:33et par les Etats-Unis
43:34donc pour moi
43:36ce qui est intéressant
43:37c'est que cette alliance
43:38est assez forte
43:39il y a aussi
43:39il ne faut pas oublier
43:40que la Russie parle
43:41également avec l'Inde
43:42la Russie
43:44parle également
43:45avec l'Amérique du Sud
43:47il y a de coopération
43:50avec les pays
43:51arabes
43:52donc finalement
43:53la Russie
43:53n'est pas isolée
43:54et ce qu'on voit
43:55aujourd'hui
43:56et demain
43:57avec tous ces chefs d'Etat
43:58qui ne sont pas
43:58eu peur de venir
43:59parce qu'il y a quand même
44:00une pression
44:01sur les dirigeants
44:03européens
44:04de se déplacer
44:05à Moscou
44:06pour le 9 mai
44:07par exemple
44:07je parle de
44:08président de
44:09Slovaquie
44:11qui
44:12pardon
44:14c'était
44:14premier ministre
44:15je pense
44:15qui était
44:16Robert Fitsot
44:16exactement
44:17qui devait
44:17se déplacer
44:18après
44:19président
44:19de la Serbie
44:20qui n'est pas
44:20parti
44:21de l'Union Européenne
44:22mais attend
44:23pendant longtemps
44:23de devenir
44:24un membre
44:25de l'Union Européenne
44:25et lui aussi
44:27il était menacé
44:28de ne pas
44:28se déplacer
44:29à Moscou
44:29pour
44:29en fait
44:30je vais faire
44:31courte
44:31pour ne pas
44:31donner cette importance
44:33à la Russie
44:34qui doit
44:34qui doit
44:34normalement
44:35être isolée
44:36selon
44:36l'Union Européenne
44:37mais ce n'est plus
44:37le cas
44:38et surtout
44:39ce n'est plus
44:39le cas
44:39avec Donald Trump
44:40qui a recommencé
44:41de négocier
44:41avec la Russie
44:42comment vous voyez
44:43mon général
44:44cette nouvelle alliance
44:46du moins
44:47ce rapprochement
44:49économique
44:50mais pas que
44:50diplomatique
44:51entre la Russie
44:52et la Chine
44:53rappelons qu'aujourd'hui
44:54les Etats-Unis
44:55font de la Chine
44:56leur adversaire
44:57prioritaire
44:58j'ai souvenir
45:00d'un rapport
45:01de la CIA
45:02qui disait
45:02dans les prochaines décennies
45:03l'adversaire
45:04le formidable adversaire
45:06des Etats-Unis
45:07sera la Chine
45:07et non la Russie
45:09cette alliance
45:10comment vous la
45:10d'abord on assiste
45:11en fait à
45:12une réunion
45:13informelle
45:14des BRICS
45:14ce groupe
45:16créé
45:17il y a
45:17une vingtaine
45:18d'années
45:19de puissances
45:19dites du Sud
45:20qui veulent renverser
45:21l'ordre mondial
45:22et qui s'est
45:22agrandi récemment
45:24avec des BRICS
45:24plus d'autres pays
45:25le but du jeu
45:27effectivement
45:27c'est défier
45:28de défier
45:29l'ordre
45:29dirigé par les Américains
45:30et dans cette
45:32espèce d'attelage
45:33un peu étrange
45:33entre la Russie
45:35et la Chine
45:35il y a quand même
45:36un dominant
45:37et un dominé
45:38le dominant
45:39c'est clairement
45:39la Chine
45:40la puissance économique
45:42de la Chine
45:42la puissance militaire
45:43de la Chine
45:44le seul domaine
45:45dans lequel la Chine
45:46finalement est inférieure
45:46à la Russie
45:47ce sont les armes nucléaires
45:48parce que pour tout le reste
45:50la Russie
45:51est le junior partenaire
45:52dans cette alliance
45:52et d'ailleurs
45:53vous l'avez dit
45:53les Américains
45:54au vu des performances
45:56de l'armée russe
45:57en Ukraine
45:57est quand même
45:58tenue en échec
45:59depuis trois ans
45:59par une armée
46:00que personne ne connaissait
46:01qui s'appelait
46:02l'armée ukrainienne
46:02et l'armée russe
46:03était une armée
46:04les plus puissantes
46:05considérées comme
46:05les plus puissantes du monde
46:06on voit bien
46:08qu'aujourd'hui
46:09pour les Etats-Unis
46:11le senior partenaire
46:12le compétiteur
46:13c'est la Chine
46:14et c'est pas la Russie
46:15donc cet attelage
46:15est hétéroclite
46:16maintenant c'est vrai
46:17que Poutine
46:18n'est pas isolé
46:19il bénéficie du soutien
46:20de cette puissance
46:21de l'Iran
46:22de la Corée du Nord
46:23d'un tas de pays
46:24qui sont totalement
46:25contraires aux intérêts
46:26des Etats-Unis
46:27Il nous reste une petite minute
46:28avant que ne commence
46:29l'édition spéciale
46:31orchestrée par Laurence Ferrari
46:33sur CNews
46:33pour les commémorations
46:34du 8 mai 1945
46:36un dernier mot avec vous
46:37Zénia
46:38très rapidement
46:38s'il vous plaît
46:39Pour répondre
46:39à ce que vous avez dit
46:40général
46:41il ne faut pas oublier
46:42que ce n'est pas
46:43les petites armées ukrainiennes
46:45contre l'armée russe
46:46mais c'est tous les pays
46:47de l'OTAN
46:47qui sont contre la Russie
46:49même pas officiellement
46:50mais avec tous les armements
46:51les instructeurs
46:52en fait
46:55tous les soutiens
46:56même financiers
46:57Il y a un soutien matériel
46:58mais il n'y a pas
46:58à part l'instruction
46:59Il n'y a pas de contingent
47:03anglais
47:03français
47:03Il y a le ressenniement
47:05et tout ça
47:06ça vient depuis l'OTAN
47:07On est sur deux choses différentes
47:09c'est-à-dire que vous n'avez pas
47:09des bataillons français
47:11ou anglais
47:11Il ne faut pas
47:12sous-estimer la force
47:13Écoutez
47:14un grand merci
47:15à tous les quatre
47:16dans un instant
47:17c'est donc
47:17Laurence Ferrari
47:19pour l'édition spéciale
47:21les commémorations
47:22du 8 mai 1945
47:23en général
47:25un grand merci
47:25Vous avez vu comment ça se passe
47:26sur le render
47:27Vous reviendrez ?
47:28Oui bien sûr
47:29Allez à tout de suite
47:30restez avec nous
47:30pour ces deux
47:31Sous-titrage Société Radio-Canada
47:36Sous-titrage Société Radio-Canada