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Dans le cadre d’un délit de la presse visé par la plainte de l’Elysée, l’artiste Blow s’est vu signifié ce mardi matin (6 mai 2025) sa mise en examen pour incitation à la violence.

Ayant déféré ce matin à la convocation d’un juge d’instruction, l’artiste Blow, assisté de ses avocats, n’a pas eu son mot à dire. La mise en forme de la procédure répond aux exigences d’un délit de la presse. Le fond n’a pas été abordé. Tout au moins, le juge a simplement signifié à l’intéressé sa mise en examen, sous couvert de la loi du la loi du 29 juillet 1881 et de son article 24. Il y est précisé qu’à travers l’œuvre visée, l’image d’un homme tendant à bout de bras une tête décapité peut inciter à une provocation à commettre un crime ou un délit. Autant dit, en l’espèce, une incitation à la violence. Etant précisé que la justice soupçonne également une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne, lorsque l’on sait que la plainte a été déposée

Liberté de l’artiste

L’un des avocats de l’artiste, Maître Patrice Tacita a précisé à France Antilles que son client “a pleinement exprimé sa liberté d’artiste”. Le défenseur considère “qu’il ne s’agit là qu’un délit artistique, que seul le tribunal correctionnel pourra juger au fond”. Quant à l’artiste, qui s'exprime devant la caméra de -Richard GARNIER-, il a une nouvelle fois réfuté avoir représenté la tête décapitée du Président de la République : “J’ai peint un Monsieur, et je vais rester sur ce propos. Car je vois qu’il y a un souhait de m’incriminer sur une certaine direction qu’aurait prise mon tableau. Or, lorsque je peins, mon art est intuitif, et l’on cherche à l’instrumentaliser”. Interview

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Transcription
00:00Blot, vous venez d'être mis en examen par un juge. Comment ça s'est passé et quel est
00:09surtout l'argumentaire que vous avez pu lui opposer dans cette affaire ?
00:12Alors pour le moment, ce n'était pas encore le moment d'argumenter. C'est à dire que c'était
00:17une procédure très simple. C'était juste une procédure en fait. Donc le juge a juste fait
00:23son travail de notifier que c'est bien moi l'auteur du tableau. Et puis c'est tout en fait.
00:29Et du coup, pour pouvoir visualiser l'ouverture de l'enquête et le lancement de la procédure.
00:34C'est ça une mise en examen ? C'est la première fois que ça vous arrive, ça fait quoi ?
00:38Ça fait bizarre, ça fait que ça n'a rien à faire là dans mon CV je trouve, sachant que je considère
00:45jusqu'à maintenant que je n'ai rien fait de mal en faisant cette peinture, comme n'importe quelle
00:50autre peinture, comme toutes les peintures que je fais. Je trouve que c'est un zèle de l'état français,
00:56que c'est une manifestation de la folie en fait du gouvernement. Et ça, ça reste
01:05intime de l'illégalité de l'état français. Et ça manifeste le souhait de soumission
01:15en fait. Je peux pouvoir louper particulièrement. Bien évidemment, c'est parce que cette fameuse
01:20tête brandie dans ce tableau, c'était celle d'Emmanuel Macron, le président de la République.
01:24Ce n'est pas désigné. Pour vous, ce n'est pas lui que vous aviez désigné ?
01:28Ce n'est pas désigné du tout. C'est-à-dire que j'ai peint un monsieur et je vais rester
01:31sur ce propos parce que je vois qu'il y a un souhait de m'incriminer sur une direction
01:39de mon tableau. Alors que quand je peins, je peins instinctivement justement. Du coup, ce
01:43que je crois qu'on essaie de faire actuellement, c'est de, je ne sais pas comment l'exprimer,
01:50mais instrumentaliser l'art, sachant que l'art, il est intuitif en fait.
01:54Oui, mais c'est l'Elysée qui a porté plainte. Donc c'est qu'ils ont bien, enfin ils se sont
01:58reconnus, Emmanuel Macron, le président de la République, c'est reconnu dans ce tableau
02:02quand même, quelque part.
02:04C'est ce que vous allez plaider lorsque vous allez, bien sûr plus tard.
02:13Je vais discuter avec mes avocats, on verra comment j'ai cette affaire-là, que je trouve
02:17n'a rien à faire là, mais on verra, je vais voir ça avec mes avocats.
02:20Ça vous pèse quand même personnellement ?
02:23Ecoutez, comme je disais, je n'ai pas besoin de ça dans mon CV, je n'ai pas besoin de ça
02:27dans mon emploi du temps, dans ma gestion de ma vie, de mes affaires, de mes émotions,
02:32parce que c'est quelque chose, c'est un poids quand même, c'est quelque chose que je dois gérer en plus.
02:38Mais ça ne vous empêche pas de continuer dans votre art ?
02:42Non, ça vous empêche pas ?
02:44Ça inspire d'ailleurs.
02:46Ah oui, d'accord. Peut-être d'autres tableaux alors ?
02:49Toujours faire du tableau.
02:51Ce que les gens pensent, ça appartient à chacun.
02:54C'est pas une super responsable de ce que les gens ressentent quand je le fais.

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