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Franck Tanguy reçoit Laurent Artur du Plessis, Cyril Bennasar, Tarick Dali et Franck Martini.
Au programme des débats :
1) Trump entre coups de pression et reculades : sait-il où il va ? Mène-t-il les Etats-Unis et le monde à la faillite ?
2) Le retour de la religion en politique : Trump qui prie publiquement, Poutine et les orthodoxes, la Chine et les valeurs confucéennes, l'islam et la gouvernance dans le monde arabo-musulman.

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous, nouvelle émission de Tête à Clash, quatre beaux invités, messieurs
00:00:15bonjour, deux sujets, des coups de gueule et des coups de cœur.
00:00:20Alors les invités, je commence comme ça, Laurent-Arthur Duplessis, bonjour.
00:00:24Bonjour Franck.
00:00:25Cyril Benassar, bonjour.
00:00:27Très bronzé ce homme-là.
00:00:30Des retours de Corse.
00:00:32Des retours de Corse, voilà, c'est le bon, ça c'est la bonne justification, ça nous va très bien.
00:00:37Troisième invité, Tariq Dali, bonjour.
00:00:40Bonjour.
00:00:41Ça va bien ?
00:00:42Écoutez, je suis heureux d'être avec vous.
00:00:45Vous aussi, heureux de vous avoir.
00:00:47Et Franck Martinique est là.
00:00:48Bonjour.
00:00:49Ok, allez, ça c'est les quatre invités.
00:00:52Les deux sujets, c'est en gros les 100 premiers jours de Trump,
00:00:58ce qui a fonctionné, ce qui n'a pas fonctionné,
00:01:00et un certain nombre de risques économiques qu'il est peut-être en train de faire prendre aux Etats-Unis et au monde entier.
00:01:06Ça, c'est le premier sujet.
00:01:07Le deuxième, c'est suggéré par Laurent-Arthur Duplessis.
00:01:12Merci Laurent.
00:01:12C'est le retour de la religion dans la politique et on va vous donner des exemples très précis entre Trump, Poutine, les Chinois et le monde arabo-musulman.
00:01:22Allez, à tout de suite pour le premier sujet.
00:01:24Rebonjour.
00:01:28Alors, premier sujet.
00:01:30Trump, c'est les 100 premiers jours de son action, les risques économiques qu'il a fait prendre au monde.
00:01:35Il y a eu un...
00:01:36Il y a eu...
00:01:36On a frôlé le krach obligataire qui n'a l'air de rien comme ça, mais qui est extrêmement sérieux.
00:01:44Enfin, qui aurait pu être très sérieux s'il s'était passé.
00:01:46On va voir ce qui fonctionne, ce qu'il a réussi à faire passer en 100 jours.
00:01:50100 jours, c'est très peu pour déjà de l'action, mais c'est beaucoup pour Trump qui a mis en place ou a essayé de faire passer 140 décrets.
00:02:01On va voir qu'il est contré par la justice, mais il y a aussi des choses qui fonctionnent.
00:02:05Donc, c'est l'occasion de ces 20 minutes environ qu'on va passer sur le sujet.
00:02:10Et c'est Cyril qui s'y colle.
00:02:12Bonjour, Cyril.
00:02:12Bonjour. Moi, je vais reprendre les termes de la question.
00:02:15Entre coup de pression et reculade, je crois que coup de pression, c'est la marque de Trump.
00:02:19C'est son art du deal, c'est-à-dire qu'il va mettre une pression maximum, chargée au maximum dans l'épreuve de force qu'il entreprend avec des États dans le monde.
00:02:31Et puis ensuite, ce qu'on pourrait prendre comme des reculades, c'est en fait, il revoit ses demandes et ses ambitions à la baisse.
00:02:38Mais au final, il a obtenu beaucoup plus que s'il avait négocié raisonnablement.
00:02:43Alors, ça nous choque parce que c'est brutal, c'est quelquefois délirant.
00:02:46L'histoire de l'annexion du Canada, on se demande où il va, qu'est-ce qu'il veut.
00:02:50Finalement, est-ce qu'il n'y aurait pas là-dedans, on ne sait pas, mais d'autres tracations.
00:02:55Par exemple, sur la frontière américaine ou canadienne, sur l'immigration, sur les échanges commerciaux.
00:02:59C'est-à-dire qu'il annonce quelque chose de très effrayant et puis finalement, il obtient plus à l'arrivée.
00:03:06Ok, donc vous pensez que c'est...
00:03:08Alors, ok, je vais peut-être le formuler autrement.
00:03:12Finalement, qu'entre Trump brutal et un autre président qui serait républicain avec les mêmes visées,
00:03:20c'est juste une question de méthode, le bout du chemin, il est à peu près le même ?
00:03:23Moi, j'ai le sentiment que quand on fait peur, on a les moyens d'obtenir.
00:03:29Alors, quelquefois, ça pourrait ressembler presque à une dérive mafieuse de l'exercice du pouvoir.
00:03:34Avec l'Ukraine, c'est la bourse ou la vie.
00:03:36Ailleurs, il fait des propositions qu'on ne peut pas refuser, comme le parrain.
00:03:40Ça ressemble à ça.
00:03:41Oui, c'est drôle.
00:03:42Mais au final, je pense qu'il obtiendra bien plus.
00:03:44Et d'ailleurs, on le voit en termes d'immigration.
00:03:47Le fait d'avoir mis le paquet avec l'armée, avec la garde nationale sur la frontière,
00:03:51il y a beaucoup moins de passages à la frontière avec le Mexique.
00:03:55On voit qu'il obtient le renvoi et l'arrestation de beaucoup de clandestins.
00:03:59Il me l'a mis à un coup d'arrêt, j'ai l'impression,
00:04:02où il est en train de le faire au rouleau compresseur wokiste,
00:04:05avec Harvard, avec Columbia, avec un certain nombre de mesures qu'il prend.
00:04:10Et ça, il obtient des résultats.
00:04:11Alors évidemment, il y a la justice contexte.
00:04:14On est en démocratie, il y a les contre-pouvoirs, c'est très bien.
00:04:16Mais il fonce, et je pense qu'il obtiendra beaucoup plus que des présidents plus respectueux des formes et des règles et des usages.
00:04:23Laurent Arthur Duplessis, j'entends ce que dit Cyril.
00:04:27Est-ce qu'il n'y a pas un risque de mise en insécurité, par exemple du monde économique,
00:04:33ou dans un certain nombre d'autres domaines, les alliés, par exemple, européens,
00:04:37eux, ils sont un petit peu les bras ballants ?
00:04:39C'est-à-dire que la méthode Trump, que Cyril vient d'écrire avec talent,
00:04:45elle est certes disruptive, comme on dit.
00:04:49C'est le gorille dans la cabane.
00:04:51Oui, c'est ce que vous...
00:04:52Quand on a échangé sur la préparation de cette émission,
00:04:55j'ai adoré cette image, parce que je trouve qu'elle est très parlante.
00:04:58Le gorille, il secoue ?
00:05:00Il secoue la cabane.
00:05:01Est-ce qu'il va casser les barreaux ?
00:05:02Est-ce qu'il va casser la chaîne qui accroche la cage ?
00:05:05On ne sait pas bien.
00:05:06Alors, effectivement, l'intérêt d'être disruptif, c'est que ça fait avancer beaucoup de choses.
00:05:12Quand on est précautionneux, quand on veut rien faire de bien violent,
00:05:20on ne change pas grand-chose, à vrai dire.
00:05:23Mais l'inconvénient, quand le gorille secoue la cabane,
00:05:26c'est que la cabane, elle n'est pas très solide.
00:05:28Et je parle là du système économique et financier mondial.
00:05:32On a échappé de peu à un krach obligataire,
00:05:36en avril.
00:05:38En deux mots, le krach obligataire,
00:05:40les obligations, je vais le dire moi,
00:05:42mais c'est des dettes,
00:05:44soit d'État, parce que les États
00:05:46empruntent en permanence, et les États-Unis
00:05:48sont l'État qui empruntent le plus au monde,
00:05:51parce que c'est l'État qui a le plus de déficit.
00:05:53Et puis c'est aussi les entreprises
00:05:54qui empruntent pour se financer.
00:05:56Et ça, c'est beaucoup plus
00:05:58régulé et moins problématique.
00:06:00Et alors, en fait, ce qui s'est passé en avril,
00:06:02c'est que les détenteurs
00:06:04de bons du trésor américain, chinois,
00:06:06japonais, et aussi même du Moyen-Orient,
00:06:09ont commencé à vendre,
00:06:10et il y avait du mal,
00:06:12et le trésor américain avait du mal
00:06:15à trouver de nouveaux investisseurs.
00:06:18– Oui, parce qu'ils émettent de la dette en permanence.
00:06:20– Et à gros bouillon.
00:06:22Et à gros bouillon.
00:06:23Donc, Trump s'est repris
00:06:26sur la question des droits de douane,
00:06:28et a déclaré à ce moment-là
00:06:30ce moratoire de trois mois,
00:06:32et aussitôt, bon, ça a éteint l'incendie.
00:06:35Mais ça montre la fragilité
00:06:37du système économique
00:06:39et financier mondial,
00:06:40qui est une gigantesque pyramide
00:06:42de Ponzi,
00:06:43qui est bâti
00:06:44sur un échafaudage
00:06:47monumental de dettes,
00:06:49et qui est bâti
00:06:50sur la confiance.
00:06:52C'est-à-dire que
00:06:53tant que les acheteurs
00:06:55de bons du trésor américain
00:06:57ont confiance,
00:06:59ils achètent.
00:07:00S'ils n'ont plus confiance,
00:07:02ils n'achètent plus.
00:07:03– Et puis c'est un outil
00:07:05de pression politique,
00:07:07parce que les plus gros détenteurs
00:07:09de dettes américaines,
00:07:10c'est les Chinois
00:07:10et les Japonais.
00:07:12Autrement dit,
00:07:13la dette américaine,
00:07:14contrairement à d'autres pays,
00:07:15je crois me souvenir
00:07:17que l'Italie,
00:07:18la majorité de sa dette,
00:07:19est détenue par des Italiens.
00:07:21– Et le Japon par des Japonais.
00:07:22– Et le Japon par des Japonais.
00:07:24OK.
00:07:24Là, c'est autre chose.
00:07:26– Et voilà.
00:07:27Alors,
00:07:28le problème
00:07:28dans ces mouvements
00:07:30d'investissement,
00:07:34c'est qu'il y a
00:07:35des phénomènes psychologiques
00:07:36qui peuvent se déclencher
00:07:37à un moment donné
00:07:38et se développer
00:07:39de manière incontrôlable.
00:07:40D'autant qu'avec les ordres
00:07:42de vente automatique
00:07:43par ordinateur,
00:07:44maintenant,
00:07:44on a encore des effets
00:07:46d'amplification.
00:07:47– Bien sûr.
00:07:48– Et là,
00:07:48Trump a bien compris,
00:07:49ses conseillers ont dû lui dire
00:07:51« Ouh là là,
00:07:52là maintenant,
00:07:52il faut éteindre l'incendie. »
00:07:53En vitesse,
00:07:54il l'a fait.
00:07:55Mais,
00:07:56la question,
00:07:57c'est que tout,
00:07:59ça part d'un bon sentiment,
00:08:00ce qu'il fait Trump.
00:08:01La Chine,
00:08:02depuis qu'elle est entrée
00:08:03dans l'OMC en 2001,
00:08:04n'a cessé
00:08:05de tricher,
00:08:07c'est-à-dire
00:08:08d'administrer sa monnaie
00:08:10en la sous-évaluant,
00:08:11ce qui lui permet
00:08:12d'exporter au maximum
00:08:14et de fausser
00:08:15les termes de l'échange
00:08:16au niveau mondial
00:08:17parce qu'elle produit
00:08:19à bas prix,
00:08:20elle exporte
00:08:21avec une monnaie
00:08:22pas chère
00:08:23et donc,
00:08:23ça lui donne un avantage
00:08:24à l'exportation
00:08:25et elle a,
00:08:27en quelque sorte,
00:08:28dévasté
00:08:29les structures
00:08:30de production
00:08:31américaine,
00:08:32européenne,
00:08:32etc.
00:08:33Et paupérisé...
00:08:34Sans oublier
00:08:35qu'elle a également
00:08:36triché sur les brevets,
00:08:38que les règles
00:08:40d'investissement
00:08:41dans les entreprises
00:08:41chinoises
00:08:42ne sont pas du tout
00:08:43les mêmes
00:08:43que celles en Occident,
00:08:45on va dire.
00:08:46Et donc,
00:08:46il y a vraiment...
00:08:47On s'est laissé berner,
00:08:48en fait.
00:08:49Alors,
00:08:49Trump veut
00:08:50assainir
00:08:53ce système mondial
00:08:54en rapatriant
00:08:56de l'activité industrielle
00:08:57aux Etats-Unis,
00:08:59d'où la politique douanière,
00:09:00etc.
00:09:01Et d'autre part,
00:09:02il souhaite que,
00:09:03justement,
00:09:03le dollar soit suffisamment
00:09:04faible pour pouvoir
00:09:06exporter,
00:09:07etc.
00:09:08L'inspiration est bonne.
00:09:10Le problème,
00:09:11c'est que le système
00:09:12économique et financier
00:09:13mondial est arrivé
00:09:14à un tel état
00:09:15de précarité,
00:09:16de fragilité,
00:09:18de déséquilibre,
00:09:20c'est une pyramide
00:09:20presque sur sa pointe,
00:09:22que quand le gorille
00:09:23secoue la cabane,
00:09:24on a peur que la cabane
00:09:25s'écroule.
00:09:27Alors,
00:09:27je ne sais plus
00:09:28si c'est Lacan
00:09:28ou si c'est Freud
00:09:29qui dit,
00:09:30je crois que c'est Freud,
00:09:31qui dit que le réel,
00:09:32c'est quand ça fait mal.
00:09:33Mais est-ce que
00:09:34Trump n'est pas,
00:09:35justement,
00:09:36face à ça,
00:09:37face au réel ?
00:09:38Parce que je sais qu'il y a,
00:09:39je vois bien
00:09:40qu'il y a une forme
00:09:41d'enthousiasme
00:09:42face à une méthode
00:09:43qui est nouvelle,
00:09:45qui n'est pas la méthode
00:09:45consensuelle
00:09:46et finalement assez peu active
00:09:48qu'ont utilisé
00:09:48les dirigeants
00:09:49un peu partout
00:09:50dans le monde.
00:09:51Mais en revanche,
00:09:52est-ce que là,
00:09:53il n'est pas,
00:09:53et je vous pose la question
00:09:54à tous les deux,
00:09:55vous allez saisir la balle au bon
00:09:56comme vous voulez,
00:09:57est-ce qu'il n'est pas
00:09:58face au réel
00:09:59qui fait mal ?
00:10:00Mais vous l'avez dit vous-même,
00:10:01c'est-à-dire que jusqu'à maintenant
00:10:02les méthodes consensuelles
00:10:04sont plus efficaces.
00:10:05Donc moi,
00:10:06si vous voulez,
00:10:06je considère que Trump
00:10:07effectivement,
00:10:08bon,
00:10:08le gorille
00:10:09qui secoue la cabane,
00:10:11plus habituellement
00:10:12il secoue
00:10:13l'éléphant
00:10:14dans le magasin de porcelaine,
00:10:17ça revient un peu
00:10:17à la même chose.
00:10:18Le problème,
00:10:18c'est qu'il n'y a pas moyen
00:10:19de faire autrement.
00:10:20C'est-à-dire que si vous voulez
00:10:21être gentil avec tout le monde
00:10:22et tout,
00:10:22vous n'y arrivez pas.
00:10:24Oui,
00:10:24mais sauf que là,
00:10:24la crise obligataire,
00:10:25ça voulait dire que...
00:10:27Mais la crise obligataire,
00:10:28il est intervenu
00:10:29et il est intervenu
00:10:30pour l'arrêter à temps.
00:10:32Mais je pense qu'il savait
00:10:33très bien ce qu'il faisait
00:10:34depuis le début.
00:10:35Mais bien entendu,
00:10:36il ne faut pas le prendre
00:10:37pour plus stupide qu'il n'est,
00:10:38il sait très bien
00:10:39où il va,
00:10:39Donald Trump sait très bien
00:10:40où il va,
00:10:41sait très bien ce qu'il fait
00:10:42et si vous voulez,
00:10:44vous avez parlé longuement
00:10:45de ces questions-là,
00:10:47je ne vais pas parler
00:10:48de tout le reste,
00:10:50il a dit qu'il a mis fin
00:10:51au wokisme,
00:10:51etc.
00:10:52C'est extraordinaire.
00:10:53C'est extraordinaire
00:10:54ce qu'il a fait.
00:10:55Nous, ça continue chez nous.
00:10:56Je ne parle pas de l'immigration,
00:10:58les frontières, etc.
00:10:59Tout ça,
00:10:59personne n'en parle
00:11:00mais il a réussi tout ça
00:11:01en trois mois.
00:11:03Mais donc,
00:11:04si on reste sur les questions économiques,
00:11:05si vous voulez,
00:11:08lorsqu'on est à ce niveau
00:11:09d'endettement des États,
00:11:11comment on en sort ?
00:11:12On n'en est sorti
00:11:13dans l'histoire
00:11:13que de deux façons.
00:11:15Par la guerre
00:11:15ou par l'hyperinflation.
00:11:17Lui,
00:11:18il essaie d'éviter ça.
00:11:19Il essaie d'éviter ça comment ?
00:11:22Effectivement,
00:11:22en faisant baisser le dollar
00:11:23parce que là aussi,
00:11:24tout le monde dit
00:11:24qu'il a fait baisser le dollar,
00:11:25ce n'est pas bien.
00:11:26Mais lui,
00:11:27il le voulait le faire baisser le dollar.
00:11:28Accessoirement,
00:11:29ça rend service aussi aux Français
00:11:30puisqu'ils vont payer
00:11:31leur essence moins cher.
00:11:32Ça rend service
00:11:33à ceux qui vont payer
00:11:34l'énergie moins chère,
00:11:35etc.
00:11:35Premièrement,
00:11:36il fait baisser le dollar
00:11:36et dans le même temps,
00:11:38c'est pour moi qui le dit,
00:11:39c'est M. Bernard Arnault lui-même
00:11:40qui dit
00:11:40je vais investir aux États-Unis.
00:11:42Qu'est-ce que vous voulez ?
00:11:43Il fait le boulot.
00:11:44Il fait le job.
00:11:45Alors moi,
00:11:45ce qui m'exaspère là-dedans,
00:11:47c'est lorsque je vois
00:11:48les dirigeants européens
00:11:49qui se préoccupent
00:11:50d'annuler des élections
00:11:51dont le résultat ne plaît pas
00:11:52et qui ne font rien.
00:11:54Pourquoi ils perdent les élections
00:11:55et pourquoi ils devraient les perdre
00:11:57et ils font tout
00:11:57pour ne pas les perdre
00:11:58parce qu'ils ne font rien.
00:11:59Maintenant qu'il y en a un
00:11:59qui fait le boulot,
00:12:00on lui tape dessus
00:12:01à bras raccourcis
00:12:02tous les jours,
00:12:02matin, midi et soir.
00:12:03Écoutez, moi ça va quoi.
00:12:05Donc vous pensez
00:12:05qu'il n'y a pas
00:12:06de mise en danger
00:12:07de la paix mondiale
00:12:10et du système économique mondial ?
00:12:12Certainement pas.
00:12:13Il y en a un qui veut faire la paix
00:12:14et qui ne veut surtout pas faire la guerre
00:12:15alors que depuis 80 ans,
00:12:18les Etats-Unis prospèrent
00:12:19surtout par les conflits extérieurs.
00:12:22C'est bien lui.
00:12:23Donc non,
00:12:24on ne va pas faire le procès
00:12:25de Donald Trump
00:12:26pour ça,
00:12:26certainement pas.
00:12:27Franck Martini,
00:12:28vous êtes sur une position
00:12:30assez proche
00:12:30de celle de Tariq
00:12:32où vous êtes plutôt
00:12:34plus nuancé
00:12:35comme je peux entendre
00:12:37Laurent et...
00:12:39On est de toute façon
00:12:40dans une forme de brouillard
00:12:42parce qu'on ne sait pas exactement
00:12:43ce qui se passe
00:12:43dans la tête
00:12:44de Donald Trump
00:12:45ni de ses équipes.
00:12:47Le sait-il lui-même
00:12:47parce que je trouve
00:12:48Tariq bien indulgent.
00:12:50Ça fait partie du brouillard.
00:12:51Il a été président
00:12:52des Etats-Unis
00:12:52pendant 4 ans
00:12:53et je crois aussi,
00:12:54je termine,
00:12:55j'interromps 10 secondes,
00:12:57je crois aussi
00:12:57qu'il parle
00:12:58à son propre parti
00:12:59parce que le parti républicain,
00:13:01il a réussi
00:13:02effectivement
00:13:03à le mettre
00:13:04en rang serré
00:13:04derrière lui
00:13:05mais il y a quand même
00:13:06des forces centrifuges
00:13:07à l'intérieur du parti
00:13:08qui restent.
00:13:09Il y a toujours
00:13:09des néo-conservateurs.
00:13:10Oui, mais ça s'appelle aussi
00:13:11la démocratie
00:13:12et elle est même
00:13:12à l'intérieur du parti républicain.
00:13:13Oui, mais enfin justement,
00:13:14il dit, attendez,
00:13:15c'est moi qui ai été élu
00:13:16pour faire ce programme,
00:13:17je ferai ce programme.
00:13:18Voilà, c'est comme ça
00:13:18et pour autrement.
00:13:19Excusez-moi.
00:13:19Bon, déjà souligner
00:13:20qu'en 100 jours,
00:13:21l'ensemble des décisions prises
00:13:22sur le plan intérieur,
00:13:24sur le plan sociétal,
00:13:26elles sont quand même,
00:13:28j'allais dire,
00:13:29monumentales,
00:13:29entre guillemets.
00:13:30mais on ne peut pas dire
00:13:33qu'on soit vraiment
00:13:34dans de l'immobilisme.
00:13:35Ah non, ça il n'a pas perdu du temps.
00:13:36Je vous dis,
00:13:37140 décrets en 3 mois,
00:13:40c'est du jamais vu.
00:13:40C'est 2 ou 3 fois plus.
00:13:43En 4 mois,
00:13:43il n'a pas la même majorité.
00:13:45En même temps,
00:13:46au regard des forces internes
00:13:48qui seraient susceptibles
00:13:49de s'opposer
00:13:49à une politique conservatrice,
00:13:54je pense que la méthode
00:13:55décidant de taper fort très vite
00:13:57tant que l'adversaire
00:13:59est dans un état de sidération,
00:14:00c'est la seule possible
00:14:01parce que si jamais
00:14:02c'était étalé sur le temps,
00:14:04finalement,
00:14:04il aurait été même mis
00:14:06peut-être un échec
00:14:06sur ce qu'il comptait faire
00:14:07à l'intérieur,
00:14:08sur l'immigration,
00:14:09sur les universités,
00:14:10sur le wokisme en général,
00:14:11sur des choses comme ça.
00:14:12Il y a un truc,
00:14:14c'est qu'il y a les échéances
00:14:16des mid-termes.
00:14:16Il lui reste 18 mois.
00:14:17C'est dans 2 ans.
00:14:18Il a 18 mois.
00:14:18Mais oui, il a 18 mois.
00:14:19Oui, mais j'allais y venir.
00:14:21Et puis il est vieux.
00:14:24Si je puis dire,
00:14:25c'est relatif.
00:14:26Il a 78 ans ou 76 ans.
00:14:29Il va avoir 79 ans.
00:14:3179 bientôt.
00:14:32Donc, il n'a pas non plus
00:14:33tout le temps sur la terre
00:14:34pour faire ce qu'il veut.
00:14:36Pardon, Franck.
00:14:37Il n'a pas le temps sur la terre.
00:14:38Il a devant lui aussi
00:14:39des enjeux qui sont énormes.
00:14:41C'est-à-dire que
00:14:41ses objectifs politiques
00:14:43avec les implications mondiales
00:14:45qu'ils ont,
00:14:46j'allais dire,
00:14:46c'est quelque chose
00:14:49où il a la nécessité
00:14:50d'avoir des résultats
00:14:52sinon à très court terme,
00:14:54du moins à un petit moyen terme.
00:14:56Les 2 ans,
00:14:57c'est rien du tout.
00:14:59Et la tâche qui se propose
00:15:01est gigantesque.
00:15:03La question,
00:15:03c'est comment les deux
00:15:04vont ensemble.
00:15:06Comment on peut penser
00:15:07qu'on arrive à faire
00:15:08un pivot comme ça
00:15:09sur un retour à la production,
00:15:11une redistribution
00:15:12du système économique mondial
00:15:14rapidement,
00:15:17sans casser les oeufs ?
00:15:18Parce que pour l'instant,
00:15:19les résultats ne sont pas très bons.
00:15:20Mais ça ne peut pas.
00:15:22Mais on s'en joue.
00:15:23L'inflation repart,
00:15:25le chômage repart,
00:15:27il y a plus de dettes,
00:15:29les Américains s'apprêtent
00:15:30à payer beaucoup plus cher
00:15:32les produits
00:15:32qui, évidemment,
00:15:34vont avoir des taxes
00:15:34d'importation plus élevées.
00:15:36C'est une politique
00:15:37qu'il va falloir mesurer.
00:15:38Il a dit l'humain,
00:15:39mais il a dit
00:15:39ça a été difficile au début.
00:15:40Il faut le maintenir,
00:15:41on va essayer de...
00:15:42Il va essayer d'arriver à finir.
00:15:45Mais c'est un changement profond.
00:15:48Ça ne se mesure que dans le temps long.
00:15:50C'est-à-dire,
00:15:50si on est là
00:15:51sur des indicateurs immédiats,
00:15:52évidemment,
00:15:53ça ne donne aucunité
00:15:54de la validité globale
00:15:55de la politique de Trump.
00:15:57Par contre, lui,
00:15:58il doit sans cesse
00:15:59rendre des comptes
00:16:00à la population.
00:16:01Et derrière,
00:16:02il y a des élections
00:16:03qui arrivent très vite.
00:16:04Il faut tenir l'un et l'autre
00:16:06en même temps.
00:16:07Donc, je pense que
00:16:08tenir l'un et l'autre
00:16:08en même temps,
00:16:09c'est des risques,
00:16:12forcément.
00:16:13Mais vous pensez
00:16:13que c'est des paris
00:16:15qui peuvent gagner ?
00:16:17Moi, je ne conteste pas
00:16:20la validité
00:16:22de l'inspiration
00:16:23et je dirais
00:16:24la légitimité
00:16:25de la virtu
00:16:26Trumpienne.
00:16:27Le gorille
00:16:28est tout à fait estimable.
00:16:31Moi, je mets en cause
00:16:33la cabane.
00:16:34Je dirais que la cabane,
00:16:35on a laissé se construire
00:16:37cet édifice
00:16:38complètement vicié
00:16:40depuis notamment
00:16:41l'entrée de la Chine
00:16:42dans l'OMC
00:16:43en 2001.
00:16:44On l'a laissé faire
00:16:45la Chine
00:16:46avec une complaisance
00:16:48liée au fait
00:16:49que la politique
00:16:50principalement
00:16:51américaine,
00:16:53occidentale
00:16:53mais américaine
00:16:54était dictée
00:16:55par une oligarchie
00:16:56financière mondialiste
00:16:58qui se trouvait
00:16:59très très bien
00:17:00à faire fabriquer
00:17:01à bas prix
00:17:01en Chine
00:17:02et à dévaster
00:17:04les classes moyennes
00:17:05et populaires américaines
00:17:06privées de boulot.
00:17:08C'est valable
00:17:09pour les classes moyennes
00:17:10en Europe.
00:17:11C'est pareil.
00:17:11La France est tout à fait
00:17:13au cœur de ça.
00:17:13C'est totalement pareil
00:17:14et donc
00:17:15c'est ça le problème
00:17:16c'est qu'une oligarchie
00:17:18économico-financière
00:17:20mondialiste
00:17:21de multinationales
00:17:23a imprimé
00:17:24au système mondial
00:17:26cette direction
00:17:27complètement catastrophique
00:17:30où on a vidé
00:17:31l'emploi
00:17:32en Occident
00:17:33au profit
00:17:34de la Chine
00:17:34et où maintenant
00:17:35il s'agit
00:17:36de remonter
00:17:38de réenrouler
00:17:38la pelote
00:17:39c'est ça.
00:17:40Ce qui est une tâche
00:17:41effectivement
00:17:41est énorme.
00:17:43Donc en fait
00:17:44vous êtes d'accord
00:17:44pour dire
00:17:45que le seul moyen
00:17:46c'est qu'il faut secouer
00:17:47le flipper.
00:17:48C'est plus la cage
00:17:50c'est le flipper.
00:17:50Je ne mets pas en cause
00:17:52Trump
00:17:52je dis
00:17:53je pointe les risques.
00:17:55Oui bien sûr.
00:17:55Mais précisément
00:17:56c'est à ça
00:17:57qu'il s'attèle
00:17:57entamer un bras de fer
00:17:59avec la Chine
00:17:59réindustrialisée
00:18:00c'est en fait
00:18:01revenir sur la mondialisation
00:18:03sur la façon
00:18:03dont ça tournait
00:18:05et je veux dire
00:18:06si lui ne le fait pas
00:18:07si la plus première
00:18:08puissance du monde
00:18:09ne s'attaque pas à ça
00:18:10avec détermination
00:18:11ben voilà.
00:18:14Le problème
00:18:14c'est que ça risque
00:18:15en fait
00:18:15de précipiter
00:18:16l'inexorable
00:18:18crise économique
00:18:19et financière mondiale
00:18:20qui devrait sanctionner
00:18:22dans un terme
00:18:24que l'on ne connaît pas
00:18:25cette déréliction
00:18:27systémique
00:18:28installée
00:18:29notamment depuis 2001.
00:18:30Autrement dit
00:18:31il risque de provoquer
00:18:32pas...
00:18:32Non mais Laurent a raison
00:18:33c'est-à-dire que
00:18:34est-ce que
00:18:34vu la situation
00:18:36de la cabane
00:18:37comme il dit
00:18:38ça fait des années
00:18:39des dizaines d'années
00:18:40qu'on fait n'importe quoi
00:18:41qu'on laisse
00:18:41qu'on laisse accumuler
00:18:42les montagnes de dettes
00:18:43qu'on détruit
00:18:45l'emploi
00:18:46chez nous
00:18:46donc de toute façon
00:18:48la crise va arriver
00:18:49alors qu'est-ce qu'on peut
00:18:50reprocher à Trump
00:18:51on peut reprocher à Trump
00:18:52de la précipiter ?
00:18:54Peut-être la précipite-t-il
00:18:55mais en essayant
00:18:56de remettre les choses
00:18:56en ordre
00:18:57mais de toute façon
00:18:58le risque politique
00:18:58pour lui
00:18:59c'est qu'il soit
00:19:00tenu par les élites mondialistes
00:19:02comme responsables
00:19:03de la crise économique
00:19:04dont elles auront construit
00:19:05l'ensemble des fondements
00:19:06mais pardon
00:19:06sauf qu'on a un gouvernement
00:19:09aux Etats-Unis
00:19:10qui est
00:19:12non pas avec des gens
00:19:13du peuple
00:19:14mais avec des super riches
00:19:16donc d'une certaine manière
00:19:17c'est aussi
00:19:18des super riches
00:19:19qui ne sont pas concernés
00:19:20les super riches
00:19:21ne sont pas corruptibles
00:19:22bon ça
00:19:22d'abord ça se discute
00:19:23très largement
00:19:24il y a de multiples cas
00:19:26qui prouvent
00:19:26que les super riches
00:19:27n'en auront jamais assez
00:19:28ils sont moins corruptibles
00:19:29oui peut-être
00:19:30il n'empêche que là
00:19:31il y a un risque
00:19:32c'est-à-dire que
00:19:33s'il y a une vague mondiale
00:19:36les super riches
00:19:37finalement
00:19:37ils auront toujours
00:19:38un toit
00:19:39ils auront toujours
00:19:39un hélicoptère
00:19:40ils auront toujours
00:19:41des yachts
00:19:41et ils auront toujours
00:19:42ce que les autres
00:19:43n'auront plus
00:19:44je conteste pas
00:19:46parce qu'il n'y a pas
00:19:46une inconséquence
00:19:48c'est ce que je viens de dire
00:19:48c'est que la pyramide de Ponzi
00:19:50dont parlait Laurent tout à l'heure
00:19:52finira bien par s'effondrer
00:19:53un jour
00:19:53alors peut-être
00:19:54ce qu'on peut reprocher
00:19:55à Trump
00:19:55c'est d'accélérer
00:19:56cet effondrement
00:19:57mais il l'accélère
00:19:59parce qu'il faudra le faire
00:19:59on lui en fera peut-être
00:20:01porter la responsabilité
00:20:02c'est tellement facile
00:20:02mais à un niveau bien moindre
00:20:05il y a un chancelier allemand
00:20:07qui n'est pas resté longtemps
00:20:09il s'appelait
00:20:09Gerhard Schröder
00:20:10c'était un socialiste
00:20:11c'est madame Merkel
00:20:12qui en a profité
00:20:14parce qu'il a perdu les élections
00:20:15qu'il a provoquées lui-même
00:20:17parce qu'il avait essayé
00:20:18d'arrêter
00:20:18l'effondrement
00:20:19de l'économie allemande
00:20:20il l'a arrêtée
00:20:21c'est madame Merkel
00:20:21qui en a profité
00:20:22elle n'a rien foutu
00:20:23pendant 16 ans
00:20:23mais on a fait porter
00:20:25le chapeau à Schröder
00:20:26il a fait le boulot
00:20:27Tariq
00:20:28moi j'ai le sentiment
00:20:28que l'effondrement
00:20:31annoncé de la pyramide
00:20:33je l'entends
00:20:34on va dire
00:20:35j'ai commencé ma vie active
00:20:36dans les années 80
00:20:37et quand j'ai commencé
00:20:41à bosser
00:20:41on m'a dit
00:20:42oh là là
00:20:42tu ne te rends pas compte
00:20:43c'est la crise
00:20:44c'est horrible
00:20:45ok
00:20:46moi je me souviens
00:20:48je me souvenais
00:20:49que la crise
00:20:49c'est dans les années 70
00:20:50et puis dans les années 90
00:20:532000
00:20:54tout le monde me disait
00:20:55le bon temps
00:20:56des années 80
00:20:5790
00:20:57comme c'était bien
00:20:59il y avait du plein emploi
00:21:00je disais
00:21:01mais pardon
00:21:01moi
00:21:02donc à chaque fois
00:21:04on m'a dit
00:21:05que c'était très mauvais
00:21:06et puis après
00:21:07on se retourne
00:21:08et c'était très bien
00:21:09vous illustrez parfaitement
00:21:11la politique
00:21:11qui est menée
00:21:12globalement
00:21:14dans tous les pays
00:21:14d'Occident
00:21:15depuis cette époque là
00:21:17depuis les chocs pétroliers
00:21:18des années 70
00:21:19en fait
00:21:19c'est à dire
00:21:20la pyramide
00:21:20elle s'effondre pas
00:21:21bah oui justement
00:21:22c'est à dire
00:21:22qu'à chaque fois
00:21:23à la fois
00:21:24il s'effondre
00:21:24à chaque fois
00:21:26on arrive
00:21:26on se dit
00:21:27voilà
00:21:27ça sera pour mon successeur
00:21:29etc
00:21:29et on pratique
00:21:30la politique du chien crevé
00:21:31au fil de l'eau
00:21:31en disant
00:21:31encore une minute
00:21:32monsieur le bourreau
00:21:33et bah
00:21:33Trump il a dit
00:21:34j'en ai marre de ça
00:21:35il faut mettre de l'ordre
00:21:35la pyramide
00:21:36ne s'effondre pas
00:21:37mais il y en est aussi
00:21:37dans un effondrement
00:21:38de quel ordre ?
00:21:40vous parlez écologique ?
00:21:42non
00:21:42en disant
00:21:43un effondrement
00:21:43productif
00:21:44en termes
00:21:45d'emplois industriels
00:21:46en termes
00:21:47de capacités
00:21:48à générer
00:21:49des recettes fiscales
00:21:50en termes
00:21:50enfin il y a
00:21:51tout simplement
00:21:52ce qu'on disait
00:21:53sur la classe moyenne
00:21:54qui n'a plus de boulot
00:21:54non mais il y a surtout
00:21:55un phénomène
00:21:56d'habituation
00:21:57où petit à petit
00:21:58on s'habitue
00:21:59à ce que demain
00:22:00c'est un peu moins bien
00:22:00qu'hier
00:22:01mais comme de toute façon
00:22:02on emprunte
00:22:02sa cash
00:22:03comment dire
00:22:05la croissance n'existe
00:22:07parce qu'existe la dette
00:22:08parce qu'en réalité
00:22:09s'il n'y avait pas la dette
00:22:10on s'apercevrait
00:22:10qu'on ne serait pas du tout
00:22:11en croissance
00:22:12et à l'inverse
00:22:14on serait en récession
00:22:15et peut-être depuis
00:22:15longtemps
00:22:16donc on est un système
00:22:18qui est complètement
00:22:19vicié
00:22:20à la base
00:22:21et
00:22:21j'allais dire
00:22:23c'est Trump
00:22:23c'est l'exemple même
00:22:24où c'est la tentative
00:22:25d'un retour
00:22:26de la nation
00:22:27donc
00:22:27de l'intérêt général
00:22:29parce que
00:22:30la logique
00:22:32nationale
00:22:32est intéressante
00:22:33de ce point de vue là
00:22:34parce que c'est une logique
00:22:35du bien commun
00:22:36et de l'intérêt général
00:22:38de l'intérêt général
00:22:39c'est-à-dire
00:22:40de toutes les classes sociales
00:22:41et ça
00:22:43c'est une façon
00:22:43de rompre
00:22:44avec la logique globaliste
00:22:47qui s'est imposée
00:22:48depuis les années 80
00:22:49justement
00:22:49on comprend
00:22:49Cyril je vous cède la parole
00:22:51mais vous serez le dernier
00:22:53avec tout ça
00:22:54il y a la charge
00:22:55de la dette
00:22:56qui ne cesse
00:22:56de s'accroître
00:22:57et ça atteint
00:22:58des budgets
00:22:58qui deviennent
00:22:58totalement insupportables
00:22:59100 milliards
00:23:00ne serait-ce que
00:23:01pour la France
00:23:01je crois que
00:23:02ça vient de dépasser
00:23:03l'éducation
00:23:04le budget
00:23:04de l'éducation nationale
00:23:05il me semble
00:23:06et il me semble
00:23:07que les Etats-Unis
00:23:08c'est 35 000 milliards
00:23:09de dollars
00:23:10et la charge
00:23:11de la dette aussi
00:23:12ça tient
00:23:13un des sommes
00:23:14qui sont plus
00:23:14d'où le risque obligataire
00:23:15parce que
00:23:16risque obligataire
00:23:17veut dire
00:23:17charge de la dette
00:23:19dont le pourcentage
00:23:20augmente
00:23:21ce que l'on doit
00:23:22rembourser
00:23:23augmente
00:23:23et c'est là
00:23:24où à un moment
00:23:25ça n'est plus
00:23:26c'est ok
00:23:26d'emprunter à 1%
00:23:28et de rembourser à 1%
00:23:29c'est pas du tout ok
00:23:30de rembourser à 5 à 7%
00:23:32c'est là le souci
00:23:33Juste un point
00:23:33le gros problème
00:23:34enfin le gros problème
00:23:35de Trump
00:23:36ça va être de déterminer
00:23:37la place du dollar
00:23:37parce que là
00:23:40les paramètres
00:23:41c'est très compliqué
00:23:42c'est à dire que
00:23:42la centralité du dollar
00:23:43dans les échanges
00:23:44c'est vital
00:23:45le dollar fort
00:23:47c'est problématique
00:23:48tout tenir en même temps
00:23:50et redistribuer
00:23:51les rôles
00:23:52dans un système
00:23:53économique mondial
00:23:54ça veut dire
00:23:54remettre en question
00:23:55la place du dollar
00:23:56et là
00:23:56il y a beaucoup de risques
00:23:58il y a une quadrature
00:23:59du cercle
00:23:59s'il veut un dollar
00:24:02faible
00:24:02pour mieux exporter
00:24:03il met en péril
00:24:05le rôle du dollar
00:24:06comme bonnaie de réserve
00:24:07et donc
00:24:08s'il veut
00:24:08maintenir un dollar
00:24:10fort
00:24:10pour le maintenir
00:24:11en bonnaie de réserve
00:24:12il handicap
00:24:13ses exportations
00:24:14c'est une impasse
00:24:16il faut choisir
00:24:18c'est pour ça
00:24:18que j'ai choisi
00:24:19les droits de douane
00:24:19pour réindustrialiser
00:24:21on risque de relancer
00:24:22la guerre
00:24:23mais je ne vais pas
00:24:24relancer le débat
00:24:24parce qu'autrement
00:24:25on n'y est pas
00:24:27jusqu'à la fin de la journée
00:24:28allez
00:24:28on se retrouve
00:24:29dans quelques secondes
00:24:30pour le deuxième sujet
00:24:31à tout de suite
00:24:31c'est la fin de la journée
00:24:34c'est la fin

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