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##NOEPISODE##
Transcription
00:00sa beauté. Bonjour Andréa, merci d'être avec nous.
00:04Merci à vous, bonjour.
00:06Contrairement à ce qui a été dit au début,
00:09j'ai eu plutôt une enfance pleine de bonheur.
00:13Mais tant mieux !
00:14Je ne correspond pas aux statistiques,
00:18mais par contre j'ai, aussi loin que mes souvenirs remontent,
00:22toujours souffert d'un énorme manque de confiance en moi
00:25qui m'a toujours handicapée dans ma vie au quotidien.
00:28Le mot handicapé n'est vraiment pas faible.
00:32Mais vous parlez bien de confiance en vous,
00:34vous ne parlez pas d'estime,
00:35ce n'est déjà pas la même chose.
00:37Est-ce que vous ne seriez pas quelqu'un d'un peu timide,
00:39d'un peu introverti,
00:41qui n'est pas trop...
00:44Vous voyez, ce n'est déjà pas tout à fait la même chose.
00:47Alors vous avez raison, j'aurais dû dire estime.
00:49Je suis plutôt, on va dire, timide
00:52si je ne connais pas forcément à outrance,
00:54un petit peu,
00:56mais sinon dans la vie de tous les jours,
00:57au contraire, je suis plutôt extravertie,
00:59plutôt joyeuse.
01:00D'accord.
01:01Et à un point que même mes amis,
01:03quand ils me connaissent bien
01:04et qu'ils voient ce manque d'estime de moi,
01:07sont surpris.
01:09Par exemple, j'ai toujours voulu tester
01:13la première année de médecine.
01:15Je ne l'ai jamais fait en me disant
01:17de toute manière, ça ne sert à rien,
01:18tu vas perdre un an de ta vie.
01:19Et finalement, je ne l'ai jamais testé
01:23alors que j'étais une bonne élève.
01:25D'accord.
01:26Vous étiez persuadée que de toute façon,
01:28vous ne réussiriez pas.
01:29Et ça, en effet, alors que vous êtes une bonne élève,
01:32c'est du sabotage.
01:34Ben, je pense, avec le recul.
01:36Alors après...
01:38Pardon.
01:40Non, non, allez-y, je vous en prie.
01:41Alors après, pour donner un autre exemple,
01:46mon mari est comme moi.
01:50Et en fait, quand on s'est rencontrés,
01:51on a mis énormément de temps
01:52à se mettre ensemble
01:54parce que l'un comme l'autre,
01:55on en parle aujourd'hui en rigolant,
01:56mais on se disait
01:57jamais je pourrais plaire à quelqu'un comme ça,
02:00mais il est trop bien ou elle est trop bien pour moi.
02:02Et quand on s'est...
02:03Donc on a mis beaucoup de temps
02:04et quand on s'est mis ensemble,
02:05en fait, c'est nos amis vraiment
02:06qui nous ont poussés
02:07et on s'est dit
02:08mais à côté de quoi on serait passés ?
02:10Tout le monde a vu que vous vous plaisiez mutuellement,
02:12sauf vous, quoi.
02:14Vous savez que ça me fait penser à une chanson,
02:16Andréa, ça me fait penser à une chanson.
02:18Je vais faire un peu de mélothérapie.
02:19Vous connaissez le premier pas
02:20de Claude Michel Schoenberg ?
02:21Non, pas du tout.
02:23Il faut que Claude vous fasse faire le premier pas.
02:25J'aimerais qu'elle fasse le premier pas.
02:26On peut s'attendre longtemps comme ça,
02:28il dit dans cette chanson.
02:29C'est un homme qui est fou d'une femme,
02:31elle est folle de lui, son voisin.
02:32Et pendant des mois et deux mois,
02:34aucun des deux ne fait le premier pas.
02:35Brigitte, c'est un tube des années 70, ça.
02:37Et vous devriez l'écouter tous les deux.
02:41Je le ferai.
02:42Le premier pas, Claude Michel Schoenberg.
02:45Ça nous correspond parce que ça a duré
02:47quand même plus de dix ans l'affaire.
02:49Non.
02:49Et finalement...
02:50Dix ans ?
02:50Ah non, croyez, dix mois, nous, trois mois, dix ans ?
02:54Ah non, non, non.
02:55Dix ans, en fait, on était chacun de l'autre côté.
02:56Ah oui, là, dix ans, oui.
02:57C'est du sabotage à des Brigitte.
03:00Bon, on s'est trouvés finalement.
03:02Mais aujourd'hui, moi, je suis suivie par un psychiatre
03:05suite à une dépression qui va beaucoup mieux.
03:08Et en fait, c'est vrai que ce qu'il m'a conseillé
03:11juste la semaine dernière et que j'essayais de mettre en place,
03:13c'est déjà de ne pas verbaliser à voix haute
03:15parce que j'ai toujours tendance à dire
03:16« Ah mais excusez-moi pour le moins,
03:18mais t'es con, mais t'es bête.
03:19Oh là là, la tronche que t'as ce matin. »
03:21Et en fait, déjà par rapport aux enfants,
03:24parce que mes enfants, je ne veux pas qu'ils entendent ça
03:26et qu'ils intériorisent ça comme quelque chose de normal.
03:29Surtout que maintenant, elles commencent à me dire
03:31« Mais non, maman, t'es belle, mais non, maman. »
03:34Et du coup, de noter dans un petit carnet
03:36mes réussites, on va dire.
03:38Bien sûr.
03:38Alors, ce n'est pas facile.
03:40Oui, oui, oui.
03:40Non, mais c'est important de noter
03:43ce que vous faites bien chaque jour, etc.
03:45Mais est-ce que vous ne seriez pas un peu perfectionniste ?
03:49Ah, totalement.
03:50Voilà.
03:50Parce que ça, c'est quelque chose.
03:53Alors, voyez, parce que vous parliez de votre enfance
03:55qui est heureuse, etc.
03:57Mais parfois, on se met un tel idéal
04:00et qui parfois, d'ailleurs, est dû à l'un de nos parents
04:04qu'on admire, etc.
04:06Et on se met un tel idéal qu'on est très perfectionniste
04:10et que de toute façon, on ne peut jamais être
04:12à la hauteur de son idéal, voyez.
04:15Qu'est-ce qu'on voudrait ?
04:16Alors, c'est totalement possible.
04:18Et ce que...
04:18Pardon.
04:19Allez-y, je vous en prie.
04:20Ce que je pense avec...
04:21Merci.
04:22Ce que je pense avec le recul
04:23et tout le travail que je fais depuis deux ans,
04:27c'est...
04:27J'ai toujours entendu...
04:28Donc, nous, on est une famille dénigrée.
04:30J'ai toujours entendu mes grands-parents
04:32et du coup, ma maman dire...
04:34On a la chance d'être là.
04:36On nous a accueillis.
04:37Tu dois respecter tout.
04:39Tu dois respecter ce pays.
04:40Moi, je suis née ici.
04:42Je suis née ici.
04:42Voilà.
04:43Et voilà.
04:44C'est les seules choses que j'ai entendues
04:45et qui, aujourd'hui, résonnent un peu dans ma tête
04:47qui auraient pu avoir un petit peu d'influence sur moi.
04:49Un petit peu sur moi, oui.
04:51Andréa, vous savez, dans mes stages,
04:53je demande aux gens de faire leur indice de satisfaction de vie.
04:56Et quand vous parlez de l'estime de soi,
04:57et Brigitte vous met l'accent là-dessus,
04:58sur ce côté perfectionniste, n'est-ce pas ?
05:00Il y a une équation qui est très connue
05:02par le psychologue qui était le psychologue
05:06le plus grand au monde avant Freud.
05:07Il s'appelait William James, aux Etats-Unis.
05:10Et à la fin du 19e siècle,
05:12William James a créé une équation
05:13qui expliquait aux êtres humains
05:14pourquoi ils ont des problèmes d'estime de soi
05:16quand ils sont des perfectionnistes.
05:18Je rejoins Brigitte.
05:19Il avait dit, voilà, les êtres humains divisent toujours
05:21dans leur inconscient ou dans leur esprit
05:23leur succès remporté.
05:24Autrement dit, vous avez parlé que votre psychiatre
05:26vous demande de mettre vos victoires
05:27dans un petit livre, ce qui n'est pas con.
05:28Un petit carnet tous les jours, voilà.
05:30Mais divisent, dit William James,
05:32leur succès remporté par leur prétention.
05:35Ça, c'est l'idéal.
05:37Enfin, le perfectionniste dont parlait Brigitte,
05:39vous me suivez, Andréa, vous voyez.
05:40Et à chaque fois, donc,
05:42même quand ils réussissent quelque chose,
05:44ils ne se valorisent pas
05:45parce que leurs prétentions dans leur inconscient
05:47sont bien au-delà.
05:48Parce que c'est ce que Freud a rappelé
05:50après William James,
05:51l'idéal du mois ou le mois idéal.
05:52Mais au contraire,
05:54chaque petite victoire, disent les Africains,
05:57doit être mise à ton actif
05:59parce que c'est toi qui l'a fait.
06:01Et donc, cette équation de William James,
06:03Brigitte, elle fait des dégâts.
06:04Succès remporté, divisé par les prétentions.
06:06Ah oui, je comprends totalement.
06:10Quand j'ai eu une bonne scolarité,
06:12j'ai passé un concours,
06:14c'est difficile.
06:16Et quand je l'ai eu, je me suis dit
06:17mais t'aurais pu faire mieux.
06:19Et même ma maman m'a dit
06:20oh là là, si on avait été plus cultivés,
06:24une famille plus cultivée,
06:25peut-être que t'aurais pu encore faire mieux.
06:27Vous voyez quand même
06:29comment les injonctions parentales
06:32vous ont complètement donné
06:35finalement le sentiment
06:38que vous pourriez toujours faire mieux.
06:40Et ça, c'est vrai que c'est un handicap.
06:43C'est du sabotage.
06:44Parce que à quoi ça servirait
06:47de faire mieux finalement, au fond ?
06:49Pas grand-chose.
06:50Je suis heureuse aujourd'hui.
06:52Oui, donc c'est là aussi
06:55où il va falloir que vous appreniez
06:57chaque fois que vous vous entendez dire
07:01j'aurais pu faire mieux
07:02ou quelque chose de cet ordre-là.
07:05Il va falloir vous taper
07:06un petit peu sur les doigts.
07:08Moi, ce que j'entends de vous, Andréa,
07:09à votre voix,
07:10parce que j'ai pas mal de claires audiences
07:11moi par rapport au social style
07:12de William Marston,
07:13c'est que vous êtes plutôt quelqu'un,
07:14d'ailleurs on est de la même famille,
07:15plutôt quelqu'un qui aime promouvoir,
07:17qui aime créer du nouveau.
07:18Vous devez aimer la nouveauté, Andréa.
07:19Je me trompe, c'est juste ?
07:20C'est juste ?
07:21Non, vous avez totalement raison.
07:25C'est une question qu'on vous pose,
07:26Brigitte et moi.
07:27Est-ce que vous avez des activités
07:28comme ça,
07:29artistiques ou techniques
07:31ou peu importe,
07:31où vous créez des choses
07:32par vous-même ?
07:34Oui.
07:35Génial.
07:36Faites quoi ?
07:36A quel art ?
07:37Je fais de la musique et du théâtre.
07:39Voilà.
07:39Eh bien, bravo.
07:40Parce que ça,
07:41ça va nourrir la promouvante
07:42que vous êtes.
07:43Vous avez un social style
07:43qui a besoin de faire des choses
07:45vraiment uniques.
07:46Que ce soit vous
07:47qui le fassiez, vous voyez.
07:49Ah oui, non,
07:49mais le théâtre c'est pratique.
07:51On est quelqu'un d'autre.
07:53Donc, je vous remercie des conseils.
07:54C'est ça les coachs.
07:57On ne peut pas s'empêcher.
07:58Non, mais c'est...
07:59Et merci de votre témoignage
08:00parce que c'est vrai
08:01qu'on démarre l'émission
08:02en disant,
08:02ben oui,
08:03on a été un peu critiqué
08:04par nos parents,
08:05etc.
08:05Et en fait,
08:06vous,
08:06c'est tout le contraire.
08:07Vous n'avez pas été critiqué,
08:08mais on vous a mis
08:10une pression telle
08:11que du coup,
08:13vous avez toujours l'impression
08:13de ne pas être
08:14à la hauteur
08:15de ce qu'on attend de vous.
08:16et ça,
08:16c'est du sabotage.
08:18C'est malheureusement
08:20un petit peu ça.
08:21Mais ça se...
08:22Ça se travaille.
08:23Ça se travaille
08:23et visiblement,
08:25votre psychiatre
08:26vous donne des bons conseils
08:27et des clés
08:27qui sont très pratiques
08:28et ça,
08:29ça marche bien aussi
08:30sur ce genre de choses
08:31parce que vous n'avez pas besoin
08:32de rentrer en analyse
08:35pendant des années.
08:35Vous avez juste besoin
08:36de reprogrammer
08:38un petit peu votre cerveau
08:39pour que vous ne soyez pas
08:40tout le temps
08:41en train de vous saboter.
08:43C'est exactement ça,
08:44reprogrammer.
08:45Merci beaucoup,
08:46Andrea.
08:46Au revoir, Andrea.
08:47Merci à vous.

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