Avec Emmanuel Dupuy, Président de l’IPSE (Institut Prospective et Sécurité en Europe)
On décrypte le monde, tous les samedi matin à 8h16.
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##ON_DECRYPTE_LE_MONDE-2025-05-10##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, on décrypte le monde.
00:03Il est 8h21 sur Sud Radio, pas tout à fait la même heure du côté de Kiev,
00:07mais Emmanuel Macron y est bien arrivé.
00:08Il y est en ce moment en compagnie des dirigeants allemands, polonais et britanniques.
00:12Objectif, montrer le soutien des grands pays d'Europe à l'Ukraine
00:16et faire pression sur Vladimir Poutine.
00:19Qu'est-ce que la France peut obtenir de Vladimir Poutine ?
00:22On en parle avec notre invité Emmanuel Dupuis.
00:24Bonjour.
00:25Bonjour.
00:26Bienvenue sur Sud Radio,
00:27président de l'Institut Prospective et Sécurité en Europe.
00:31Quel est le but de cette visite aujourd'hui, concrètement, Emmanuel Dupuis ?
00:36Alors déjà, les quatre dirigeants dont vous avez fait mention ne sont pas les seuls,
00:40puisque ce sera une réunion hybride, comme on dit,
00:43en présentiel, avec ses personnalités ô combien importantes.
00:46Premièrement, parce qu'elles s'inscrivent dans ce qu'on appelle la coalition des volontaires,
00:50ceux qui veulent et qui peuvent,
00:51ceux qui se sont déjà engagés il y a quelque temps,
00:53lors de deux pressantes réunions, à Londres précisément et à Paris,
00:56dans la perspective éventuelle, en tout cas,
00:59qu'est-ce que le Premier ministre britannique et Macron l'a rappelé,
01:02d'envoyer éventuellement des troupes pour réassurer la sécurité de l'Ukraine
01:06et accessoirement mettre en perspective et faire vivre dans la durée
01:12le cessez-le-feu inconditionnel de 90 jours que les Américains désormais soutiennent
01:17avec l'impulsion et la capacité de le faire observer par justement ces troupes françaises et britanniques,
01:24seulement, mais pas seulement, car d'autres leaders européens ne seront pas présents,
01:28je pense notamment au président finlandais, au Premier ministre suédois,
01:32ou à la Première ministre italienne, Jérôme Velloni,
01:34qui seront présents virtuellement.
01:35En gros, c'est de montrer, alors qu'une autre partie du monde était à Moscou,
01:40il y a quelques heures, pour la célébration du 9 mai,
01:43qu'il y a peut-être là aussi des coalitions hybrides
01:47qui sont en train de se constituer pour soutenir et continuer à soutenir l'Ukraine à côté,
01:51et non pas pour soutenir Moscou, mais en tout cas,
01:53pour démontrer que désormais Vladimir Poutine est de nouveau fréquentable.
01:57Oui, mais alors, question Emmanuel Dupuis,
02:00s'il y a quatre dirigeants qui ne sont déjà pas d'accord
02:04sur tous les points entre eux, qui sont venus physiquement à Kiev,
02:07pourquoi les autres n'y sont pas ?
02:08Pourquoi l'italienne Georgia Meloni, par exemple, n'est qu'en visioconférence ?
02:12Parce que Georgia Meloni, comme le Premier ministre Pedro Sanchez
02:15et le Premier ministre Fanny auprès de Sanchez,
02:17ont montré quelques préventions à l'idée d'envoyer des trompes
02:19sans qu'il y ait un soutien total des Etats-Unis.
02:23Mais l'Allemagne aussi ?
02:23Les Etats-Unis, pour l'instant.
02:25Pardon ?
02:25L'Allemagne aussi, et pourtant elle est là.
02:27Et l'Allemagne aussi.
02:28Et accessoirement, je le précise aussi,
02:30Donald Tusk, Premier ministre polonais,
02:32qui, pour l'instant, se refuse d'envoyer des trompes,
02:35mais qui, évidemment, vient montrer et démontrer,
02:38en tant que président du Conseil de l'Union Européenne,
02:40que l'Union Européenne est aux côtés de Kiev.
02:42D'ailleurs, au moment où ces quatre chefs d'État arrivent à Kiev,
02:46Kajaskala, la haute représentante de la politique étrangère,
02:50y était à l'occasion du Front de sécurité de Kiev.
02:52Elle a rappelé que l'Union Européenne allait consacrer
02:55un milliard d'euros supplémentaires pour soutendre et renforcer
02:59la base industrielle et technologique ukrainienne
03:02et pour appeler à ce qu'il y ait désormais des sanctions plus fortes
03:05qui soient brandies face à la Russie.
03:08Donc, pour répondre concrètement à votre question,
03:10il y a effectivement des divergences d'appréciation
03:12sur la manière dont le cessez-le-feu doit être tenu,
03:16mais il y a une convergence pour que ce cessez-le-feu
03:18ne soit pas un cessez-le-feu temporaire,
03:20comme l'a proposé le président russe Vladimir Poutine,
03:25puisque lui, il entendait juste avoir un cessez-le-feu
03:27pour que les célébrations pétriotiques aient lieu
03:29sans que des attaques de drones viennent en perturber le bon déroulement.
03:33Alors, la France, notamment Emmanuel Macron,
03:35pousse pour qu'il y ait une proposition ferme
03:38de cessez-le-feu durable faite à la Russie
03:41et avec une menace de sanctions massives,
03:45ce sont les termes utilisés par Paris,
03:46en cas de refus de la Russie.
03:49Ça pourrait être quoi ?
03:49Des sanctions massives visant la Russie,
03:51venant de l'Occident,
03:52qui seraient supplémentaires,
03:53qui s'ajouteraient à celles qui y ont déjà cours ?
03:56Alors déjà, ce ne sont pas des sanctions de l'Occident,
03:59parce que les Américains ne sont pas du tout
04:00sur cette même longueur d'onde.
04:01Le négociateur Stephen Wittkopf, au contraire,
04:04dit que si on rentre dans une négociation,
04:06il faut qu'au préalable,
04:07les Européens lèvent les sanctions.
04:09C'est la raison pour laquelle les Européens
04:10osent un peu le ton
04:11et divergent un peu de la position américaine
04:13en disant qu'il n'y a pas de préalable
04:14à la discussion sur le cessez-le-feu.
04:17Il s'agit d'un cessez-le-feu inconditionnel
04:19que la Russie doit accepter,
04:21parce que l'Ukraine a déjà accepté ce principe
04:24qui vise à arrêter les combats
04:27sur terre, sur air et sur mer,
04:28pas seulement de manière temporaire,
04:30pas seulement sur les infrastructures civiles,
04:32chose sur laquelle il y avait eu un début d'accord,
04:34mais que le président Poutine a rompu
04:36en frappant des cibles civiles.
04:38Donc effectivement, les sanctions européennes,
04:42en tout cas celles de l'Union européenne,
04:43viseront à continuer à frapper les infrastructures,
04:48à frapper au sens, pas propre du terme,
04:50mais au sens philosophique du terme,
04:53les rentrées financières
04:54de ce qui constituent les principales rentrées
04:58des marchés russes,
05:01c'est-à-dire les autocarbures notamment,
05:02mais on a aussi en ligne de mire
05:06une autre menace
05:07qui est une arme de destruction massive,
05:09l'utilisation des fonds que l'Union européenne a saisis,
05:14200 à 300 milliards d'euros,
05:16qui pourraient, là pour le coup,
05:17ne jamais être rendus dans la perspective
05:19de ce cessez-le-feu.
05:21Les Américains nous incitent à le faire,
05:22mais nous y reclusons.
05:24Nous le refusons d'autant plus
05:26que la France, il y a quelques heures,
05:28a dit qu'une partie de ces fonds
05:29servirait à maintenir les matériels militaires
05:32que nous avons livrés à l'Ukraine,
05:33en l'occurrence les 43 canons César,
05:37puisque nous avons désormais
05:38une base de maintenance de KNBS
05:42qui fabrique ces canons
05:44directement sur le sol ukrainien.
05:46Allez, on en reparlera avec vous, pourquoi pas.
05:48Merci beaucoup Emmanuel Dupuis
05:49pour cette éclairage.