• il y a 13 ans
Intervention de Jacques Perreux, vice-président au conseil général du Val-de-Marne en charge de l'eau à l'occasion du onzième Jeudi de l'écologie 2012 consacré à l'eau et ses enjeux et intitulé "Du verre à la mer, l'eau, un bien public !"

Dans le monde, 88% de toutes les maladies ont pour origine une consommation d'eau non potable, des installations sanitaires inadéquates ou encore une mauvaise hygiène. Chaque jour, ce ne sont pas moins de deux millions de tonnes de déchets qui sont déversés par l'Homme dans des cours d'eau. Dans les pays développés, 70% des eaux usagées d'origine industrielle sont déversées sans être traitées dans la nature, polluant alors les ressources d'eau utilisables. Un enfant né dans un pays développé consomme 30 à 50 fois plus d'eau que celui né dans un pays en voie de développement. Dans 60% des villes européennes de plus de 100 000 habitants, l'eau souterraine est utilisée à une vitesse supérieure à son renouvellement, etc.

N'en jetons plus, la coupe est pleine. Ces quelques chiffres nous montrent que l'eau, l'"or bleue" comme elle est de plus en plus surnommée, est en danger: tentatives d'appropriation par les grands groupes transnationaux du secteur, cause de conflits plus ou moins larvés entre Etats (les eaux du Jourdain, les eaux du Gange, du Yangtsé Kiang, etc.), victime de pollution du coeur des océans jusqu'à la sortie de notre robinet, l'eau, élément primordial à la vie sur Terre, est sans doute l'enjeu majeur pour l'homme et la planète au XXIe siècle.

Malgré ce sombre constat, du local au global, des gens se battent pour une eau publique, accessible à tous, de qualité, qui ne soit pas gaspillée sur l'autel des profits, du productivisme et de la surconsommation.

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