Extrait d'un reportage Thalassa de Janvier 2008.
Vladivostok avait un destin de port militaire. De ce côté du Pacifique, il tenait en pleine Guerre Froide les Etats-Unis à distance, à portée de missiles.
Tout autour de la ville, dans des baies longtemps fermées aux étrangers et contrôlées par l'Armée se cachait tout un arsenal militaire. Ici, on concevait, fabriquait, stockait, cachait, les monstres d'acier qui ont fait régner la terreur sur le monde pendant des décennies, les sous-marins nucléaires russes.
Bolchoï Kamen, à 70 kilomètres de Vladivostok, était l'un des centres de production de cette gigantesque base soviétique. Les sous-marins de la Flotte du Pacifique y étaient réparés, améliorés, les armes chargées, installées.
C'est ce qu'il reste de cette armée que nous découvrons aujourd'hui à Bolchoï Kamen. Le chantier naval de Zvezda est une gigantesque casse. Car on ne répare plus, on détruit, dans des conditions d'insécurité totale. Après avoir déversé pendant des années dans le Pacifique des tonnes de liquide radioactif provenant des sous-marins, après avoir stocké à ciel ouvert des déchets nucléaires et du combustible irradié on vit toujours aujourd'hui sous la menace d'un accident nucléaire. Une épée de Damoclès au-dessus de la tête des habitants de la région, et des pays voisins.
10 août 1985 : K- 314, project 671, explosion du réacteur nucléaire lors de sa recharge dans la baie de Chazhma, région de Primorye près de Vladivostok. Dix hommes d'équipage meurent sur le coup. Pendant l'accident, puis la liquidation 260 à 290 personnes sont irradiées, irradiation aiguë pour 39 personnes, la maladie du rayonnement est développée par 10 personnes. Plus de 100 000 curies de radioactivité furent mesurés alentour et il fallut plus de deux heures pour éteindre l'incendie. Un vaste secteur reste non dépollué et est toujours ouvert aux activités humaines. Les 2 000 habitants de la baie n'ont jamais été évacués. Le sous-marin et ses matériaux radioactifs reposent toujours au fond de la baie, sous plusieurs mètres de sédiments.
Voir l'article sur Gen4 : http://gen4.fr/2012/09/sabordage-flotte-rosatom-kara.html
Note légale : Les droits sur cette vidéo appartiennent à leurs détenteurs respectifs.
La présente traduction ne constituant ni un détournement mal intentionné, ni une exploitation commerciale abusive de leur produit, ils voudront bien considérer que ce travail bénévole relève d'un "usage loyal" (fair use), dans l'unique but d'informer un plus large public.
Références mentionnées ci-dessus.
Vladivostok avait un destin de port militaire. De ce côté du Pacifique, il tenait en pleine Guerre Froide les Etats-Unis à distance, à portée de missiles.
Tout autour de la ville, dans des baies longtemps fermées aux étrangers et contrôlées par l'Armée se cachait tout un arsenal militaire. Ici, on concevait, fabriquait, stockait, cachait, les monstres d'acier qui ont fait régner la terreur sur le monde pendant des décennies, les sous-marins nucléaires russes.
Bolchoï Kamen, à 70 kilomètres de Vladivostok, était l'un des centres de production de cette gigantesque base soviétique. Les sous-marins de la Flotte du Pacifique y étaient réparés, améliorés, les armes chargées, installées.
C'est ce qu'il reste de cette armée que nous découvrons aujourd'hui à Bolchoï Kamen. Le chantier naval de Zvezda est une gigantesque casse. Car on ne répare plus, on détruit, dans des conditions d'insécurité totale. Après avoir déversé pendant des années dans le Pacifique des tonnes de liquide radioactif provenant des sous-marins, après avoir stocké à ciel ouvert des déchets nucléaires et du combustible irradié on vit toujours aujourd'hui sous la menace d'un accident nucléaire. Une épée de Damoclès au-dessus de la tête des habitants de la région, et des pays voisins.
10 août 1985 : K- 314, project 671, explosion du réacteur nucléaire lors de sa recharge dans la baie de Chazhma, région de Primorye près de Vladivostok. Dix hommes d'équipage meurent sur le coup. Pendant l'accident, puis la liquidation 260 à 290 personnes sont irradiées, irradiation aiguë pour 39 personnes, la maladie du rayonnement est développée par 10 personnes. Plus de 100 000 curies de radioactivité furent mesurés alentour et il fallut plus de deux heures pour éteindre l'incendie. Un vaste secteur reste non dépollué et est toujours ouvert aux activités humaines. Les 2 000 habitants de la baie n'ont jamais été évacués. Le sous-marin et ses matériaux radioactifs reposent toujours au fond de la baie, sous plusieurs mètres de sédiments.
Voir l'article sur Gen4 : http://gen4.fr/2012/09/sabordage-flotte-rosatom-kara.html
Note légale : Les droits sur cette vidéo appartiennent à leurs détenteurs respectifs.
La présente traduction ne constituant ni un détournement mal intentionné, ni une exploitation commerciale abusive de leur produit, ils voudront bien considérer que ce travail bénévole relève d'un "usage loyal" (fair use), dans l'unique but d'informer un plus large public.
Références mentionnées ci-dessus.
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