De l'abolition de la peine de la mort à l'internement à vie: dérive ou bon sens ?
Lundi 7 avril 2014, les HUG ont eu l’immense honneur d’accueillir Robert Badinter dans le cadre du lancement du nouveau CAS en santé pénitentiaire. Lors de sa conférence, l’ancien Ministre de la justice et garde des Sceaux en France, président du Conseil constitutionnel de la République française et sénateur, a interpellé son auditoire sur deux paradigmes de justice: si la prison est le reflet de la société dans laquelle elle est érigée, quelle justice doit être la nôtre ? Une justice d’élimination – que cela soit par la peine de mort ou par des moyens de substitution telle que la distanciation ou la perpétuité perpétuelle – ou une justice de réinsertion, qui laisse au criminel le droit à l’espoir, le droit de changer et d’agir sur son destin ?
Bien que la Suisse ne soit pas entièrement libre de légiférer en matière de peines et mesures car confrontée au droit supérieur européen et à la Cour européenne des droits de l’homme, se cache derrière toute question légale un débat éthique d’importance : doit-on laisser à l’être humain, quoiqu’il ait fait, le droit à sa dignité ou le condamner sans aucune possibilité de rachat ?
Lundi 7 avril 2014, les HUG ont eu l’immense honneur d’accueillir Robert Badinter dans le cadre du lancement du nouveau CAS en santé pénitentiaire. Lors de sa conférence, l’ancien Ministre de la justice et garde des Sceaux en France, président du Conseil constitutionnel de la République française et sénateur, a interpellé son auditoire sur deux paradigmes de justice: si la prison est le reflet de la société dans laquelle elle est érigée, quelle justice doit être la nôtre ? Une justice d’élimination – que cela soit par la peine de mort ou par des moyens de substitution telle que la distanciation ou la perpétuité perpétuelle – ou une justice de réinsertion, qui laisse au criminel le droit à l’espoir, le droit de changer et d’agir sur son destin ?
Bien que la Suisse ne soit pas entièrement libre de légiférer en matière de peines et mesures car confrontée au droit supérieur européen et à la Cour européenne des droits de l’homme, se cache derrière toute question légale un débat éthique d’importance : doit-on laisser à l’être humain, quoiqu’il ait fait, le droit à sa dignité ou le condamner sans aucune possibilité de rachat ?
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Éducation