Remèdes antiques

  • il y a 10 ans
L’Iliade cite pour médecins les guerriers achéens Machaon et Podalire, deux fils d'Asclépios, dieu de la médecine, ainsi que le dieu Péan, médecin des dieux. Le premier est chargé notamment de soigner Ménélas, atteint d'une flèche. Il commence par examiner (ἰδεῖν / ideĩn, littéralement « voir ») le malade puis retire la flèche, déshabille le blessé, suce le sang de la plaie et applique des médicaments (φάρμακα / phármaka) sur lesquels nous n'avons pas de précision, si ce n'est qu'ils ont été offerts par le centaure Chiron à Asclépios, lequel les a transmis à Machaon.

La médecine est déjà reconnue comme un art à part entière : « Un médecin, à lui tout seul, vaut beaucoup d'hommes », déclare Idoménée à propos de Machaon — formule qui deviendra proverbiale. L’Iliade accordant davantage d’importance à Machaon qu'à Podalire, les commentateurs anciens ont suggéré qu'Homère voyait en Machaon un chirurgien, son frère étant simple médecin : son nom viendrait de μάχαιρα / mákhaira, « couteau ». Péan soigne de même Hadès, atteint d'une flèche lancée par Héraclès : il répand sur la plaie des médicaments (pharmaka) dont on précise cette fois qu'ils sont analgésiques.

L’Odyssée connaît des médecins de profession : le porcher Eumée cite le médecin (ἰατήρ / iatếr, littéralement « celui qui soigne ») comme faisant partie des « artisans qui rendent service à tous », à l'instar du couvreur ou de l'aède, mais aussi du devin. Ailleurs, le poète rend hommage à la science médicinale des Égyptiens, qu'il qualifie de « fils de Péan ».

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