Bac 2019. Les surveillants grévistes poursuivent leur mobilisation et contestent les chiffres du ministère

  • il y a 5 ans
Les épreuves écrites de philosophie et de français ont bien eu lieu ce lundi, malgré l’appel à la grève de la surveillance lancée par onze syndicats d’enseignants. Pour le ministère, le mouvement a été peu suivi, ce que contestent les syndicats, qui comptent maintenir la pression. Des syndicats ont reconduit la grève ce mardi 18 juin.

« Les épreuves vont se passer normalement. » Ce mantra, Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, l’a répété plusieurs fois, après l’appel à la grève de la surveillance pour les épreuves de français et de philosophie de la session 2019 du baccalauréat, organisées ce lundi. Et sa prédiction s’est vérifiée : « Aucune épreuve n’a été annulée, ni reportée », assurait-on au ministère, qui a recensé 5,40 % de grévistes en collèges et lycées.

Est-ce à dire que les enseignants n’ont pas suivi cet appel émis par onze syndicats, dont le Snes-FSU, majoritaire ? Pas tout à fait. Les centres d’examen avaient anticipé les défections en appelant en priorité des profs non grévistes habituellement, ainsi que de nombreux réservistes (vacataires, retraités, administratifs…).

Par ailleurs, le ministère affiche un chiffre calculé « comme d’habitude » sur l’ensemble des effectifs du secondaire. « Ce chiffre ne repose sur rien : il n’est pas calculé sur les professeurs convoqués », analyse Frédérique Rolet. La secrétaire générale du Snes-FSU se dit « satisfaite de la mobilisation. On a réussi à gripper la machine. Selon les lycées, il y a eu entre 20 et 50 % de grévistes et beaucoup de rassemblements. Dans certains lycées, il n’y avait qu’un seul surveillant par salle, au lieu de deux, et certaines épreuves ont été organisées dans des gymnases pour rassembler davantage d’élèves ».

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