Ici, le client est plus qu’un simple client : à la fois bénévole mais aussi un peu propriétaire… Ouvert depuis septembre, le supermarché « Super Cafoutch» compte désormais 1260 coopérateurs. Le principe : donner un peu d’argent tout au début, puis un peu de son temps chaque mois pour pouvoir y faire ses courses. Comme La Louve, créée en 2016 à Paris, sur le modèle de la Park Slope Food Coop de New York, une quinzaine de supermarchés à but non lucratif ont ouvert en France. Désormais, Marseille a donc aussi le sien. Seule obligation pour pouvoir faire ses courses : y travailler bénévolement trois heures par mois. Pour être économiquement viable, la structure devra atteindre environ 2 000 coopérateurs, « dont 60% feraient leurs courses avec un panier moyen de 150 euros par mois », précise sa présidente de « Super Cafoutch», Eva Chevallier. S'ils sont bien actionnaires du Super Cafoutch, moyennant l'achat de dix parts sociales pour 100 euros -une seule part à 10 euros pour les plus modestes-, le retour sur investissement attendu par les coopérateurs est bien loin des logiques de marché. Les économies réalisées sur la masse salariale et les intermédiaires permettent au supermarché d'appliquer une marge fixe de 20% à tous les produits. Alors certes, reconnaît Hugues, l’un des trois salariés permanent du magasin, « le contexte d'inflation joue aussi » dans la décision de rejoindre la coopérative. Mais « cela va bien au-delà », insiste la présidente : « C'est aussi un modèle selon lequel on souhaiterait que notre société fonctionne, de façon plus collaborative, plus amicale », pour que « tout le monde trouve son compte », y compris les producteurs, sur lesquels « on ne va jamais faire pression pour avoir le prix le plus bas possible ».
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00:00 C'est un endroit où il n'y a pas de pub, pas de promo, pas de musique infernale.
00:03 Si c'était sur les étiquettes, c'est bon.
00:05 Il faudrait garder toutes les moutardes là.
00:12 Oui.
00:13 C'est ça qui descend.
00:16 Pour pouvoir faire ces courses, il faut être coopérant.
00:20 C'est-à-dire en prendre des parts de la coopérative.
00:23 En règle générale, c'est 10 parts à 10 euros.
00:27 Donc on investit 100 euros, mais c'est à vie.
00:29 Et après, on doit 3 heures toutes les 4 semaines pour travailler ici dans le magasin,
00:36 pour faire tout ce qui est affaires, pour faire tourner la boutique.
00:39 Mon choix à l'origine, c'est de m'affranchir de la grande distribution.
00:48 Voilà, ça c'est la raison principale.
00:51 Et la deuxième, c'est qu'on trouve ici un climat particulier, une atmosphère particulière,
00:58 que j'apprécie beaucoup, qui est faite d'amitié, de liens sociaux.
01:02 C'est trop bien.
01:03 Les gens sont sympas.
01:05 Le monsieur de la quai m'a raconté son voyage au Pérou,
01:09 tout en me parlant de chocolat.
01:12 Donc, c'est très bien.
01:14 C'est tout à l'esprit en plus.
01:15 C'est le fait qu'on échange entre nous.
01:17 Quand on fait notre permanence de 3 heures mensuelles,
01:20 c'est l'occasion déjà d'avoir l'impression de participer à ce projet,
01:26 qui est quand même un beau projet, qui est étonnamment assez rare en France.
01:30 Je crois que c'est le premier et le seul sur Marseille.
01:32 Donc, c'est aussi participer à une aventure collective qui a du sens.
01:52 C'est aussi un modèle, comme on souhaite, que notre société pourrait fonctionner,
01:58 c'est-à-dire d'une façon plus collaborative, plus amicale,
02:03 pour montrer que c'est possible, on peut faire des choses ensemble, dans la bonne entente.
02:10 Pour moi, c'est important de savoir que mon achat ne participe pas à un système hyper capitaliste,
02:19 avec des actionnaires et tout, donc ça c'est quand même important pour moi.
02:22 En même temps, je tiens beaucoup à boire du bon café tous les jours.
02:25 Et je suis très contente de pouvoir faire ce projet.
02:28 Je suis très contente de pouvoir faire ce projet.
02:30 Je suis très contente de pouvoir faire ce projet.
02:32 Je suis très contente de pouvoir faire ce projet.
02:34 Je suis très contente de pouvoir faire ce projet.
02:36 En même temps, je tiens beaucoup à boire du bon café tous les jours.
02:39 Et s'il y en a, et honnêtement, les prix, je ne me souviens plus exactement
02:44 combien ça coûterait dans un autre supermarché, mais je vous assure que c'est moins.
02:49 [Musique]