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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin.
00:00:04 La retraite à 64 ans, ce n'est plus négociable.
00:00:09 Elisabeth Borne est le matadeur qui va piquer le taureau avant qu'il entre dans l'arène.
00:00:14 C'est une communication audacieuse.
00:00:17 Il y avait la com' présidentielle, j'emmerde les non-vaccinés.
00:00:20 Il y a la com' gouvernementale, j'emmerde les manifestants.
00:00:24 Vous ajoutez à cela les paroles de Gérald Darmanin.
00:00:27 La nups ne cherche qu'à bordéliser le pays.
00:00:30 Et celle de Bruno Le Maire dans son nouveau rôle entre vice-président et vice-premier ministre
00:00:35 qui annonce un plan d'austérité sans qu'on ne lui demande rien.
00:00:38 Il va falloir faire des économies, a-t-il déclaré au journal du dimanche.
00:00:41 Bref, l'exécutif est en mode, s'ils n'ont pas de pain, qu'ils mangent de la brioche.
00:00:47 Attention, comme disait Aimé Jacquet, attention, grand danger.
00:00:51 La brutalité, l'arrogance, la surdité marquent les prises de parole des obligés de M. Macron.
00:00:58 68% des Français sont contre la réforme des retraites.
00:01:02 Le gouvernement fonce dans le mur en klaxonnant.
00:01:05 C'est une stratégie, elle n'est pas sans risque.
00:01:08 Ça passe ou ça casse.
00:01:11 Il est 9h, Audrey Bertheau.
00:01:14 Et journée de mobilisation demain contre la réforme des retraites.
00:01:20 La grève devrait encore être très suivie, notamment dans les transports.
00:01:24 Vous le voyez, regardez les prévisions.
00:01:26 La ligne 1 et 14 fonctionneront normalement.
00:01:28 Pour les autres, il faudra s'armer de patience.
00:01:31 Le trafic sera fortement perturbé dans l'ensemble.
00:01:34 Pour la SNCF, il y aura 2 TGV sur 5 sur l'axe nord,
00:01:37 1 TGV sur 2 sur les axes est et sud-est et 1 TGV sur 4 sur l'axe atlantique.
00:01:43 Emmanuel Macron appelle Israéliens et Palestiniens
00:01:46 ne pas alimenter l'engrenage de la violence.
00:01:48 Depuis jeudi, les attaques se multiplient au Proche-Orient.
00:01:51 Le chef de l'État s'est entretenu par téléphone
00:01:53 avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
00:01:56 Le secrétaire d'État américain Antony Blinken
00:01:58 est attendu à Jérusalem aujourd'hui.
00:02:01 Et puis la 7e couronne attendra l'équipe de France de handball
00:02:06 perdu hier soir face au Danemark, 34 à 29.
00:02:08 Un exploit pour le Danemark qui s'impose
00:02:11 pour la 3e fois consécutive au mondial
00:02:12 après ses victoires en 2019 et 2021.
00:02:15 - Elisabeth Lévy est là, Nathan Devers,
00:02:17 Philippe Bilger, Gérard Leclerc et notre ami Gautier Lebret.
00:02:21 Il y a quelqu'un qui m'a appelé ce week-end,
00:02:22 qui m'a dit "mais en fait, vous devriez remercier le gouvernement,
00:02:26 il vous fait vos sujets".
00:02:28 Il lisait la presse hier matin, je dis "non, il ne faut pas dire ça
00:02:30 parce qu'il ne faut pas avoir ce cynisme-là".
00:02:32 Mais c'est vrai qu'on peut quand même être étonné
00:02:36 de la communication de ce gouvernement.
00:02:37 Tu as quand même un million de personnes demain dans la rue.
00:02:40 Un million de personnes dans la rue.
00:02:42 Et je l'ai dit tout à l'heure, ces gens-là,
00:02:44 quand ils entendent Elisabeth Borne,
00:02:46 ils vont descendre dans la rue demain
00:02:47 parce qu'ils sont contre la réforme à 64 ans.
00:02:51 Et au fond, Mme Borne hier, rien contre elle bien sûr,
00:02:55 elle dit "je vous emmerde".
00:02:57 Elle dit ça, elle leur dit ça, "je vous emmerde en fait".
00:03:01 - Non Pascal, pas du tout.
00:03:02 - Ah bon ? Ah ben d'accord, elle n'a pas dit ça.
00:03:04 - Elle dit que ce n'est pas négociable les 64 ans.
00:03:06 Non mais pardonnez-moi, je suis un peu vulgaire et trivial,
00:03:08 mais moi si j'étais manifestant,
00:03:11 je dirais "elle vous dit ça ce matin, je vous emmerde en fait,
00:03:14 vous pouvez descendre, j'en ai rien à foutre".
00:03:15 - Je peux être contre le projet du gouvernement.
00:03:18 - Mais pourquoi vous ?
00:03:19 - Mais on...
00:03:20 - Mais c'est ça.
00:03:21 La traduction des...
00:03:22 Pardonnez-moi, je termine juste après, je vous donne la parole.
00:03:24 Quand on dit "déconnecté", c'est ça.
00:03:26 Les gens qui gouvernent, ils sont déconnectés.
00:03:27 - Mais je ne crois pas.
00:03:28 - Ah bon, ben vous...
00:03:29 - Mais alors, qu'est-ce qu'on dit aux gens
00:03:31 qui sont dans la rue demain ? Vous leur dites quoi ?
00:03:33 - On peut...
00:03:33 Attendez Pascal, on peut être contre le projet du gouvernement,
00:03:38 mais on peut comprendre l'attitude d'un gouvernement
00:03:42 qui constate cette réforme nécessaire,
00:03:45 et notamment qu'il y a un noyau dur sur lequel il ne peut pas...
00:03:50 - Mais ce que vous dites là, ça s'entend ?
00:03:52 - Oui, mais c'est ce qu'elle dit.
00:03:53 - Mais de dire que ce n'est pas négociable ?
00:03:55 - Mais les deux points, en effet, qui sont centraux...
00:03:58 Mais demain, nous avons un gouvernement,
00:04:02 qui est conforme à mes voeux,
00:04:04 j'espère bien que s'il considère que quelque chose
00:04:08 est capital pour le pays, il le validera de la même façon.
00:04:11 - Mais la question, c'est de le dire l'aveil,
00:04:13 parce que moi, c'est exactement l'inverse, pardon.
00:04:15 Moi, c'est l'inverse.
00:04:16 - Si elle voulait projeter les gens dans la rue,
00:04:17 elle s'y prendrait pas autrement.
00:04:19 - Non mais pardon, moi je ne suis pas contre la réforme du gouvernement.
00:04:22 En revanche, je trouve ça totalement...
00:04:24 Je suis plutôt d'accord avec l'édito de Pascal,
00:04:26 à part le matador qui ne pique pas, mais passons.
00:04:28 - Il ne pique pas le matador ?
00:04:29 - Non, c'est le picador qui pique.
00:04:31 - Oui, mais justement, là, c'est le matador...
00:04:32 Justement, c'est ce que je vous dis.
00:04:33 - C'est les stockades finales, le matador.
00:04:34 - Non mais j'entends bien, mais là, elle est dans la peau du matador,
00:04:38 d'une certaine manière, qui entrerait, je ne sais pas, dans l'enclos,
00:04:41 et qui tirerait la queue du taureau, qui le piquerait avant qu'il entre.
00:04:45 - D'accord, elle n'a pas compris cette subtilité.
00:04:48 - Je trouve ça surréaliste, enfin, je ne sais pas...
00:04:51 Personne ne peut dire à Mme Borgue, je serais toi, je fais gaffe.
00:04:53 - On n'est pas d'accord sur la réforme, mais en revanche,
00:04:56 je suis d'accord avec vous là-dessus,
00:04:58 c'est-à-dire que si tu veux vraiment énerver les gens qui vont manifester,
00:05:02 au lieu de dire après, ben non, finalement, on est...
00:05:06 Je vous ai entendu, mais finalement, on pense que c'est très important,
00:05:09 tu leur dis avant, ça veut dire, allez-y les gars !
00:05:11 - Elle n'a fait que répéter ce qu'elle dit.
00:05:14 - La vraie com' de leur point de vue devrait être dire,
00:05:16 écoutez, ce n'est pas facile, c'est rude, j'entends,
00:05:20 mais on n'a pas le choix, et on va vous le prouver.
00:05:22 Ça, c'est de la vraie pédagogie.
00:05:23 - Mais vous savez... - Et s'ils ne le disent pas du tout !
00:05:25 - Vous avez raison, Pascal.
00:05:27 - Je veux dire, c'est...
00:05:28 - Mais il y a raison, c'est que ça existe.
00:05:30 - Il dirait, c'est parfaitement impopulaire.
00:05:32 Je vous assure, on a tout retourné, etc.
00:05:34 Ce n'est pas possible de faire autrement.
00:05:36 On est obligé, etc.
00:05:37 Je comprends, ça va être dur, on va prendre les carrières.
00:05:40 Mais tu as l'impression d'une arrogance, d'une brutalité.
00:05:44 Et comme toujours, la forme est très importante.
00:05:46 - Tout était dans la phrase de Gilles Le Gendre, en 2017.
00:05:49 "Nous sommes trop intelligents."
00:05:50 Notre défaut, c'est d'être trop intelligent.
00:05:52 Quand on se met dans la tête de ce que vous appeliez les obligés de Macron,
00:05:55 ces gens-là se disent, mais en fait, notre réforme est impopulaire
00:05:57 parce qu'ils ne la comprennent pas.
00:05:59 Ils sont bêtes.
00:06:00 Et donc, il faut la réexpliquer et la réexpliquer.
00:06:02 Et plus il la réexplique, et plus elle est impopulaire.
00:06:03 - Benjamin Amar est là.
00:06:04 Oui, Gérard.
00:06:05 - Je ne suis pas tout à fait d'accord.
00:06:07 Elle cadre simplement le débat.
00:06:08 C'est-à-dire que...
00:06:09 Pourquoi elle dit ça hier ?
00:06:11 C'est que le débat commence véritablement aujourd'hui,
00:06:13 ce qui s'est présenté en commission à l'Assemblée.
00:06:15 - Encore plus, justement.
00:06:15 - Or, le débat...
00:06:16 - Pour que ça circule quelque part à l'Assemblée.
00:06:17 - Oui, cadrer le débat, ça veut dire que...
00:06:19 - Ça veut dire que je vous emmerde.
00:06:22 - Il y a deux points qui sont intangibles.
00:06:24 - Vous pouvez négocier.
00:06:24 - Parce que si vous enlevez les 64 ans, il n'y a plus de réforme.
00:06:28 - Mais alors, qu'est-ce que vous dites aux gens qui défilent demain ?
00:06:29 C'est quoi le message de Bruno Le Maire ?
00:06:32 - Elle leur dit...
00:06:33 Je ne veux pas la défendre, parce qu'il n'y a pas quelqu'un qui a parlé.
00:06:35 Il y a aussi...
00:06:36 Hier, il y a eu...
00:06:37 D'ailleurs, c'était assez amusant.
00:06:38 Vous regardez le GDV, vous regardez le...
00:06:39 - Ils sont tous parés.
00:06:40 - Ils sont tous montés en ligne.
00:06:41 - Bien sûr.
00:06:42 - Et qu'est-ce qu'ils disaient ?
00:06:43 - J'ai appris que Bruno Le Maire est vice-président de la République.
00:06:46 Et vice-premier ministre.
00:06:47 - C'est votre interprétation.
00:06:48 - Je ne sais pas.
00:06:49 Il dit qu'il va falloir faire de l'économie.
00:06:51 - Je constate simplement qu'il y a 3 000 milliards de dettes.
00:06:54 - Il a son propre argent.
00:06:55 - Oui.
00:06:56 - Mais je reviens.
00:06:57 - Attendez, c'est juste lui qui est responsable.
00:06:58 - Je reviens.
00:06:59 - C'est-à-dire que tu as ouvert les...
00:07:00 - C'est-à-dire que la retraite, on va payer pour les bêtises du Covid.
00:07:03 - Non, mais la dette avait commencé avant.
00:07:05 - Avant le Covid, mais enfin.
00:07:06 - Attention.
00:07:07 - Elle avait commencé avant le Covid.
00:07:08 - Parce qu'elle avait la dette...
00:07:09 - On est déjà à 2 500.
00:07:10 Donc, simplement, je termine.
00:07:11 - En revanche, je termine d'un mot.
00:07:12 - Oui.
00:07:13 - Elle dit sur les deux fondamentaux de la réforme, c'est-à-dire les 43 annuités
00:07:18 et les 64 ans, on ne peut pas revenir dessus parce que si on revient, il n'y a plus de
00:07:21 réforme.
00:07:22 - Les 43 annuités...
00:07:23 - En revanche, ils ont, les uns et les autres, plus ou moins clairement laissé entendre
00:07:28 qu'il y a quand même des marges de discussion.
00:07:29 - Non.
00:07:30 - Notamment sur les femmes et sur les carrières longues.
00:07:32 - Juste une phrase pour vous dire qu'il y a eu une étude la semaine dernière qui montrait
00:07:35 que plus le gouvernement parlait, plus les Français étaient prêts à descendre dans
00:07:38 la rue.
00:07:39 - Mais bien sûr.
00:07:40 - Et ça a poussé davantage de Français à descendre dans la rue et c'est complètement
00:07:43 assumé.
00:07:44 - Bon.
00:07:45 - Parce qu'effectivement, c'est en parallèle avec les déclarations de Bruno Merck et de
00:07:46 Gérald Darmanin.
00:07:47 - Il y a déjà deux lycées bloqués.
00:07:48 - Les Français sont toujours contre le gouvernement avant qu'ils subissent les effets d'une sorte
00:07:56 de contestation sociale.
00:07:57 Vous verrez, ça ne va pas durer longtemps.
00:07:59 68 % des Français sont contre le projet, pareil qu'il.
00:08:04 Mais attendons quelques temps.
00:08:06 - C'est très intéressant ce que vous dites, Philippe.
00:08:08 - Oui, parce qu'en fait, vous incarnez la morgue de l'élite.
00:08:11 - Mais non.
00:08:12 - Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:08:13 - Vous n'entendez rien de ce qui se passe dans ce pays.
00:08:17 - Mais Pascal, je...
00:08:18 - Mais rien.
00:08:19 - Mais rien.
00:08:20 - Vous savez que...
00:08:21 Je vais vous raconter quelque chose.
00:08:22 - Oui.
00:08:23 Non, mais vous me permettez de vous répondre de manière anticipée.
00:08:26 - Non, non, non.
00:08:27 - Non.
00:08:28 - Non.
00:08:29 - D'abord, on va être avec Benjamin Marre.
00:08:30 - Vous avez une conception du débat extraordinaire.
00:08:31 - Vous savez ce que j'ai appris ce matin ?
00:08:32 - Non.
00:08:33 - Un type qui fait un marteau-piqueur, ce n'est pas jugé comme un métier de la vie.
00:08:38 C'est un métier qui est pénible.
00:08:39 Et j'ai entendu quelqu'un...
00:08:40 - C'est de la folie.
00:08:41 - C'est de la folie.
00:08:42 Et j'ai entendu ce matin quelqu'un sur RTL, pour ne pas le dire, tu vas laisser quelqu'un
00:08:47 faire un marteau-piqueur à 65 ans ou à 64 ans ? Et vous n'avez pas honte.
00:08:51 - Excusez-moi.
00:08:52 - Franchement, vous n'avez pas honte.
00:08:53 - Non, non, non.
00:08:54 - Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:08:55 - Excusez-moi sur ce point.
00:08:56 - Pardonnez-moi de le dire comme ça.
00:08:57 - Non, non, non.
00:08:58 - Mais, Pascal, vous ne pouvez pas...
00:08:59 Sur ce point précis...
00:09:00 - Mais, Pascal, où est-ce que j'ai dit...
00:09:01 - Où est-ce que j'ai dit que le marteau-piqueur n'était pas pénible ?
00:09:04 - Sur ce point précis, les trois critères, parmi les trois critères de pénibilité,
00:09:09 il y a les vibrations.
00:09:10 - Non.
00:09:11 - Vérifiez-le.
00:09:12 - Non, justement.
00:09:13 - Justement.
00:09:14 - Non, parce que j'étais avec Fabien Villieux ce matin, il m'a dit non.
00:09:16 - Et bien, parce que j'ai vérifié.
00:09:17 - Et bien, là, vous m'étonnez.
00:09:18 - Et bien, là, vous m'étonnez.
00:09:19 - Et bien, je vous étonne, mais je vous demandais...
00:09:20 - Dans les profiliaires, il y a les vibrations.
00:09:21 - Écoutez, j'ai vérifié ce matin.
00:09:22 - Il y a le port des charges lourdes.
00:09:25 - Fabien...
00:09:26 - Les activités à caractère.
00:09:27 - Bon, Benjamin Amart, moi, ce qui m'intéresse ce matin, c'est la CGT, si j'ose dire.
00:09:34 Demain, il y a un million et demi ou un million de personnes dans la rue, et je voulais savoir
00:09:38 simplement comment vous aviez vécu ce week-end où l'exécutif, en gros, vous dit "circulez,
00:09:42 il n'y a rien à voir".
00:09:45 - Alors, j'écoutais attentivement ce que vous disiez, mon cher Pascal, et j'étais à peu
00:09:49 près d'accord avec tout ce que vous disiez, je suis extrêmement étonné des propos...
00:09:53 - On est avec nous.
00:09:54 - Enfin, je connais Philippe Bilger, donc je ne suis pas si étonné que ça, mais que
00:09:58 ce soit les propos de Philippe Bilger ou ceux de M. Leclerc.
00:10:00 D'abord, bien évidemment que je partage totalement votre interprétation, mais je vais vous dire,
00:10:04 le gouvernement est le meilleur agent d'ambiance de la mobilisation.
00:10:07 - Ils peuvent monter.
00:10:08 - Moi, je fais partie de ceux qui disent "laissons-leur le micro, laissons-les parler, il n'y a pas
00:10:12 de meilleur agent d'ambiance pour faire monter la mayonnaise".
00:10:15 Parce qu'il n'y a pas eu que Mme Borne.
00:10:17 Il faut être précis sur ce que dit Mme Borne.
00:10:19 Mme Borne, elle dit "les 64 ans ne sont plus négociables".
00:10:22 Ça tombe bien, ils ne l'ont jamais été.
00:10:24 C'est-à-dire que cette mesure, tous les syndicats n'en voulaient pas, tous les syndicats l'ont
00:10:29 dit pendant des mois, mais ce gouvernement qui prétend avoir fait des négociations qui
00:10:34 ne sont que des mascarades a dit "on ne bougera pas".
00:10:36 Donc, ils n'ont jamais bougé là-dessus.
00:10:37 Donc, ça, c'est la première chose.
00:10:39 La deuxième chose, c'est effectivement le message qui est pris, parce que le message
00:10:46 en tant que les grévistes et les manifestants, ils entendent d'abord Mme Borne qui dit qu'elle
00:10:50 est comme l'épigone de M. Juppé, droite dans ses bottes.
00:10:54 Ça n'avait pas porté chance à M. Juppé.
00:10:56 Et ils entendent aussi M. Darmanin.
00:10:58 Parce que M. Darmanin, qui effectivement tient des propos peut-être en direction de
00:11:03 certains partis politiques, mais enfin, tous les manifestants peuvent se les prendre.
00:11:06 Pas "apologie de la paresse", "feignant", "bordélisation", etc.
00:11:11 Je peux vous le dire, autour de moi, les camarades le prennent pour eux.
00:11:13 Donc voilà, la politique, l'attitude, la communication du gouvernement consiste à
00:11:18 insulter les manifestants et les grévistes, en réalité.
00:11:21 Et sur la question, effectivement, de ce que vous disiez, c'est-à-dire vous dites "ils
00:11:26 pourraient communiquer autrement, ils pourraient dire les choses en disant "écoutez, on n'a
00:11:30 pas d'autre solution", voilà, ce que vous disiez".
00:11:32 Bon, ben, ils ne peuvent pas le faire.
00:11:34 Parce qu'en réalité, sur ces arguments-là, sur la bataille idéologique de fond, il s'est
00:11:38 déjà fait, pour reprendre une phrase d'Audiard, exploser façon puzzle.
00:11:42 Et ils n'ont pas, en réalité, les arguments.
00:11:45 Parce que s'ils viennent là-dessus, et qu'ils commencent à dire "on a tout regardé, on
00:11:49 ne peut pas faire autrement", ben, je vais vous dire, les syndicats leur ont donné des
00:11:52 tas de pistes alternatives.
00:11:53 Des tas de pistes alternatives.
00:11:55 Et ils le savent.
00:11:56 Donc ils ne peuvent pas faire autre chose que ce qu'ils disent là.
00:11:58 Maintenant, sur, moi, quand Philippe Bilger dit "mais en fait, on verra comment ça va
00:12:05 bouger, etc.
00:12:06 Peut-être que les Français, finalement, vont comprendre".
00:12:10 Mais les Français, ils ont compris, Philippe.
00:12:12 Les Français ne sont pas des idiots.
00:12:14 Les travailleurs non plus.
00:12:15 Ils lisent, ils écoutent, ils entendent les arguments.
00:12:19 Et s'ils sont opposés à 68%, c'est pas pour rien.
00:12:23 - Ben, c'est effectivement la discussion qu'on a.
00:12:25 Bon, vous...
00:12:26 - Je ne comprends pas dans ce qu'il a dit.
00:12:29 - Ils vont comprendre.
00:12:30 Dernière chose sur ce que dit M. Leclerc.
00:12:32 Alors, moi, je veux bien que certains prennent la position de défendre coûte que coûte
00:12:36 le gouvernement.
00:12:37 Mais ce que le gouvernement propose à travers la pénibilité est ridicule et pathétique
00:12:43 au regard de ce qui a été liquidé sur la pénibilité par le gouvernement Hollande,
00:12:48 dont M. Macron était ministre de l'économie.
00:12:50 Donc, il y avait des critères de pénibilité qui ont été liquidés littéralement par
00:12:54 le gouvernement Hollande.
00:12:55 Et M. Macron est solidaire de ça, parce qu'il était dans le gouvernement.
00:12:59 Et maintenant, ils viennent et ils réinstaurent un tout petit peu de pénibilité, mais dans
00:13:03 des proportions et dans un périmètre grotesque au regard de ce qu'il y avait par le passé.
00:13:07 - Alors, ce qui est vrai, et tout à l'heure, quand j'ai eu Fabien Villieu, je vous interromps
00:13:11 deux secondes, Benjamin.
00:13:12 Ce qui est vrai, c'est que les vibrations, c'est quand même incroyable, d'ailleurs,
00:13:16 parce qu'en fait, tu découvres des choses.
00:13:17 Les vibrations n'existaient plus.
00:13:19 En fait, la manutation des charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques
00:13:24 et l'exposition aux agents chimiques dangereux ne donnent plus droit à des points, car le
00:13:28 contrôle de l'exposition à ces risques a été jugé inacceptable.
00:13:31 Ça, c'était en 2018.
00:13:33 Et visiblement, dans les nouvelles lois, ils le mettent, mais elle n'est pas encore votée.
00:13:37 - C'est pas ce que vous disiez.
00:13:38 - Je disais que c'était dans le projet.
00:13:40 - Oui, d'accord.
00:13:41 Mais convenez que quand moi, j'apprends que le type qui a un marteau piqueur, il ne fait
00:13:48 pas un métier pénible.
00:13:49 Quand j'apprends ça ce matin, évidemment, je n'étais pas forcément au courant, comme
00:13:53 tout à chacun, que j'apprends ça, je me dis, mais dans quelle France on est ?
00:13:56 - D'accord.
00:13:57 - Comment est-ce possible même d'avoir enlevé ce critère ?
00:14:00 - Sauf que c'est un trotin.
00:14:01 - Mais Pascal.
00:14:02 - Oui, mais sauf arrêter des "saufs".
00:14:03 En fait, nos discussions sont impossibles.
00:14:06 - Sauf que ça ne veut rien dire.
00:14:08 Vous vous rendez compte que le gouvernement Hollande l'avait enlevé ?
00:14:10 - Si vous voulez dire que l'on ne prend pas assez en compte, d'une façon générale,
00:14:15 dans la société, les conditions de travail, l'organisation du travail, je le répète
00:14:19 chaque fois.
00:14:20 - Bon, ben voilà.
00:14:21 - Alors, j'en remercie Benjamin Amard.
00:14:23 - Et je pense que Benjamin Amard dit une chose qui est quand même… le gouvernement devrait
00:14:27 se méfier.
00:14:28 C'est quand il dit "les meilleurs agents d'ambiance pour la manifestation, c'est
00:14:33 le gouvernement", je pense qu'il y a un vrai problème.
00:14:35 Et je pense même que tous ces gens montent au créneau pour faire plaisir à Emmanuel
00:14:39 Macron, d'ailleurs.
00:14:40 Il doit leur mettre la pression sur le thème "je ne veux pas être tout seul".
00:14:42 - Mais pourquoi Emmanuel Macron ne comprend pas ça ? C'est de la psychologie de base.
00:14:47 - Mais parce qu'Emmanuel Macron, manifestement, il n'a pas un rapport, qu'est-ce que vous
00:14:52 voulez que je vous dise, d'empathie avec les Français.
00:14:54 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Voilà, quand tu dis "j'emmerde les non-vaccinés",
00:14:58 ben maintenant t'emmerdes les manifestants, c'est ça.
00:15:00 Et que ça peut très mal finir.
00:15:02 - Mais regardez pas d'où tu sors les matchs.
00:15:03 - Oui mais on est au problème, c'est que…
00:15:04 - Et que ça peut très mal finir.
00:15:05 - C'est le point à mon avis que soulevait Philippe tout à l'heure et qui était important.
00:15:08 C'est que là on a affaire, en tout cas pour l'instant, à une mobilisation qui est non-violente.
00:15:12 Qui est dans l'esprit républicain.
00:15:15 Qui est vraiment un grand moment, un beau moment de politisation.
00:15:17 Si le gouvernement montre autant de rigidité face à des phénomènes de contestation non-violente,
00:15:22 et que les seuls moments où en fait il recule, c'est par exemple quand il y a eu des violences
00:15:25 liées aux Gilets jaunes, alors là il recule, ça envoie un signal qui est très mauvais,
00:15:29 qui est de dire "il faut de la violence pour se faire entendre dans l'espace public de notre démocratie".
00:15:33 Et ça à mon avis c'est très très dangereux.
00:15:35 - Pascal, vous avez une étrange manière de sauter d'un sujet à l'autre.
00:15:40 Parce que tout à l'heure on peut être contre le projet sur les retraites,
00:15:46 mais ensuite vous abordez le problème du marteau-piqueur en consternant que j'ai de la morgue.
00:15:52 Mais bien sûr, je suis totalement de votre avis, le marteau-piqueur c'est un métier, une démarche pénible.
00:15:59 Deuxième élément, on a le droit d'avoir une position intermédiaire.
00:16:06 Je veux dire par là qu'on peut être contre le projet gouvernemental,
00:16:10 mais considérer aussi qu'un gouvernement a le droit d'argumenter pour défendre son projet.
00:16:16 - Oui, vous avez le droit, mais quand vous avez 68%, qui va défiler demain ?
00:16:20 C'est des procureurs de la République ?
00:16:22 - Non mais... - C'est des juges de...
00:16:23 - Non mais attendez, c'est important... - Arrêtez de vous fonder sur les 68% permanents.
00:16:28 - Mais ce que vous ne comprenez pas...
00:16:30 Moi ce que je... En fait, ce qu'on découvre dans cette réforme,
00:16:34 c'est que les gens qui gagnent le moins en France,
00:16:38 et qui font souvent des métiers les plus pénibles,
00:16:40 et déjà gagner moins c'est une forme de pénibilité,
00:16:42 ces gens-là, me semble-t-il, si tu les fais partir à 60 ans ou 62 ans,
00:16:47 la société ne s'en portera pas plus mal.
00:16:49 - Voilà ce que je veux dire. - Alors est-ce que je peux vous répondre quand même là ?
00:16:52 - Voilà ce que je veux dire. - Non mais pardon, pardon, pardon Gérard.
00:16:54 - Voilà, c'est tout, c'est assez simple. - Je voudrais vous répondre, pardon, je voudrais vous répondre.
00:16:57 - C'est ma ligne de fracture depuis des mois. - Mais vous êtes... Gérard, ne vous en faites pas, je vais répondre.
00:17:00 - Maintenant, c'est extraordinaire que... - Mais non, mais vous considérez que les retraites, c'est de la redistribution.
00:17:04 C'est-à-dire que comme ces gens ont fait des métiers pénibles,
00:17:08 il faut qu'ils soient, qu'ils aient des meilleures retraites.
00:17:11 - Qu'ils aient quelques... Non, pas meilleures retraites, mais qu'ils aient quelques avantages, oui.
00:17:14 - Oui, ça c'est le rôle éventuellement de l'impôt. C'est pas le rôle des retraites.
00:17:18 Les retraites, je vous le rappelle, c'est des inactifs qui payent pour des inactifs.
00:17:24 Donc vous dites que la société s'en trouvera pas plus mal.
00:17:26 Mais les gens qui vont payer plus, ils vont s'en trouver plus mal. Vous pouvez pas les liminer ?
00:17:31 - Juste un mot. - Non mais répondez-moi.
00:17:33 - Juste un mot, juste un mot.
00:17:35 Matin, midi et soir, vous répétez que ce pays fout le camp, que les gens ne travaillent pas,
00:17:41 que la retraite à 60 ans était une catastrophe, etc.
00:17:44 - Je dis jamais ça. Je dis jamais ça.
00:17:46 - Sincèrement, ça ressemble quand même beaucoup...
00:17:48 - Non, je dis jamais ça. - Ça ressemble beaucoup à...
00:17:50 - Je suis un peu plus nuancé que ça.
00:17:52 - Mais là, il faut être clair, cette réforme vise à faire travailler les Français, pourtant.
00:17:56 C'est pour ça que les Français n'en veulent pas.
00:17:58 Alors, on peut très bien penser comme un certain nombre de gens pensaient qu'il faut travailler,
00:18:03 et qu'il ne faut pas travailler plus. Simplement, voilà, il y a un peu de cohérence.
00:18:08 - C'est pas pour ça que les Français n'en veulent pas, je suis désolé.
00:18:10 - Sinon, le sous-entendu, ce serait de dire que les Français sont paresseux, qu'ils ne veulent pas travailler.
00:18:13 - Oui, qu'ils aiment la retraite. - Exactement.
00:18:15 - Moi, je pense que c'est que les Français ont parfaitement identifié que le gouvernement a fait un certain nombre,
00:18:19 par exemple, de cadeaux fiscaux à un certain nombre de personnes pour qui ça n'aurait pas été un poids du pays d'avantage de taxes et d'impôts.
00:18:28 Et qu'en revanche, quand il y a un déficit minuscule comme celui prévu par le Conseil d'Orientation du Corps...
00:18:33 Tout à l'heure, Pascal rappelait le prix de la politique sanitaire, 460 à 480 milliards face à 12 milliards par an.
00:18:39 On ne peut pas mettre ça sur le même plan. Et là, on présente ça comme l'apocalypse et on demande aux Français une régression sociale.
00:18:44 Je pense que les Français, nous sommes un peuple, on a l'ADN dans notre ADN, on a la mémoire des luttes sociales,
00:18:49 on a la mémoire de toutes les luttes qui ont été acquises pour avoir des droits. Et là, c'est une régression sociale.
00:18:53 - On termine avec Benjamin Amart, mot de conclusion, mais c'est formidable que ce soit nous quand même qui défendons...
00:18:59 J'allais dire nous. On est parfois taxés, moi je suis parfois taxé des conservateurs libéraux.
00:19:03 C'est quand même extraordinaire que c'est moi qui parle des gens qui sont le plus en difficulté dans ce pays,
00:19:09 qui font les métiers les plus pénibles et que vous vous en fichez et que vous leur dites...
00:19:12 - Mais au Bourg-Nouz ! Allez ! Allez !
00:19:15 - On a un choix aussi, pendant que vous y êtes ! Allez, bosse ! Bosse ! Vas-y !
00:19:20 - Non mais franchement...
00:19:21 - C'est la première fois que vous dites que c'est pas bien !
00:19:25 - Les réformes des retraites ont été faites dans la plupart, souvent dans les pays européens, par des gouvernements de gauche.
00:19:30 Excusez-moi, en Allemagne, c'est Schröder qui l'a fait ! Au Danemark...
00:19:34 - Mot de conclusion, Benjamin Amart ! Benjamin Amart, mot de conclusion.
00:19:38 - Écoutez, revenons à la réalité des chiffres, ça va être simple.
00:19:42 Quand j'écoute M. Leclerc, encore une fois, on pourrait se dire "mais alors bon sang, de quoi on parle ?"
00:19:46 Le déficit pointé par le gouvernement, c'est 12 milliards en 2027.
00:19:51 En 2027, parce qu'en 2022 c'est 3 milliards d'excédent et en 2023, 900 millions.
00:19:56 Donc, 12 milliards en 2027.
00:19:58 Je rappelle que...
00:20:00 Donc ça, ça fait 3% de déficit.
00:20:03 Ça veut dire que le système des retraites aura 3% de déficit en 2027.
00:20:08 Bon, et bien pour toutes ces réflexions sur qui paye quoi, etc.
00:20:12 Sachez que le gouvernement, ces dernières années, a organisé des exonérations sociales,
00:20:18 des exonérations de cotisations sociales patronales, à hauteur de 75 milliards.
00:20:23 - Oui, mais ça c'est une bonne chose pour encourager le travail.
00:20:25 Ça c'est une bonne chose pour encourager l'embauche.
00:20:28 Ce qui fait que le chômage baisse.
00:20:30 - Laissez-moi finir.
00:20:32 Les cotisations sociales, c'est ce qui finance le budget de la sécurité sociale et celui de la branche retraite.
00:20:38 Donc on a un gouvernement qui exonère à 75 milliards de cotisations
00:20:42 et ensuite qui vient nous dire "il faut combler le déficit et il faut travailler plus longtemps".
00:20:46 Donc effectivement, il y a une colère sociale dans le pays parce que les gens ont très bien compris cela
00:20:51 et que ça ne passe plus.
00:20:52 On peut toujours sur les plateaux de télé raconter ce qu'on veut, dans la population, ça ne passe plus.
00:20:57 - Eh bien on va voir demain.
00:20:58 Merci en tout cas Benjamin Amart.
00:21:00 Merci, on va voir demain effectivement.
00:21:02 Mais de toute façon, moi je l'ai dit, ça passe ou ça casse.
00:21:04 Alors, écoutons Marine.
00:21:06 Alors, 68% des gens sont contre cette réforme.
00:21:10 Alors je veux bien vous dire qu'elle n'existe pas, mais bon c'est comme ça, ça vous ennuie.
00:21:14 - Non, non, mais c'est une réforme impopulaire, là-dessus on est tous d'accord.
00:21:18 - Vous m'acceptez de ne pas caricaturer ?
00:21:20 - Et là je vous propose d'écouter ensemble.
00:21:22 Mais je ne caricature pas du tout, je dis que 68% des Français sont contre.
00:21:26 - Non, on n'est pas complètement inep parce qu'on n'est pas totalement de votre avis.
00:21:30 - Mais je vous répète, ce n'est pas moi qui ai invité, ce n'est pas rien.
00:21:34 Moi je veux bien que vous passiez en force, que 70% des gens sont contre.
00:21:38 - Non, non, pas de ça.
00:21:39 - Bon, moi je pense qu'il ne faut pas faire ça.
00:21:40 - Mais moi-même je pense, si je peux encore dire un mot ?
00:21:44 - Oui, laissez vite.
00:21:45 - Non, je voulais dire le grand problème des retraites,
00:21:47 c'est qu'il y a une double contestation contre le projet et contre Emmanuel Macron.
00:21:52 - Oui, je suis d'accord avec vous, mais enfin vous comprenez bien que même le président du Corps,
00:21:58 si cette retraite était juste sur le plan simplement financier,
00:22:04 si on était en très grande difficulté financière, ça peut s'entendre,
00:22:07 personne n'est d'accord là-dessus, même le président du Corps, il dit on n'est pas en danger.
00:22:11 - Donc vous avez des gens qui emmènent un million et demi de gens dans la rue demain,
00:22:15 avec les risques que ça pose, et même sur le fond.
00:22:19 - Mais vous avez raison.
00:22:20 - Évidemment, en tout cas je ne crois pas avoir peur.
00:22:22 - Non, mais là encore...
00:22:23 - Alors écoutons Marine Le Pen et Fabien Roussel ensemble,
00:22:25 parce que droite, gauche et même position les plus extrêmes des deux côtés,
00:22:31 se rejoignent, c'est pas rien quand même.
00:22:34 - Ah mais c'est pas rien, bien sûr.
00:22:36 - Je crois qu'elle ne devrait pas trop s'avancer, parce que parti comme c'est,
00:22:42 il n'est pas du tout impossible que sa réforme de retraite ne soit pas votée,
00:22:45 en tout cas nous on fera tout pour qu'elle ne le soit pas,
00:22:48 tout pour convaincre y compris des élus qui sont d'autres groupes,
00:22:52 de ne pas se fourvoyer dans cette réforme aussi injuste que brutale et inefficace.
00:22:59 - Les positions les plus dures, les plus radicales, les plus intransigeantes aujourd'hui,
00:23:06 ce sont ceux du gouvernement, ils sont une poignée, ils ne sont pas nombreux en somme,
00:23:11 ils sont une quarantaine, ministre aujourd'hui, on va dire 41 avec le président de la République,
00:23:15 ils sont une poignée, ils ne sont pas nombreux,
00:23:17 à vouloir imposer une réforme dure, brutale, que les français dans leur très grande majorité ne veulent pas.
00:23:23 Ils ont fait exercice de pédagogie ces dernières semaines,
00:23:25 et pour un résultat qui fait que non seulement les français ne sont pas convaincus,
00:23:29 mais ils sont de plus en plus convaincus au contraire que cette réforme va être mauvaise pour eux,
00:23:33 elle va être mauvaise.
00:23:34 - Il y a quelqu'un, c'est drôle d'ailleurs, parce que c'est vraiment des élites déconnectées,
00:23:38 il y a quelqu'un qui a dit "jusqu'à présent j'avais quelques difficultés à voir ce qu'était le populisme,
00:23:41 maintenant je sais c'est vous".
00:23:43 C'est le populisme que de demander que des gens qui font des métiers pénibles aient des avantages ?
00:23:49 - Non, non, c'est pas ça, là-haut, là-dessus, on est tous, on est beaucoup à être d'accord.
00:23:53 - Mais vous allez l'avoir, les gens ils vont venir chez vous un jour, vous allez l'avoir.
00:23:57 - Trouvez-moi une réforme des retraites qui a été populaire.
00:24:00 - Mais...
00:24:01 - Allez-y, trouvez-en une.
00:24:03 - Mais pardonnez-moi.
00:24:04 - Jamais.
00:24:05 - Les gens n'ont pas envie de travailler plus longtemps.
00:24:07 - Bon, mais est-ce que je peux vous poser une question ?
00:24:09 - Mais je veux pas qu'elle soit populaire, je veux qu'elle soit intelligente.
00:24:11 - Pardon Philippe, je voudrais poser une question à Pascal.
00:24:14 Il y a deux ans, quand il y a eu la réforme à points, vous disiez,
00:24:18 et j'étais d'ailleurs totalement d'accord avec vous, après sur les détails je suis d'accord aussi aujourd'hui,
00:24:22 vous disiez "enfin je ne comprends pas, on vit plus longtemps, ça paraît totalement logique,
00:24:30 totalement naturel de demander aux gens de travailler un ou deux ans de plus".
00:24:34 Qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?
00:24:36 - Uniquement les métiers les plus pénibles, point.
00:24:39 - Mais on est d'accord.
00:24:40 - Ma ligne de fracture c'est ça.
00:24:41 - D'accord.
00:24:42 - Le reste, évidemment que le comptable de la SNCF, en fait il faut réformer le comptable de la SNCF,
00:24:48 il doit travailler comme le comptable de CNews.
00:24:50 - D'accord.
00:24:51 - Faites revenir Benjamin Amart qui l'a encore.
00:24:53 - Mais non, mais ça c'est pas le cas.
00:24:54 - Mais vous avez raison Pascal.
00:24:55 - Mais non, pourquoi vous dites non, Azar ?
00:24:57 - On est tous d'accord sur les conditions de travail.
00:24:59 - C'est tout ce que je dis, et les gens qui seront demain dans la rue, c'est pas le comptable de...
00:25:04 - Je vous rappelle que dans cette réforme, 40% des gens justement ne travailleront pas jusqu'à 64 ans.
00:25:10 Et c'est les 40% qui ont des carrières longues ou des métiers pénibles.
00:25:13 40%, faut quand même le dire.
00:25:15 - Mais sur les carrières longues c'est à chaque fois pareil, vous savez très bien que ceux qui commenceront avant 21 ans
00:25:20 devront cotiser 44 et non 43, donc il y a une inégalité là aussi.
00:25:23 - Je ne vous dis pas que le texte actuel est parfait, il doit être amélioré.
00:25:26 - Et les femmes ?
00:25:27 - Et le débat parlementaire sert à ça.
00:25:28 - Et les femmes ?
00:25:29 - Les 20-21.
00:25:30 - Mais vous avez raison.
00:25:31 - Ah maintenant j'ai raison, j'ai oublié.
00:25:33 - Pas maintenant.
00:25:34 - Bah si, il y a 15 jours.
00:25:35 - Non c'est moi qui vous conteste.
00:25:36 - Il y a 15 jours vous me disiez "mais j'ai jamais de la vie, je vous l'ai appris un soir, vous étiez même pas au courant".
00:25:40 - Mais Pascal, vous avez parfois raison, c'est clair.
00:25:43 - Le parfois est important.
00:25:46 - La pause.
00:25:47 - Mais bien sûr.
00:25:48 - La pause.
00:25:49 - La pause, ah pardon.
00:25:50 - Mais ce que je dis, il y a 90% des gens qui sont d'accord avec moi, c'est très simple d'ailleurs.
00:25:55 - Ah ben sur le marquant piqueur, c'est clair.
00:25:59 - Évidemment, enfin franchement, il faut avoir un peu...
00:26:02 - Mais puisqu'ils l'ont rétabli, qu'est-ce que c'est la réforme ?
00:26:05 - Est-ce que quand même dans la vie, est-ce que vous avez le sentiment d'avoir de la chance, Philippe Bidjard ?
00:26:08 - Bien sûr.
00:26:09 - Je suis privilégié.
00:26:10 - Quelqu'un veut un café ?
00:26:11 - Mais c'est quoi la pub ?
00:26:13 - Mais attendez, alors...
00:26:14 - Mais c'est que ça a été fini, ils étaient à la pub.
00:26:17 - Non, non, non, mais...
00:26:18 - Pardon, je croyais que vous aviez annoncé la pub.
00:26:20 - Et heureusement que vous avez dit un café, parce que vous auriez dit une autre boisson, à mon avis.
00:26:27 - Une autre boisson.
00:26:28 - Ça aurait été...
00:26:29 - À ce temps-là, une autre boisson.
00:26:31 - On ne sait pas, on ne sait pas.
00:26:32 - Excusez-moi, je croyais qu'on avait lancé la pub.
00:26:34 - Vous l'avez compris, madame Lévy, nous allons prendre un café.
00:26:38 - Alors arrêtez de casser le café.
00:26:40 - C'est la pause café de notre émission.
00:26:41 - Oui, excusez-moi.
00:26:43 - Est-ce que quelqu'un veut prendre un café ?
00:26:45 - C'est marrant, je ne m'étais pas dit qu'on avait lancé la pub.
00:26:48 - C'est bien, c'est frais, c'est léger, c'est de la télévision.
00:26:51 - A tout de suite.
00:26:52 - Je croyais qu'on avait lancé la pub.
00:26:55 - Il est 9h32 et c'est Audrey Berthiault.
00:27:00 - À Paris, un barbier du 15e arrondissement a été attaqué vendredi dernier.
00:27:05 Dans son salon, des individus voulaient lui voler sa montre.
00:27:09 Les auteurs du braquage ont pu être arrêtés en flagrant délit par la police
00:27:12 grâce à un appel des voisins en 2022.
00:27:15 Les vols de montres de luxe ont augmenté 31% par rapport à l'année dernière.
00:27:20 23% des Français pensent que boire un peu de vin diminue le risque de cancer.
00:27:25 C'est ce que révèle le baromètre de l'Institut national du cancer.
00:27:28 Il permet de montrer comment les Français perçoivent le cancer
00:27:31 et agissent face à la maladie.
00:27:33 Selon ce baromètre, une partie de la population sous-estime le lien
00:27:37 entre le tabac, l'alcool et le cancer,
00:27:39 alors que ce sont la première et la deuxième cause de cancer en France.
00:27:43 Une exoplanète de la taille de la Terre a été découverte.
00:27:46 Le télescope de James Webb, parti en voyage fin 2021 à 1,5 million de kilomètres de la Terre,
00:27:52 a pris des photos des galaxies les plus lointaines.
00:27:54 Le télescope a pu permettre de découvrir des galaxies jusqu'alors invisibles.
00:27:58 Je vous propose, comme on a beaucoup commenté, d'écouter les uns et les autres.
00:28:02 Pour terminer sur la communication assez offensive du gouvernement,
00:28:06 qui n'est pas sans risque, écoutons ce qu'a dit Gérald Darmanin.
00:28:10 Je suis frappé que l'ANUPS et le Rassemblement national,
00:28:14 ça n'existe pas pour l'exécutif.
00:28:17 Mais l'ANUPS pesait 20% à l'élection présidentielle,
00:28:21 et le Rassemblement national, ça pesait au deuxième tour 45%.
00:28:27 Bon, ça s'entend quand même.
00:28:30 Écoutons monsieur...
00:28:32 Et t'as l'impression qu'il ne faut pas les entendre.
00:28:34 Bon, d'accord.
00:28:35 C'est juste plus d'un Français sur deux.
00:28:38 Et les deux sont contre cette réforme.
00:28:41 Donc je veux bien qu'on l'a encore à l'avance.
00:28:43 Mais ils n'appartiennent pas, paraît-il, à l'arc républicain.
00:28:46 Oui, non, et c'est très...
00:28:47 Ce qui est une absurdité.
00:28:48 Non mais c'est l'opposition.
00:28:49 Alors, écoutons monsieur Darmanin bordéliser le pays l'ANUPS.
00:28:53 Je crois qu'il y a aujourd'hui, mais tout le monde le constate,
00:28:58 chez l'ANUPS et singulièrement à la France Insoumise,
00:29:02 des gens qui n'aiment pas le travail, qui n'aiment pas la valeur travail,
00:29:05 qui veulent une société sans effort, sans travail,
00:29:07 et qui mentent finalement aux Français,
00:29:09 parce qu'ils disent qu'on pourrait très bien vivre sans travailler.
00:29:12 Cette irrespectueuse envers les classes populaires,
00:29:14 et effectivement, je crois que la stratégie de monsieur Mélenchon,
00:29:17 c'est de bordéliser le pays, et il faut évidemment tout faire
00:29:20 pour éviter que cela ne soit au rendez-vous.
00:29:23 C'est ce que font les policiers et les gendarmes dans ces manifestations.
00:29:26 Je les en remercie une nouvelle fois,
00:29:27 et c'est ce que va faire l'Assemblée Nationale très bientôt.
00:29:29 Et on sera tous, je crois, attentifs à ce grand moment de démocratie
00:29:33 à l'Assemblée et au Sénat.
00:29:35 – C'est dingue. – Comment ?
00:29:36 – C'est dingue. – Ouais.
00:29:37 – C'est dingue. – Alors là, c'est le cas.
00:29:39 – Si vous voulez... – C'est-à-dire ?
00:29:41 – Je veux dire, c'est... – Non, mais...
00:29:43 – Allez-y. – Non, mais si vous...
00:29:45 La NUPES, c'est une union des gauches qui, là, défend
00:29:50 un certain nombre de droits sociaux élémentaires.
00:29:52 Accuser la NUPES de ne pas aimer le travail, c'est quand même extravagant.
00:29:56 C'est extraordinaire.
00:29:57 Si vous voulez, ce sont précisément ceux qui défendent aujourd'hui
00:29:59 les intérêts des travailleurs.
00:30:00 – Ah oui, Sandrine Rousseau, elle n'a pas parlé du droit à la paresse ?
00:30:03 – Non, mais ce n'est pas la NUPES, ce n'est pas Sandrine Rousseau.
00:30:05 – Ah, ce n'est pas la NUPES, Sandrine Rousseau ?
00:30:06 – La NUPES, c'est l'union des gauches.
00:30:07 – Mais Sandrine Rousseau, elle n'est pas dans la NUPES ?
00:30:09 – La NUPES, c'est l'union des gauches, premièrement.
00:30:11 Deuxièmement, on en parlera peut-être tout à l'heure
00:30:14 avec le débat sur l'immigration, mais parfois, on se demande
00:30:18 à quoi joue M. Darmanin, si vous voulez.
00:30:21 De parler comme ça de l'opposition, de la NUPES, et en même temps,
00:30:25 de faire des lois qui ressemblent quand même de très près
00:30:28 à ce que propose le Rassemblement national, c'est quand même,
00:30:31 si vous voulez, tout un jeu qui est extravagant.
00:30:34 Et initialement, Emmanuel Macron disait "les adversaires, c'est la NUPE,
00:30:38 et l'ennemi, c'est le Rassemblement national".
00:30:40 Moi, je me demande quand même, en regardant l'état du pays
00:30:42 et l'état du comportement du gouvernement,
00:30:44 s'ils ne sont pas en train d'inverser cette distinction,
00:30:46 et si parfois, ce n'est pas l'ennemi, ça ne devient pas la NUPES,
00:30:48 et l'adversaire, le Rassemblement national, rendez-vous en 2027
00:30:51 pour voir à quoi ils vont jouer.
00:30:52 – Non mais pardon, Nathan, donc si on vous suit,
00:30:55 donc il faudrait que le gouvernement écoute la NUPES,
00:30:57 et pas le Rassemblement national, parce que le Rassemblement national,
00:31:00 c'est très mal, mais juste sur la question du travail, un mot.
00:31:04 Vous avez déjà, et on l'a déjà fait ici, et je suis sûre
00:31:06 que vous l'avez fait autour de vous, interrogé des chefs d'entreprise,
00:31:10 quand ils veulent recruter des jeunes.
00:31:12 Que disent ces jeunes qui sont aujourd'hui en grève ?
00:31:14 Ils arrivent, ils se posent en face et ils disent "alors, j'ai combien de vacances ?"
00:31:19 – Mais chère Elisabeth, vous avez payé les gens, pendant des mois,
00:31:23 à ne pas travailler sur leur fauteuil.
00:31:25 – Je suis d'accord, mais…
00:31:26 – Comment voulez-vous que ça n'ait pas de conséquence ?
00:31:29 On a fait n'importe quoi.
00:31:31 – Pardon, c'est pas que le Covid, c'est un rapport à l'état,
00:31:33 à la collectivité.
00:31:34 – Vous voulez dire comme ça ? Et on en paye ?
00:31:36 Alors, j'ai pas convenu, ben oui, ça vous arrange pas.
00:31:39 C'est que j'ai pas changé là-dessus.
00:31:41 Depuis deux ans, dès que j'ai… Le Covid c'est un drame.
00:31:44 C'est pas le Covid d'ailleurs.
00:31:46 – Oui, oui, quoi qu'il en coûte.
00:31:47 – Non, les mesures, tous azimuts, qui ont été prises sur le Covid,
00:31:52 à mon sens, sont un drame.
00:31:54 Sociétal, économique, etc.
00:31:56 – La gauche des allocs, elle existait avant.
00:31:57 – Mais vous, comme ça vous arrange pas, vous vous êtes trompé à peu près sur vous.
00:32:00 – Est-ce que vous voulez bien écouter ce que je…
00:32:01 – Juste une seconde, la gauche des allocs, elle existait avant le Covid.
00:32:04 Le rapport à l'état, de gens qui ne veulent pas bosser
00:32:07 parce qu'ils considèrent que la collectivité leur doit tout,
00:32:10 ça existait avant.
00:32:11 – Mais pourquoi ils ne veulent pas bosser ?
00:32:12 Est-ce que vous vous êtes rendu…
00:32:13 Pourquoi ils ne veulent pas bosser ?
00:32:14 – Les jeunes ? – Comme vous dites.
00:32:15 – Les jeunes ? – Oui, pourquoi ?
00:32:16 – Ah ben excusez-moi, moi je parie…
00:32:17 – Attendez, pourquoi ? Si on va vraiment au bout du choc.
00:32:20 – Alors il y en a parce que les salaires sont trop bas, je l'ai dit.
00:32:22 – Point.
00:32:23 – Je l'ai dit cent fois.
00:32:24 – C'est-à-dire que, ce que vous comprenez pas, Elisabeth,
00:32:27 moi quand je suis rentré dans le marché de travail en 88,
00:32:30 mon salaire il était bon, j'étais journaliste.
00:32:33 Vous savez combien ça gagne un journaliste aujourd'hui ?
00:32:35 – Mais je le sais, je l'ai dit cent fois.
00:32:36 – Bon, alors vous allez donner…
00:32:37 Alors évidemment, moi je comprends les gosses de 25-27 ans
00:32:41 qui gagnent 1800 euros par mois et qui doivent vivre à Paris.
00:32:46 Évidemment que les salaires sont trop bas.
00:32:47 – Mais attendez, qui vous a dit ça la semaine dernière ?
00:32:49 – C'est tout ce que je vous dis.
00:32:50 – Qui vous a dit cela ?
00:32:51 – Alors après on dit les jeunes sont fainéants, ils sont pas fainéants,
00:32:53 forcément, mais les salaires sont trop bas.
00:32:55 – Vous pensez pas qu'on est drogués aussi à l'assistance ?
00:32:57 Vous pensez que ça n'existe pas ?
00:32:59 – Mais aussi, et c'est pour ça qu'il faut tout changer.
00:33:01 – Pardonnez-moi de vous en dire, il faut tout remettre à plat.
00:33:03 – Et si les salaires sont très bas, l'une des raisons, c'est pas la seule,
00:33:08 c'est que les charges sociales et fiscales en France
00:33:11 sont supérieures à ce qu'elles sont partout dans le monde.
00:33:14 Toutes les chefs d'entreprise vous disent, simplement,
00:33:16 contrairement à ce que vous dites, le monde n'a pas changé avec le Covid,
00:33:19 en tout cas la France n'a pas changé avec le Covid, sur les mentalités.
00:33:22 Et deuxièmement, les salaires n'étaient pas mirifiques il y a 30 ou 40 ans,
00:33:27 excusez-moi, là ce n'est pas vrai.
00:33:29 – Dans certains domaines, vous n'êtes pas d'accord,
00:33:34 est-ce qu'un prof dans les années 70 pouvait acheter un appartement à Paris ?
00:33:39 Oui ou non ?
00:33:40 – C'est une autre explication.
00:33:41 – Ah bah non, mais il a raison là.
00:33:43 – L'explication c'est que Paris, les loyers ont monté,
00:33:45 parce que Paris est une petite ville et qu'on n'a jamais fait pour Paris.
00:33:48 – On avance, on avance, parce qu'on ne sera pas d'accord.
00:33:51 – Clément Beaune, la réforme demande un effort, Clément Beaune.
00:33:54 – Un, on sait qu'une réforme d'effort, c'est toujours une réforme difficile,
00:33:59 et une réforme qui peut susciter de l'impopularité.
00:34:01 Deux, je crois qu'il y a eu de la transparence,
00:34:03 que cette réforme n'a jamais été cachée,
00:34:05 et qu'elle a d'ailleurs évoluée au fur et à mesure des concertations,
00:34:08 et maintenant il y aura, je le redis, c'est important, un temps parlementaire.
00:34:11 Et puis oui, on doit expliquer un certain nombre de choses,
00:34:14 j'entends des gens qui disent encore aujourd'hui,
00:34:16 à l'extrême gauche, la retraite à 60 ans, il faut dire ce que ça veut dire,
00:34:20 il faut dire que c'est 85 milliards d'euros de dettes supplémentaires,
00:34:23 et donc du salaire en moins pour les Français.
00:34:25 J'entends des gens qui nous disent, on peut tout financer
00:34:27 par la taxation et la fiscalité, il n'y a pas de fiscalité magique,
00:34:30 ça a toujours un impact, sur l'économie, sur la création d'entreprises,
00:34:33 sur l'emploi, et en général à la fin, sur les plus modestes.
00:34:36 – Bon, on va écouter maintenant ce que dit Sandra Buisson sur la SNCF demain,
00:34:41 et c'est un sujet également qui va paralyser les Français,
00:34:45 puisqu'ils vont avoir du mal à prendre leur train ou leur TER.
00:34:48 Voyons ce qui se passe demain dans les Trans.
00:34:50 – Dans la rue, une foule aussi nombreuse que celle du jeudi 19 janvier,
00:34:57 voire plus conséquente, c'est ce que prévoient les autorités pour demain.
00:35:01 Selon nos informations, ce sont 1, voire 1,2 million de manifestants
00:35:05 qui sont attendus à travers la France, dont 80 à 100 000 dans la capitale.
00:35:10 Au total, un peu plus de 250 actions ont été déclarées au niveau national
00:35:15 pour cette journée de protestation contre la réforme des retraites.
00:35:19 En région, les plus fortes mobilisations autour de 30 000 manifestants
00:35:23 se tiendront à Toulouse, Marseille, Lyon ou encore Montpellier.
00:35:27 Particularité de ce mouvement,
00:35:29 ils mobilisent fortement au-delà des grandes métropoles.
00:35:32 Dans les villes moyennes comme Rodez, Tulle, Limoges ou encore Brive,
00:35:36 5 à 10 000 personnes s'étaient réunies lors de la dernière journée d'action.
00:35:40 Et plusieurs centaines de manifestants avaient aussi battu le pavé
00:35:43 contre le projet du gouvernement dans des villes plus petites.
00:35:46 Du côté des lycéens, la mobilisation pourrait être plus importante demain,
00:35:50 alors que jeudi 19, moins d'une trentaine d'établissements
00:35:53 avaient été concernés par des actions au niveau national.
00:35:56 Quant aux perturbateurs, les casseurs qui voudraient tenter
00:35:59 de faire dégénérer les cortèges, ils seront à nouveau de la partie.
00:36:02 Lors de la précédente journée de manifestation,
00:36:05 les seules heures en région ont concerné la ville de Rennes.
00:36:08 A Paris, deux courts épisodes de violence ont eu lieu vers 16h,
00:36:11 sans parvenir à faire basculer dans le désordre la masse des manifestants classiques.
00:36:16 "Le trajet est plus compliqué demain, parce qu'ils partent du 13e arrondissement,
00:36:24 ils passent par Montparnasse et ils vont jusqu'aux Invalides.
00:36:28 C'est plus compliqué parce que les gens à Montparnasse,
00:36:31 où j'étais hier soir, sont extrêmement inquiets.
00:36:34 Parce qu'il y a beaucoup de violence dans ces cas-là, et vraiment..."
00:36:40 "Il faut sécuriser. Les agents de la préfecture sont passés,
00:36:44 ont demandé de fermer demain. Donc tout est fermé sur le passage.
00:36:48 Mais Montparnasse, c'est plus compliqué."
00:36:51 "Pourquoi il y aurait plus de violence à Montparnasse qu'à Nation ?"
00:36:54 "Je ne peux pas vous dire, parce que je ne suis pas un expert en sécurité."
00:36:57 "C'est le cas, c'est ce que vous voulez dire."
00:36:59 "C'est un début d'explication. C'est que, hélas, malheureusement,
00:37:02 d'ailleurs pour les commerçants du quartier entre Bastille et...
00:37:05 On a l'habitude, c'est-à-dire qu'une espèce d'organisation,
00:37:08 qui a une meilleure connaissance vers Montparnasse, vers la rive gauche,
00:37:11 c'est moins fréquent."
00:37:13 "Donc je pense que demain, il faut sécuriser, et notamment le boulevard Montparnasse,
00:37:18 pour des raisons très précises."
00:37:20 "Et les quelques lieux symboliques."
00:37:22 "Voilà, on ne va pas donner des idées à certains,
00:37:25 mais il faut vraiment sécuriser ça, parce qu'ils sont très, très inquiets,
00:37:29 parce que c'est des lieux, comme vous dites, symboliques.
00:37:31 Et nous n'en dirons pas plus.
00:37:33 Je voudrais dire à Charlotte Gardzella, que j'ai Alexandra Blanc en face de moi,
00:37:37 qui fait la météo, et je ne sais pas pourquoi elle fait la météo en face de moi,
00:37:41 sur le studio, sur le grand écran.
00:37:46 Donc on peut, pourquoi pas...
00:37:51 Elle est magnifique, Alexandra.
00:37:53 Ah, elle enregistre une météo en ce moment, donc je l'ai en face de moi.
00:37:56 Donc je me demandais pourquoi.
00:37:58 Bon, c'est pas grave.
00:37:59 Mais bon, on dit un peu, c'est comme tout à l'heure, Elisabeth...
00:38:02 Elle veut me donner un café !
00:38:03 Vous avez eu votre café, d'ailleurs ?
00:38:04 Oui, j'ai eu !
00:38:05 Bon, les profs aussi.
00:38:07 Les profs vont être également...
00:38:10 Parce que de la même manière, moi je veux bien qu'on fasse travailler les profs à 64 ans,
00:38:15 dans une classe, avec les classes telles qu'elles sont aujourd'hui.
00:38:18 Mais je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée.
00:38:20 Parce que c'est dur, c'était déjà dur avant d'être prof,
00:38:24 mais maintenant avec des classes qui deviennent très compliquées à gérer,
00:38:28 bon courage !
00:38:30 C'est-à-dire que là, un prof commence à travailler à quel âge ?
00:38:33 22, 23 ans ?
00:38:34 Oui, ça dépend.
00:38:35 Un peu plus.
00:38:37 Il y a trois ans de licence, deux ans de master, un concours, le CAPES.
00:38:42 Donc ça fait 6 ans.
00:38:43 Donc 6, 18, ça fait 24.
00:38:44 Donc 24 + 43, ça fait 67.
00:38:47 Voilà, oui.
00:38:49 Bon courage !
00:38:51 De toute façon, ça ne peut pas aller au-delà de 67 ans.
00:38:53 Oui, mais bon courage de faire travailler des profs à 64 ans.
00:38:55 Je vous l'ai dit, nous on avait des profs, je ne sais pas si c'est votre cas,
00:38:57 mais moi, je me rappelle, alors vous avez raison, les classes ne sont plus les mêmes.
00:39:01 Mais on avait des profs qui étaient assez âgés.
00:39:03 Moi, j'avais des profs de 63, 64, 65 ans.
00:39:06 Mais vous avez raison, je vous ai dit.
00:39:08 Ça ne mouffetait pas.
00:39:10 Je veux dire, moi, ça ne mouffetait pas.
00:39:13 C'est une vision idyllique quand même.
00:39:16 Excusez-moi.
00:39:17 On peut dire que je m'allume parce qu'à la raison,
00:39:20 il y avait un autre à me faire, un autre climat dans les classes.
00:39:24 Ça ne mouffetait pas.
00:39:25 L'abbé Mortier, qui faisait cours de français,
00:39:32 il arrivait en chausson à Saint-Stan.
00:39:35 Il avait arrivé en chausson à Saint-Stan parce qu'il dormait en fait à Saint-Stan.
00:39:38 À Saint-Stan à Nantes, je précise.
00:39:40 Il arrivait en chausson.
00:39:42 Excusez-moi, mais vous avez fumé ?
00:39:44 C'est lui qui fumait pendant les cours ?
00:39:45 Non, il ne fumait pas.
00:39:46 Non, ça, c'était M. Nicolai.
00:39:47 Il fumait et ses copies qui nous rendaient sentaient le tabac.
00:39:51 On disait, pour l'ennui, on disait, M. l'abbé, pas de blague, les gars.
00:39:55 Il disait toujours, pas de blague, les gars.
00:39:56 Pas de blague, les gars, on ne fume pas.
00:39:57 Oui, il fumait quand même.
00:39:58 Il arrivait avec ses petites chaussons.
00:40:00 L'abbé Mortier.
00:40:02 Vous avez tout dit.
00:40:03 À Épinay-sur-Seine, il n'y avait pas l'abbé Mortier.
00:40:05 Il disait des choses incroyables.
00:40:06 Il est un petit monsieur, là-bas, placé à l'angle de l'hypothénus,
00:40:09 formé par Calarec et Prot, qui n'arrêtent pas de parler.
00:40:12 Je jure qu'il disait ça.
00:40:14 De qui il parle ?
00:40:16 Calarec.
00:40:17 Je ne sais pas ce qu'il est devenu, Calarec.
00:40:19 Mais bon, allez, on avance.
00:40:22 L'épreuve, comment organiser les classes, c'est demain.
00:40:26 Il n'y a pas un service minimum.
00:40:28 Dans les établissements scolaires, le problème est bien connu.
00:40:31 Les remplaçants n'étant pas assez nombreux,
00:40:34 il devient impossible de boucher tous les trous.
00:40:36 Un casse-tête pour les parents d'élèves,
00:40:38 qui dénoncent un manque de visibilité.
00:40:40 On va à l'école, on ne sait pas si on va avoir un maître ou une maîtresse.
00:40:42 Donc, ce n'est pas très motivant.
00:40:44 Ils ne sont pas vraiment cadrés.
00:40:46 À cet âge-là, on a besoin d'une structure.
00:40:49 On va à l'école pour apprendre.
00:40:50 La semaine dernière, un collectif de parents d'Île-de-France,
00:40:53 baptisé On veut des profs,
00:40:54 a lancé une procédure judiciaire contre l'État.
00:40:57 Nous engageons des actions d'urgence pour essayer de faire condamner l'État
00:41:03 à trouver un remplacement et à rattraper toutes les heures perdues.
00:41:08 Avec cette action, chaque parent pourrait réclamer à l'État
00:41:11 une indemnisation de 10 euros par heure de cours perdus
00:41:14 ou encore le remboursement d'éventuels frais de cours particuliers.
00:41:18 Pour le syndicat national des lycées et des collèges,
00:41:20 la rentrée prochaine s'annonce déjà difficile.
00:41:23 On a beau avoir des job dating organisés dans plusieurs académies,
00:41:28 le constat est sans appel.
00:41:30 Il manque des profs.
00:41:31 En 20 ans, le syndicat a recensé une baisse de 60% du nombre de candidats
00:41:36 inscrits au CAPES dans le second degré.
00:41:38 Voilà ce qu'on pouvait dire sur cette journée de mobilisation.
00:41:42 Je voudrais qu'on voit quand même les mairies qui ferment.
00:41:45 Et on va écouter Elisa Lukavski parce que est-ce que c'est...
00:41:49 Légal ?
00:41:50 Les mairies qui ferment, à priori, c'est pas...
00:41:52 C'est pas légal parce que, quelque part, elles financent la grève
00:41:55 puisqu'elle permet aux agents municipaux d'aller manifester,
00:41:59 donc quelque part, de se mettre en grève tout en étant payés
00:42:01 puisque la mairie est fermée et que ces agents ne peuvent pas aller travailler.
00:42:04 Donc ils sont quand même payés tout en ne travaillant pas,
00:42:07 tout en allant manifester.
00:42:08 Mais c'est pas ça le problème, le problème c'est la continuité du service public.
00:42:11 C'est quand même le problème aussi parce qu'il y a le financement de la grève.
00:42:13 Oui mais il n'y a pas de sanction là, parce que là, l'autorité ne se met pas en place.
00:42:16 Dans ces cas-là, on ne peut pas interdire à une mairie de ne pas fermer précisément.
00:42:19 Personne ne dit rien, c'est ça qui est très étonnant.
00:42:21 Je ne sais pas s'il y a une jurisprudence sur ce cas-là,
00:42:23 mais je vois des différents avocats s'exprimer ces derniers jours, ces dernières heures,
00:42:27 qui expliquent que la mairie ne peut pas financer la grève.
00:42:29 Écoutez Elisa Lukavski qui faisait un petit point hier soir sur ce sujet.
00:42:33 Ce n'est pas illégal, mais sous certaines conditions.
00:42:37 Il ne faut pas qu'il y ait d'atteinte disproportionnée à la continuité du service public.
00:42:41 Exemple, si une mairie ne ferme que quelques heures dans la journée,
00:42:44 on peut penser qu'elle n'est pas dans l'illégalité.
00:42:47 Dans les faits, même si les mairies participent à cette opération,
00:42:50 certains services publics doivent continuer à être assurés
00:42:54 et resteront donc ouverts, comme celui de l'État civil ou encore les services d'urgence.
00:42:59 Par exemple, si un incendie a lieu dans un immeuble de la commune,
00:43:02 il faut trouver une solution de relogement pour les sinistrés.
00:43:05 On a donc évidemment besoin de ce service.
00:43:08 L'autre point soulevé par ces fermetures, c'est le respect de la neutralité
00:43:12 qui est énoncé dans le Code général de la fonction publique
00:43:14 et auquel les services publics sont soumis.
00:43:17 Un élu n'a pas le droit de politiser ses actions administratives.
00:43:21 Mais concernant les fermetures de mairies, le soutien apporté est un peu plus flou.
00:43:25 Si le maire décide de fermer en tant que responsable politique,
00:43:28 il n'est pas soumis au principe de neutralité.
00:43:31 Les fonctionnaires de la mairie ont le droit de grève,
00:43:34 mais ils doivent respecter certaines règles.
00:43:36 Ils ne peuvent pas préparer leurs actions sur leur lieu de travail.
00:43:40 - Que dites-vous à Gauthier Lebrè ?
00:43:42 - Ils n'ont pas besoin de se déclarer en grève, puisque la mairie est fermée.
00:43:44 Ils ne peuvent pas aller travailler.
00:43:47 Ils sont payés et vont aller manifester pour ceux qui le souhaitent.
00:43:49 - On termine ce long chapitre sur la grève, l'état d'esprit des gouvernants.
00:43:57 Est-ce que vous avez des informations, des coulisses, des indiscrétions
00:44:01 à nous donner ce matin ?
00:44:02 Je rappelle que vous suivez, évidemment, pour ces news, l'Élysée et le service politique.
00:44:07 - Ce qui est intéressant, c'est que la CFDT et la CGT ne sont pas d'accord sur les blocages.
00:44:12 La CFDT pense que si la France est bloquée, ça peut leur faire perdre l'opinion.
00:44:17 Tandis que Philippe Martinez pense l'inverse, en disant que ce n'est pas si on fait une manifestation
00:44:21 tous les 15 jours qu'on va pouvoir faire reculer le gouvernement.
00:44:23 Donc il faut bloquer le pays, et pourquoi pas au moment des départs en vacances de février.
00:44:27 Quand vous lisez la presse, quand vous écoutez les différents entourages,
00:44:30 il y a un petit pari cynique du gouvernement qui dit que si la CGT fait le choix de bloquer le pays,
00:44:36 l'opinion pourrait s'inverser.
00:44:38 Mais Emmanuel Macron, on l'a bien vu avec Elisabeth Borne, ne compte pas reculer sur les 64 ans et sur les 43 annuités.
00:44:44 Pour une raison simple, s'il recule, Pascal, son quinquennat est terminé.
00:44:47 Politiquement, il est dévitalisé, il ne peut plus rien faire pendant quatre ans et demi.
00:44:51 - D'abord, j'ai envie de dire que c'est déjà le cas après l'élection législative.
00:44:55 - Encore plus.
00:44:56 - C'est déjà le cas, c'est-à-dire qu'il a perdu les législatives.
00:44:58 À partir de ce moment-là, c'est un tournant dans un quinquennat qui avait un mois.
00:45:02 - Alors il pourrait dissoudre, la petite musique de la dissolution revient ces derniers jours.
00:45:05 Il pourrait dissoudre avant la fin de son mandat.
00:45:07 - Mais la question, Gauthier pose une question qui est importante.
00:45:10 - Il peut aussi, ça s'appelle un suicide politique s'il dissout, me semble-t-il.
00:45:15 - Et Gauthier soulève un point qui à mon avis est majeur, c'est que dans la vie politique, un deuxième mandat présidentiel,
00:45:20 c'est le seul moment où vous ne jouez plus rien sur le plan électoral, vous n'avez plus de gage à donner, etc.
00:45:25 Donc on peut se permettre de la liberté, on peut se dire que c'est le moment, on va laisser une trace dans l'histoire,
00:45:30 on va faire des grands projets ambitieux, des choses qu'on n'aurait pas forcément le temps de faire
00:45:33 quand on est dans le temps de la politique politicienne.
00:45:35 Et c'est étrange qu'Emmanuel Macron ne saisisse pas cette occasion remarquable et rare
00:45:39 qui est d'avoir un deuxième mandat présidentiel, ça n'a pas produit depuis Chirac,
00:45:41 pour faire quelque chose d'un peu plus ambitieux qu'une réforme de comptables.
00:45:44 - Parce que Chirac s'en est servi.
00:45:45 - Et Chirac non plus d'ailleurs.
00:45:46 Mais Chirac a fait sur le plan culturel et sur le plan diplomatique des choses qui étaient quand même,
00:45:50 qui sont restées un petit peu dans l'histoire.
00:45:52 - Vous avez raison, en théorie, dans la pratique c'est l'inverse.
00:45:54 C'est-à-dire que le deuxième mandat de Mitterrand, il n'y a pas eu grand-chose de fait,
00:45:57 et le deuxième mandat de Chirac, il n'y a rien eu de fait.
00:46:00 - Rien.
00:46:01 - Et même le premier.
00:46:02 - Et le premier, il y a eu 50 cohabitations.
00:46:04 - Et le premier, il y a eu 50 cohabitations.
00:46:06 - Si vous permettez le...
00:46:07 - Chirac et Hollande, c'est vraiment nos rois fainéants.
00:46:10 - On va se résumer, on va se résumer cette formule des pas de moi,
00:46:15 mais depuis le dernier des Valois, ça ne va quand même pas très bien.
00:46:18 - Sérieusement.
00:46:20 - C'est qui ?
00:46:21 - Généralement on dit...
00:46:22 - Michel Audiard qui disait ça dans...
00:46:23 - Depuis le dernier des Valois.
00:46:24 - Depuis le dernier des Valois, ça ne va pas très bien.
00:46:25 Je vous remercie Gauthier Lebret.
00:46:27 Amaury Bucot est avec nous et on va pouvoir parler de ce barbier
00:46:31 qui a été agressé dans le 15e arrondissement et dans un salon de coiffure samedi.
00:46:35 Et moi ce qui m'intéresse, c'est est-ce que ceux qui l'ont agressé,
00:46:39 où sont-ils à l'heure à laquelle je parle ?
00:46:41 Est-ce qu'on le sait Amaury Bucot ?
00:46:43 - Alors j'ai sollicité le parquet, je n'ai pas encore la réponse.
00:46:46 Vous me demandez aussi des informations sur les profils.
00:46:48 - Oui, on en parlera tout à l'heure, mais ce qui m'intéressait, c'est de savoir,
00:46:52 et on va voir les images combien elles sont violentes,
00:46:54 c'est est-ce que ces gens-là en clair sont remis en liberté ou est-ce qu'ils sont en prison ?
00:46:59 C'est la seule question qui m'intéresse.
00:47:00 - Il y a deux options.
00:47:01 À partir du moment où ils ont été interpellés, ils ont été placés en garde à vue, ça c'est sûr.
00:47:04 La garde à vue c'est 24 heures, donc ça peut être jusqu'à dimanche.
00:47:07 Ça peut être renouvelé encore 24 heures, ils peuvent être encore en garde à vue.
00:47:10 Et à l'issue de leur garde à vue, le procureur décide des poursuites.
00:47:13 Alors en l'occurrence, comme ils ont été pris en flagrant délit,
00:47:16 qu'il y a même une vidéo des faits, il y a très peu de doute quant à la matérialité de ce qu'ils ont fait.
00:47:20 Donc il y a deux options.
00:47:22 À mon sens, c'est que soit ils vont être jugés en comparaison immédiate très rapidement,
00:47:26 c'est aussi en fonction de ce qu'ils ont fait dans le passé,
00:47:28 ce qu'ils ont déjà connu des services de police,
00:47:29 soit ils vont être relâchés parce qu'on estime qu'ils n'ont pas fait de choses assez graves,
00:47:34 et qu'ils ont des garanties de représentation devant la justice.
00:47:37 Et dans ces cas-là, on va les relâcher, puis on va leur dire,
00:47:39 écoutez, vous revenez à telle date pour être jugés.
00:47:42 - Là vous n'avez pas l'info.
00:47:45 - Là je n'ai pas encore l'info, mais je vais la voir.
00:47:47 - Mais vous allez peut-être la voir avant 10h30.
00:47:49 - Il est précisément 9h53.
00:47:51 Merci cher Gauthier.
00:47:52 On va recevoir Martin Blachy parce qu'il n'y a plus de mesure Covid.
00:47:55 On a appris ça.
00:47:56 Donc ça nous intéresse.
00:47:58 À tout de suite.
00:47:59 Il est 10h, Audrey Bertheau.
00:48:04 - La réforme des retraites arrive aujourd'hui en commission à l'Assemblée.
00:48:10 Depuis 9h30, ce matin, la soixantaine de parlementaires de la commission des affaires sociales
00:48:14 planchent article par article sur le texte.
00:48:17 Demain, plus d'un million de manifestants sont attendus dans les rues partout en France
00:48:21 pour protester contre cette réforme.
00:48:23 Vinci Autoroutes va faire un geste sur les tarifs des péages des trajets courts.
00:48:27 Les tarifs des péages autorités doivent augmenter de près de 5% au 1er février,
00:48:32 c'est-à-dire mercredi.
00:48:34 Vinci Autoroutes a donc décidé de bloquer sur l'ensemble de son réseau
00:48:37 les tarifs de péage de 70% des trajets de moins de 30 km.
00:48:41 Et puis l'Allemagne n'enverra pas d'avions de combat aux Ukrainiens.
00:48:44 C'est ce qu'a annoncé hier le chancelier allemand Olaf Scholz.
00:48:47 Olaf Scholz qui a réaffirmé que l'Allemagne ne permettra pas
00:48:50 que la guerre se transforme en conflit entre la Russie et l'OTAN.
00:48:53 J'ai une petite anecdote à vous faire.
00:49:00 Olaf Scholz est allé dîner dimanche soir dernier avec Emmanuel Macron à la Rotonde,
00:49:07 dans le 14e arrondissement.
00:49:09 6e.
00:49:11 Dans le 6e, c'est.
00:49:13 Et l'entourage de Olaf Scholz a dit
00:49:16 "Emmanuel Macron emmène Olaf Scholz à Rotonde".
00:49:19 À Rotonde !
00:49:21 C'est pas vrai !
00:49:23 Ils ont été un peu surpris.
00:49:25 Et où était le wagon ?
00:49:27 Oui, c'est ça, il attendait un wagon.
00:49:29 C'était à la Rotonde.
00:49:31 C'est pour sourire, il faut bien sourire.
00:49:34 Bon, Améry Bucot, le barbier agressé.
00:49:38 Ça, ça m'intéresse.
00:49:40 On va voir le sujet de Barbara Durand.
00:49:42 C'est peut-être du projet de loi d'ailleurs immigration de Gérald Darmanin.
00:49:44 Mais ce qui est intéressant dans ce fait divers,
00:49:48 qui effectivement n'est pas en soi exceptionnel,
00:49:52 mais il se trouve qu'il a été filmé.
00:49:54 C'est ça qui le rend exceptionnel.
00:49:56 Et ce qui m'intéresse, moi, c'est de voir un cas concret,
00:49:59 de voir ce qui se passe en France.
00:50:01 Par exemple, où sont les personnes qui sont les agresseurs.
00:50:05 Et puis je salue également, évidemment, Martin Blachier,
00:50:08 qui est là, qui est coiffé ce matin comme un jeune communiste.
00:50:12 - J'ai une réflexion sur ma coiffure.
00:50:16 - On parle beaucoup de coiffure et de fringues ici.
00:50:19 - Alors vous venez tous les jours maintenant.
00:50:22 - Je viens quand je suis invité.
00:50:24 - Il n'y a plus d'assouplissement des règles.
00:50:26 - Bah oui.
00:50:27 - C'est-à-dire que si j'ai le Covid, je peux dire travailler maintenant.
00:50:30 - Oui.
00:50:31 Je vous ai quand même recommandé de rester chez vous.
00:50:33 - Non, mais c'est vous dire.
00:50:35 C'est sidérant, mais ça devrait quand même vous faire réfléchir.
00:50:39 Maintenant, tu as le Covid.
00:50:41 Tu avais le Covid il y a deux ans.
00:50:44 Le cas contact jusqu'à la 12e génération,
00:50:46 on ne pouvait pas sortir de chez toi
00:50:48 et tu devais rester je ne sais combien de temps chez toi.
00:50:50 Aujourd'hui, tu as le Covid, tu peux venir travailler.
00:50:52 Sachant qu'on n'est plus vacciné, donc il n'y a plus le...
00:50:56 Combien de gens sont encore vaccinés, à votre avis, Covid ?
00:50:59 - Ça dépend.
00:51:00 La plupart des gens ont au moins reçu une ou deux injections.
00:51:03 Et puis après, il y en a deux mois.
00:51:05 - Oui, mais au bout de six mois, on est d'accord que c'est fini ?
00:51:07 - Non, enfin, c'est fini sur la transmission.
00:51:09 Mais ça, on le dit depuis très, très longtemps.
00:51:11 - Non, mais le vaccin, il est efficace combien de temps ?
00:51:14 - Sur les formes graves, il reste une efficacité pendant très longtemps.
00:51:17 - Ah bon ?
00:51:18 - Ah bah oui.
00:51:19 Et puis en plus, à chaque fois, comme vous êtes réinfecté, ça remonte.
00:51:21 - Ah, je ne savais pas.
00:51:22 Je ne croyais que...
00:51:23 J'entends jamais la même chose.
00:51:24 Sur les...
00:51:25 Ah bah, très bien.
00:51:26 - On en a parlé tous les jours.
00:51:27 - Comment on en apprend tous les jours ?
00:51:28 - On a pas plus sur la transmission qui est vraie et qui dure trois à six mois.
00:51:30 Au bout de six mois, il n'y en a aucune.
00:51:32 - D'accord.
00:51:33 - Vous pouvez transmettre autant.
00:51:34 Mais par contre, effectivement, vous faites quand même des formes...
00:51:36 - Mais j'ai l'impression que dès le deuxième jour, on pouvait transmettre en étant vacciné, moi.
00:51:39 - Non, il y a quand même une protection dans les trois premiers mois.
00:51:44 - C'est une blague.
00:51:45 On a transmis en étant vacciné, Martin.
00:51:48 - Mais là, on vient de traverser...
00:51:49 Bon, je le dis à chaque fois, on vient de traverser toute la saison, là,
00:51:52 sans mesure barrière, sans rien du tout.
00:51:54 - Il y en aura même la Chine, on nous attend de penser que ça devait être...
00:51:57 Bon.
00:51:58 Et là, on peut aller travailler avec le Covid.
00:52:00 - Il faut rester quand même chez soi.
00:52:01 - Bien sûr, a priori, si on a le Covid, mais bon.
00:52:04 - Et donc, à Maury Bucco, je reviens vers vous.
00:52:07 Voyons le sujet de Barbara Durand sur ce barbier agressé.
00:52:10 Et vous allez me dire ce qui se passe.
00:52:12 - Le cauchemar de ce barbier n'aura duré que quelques secondes.
00:52:17 Un braquage d'une hyper violence, pour une fausse montre de luxe,
00:52:20 le gérant de ce salon n'en revient toujours pas.
00:52:23 - Il m'a posé là, sur un cap, là, parce qu'il y a la toilette dedans et tout.
00:52:26 Il m'a demandé directement "donnez-moi votre montre".
00:52:29 Je ne l'ai pas donné à la base.
00:52:32 Après, il m'a vraiment, il m'a tranglé, derrière.
00:52:36 Après, moi, j'ai pensé, sur moi, il y a un coton, je ne sais pas quoi dedans, sur lui.
00:52:41 Après, je lui ai donné la montre.
00:52:44 Après, les flics, heureusement, ils sont rentrés.
00:52:47 D'un coup.
00:52:49 - Et ce, grâce à la vigilance de plusieurs voisins,
00:52:52 dont celui à l'origine de cette vidéo.
00:52:54 Les policiers, prêts à intervenir, ont très vite maîtrisé
00:52:57 et arrêté les trois individus pris en flagrant délit.
00:53:00 - Trois jeunes qui ont essayé de pénétrer dans un immeuble du 15e arrondissement.
00:53:03 Les voisins ont vu le mouvement qui a été provoqué.
00:53:07 Ils ont réagi tout de suite, très vite et à raison.
00:53:10 Ils ont appelé le 17.
00:53:12 Les policiers ont pu intervenir, faire fuir ces jeunes-là
00:53:15 et ensuite les prendre en filature.
00:53:17 - Dans ce quartier, décrit comme calme et paisible,
00:53:20 les habitants craignent de voir s'installer la violence et l'insécurité.
00:53:23 En 2022, les vols de montres de luxe sont augmentés de 31% en un an.
00:53:28 - Juste une précision juridique, c'est quelle qualification
00:53:32 quand tu tentes d'étrangler quelqu'un ?
00:53:35 - En fait, c'est dans le cadre d'une tentative d'un vol.
00:53:40 Donc, on aurait pu considérer que c'est à la fois
00:53:44 une tentative d'homicide et un vol.
00:53:48 Une tentative de vol.
00:53:50 Et donc, ça aggrave la peine.
00:53:52 - Mais il me semble quand même que c'est une tentative d'homicide.
00:53:54 - Bien sûr.
00:53:55 - Quand tu étrangles quelqu'un.
00:53:56 - Ou alors on considère que la tentative d'étranglement
00:54:00 fait partie de l'essentiel qui est la volonté de voler.
00:54:03 Ça augmente la peine.
00:54:05 - Mais vous en pensez quoi ?
00:54:06 - Moi, j'en pense qu'il faudrait rapidement...
00:54:09 Ils sont arrêtés. Je suis partisan.
00:54:12 On n'a pas l'ombre d'un doute sur leur culpabilité.
00:54:15 On les défère. On les passe en comparaison immédiate.
00:54:19 Et on les condamne à une peine très sévère.
00:54:21 - C'est quoi une peine très sévère ?
00:54:23 - Moi, là-dessus, je ne connais pas le détail.
00:54:25 Grâce à Amory, j'en sais un peu plus long et au reportage.
00:54:28 Moi, ça dépend du casier judiciaire.
00:54:31 Est-ce qu'ils ont déjà été condamnés ?
00:54:33 - À mon avis, c'est vraiment...
00:54:35 Ils n'ont jamais été condamnés.
00:54:36 Ils n'ont jamais rien. Personne ne les connaissait.
00:54:38 - Vraiment, Pascal ?
00:54:40 - Vous savez bien qu'on va apprendre sans doute que leur...
00:54:42 Peut-être d'ailleurs, leur casier est long comme le bras.
00:54:45 J'imagine.
00:54:46 - Peut-être qu'ils sont sous-occupés.
00:54:48 - Parfois, on a de bonnes surprises.
00:54:49 - Oui, mais alors c'est quoi une peine sévère ?
00:54:51 Admettons par exemple qu'ils aient un casier judiciaire vierge.
00:54:55 - Un casier judiciaire vierge, je suis au ministère public.
00:54:59 Je n'hésite pas à demander 18 mois à deux ans ferme.
00:55:03 - D'accord. Et récidiviste ?
00:55:06 - Alors là, malgré l'absence des peines planchées, je vais bien au-delà.
00:55:12 - Oui, mais...
00:55:13 - Oui, non, mais Pascal, vous ne voulez pas me faire jouer à Mme Irma
00:55:17 sur des données que...
00:55:20 - Vous savez tout, qu'est-ce que vous allez apprendre en plus ?
00:55:22 Je vous demanderai récidiviste et vous saurez ce qu'ils ont fait.
00:55:24 - Vous seriez magistrat, ça irait vite.
00:55:26 - Oui, oui.
00:55:28 - Et par exemple, pour une petite histoire, ils peuvent aller jusqu'à combien ?
00:55:31 - Ça pourrait aller jusqu'à 4 ou 5.
00:55:33 - Alors, combien étaient-ils d'abord ?
00:55:35 - Alors, ils étaient trois.
00:55:36 Et c'est intéressant ce que vous disiez, Pascal.
00:55:37 En fait, il y a plusieurs circonstances aggravantes.
00:55:39 En général, quand il y a un vol, si c'est en Réunion, déjà c'est aggravant.
00:55:42 Là, en l'occurrence, ils étaient en Réunion.
00:55:43 Si c'est avec une arme...
00:55:45 Là, il n'y a pas d'arme de mésinformation.
00:55:47 Mais c'est aggravant aussi.
00:55:48 Et puis si c'est sur une personne vulnérable, là ce n'est pas le cas non plus,
00:55:51 c'est encore une circonstance aggravante.
00:55:53 Et puis, comme vous l'avez dit, il y a effectivement le passif de ces trois suspects.
00:55:57 Alors, leur profil, ce qui est intéressant,
00:56:00 c'est ce que d'ailleurs a dit la police à la victime et à plusieurs témoins,
00:56:04 c'est que ce sont des personnes qui n'étaient pas de Paris,
00:56:06 même un train muro s'ils viennent de banlieues parisiennes.
00:56:08 Plusieurs d'entre eux sont issus de Seine-Saint-Denis.
00:56:10 Le site Actu17 a même un peu plus d'informations.
00:56:13 On a dit à plusieurs d'entre eux, qui sont connus de la police,
00:56:15 qu'il y en a deux d'entre eux qui viennent de Rony-sous-Bois, donc en Seine-Saint-Denis,
00:56:18 et un qui vient de Fontenay-aux-Roses, c'est en Hauts-de-Seine, dans les Hauts-de-Seine.
00:56:22 Et alors, ce qui est intéressant aussi, Pascal a noté,
00:56:25 c'est que si la scène a été filmée par un voisin,
00:56:28 ce n'est pas par hasard en fait.
00:56:30 Ce voisin, qui habite le 15e arrondissement dans cette même rue,
00:56:33 a été lui-même victime d'un vol de montre fin 2021,
00:56:36 ainsi qu'une quinzaine de personnes qui habitent dans ce quartier,
00:56:39 notamment des commerçants, etc.
00:56:41 Les voleurs de montres dans cette affaire-là avaient été arrêtés,
00:56:44 mais est-ce que c'est ceux qui s'en sont pris à ce coiffeur,
00:56:47 n'ont pas voulu imiter, en se disant,
00:56:49 est-ce qu'il n'y a pas le nom du 15e arrondissement qui circule,
00:56:52 en se disant, tiens, c'est un super quartier pour aller voler les montres ?
00:56:55 Puisqu'on voit vraiment une grosse récurrence dans ce quartier, dans les vols de montres.
00:56:58 On n'en sait pas davantage, on ne sait pas leur âge ?
00:57:00 Non, on ne sait pas leur âge.
00:57:02 A priori, c'est des jeunes gens, forcément.
00:57:05 Où sont-ils en ce moment ? Ils sont toujours en garde à vue,
00:57:08 ou ils ont été dans la nature ?
00:57:10 Je n'ai toujours pas l'information, Pascal.
00:57:13 Elle m'intéresse beaucoup, cette information.
00:57:15 Vous ne pouvez pas savoir quand même ?
00:57:17 Si, on va le savoir, on fait tout pour.
00:57:19 Parce que c'est quand même d'une violence inouïe.
00:57:21 Oui, bien sûr.
00:57:22 La personne qui subit cette agression, toute sa vie,
00:57:26 elle s'en souviendra d'abord et elle peut être traumatisée ensuite.
00:57:29 Une agression de ce type, ce n'est pas rien, quand même.
00:57:32 Et d'autant plus que le commerçant, il se fait agresser dans son commerce.
00:57:36 Les agresseurs, ça va où ils habitent.
00:57:39 Chaque fois qu'il va retourner dans son commerce,
00:57:41 effectivement, il va revivre un peu la scène.
00:57:43 Je vous tiens au courant.
00:57:47 Oui, évidemment.
00:57:50 Un mot sur le projet de loi immigration,
00:57:53 qui arrive en débat à partir de demain, 1er février.
00:57:57 On est le 31, je crois ? Non, on est le 30.
00:58:00 Demain, l'après-midi.
00:58:02 Un projet de loi pour ne rien faire ?
00:58:04 Vous trouvez que c'est un projet de loi pour ne rien faire ?
00:58:07 Pas pour faire ce qu'ils avaient promis de faire.
00:58:09 Et puisque vous parliez de l'opinion,
00:58:11 et une chose que demandent les Français dans une très écrasante majorité,
00:58:16 c'est-à-dire de réduire ou de stopper l'immigration.
00:58:19 Ce n'est pas ça qui va se produire avec ce projet.
00:58:21 Alors, on va écouter quand même un restaurateur,
00:58:23 parce que c'est très intéressant.
00:58:25 On sait que, comme souvent d'ailleurs, les patrons demandent
00:58:29 que certains soient régularisés,
00:58:33 parce que tu as une demande immédiate de job.
00:58:38 Mais tu ne te rends pas compte qu'à chaque fois que tu fais rentrer
00:58:41 quelqu'un que tu régularises, il devient français,
00:58:44 et à 10 ans, 20 ans, 30 ans, il peut avoir des conséquences.
00:58:47 C'est ça qu'on peut souligner.
00:58:50 Il n'y a pas France Obligatoire ?
00:58:52 Si tu régularises...
00:58:54 Non, c'est pas donner la nationalité à régulariser.
00:58:56 Disons qu'au bout de 10 ans, il peut avoir la nationalité.
00:58:59 C'est quand même un pas...
00:59:01 En fait, il me semble que d'abord, tu donnes un mauvais signe,
00:59:04 parce que c'est quelqu'un qui est entré sur ton territoire
00:59:06 de manière illégale, et tu le régularises.
00:59:09 Donc, ça veut dire que tu n'en as rien à faire.
00:59:11 Oui, c'est tout à fait entendant.
00:59:13 Oui, c'est plus qu'entendant.
00:59:15 Quand il dit audible, c'est qu'il ne veut pas dire
00:59:17 "je suis quand même d'accord".
00:59:19 Il y a des "yaïs", il y a des "yaïs".
00:59:21 Ça s'entend, mais je ne suis quand même pas d'accord.
00:59:23 C'est déjà un effort, le "ça s'entend".
00:59:25 Comme vous dites des choses qui me paraissent exotiques, je le dis.
00:59:28 Ça s'entend, mais vous n'êtes quand même pas vraiment d'accord.
00:59:30 Mais il connaît l'art.
00:59:32 Je veux simplement remarquer que la régularisation
00:59:34 ne veut pas dire la nationalité.
00:59:36 Vous connaissez l'art de la litote.
00:59:39 La régularisation n'est pas la nationalisation.
00:59:41 Bien sûr.
00:59:43 La naturalisation.
00:59:45 On va voir ce sujet.
00:59:47 Je trouve très intéressant de Barbara Durand,
00:59:49 parce que c'est un vrai problème entre, d'un côté, les patrons,
00:59:52 et je les comprends, parce qu'ils n'ont pas forcément de gens
00:59:55 pour faire le job, et puis la société française,
00:59:57 qui se projette sur 20 ans ou sur 30 ans.
01:00:00 Barbara Durand.
01:00:02 - C'était réglé, madame, monsieur ?
01:00:06 - Ce restaurateur n'y va pas par 4 chemins,
01:00:08 la proposition de Gérald Darmanin.
01:00:10 Il l'approuve, il n'y voit même aucun inconvénient.
01:00:13 - Si les personnes qui sont dites françaises
01:00:17 ne veulent plus faire ce métier-là,
01:00:19 je suis tout à fait ouvert à prendre des étrangers.
01:00:21 Parce que le but principal, mon intéressement à moi,
01:00:24 c'est de trouver de la manœuvre pour répondre à ma clientèle.
01:00:26 - Et pour cause, dans cet établissement parisien,
01:00:29 le constat est sans appel, faute de personnel, le gérant.
01:00:32 Et sur tous les fronts, il lui manque aujourd'hui
01:00:35 2 employés pour faire tourner son affaire correctement.
01:00:38 - Sans ces 2 personnes, en fait, manquant au staff,
01:00:41 le reste des employés, ils ont une amplitude horaire
01:00:45 qui est vraiment plus élevée.
01:00:47 Donc déjà que c'est difficile au terme d'horaire.
01:00:50 S'il y a quelqu'un du personnel qui a un empêchement,
01:00:53 que ce soit famille ou personnel, on n'a pas de plan B.
01:00:57 - Du côté de la clientèle ce jour-là,
01:00:59 la proposition ne fait pas débat.
01:01:01 - Je pense que c'est une bonne chose, en fait.
01:01:03 Ça peut les permettre de s'intégrer.
01:01:05 - Le travail peut vraiment être un moteur de motivation
01:01:07 et d'insertion dans la vie sociale et professionnelle.
01:01:09 - En Ile-de-France, il manquerait jusqu'à 40 000 personnes
01:01:12 selon l'union des métiers et des industries de l'hôtellerie,
01:01:15 un chiffre qui grimpe à 220 000 emplois vacants
01:01:17 au niveau national.
01:01:19 - C'est vrai que...
01:01:21 - Je peux dire quelque chose là-dessus ?
01:01:23 Parce que vous parliez du monde de la restauration,
01:01:25 mais il y a un monde qui est encore plus concerné par ça,
01:01:27 c'est le monde de la santé.
01:01:29 Le seul pays d'Europe qui réussit à faire survivre
01:01:31 son système de santé, c'est l'Allemagne.
01:01:33 Et pourquoi l'Allemagne ? Parce qu'elle a fait appel
01:01:35 à une main-d'oeuvre étrangère de façon extrêmement importante.
01:01:38 En Angleterre, en Espagne, en Italie et en France,
01:01:40 c'est une catastrophe.
01:01:42 Je vous garantis qu'on pourra avoir tous les discours qu'on veut.
01:01:45 On fera venir des soignants étrangers,
01:01:47 parce que de toute façon, c'est une problématique
01:01:49 de pyramide des âges.
01:01:51 Le Canada, les États-Unis et tous les pays du monde
01:01:53 sont en train de se battre pour avoir des infirmières,
01:01:55 des aides-souviens et des médecins étrangers.
01:01:57 - Martin, vous inversez le problème.
01:01:59 Quand je dis que depuis 40 ans, en France,
01:02:01 on a fait n'importe quoi, le numerus clausus,
01:02:03 c'est un drame pour la médecine.
01:02:05 - Il n'y a pas qu'en France.
01:02:07 - Peu importe, il fallait encourager,
01:02:09 il fallait justement gouverner, c'est prévoir.
01:02:11 Franchement, c'est un scandale.
01:02:13 - Mais vous savez pourquoi ?
01:02:15 - Parce qu'on a fait n'importe quoi depuis 40 ans.
01:02:17 - C'est le changement de la nature de l'économie
01:02:19 qui fait qu'on va du bien au service
01:02:21 et il y aura de plus en plus besoin
01:02:23 de gens qui sont prêts à faire du service
01:02:25 pour pas cher.
01:02:27 - Mais je vous le répète,
01:02:29 j'ai appris qu'on ne peut même pas redoubler
01:02:31 sa première année de médecine aujourd'hui.
01:02:33 - De toute façon, il y a une bonne quête.
01:02:35 - Répondez à ça, c'est complètement fou.
01:02:37 - C'est pas spécifique à la France.
01:02:39 - Mais je m'en fiche de ce que font les autres pays.
01:02:41 Est-ce que vous allez comprendre ça ?
01:02:43 - On a compris.
01:02:45 - Je m'en fiche, je souligne que sur ce sujet
01:02:47 comme sur d'autres, on a fait n'importe quoi.
01:02:49 - Mais il n'y a pas que ça que vous avez fait.
01:02:51 - J'ai fait une analyse sur cette loi
01:02:53 immigration, ce projet de loi,
01:02:55 que je trouve assez grave parce que je trouve
01:02:57 que c'est la deuxième étape du "et en même temps".
01:02:59 La première étape du macronisme, du "en même temps",
01:03:01 c'était de réconcilier l'EPS et l'UMP
01:03:03 sur les deux nominateurs communs
01:03:05 de tous les sujets sur lesquels ils étaient d'accord.
01:03:07 Et là, je trouve qu'on rentre dans la deuxième
01:03:09 période du macronisme, où en fait
01:03:11 le "et en même temps" s'applique non plus à ce vieil antagonisme
01:03:13 PS-UMP, mais à
01:03:15 progressisme-nationalisme.
01:03:17 C'est-à-dire que là, vraiment, ce projet de loi,
01:03:19 il est fait pour faire plaisir à tout le monde. Quand M. Odulle
01:03:21 dit "cette loi, elle ne me va pas parce que c'est une loi
01:03:23 qui est juste de la com", et il ne dit pas
01:03:25 "elle ne me va pas parce que", normalement, en général, le Rassemble national
01:03:27 devrait dire "cette loi ne me va pas parce que c'est une
01:03:29 vilaine loi immigrationniste, droit de l'homis", etc.
01:03:31 Il dit "non, c'est juste de la com". Et si vous voulez,
01:03:33 là, dans cette loi, il y a un.
01:03:35 On fait venir des étrangers
01:03:37 pour les métiers en tension.
01:03:39 Autrement dit, l'immigration, ça nous va
01:03:41 uniquement si c'est des néo-esclaves, qui font
01:03:43 tous les métiers dont on ne veut pas, et alors là, on les veut bien.
01:03:45 Ce qui, évidemment, ne leur donne aucune
01:03:47 perspective socio-professionnelle, et sur le reste,
01:03:49 on coupe des droits. M. Darmanin qui dit
01:03:51 "cette loi va permettre de pouvoir expulser encore plus
01:03:53 d'étrangers, on va leur enlever des droits", etc.
01:03:55 Donc, moi, je pose juste une question.
01:03:57 À supposer que Marine Le Pen soit élue présidente
01:03:59 en 2027, et peut-être que le gouvernement s'y emploie
01:04:01 un peu, est-ce qu'elle aura besoin de changer
01:04:03 de ministre de l'Intérieur ?
01:04:05 M. Pascale, je suis étonné, mais à la fois, on est presque agréablement surpris d'entendre ce que vous dites.
01:04:11 C'est-à-dire que pour vous, la loi est beaucoup trop
01:04:13 dur pour les immigrés.
01:04:15 Bien sûr.
01:04:17 D'abord, je ne suis pas sûr
01:04:19 que derrière ces
01:04:21 trafics sur les retraites et la loi
01:04:23 immigration, il n'y ait pas
01:04:25 une conception putrique de la politique
01:04:27 dans ces accords qu'on cherche,
01:04:29 mais ça, c'est un autre problème. Le hasard
01:04:31 a fait que j'ai été très intéressé
01:04:33 par quelqu'un qui s'appelle
01:04:35 Philippe Murer et qui a démontré,
01:04:37 de mon point de vue, que les
01:04:39 chiffres de la baisse du chômage
01:04:41 étaient falsifiés et qu'en réalité...
01:04:43 Le papier est bidon dans le cause.
01:04:45 Non, attendez, attendez,
01:04:47 Pascale. Le papier, c'est n'importe quoi.
01:04:49 Pascale, je voudrais terminer
01:04:51 que pour les métiers en tension,
01:04:53 il indique qu'en réalité,
01:04:55 il y a beaucoup de gens ici
01:04:57 qui pourraient les occuper
01:04:59 si on leur payait des salaires
01:05:01 convenables. Et donc,
01:05:03 la légalisation que
01:05:05 le gouvernement prévoit
01:05:07 et qui va entraîner
01:05:09 finalement une validation
01:05:11 de l'illégalité est
01:05:13 totalement inutile.
01:05:15 Attendez, attendez. Patrick Meunet nous dit
01:05:17 "On marche sur la tête, on accepte que les Français
01:05:19 ne veulent plus faire certains métiers, trop sale pour nous,
01:05:21 et on va importer, dit-il en deux guillemets,
01:05:23 bien sûr, des étrangers, on trouve ça normal,
01:05:25 éthique, c'est... Voilà.
01:05:27 Pardon, Philippe, si on leur payait des salaires convenables
01:05:29 ou si on ne leur payait pas des allocations,
01:05:31 parce qu'excusez-moi, le nombre de gens
01:05:33 qui refusent des boulots parce que,
01:05:35 effectivement, ils peuvent vivre au chômage
01:05:37 est un problème. Mais il y a surtout un autre problème,
01:05:39 Nathan, c'est que les immigrés ne sont pas
01:05:41 juste des bras, je suis d'accord
01:05:43 avec vous, or, il se trouve
01:05:45 que dans un pays,
01:05:47 s'il vous plaît, il y a aussi un problème culturel.
01:05:49 Il y a un problème d'homogénéité
01:05:51 culturelle, d'adhésion générale
01:05:53 à un certain nombre de mœurs.
01:05:55 Et ça, vous semblez vous en ficher
01:05:57 complètement, il faut ouvrir les frontières
01:05:59 parce que c'est bien, en soi,
01:06:01 ce serait un bien. Pardon.
01:06:03 Je veux dire, il me semble que cette
01:06:05 question de l'immigration, il faudrait aussi la voir
01:06:07 pas simplement avec des chiffres,
01:06:09 pas simplement avec "on a besoin de temps de main-d'oeuvre",
01:06:11 etc. Est-ce que notre pays
01:06:13 peut encore supporter un peu plus
01:06:15 de remplacement ? Non !
01:06:17 Est-ce que je peux vous répondre ? Parce que c'est un point
01:06:19 en effet important. Moi, je pense que
01:06:21 si on fait venir des immigrés pour leur
01:06:23 donner les métiers en tension, c'est-à-dire les métiers
01:06:25 dont les Français ne veulent pas, évidemment qu'ils
01:06:27 ne vont pas s'intégrer. Évidemment que si on ne leur offre
01:06:29 aucune perspective socio-professionnelle, évidemment
01:06:31 qu'à long terme, c'est pas ça qui fabrique
01:06:33 une intégration. Si en revanche
01:06:35 on les fait venir, d'abord
01:06:37 s'il n'y avait pas une crise
01:06:39 de vocation dans un certain nombre de métiers, comme
01:06:41 la santé, comme la restauration, etc.
01:06:43 Peut-être qu'ils ne seraient pas en tension, ces métiers-là.
01:06:45 Et évidemment que ça faciliterait,
01:06:47 ça ne créerait pas cette ambiance où on fait venir des gens
01:06:49 en leur disant "de toutes les manières, vous ne vous intégrerez pas".
01:06:51 Évidemment, à partir de là...
01:06:53 - Des gens qui ne peuvent pas s'intégrer avec le dévoiement
01:06:55 du droit d'asile, enfin...
01:06:57 - Non mais c'est intéressant. Notre exemple de la médecine
01:06:59 est très intéressant. - Pour le principe de réalité, par exemple, moi je connais
01:07:01 des agences qui cherchent des soignants dans tous les pays
01:07:03 du monde. Ils se battent avec les agences
01:07:05 des autres pays. C'est-à-dire que je pense qu'on se trompe de débat.
01:07:07 La question, ce n'est pas "est-ce qu'on va les autoriser ou pas
01:07:09 venir", c'est "est-ce qu'on va trouver encore les bonnes personnes
01:07:11 pour venir faire certains travaux chez nous ?"
01:07:13 Et c'est une problématique qui est connue. Et les agences
01:07:15 de recrutement se battent avec les agences
01:07:17 allemandes, avec les agences canadiennes, avec les agences américaines
01:07:19 pour trouver du personnel pour venir
01:07:21 s'occuper des personnes âgées. - Et c'est parce que tout ça
01:07:23 n'a évidemment pas été envisagé
01:07:25 ces dernières années.
01:07:27 Et oui, je suis désolé de vous le dire...
01:07:29 - Oui mais parce qu'on ne peut pas tout
01:07:31 prévoir. - Je pense que ce débat est en décalage avec la
01:07:33 réalité démographique de l'Occident. - Mais ça, c'était prévisible.
01:07:35 - Je suis désolé de vous le dire,
01:07:37 sur des sujets aussi
01:07:39 simples quand même qu'est la pyramide des âges,
01:07:41 tu peux voir que tu vas avoir moins de médecins, pardonnez-moi.
01:07:43 - Aux qualités qu'on exige des ministres,
01:07:45 est-ce qu'il y a beaucoup de citoyens qui seraient
01:07:47 dignes de l'être ?
01:07:49 - Je pense que ceux qui ont
01:07:51 dirigé ce pays depuis 40 ans se sont
01:07:53 lourdement trompés sur une
01:07:55 infinie de sujets.
01:07:57 Et dès que tu ouvres une porte,
01:07:59 c'est globalement une catastrophe.
01:08:01 La médecine en est un. La médecine
01:08:03 française qui était au sommet
01:08:05 en 1981, elle est aujourd'hui en
01:08:07 difficulté, je vais le dire comme ça.
01:08:09 Et ça, c'est pas convenable et c'est pas normal.
01:08:11 - Mais c'est pas que de la faute du gouvernement,
01:08:13 c'est aussi de la faute du peuple français qui refuse
01:08:15 toute évolution et qui reste campé
01:08:17 sur des acquis comme ça,
01:08:19 totalement... - Mais c'est possible.
01:08:21 Alors Améry Bucco, d'abord,
01:08:23 on reparle du barbier, je voudrais quand même
01:08:25 qu'on rende hommage, je sais pas si il faut le faire
01:08:27 comme ça, mais la BAC
01:08:29 qui est sur le terrain, c'est la BAC qui est intervenue.
01:08:31 Et c'est des gens formidables.
01:08:33 - Passer leur travail d'aller prendre...
01:08:35 - Ce qu'on appelle les BAC-eux et ça a été popularisé
01:08:37 avec Bac-Nord notamment.
01:08:39 C'est vraiment "faut y aller".
01:08:41 - "Faut y aller" quand tu es un policier de la BAC.
01:08:43 - Leur but, c'est de prendre des flaques en délit.
01:08:45 - Bien sûr.
01:08:47 - Ils sortent leur arme, en général c'est pour figer la situation.
01:08:49 - Bien sûr.
01:08:51 - Vous avez des infos du parquet ?
01:08:53 - Oui, alors tout à fait. Alors déjà, j'ai
01:08:55 quelques informations sur le profil
01:08:57 des trois suspects.
01:08:59 Un est majeur, deux sont mineurs,
01:09:01 donc c'est quand même intéressant. Donc les mineurs ont souvent,
01:09:03 peut-être auront un jugement un peu
01:09:05 spécifique. - Disjonction.
01:09:07 - Voilà, en tous les cas, exactement.
01:09:09 Ils sont donc domicilés en résidence
01:09:11 parisienne, c'est ce que l'on savait déjà.
01:09:13 Et ils sont toujours en garde à vue, c'est-à-dire que la garde à vue
01:09:15 a duré 24 heures jusqu'à dimanche soir, mais elle a été renouvelée
01:09:17 a priori, puisqu'ils sont toujours en garde à vue.
01:09:19 Et donc, pour la réponse judiciaire qu'on attend,
01:09:21 que vous attendez, ça devrait être dans
01:09:23 plusieurs jours, on n'aura pas ça tout de suite.
01:09:25 - On va savoir quand même s'ils sont incarcérés ou pas.
01:09:27 - Oui, mais ce que je veux dire, la réponse judiciaire,
01:09:29 la condamnation... - Non, la condamnation, ça y a
01:09:31 pas de souci, mais on va savoir dans les prochaines heures
01:09:33 s'ils sont incarcérés ou pas. - Là, ils sont en garde à vue
01:09:35 pour le moment, à l'issue de la garde à vue,
01:09:37 normalement, ils vont être déférés. Et c'est là où le procureur...
01:09:39 - On fait un petit pari ?
01:09:41 - Le majeur va être
01:09:45 incarcéré. - Oui. Et les deux mineurs ?
01:09:47 - J'espère qu'ils le feront aussi,
01:09:49 mais vous savez... - Alors, "incarcéré",
01:09:51 c'est quoi ? C'est détention provisoire, ça, vous voulez dire ?
01:09:53 - Euh, non, ou alors, en attendant
01:09:55 le jugement définitif... Le mineur,
01:09:57 c'est juge des enfants,
01:09:59 juge d'inspection, on n'a pas le droit,
01:10:01 mais le majeur peut passer en
01:10:03 comparution immédiate, ça devrait le faire rapidement.
01:10:05 - M. Blachier, assouplissement,
01:10:07 la fin des mesures en France, si vous avez
01:10:09 le Covid, n'êtes plus
01:10:11 obligés de rester chez vous,
01:10:13 si le cas contact a disparu, tout ça...
01:10:15 - Absolument, ils enlèvent... - Quelle folie, quand on y
01:10:17 reprend ! - Les services qui appellent les gens pour leur dire
01:10:19 "vous avez été en contact", de toute façon, ça ne marchait
01:10:21 plus beaucoup. - Quelle folie ! Quelle folie
01:10:23 qu'en a été la nôtre ! Voyons le sujet
01:10:25 et on en parle ensemble.
01:10:29 - La fin de deux mesures phares dans la lutte
01:10:31 anti-Covid. A partir du 1er février,
01:10:33 les personnes testées positives
01:10:35 ne seront plus tenues de s'isoler,
01:10:37 tout comme les tests de dépistage
01:10:39 pour les cas contacts.
01:10:41 Décision prise suite aux recommandations du Haut Conseil
01:10:43 de la Santé publique et à la
01:10:45 baisse du nombre de contaminations en un mois,
01:10:47 passant de 20 000
01:10:49 à moins de 5 000 par jour,
01:10:51 en moyenne. Dès lundi,
01:10:53 le téléservice "Contact Covid"
01:10:55 de l'assurance maladie prendra également fin.
01:10:57 Il permettait l'identification
01:10:59 et la prise en charge des personnes
01:11:01 malades et des cas contacts Covid.
01:11:03 Un arrêt définitif
01:11:05 loin d'être surprenant.
01:11:07 Ses effectifs avaient déjà été fortement réduits,
01:11:09 de 6 500
01:11:11 équivalents temps plein en 2021
01:11:13 à 350 en septembre.
01:11:15 Certaines mesures restent encore
01:11:17 d'actualité, comme les contrôles
01:11:19 imposés en France aux voyageurs provenant de Chine,
01:11:21 prolongés jusqu'au 15 février
01:11:23 au vu de l'évolution
01:11:25 sanitaire. Les gestes
01:11:27 barrières, eux, restent fortement
01:11:29 recommandés.
01:11:31 Comment vous expliquez ça ?
01:11:33 C'était prévu, en fait. Ils avaient
01:11:35 prévu à la fin de l'année d'arrêter ces mesures-là
01:11:37 et ils le font maintenant en disant que c'est la
01:11:39 situation sanitaire qui est
01:11:41 bonne, mais je pense que ça n'a pas
01:11:43 vocation à revenir.
01:11:45 Donc cette situation un peu exceptionnelle
01:11:47 de contact tracing, qui n'a jamais très bien marché
01:11:49 d'ailleurs, ne reviendra probablement pas le jour
01:11:51 avec cette épidémie de Covid.
01:11:53 Pourquoi l'OMS, par exemple, maintient le niveau
01:11:55 d'alerte maximal ?
01:11:57 Je ne sais pas.
01:11:59 Je pense qu'ils sont toujours dans l'attente
01:12:01 de l'évolution, en se disant
01:12:03 peut-être qu'il y a quelque chose qui va émerger,
01:12:05 mais aujourd'hui, il y a quand même de bonnes
01:12:07 chances pour qu'on reste sur le même type de virus
01:12:09 avec une population qui, globalement, vit
01:12:11 avec. Donc il y aura des vagues Covid encore,
01:12:13 même peut-être une d'ici la fin
01:12:15 d'ici 30 ans. Oui, parce qu'elle était arrivée, par exemple,
01:12:17 il y a trois ans.
01:12:19 Il y a trois ans, Covid.
01:12:21 Il y a trois ans, elle était arrivée,
01:12:23 fin janvier, février.
01:12:25 Nous sommes d'accord. C'est que le cluster
01:12:27 de monjoie, je crois,
01:12:29 où était partie
01:12:31 l'épidémie,
01:12:33 nous sommes d'accord que c'est en
01:12:35 fin janvier, début février.
01:12:37 Si on regarde la fréquence
01:12:39 des vagues, en général, c'est tous les quatre mois.
01:12:41 La dernière vague a eu lieu en novembre,
01:12:43 décembre, donc il est tout à fait possible qu'en mars,
01:12:45 on ait une nouvelle vague de Covid, mais qui sera
01:12:47 comme les précédentes, c'est-à-dire
01:12:49 des vagues tout à fait non saturantes
01:12:51 avec un certain... - Mais c'est ça que
01:12:53 souvent je pose cette question. On ne peut pas avoir
01:12:55 un virus plus fort tout d'un coup ?
01:12:57 C'est mécanique que le virus
01:12:59 paraît de plus en plus faible ? - Il y a peu de chances.
01:13:01 - Pourquoi ? - En fait, parce que c'est un peu
01:13:03 comme une généalogie, c'est-à-dire qu'on est tout le temps sur
01:13:05 des petits-fils de petits-fils de petits-fils d'omicron
01:13:07 et donc, en fait, on sur-spécifie
01:13:09 par rapport à une souche. - Parfois, les petits-fils sont plus forts que les grands-parents.
01:13:11 - Il y a peu de chances que ça fasse un fat Covid.
01:13:13 - Non, mais c'est mécanique,
01:13:15 quoi, pour un virus. - Il y a peu de chances.
01:13:17 - Ça fatigue. - Il y a peu de chances qu'on change, effectivement,
01:13:19 de nature de virus. - Bon, bah écoutez...
01:13:21 - Je peux poser une petite question, Martin ? - Ah, et comment ?
01:13:23 - Maintenant que... J'espère qu'on peut parler de ces mesures
01:13:25 sanitaires au passé. Et d'ailleurs,
01:13:27 je dis juste une chose, c'est que c'est vrai que
01:13:29 au début de la crise sanitaire,
01:13:31 vous avez été l'un des seuls à
01:13:33 contester ces mesures. Moi, je me souviens même, avant
01:13:35 de venir ici, sur ce plateau, quand j'étais confiné,
01:13:37 c'était un bonheur de voir qu'il y avait très peu de gens qui
01:13:39 critiquaient ça et vous étiez vraiment
01:13:41 l'un des seuls. Il faut le dire parce que
01:13:43 je veux pas... Mais il faut le dire. Et je voulais
01:13:45 vous poser une question. - C'est gentil. - Est-ce que vous pensez que
01:13:47 si, demain, il y a
01:13:49 une autre maladie inconnue qui arrive,
01:13:51 gravité analogue à celle du Covid,
01:13:53 à peu près, voilà, un peu plus, un peu moins,
01:13:55 vous pensez qu'ils vont remettre, par exemple
01:13:57 en France, qu'ils vont refaire des batteries de mesure analogue,
01:13:59 des confinements, des couvre-feux ?
01:14:01 - Non, mais c'est dur de dire ça, mais je pense
01:14:03 qu'aujourd'hui, au plus haut niveau, et même
01:14:05 dans les instances de santé, tout le monde a un recul
01:14:07 et est très critique envers, évidemment, ce qui a été fait.
01:14:09 - Ah bon ? - Ah oui, bien sûr.
01:14:11 Quand je parle à des gens
01:14:13 qui sont en respect. - Et pourquoi on les entend pas,
01:14:15 ces gens-là ? - Parce qu'ils vont pas dire ça, mais ils sont bien
01:14:17 conscients qu'on en a trop fait, ils sont bien conscients que...
01:14:19 - Ah bon ? - Mais même, il y a des économistes qui le disent
01:14:21 aujourd'hui, qui disent, par exemple, le problème, c'est qu'on peut
01:14:23 plus faire passer aucune mesure en France parce que tout le monde rapporte
01:14:25 ça aux 400 milliards, du coup, de la crise Covid.
01:14:27 Donc, par exemple, sur la réforme des retraites,
01:14:29 les gens disent "mais c'est ridicule, en fait, les sommes
01:14:31 qu'on va économiser par rapport à ce qu'on a dépensé". Donc ça crée
01:14:33 un espèce de précédent, et c'est vrai que
01:14:35 ça crée quelque chose qui change tout ce qui suit.
01:14:37 - Bien sûr. - Et ça a profondément
01:14:39 - C'est inaudible ! - un impact sur la société française. Donc je pense que
01:14:41 - ça coûte 400 milliards, bien sûr. - qu'il y a du recul et qu'évidemment, on en a trop fait
01:14:43 aussi bien sur le plan économique que sur le plan
01:14:45 sanitaire. Le confinement tel qu'il a
01:14:47 été fait était largement
01:14:49 excessif. On aurait pu
01:14:51 fermer les quelques grandes boîtes de nuit,
01:14:53 restaurants, mais honnêtement, on ne savait pas.
01:14:55 Donc maintenant, on a appris sur le mode de
01:14:57 - On ne savait pas. - Et je pense jamais
01:14:59 qu'on reviendrait sur ce qu'on avait fait.
01:15:01 - Mais, mais, quels sont
01:15:03 les pays, quand on dit "le monde entier a fait
01:15:05 la même chose", est-ce qu'on va avoir
01:15:07 des études sur des pays qui n'ont pas fait la même
01:15:09 chose et où ils en sont ? - On les a déjà, on les a déjà.
01:15:11 - Alors qui n'a pas fait la même chose ? - La Suède.
01:15:13 - Qui n'a pas fait la même chose ? - On sait que la Suède, on sait que le Royaume-Uni
01:15:15 l'a quand même moins fait, on sait qu'il y a certains États
01:15:17 américains qui ne l'ont pas fait. - Et alors ?
01:15:19 - On sait qu'il n'y a pas eu de drame.
01:15:21 Pour être honnête, on sait qu'il n'y a pas eu de drame.
01:15:23 - Quel État américain ne l'a pas fait ?
01:15:25 - Le Texas, normalement, ne l'avait pas fait.
01:15:27 La Floride, il l'a très peu fait.
01:15:29 L'Alabama, tous les États du sud de la Lune.
01:15:31 - Donc eux, ils n'ont pas fermé de restaurants ?
01:15:33 - Il y a des États qui n'ont quasiment rien fermé.
01:15:35 - D'accord. Et ils ont le même taux de mortalité ?
01:15:37 - À la fin, il n'y a pas eu
01:15:39 une surmortalité exceptionnelle, effectivement.
01:15:41 - Les conséquences ne sont pas pires.
01:15:43 - Non mais il faut le dire.
01:15:45 - Il faut le dire à Gérard Leclerc.
01:15:47 - C'est un excès, c'est un excès.
01:15:49 - Il faut le dire à Gérard Leclerc.
01:15:51 - Mais non, mais je ne dis rien.
01:15:53 - C'est sérieux, moi.
01:15:55 - C'est facile, c'est toujours pareil.
01:15:57 - Deux ans après de réécrire l'histoire,
01:15:59 ce que je dis,
01:16:01 et je pense que Blachier va me confirmer,
01:16:03 je vais dire, la France n'en a pas fait
01:16:05 plus que les autres.
01:16:07 - Mais arrête avec cet argument.
01:16:09 - Mais ça suffit, cet argument.
01:16:11 - Et je vous renvoie
01:16:13 au sondage de l'époque,
01:16:15 les Français réclamaient.
01:16:17 - Mais ça, c'est ce que les Français disent toujours.
01:16:19 - Mais c'est encore un truc.
01:16:21 - On leur a tellement fait peur,
01:16:23 c'était une manière de leur dire
01:16:25 "bon, vous restez chez eux".
01:16:27 - Vous savez, moi souvent, pendant le Covid,
01:16:29 je disais, ceux qui nous gouvernent,
01:16:31 les petits hommes gris, les énarques,
01:16:33 si on pouvait tous rester chez nous
01:16:35 et ne pas sortir du tout,
01:16:37 c'est des gens qui sont formés pour contrôler.
01:16:39 Un énarque, il est fait pour contrôler.
01:16:41 Il fait des études pour contrôler.
01:16:43 - Il contrôle mal.
01:16:45 - Pardonnez-moi, mais ce que je dis
01:16:47 est incontestable.
01:16:49 - C'est un cerveau pour contrôler.
01:16:51 Donc un contrôleur, il a envie de contrôler.
01:16:53 - Dans les autres pays européens,
01:16:55 il n'y a pas l'ENA, il y a eu...
01:16:57 - Mais sur la peur...
01:16:59 - C'est les mêmes, tu appelles ça l'ENA,
01:17:01 c'est les mêmes.
01:17:03 - Sur la peur, c'est vrai qu'il y a des données
01:17:05 aujourd'hui qui montrent, par exemple,
01:17:07 qu'il y a des gens qui ont suivi
01:17:09 la population française et qui se sont rendus compte,
01:17:11 et ce sont des données qui sont à l'étude,
01:17:13 mais que les gens qui ont le plus peur
01:17:15 pendant la première vague sont ceux qui gardent
01:17:17 un facteur de confusion entre
01:17:19 les séquelles de l'épidémie
01:17:21 et les séquelles de la peur extrême
01:17:23 qu'il y a eu pendant la première vague.
01:17:25 Donc c'est vrai que la peur a eu un impact
01:17:27 sur la santé des gens, et ça, il y a des données
01:17:29 qui sont sorties en cours.
01:17:31 - N'ayez pas peur, disait Jean-Paul II.
01:17:33 - Excusez-moi, on est quand même le seul pays
01:17:35 à avoir voté cette folie du principe
01:17:37 de précaution dans la Constitution.
01:17:39 On est absolument le seul pays.
01:17:41 Et par ailleurs, il y a la judiciarisation
01:17:43 qui fait que vos petits hommes gris
01:17:45 ont passé leur temps à faire quoi ?
01:17:47 À ouvrir des parapluies.
01:17:49 - Et par ailleurs, il y a à mon avis aussi autre chose,
01:17:51 c'est l'absence de perspective historique.
01:17:53 Nous n'avons plus d'esprit historique.
01:17:55 Donc là, on avait l'impression quand même
01:17:57 à entendre certains commentateurs
01:17:59 qu'on avait affaire à la peste, vraiment.
01:18:01 Et donc cette incapacité de mettre les choses,
01:18:03 ce désir comme ça, de vivre dans une grande série télé
01:18:05 où il y a des épisodes, il y a toujours des choses,
01:18:07 plein d'adrénaline qui se passe,
01:18:09 ce n'était pas la peste, c'était une petite épidémie.
01:18:11 Dans 300 ans, personne ne s'en souviendra
01:18:13 de la peste politique. Et je pense qu'il y a
01:18:15 un désir comme ça de mettre en scène...
01:18:17 - Il n'y aura plus d'historien, le niveau aura tellement baissé
01:18:19 qu'il n'y aura plus d'historien, Nathan.
01:18:21 - C'est le bon marché de beaucoup d'angoisse,
01:18:23 je trouve, dans cette...
01:18:25 La peur, ça n'est pas un sentiment
01:18:27 désastreux et deplorable.
01:18:29 - Sauf quand il est excessif et paralysant.
01:18:31 - Un mal qui répand la terreur,
01:18:33 un mal que le ciel, sa fureur,
01:18:35 inventa pour punir les hommes.
01:18:37 - La peste !
01:18:39 - Puisqu'il faut l'appeler par son nom.
01:18:41 - Il n'y en aurait pas d'autres.
01:18:43 - Audrey Bertheau, c'est à vous.
01:18:45 ...
01:18:47 - Un plan pour lutter contre le racisme,
01:18:49 l'antisémitisme,
01:18:51 et encore les discriminations.
01:18:53 Elisabeth Borne le présente aujourd'hui.
01:18:55 La Première ministre est à l'Institut du monde arabe
01:18:57 à Paris ce matin, en compagnie de la ministre
01:18:59 chargée de l'égalité des chances, Isabelle Rohm.
01:19:01 Ce plan doit permettre
01:19:03 de mieux éduquer, former
01:19:05 et de toujours mieux accompagner
01:19:07 les victimes. A détailler, Elisabeth Borne.
01:19:09 Journée de mobilisation.
01:19:11 Demain, la grève va encore
01:19:13 être très suivie dans les transports.
01:19:15 Vous le voyez, la ligne 1 et 14
01:19:17 fonctionneront normalement. Pour les autres,
01:19:19 il faudra s'armer de patience.
01:19:21 Le trafic sera fortement perturbé.
01:19:23 Pour la SNCF, il y aura
01:19:25 2 TGV sur 5 sur l'axe nord,
01:19:27 1 TGV sur 2 sur les axes est et sud-est,
01:19:29 et 1 TGV sur 4 sur l'axe atlantique.
01:19:31 Enfin, l'Australie lance
01:19:33 des recherches pour retrouver une capsule radioactive.
01:19:35 La capsule a disparu lors de son transport.
01:19:37 Depuis une mine,
01:19:39 elle est introuvable. Depuis la mi-janvier,
01:19:41 les autorités sanitaires ont mis en garde
01:19:43 contre toute manipulation de cet objet,
01:19:45 susceptible d'entraîner des brûlures ou des maladies.
01:19:47 - Alors, on sait qu'il était vendredi matin
01:19:49 et le ministre de l'Intérieur n'avait pas encore
01:19:51 parlé du petit chat.
01:19:53 Il a parlé du petit chat. Premier homme politique
01:19:55 qui a parlé du petit chat. - Absolument.
01:19:57 - Même Marine Le Pen n'a rien dit sur le petit chat.
01:19:59 Et il a été choqué. Je voudrais qu'on écoute
01:20:01 "Le petit chat est mort".
01:20:03 Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur,
01:20:05 a dit que la souffrance saignonale, ça l'intéresse.
01:20:07 "Le petit chat". Écoutez.
01:20:09 - Il y a une enquête qui va s'ouvrir, puisqu'il y a une plainte
01:20:11 qui a été déposée par 30 millions d'amis.
01:20:13 Moi, j'étais particulièrement choqué, évidemment,
01:20:15 de ce qui s'est passé
01:20:17 dans cette gare parisienne. Et particulièrement
01:20:19 choqué aussi de la façon dont la SNCF
01:20:21 a géré, malheureusement,
01:20:23 cette terrible affaire.
01:20:25 Je pense qu'il y a deux choses à comprendre
01:20:27 dans cette situation. Il y a l'acte en lui-même,
01:20:29 la mort de ce chat, qui n'est pas
01:20:31 un acte anodin.
01:20:33 Il est mort devant ses propriétaires
01:20:35 dans des conditions que vous connaissez.
01:20:37 L'enquête dira qui est responsable pénalement.
01:20:39 Je ne vais pas le commenter. Mais il y a surtout
01:20:41 un manque de prise en compte, finalement, de la SNCF.
01:20:43 Et je crois que c'est ça,
01:20:45 sans doute, encore plus grave.
01:20:47 Parce qu'il faut éviter que ces actes, évidemment,
01:20:49 ne se répètent. - C'est intéressant,
01:20:51 parce que c'est le premier homme politique
01:20:53 qui est aucun homme politique,
01:20:55 je le répète, sauf Nicolas Dupont-Aignan,
01:20:57 sauf erreur de ma part, ne s'est exprimé
01:20:59 sur ce sujet qui passionne
01:21:01 le public et qui déchire le public.
01:21:03 Mais je vois une différence
01:21:05 entre l'élite que vous représentez ici,
01:21:07 qui en gros disait qu'il fallait que le train parte,
01:21:09 et puis les vrais gens
01:21:11 dont vous n'êtes pas. - Dont vous faites partie.
01:21:13 - Bien sûr. - Heureusement,
01:21:15 nous avons un représentant des vrais gens
01:21:17 face à un ensemble
01:21:19 d'élites. - Pascal, vous trouvez pas
01:21:21 - C'est connecté. - C'est connecté.
01:21:23 - Vous ne trouvez pas ridicule
01:21:25 la phrase de Darmanin,
01:21:27 "c'est terrible à faire" ? - Oui.
01:21:29 - Non, je ne la trouve pas ridicule. - À part rapport
01:21:31 à tant de trajets génies encore plus
01:21:33 graves. - Mais allez, allez
01:21:35 dans la rue, je vous assure,
01:21:37 vous vous rendez... là, évidemment que je
01:21:39 me moque un peu de moi-même. - Bien sûr.
01:21:41 - Moi, j'étais entouré, alors je vais vous dire,
01:21:43 dans ma propre famille,
01:21:45 ma mère, ma fiancée,
01:21:47 les enfants,
01:21:49 mes enfants, mais ils sont atterrés !
01:21:51 Ils disent, c'est un scandale !
01:21:53 Ils sont pas atterrés par les élevages
01:21:55 industriels, ils sont pas atterrés par les conditions
01:21:57 animales, ils sont pas atterrés... - Mais même pas !
01:21:59 - Moi, je veux bien qu'on parle de la condition animale.
01:22:01 - Je suis d'accord avec la question. - Mais vraiment,
01:22:03 Charlotte Garzalac est avec nous, elle dit
01:22:05 "si, bien sûr, c'est lui qui est un référent
01:22:07 dans les commissariats, c'est ça qu'il faut annoncer.
01:22:09 Il y a maintenant un référent dans chaque
01:22:11 commissariat pour la souffrance animale.
01:22:13 C'est peut-être un petit peu... - C'est ridicule.
01:22:15 - C'est peut-être un petit peu excessif.
01:22:17 Moi, je suis plutôt intéressée par...
01:22:19 - Non, mais je le constate, honnêtement, je le constate,
01:22:21 voilà, c'est tout. Moi, je vous dis pas de quel camp
01:22:23 je suis, je constate qu'il y a une petite différence.
01:22:25 Bon, c'est fini, malheureusement, il est 10h34.
01:22:27 - Je ne me permettrais pas de critiquer un consensus familial comme ça.
01:22:32 - Voilà, non, mais moi, je suis à l'écoute
01:22:34 de la famille. - Il y a deux chats qui l'écoutent.
01:22:37 - Mais j'ai entendu les mêmes avis.
01:22:39 - Vous êtes d'accord ? Chez vous aussi ?
01:22:41 - Ah, chez moi aussi. - Eh ben oui, évidemment.
01:22:43 - Est-ce que seuls les animaux mignons ont le droit au respect ?
01:22:45 - C'est ça, quand même, le sujet.
01:22:47 - Allez, c'est ça, fais-toi un bric carré,
01:22:49 et parle-nous des araignées, des rats.
01:22:51 - Bien sûr, je pose la question, j'aime beaucoup les chats.
01:22:53 - C'est ça, protégeons les rats.
01:22:55 - Les cafards, effectivement.
01:22:57 - Alors, d'abord, je voudrais remercier Charlotte Gordzala.
01:22:59 Je vous propose d'ailleurs de l'applaudir,
01:23:01 parce qu'elle a assuré toute la permanence.
01:23:05 Marine revient demain, je pense qu'elle doit être dans l'aéroplane
01:23:07 à cette heure-là, donc elle a dû prendre...
01:23:09 - Sauf s'il a commencé... - Ah, ben je vous en prie.
01:23:11 Donc, Charlotte a assuré toute la...
01:23:13 Voilà, Charlotte a assuré toute l'intérim,
01:23:15 et elle l'a fait de manière remarquable.
01:23:17 Audrey Missiracha était à la réalisation,
01:23:19 Eric Boismard était au son,
01:23:21 merci à Rémi qui était à la vision,
01:23:23 merci donc à Charlotte, merci à Justine Serkera.
01:23:25 Demain, c'est le 31 janvier,
01:23:27 c'est un grand jour, d'abord parce que...
01:23:29 - Jour du retour de Marine. - 31 janvier, d'abord,
01:23:31 parce que, puisqu'on parle de famille, mes parents célébreront
01:23:33 leur 64e année de mariage.
01:23:35 Rien que ça, ils se sont mariés
01:23:37 le 31 janvier 1959,
01:23:39 bravo, le plus dur est fait.
01:23:41 Et demain...
01:23:43 Demain,
01:23:45 c'est également
01:23:47 la grande manifestation, donc on en parle demain
01:23:49 et on se retrouve ce soir.
01:23:51 *musique*